Journal [Dadvsi] Générer des statistiques sur téléchargement dans les P2P

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jan.
2006
J'ai avec quelques'un défendu l'idée https://linuxfr.org/comments/667410.html#667410 de proposer à nos députés (par lettres massives, etc...) de confier à une organisation étatique l'évaluation de la popularité en téléchargement des artistes et de leur redistribuer en fonction les recettes de la licence globales qu'elle est chargé de percevoir via les FAI et de redistribuer aux artistes, producteurs, etc...

J'ai pas mal d'interrogation quand au réalisme technique de la chose : Comment, même avec de gros moyens, une organisation peut-elle mesurer le nombre de téléchargement de tel ou tel morceau de musique ?

Quelques pistes :
- L'organisation diffuse des disques "officiels" et estime que le nombre de téléchargement de ses sources est indicatif du téléchargement de toutes les copies non officielle.
- Elle utilise des logiciels capable de détecter qu'il s'agisse de la même musique. Ces logiciels existent, il "suffit" de comparer le signal en mode "analogique". Une fois détecté, elle les téléchargent et les proposent sur ses serveurs, de manière à s'assurer que la mesure est fidèle à l'audiance véritable.
- Elle possède, grâce à la collaboration des FAI, la liste des IP utilisés en France, et peu ainsi déterminer si le téléchargement doit être compté.

Je pense que cela aura plusieurs avantages : Cela permettra de distribuer l'argent directement aux artistes, leur permettant de vivre, de créer, etc...


L'objectif est de fournir une solution juridico techniques aux députés qui ont en générale une formation plutôt littéraire et qui ne savent pas forcément que ce genre de technique le permet.

Pour le reste, je vous renvoi à https://linuxfr.org/comments/667410.html#667410 et le journal correspondant.

Qu'en pensez vous ?
  • # Nouveaux type de saleté sur le net

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    J'en pense que si on en arrive à répartir une taxe comme celle-là (perso j'ai du mal à comprendre comment on peut trouver ce système bon), on va voir apparaitre un nouveau type de nuisance.

    Après le spam par mail, par referer, par commentaire dans les blog, etc. on va voir des logiciels dont le seul but est de faire du traffic sur les réseaux d'échange pour avantager un "artiste".
    • [^] # Mais non c'est génial

      Posté par  . Évalué à 1.

      On fait un petit hytme en ogg pour chaque logiciel libre et pour les sites web (dont linux fr). Un petit logiciel qui tourne en tache de font sur l'ordinateur et quand la bande passante et libre il retélécharge ceux de nos logiciels préférés (via une liste à remplir).
      On pourrait meme faire des compilations, toutGNU, toutFramasoft,toutmesfavoris, touten.deb...

      Et voila une nouvelle source de financement pour les logiciels libres. Evidemment il faudra mettre les chants et musiques à la Sacem.

      En plus je ne vois rien d'illégal(votre avis?), et je crois meme que je les écouterai vraiment!
  • # Compter...

    Posté par  . Évalué à 2.

    L'organisation diffuse des disques "officiels" et estime que le nombre de téléchargement de ses sources est indicatif du téléchargement de toutes les copies non officielle.

    Le pouvoir d'achat et le degré d'utilisation d'internet n'est pas homogène au sein de la population "consomateur" d'art.

    Les ados sont noyés de publicités et ont un petit budget, les oeuvres qui leur sont destinés vont beaucoup être échangés sur le net et très peu vendues sur support physique. La durée de vie des oeuvres est très courte et la consommation est énorme.

    Les retraités qui ont vécu la majeur partie de leur vie sans internet ont moins le réflexe ou la compétence d'aller chercher de la musique dématérialisés, ils sont attachés aux supports et ont plus les moyens de se les offrir; les ventes de support vont être sur-représentés. Ils suivent moins la mode et achète rarement un tube ou l'oeuvre d'un auteur jeune.

    Ce mécanisme a donc toutes les chances d'être faussé.

    Ensuite s'il y a une license globale; pendant combien de temps continuera-t'on à vendre des disques pour faire la mesure ? En moins d'une année, on aura des boitiers musicbox tout intégrés, branchés à internet, capable de rechercher, de récupérer, de stoquer et de jouer des Go de musique sans avoir besoin d'un ordinateur.

    Les habitudes vont changer, plus personne ne va vouloir s'encombrer de disques a très faible densité d'information, souvent avec des protections anti-copie qui gènent l'utilisateur (protections utilisés dans les autres pays), qu'il faut aller acheter ou se faire livrer; qu'il faut ripper pour passer sur son balladeur Mp3 ou Ogg.

    Et puis la musique, c'est bien, mais la représentation artistique des supports à toutes les chances de changer; les films ont fait un bon très rapide dans la part des échanges P2P, depuis peu de temps ce sont les épisodes de séries télévisées; les BD scannées n'ont pas beaucoup de succès mais existent néanmoins; les livres, les animations, les jeux...
    • [^] # Re: Compter...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      "En moins d'une année, on aura des boitiers musicbox tout intégrés, branchés à internet, capable de rechercher, de récupérer, de stoquer et de jouer des Go de musique sans avoir besoin d'un ordinateur."

      Et il vont appeler ça radio ou télé ? /o\

      "La première sécurité est la liberté"

      • [^] # Re: Compter...

        Posté par  . Évalué à 3.

        Dans le principe c'est la même chose, avec quelques différences :

        Les magnétoscopes sont déjà vendues dans le commerce; le problème légal ne se pose pas de ce coté.

        Aujourd'hui, qu'est ce qui interdit de faire des magnétoscopes qui récupère les données du net plutot que des canaux hertziens ? Ce n'est pas un problème technique, il y a déjà un magnétoscope P2P en vente en europe je crois. Le problème c'est: La loi.

        Les diffusants, radio et télévisions payent les droits sur les oeuvres qu'ils distribuent pour tous les consommateurs dans la zone de couverture. Sur internet, des millions de personnes peuvent publier sans s'acquiter des droits associés, sans controle, depuis n'importe quel pays...
  • # audience

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Il doit être possible d'explorer les serveurs disponnibles et de voir le nombre de mise à diposition de chacun des fichiers. (un fichier mis à disposition == un fichier téléchargé)

    Ensuite, tu dois charger le fichier pour associé le hash du fichier à l'artiste. Et hop, le tour est joué.

    "La première sécurité est la liberté"

  • # Médiamétrie du net ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    En gros, hein, dans le principe, c'est un "échantillon représentatif" ?

    Il n'est pas possible, à moins de fliquer les clients, de suivre à la trace un fichier
    échangé par p2p. Cette idée est vouée aux mêmes affres que le système
    Médiamétrie : peau de zob, "échantillon représentatif", bref : "réalité deformée".

    Je n'en vois pas l'intérêt si c'est pour obtenir le même genre de résultat que les
    "parts de marché" que se disputent les chaines de télé et les radios.

    Surtout quand on regarde le résultat...

    Proverbe Alien : Sauvez la terre ? Mangez des humains !

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