Journal Crowdfunding régulier

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10
14
jan.
2014

Salut Nal

Je suis tombé il y pas longtemps sur ce site. Il y a aussi celui-là en construction et celui-là en anglais. Si vous en connaissez d'autres, signalez-le :)

C'est du financement participatif, mais sur la durée, c'est à dire que vous donnez 1-100€ à chaque nouvelle vidéo, à chaque nouveau billet de blog produit. C'est un peu comme gittip ou flattr mais en plus régulier et avec des montants max. D'ailleurs il me semble qu'il faille laisser son numéro de carte bancaire.

Ma question est: que pensez-vous de ce genre de financement participatif ? J'ai déjà quelques idées sur la question que j'aimerais vous soumettre :

  1. Supposons que ça se répande comme une trainée de poudre, ça s'approcherait quand même terriblement d'une sorte de licence globale privatisée avec plusieurs intermédiaires sur le marché qui auraient remplacé les éditeurs non ? 

  2. Est-ce que le fait que les produits ainsi financés ne soient pas sous licence libre systématiquement, vous considérez ça comme une anomalie de l'histoire ou pas ? 

  3. Est-ce que ça ne favoriserait pas le partage, puisque le mécénat ferait que les revenus ne seraient pas indexés sur les ventes de fichiers numériques (Dieu, quelle aberration de vendre un fichier !)

  4. Que pensez-vous des CGUs de ces sites ? Voir https://www.tipeee.com/terms par exemple. Les points qui me turlupinent sont les droits de la plateforme sur les contenus produits (diffusion, remix, usage lucratif, usage hors site), les droits d'exclusivité, celui de supprimer le service, un paragraphe étrange sur les liens entrants. J'ai contacté le service juridique en question et ils déclarent vouloir tout à fait respecter la volonté des auteurs et ne pas abuser, mais potentiellement il me semble qu'ils pourraient. Je ne suis d'ailleurs même pas sûr que ça respecte le droit moral français leur truc.

  5. Enfin, si jamais le terrain est clean, ne croyez-vous pas que les libristes auraient intérêt à faire la promotion de telles plateformes car ça légitimerait le partage (voir le 3) ? 

À toi Nal !

  • # Rien à voir

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 14 janvier 2014 à 15:17.

    ça s'approcherait quand même terriblement d'une sorte de licence globale (…)

    La licence globale, c'est mal car ça impose (ceux qui parlent que personne ne serait forcé sont confronté à la mise en oeuvre technique, bref pas crédible) aux gens de payer contre leur volonté (tout comme la redevance TV que tu payes alors uqe tu ne regarde pas les chaines publiques).
    Ici, je ne vois comment on me force à quoi que ce soit, je suis libre.
    Donc il n'y a pas de rapport.
    Meurt idée pourrie de licence globale qui n'a pour but que de me soutirer de l'argent contre ma volonté!

    Est-ce que le fait que les produits ainsi financés ne soient pas sous licence libre systématiquement, vous considérez ça comme une anomalie de l'histoire ou pas ?

    Tu es libre de donner ou pas, ils sont libres de mettre la licence qu'ils veulent. Rien d'anormal.

    Enfin, si jamais le terrain est clean, ne croyez-vous pas que les libristes auraient intérêt à faire la promotion de telles plateformes car ça légitimerait le partage (voir le 3) ?

    Peut-être que simplement ça n'a rien à voir avec le libre? de ce que je vois, tu es libre de choisir la licence (libre ou pas).
    Le crownd funding et le libre sont des outils, pas des "interêts", après c'est l'usage qui fait que c'est interessant ou pas (ça peut bien de financer du pas libre utile tout comme c'est pas interessant de financer du libre intuile).

    Bref, c'est un outil (qui peut être pas mal si tu aime ce qui est proposé), et donc la réponse à la question est : ça dépend du projet (et de sa licence), pas de l'outil.

    • [^] # Re: Rien à voir

      Posté par  . Évalué à 10.

      Meurt idée pourrie de sécurité sociale qui n'a pour but que de me soutirer de l'argent contre ma volonté!

