Journal Mon chemin vers la liberté informatique

Posté par  . Licence CC By‑SA.
Étiquettes :
35
20
sept.
2020

Sommaire

Au commencement était Windows

Je ne suis pas informaticien. Certes, comme tous ceux de ma génération, j'ai fait un peu de code à l'école (du Turbopascal) mais c'est à peu près tout. Mais j'ai suivi avec curiosité l'ascension des ordinateurs personnels dans notre environnement. Devenu jeune adulte, je m'en suis acheté un au milieu des années 90 tournait sous Windows 95, et se connectait au réseau via un modem 56K Olitec. Dès lors, je suis resté sur Windows pendant près de 10 ans, jusqu'à la fin de XP (que j'aimais beaucoup) et mes usages se sont progressivement étendus : messagerie, traitement de texte, jeux, informations, etc. Petit à petit, je constatais une privatisation et une marchandisation du réseau, mais aussi des outils proposés. Puis est arrivé Windows Vista, avec l'injonction d'y passer pour continuer à être en sécurité. Là, ce fut trop : on était fortement poussé à changer, c'était hors de prix (près de 50% de plus qu'aux USA au passage), mais en plus ça ne marchait pas bien, la compatibilité matérielle étant très perfectible.

Souvenirs souvenirs

Hasta la Vista

J'ai donc fait le choix de passer à Linux. Dans mon environnement professionnel, j'utilisais déjà régulièrement des postes de travail Ubuntu. Ca marchait très bien, mais j'étais désorienté par le bureau, très différent du bureau Windows. Toutefois Linux Mint promettait de rendre le monde GNU Linux accessible à tous. J'ai testé, et ce fut une révélation. On pouvait (presque) tout faire sur ce système. Les logiciels étaient libres et réunis dans une même interface. Inutile de farfouiller le web pour installer des logiciels propriétaires et des casseurs de code qui vérolaient la machine. De plus, les performances étaient remarquables, c'est comme si on avait mis un turbo sur ma vieille machine. Cependant, tout n'était pas rose. je butais au quotidien sur les compatibilités entre les formats de fichiers bureautiques MS Office et Open Office. Je ne pouvais plus jouer à mes jeux vidéos favoris (ce qui ravissait ma femme). Et que dire de ma belle collection de CD-Roms, que j'avais passé des heures à encoder en WMA

Google se fout de ma gueule !

Globalement, toutefois, tout allait bien, même si j'avais parfois l'impression de faire partie d'un groupuscule bizarre (hein, tu n'as pas Windows et la nième version d'Office ??). Les soucis de compatibilité de fichiers s'estompaient. Google nous simplifiait incroyablement la vie, c'était génial, il fournissait les adresses Mail, l'agenda, la gestion des photos, la cartographie du monde entier, et j'en passe. Certes, des rumeurs d'accaparation des données personnelles circulaient, mais c'était tellement mieux, tellement plus rapide que le vieux monde des annuaires et des encyclopédies. Jusqu'à ce qu'un samedi matin, le téléphone de la maison se mette à sonner. Une personne voulait prendre RDV avec mon épouse, qui était infirmière. Sauf qu'elle ne travaillait pas à domicile, ce qu'elle expliqua à son auditeur. Une demi-heure plus tard, même chose. Mais d'où tenez-vous mon numéro, à la fin ? Et bien de Google, pardi ! Et oui, elle utilisait pour le travail une adresse Gmail, et Google en avait déduit son métier, et lui avait obligeamment créé une page "pro" avec notre adresse et notre numéro de téléphone personnels. Les jours suivants furent pénibles, le téléphone sonnant continuellement. Quand on a appelé Google pour faire supprimer la page, ils nous ont dit qu'il n'en était pas question. Tout au plus consentaient-ils à nous laisser un droit d'édition de ladite page. J'ai alors compris ce que de rares et inaudibles trouble-fêtes essayaient de faire comprendre à la tribu des veaux digitaux que nous sommes devenus : cette entreprise est un vampire qui se nourrit de notre sang numérique (les données).

