Tout le FOSDEM n'est pas un évènement corporate, ça à l'air de dépendre beaucoup des devroms voir même des personnes, mais ça effectivement mélange les deux (corporate et communauté). Je sait pas si c'est une bonne chose ou pas (j'ai pas le recul nécessaire pour ça, et c'est pas forcément facile à évaluer).
Les critiques qui ont amenées à la création de l'OFFDEM sont très ciblées et bien plus constructives que celles de Drew.
Personnellement je suis déjà allé plusieurs fois à l'événement du vendredi de l'OFFDEM (qui est bien mieux que le Beer event, mais après c'est subjectif aussi) mais en général je vais plustôt au FOSDEM car les communautés non-corporate dont je fait partis y sont.
Après rien n'empêche non plus de faire pression sur les conférences en général pour plus d'inclusivité et d'essayer de faire avancer les choses.
Pas mal de critiques ont déjà était faites sur l'idée et le post de blog de l'auteur original. Mais il en manque une qui est toute aussi pertinente à mes yeux.
Le problème c'est qu'il faut basiquement être sérieureusse quand on fait ce genre de trucs, et ici il manque la base: Normalement on se mobilise pour obtenir quelque chose, et ici on va pas obtenir grand chose en échange du risque de juste diviser les personnes.
Par exemple une autre approche pourrait être de demander des comptes et/ou informations et/ou faire pression sur les personnes qui organisent le FOSDEM, notamment qui décident (de façon décentralisé) quelles conférences sont acceptées ou non, et qui décident d'accepter ou non des sponsors afin d'améliorer l'inclusivité à long terme.
J'imagine que si on fait des calculs sur le genre supposé des personnes qui présentent on va sans doute obtenir des chiffres assez problématiques.
J'ai participé à l'organisation d'une conférence qui à essayé justement d'avoir 50% de femmes dans le track principal, et les personnes qui s'occupaient de la sélection (des femmes) m'ont dit que ça à été super compliqué d'avoir ces 50% (et la conférence était petite, etc).
Dans le cas du FOSDEM j'imagine qu'il y'a pas mal de contraintes aussi, notamment du au fait que les devrooms sont pas gérés par l'organisation principale.
Du coup par exemple on devrait plutôt demander:
D'avoir des information sur la composition des équipent qui décident de quelles conférences sont acceptées dans le main track, et s'il y a un soucis, faire pression pour avoir si possible plus de personnes membres de groupes mal représentés dans le libre et l'open source (femmes, minorités de genre, personnes vivant dans des squats, etc) pour arriver à un certain équilibre. Après c'est pas forcément simple non plus car les personnes en vue qui sont membres de ces groupes sont souvent sur-solicitées et pas forcément facile à trouver, mais le fait de faire un effort envers elles est utile je pense.
D'utiliser l'argent des grosses entreprises justement pour pouvoir défrayer les coûts de participations au FOSDEM pour des personnes typiquement moins représentées dans le libre.
Du coup la aussi on risque de créer des divisions, mais en échange on a potentiellement une plus grande diversité et au final ça peut faire une vraie symbiose entre le libre et la société civile en général car si le libre ne libère pas grand monde, du coup c'est moins utile.
Et c'est aussi donnant donnant: les personnes qui viennent de ces groupes minoritaires du coup vont aussi sans doute beaucoup aider à faire évoluer le libre et en même temps pouvoir plus s'épanouir au sein du libre.
A noter aussi qu'au FOSDEM il y'a pas que des personnes du mouvement du logiciel libre: il y'a aussi des personnes de l'open source, et l'open source est aussi touchée par des soucis d'inclusivité. Par contre ce que propose Drew est bien plus compliqué à mettre en place dans une conférence comme le FOSDEM.
Je n'ai pas l'intention d'aller voir le code, mais je ne sais pas quel genre d'effort il faudrait pour bricoler le code GPL du client pour éventuellement aller se connecter à un serveur libre.
Une autre manière de voir les choses est de voir cette question de liberté du point de vue pratique: à ma connaissance toutes les forks D'Ubuntu qui veulent modifier les paquets pour une raison ou une autre (comme Trisquel et peut être la version Ubuntu de Mint aussi) n'ont pas essayé de re-créer un serveur snap. Après à l'époque ou ce genre de décisions ont été prises il n'y avait pas vraiment de serveur snap libre vraiment fonctionnel. Des considérations techniques ou éthiques (utilisations de resources VS écologie) peuvent aussi avoir fait partit des décisions.
Du coup la question ici est de savoir si de façon pratique c'est faisable d'utiliser kebe (https://github.com/freetocompute/kebe) qui à été mentionné dans ce thread. Si pour un fork ça prend moins de travail de repackager les snaps en deb, du coup l'intérèt du point de vue d'une distribution est limité.
