Journal De la difficulté à grandir...

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avr.
2021

Cher journal, si je t'écris aujourd'hui c'est pour te dire que les choses ont bien changé depuis le temps où j'ai voulu me rendre libre en créant ma propre entreprise d'informatique fin 2009.

Au début c'était la galère, pas trop de boulot, je prenais ce qu'on me proposait : Assistance informatique, site web, téléphonie IP, petit développement…

Autour de 2016, j'ai fini par arriver à faire un peu plus de chose qui me plaisait : moins d'assistance informatique, plus de développement. Depuis 2012 je développe et commercialise en SAAS un logiciel qui commence à avoir un petit succès. Un commercial externe vient me donner la main pour m'aider. C'est pas mal.

En 2018, j'accueille mon premier salarié développeur. Les projets s'accumulent le succès du logiciel principal se confirme. Les clients les plus gros qui tapent à ma porte grince des dents quand ils apprennent que je suis tout seul ou presque à m'occuper du logiciel. Que se passe-t-il si je disparais de la nature ? Je dois donc grandir.

En 2021, l'équipe à 3 salariés (2 devs, une assistante de direction). L'entreprise marche bien. Et me voilà "chef de projet", "manager", … J'ai jamais appris à faire ça. J'aime pas ça. J'ai pas le caractère pour faire ça. Je veux pas faire ça. Je sais pas faire ça. Je suis informaticien tendance développeur. Je me vois plutôt comme un artisan qui fait son petit truc dans son coin tranquille. Cependant, je ne peux pas rester seul, le logiciel fonctionne bien et a besoin de monde pour s'en occuper.

Quels sont les options que je peux envisager alors ?
- Vendre l'entreprise ? Pourquoi pas, mais c'est quand même mon logiciel, j'y tiens, je l'aime bien.
- Vendre une grande partie de l'entreprise ? La confier à une personne plus compétente que moi pour la gérer et garder un pied dedans, ça me plait assez. Il faudrait que la personne ait un profil plus commercial ou plus gestion de projet pour combler nos lacunes.
- Embaucher un chef de projet qui gère l'ensemble des projets et des équipes ? La question gestion de projet sera résolue mais le management reste…

Qu'en penses tu ?

  • # Comme une impression de déjà vu :)

    Posté par  . Évalué à 6.

    Gros problème de la croissance d'une entreprise …

    À mon sens la bonne solution est de réussir à trouver les compétences complémentaires et d'en faire des associés.

    Facile à dire mais quasi mission impossible (pour moi, je suis dans la même situation et j'ai déjà vécu ça il y a … +15 ans avec ma précédente création d'entreprise) !

    Je ne sais pas où trouver ces gens là ni comment les démarcher/débusquer !

    Ton logiciel est il sous licence libre ? peux tu nous en parler un peu plus ?

    eric.linuxfr@sud-ouest.org

    • [^] # Re: Comme une impression de déjà vu :)

      Posté par  . Évalué à 6.

      Associez-vous. Même à distance, ça vous fera au moins grossir tous les deux

    • [^] # Re: Comme une impression de déjà vu :)

      Posté par  . Évalué à 4.

      Merci ! Je me sens déjà moins seul.
      Effectivement, comment trouver la personne à qui tu peux faire confiance ? Pas évident.

      Le logiciel n'est pas sous licence libre. Ca me trotte dans la tête mais il faut revoir le modèle économique et les possibilités.
      C'est un logiciel pour service social, nous sommes tenus d'héberger les données dans un centre agréé données de santé. On travaille pour des personnes à leurs comptes jusqu'aux grandes structures nationales publique ou privée.

      • [^] # Re: Comme une impression de déjà vu :)

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        En faire un logiciel libre est un début de réponse à la question « Que se passe-t-il si je disparais de la nature ? » Ce n'est pas une garantie que le logiciel continuera à vivre où à être maintenu, loin de là, mais au moins il ne disparaîtra pas.

        • [^] # Re: Comme une impression de déjà vu :)

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6. Dernière modification le 14 avril 2021 à 16:34.

          Je rebondis sur ce commentaire et celui plus haut qui propose de vous associer.

          Ca me semble une bonne idée. Sur l'aspect gestion de projet, typiquement, tu peux tout à fait avoir un chef de projet un peu pro dont tu amortis le coût sur plusieurs projets dans plusieurs PME.

          Plutôt que de grossir, l'association avec une autre entreprise peut représenter une alternative intéressante: chacune de vos sociétés peut être backup de l'autre. Vous construisez mutuellement un Escrow Agreement qui permettra de rassurer vos client.

          Vous pouvez même aller plus loin et mettre vos logiciels dans une sorte de pot commun et vous assurer que vos salariés ont un minimum de connaissance pour intervenir sur les soft de l'autre.

          Ca résoud pas les aspects management, mais ça peut déjà simplifier une partie du problème.

          Sur l'aspect management, j'aurai tendance à viser une trajectoire différente que celle que tu as prise: retourne en EURL et construis-toi un réseau d'indépendant aptes à intervenir sur ton logiciel, de sorte que tu peux présenter l'équipe logiciel comme l'ensemble des membres du réseau, même si dans les faits, ce sera souvent toi qui fera le job.

          Après, il se peut que des grandes structures aient des exigences strictes sur le CA et le niveau de responsabilité d'une entreprise avec laquelle elle travaille. Mais même ça, en lachant de la thune, tu peux te trouver un frontend pour te représenter. Il y a juste le risque très élevé que le frontend te prenne une marge de malade pour ne pas foutre grand chose, voire raconter des conneries au client. Mais bon, à voir ce qui vaut le coup.

          • [^] # Re: Comme une impression de déjà vu :)

            Posté par  . Évalué à 2.

            Je ne pense pas que l'idée soit bonne, nous travaillons avec des structures publiques et nous devons passer par un appel d'offre. Je pense que l'idée de l'EURL avec des indépendants, c'est mort.

            Effectivement, un passage en open-source pourrait aider le truc mais jusqu'à présent l'appli n'était pas structurée pour que n'importe qui puisse comprendre le code installer le logiciel et le faire tourner. On est en train de le réécrire complètement de manière plus professionnelle.
            Jusque là on a échappé aux revues de code et test de sécurité en white box, mais il faudra bien y passer.

  • # Ma vie

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Hello,

    Je suis passé par là. J'ai bossé sur un logiciel open source en 2002, puis 5 ans en freelance, puis création d'une SARL en 2007.
    Aujourd'hui, je cherche notre 21° et notre 22° collaborateur. J'ai clairement changé de métier, je n'ai plus fait un bout de code depuis des années. J'ai fait plusieurs erreurs qui n'ont pas mis l'entreprise en péril (en fait si, 2 fois…)
    si tu veux qu'on en discute, n'hésite pas à me dire, on peut se faire une visio.