      C'est un peu provoque, mais c'est un modèle comme un autre de rémunération non ?
      Aujourd'hui on paye pour l'utilisation de supports tels que les CDs, les disques durs et tout autre support mais sans avoir aucun droit associé !
      Je ne dis pas que tu es partisan de cette taxe mais force est de constater qu'elle est bien présente et qu'elle n'entraîne aucun droit.

      Et si on considérait la culture comme un droit et non un produit un peu comme la santé ?
      Cela ne voudrait dire en rien qu'il n'y a pas de commerce autour mais qu'elle est un bien indispensable à l'épanouissement de l'homme et que de ce fait chacun doit y avoir accès.

      Bien sûr c'est un peu caricatural mais l'ambition me semble assez noble pour ne pas forcément qualifier l'idée de licence globale de "idée pourrie".

      Tout prélèvement peut être considérer comme ayant pour but que de me soutirer de l'argent contre ta volonté, si ce n'est que c'est une conséquence et non un but, l'objectif est de rendre la culture disponible à tous et la conséquence est un prélèvement pour finance la création.

      Après chacun est libre de préférer payer pour sa consommation mais le but de la rendre accessible me semble louable.

      • [^] # Re: Rien à voir

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 14 janvier 2014 à 17:55.

        C'est un peu provoque,

        Admettons (ça se défend), mais pour ça il va falloir me démontrer que c'est autant utile (note : je n'aime aucune des taxe à destination de la "culture"). La sécurité sociale est un besoin de base, payer n'importe qui (mais pas le voisin car il est pas tagué "culture" même si il en fait mais a le malheur d'être trop moderne) pour qu'il fasse n'importe quoi pour son plaisir, j'ai du mal sur le besoin de base.

        mais c'est un modèle comme un autre de rémunération non ?

        Justement : je n'aime pas cette idée de rémunérer quiconque se fait appeler "artiste".
        La culture un droit? Oui, mais alors toute forme de culture (et donc la mienne qui est "ne rien glander et te sortir le dessin de ma gamine"), pas celle qui fait le plus plaisir aux politiques.

        Bref, je suis à fond pour les impôts et une juste répartition, mais uniquement si cette dernière n'est pas à la discretion d'on ne sait qui et avec des gars qui ponctionnent entre les deux comme "droit de gestion" comme on a déja aujourd'hui (oui, je suis contre la licence globale et pour le revenu universel : un accès identique pour tout le monde qui aura les moyens de produire de la culture sans se poser de question sur comment mieux sucer les politiques pour que la taxe aille dans leur poche plutôt que celle des autres, chose qui arrive tout le temps quand tu met une taxe de ce type, super subjective car "culture" est subjectif. Je reste contre cette "licence globale" qui donnera des sous qu'à certains en pratique).

        • [^] # Re: Rien à voir

          Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 14 janvier 2014 à 21:09.

          Je ne peux pas te démontrer que c'est autant utile car ce n'est pas le cas. Par contre il est indéniable qu'être cultivé ouvre des portes dans la vie personnelle et professionnelle et que tout le monde n'est pas égal face à l'acquisition de la culture d'une part (tous les arts majeurs sont souvent élitiste) et d'autre part le fait de payer est une barrière bien basse pour celui qui est aisé et bien haute pour celui qui lutte pour s'acheter un steak.
          En fait on est tout à fait d'accord !
          J'honnis ceux qui s'accaparent des frais de gestions comme ce qui se fait actuellement via la taxe sur les supports d'information.

          La licence globale est un moyen de rendre la culture accessible mais il est très difficile de décrire un modèle de réversion de cette taxe qui soit vertueux et qui donne un poids suffisamment juste à chaque artiste dont ta gamine. Ce n'est pas pour cela que l'on ne doit pas y réfléchir. Après peut être que le modèle actuel de piratage est satisfaisant. Il n'y a que très peu de condamnations et les sites donnant accès à beaucoup de forme de culture sont légion. Il pourrait être intéressant de créer une assurance piratage mutualiste, qui gère le procès et les dédommagements si on se fait prendre, ça permettrait de montrer la solidarité des gens pour la libre diffusion de la culture tout en donnant un trésor de guère aux gens qui prônent ces valeurs. Il n'y aurait ainsi que très peu de d'intermédiaires tiers qui s'enrichissent !