La dégooglisation du PC (pas simple)

Il était urgent de cesser de se faire saigner par cet américain sans scrupule, et de confier mes données à des prestataires locaux (français) respectueux de mes droits. Mais pas si simple d'enlever Google de notre vie numérique. C'est un écosystème si complet, si prévenant… Pour le mail, ce fut relativement simple, on trouve des fournisseurs français respectueux de nos droits (pour moi Newmanity repris depuis par Mailo). Pour les recherches web, facile aussi, même si c'est pas toujours aussi bon. Pour l'agenda et les contacts, plus dur déjà. J'ai dû me familiariser avec les formats ouverts Caldav et Carddav et trouver un service qui les fournissait (Memotoo). Puis comprendre comment synchroniser mes ordinateurs et mon téléphone avec, car ni Thunderbird ni Android ne les prennent en charge de façon native. Framasoft m'a bien aidé, avec leur guide de dégooglisation. Cozy m'a fourni une excellente alternative à Google Drive, en m'offrant en plus des services innovants de récolte et de stockage de mes documents administratifs.

Et celle du téléphone (encore moins simple)

Mon cher Nokia E7 avait pris l'eau, et cette dernière marque européenne venait de mourir, achevée par un autre vampire américain qui prétendait la sauver. Comment continuer à profiter d'un smartphone sans se livrer corps et âme à un GAFAM ? Quelques rescapés de Nokia avaient fondé une entreprise nommée Jolla, qui promettait de résister encore et toujours à l'envahisseur, en respectant nos libertés. Ils vendaient un petit smartphone original, avec une coque amovible, le "Jolla". C'était génial, ce téléphone prenait en charge de façon native Carddav et Caldav, et on pouvait créer un compte Memotoo en 3 clics. Le bonheur ! Malheureusement, malgré les qualités de leur petit smartphone, ils ont du mal à résister, et ne vendent plus de téléphone, mais un système d'exploitation à flasher sur certains téléphones Sony. Il faut juste pour cela un téléphone Sony Xperia ou XA (Sony ayant ouvert son système), 50€, et un peu de ténacité pour déverrouiller le téléphone et le "flasher". La plupart des applis Android sont disponibles, et il y a une petite communauté de développeurs qui fournissent des applis natives et libres. Les mises à jour sont régulières, et tous les téléphones peuvent en profiter. Je recommande chaudement ce système, appelé aujourd'hui "Sailfish" à tous ceux qui veulent sortir du duopole IOS/Android mais profiter des applis "incontournables". Il ne faudrait pas que ces derniers des Mohicans respectueux de nos données viennent à disparaître.

Mon premier appareil sous Sailfish OS
Crédit image : Intex

Au bilan : la liberté, ça se mérite…

J'ai passé beaucoup de temps à me "libérer" des GAFAMs. En chemin, j'ai découvert le monde caché de l'informatique libre, ses vertus et ses valeurs. J'ai dépensé aussi un peu d'argent, car je paye les services comme Memotoo ou Cozy, et je donne régulièrement aux développeurs des logiciels libres qui me simplifient la vie. Je paye car on me fournit un produit, contrairement au modèle économique des GAFAMs où j'étais le produit. Mais je ne paye plus de licence logicielle, mes données m'appartiennent, mes ordinateurs et mon téléphone sont des outils que je contrôle. Le téléphone ne sonne plus sans arrêt. C'est très gratifiant et jamais je ne reviendrais en arrière. J'aimerais convertir mon entourage, mais malheureusement les freins auxquels je me suis heurté en arrêtent la plupart. Même mes enfants adolescents ne jurent que par les GAFAMs, sous la pression du marketing efficace de ces compagnies, la pression du groupe ("pourquoi utiliser une messagerie XMPP alors que tout le monde est sur Whatsapp", par exemple). Et aussi la facilité d'utilisation (connard-proof) qui fait bien souvent défaut aux logiciels libres.

La Boetie

Perspectives

Les militants de l'April, qui font un travail remarquable, regrettent souvent le manque de volonté politique de nos gouvernants. Je crois qu'il faut nuancer, et s'organiser plus efficacement. En parallèle aux questions des libristes, il y a la question de la souveraineté numérique. Il n'a échappé à aucun de nos politiques que les GAFAMs sont tous américains. Quand Framasoft lutte pour dégoogliser l'Internet français, il lutte aussi pour la décolonisation numérique de notre pays, et par extension de l'Europe. Si le gouvernement est sérieux sur la question de la souveraineté, et on peut lui laisser le bénéfice du doute, alors il y a des alliances à faire dans notre village gaulois.