    • [^] # Re: Ma vie

      Posté par  . Évalué à 2.

      Tu te plais dans ton nouveau métier ?

      Pourquoi pas en discuter effectivement

      • [^] # Re: Ma vie

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        oui, je me plais beaucoup. Ca n'a pas été simple d'abandonner ma casquette de développeur, mais ma casquette de manager m'emballe. En lisant "Et me voilà "chef de projet", "manager", … J'ai jamais appris à faire ça. J'aime pas ça. J'ai pas le caractère pour faire ça. Je veux pas faire ça. Je sais pas faire ça." je me suis dit "ah, là on est différent, moi j'avais exactement le caractère pour faire ça"
        Je ne voulais pas au début, ma situation de développeur m'allait bien. Mais une fois larguées les amarres, j'étais fait pour ça, oui !

        • [^] # Re: Ma vie

          Posté par  . Évalué à 1.

          Félicitations en tout cas. Je pense que je prendrais contact avec vous dans quelques semaines le temps d'éclaircir un minimum mes pensées.
          Merci pour la proposition

  • # Histoire un peu related

    Posté par  . Évalué à 9.

    Je suis salarié d'une petite boite (quelques dizaines de salariés). Au début c'était surtout du consulting dans un domaine ultra-spécialisé.

    Puis au fil du temps, les experts ont commencé à développer un outils en SAS qui répondait à des problématiques des clients, et commencé à essayer de leur proposer. Un de nos mecs avait un peu de bagou et entre deux placements d'experts, il s'essayait à refourguer l'outil aux clients.

    On s'est pris pas mal de vents à cause de la taille de notre structure. Puis un jour un client a signé. C'était cool. Validation. Money. Tout le monde était fier et content.

    Et évidemment on a eu pas mal de soucis sur le suivi du projet. On avait des devs et des experts très compétents, mais pas de gestion de projet, pas de support commercial capable de répondre proprement aux demandes du client. Bref, c'était pas glorieux, quand bien même l'outil était fonctionnel. Le client avait signé, donc bon, il était un peu coincé, mais croyez-moi, s'il avait pu, il serait parti, quitte à payer plus cher pour moins bien techniquement, mais pour avoir de la tranquillité d'esprit.

    Et là notre boîte s'est faite rachetée. Les acquéreurs ont fermé la partie dev pour ne garder que le consulting, et la gestion de l'outil est parti (avec quelques devs) dans une micro-boite de 5 gus. Le client est triste, j'aimerais pas être lui.

    tl;dr oui ça fait peur une petite structure, et de la gestion de projet réactive, même si elle fera perdre du temps sur la réactivité des devs, rassure fortement les clients. Ils sont prêt à payer plus cher pour plus lent, si c'est plus "proprement suivi".

    • [^] # Re: Histoire un peu related

      Posté par  . Évalué à 5.

      J'ai déjà perdu des gros marchés du fait de ne pas savoir gérer un gros projet. J'ai préféré renoncé même si le client avait plutôt envie de travailler avec nous. Je ne voulais pas qu'on se retrouve dans la merde sur un truc mal estimé ou mettre les autres clients dans une mauvaise passe parce que je n'aurai plus eu le temps de m'en occuper.

  • # Vente

    Posté par  . Évalué à 2.

    • Vendre l'entreprise ? Pourquoi pas, mais c'est quand même mon logiciel, j'y tiens, je l'aime bien.

    Vendre ne veux pas dire que tu quitte l'entreprise. Tu peux vendre et négocier pour avoir un poste.

    https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

    • [^] # Re: Vente

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

      t'as intérêt à avoir 100% confiance dans la structure à laquelle tu rachètes, à avoir 100% la même vision de l'avenir. Pas simple du tout. Faisable mais pas simple.

      • [^] # Re: Vente

        Posté par  . Évalué à 2.

        Oui je suis un peu du même avis. Oui ils peuvent me reprendre mais ils peuvent aussi me jeter dans 5 ou 10 ans ou me faire faire un truc complètement différent de ce que je souhaiterai. Du coup autant partir.

    • [^] # Re: Vente

      Posté par  . Évalué à 5.

      Oui, mais tu perdras beaucoup de pouvoir de décision. Et les acheteurs pourront t'écarter à moyen terme. Ça ne marche que si tu te fais racheter par des gens bien, et tous les acheteurs paraissent bien avant de t'acheter, après…

      « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

      • [^] # Re: Vente

        Posté par  . Évalué à 2.

        Oui, mais tu perdras beaucoup de pouvoir de décision.

        J'ai peut être pas compris, ce n'est pas l'objet du journal ?

        https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

        • [^] # Re: Vente

          Posté par  . Évalué à 1.

          Là est toute l'ambiguïté du truc.
          Ca m'emmerde un peu de perdre mon "bébé" mais en même temps si quelqu'un s'en occupe mieux, c'est pas idiot de réduire ton pouvoir

          • [^] # Re: Vente

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Ca se discute, tout dépend de tes objectifs.
            Une répartition ultra-claire du genre : "tu t'occupes du business, je m'occupe de la technique", ça peut marcher.
            Il reste la question de la vision produit : qui la porte ? le business-man pourrait dire qu'il est essentiel d'implémenter la fonctionnalité machintruc pour que le marché adopte le produit. Qui serait en contradiction avec ta vision technique.

            Je traverse un peu ça (toute proportion gardée) avec un outil que l'on propose depuis 2 ans maintenant. L'auteur initial travaille avec nous, on a parfois une vision différente, ça fait des discussions intéressantes, lui plutôt en mode "je veux tout faire (répondre à toutes les demandes clients)" et moi je pense "rentabilité et cohérence/maintenabilité long terme", quitte à dire non parfois. Mais du coup c'est stimulant, on s'enrichit.

            • [^] # Re: Vente

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 15 avril 2021 à 22:13.

              Lisant le journal, j'ai aussi pensé à un poste de CTO. Je pense que CTO ça peut correspondre, ce n'est pas un chef de projet, c'est un manager de fait, mais c'est quelqu'un qui reste connecté à la technique dans une petite structure. La paperasse et le développement de l'entreprise seront du ressort d'un CEO, qui aura un profil plus accès sur la stratégie et le commercial.

