Journal J’ai installé Mageia 7 au lieu de manifester

18
6
mai
2019

Sommaire

En ce premier mai 2019, j’ai installé Mageia 7 bêta 3 au lieu d’aller manifester, ce que, de toute façon, je n’avais nulle intention de faire. Installer Mageia 7 n’était pas non plus dans mes plans d’ailleurs.

L’informatique c’est comme le tricot, en fait

Tout avait commencé par un gros pépin, dû en partie à Plasma, accentué, probablement, par quelques manipulations hasardeuses de ma part.
L’informatique c’est comme le tricot, quand ça commence mal, il y a des chances que ça continue mal et il vaut mieux défaire avant de continuer. D’ailleurs le même jour, c’est ce que j’avais dû faire pour un de mes tricots en cours.
Je tricotais cette séquence :

[begin pattern]
- rang 1 : *2 m. env., 7 m. end.*
- rang 2 : *7 m. env., 2 m. end.*
[end pattern]

Au lieu de :

[begin pattern]
- rang 1 : *2 m. env., 14 m. end.*
- rang 2 : *14 m. env., 2 m. end.*
[end pattern]

Ce qui aurait posé de gros problèmes cinq ou six rangs plus haut. Bref. Reformatage détricotage des rangs et on recommence (sur 310 m. ça valait mieux).

Là pareil : disque dur (pourtant assez conséquent) avec deux « vieilles » partitions Windows, l’une « système », l’autre « données » qui prenaient une bonne partie de la place en n’en laissant pas assez pour Mageia et un espace personnel plus du tout fonctionnel après toutes les tentatives de récupérer mon compte. Je dois dire que les membres du forum mageialinux-online.org se sont montrés, patients, absolument adorables et pertinents, encore un très grand merci. Finalement, après quelques heures, la décision était prise, détricoter, je veux dire installer un Mageia tout neuf, pourquoi pas la 7 qui en est à la bêta 3 et reformater le disque dur pour virer l’encombrant Windows.

Une fois la décision prise, la clé faite avec IsoDumper (quand je pense qu’il y a encore des distributions qui suggèrent des moyens très nettement plus compliqués de faire une clé avec une image ISO). En une heure l’installation était faite avec mises à jour, mes logiciels préférés, les profils et les données remis en place. Du bonheur.

Et alors Mageia 7 (bêta 3) ?

Il y a, comme de juste, plusieurs choix au moment de l’installation. J’ai opté pour celui me demande si je voulais que Mageia occupe toute la place (le troisième ou le quatrième), l’idée étant de reformater le disque et de le nettoyer.
Au bout du compte, Mageia 7 avait créé de lui-même deux partitions, une pour le système, confortablement calibrée à 50 Gio (l’ancienne n’avait que 12 Gio, vous voyez le problème et ceux que j’aurais eus pour une mise à jour), une deuxième pour les données avec tout le reste.
Dans tout ça pré-installé j’avais :

  • une Bienvenue sur Mageia repensée et, de mon point de vue, plus utile ;

  • LibreOffice 6.2.3.2 (notez que l’article du blog qui signale la sortie de la bêta 3 ne parle que de la 6.2.2), nettement mieux intégrée à KDE que la version de la TDF ;

  • Firefox 66 ;

  • Gimp 2.10 ;

  • la dernière version de Plasma (j’aurais pu choisir Gnome mais comme j’avais de toute façon l’intention de passer à Xfce).

Ne restait plus qu’à installer Inkscape (0.92) et Thunderbird (60.6). Et, le lendemain, configurer mon environnement graphique, se rappeler qu’il me fallait aussi configurer une base de données MariaDB, un task-lamp et que j’avais toujours le même vieux tout-en-un Epson que Mageia 7 reconnaît et accepte toujours avec bienveillance. Hourra !

Souvenirs et traces d’angoisse windowsienne

Avant, quand ce n’était pas mieux que maintenant et que j’avais Windows, au lieu de passer une petite heure à installer le système pour avoir une machine tout à fait fonctionnelle et en ayant récupéré les profils de mes logiciels, il aurait fallu nettement plus de temps et avec plus d’angoisse.

Voyons :

  1. au lieu d’avoir affaire à un seul site où trouver l’information avec forum avec des gens sympathiques et deux wiki, j’aurais dû pêcher les infos à droite et à gauche (sans savoir ce qu’elles valent) ;

  2. il aurait fallu récupérer le code d’activation de ma licence Windows (dont je ne sais pas où il est), en priant pour qu’elle puisse fonctionner pour une nouvelle installation sur le même ordinateur ;

  3. que je trouve dans les endroits bien planqués où se nichent les profils des applications (et retrouver comment on affiche les fichiers cachés) ;

  4. une fois le système installé, lui indiquer que mes documents sont bien dans la partition de « données » (D:) et pas dans la C : où Windows s’évertue à faire pointer le lien ;

  5. aller à la pêche à tous les logiciels un à un et les installer les uns après les autres ;

  6. aller chercher le pilote de mon imprimante-scanner en priant pour qu’il fonctionne toujours pour cette version de Windows ;

  7. m’enquiller probablement une loooooongue mise à jour pendant laquelle l’ordinateur est inaccessible.