  • # Si le gouvernement est sérieux sur la question de la souveraineté

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    "Si le gouvernement est sérieux sur la question de la souveraineté"

    Souveraineté impossible, les 2/3 des brevets appartiennent à des sociétés étrangères.

    Et puis Breton & co poussent pour le Brevet Unitaire, qui va valider les brevets sur les logiciels.

    • [^] # Re: Si le gouvernement est sérieux sur la question de la souveraineté

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 6.

      Souveraineté impossible, les 2/3 des brevets appartiennent à des sociétés étrangères

      Je ne sais pas. La France pourrait très bien ne pas reconnaître ces brevets. Accepter les brevets étrangers c'est aussi protéger les brevets Français (je suppose que si tu ne reconnais pas les brevets US par exemple, la première chose que tu risques c'est que les US ne reconnaissent pas tes brevets non plus).

      Bref, c'est cautionner ce système quelque part.

      En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.

      • [^] # Re: Si le gouvernement est sérieux sur la question de la souveraineté

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10.

        Par ailleurs, on parle beaucoup ici de brevets logiciels qui restent non valides en Europe.

        C'est comme la rétro-ingénierie : interdite aux USA, mais parfaitement légale et protégée en Europe (pour des raisons d'interopérabilité etc.).

        La souveraineté, jusqu'à un certain point de non absurdité, en Europe c'est pas si difficile.
        Mais il y a un retard assez énorme à rattraper : par exemple Qwant à qui on demande d'être aussi efficace et pertinent que Google alors qu'il est tout jeune, ils sont dans une situation très difficile dès la création, et ça va forcément demander du temps avant qu'ils répondent à tout ce qu'on peut leur demander (éthique, efficacité, etc.), et sans la puissance commerciale de Google puisqu'il ne s'agira pas de créer une nouvelle régie publicitaire.

        Mais par exemple, pour la régie publicitaire, en France il y a Criteo, tout aussi pourri dans le concept qu'un Google, tout aussi efficace pour ce qui est de la publicité. L'alternative « souveraine » est déjà là.

        Pour les clouds, il « suffirait » de booster un peu politiquement nos spécialistes du domaine, on n'en a pas qu'un, et ça fonctionne, ce n'est simplement pas à la même échelle qu'un Microsoft, Amazon ou Alphabet : OVH, Free (Online) pour ne citer que les deux plus gros, et uniquement français.
        Pareil pour Amazon ou Alibaba : CDiscount est énorme et fait très bien le boulot avec aussi peu d'éthique et de moralité que ses concurrents, et un pouvoir commercial délirant pour une simple entreprise (environ le même CA qu'alibaba, et un tiers d'Amazon à eux deux).

        Bref, il « suffit » d'arrêter d'acheter à tire-larigot des licences Microsoft et de passer tout le monde sous Linux (on parle au niveau du gouvernement, pas des particuliers, donc l'armée, l'éducation nationale, les ministères et autres administrations), et d'interdire les boîtes mail google ou live dans la fonction publique (ce qui est souvent déjà le cas avec des adresses mails internes, par académies, ministères, en gouv.fr etc.).

        Mais par contre il ne faut faire des effets d'annonce en claquant quelques malheureuses dizaines de millions d'euros dans des structures forgées de toute pièce en disant que ça va remplacer tel ou tel GAFAM.
        Ou de faire des annonces inverses en disant que seul un GAFAM peut répondre à tel ou tel appel d'offre du gouvernement (le stockage des données médicales, l'éducation nationale, l'armée, pour ne citer que les plus gros ou récents).

        Parce qu'il est là le problème : un effet d'annonce pour dire qu'on veut de la souveraineté, et derrière des contrats avec Microsoft sans possibilité de concurrence.
        Les boîtes françaises ne deviendront jamais des concurrents crédibles si déjà notre gouvernement ne leur fait pas confiance. Et ça se reproduit aussi au niveau Européen.

