ifrodo a écrit 1 commentaire

  • [^] # Re: Question de base

    Posté par  . En réponse à la dépêche La Monnaie libre, outil alternatif d’échange. Évalué à 0. Dernière modification le 22 décembre 2019 à 10:47.

    Or le principe d'un état, indépendamment de la manière dont est géré notre état à l'heure actuelle, est d'assurer une redistribution, de protéger les plus faibles et d'assumer des tâches collectives (éducation, santé, justice, sécurité…).

    Petite correction: Le principe d'un état est de protéger tous le monde sans favoriser quiconque. Après c'est la théorie.

    Je trouve très intéressant ces concepts de monnaie alternative, mais j'ai pour le moment du mal à voir comment en pratique une structure collective (à grande échelle) pourrait fonctionner dedans.

    Tu y as répondu toi même:

    il faut d'une manière ou d'une autre ponctionner le travail de chacun pour en rendre une part collective.

    Rien n'interdit et n'empêche un état, y compris l'état Français, de ponctionner les recettes/revenus obtenus dans une autre monnaie que la monnaie principale.

    Actuellement les monnaies alternatives, en particulier les crypto-monnaies, sont récentes et comme la plupart d'entres elles (la quasi totalité même) sont convertibles en Euros via des plateformes d'échanges (exchange en anglais) avec un prix de marché, l'état Français a choisit de percevoir des impôts uniquement lorsqu'il y a conversion de la monnaie alternative vers l'Euro.
    Cela marche pour le moment car la plupart de ces monnaies sont très volatiles et donc incitent à la conversion en Euros (BTC, ETH, LTC…), et les monnaies alternatives non volatiles (stable coins, JEU, SEL) incitant beaucoup moins à la conversion ont des économies qui sont pour l'instant insignifiantes aux yeux de l'état.

    Donc en effet, à l'heure actuelle, pour une monnaie qui n'effectue que très peu de conversion vers l'Euro, tel que la G1 (ou autre "stable coin"), l'état ne perçoit pas ou très peu d'impôts sur l'économie de cette monnaie.

    Il est évident, que si des monnaies de ce type, c'est à dire avec un très faible niveau de conversion vers l'Euro, venait a avoir un poids économique significatif, l'Etat reverra la loi sur la fiscalité des monnaies alternatives (crypto-monnaies ou non), pour percevoir des impots directement dans l'unité monétaire de ces monnaies, et non juste à la conversion en Euro.

    Et comme cela concernerait donc des monnaies qui auront des poids économiques significatifs, cela signifie de fait que ces monnaies seront utilisables dans de nombreux cas de figure, y compris des cas de figure utiles pour les services publiques (éducation, santé, justice, sécurité, …), donc l'état pourrait les utiliser directement pour financer ces services, sans conversion.
    L'inconvénient pour l'état ici est qu'il devra alors gérer des budgets séparés, s'il choisit de ne pas convertir et de financer les services publiques directement dans ces unités monétaires.
    Evidement, il peut toujours choisir de vendre ces unités monétaires alternatives contre une autre monnaie (Euro ou autre), si besoin.