              • [^] # Re: Vente

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Sauf que le CEO a le dernier mot en cas de conflit, donc peut imposer une vision technique ou commerciale. Dans toutes les ententes, c'est intéressant de voir ce qui se passe quand ça déraille…

                La notion de CEO + CTO d'un côté, et un gérant/commercial de l'autre parait plus adaptée en terme de protection pour le créateur.

                • [^] # Re: Vente

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

                  Alors ça y est, la France est devenu un territoire de droit US où les gens sont CTO et CEO ? Ou alors c'est la Jean-Claude van Dammisation de la société. Ce mec était un précurseur pourtant moqué à son époque.

          • [^] # Re: Vente

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

            Tu peux aussi rester président et embaucher un directeur général. Tu continues à gérer l'orientation stratégique de "ton bébé", tu travailles / participes à sa notoriété, sa réalisation mais tu ne gères pas toi-même le quotidien et l'opérationnel.

            Je suis en plein dans cette phase de lâcher la technique, et en étant accompagné sur les aspects que je ne maîtrise pas, je trouve ça intéressant. Je fait toujours un peu de code sur des trucs transverses, mais sur le produit Tracim … non.

            Après, tout dépend de l'ambition que tu as pour ton produit. D'une manière ou d'une autre, à un moment tu es obligé de grossir si tu as une certaine ambition pour ton projet.

            • [^] # Re: Vente

              Posté par  . Évalué à 3.

              C'est un peu la solution idéal. Comment as-tu trouvé pour te faire accompagner ?

              • [^] # Re: Vente

                Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.

                Juste pour clarifier : aujourd'hui, je n'ai pas embauché un directeur général comme je l'évoque (mais c'est une piste qui me semble intéressante). En revanche je suis en train de devenir "businessman" et plus "ingénieur logiciel", et pour ça je suis accompagné parce que je ne connais pas vraiment algoo (et moi) a tout intérêt à s'entourer de spécialistes.

                Ma réflexion a pris du temps mais ma conclusion a été la suivante : diriger une boîte en restant technique a de fortes chances de brider son évolution : soit tu te concentres sur ce que fait le produit (le quoi), soit tu te concentres sur le comment.

                À partir de là j'avais 2 options :

                1. embaucher un dirigeant qui me dirait donc ce qu'il faut faire.
                2. évoluer vers un vrai rôle de dirigeant, avec les conséquences que ça a.

                Aujourd'hui je suis en train de graviter sur un travail marketing, produit, commerce ; je me fais accompagner sur ces sujets parce que c'est ce dont a besoin Algoo (et aussi parce que ça m'intéresse).

                Algoo et moi sommes 2 : une personne morale et une personne physique. Il faut bien dissocier les deux.

                Pour en revenir à la question, c'est en faisant du réseau (en ligne, hors ligne) que j'ai rencontré des gens qui m'ont accompagné avec plus ou moins de succès ; aujourd'hui toujours à travers cette démarche j'ai rencontré une boîte qui m'apporte exactement ce dont j'avais besoin. Ça ne s'est pas fait du premier coup.

                Tu es dans quel coin ? on peut en discuter de vive voix si tu veux.

                • [^] # Re: Vente

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Intéressant.

                  Je suis entre Avignon et Valence

            • [^] # Re: Vente

              Posté par  . Évalué à 10.

              C'est aussi ce qu'à fait Fabien Pinckaers sur Odoo. Il a recruté des gens plus forts que lui en technique ce qui l'a beaucoup déchargé. Je suppose qu'il s'est peu à peu entouré de même sur la gestion puisqu'il trouve encore le temps de coder et de discuter des options techniques pour faire évoluer Odoo. Vous vous souvenez du temps où il était tout seul ou presque et nous tenait au courant des évolutions de TinyERP ? Voilà encore quelqu'un dont l'avis serait intéressant.

  • # une expérience de plus

    Posté par  . Évalué à 10.

    J'ai aussi connu ça il y a longtemps. Je faisais de l'hébergement web, du développement sur des trucs spéciaux et nouveaux («vous croyez que c'est possible ? Oui, oui» — sans savoir encore comment faire). Au bout de 5 ans et 5 pesonnes à bosser, je faisais de la gestion, je n'avais plus les mains dans le cambouis et le matin je disais à ma copine «je veux pas y aller». J'ai fermé la boite en 3 jours et je suis redevenu heureux.

    Et pourtant il y a eu des chouettes moments :

    • un patron retraité est venu m'aider pendant un an. Formidable! il m'a appris plein d'astuces pratiques que l'informatique n'imite pas très bien, il m'a déchargé de la partie casse-pied, il assurais l'administratif, le suivi de projet et m'a laissé sur le côté humain en m'appuyant si besoin et puis il m'a fait avoir des bons clients : fait comprendre que certains étaient pesants, d'autres des hommes d'affaire, d'autres avec beaucoup d'argent mais qui mettent un an à signer, d'autres très sympa mais qui veulent plus que ce qu'ils payent, d'autres petits mais toujours contents. Des patrons retraités volontaires pour aider des petites boites il y en a. Ça permet de voir ce que tu peux faire (un gérant ça s'embauche, une secrétaire de direction est parfaitement capable de faire le boulot, et ça booste).
    • aux États-Unis, plusieurs petits hébergeurs s'étaient «associés» pour faire un réseau maillant le territoire et apparaître comme un gros. En plus, avec le décalage horaire, ils assuraient plus facilement la surveillance et le support technique H24. En discutant avec eux ils m'avaient encouragé à faire pareil. Donc regroupez-vous, ne vous associez pas forcément faites un réseau, vous serez plus solides et rassurant.

    J'ai mis ces deux idées à profit dans les arts du spectacle en rejoignant des compagnies, créant un lieu pour les regrouper et partager les forces et les ressources.

    • [^] # Re: une expérience de plus

      Posté par  . Évalué à 4.

      L'idée du patron retraité me séduit assez. Tu l'avais trouvé comment ? Une connaissance ou un réseau ?

      • [^] # Re: une expérience de plus

        Posté par  . Évalué à 3.

        Il y a plusieurs façons de trouver : le réseau de connaissances, la chambre de commerce, le Rotary club et le Lion's club, les organisations patronales, les subventions départementales et régionales qui vont te mettre dans des réseaux, une recherche sur internet, … La chambre de commerce a de bonne chance d'être au courant si un projet existe, sinon les autres acteurs qui savent quelle de leur connaissance peut filer des coups de mains.

    • [^] # Re: une expérience de plus

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -10.

      Au bout de 5 ans et 5 pesonnes à bosser, je faisais de la gestion, je n'avais plus les mains dans le cambouis et le matin je disais à ma copine «je veux pas y aller». J'ai fermé la boite en 3 jours et je suis redevenu heureux.