        Bref : le gouvernement n'est absolument pas sérieux en ce qui concerne la souveraineté numérique, sinon ça serait déjà largement avancé. Et c'est le seul réel point bloquant de toute cette communication souveraine.
        Parce que clairement, on a toute souveraineté sur le contrôle de notre langue de bois ^

        • Yth.
        • [^] # Re: Si le gouvernement est sérieux sur la question de la souveraineté

          Posté par  . Évalué à 4.

          Bonjour Yth,

          Je te suis presque entièrement dans l'analyse. Oui, ce n'est pas si sorcier, oui, il y a souvent des solutions nationales ou européennes qui existent.

          Par contre, je pense que le gouvernement veut réellement avancer sur la question de la souveraineté. Simplement, ses cadres manquent parfois de culture informatique, les Gafams ne manquent ni d'argent ni d'argument pour faire croire qu'en dehors d'eux point de salut, et disposent d'une force de frappe redoutable pour répondre aux appels d'offre.

          C'est pour ça que les acteurs français et européens du libre doivent s'entendre pour faire avancer la cause, comme une partie d'entre eux l'a fait récemment dans la Tribune.

          En plus d'une bataille technologique, c'est une bataille culturelle et politique, ce que les Gafams ont très bien compris, eux. Si j'en crois la liste des signataires de la tribune citée plus haut, on est encore loin de l'union sacrée chez nous.

  • # Cela serait si difficile ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

    Je me trompes peut être mais

    Serait ce si difficile de mettre en place certaine equivalences à Google ?

    Au niveau Européen par exemple ?

    A votre avis ?

    Même si les moteurs de recherches ne serait pas aussi performants tout de suite, cela finira par être efficace un jour.

    Le problème semble plutôt venir de la classe politique qui n'y connaît rien, pendant le covid on a vu E. MACRON utiliser une tablette et faire de la visio conf mais de mémoire je ne me souviens pas avoir vu ses prédécesseurs avec un outil informatique sur leur bureau ou dans les mains.

    A chaque fois que l'on voit le bureau du président il n'y a JAMAIS de pc posé dessus (mais avec l'age ma mémoire peut faire défaut …)

    Et quand on regarde les autres dirigeants Européen on se dit bien que cela ne sera pas une priorité avant longtemps

    Ceci dit Google devient de pire en pire quand on recherche des produits "classiques" : vetements, canapé etc … on voit bien que l'algoryhtme nous emmene toujours vers les mêmes sites

    Et depuis que j'ai visionné sur Netflix ( https://www.netflix.com/fr/title/81254224 ) je comprends pourquoi.

    Ce documentaire permet aussi de comprendre comment certaine personne ont fini par se persuader que la terre était plate … (non c'est pas une blague ni dredi )

    Le film IDIOCRACY devient de plus en plus plausible chaque jour …

    • [^] # Re: Cela serait si difficile ?

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

      Le problème, et on l’a vu avec Qwant, n’est pas de trouver des gens pour faire le boulot, mais d’éviter d’avoir des directions toxiques qui sont plus préoccupées de récupérer des subventions que de faire du bon travail.

      On peut espérer que le changement de direction aura un impact tout à fait positif. En ce qui me concerne, je ne serais pas opposée à ce que ce genre d’outils soient considérés comme des services publics et donc traités comme tels (je veux dire bien traités et payés par les deniers publics). En fait ce qui manque c’est une réelle volonté politique sur le moyen terme.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

    • [^] # Re: Cela serait si difficile ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      Serait ce si difficile de mettre en place certaine equivalences à Google ?

      On peut essayer de répliquer la recette d'un succès, le fait de le décréter ne garantit pas l'adoption populaire pour autant.

      • [^] # Re: Cela serait si difficile ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        OK mais si déjà par défaut
        ce genre de site est installé/paramètré au lieu de Google

        On a le droit d'utiliser les mêmes armes que les multi-nationales

        Internet Explorer et Windows n'aurait jamais eu autant de succès si il n'avait pas été installé par défaut

        Regarde ce que font les états unis, je suis persuadé que ce n'est pas une idée de trump (il est pas équipé pour …) qui a demandé que Tik Tok soit vendu

        C'est juste que cela faisait de l'ombre a tweeter / instagram et autres ET que ce n'était pas américain

        L'Europe est un marché de 500 millions de personnes et pourquoi ne pas imposer des choses aussi

        • [^] # Re: Cela serait si difficile ?