A noter que même avec SNAP, si les logiciels distribués sont libres (comme VLC, Wesnoth, Libreoffice etc) ça reste sans doute plus simple de migrer à d'autres distributions avec les mêmes logiciels que si on utilise des logiciels pas libre à la base (par exemple avec Microsoft Office -> Libreoffice).
Il reste aussi le fait de pouvoir facilement distribuer un logiciel libre à pas mal de distributions différentes, et la la question est aussi de voir si on peut facilement changer l'URL du serveur snap et/ou comment facilement distribuer un client snap qui peut faire ça.
Après même sans ça ça peut valoir le coup car les compétences pour faire des snaps, les définitions de snaps, etc peuvent du coup être réutilisées facilement avec les versions libres, et des un client alternatifs voient le jour, ça pourrait être simple pour les distributions de migrer à ces clients.
Personnellement j'aimerais vraiment savoir s'il y'a des stores alternatifs qui sont en production car ça change la donne et ça permettrais de mettre à jour l'information sur ce sujet.
Après il y a aussi un autre problème de liberté: le store snap contient pas mal de logiciels pas libres, et en pratique, vu le contexte, je pense pas que ça aide le libre, au contraire. En plus je sait plus si c'est facile ou pas de filtrer les logiciels pas libre et quelle est vraiment la fiabilité de l'indication qui dit que c'est libre ou pas (si elle existe). Du coup ça peut compliquer les forks des repositories (notamment pour avoir des repositories 100% libres).
Un troisième problème est la manière de voir le problème de liberté des logiciels distribués. Par exemple il est possible de faire un logiciel libre qui installe des logiciels pas libres, ou qui dépend de services non libres, ou d'un composant non-libre qu'il télécharge automatiquement etc. Dans certains de ces cas la communauté du libre peut penser que le logiciel est libre tout en ayant en pratique des dépendances non libres qui piège les gens qui utilisent ce logiciel tout en freinant des réponses plus collectives car dans l'esprit collectif le logiciel est libre car les gens qui ne l'utilisent pas n'ont pas regardés de plus près.
Certains repositories prennent ce troisième aspect en considération comme ceux des distributions certifiés par la FSF (il y a une exceptions pour des licences comme cc-by-nd pour des données non fonctionnelles comme des graphiques de jeux), les repositories officiels de Emacs, les repository CRAN (même s'ils permettent quand même des licences non libres comme la licence Artistic V1 et sans doute une ou plusieurs licences creative commons).
[^] # Re: Eyes on the prize?
Posté par GNUtoo . En réponse au journal Pas de milliardaires au FOSDEM. Évalué à 2 (+2/-0).
Tout le FOSDEM n'est pas un évènement corporate, ça à l'air de dépendre beaucoup des devroms voir même des personnes, mais ça effectivement mélange les deux (corporate et communauté). Je sait pas si c'est une bonne chose ou pas (j'ai pas le recul nécessaire pour ça, et c'est pas forcément facile à évaluer).
Les critiques qui ont amenées à la création de l'OFFDEM sont très ciblées et bien plus constructives que celles de Drew.
Personnellement je suis déjà allé plusieurs fois à l'événement du vendredi de l'OFFDEM (qui est bien mieux que le Beer event, mais après c'est subjectif aussi) mais en général je vais plustôt au FOSDEM car les communautés non-corporate dont je fait partis y sont.
Après rien n'empêche non plus de faire pression sur les conférences en général pour plus d'inclusivité et d'essayer de faire avancer les choses.
Denis.
# Eyes on the prize?
Posté par GNUtoo . En réponse au journal Pas de milliardaires au FOSDEM. Évalué à 4 (+4/-0).
Pas mal de critiques ont déjà était faites sur l'idée et le post de blog de l'auteur original. Mais il en manque une qui est toute aussi pertinente à mes yeux.
Le problème c'est qu'il faut basiquement être sérieureusse quand on fait ce genre de trucs, et ici il manque la base: Normalement on se mobilise pour obtenir quelque chose, et ici on va pas obtenir grand chose en échange du risque de juste diviser les personnes.
Par exemple une autre approche pourrait être de demander des comptes et/ou informations et/ou faire pression sur les personnes qui organisent le FOSDEM, notamment qui décident (de façon décentralisé) quelles conférences sont acceptées ou non, et qui décident d'accepter ou non des sponsors afin d'améliorer l'inclusivité à long terme.
J'imagine que si on fait des calculs sur le genre supposé des personnes qui présentent on va sans doute obtenir des chiffres assez problématiques.
J'ai participé à l'organisation d'une conférence qui à essayé justement d'avoir 50% de femmes dans le track principal, et les personnes qui s'occupaient de la sélection (des femmes) m'ont dit que ça à été super compliqué d'avoir ces 50% (et la conférence était petite, etc).
Dans le cas du FOSDEM j'imagine qu'il y'a pas mal de contraintes aussi, notamment du au fait que les devrooms sont pas gérés par l'organisation principale.