      Et donc, parce que tu en avais assez, tu as mis cinq personnes au chômage (ou quatre si tu te comptes dans les cinq) du jour au lendemain. C'est assez, comment dire, peu éthique (et le mot est assez faible) et irresponsable. Personnellement, je ne m'en vanterais pas.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: une expérience de plus

        Posté par  . Évalué à 10.

        On n'a pas vraiment le contexte, un de mes anciens patrons a fermé sa boîte en la vendant par exemple et il s'est assuré à ce que tous les salariés aient une opportunités dans la boîte acheteuse.

        irresponsable

        Les employés ne sont pas des enfants, hein, dans le monde d'aujourd'hui tout le monde sait que même en cdi, ben on peut perdre son emploi surtout dans une petite entreprise.

        Après y a le fond et la forme mais on n'a clairement pas assez d'élément pour juger (qui te dit qu'il n'a pas versé une compensation à ses anciens employés, recommander l'employé à un autre patron etc.).

        • [^] # Re: une expérience de plus

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -10.

          C'est tout à fait malhonnête d'isoler un mot d'un commentaire pour en nier la validité et le déformer.

          « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

          • [^] # Re: une expérience de plus

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

            tout comme il est malhonnête d'accuser la personne d'irresponsable, d'avoir créer du chomage etc, sans avoir même pas une seule info de comment s'est passé cette fermeture.

            • [^] # Re: une expérience de plus

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -10. Dernière modification le 14 avril 2021 à 15:34.

              Relisez mon commentaire avant d'employer des grands mots.

              « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

              • [^] # Re: une expérience de plus

                Posté par  . Évalué à 10.

                Et donc, parce que tu en avais assez, tu as mis cinq personnes au chômage (ou quatre si tu te comptes dans les cinq) du jour au lendemain. C'est assez, comment dire, peu éthique (et le mot est assez faible) et irresponsable. Personnellement, je ne m'en vanterais pas.

                J'ai beau relire le commentaire, je comprend la même chose que Laurent à savoir que tu lui dit clairement qu'il a mis des gens au chômage du jour au lendemain sans avoir le contexte.

                Je pense que le mieux est d'attendre la réponse d'orfenor s'il souhaite en faire une pour avoir un meilleur contexte.

              • [^] # Re: une expérience de plus

                Posté par  . Évalué à 10.

                C'est toi qui a commencé avec les grands mots. Il se trouve que tu écrivais sans savoir et avais tort. Respire un coup, reviens lire dans quelques heures et tu verras que ça ne vaut pas la peine de s'énerver.

                • [^] # Re: une expérience de plus

                  Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -8. Dernière modification le 14 avril 2021 à 16:31.

                  Attends je posais une question par rapport à une façon, discutablement éthique de mon point de vue de présenter la chose. C'est tout. J'ai la faiblesse d'avoir été dans une famille où un grand-père qui avait une usine, bien qu'assez salopard comme patron (oups, pardon on dit pudiquement "peu social") n'aurait jamais même envisagé de fermer l'usine parce qu'il en aurait eu marre ou à cause de sa santé parce que derrière il y avait des gens dont il avait la responsabilité.

                  « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

                  • [^] # Re: une expérience de plus

                    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10.

                    Attends je posais une question […]

                    Euh,…, tu as oublié de mettre le point d'interrogation => sans doute que beaucoup ont comme moi pris ton commentaire comme une affirmation.

                    Surtout, ne pas tout prendre au sérieux !

      • [^] # Re: une expérience de plus

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 8.

        Non du jour au surlendemain.

        Ça reste sa boite, et partir en dépression juste pour maintenir des emplois, ça a peu d'intérêt. Accessoirement, le système de chômage est fait pour que les gens aient le temps de retrouver du travail, sans compter qu'il a du payer ces employés selon la durée mentionnée sur leur contrat en cas de termination. J'imagine que ces employés auraient aussi pu lever la main, s'associer et proposer de racheter la boite.

        • [^] # Re: une expérience de plus

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -10.

          Quand on est chef d'entreprise, on a une responsabilité sociale. On ne peut pas faire ce que l'on veut parce qu'on n'a plus envie de le faire et encore moins du jour au lendemain ou au surlendemain. On est responsable de ses salariés.

          « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

          • [^] # Re: une expérience de plus

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 6. Dernière modification le 14 avril 2021 à 14:38.

            C'est un point de vue parmi d'autres. De toute manière sans plus d'information c'est prématurée de le vilipender, tu ne sais pas ce qu'il a éventuellement fait pour ses salariés.

            • [^] # Re: une expérience de plus

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -10.

              Je n'ai pas vilipendé, j'ai simplement remarqué cette insouciance qui m'a profondément choquée.

              Que tu ne trouves pas ça pertinent, est une autre question et, d'un point de vue éthique, oui c'est assez triste.

              Il est possible que ça soit un raccourci, mais, tel que présenté, c'est assez choquant.

              « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

            • [^] # Re: une expérience de plus

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

              Ysabeau dit ceci :

              Quand on est chef d'entreprise, on a une responsabilité sociale.

              Ce à quoi tu réponds :

              C'est un point de vue parmi d'autres.

              Ça m'interpelle.

              Je suis chef d'entreprise, mais en fait c'est même pas la question :

              • quand tu es guide de haut-montagne, tu as des gens sous ta responsabilité, même si la sécurité civile peut envoyer des hélicoptères au cas où tu en aurais eu marre et que tu serais descendu seul, en courant.
              • quand tu gères des serveurs pour tes clients, tu as une responsabilité, même si contractuellement tu n'as pas signé "je serais respectueux avec vous et je ne vous ferai pas faux bond sur un coup de tête"
              • quand tu as une famille, tu as une responsabilité vis-à-vis de ta moitié et de tes enfants.
              • quand tu gères une entreprise c'est la même chose.

              Je crois pas que ce soit un point de vue d'assumer les responsabilités qui vont avec notre rôle : c'est un moyen d'assurer une société cohérente et pérenne.

              Prendre en compte ses responsabilités et les assumer, c'est un pré-requis du contrat social qui permet à une société (au sens humain pas au sens économique) de perdurer, non ?

              • [^] # Re: une expérience de plus

                Posté par  . Évalué à 9.

                Tu as une responsabilité au présent. C'est à dire tant que la boite tourne. Si elle ne tourne plus (c'est une évidence) tu n'es plus responsable. Or il faut se demander ce qui fait tourner la boite. Par exemple dans un contexte où le marché est tout neuf et avec une frilosité bien française (comme internet de 95 à 99), la petite boite est fragile, le patron assure beaucoup trop de missions et s'épuise, ce qui guette c'est le dépôt de bilan parce que le patron n'en peut plus et ne fera bientôt plus tourner la boite. La responsabilité dans ce cas c'est aussi de s'en rendre compte et de limiter les dégats qui sont inévitables.

