Oui la moralité fait retour, c'est vrai...
Mon impression est que la violence de dans ce film a deux temps. Elle est très puissante au début puis chute brusquement. Au début, on ne sait pas qui sont les bons et les méchants, on ne sait pas où on va, cest très inquiétant. En ouverture, on voit en noir et blanc le visage d'une femme déjà bien maltraitée, on entend un homme lui dire quil n'est pas sadique : on craint le pire, c'est assez terrifiant. Dès que l'histoire prend corps, on devine tout ce qui va se passer et limpression de violence fond. L'élimination des 88 vassaux de ORen ne fait pas peur.
Cette scène est d'ailleurs un assez vaste chahut qui a peut-être des qualités pour les connaisseurs de films de sabre, mais qui pour un profane est sans grand intérêt. Jaime Tarantino, il m'a semblé qu'il y avait plus d'innovation dans Réservoir Dogs.
Un brin déçu, j'ai songé avec nostalgie en sortant du cinéma à un autre film de sabre, tourné par un monsieur asiatique qui vit aux États-Unis, Ang Lee, Tigre et Dragon. Dans les deux cas, une jeune femme est lhéroïne, mais c'est le seul point de comparaison possible. Dans Tigre et Dragon, il y a sept combats sublimement chorégraphiés et une seule blessure, d'ailleurs petite, superficielle, une infime estafilade. Et pourtant, cette blessure revêt une importance symbolique considérable, le destin de l'héroïne en est changé.
C'est ce qui m'embête un peu avec l'Occident : nous en faisons des tonnes, dans les images de sexe comme dans celles de guerre, nous nous battons dans la surenchère pour montrer toujours plus cru et nous voyons de moins en moins. Nous ratons de plus en plus tout ce qui fait la grandeur et le tragique du destin humain. Mais bah, puisque Tarantino nous dit qu'il veut divertir, divertissons-nous et nen demandons pas trop !
[^] # Re: Classification
Posté par PierreBN . En réponse à la dépêche Kill Bill. Évalué à 1.
Mon impression est que la violence de dans ce film a deux temps. Elle est très puissante au début puis chute brusquement. Au début, on ne sait pas qui sont les bons et les méchants, on ne sait pas où on va, cest très inquiétant. En ouverture, on voit en noir et blanc le visage d'une femme déjà bien maltraitée, on entend un homme lui dire quil n'est pas sadique : on craint le pire, c'est assez terrifiant. Dès que l'histoire prend corps, on devine tout ce qui va se passer et limpression de violence fond. L'élimination des 88 vassaux de ORen ne fait pas peur.
Cette scène est d'ailleurs un assez vaste chahut qui a peut-être des qualités pour les connaisseurs de films de sabre, mais qui pour un profane est sans grand intérêt. Jaime Tarantino, il m'a semblé qu'il y avait plus d'innovation dans Réservoir Dogs.
Un brin déçu, j'ai songé avec nostalgie en sortant du cinéma à un autre film de sabre, tourné par un monsieur asiatique qui vit aux États-Unis, Ang Lee, Tigre et Dragon. Dans les deux cas, une jeune femme est lhéroïne, mais c'est le seul point de comparaison possible. Dans Tigre et Dragon, il y a sept combats sublimement chorégraphiés et une seule blessure, d'ailleurs petite, superficielle, une infime estafilade. Et pourtant, cette blessure revêt une importance symbolique considérable, le destin de l'héroïne en est changé.
C'est ce qui m'embête un peu avec l'Occident : nous en faisons des tonnes, dans les images de sexe comme dans celles de guerre, nous nous battons dans la surenchère pour montrer toujours plus cru et nous voyons de moins en moins. Nous ratons de plus en plus tout ce qui fait la grandeur et le tragique du destin humain. Mais bah, puisque Tarantino nous dit qu'il veut divertir, divertissons-nous et nen demandons pas trop !