Les points 3 à 7 ne pouvant survenir que si le point 2 était réglé.

Bref ! Rien qu’avec ça j’ai une tonne d’argument en faveur des OS libres, et je ne comprends toujours pas pourquoi les entreprises (petites et moyennes, à tout le moins) restent accrochées à leur saleté de Windows qui est bourré d’enquiquinements. D’un autre côté, tant que les arguments (auxquels j’ai eu réellement droit) ne reposent que sur la supposée suprématie ergonomique du clavier Linux, qui dépend des dispositions…, sur les dix commandements, je veux dire les quatre libertés sans autre forme d’explication, et sur la peur des méchants DRM, je ne vois pas trop comment ça peut aller mieux.

Les précautions d’usage

Juste au cas où, rappel des précautions pour se faciliter la vie :

  • sauvegarde des données, dossier personnel ;

  • sauvegarde du dossier .config du dossier personnel, pour cela afficher les fichiers cachés (une case à cocher dans le gestionnaire de fichier, Ctrl + H avec Thunar) ;

  • sauvegarde des deux dossiers .firefox et.thunderbird qui ne sont pas dans le dossier .config du dossier personnel ;

  • remettre le dossier .thunderbird sur le nouvel espace personnel avant de lancer Thunderbird, ça évitera pas mal de manipulations pour récupérer le ou les profils ;

  • remettre les dossiers de configuration qu’on veut dans le nouveau .config, je suggère de ne mettre que ceux des applications auxquelles on tient, dans mon cas LibreOffice dont mon profil est très personnalisé et Inkscape et Gimp histoire de récupérer mes palettes. Inutile en effet de rajouter les trucs pourris de l’installation précédente.

Sinon, entre nous, Mageia 7 ; c’est vraiment de la balle ! Et, accessoirement, j’ai écrit une autre version de cette passionnante histoire pas tout à fait pareille.

En fait le plus dur : j’ai changé mon mot de passe et il faut que je me réhabitue à l’entrer.

  • # Pourquoi en parler alors ?

    Posté par  . Évalué à -10. Dernière modification le 06 mai 2019 à 17:12.

    En ce premier mai 2019, j’ai installé Mageia 7 bêta 3 au lieu d’aller manifester, ce que, de toute façon, je n’avais nulle intention de faire.

    Moule un jour, moule toujours ! Si tu avais envie qu'on ne parle pas de ton sujet, tu ne pouvais pas mieux t'y prendre, la preuve ! Baltringue !

    Bein moi j'ai autre chose à foutre que d'installer des distrib les après-midi ensoleillées. Le premier mai je suis allé manifester, manger un 'dwich, boire une binouze, écouter un mec jouer de la gratte/chanter sans autotune, c'était une belle après-midi (à défaut du grand soir).

  • # point local

    Posté par  . Évalué à 7.

    le dossier .local peut aussi contenir des données à conserver, pour pas trop de fatiguer à reparamétrer certains logiciels (nextcloud-client pour ma part).

    ⚓ À g'Auch TOUTE! http://afdgauch.online.fr

  • # Feuille de route jusqu'à la libération finale

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    La roadmap pour la Mageia 7, c'est évidement quand ce sera prêt, mais il y a quand même des dates pour la RC1 et la version finale (je précise au passage que la Mageia Beta 3 dispose du Kernel 5.1, c'est quand même bon à prendre).

    Donc, pour celles et ceux qui sont intéressés, voici cette roadmap (en Anglais, je ne connais pas trop les équivalents en Français qui soit agréable à lire, puis ça me permet de faire du copier coller (donc moins d'erreurs)) :

    • RC target release around week 19 (May 6th - May 12th) "when its ready"
    • Release Freeze: Monday May 13th, 12:00 UTC (or ~1 week after RC release)
      • nothing gets submitted unless release critical fixes.
    • Final Release iso builds starts…
    • Final release ~week 21-22 (May 20th - June 2nd) depending on release quality… "when its ready"

    Voila, il y a plus qu'a attendre, je précise que la gestation fut longue, et que les dates ci-dessus concerne à priori l'année 2019.

    • [^] # Re: Feuille de route jusqu'à la libération finale

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

      C'est un peu frustrant quand on se dit que ça tient la route et qu'on trouve que c’est tout à fait fini. Mais bon. Il vaut mieux une version bien peaufinée qu'un truc qui sort coûte que coûte par respect du calendrier et qui a des bugs qui le rendent à la limite de l'inutilisable.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: Feuille de route jusqu'à la libération finale

        Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 06 mai 2019 à 20:21.

        Pour Mageia, c'est souvent utilisable dès la version Beta. Là, il restait par exemple des bugs que rendent la version 32 bit inutilisable avec un processeur qui n'a pas de SSE2. Tout ça parce que relativement nouveau langage rust n'était même pas prévu pour… ça peut sembler inutile, mais à quoi bon proposer une version 32 bits si elle ne fonctionne que sur des processeurs 64 bits ;-)

        ⚓ À g'Auch TOUTE! http://afdgauch.online.fr

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