                • [^] # Re: une expérience de plus

                  Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.

                  Tu as une responsabilité au présent. C'est à dire tant que la boite tourne. Si elle ne tourne plus (c'est une évidence) tu n'es plus responsable.

                  Tu as une responsabilité vis-à-vis de tes salariés tant qu'ils sont salariés. Donc jusqu'à ce qu'ils soient effectivement licenciés (ou partis).

                  Si tu les licencies du jour au lendemain sans jamais leur avoir parlé des difficultés, sans les avoir préparés à l'éventualité, c'est un problème.

                  La responsabilité dans ce cas c'est aussi de s'en rendre compte et de limiter les dégats qui sont inévitables.

                  Et on est totalement d'accord. C'est très différent de dire "c'est la merde, on fait ce qu'il faut pour limiter les dégats" et "la responsabilité du dirigeant vis-à-vis de ses salariés c'est un point de vue".

                  • [^] # Re: une expérience de plus

                    Posté par  . Évalué à 7.

                    Oui oui et je crois que Zenitram malgré ses outrances verbales est du même genre. Dans une toute petite entreprise d'informatique on connaît forcément la vie de ses salariés, on travaille avec des gens avec qui on se sent bien (sinon à quoi bon?). On échange, on partage, quand ça va mal ils le savent.
                    On n'est pas responsable moralement, ce qui donne une liberté nécessaire (dans les limites légales hein, sans quoi on peut vite avoir des ennuis si on plante une boite au dépend des salariés), mais il est inévitable de se sentir responsable de gens qui sont devenus proches.

                    On a légiféré pour protéger les salariés, ça montre que ce sentiment de responsabilité est moins fort dans les plus grosses structures, mais c'est une plus vaste question.

          • [^] # Re: une expérience de plus

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

            De fait la procédure de licenciement et les indémnitées sont cadrées par la loi, et pour une raison, la liberté de cessation d'activité est directement liée à la liberté d'entreprendre.

            Tu veux aussi que les chefs d'entreprises renoncent à prendre leur retraite s'ils ne trouvent aucun repreneur ?

            • [^] # Re: une expérience de plus

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -3. Dernière modification le 14 avril 2021 à 14:49.

              Ça n'a rien à voir avec le fait de dire "ah ben j'en ai marre, hop demain on ferme, tout le monde dehors". Ce qui est, tout de même, présenté comme ça.

              Et je suis indépendante. Il m'est arrivé, dans un autre cadre, à devoir licencier quelqu'un, cela reste une expérience détestable et je n'étais vraiment pas fière de moi.

              « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

            • [^] # Re: une expérience de plus

              Posté par  . Évalué à 3.

              La liberté s'arrête là où tu commences à faire du tort à quelqu'un d'autre.
              Tu ne fermes pas une boîte du jour au lendemain. Il y a des lois.

              Pour licencier il y a des procédures avec des entretiens individuels, des délais de réflexion incompressibles, et de la paperasse à respecter.

              Pour fermer une boîte je pense qu'il faut un liquidateur, que la comptable arrête les comptes, il a un certain nombre de démarches administratives à faire.

              Tu ne peux pas juste fermer en trois jours en mode jmemballec, c'est des méthodes de patron voyou. Au pire tu te mets en arrêt, tu trouves un gérant ou un repreneur, voire tu délègues à l'employé en qui tu as le plus confiance.

      • [^] # Re: une expérience de plus

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 14 avril 2021 à 15:01.

        C'est assez, comment dire, peu éthique (et le mot est assez faible) et irresponsable.

        L'éthique est le nouveau nom mis à la morale arbitraire pour attaquer gratuitement, méchamment, celui qui ne pense pas comme soit.

        Ton attaque violente, insultante, est dans le même style des gens dans un couple qui disent "si tu me quittes je ne pourrai que me foutre en l'air" : culpabiliser, insulter la souffrance d'une personne au nom d'un dogme quelconque qui suppose que l'autre en sera plus heureux. Tu veux quoi, qu'il se suicide, ou qu'il pousse ses salariés à la démission ou pire en les maltraitant de fait de son problème, avant que tu comprennes qu'il avait un problème?

        Non, ce qui n'est pas éthique est plutôt d'attaquer violemment une personne parce qu'elle ne fait pas comme on voudrait (pour les employés, ils ont le préavis puis le chômage et ce ne sont pas non plus des gens rigides pour qui il faut garer un emploi à vie, ce sont des adultes autonomes) et de se foutre de la santé mentale d'une personne du moment où blabla. Ce qui n'est pas étique est de considérer les gens comme des rigides incapables de trouver un autre taf.

        Heureusement, de nos jours on a certes toujours cette pression sociale (cf le commentaire auquel je répond) mais on peut l'envoyer chier plus facilement.

        Le commentaire auquel je répond est non éthique (et le mot est assez faible). Le commentaire auquel je répond est irresponsable (et le mot est assez faible). Le commentaire auquel je répond est choquant (et le mot est assez faible). Le commentaire auquel je répond est insultant (et le mot est assez faible). Personnellement, je ne m'en vanterais pas.

        PS : oui, je m'étais dit de me calmer, mais la c'est vraiment une réaction allergique face à cette manie d'attaquer gratuitement les gens qui ont le malheur de ne pas faire comme la personne attaquante a décidé arbitrairement qu'on devrait faire. Toute ma compassion pour orfenor. Ça sera mon seul commentaire sur ce journal.

        • [^] # Re: une expérience de plus

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -10. Dernière modification le 14 avril 2021 à 15:38.

          Je n'attaque pas gratuitement, vous si (comme souvent), je pose une question. Et mon propos n'est pas insultant.
          Fin de l’histoire.

          « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

          • [^] # Re: une expérience de plus

            Posté par  . Évalué à 1.

            Je n'attaque pas gratuitement, vous si (comme souvent), je pose une question. Et mon propos n'est pas insultant.
            Fin de l’histoire.

            Non jamais au grand jamais. Ce n'est vraiment pas votre genre les attaques gratuites.

            J'attends toujours la réponse à ma question au fait, ou peut-être des excuses, soyons fou.

          • [^] # Re: une expérience de plus

            Posté par  . Évalué à 8.