          • [^] # Re: Rien à voir

            Posté par  . Évalué à 2.

            La licence globale est un moyen de rendre la culture accessible mais il est très difficile de décrire un modèle de réversion de cette taxe qui soit vertueux et qui donne un poids suffisamment juste à chaque artiste dont ta gamine.

            Dans ce cas la ne pas parler de licence globale, mais de redevance dont les produits n'est pas reversé directement aux majors et aux artistes mais aux "consommateurs" de culture et sur les inscriptions aux structures permettant d'apprendre à produire cette forme de culture (école de danse, de dessin, de peinture, etc …). On ne filtre plus sur le type de culture mais sur le prix de l'inscription ou du ticket d'entrée, et on fournis plus ou moins en fonction des revenus …

            Les artistes en bénéficient de façon indirecte, et ça profite à tout le monde.

            C'est plus ou moins comme ça que fonctionne un CE pour les accès aux oeuvres culturelles (rductions cinéma, spectacles, etc …).

            En échange on permet aux gens de télécharger, et les fichiers numériques deviennent un produit d"'appel pour assister à des concerts, etc …

        • [^] # Re: Rien à voir

          Posté par  . Évalué à 6.

          Bref, je suis à fond pour les impôts et une juste répartition, mais uniquement si cette dernière n'est pas à la discretion d'on ne sait qui et avec des gars qui ponctionnent entre les deux comme "droit de gestion" comme on a déja aujourd'hui

          Mouais, la question de fond, c'est quand même la légitimité de l'impôt pour financer une activité potentiellement utile à l'ensemble de la société. Parce que ta vision du financement de la culture pourrait s'étendre au financement de la recherche publique, de la défense, de la protection sociale, de la retraite, de la politique familiale, etc. Pourquoi me faire financer les allocations familiales des autres alors que je n'ai pas d'enfants? Pourquoi faire payer à tout le monde les salaires des fonctionnaires du CNRS, etc.

          J'ai l'impression qu'il faut admettre que la "vraie" culture peut difficilement être rentable dans la société moderne. Monter un orchestre symphonique ou une pièce de théatre classique semble impossible sans subventions. Pire, ce qui semble s'autofinancer n'est même pas moyen, c'est la plupart du temps extrêmement médiocre. Les possibilités sont donc restreintes : soit on bascule dans une vision ultralibérale où tout ce qui n'est pas rentable disparait, soit on parie sur le mécénat, soit on organise au niveau national une redistribution des richesses pour que les activités rentables financent en partie les activités non rentables.

          • [^] # Re: Rien à voir

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

            la "vraie" culture

            Merci de la belle démonstration de ce que je voulais dire : c'est fou comme chacun se fait son idée de la "vraie culture, complètement différente de son voisin. Ta "vraie" culture n'est pas la mienne, à partir de la difficile de lever l'impôt pour cette "vraie" (sic) culture en la refusant à la "fausse" (oposition de ton joli mot) culture, au contraire de otus tes autres exemples qui sont communs (ou presque, j'ai encore des doutes sur la recherche mais on en a déjà débattu ici ;-) ) à tout le peuple.

            un orchestre symphonique ou une pièce de théatre classiqu

            Beurk, c'est de la culture de bobos qui profitent des subventions en suçant bien les politiques, pas de la "vraie" culture! Il faudrait plutôt subventionner Nicolas Bedos, ça c'est de la vraie culture.
            Ben oui, voila quoi, tu donnes toi-même des exemples (caricaturaux tellement ta symphonie qui te plait est du bruit de fond horrible pour moi et du bruit de fond ne devrait pas être subventionné plus que pour le doux bruit de ma machine à laver) du problème de la définition de la culture.