Du coup par exemple on devrait plutôt demander:
D'avoir des information sur la composition des équipent qui décident de quelles conférences sont acceptées dans le main track, et s'il y a un soucis, faire pression pour avoir si possible plus de personnes membres de groupes mal représentés dans le libre et l'open source (femmes, minorités de genre, personnes vivant dans des squats, etc) pour arriver à un certain équilibre. Après c'est pas forcément simple non plus car les personnes en vue qui sont membres de ces groupes sont souvent sur-solicitées et pas forcément facile à trouver, mais le fait de faire un effort envers elles est utile je pense.
D'utiliser l'argent des grosses entreprises justement pour pouvoir défrayer les coûts de participations au FOSDEM pour des personnes typiquement moins représentées dans le libre.
Du coup la aussi on risque de créer des divisions, mais en échange on a potentiellement une plus grande diversité et au final ça peut faire une vraie symbiose entre le libre et la société civile en général car si le libre ne libère pas grand monde, du coup c'est moins utile.
Et c'est aussi donnant donnant: les personnes qui viennent de ces groupes minoritaires du coup vont aussi sans doute beaucoup aider à faire évoluer le libre et en même temps pouvoir plus s'épanouir au sein du libre.
A noter aussi qu'au FOSDEM il y'a pas que des personnes du mouvement du logiciel libre: il y'a aussi des personnes de l'open source, et l'open source est aussi touchée par des soucis d'inclusivité. Par contre ce que propose Drew est bien plus compliqué à mettre en place dans une conférence comme le FOSDEM.
[^] # Re: Pas tous libre
Posté par GNUtoo . En réponse au journal snap : de pire en pire.. Évalué à 1.
Une autre manière de voir les choses est de voir cette question de liberté du point de vue pratique: à ma connaissance toutes les forks D'Ubuntu qui veulent modifier les paquets pour une raison ou une autre (comme Trisquel et peut être la version Ubuntu de Mint aussi) n'ont pas essayé de re-créer un serveur snap. Après à l'époque ou ce genre de décisions ont été prises il n'y avait pas vraiment de serveur snap libre vraiment fonctionnel. Des considérations techniques ou éthiques (utilisations de resources VS écologie) peuvent aussi avoir fait partit des décisions.
Du coup la question ici est de savoir si de façon pratique c'est faisable d'utiliser kebe (https://github.com/freetocompute/kebe) qui à été mentionné dans ce thread. Si pour un fork ça prend moins de travail de repackager les snaps en deb, du coup l'intérèt du point de vue d'une distribution est limité.
A noter que même avec SNAP, si les logiciels distribués sont libres (comme VLC, Wesnoth, Libreoffice etc) ça reste sans doute plus simple de migrer à d'autres distributions avec les mêmes logiciels que si on utilise des logiciels pas libre à la base (par exemple avec Microsoft Office -> Libreoffice).
Il reste aussi le fait de pouvoir facilement distribuer un logiciel libre à pas mal de distributions différentes, et la la question est aussi de voir si on peut facilement changer l'URL du serveur snap et/ou comment facilement distribuer un client snap qui peut faire ça.
Après même sans ça ça peut valoir le coup car les compétences pour faire des snaps, les définitions de snaps, etc peuvent du coup être réutilisées facilement avec les versions libres, et des un client alternatifs voient le jour, ça pourrait être simple pour les distributions de migrer à ces clients.
Personnellement j'aimerais vraiment savoir s'il y'a des stores alternatifs qui sont en production car ça change la donne et ça permettrais de mettre à jour l'information sur ce sujet.
Après il y a aussi un autre problème de liberté: le store snap contient pas mal de logiciels pas libres, et en pratique, vu le contexte, je pense pas que ça aide le libre, au contraire. En plus je sait plus si c'est facile ou pas de filtrer les logiciels pas libre et quelle est vraiment la fiabilité de l'indication qui dit que c'est libre ou pas (si elle existe). Du coup ça peut compliquer les forks des repositories (notamment pour avoir des repositories 100% libres).
Un troisième problème est la manière de voir le problème de liberté des logiciels distribués. Par exemple il est possible de faire un logiciel libre qui installe des logiciels pas libres, ou qui dépend de services non libres, ou d'un composant non-libre qu'il télécharge automatiquement etc. Dans certains de ces cas la communauté du libre peut penser que le logiciel est libre tout en ayant en pratique des dépendances non libres qui piège les gens qui utilisent ce logiciel tout en freinant des réponses plus collectives car dans l'esprit collectif le logiciel est libre car les gens qui ne l'utilisent pas n'ont pas regardés de plus près.
Certains repositories prennent ce troisième aspect en considération comme ceux des distributions certifiés par la FSF (il y a une exceptions pour des licences comme cc-by-nd pour des données non fonctionnelles comme des graphiques de jeux), les repositories officiels de Emacs, les repository CRAN (même s'ils permettent quand même des licences non libres comme la licence Artistic V1 et sans doute une ou plusieurs licences creative commons).