            «peu éthique (et le mot est assez faible) et irresponsable»

            «mon propos n'est pas insultant»

            Il me semble que tu aimes bien la langue française, je ne vois pas comment les mots ci-dessus peuvent ne pas être insultants… "Peu éthique" (si le mot est "assez faible" autant écrire "pas éthique") je l'entends comme "malhonnête".

            «je ne m'en vanterais pas.»
            Au-dessus tu dis aussi que tu n'as pas "vilipendé", bin euh… y'a le mépris, l'attaque, la définition de vilipender quoi. Et sans aucune forme interrogative pour se donner le bénéfice du doute que peut-être tu essayais de déterminer ce qui s'est passé exactement.

            Je me rappelle de tout le foin que ça a fait quand il fallait rappeler Z< à l'ordre parce qu'il commentait des dépêches sur un film sans connaître tous les éléments, puis quand on commentait sur l'incendie OVH sans avoir tous les éléments. Apparemment il y a des domaines où on a pas besoin d'attendre les éléments pour vilipender.

            • [^] # Re: une expérience de plus

              Posté par  . Évalué à -1.

              Je t'invite à relire le commentaire auquel il répond. Je t'ai mis en gras certaines parties.

              Et donc, parce que tu en avais assez, tu as mis cinq personnes au chômage (ou quatre si tu te comptes dans les cinq) du jour au lendemain. C'est assez, comment dire, peu éthique (et le mot est assez faible) et irresponsable. Personnellement, je ne m'en vanterais pas.

              Il a simplement voulu réutiliser les mêmes termes afin de faire comprendre la portée de ces propos et leur violence ou tout du moins leur décalage. C'est heureux que tu la mettes en exergue.

              • [^] # Re: une expérience de plus

                Posté par  . Évalué à 4.

                Il y a méprise, je parlais à Ysabeau là… Donc je sais que ce sont ses propres mots et oui je mettais en exergue le fait que c'est bien insultant.

        • [^] # Re: une expérience de plus

          Posté par  . Évalué à 4.

          oui, je m'étais dit de me calmer, mais la c'est vraiment une réaction allergique face à cette manie d'attaquer gratuitement les gens qui ont le malheur de ne pas faire comme la personne attaquante a décidé arbitrairement qu'on devrait faire. Toute ma compassion pour orfenor. Ça sera mon seul commentaire sur ce journal.

          A te lire, je note, un vrai effort de pondération et n'y décèle pas d'arrogance (un peu d'indignation). Tu réagis légitimement et l'argument est approprié. Ta modération lui donne encore plus de poids et je ne suis visiblement pas le seul à le constater. Je tiens à le signaler au cas où ça puisse permettre de t'encourager à perdurer dans cette voie.

          Sur le fond, je rajouterais que cette dérive sur les questions de "morale" devient de plus en plus oppressante au contraire. Je ne suis pas complètement d'accord avec ta remarque sur la pression sociale, notamment à propos des opinions (sans tomber dans l'ostracisme évidemment). Ce, même si je comprends que tu pointes le cas précis de la libre entreprise, et du risque afférent, j'imagine.

      • [^] # Re: une expérience de plus

        Posté par  . Évalué à 10. Dernière modification le 14 avril 2021 à 16:09.

        Eh ben ça y va les préjugés ! Je leur ai donné la boite. On était sur 3 continents, avec des stagiaires et des commerciaux externes. Pour diverses raisons j'ai planté en France et donné les 2 autres entités.

        J'ai aussi trouvé où recaser tout le monde au cas où je planterai tout. C'était les années 90, des gars avec cette expérience sur l'hébergement de serveurs ne courraient pas les rues. Peu de temps avant, eBay nous avait offert un pont d'or.

        • [^] # Re: une expérience de plus

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -10. Dernière modification le 14 avril 2021 à 16:31.

          Pourquoi n'as-tu pas expliqué ça comme ça dès le début ?

          Ça aurait été en plus plus intéressant qu'un "j'en ai eu marre, après moi le déluge".

          Désolée, mais franchement, ce n'est pas une question de préjugé, mais d'éthique, et, pour moi, oui, quand on est chef d'entreprise, on a, comme je l'ai dit, une responsabilité sociale (pour moi et pour d'autres) et on ne ferme pas une entreprise sur un "caprice". Parce que, derrière il y a des gens qui peuvent avoir du mal à trouver un emploi, que cela peut déstabiliser, etc.

          On a tous et toutes de temps en temps des maladresses de forme pour expliquer quelque chose, cela dit.

          « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

          • [^] # Re: une expérience de plus

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10. Dernière modification le 14 avril 2021 à 16:34.

            je disais à ma copine «je veux pas y aller»

            Je n'ai pas lu ça comme un caprice mais plus comme un "je n'arrive plus à me lever le matin", un des signes d'une dépression, d'un burn-out ou ses prémices…responsabilité morale ou éthique, n'importe quel médecin te dira à ce moment là qu'il faut penser à toi avant tout.

            On ne parle pas d'un pdg de mutinationale qui peut quitter sa boite sur un pont d'or ou négocier une pause avec un comité d'administration. On parle d'un patron de PME de 5 personnes.

            • [^] # Re: une expérience de plus

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

              Tout pareil, l'alerte sur la santé était clair.

              Mais j'irai même plus loin: même si il les avaient plantés/chômage, il n'a pas à y perdre sa santé. Eux perdent un job (pas glop, mais soyons sérieux, dans nos domaine on retrouve facilement) et peuvent en retrouver un, mais lui perds sa santé, et ça ça ne revient pas forcément.

            • [^] # Re: une expérience de plus

              Posté par  . Évalué à 4.

              Je n'ai pas lu ça comme un caprice mais plus comme un "je n'arrive plus à me lever le matin", un des signes d'une dépression

              Ou encore plus simplement, ressentir l'obligation d'aller au travail sans plaisir, comme une corvée, parce que je n'y faisais plus rien d'intéressant mais seulement de la gestion qui m'emmerde. C'était une réponse directe au danger de grandir dont parle le journal : si on n'aime pas gérer, il ne faut pas devenir patron.

          • [^] # Re: une expérience de plus

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10.

            Pourquoi n'as-tu pas expliqué ça comme ça dès le début ?

            Ysabeau, tu pourrais aussi te demander pourquoi tu as interprété négativement son commentaire alors qu'il n'y avait pas assez d'éléments contextuels pour juger.

            Formellement, orfenor n'a pas écrit

            "j'en ai eu marre, après moi le déluge".

            Il aurait pu donner plus d'éléments mais n'aurais-tu pas de ton côté pu ne pas compléter les éléments manquants par des a priori ?

            Surtout, ne pas tout prendre au sérieux !