            Ps : je caricature, et c'est seulement de la caricature, pour essayer tant bien que mal de t'expliquer qu'à partir de la difficulté de dire ce qui est "vrai" ou "faux" et donc n'avoir aucun postulat de départ, tout le reste n'a aucun sens.

            • [^] # Re: Rien à voir

              Posté par  . Évalué à 2.

              Mais justement, si tu as une redistribution à peu près équitable et neutre entre les "formes" de culture, tu t'abstiens de jugements de valeur. C'est quand même mieux que de financer uniquement la culture rentable.

              • [^] # Re: Rien à voir

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 15 janvier 2014 à 12:24.

                si tu as une redistribution à peu près équitable et neutre entre les "formes" de culture, tu t'abstiens de jugements de valeur.

                Donc mon commentaire la étant une forme de culture (tu t'abstiens de jugements de valeur), je réclame ma part du gateau.
                Toi, tu as mis un jugement de valeur (tu considère un orchestre symphonique comme une plus grande culture que le bruit de mon lave-linge) déja, donc ta "redistribution à peu près équitable et neutre" est déjà morte, car il n'y a aucune neutralité à partir du moment où tu filtres. C'est ce qui fait qu'au final, si tu veux éviter les jugement de valeurs, soit tu subventionne rien, soit tout (divididende universel), mais du moment où tu filtres (licence globale mais que sur x, subvention x…) ce n'est plus équitable, c'est à la tête du client (comme aujourd'hui déjà) et la licence globale n'y changera rien du tout à ce subjectif (et pire, elle favorisera les gros qui sont le plus téléchargés).

                Bref, ça se mort la queue la…

      • [^] # Re: Rien à voir

        Posté par  . Évalué à 8.

        Meurt idée pourrie de sécurité sociale qui n'a pour but que de me soutirer de l'argent contre ma volonté!

        J'aurais plutôt parlé de l'école pour la comparaison.

        Parce que même Zenitram peut tomber malade.

        Pas que ta comparaison ne soit pas pertinente. Elle est au contraire très bien choisie. C'est d'ailleurs ce qu'on observe dans ce merveilleux pays du libéralisme (mais avec du protectionnisme, il ne faut pas déconner) que sont les États-Unis. C'est toujours amusant de voir qu'ils choisissent leur boulot non pas (seulement) en fonction du salaire, de la pénibilité du travail, des horaires, de la distance à parcourir, etc. mais, également, en prenant en compte le fait que l'entreprise "offre" au salarié une mutuelle, une protection dentaire ou autre. Marrant qu'un pays aussi libéral fasse de la vente subordonnée (=vente liée) sur le marché de l'emploi.

        C'est rigolo aussi (enfin si on est misanthrope) de voir ce qu'il se passe quand un jeune étasunien est victime d'une maladie grave. Il est rare que les parents puissent payer. Du coup on fait des appels à la solidarité, des campagnes de dons (récemment sur facebook, mais bien avant ça via des médias plus institutionnels) histoire de récolter quelques millions. C'est marrant de voir les voire ensuite les larmes aux yeux bénir la solidarité humaine, tout en conchiant la France gangrénée par le socialisme (même quand Sarko était président, ce n'est pas la question). Parfois les campagnes de dons ne sont pas suffisantes, et là c'est un peu moins marrant. Même pour un cynique misanthrope tel que moi.

        Revenons à notre comparaison. J'utiliserais plutôt la comparaison avec l'école. Zenitram pourrait ne pas avoir d'enfants et ne pas en vouloir. Il pourrait ne pas avoir de télévision également. Il pourrait donc prétendre ne pas vouloir financer écoles crèches redevance télévisuelle etc.