          Posté par  . Évalué à 5.

          tik tok c'est personnel, c'est par ce réseau social que des paquet de trolls s'étaient coordonnés pour s’inscrire à un de ses meeting pour ne pas y aller et le laisser miroiter une salle comble avec retransmission à l'extérieur sur écran géant, pour au final se retrouver devant une salle à moitié vide…

          Ajoute à cela que le réseau social est d'origine chinoise… il n'en fallait pas plus pour le motiver à trouver une vengeance…

          Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

        • [^] # Re: Cela serait si difficile ?

          Posté par  . Évalué à 0.

          Windows n'aurait jamais eu autant de succès si il n'avait pas été installé par défaut

          As tu considéré que Windows était installé par défaut parce qu’il avait du succès?

          Linuxfr, le portail francais du logiciel libre et du neo nazisme.

          • [^] # Re: Cela serait si difficile ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            Windows n'aurait jamais eu autant de succès, (virgule) si il n'avait pas été installé par défaut.

            Mais qui a inventé la ponctuation ? c'est vrai que c'est utile

            • [^] # Re: Cela serait si difficile ?

              Posté par  . Évalué à 0. Dernière modification le 21 septembre 2020 à 23:08.

              Je vois pas trop ce que ca change?

              Soit tu enfonces une porte ouverte en disant que l'installation par défaut de windows a boosté ses ventes, soit tu insinues que windows n'aurais jamais pu prétendre être l'os majoritaire s'il n'avait pas été installé par défaut.
              Vu le ton et l'audience, je suis a peu près sur que la bonne interpretation est la deuxième.

              J'essaye juste de te rappeler qu'être installé par défaut sur 95% des machines de la planète n'est pas un hasard, et est une conséquence de la popularité de Windows, plutôt que la cause.

              Linuxfr, le portail francais du logiciel libre et du neo nazisme.

              • [^] # Re: Cela serait si difficile ?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

                PbPg sort de ce core !

                Cela faisait longtemps … et pour un peu cela manquait :)

                J'essaye juste de te rappeler qu'être installé par défaut sur 95% des machines de la planète n'est pas un hasard, et est une conséquence de la popularité de Windows, plutôt que la cause.

                D'abord c'est 95% des pc de bureaux, tu oublie les serveurs, les téléphones etc …

                sans rire il y a eu une distorsion de l'espace temps ?

              • [^] # Re: Cela serait si difficile ?

                Posté par  . Évalué à 1.

                (je vais dire une banalité HS inutile, mais je suis toujours étonné quand je vois des commentaires comme cela "inutilés", je trouve le commentaire de groumly pertinent dans le sens où il répond bien, au commentaire précédent, de plus il n'est pas très loin du thème de cette discussion, et il n'est pas non plus complétement absurde. On peut très bien ne pas être d'accord, et y répondre ou pas, mais le déclarer non pertinent avec comme conséquence possible de le cacher, je comprends pas trop)

        • [^] # Re: Cela serait si difficile ?

          Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 21 septembre 2020 à 18:06.

          L'Europe est un marché de 500 millions de personnes et pourquoi ne pas imposer des choses aussi

          Pour ne pas frustrer les utilisateurs. Ils ont leurs habitudes et ont parfois passé beaucoup de temps à maitriser des logiciels spécifiques. Par exemple on avait essayé de faire migrer un dieu d'Excel vers Calc, le mec était dix fois moins productif et il pleurait intérieurement. Après tout n'est pas perdu j'ai rencontré une voisine sortie d'école d'ingénieur qui est développeuse python, elle se plaignait d'être obligée d'utiliser Windows au boulot, ça m'a fait sourire, elle à peu près l'âge de ma première installation d'un Linux, que de chemin parcouru pensai-je, il faut être patient, mais ça vient.