          • [^] # Re: une expérience de plus

            Posté par  . Évalué à 10.

            Pourquoi n'as-tu pas expliqué ça comme ça dès le début ?

            Parce que le sujet n'était pas «moi et ma vie de patron», mais plutôt «comment rester bien dans le travail qu'on s'est créé». C'est toi qui a fait dévier.

            Pour le reste je rejoins Zenitram et son indignation salutaire : j'ai souffert pendant 5 ans, passé des nuits blanches à l'idée qu'à cause d'un mauvais payeur je ne pourrais pas verser les salaires à temps (et le mien a presque tout le temps été oublié), trouvé du boulot à mes anciens stagiaires, accompagné des gars sortis d'école qui ne savaient pas s'y mettre, dormi quand je pouvais, travaillé comme 4, rattrappé des clients plantés par le commercial, …

            À te lire on comprend tout de suite que tu ne sais pas ce qu'est le métier de chef de PME. Ni la fin du métier d'ailleurs, qui est encadré par des lois. Tu as fait des déductions à la petite semaine sans connaître ni le sujet, ni la loi. Ensuite tu es montée sur tes grands chevaux dès qu'on te l'a fait remarqué. Bon ça arrive, la modération fatigue, on a des jours sans, etc. Mais svp laisse tomber, sinon tu vas énerver tout le monde.

        • [^] # Re: une expérience de plus

          Posté par  . Évalué à 5.

          J'ai fermé la boite en 3 jours et je suis redevenu heureux.

          Pour diverses raisons j'ai planté en France et donné les 2 autres entités.

          Je débarque sur ce journal, mais à la lecture du commentaire initial, je comprends exactement la même chose: un matin tu as viré tous les employés en France au motif que "j'en ai ma claque".

          Et le reste du fil m'amuse un petit peu. J'ai l'impression que presque tout linuxfr est prêt à sauter à la gorge des boites qui font du profit et virent brutalement à tour de bras pour gagner plus, parce que c'est "mal".
          Il suffit de relire le journal (dépêche? me souviens plus) sur les licenciements au sein de Mozilla pour s'en faire une bonne idée, et je dirais que j'ai une impression générale que les linuxfriens sont en majorité plutôt "de gauche" (ce n'est pas une critique non plus).

          Mais là on parle de "l'un d'entre nous", alors d'un seul coup, virer des gens un matin (ce que j'appelle brutal), ben ça se comprend, et il faut bien avoir un peu d'empathie (avec un autre linuxfrien), comprendre les circonstances, et en gros: on espère vraiment qu'on a mal compris et qu'il y a une bonne explication qui font transformer le "salaud de patron qui a viré ses employés" en une histoire humaine d'un individu qui a fait ce qu'il devait faire.

          Si tu as effectivement recasé tout le monde et qu'ils ont trouvé:
          -des emplois similaires
          -à une distance raisonnable, pour qu'ils n'aient pas besoin de déménager
          -sans perte de revenu
          qui est "exigé" quasiment comme une évidence d'habitude des grosses boites quand on parle des plans de reclassement, je suppose que personne n'a rien à te reprocher.

          En vérité je ne vais pas te juger. La liste des choses qui t'ont amené à tout lâcher est exactement ce que j'ai en tête quand on me demande si je veux, soit monter ma boite, ou ne serait-ce que devenir manager un jour: je n'ai tout simplement pas envie de gérer une équipe.

          J'espère que tu es plus épanoui maintenant, et j'écris ça au premier degré, sans sarcasme ou aucun message caché.

          • [^] # Re: une expérience de plus

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

            Perso ce double standard ne m'étonne pas, parce que ce n'est simplement pas le même problème. Entre le patron qui ferme des bureaux/usines pour augmenter ses profits et celui qui ferme sa boîte pour ne pas devenir fou, il n'y a rien de comparable.

            Entre les deux il y a la boîte en galère, par exemple Mozilla, qui vire du monde parce que ça va mal mais qui brasse malgré tout beaucoup d'argent (beaucoup du point de vue du quidam moyen), et ça suscite encore un autre type de réactions.

            Le seul point commun dans tout ça c'est que des gens doivent repartir chercher du travail, peu importe la cause, mais c'est la vie. Et je n'irai pas suggérer à quelqu'un mal en point mentalement de se sacrifier au profit d'un tiers, autrement à la fin tout le monde perdrait. Ce n'est pas quand t'es tombé dans le fossé qu'il faut commencer à freiner.

            S'il a jugé qu'il fallait couper court pour tenir sur pied, peut-être qu'il a pris la bonne décision. Je ne suis pas dans sa tête et je lui souhaite d'avoir retrouvé la santé, autant que je souhaite aux employés d'avoir pu se relever.

            • [^] # Re: une expérience de plus

              Posté par  . Évalué à 2.

              S'il a jugé qu'il fallait couper court pour tenir sur pied, peut-être qu'il a pris la bonne décision. Je ne suis pas dans sa tête et je lui souhaite d'avoir retrouvé la santé, autant que je souhaite aux employés d'avoir pu se relever.

              Aaaalors, si je voulais basher (troller), je dirais qu'il aurait pu prendre un des gars dans la boite en France et le nommer administrateur temporaire, proposer aux employés de racheter la boite, etc.

              Je ne vais pas commenter, comme tu dis: on n'est pas dans sa tête, on n'a peut-être pas tous les détails, et je n'ai aucune intention de me lancer dans un procès pour établir si ce qu'il a fait est correct ou non.

              Et maintenant:

              Entre les deux il y a la boîte en galère, par exemple Mozilla, qui vire du monde parce que ça va mal mais qui brasse malgré tout beaucoup d'argent (beaucoup du point de vue du quidam moyen), et ça suscite encore un autre type de réactions.

              Tu as les comptes de la boite? Tu sais si le "beaucoup d'argent" c'est vraiment beaucoup au vu des charges ? Est-ce que quelqu'un a émis une réserve en disant qu'on était pas dans la tête des dirigeants ? A-t-on demandé s'il y avait eu des reclassements, ne serait-ce qu'informels?

              Non.
              Dans un cas, on a la conclusion, elle nous suffit. Dans l'autre, il faut chercher à comprendre. C'est là que je dis qu'il y a un double standard.

              Encore une fois, je ne juge pas les décisions qu'il a prises.

              • [^] # Re: une expérience de plus

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

                Tu as les comptes de la boite?

                J'ai leurs rapports publics et leur formulaire 990 de 2018.

                Tu sais si le "beaucoup d'argent" c'est vraiment beaucoup au vu des charges ?