        Or, c'est une vision à court terme. Si l'école était payante, probablement que de nombreux jeunes issu des familles les moins aisées arrêteraient leur scolarité plus tôt (ou comme aux États-Unis, encore une fois, seraient endettés à vie à la sortie de l'école. Magnifique vision de la société !). Ce qui induirait une régression de la société dans son ensemble. Certes, c'est indolore. Comme le fait de payer pour un téléphone portable dans un forfait téléphonique (ce qui fait ensuite dire au intéressés que c'est cher un téléphone à 600 euros alors qu'ils on payé le double leur téléphone actuel sponsorisé par leur opérateur), mais à long terme, on y perd tous. Ah si le petit Maxime avait fait les études de médecine comme il le rêvait, il aurait peut être inventé le vaccin contre le sida, mais il n'avait pas d'argent, alors il a fait carrière chez Burger King. Gaspard Marie de Bonnesallie, lui, n'a eu aucun mal à décrocher son diplôme de chirurgien, malgré sa maladie de Parkinson. Il faut dire que les écoles se séparent rarement de leurs meilleurs éléments (et dont les si généreux parents on permis de moderniser la bibliothèque).

        Malheureusement la vision capitalise/libérale est court-termiste. On cherche des gains à court terme, et tant pis pour la dette accumulée.

        Pour ce qui est la redevance télévisuelle, c'est plus subtil. Les détracteurs de la taxe auront beau arguer que France 2 en fait ce n'est pas trop différent de TF1, c'est proche du pouvoir (ce qui est moins vrai depuis le changement de président, mais qui n'est pas faux non plus). Mais il y a aussi des choses bien. Je n'en citerai qu'une: Arte. Chaine formidable mais malheureusement trop peu regardée. Malgré le peu de moyens dont elle dispose (ou peut être parce qu'elle dispose de peu de moyens), les contenus sont très souvent d'une grande qualité. Un exemple parfait : karmabolage, émission réalisée avec trois bouts de ficelles, mais avec du contenu intéressant et plein d'humour. Je pourrais aussi citer tracks. Une émission complètement déjantée que je ne regarde pas, mais qui semble partir loin (d'après ce que j'en vois en zappant par erreur dessus, ou au zapping). Pareil, je ne suis pas fan d'opéra, mais je suis content qu'Arte en diffuse régulièrement. C'est important aussi de permettre à des personnes non majoritaires de trouver du contenu qui les intéresse (ce qui est à l'antithèse de la loi de l'offre et de la demande, donc compliqué à exiger d'une chaine privée). J'aime aussi les vieux films en noir et blanc. Ou de manière plus générale les films moins upstream mais qui font plus réfléchir que les films d'actions de TF1.

        Après on trouve aussi de bons documentaires sur d'autres chaines. On peut aussi trouver un contre pouvoir ailleurs. Par exemple canal plus, bien qu'elle soit filiale de vivendi, a une longue culture satirique. Des guignols au zapping, en passant par le petit journal ou les émissions de débat ou autres, la chaine fait rarement de cadeau au pouvoir en place, sans pour autant cirer les pompes des partis d’opposition.

        Bref, le monde n'est pas simple. Tout est en nuance et en subtilité.

        Je pense que personne ici ne prétendra qu'on peut vivre sans culture (survivre oui). Après la question, c'est qu'est ce qui est de la culture. La réponse la plus simple (ou la moins courageuse), c'est de dire que tout est de la culture. De Schubert à Justin Bieber en passant par Léonard de Vinci ou les Spice Girls. Des pokémons à Fatboy slim en passant par la traviata, les Chevaliers du zodiaques ou la Cité de la peur. La destruction peut aussi être une forme de culture.

        La limite varie selon les individus.

        La culture doit être financée par une licence globale ? Si oui, qu'est ce qu'on finance ? Sachant que même si la réponse est non, force est de reconnaitre que la culture est déjà très largement financée par nos impôts. Et la question de ce qu'on doit financer ou pas et à quelle hauteur est déjà d'actualité (notamment en cette époque de disette budgétaire).

        • [^] # Re: Rien à voir

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 15 janvier 2014 à 13:47.

          (…) Arte. Chaine formidable (…)

          Qui a décidé qu'Arte est formidable?

          les contenus sont très souvent d'une grande qualité.

          Qui a décidé que c'est très souvent d'une grande qualité?

