fredericameye a écrit 3 commentaires

  • [^] # Re: Incertitudes et normales saisonnières

    Posté par  . En réponse au journal OpenData Meteo. Évalué à 6.

    C'est une discussion complexe qui pose souvent question y compris chez les pro de la météo ;-)
    La problématique c'est surtout les médias qui disent "2 mois de pluie", sans dire quel type de mois (un mois d'août de pluie c'est différent d'un mois d'octobre !).

    Néanmoins, la terminologie "normales de saison" est unanimement utilisée, l'idée étant de simplifier pour le grand public les problématiques de densité de probabilité, d'écarts-types, de quantiles, qui sont effectivement normalement mieux adaptés pour en parler.
    Sur Infoclimat, on y présente différents indicateurs, par exemple en écart-type :
    https://www.infoclimat.fr/climato/indicateur_national.php
    ou en densité de probabilités (3e graphique) :
    https://www.infoclimat.fr/climatologie/globale/mois-de-janvier/lille-lesquin/07015.html

    De manière générale, travailler en "sigmas" est assez intéressant, mais assez difficilement compréhensible par le public généraliste :-/

    Frédéric
    (Infoclimat)

  • # Réponse générale au topic :)

    Posté par  . En réponse au journal OpenData Meteo. Évalué à 5.

    Bonjour,

    Je suis la personne interviewée dans l'article.
    Concernant les problématiques des réseaux de communication, c'est un problème fréquent pour nous (lieux sans 4G ou sans alimentation électrique). On commence à déployer des capteurs LoRa (cf notre forum), et à travailler sur des solutions openhardware pour interconnecter une station de type VP2 en LoRa.

    C'est exactement ce qu'a fait SenCrop, mais avec Sigfox, et en version propriétaire, et avec abonnement coûteux pour les agriculteurs, ce qui n'est pas notre "modèle de préférence", qui vise à pouvoir permettre à tous la production et l'accès aux données, dans un "commun numérique". Bien d'autres boîtes que l'on connait (puisque souvent leurs fondateurs "trainent" sur nos forums ou sont même adhérents de longue date :)) font ce type de travail (avec réseaux IoT ou non d'ailleurs), il existe de nombreux réseaux, la plupart privés, parfois subventionnés par de l'argent public (IoT et agriculture c'est vendeur !), de startup, de PME ou de gros groupes… C'est un business devenu très actif ces dernières années (pour le meilleur et pour le pire).

    J'aurais aimé en parler, mais il fallait conserver un article un peu synthétique :-)

    Frédéric

  • [^] # Re: projet open ?

    Posté par  . En réponse au journal OpenData Meteo. Évalué à 10.

    Bonjour,

    Je suis le vice-président interviewé dans l'article de NextInpact.
    C'est précisément l'objet (ou du moins une partie de l'objet!) de notre initiative, de créer une base de données libre (et à l'avenir, des outils en open source) gérés de manière désintéressée par une asso de bénévoles depuis + de 20 ans.
    Plus d'infos donc dans notre interview chez Framasoft : https://framablog.org/2022/01/25/infoclimat-un-commun-meteorologique-et-climatologique-a-preserver/
    Ou chez nous :
    https://www.infoclimat.fr/opendata
    https://www.infoclimat.fr/stations/static.php

    Comme dit dans cet article plus détaillé, l'immense majorité des initiatives similaires, dont WeatherUnderground (qui appartient à IBM) sont des solutions propriétaires, dont les données ne servent que des intérêts privés (publicitaires, d'entraînement de modèles ou d'outils à la revente…). Ces solutions sont aussi bien moins poussées qu'Infoclimat dans l'exploitation qui est faite derrière des données : il ne s'agit pas que de les présenter en temps réel, mais aussi de les traiter à fins d'analyse climatologique (évolution du climat), dans la durée. Et il y a bien d'autres applications à ces données (cf article de Framasoft où on parle un peu des modèles de prévisions et de l'intérêt de l'opendata).

    Beaucoup de ces initiatives privées vous permettent d'injecter vos données facilement, par contre il est souvent plus difficile de les réutiliser ensuite, de les fournir ailleurs, ou de les récupérer si on veut se séparer de la plateforme. Exemple chez Davis (Weatherlink.com), où il faut payer un coûteux abonnement pour avoir une fréquence de données plus élevée, ou pour disposer de ses propres archives…

    Il y aurait tant à dire, mais mon temps est compté (:D) et effectivement l'article de Nextinpact se voulait volontairement synthétique.

    Frédéric