          • [^] # Re: Cela serait si difficile ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Les produits microsoft ont généralement été pensé pour être vendu ( cela change doucement … depuis peu )

            Linux a été fait pour étre utilisé, par des informaticiens et/ou des personnes capables de se débrouiller (même si il y a eu de GROS progrès)

            Mac, ok c'est bien, facile intuitif et tout et tout , si tu as les moyens …

            Donc quand un éditeur veut bien faire les choses cela fonctionnent

            Bientot les chromebooks envahiront le marché, car c'est facile pas cher et cela marche …
            Le fonctionnement est proche des téléphones … passer de l'un à l'autre c'est facile
            En plus avec Play Store ils viennent avec plus de 2 millions d'applications

            Dommage qu'il ne s'agisse que d'un moyen supplémentaire pour Google de vampiriser nos données …

            C'est venu … mais pas tout a fait du bon coté :)

            enfin pas de celui que l'on espérait :(

          • [^] # Re: Cela serait si difficile ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Par exemple on avait essayé de faire migrer un dieu d'Excel vers Calc, le mec était dix fois moins productif et il pleurait intérieurement.

            C'est une question d'habitudes.

            Quand je suis sur Excel, je suis 20 fois moins productif, et je pleure intérieurement, et souvent c'est avec l'utilisation d'un poste Windows.

            Et, il y a des trucs qui sont particulièrement tordu avec Excel, comme calculer la date du jour de Pâques, pour déterminer les jours fériées mobiles. Heureusement que avec Calc il y a une fonction pour ça, ça évite les approximations et les erreurs. Vous fâites comment pour calculer la date de Pâques avec Excel? (c'est un brin plus simple si vous utilisez en entrée une date au format américain).

            Sous Windows, il n'y a même pas le Sélection (ça copie), clic-milieu (ça colle), tout en laissant intacte ce qu'on aurait copié avec Ctrl+C. Génial! (Avec Wayland, ça disparaît, malheureusement).

            Pourquoi bloquer la publicité et les traqueurs : https://greboca.com/Pourquoi-bloquer-la-publicite-et-les-traqueurs.html

    • [^] # Re: Cela serait si difficile ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8. Dernière modification le 24 septembre 2020 à 06:03.

      Et depuis que j'ai visionné sur Netflix ( https://www.netflix.com/fr/title/81254224 ) je comprends pourquoi.
      Ce documentaire permet aussi de comprendre comment certaine personne ont fini par se persuader que la terre était plate … (non c'est pas une blague ni dredi )
      Le film IDIOCRACY devient de plus en plus plausible chaque jour …

      Pour ceux qui voudraient savoir quel est le documentaire dont il est question sans cliquer sur le lien NetFlix, c’est « Derrière nos écrans de fumée ».

      La fiche dit :

      Entre documentaire et drame, ce film donne la parole à des experts qui nous mettent en garde contre leurs inventions et décrient l'impact dangereux des réseaux sociaux. De Jeff Orlowski, avec Skyler Gisondo, Kara Hayward, Vincent Kartheiser

      ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • # "mes données m'appartiennent, "

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

    Hmmm pas tout à fait.

    À partir du moment où une seule personne a ton numéro de téléphone dans ses contacts et une appli sur son smartphone qui demande l'accès à ceux-ci tu as un compte sur tous les clouds et base de données liées à ces applis. Idem pour ton email avec tes éventuels correspondants sur gmail/hotmail/live/office365.

    Et ça c'est sans compter ceux qui vont poster des photos dans lesquelles tu apparait et éventuellement te tagger, les comptes créés par d'autres (là ça touche les personnes publiques qui, le voulant ou non, sont obligés de se créer des comptes sur toutes les plateformes et en faire valider l'authenticité pour éviter qu'on communique sous leur non).

    Se libérer totalement des Gafam est une utopie.

    Jami: beabb2b063da0a2f0a2acaddcd9cc1421245d5de

  • # Pas libre ?

    Posté par  . Évalué à 1.

    Sailfish OS n'est plus complètement libre il me semble.