          C'est important aussi de permettre à des personnes non majoritaires de trouver du contenu qui les intéresse

          Mais la, tu parles pas de personnes non majoritaires, tu parles de personnes assez douées en politique pour taper aux bonnes portes et récupérer des sous qui vont bien pour leur plaisir à eux.
          Les personnes non majoritaires dans leur ensemble, on s'en fout pas mal (une tonne de minorités n'ont pas grand chose à faire des opéra et compagnie mais vont penser à leur culture à elle, et… Que dalle, car elles sont minoritaire dans la France et au sein de la politique).
          La, on filtre encore, et on décide quelle minorité a le droit à des sous, suivant des critères subjectifs.

          Désolé, je ne peux aimer ce genre de selection, ou on décide à ma place ce qui est formidable et de qualité, et qu'on me ponctionne des sous en ce nom.

          PS : ça ne remet en rien en cause le reste de la réponse (sur l'école etc…)
          PPS : à la base, mon commentaire était sur l'outil de financement, ma petite phrase n'était qu'une petite phrase!

          • [^] # Re: Rien à voir

            Posté par  . Évalué à 5.

            Mais la, tu parles pas de personnes non majoritaires, tu parles de personnes assez douées en politique pour taper aux bonnes portes et récupérer des sous qui vont bien pour leur plaisir à eux.

            J'imagine que tu parles de la diffusion d'Opéra. Alors certes, les auditeurs d'Opéra sont bien plus présent dans la partie influente de la société que la moyenne des citoyens. On en trouve plus (en proportion en tout cas) à Neuilly qu'à Sarcelles. Mais j'ai aussi cité tracks et tu sembles l'avoir oublié.

            Tu sais, Zenitram, il ne suffit pas de soulever un point d'un argumentaire, d'en faire une généralité et de le décrier pour contrer un argumentaire. Il faut tout lire.

            Et puis tu tournes en boucle, comme un disque rayé. Tu es fatiguant. OK on a compris c'est dificile de faire des limites. C'est difficile de trancher (c'est la conclusion de mon post si tu avais lu jusqu'au bout). La vie c'est pas simple (ou, pour utiliser des termes que tu comprends : "on n'est pas chez les bisounours"). Pour autant, ne faut-il rien faire, puisqu'on ne fera rien de parfait ? Tu ne crois pas qu'on peut trouver un compromis ?

            Renseigne-toi sur tracks, visiblement tu en connais pas (ou mal). Moi aussi je connais mal, je le reconnais. Mais ça correspond a des personnes (dont je ne fais pas partie). La différence entre nous deux ? Ce n'est pas parce que je ne m’intéresse pas (ou peu) que j'en souhaite la suppression.

            Tracks est une émission sur la contre culture. Ça passe parfois des trucs improbable. Ça va de trucs punks (là encore ça va), à des représentations "contemporaines" de théâtre qui partent loin (j'ai du mal à suivre pourtant je pense être déjà ouvert d'esprit) en passant par des trucs tellement WTF que je ne saurais même pas le décrire.

            Après parfois, ça tombe dans le conformisme de l'anti-conformisme à tout prix. C'est comme tout. Mais bon.

            Les personnes non majoritaires dans leur ensemble, on s'en fout pas mal (une tonne de minorités n'ont pas grand chose à faire des opéra et compagnie mais vont penser à leur culture à elle, et… Que dalle, car elles sont minoritaire dans la France et au sein de la politique).
            La, on filtre encore, et on décide quelle minorité a le droit à des sous, suivant des critères subjectifs.

            Relis ce que j'ai dit.

            Je disais justement que j'étais pour prendre en compte aussi bien Justin Bieber (que je conchie par ailleurs) que Johann Strauss (que j'admire).

            Je ne suis pas pour la suppression des langues régionales, ni pour l'utilisation de la langue anglaise en France (pas uniquement je veux dire).

            Allez, bisous quand même.

            • [^] # Re: Rien à voir

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

              La différence entre nous deux ? Ce n'est pas parce que je ne m’intéresse pas (ou peu) que j'en souhaite la suppression.

              Tu te fous de qui la?
              Je n'ai jamais parlé de vouloir supprimer quoi que ce soit.
              Seulement ne pas financer ce qui te plait à toi ou ton plaisir que ça existe. Tu es libre de le financer toi-même sinon tu sera le seul responsable de sa suppression.

              Voila bien où je veux en venir : une volonté que les autres payent pour le plaisir de quelques uns, parce que eux, c'est évident, il ont bon gout, c'est de la "vraie" culture.
              Merci pour la démonstration, où ne pas vouloir payer pour le plaisir personnel d'une personne est considéré comme une atroce volonté de supprimer par cette même personne.

              Tu as oublié de répondre à la question qui concerne qui décide ce qui est "de qualité". A partir de la, ben tout discours ne mène nul part, car c'est le noeud du problème.

              Allez, bisous quand même.

              C'est à la mode les bisous plutôt que de chercher à comprendre pourquoi la personne réagit aussi "violement", genre quand on veut lui imposer ce qui est de qualité, "vrais" culture etc?
              Je préfère que tu ne me files pas de bisous mais ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit (genre que je voudrais supprimer un truc), ainsi que répondre à la question.

              Tu es fatiguant.

              Oui, c'est fatiguant les gens pas d'accord, tout serait plus simple, moins fatiguat si tout le monde pensait comme toi. Ou comme moi en fait.

              • [^] # Re: Rien à voir

                Posté par  . Évalué à 8.

                Tu es fatiguant.

                Oui, c'est fatiguant les gens pas d'accord, tout serait plus simple, moins fatiguat si tout le monde pensait comme toi. Ou comme moi en fait.

                Non ce qui est fatiguant, ce n'est pas que tu ne sois pas d'accord. C'est que tu te battes contre un homme de paille. Que tu ne lises pas mes propos et que tu isoles de bouts de phrases hors contexte pour t'acharner dessus.

                Par exemples tu reste bloqué sur le fait que je définis vraie culture contre , alors que depuis le début je dis qu'il n'existe pas de vraie culture, que c'est compliqué de mettre une limite.

                Ou encore tu dis que je veux financer faire financer une minorité sélectionnée par tous. Alors qu'au contraire je dis qu'il faut peut être permettre la survie (et donc en partie le financement) de toutes les minorités par tous (et donc faire payer par tous quelque chose qui convient à tous en fait).

                Mais bon, tu auras toujours raison, vu que tu auras le dernier mot. Le temps que tu passes sur linuxfr ainsi que ta propension à ne jamais abandonner le débat (même sur des journaux vieux de plusieurs semaines) font de toi le vainqueur de ce débat.

                Bravo, c'est une belle victoire. Moi je retourne bosser. Je reviendrais pour te féliciter quand tu sera le number one en nombre de commentaires icite. Tu l'auras bien mérité.

  • # Un autre en anglais

    Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 14 janvier 2014 à 17:22.

    Il y a subbable créé par les frères Green qui permet de financer des chaînes très bien comme scishow, CrashCourse ou Minute Physics.

    Ce qui est cool c'est que pour tout ce que tu finances tu peux avoir des goodies :D

    D'ailleurs si vous connaissez pas ces chaînes YouTube je vous conseille d'y faire un tour.

  • # Sympa !

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Je ne connaissais pas, j'aime bien le principe. Me manque plus que les sous pour soutenir !

    Je boycotte l'anglais (par fainéantise) et du coup j'ai une grosse préférence pour Tipeee qui est très bien fait, clair et compréhensible (et en plus avec déjà des gens que j'aime bien inscrit dessus). Bon c'est écrit, Artwage en construction… mais pour l'instant ça me donne pas envie ^

    Quand aux questions… bah sur les CGU délicat de se prononcer, je ne suis pas juriste, mais le principe me semble vraiment bien, un mécénat actif, rémunérant les artistes qu'on aime et qui produisent…

    Merci pour ce journal-découverte !

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