  • # connard proof

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Et aussi la facilité d'utilisation (connard-proof) qui fait bien souvent défaut aux logiciels libres

    perso je sais faire avec du LL, je sais mettre à jour fréquemment, lire les fucking manuals, fouiller des fichiers à la con, perdre parfois des heures parce qu'une mise à jour a pété un service. Mais pourquoi tout le monde aurait ce temps?

    • [^] # Re: connard proof

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Sur certaine distribution c'est vrai,

      mais sur des distrib style Linux Mint je suis pas d'accord

      D'énorme effort ont été fait et c'est très facile a utiliser

      • [^] # Re: connard proof

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

        Je trouve qu’en fait une bonne distribution comme Mageia (il y en a d’autres) est beaucoup, beaucoup plus facile à utiliser que Windows une fois tout bien configuré :

        • il y a un gestionnaire de logiciels avec les dépôts associés, pas besoin d’aller partout à la pêche au logiciel ;
        • en cas de pépin, on a une bonne communauté pour s’aider et surtout, si le pépin est gros on a des clés qui permettent d’accéder aux données, de le sauvegarder et ensuite on peut réinstaller le système sans problème ;
        • on peut facilement acquérir des compétences supplémentaires sur l’OS, même basiques.

        J’ai fait des trucs avec Mageia que je n’aurais jamais fait sous Windows, justement parce que tout est verrouillé, que pour afficher les fichiers cachés c’est devenu compliqué et que l’organisation de l’ordinateur n’est pas si évidente.

        Mais, évidemment, comme pour tout, il y a une nécessaire phase d’apprentissage.

        « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

        • [^] # Re: connard proof

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 22 septembre 2020 à 15:45.

          Juste pour info :

          Je viens d'acheter un PC LDLC sans OS pour ma femme et en gros voici comment cela s'est passé :

          • branchement
          • download Linux Mint 19
          • création d'une clé USB
          • installation de Mint
          • copie du répertoire /home/user sur le pc neuf (sauvegarde au cas ou)
          • rsync de son $HOME (depuis le PC neuf)
          rsync -av user@serveur:/home/user/ /home/user/ \
              --exclude=.cache/ \
              --exclude=.wine/ \
              --exclude=.local/share/Trash/
          

          Et encore j'ai pris la peine de créer une clé ssh sans mot de passe

          Remarque :
          si j'ai exclu le .wine c'est à cause d'une bizarrerie que je n'avais jamais vu jusque la.
          Dans .wine on trouvait le $HOME avec un autre .wine et un autre $HOME et ainsi de suite un peu comme quand on regarde un miroir dans un autre, une espece de boucle infinie dans un système de fichiers

          Reboot, et Madame a redémarré sur un PC tout neuf sans même perdre ses 32000 onglets sous Firefox ( Avant la bdd à la mode c'était les post-it maintenant c'est les onglets de navigateur … )

          Ah si dans la bataille, l'emplacement des icones a été changé …

          Mais qu'on ne vienne pas me dire que Linux c'est difficile …

          • [^] # Re: connard proof

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

            Et ça t'a pris une heure à peu près (peut-être un peu plus le temps de télécharger Mint et de fabriquer la clé) et tu avais un ordinateur à jour et pleinement fonctionnel.

            « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

            • [^] # Re: connard proof

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Je sais pas, mais à peine plus

              Le plus long et le plus difficile a été de trouver ces @!# de clés USB qui ne me servent jamais … en plus il faut qu'elle soit > 2 Go maintenant

              Mais bon une carte SD + un adaptateur … ça marche aussi et c'est pas cher sur Aliexpress

    • [^] # Re: connard proof

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Tu parles de services. Sous Windows, gérer des "services" est encore pire.

      Ne pas confondre avec l'utilisation d'un poste bureautique.

      Enfin, les gens sont habitués à se faire ch##r, sous Windows. Ils prennent de mauvaises habitudes, rien que pour installer un logiciel.

      Quelqu'un qui n'a jamais connu l'informatique et qui commence avec Linux s'en sort très bien (bien sûr, c'est mieux de lui installer d'abord un Linux avec un bureau, et lui montrer les premiers pas).

      Pourquoi bloquer la publicité et les traqueurs : https://greboca.com/Pourquoi-bloquer-la-publicite-et-les-traqueurs.html

Suivre le flux des commentaires

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.