                Non, enfin je crois que ce n'est jamais beaucoup quand on prend les charges en compte, forcément ça atténue. Ce que je voulais dire c'est que lorsqu'on voit passer 27 millions de dollars de revenus, je comprends qu'on puisse se laisser emporter à croire que tout va bien pour eux, sans regarder dans le détail.

                Est-ce que quelqu'un a émis une réserve en disant qu'on était pas dans la tête des dirigeants ? A-t-on demandé s'il y avait eu des reclassements, ne serait-ce qu'informels?

                Pas que je sache.

                Dans un cas, on a la conclusion, elle nous suffit. Dans l'autre, il faut chercher à comprendre. C'est là que je dis qu'il y a un double standard.

                Je suis d'accord qu'il y a un double standard. C'est vrai que si Jeff Bezos fermait Amazon parce qu'il fait un burnout personne n'irait dire qu'il fait le bon choix :)

                Le contenu à propos des licenciements chez Mozilla, ça ne serait pas celui là ?

              • [^] # Re: une expérience de plus

                Posté par  . Évalué à 10.

                Pour être plus clair :
                Je n'ai pas viré les gens pour continuer la boite. J'ai fermé la boite pour éviter de sombrer personnellement — pas totalement évité cependant puisque j'ai été bien déprimé et sans domicile l'année suivante. Personne à part moi ne s'est retrouvé sur le carreau.

                Maintenant peut-on revenir au sujet de départ ? à savoir le problème évoqué par le journal, parce que toute cet aparté « commence à me gonfler velu » comme disait Ysabeau sous une dépêche Inkscape.

          • [^] # Re: une expérience de plus

            Posté par  . Évalué à 5.

            En fait, moi je l'ai compris qu'en trois jours il avait pris la décision de fermer, pas nécessairement qu'il l'a effectivement fait en 3 jours (parce qu'en pratique ce n'est pas possible—en France—si tu as des salariés).

            J'ai été dans une boite—et j'ai connu des gens qui ont été dans une situation similaire—qui va mal, dont le patron va mal, et bien, le mieux qu'il peut se passer c'est que ça ne dure pas trop longtemps.

            Enfin, sur la responsabilité du patron sur l'emploi de ses salariés, je pense que c'est vrai, dans une certaine mesure. Notamment l'assurance chômage permet selon moi deux choses : protéger le salarié d'une perte d'emploi et mutualiser la responsabilité du patron en cas de fermeture. En effet, je ne trouve pas normal qu'un patron porte seul la responsabilité de la fermeture de son entreprise, notamment s'il n'y a pas de faute de gestion. Des clients qui se barrent, parfois sans sans payer, ou des besoins qui disparaissent (par exemple, les photographes qui développaient nos péliculles), ce sont des choses qui arrivent. Et en pratique, en cas de licenciement économique1, le patron assume une partie du maintient du salaire à taux plein pendant 1 an (par le biais du CSP) en versant à l'assurance chômage l'équivalent du préavis. Et lui même n'aura pas le droit au chômage.

            Le cas est alors très différent d'une fondation ou d'une grande entreprise dont les patrons s'augmentent un an avant de licenciser beaucoup de personnes et/ou se versent un grosse prime de départ ou de résultat.

            1: Ce qui est aussi le cas lors d'un départ en retraite

  • # Lire "Reinventing Organization"

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Si ce n'est pas déjà fait, tu pourrais lire "Reinventing Organization" et voir comment organiser la boite sans chef ?

    On peut aussi échanger entre nous, personnellement on est aussi une boite de 2 salariés à Paris, et j'ai pu échanger des missions, des rdvs commerciaux, des tips d'entreprenariat avec une autre société de 2 salariés à Toulouse. On y gagne chacun beaucoup.

    • [^] # Re: Lire "Reinventing Organization"

      Posté par  . Évalué à 3.

      Je n'ai pas lu ce livre, mais j'ai eu une bonne impression de l'"entreprise libérée" (cf Jean-François Zobrist). Y'a les coopératives du type les-tilleuls.coop aussi.

      Mais j'ai pas le courage de me lancer la dedans, ça s'organise, ça se gère quand même. Je ne crois pas que ça se fasse à 4. Il nous manquera de toute façon la partie Gestion de projet et Management. Comme dit plus haut, je suis informaticien et j'ai un caractère un peu renfermé on va dire…

      Effectivement le partenariat avec une autre boite pourrait être intéressant

    • [^] # Re: Lire "Reinventing Organization"

      Posté par  . Évalué à 2.

      Super livre.

      Ceci dit, ce n'est pas tellement l'aspect sans chef¹ dont parle le livre, mais plus de donner du sens à son travail, et de permettre d'avoir de l'autonomie et d'y mettre de l'intelligence. Ça se traduit souvent par une structure hiérarchique légère avec peu de niveau, car des gens heureux dans leur boulot n'ont pas besoin de garde chiourme. Mais je le comprend plus comme un effet de bord que comme un objectif. (je résume, le bouquin fait 700 pages ;)).

      Dans ce bouquin, les expériences de Favi (fabrication de pièces automobiles) et de Buurtzorg (réseau de soins infirmiers à domicile) sont incroyables.


      ¹ (ce serait plutôt le concept d'holacracie qui défini la collectivité des décisions

  • # Question con

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Tu ne peux pas avoir un employé de l'entreprise qui soit le patron à ta place pendant que tu restes propriétaire de la boîte, et fait ce qui te plaît ? Lui laissant les trucs qui t'emmerdent et ne te mêlant qu'aux trucs qui t'intéressent.

    • [^] # Re: Question con

      Posté par  . Évalué à 2.

      Ca serait parfait. Faut trouver le gars :D

      • [^] # Re: Question con

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

        Ça reste finalement une embauche "classique". Ça ne veut pas dire que c'est simple, ça prends un temps et une énergie folle de trouver le bon salarié, et vu le poste il y a intérêt à prendre son temps ! Mais peut-être aussi que tu peux ne pas être seul pour cette embauche, en y associant les autres salariés (après tout, ça va être leur manager, faut qu'ils le sentent bien). Ton assistante de direction a probablement aussi les compétences pour t'épauler sérieusement sur l'aspect RH et sinon ça peut valoir le coup de voir avec elle si elle veut s'y former ;)

        Vu ta problématique, ça sera intéressant de ne pas être dans une structure classique. Ce projet, c'est ton bébé, donc reste proprio. S'associer n'est pas une obligation, et je déconseille de s'associer avec quelqu'un que tu ne connais pas depuis au moins trois ans, avec qui tu sais que ça va bien se passer : c'est un engagement plus grand qu'un mariage à mon avis ! Mais tu peux tout déléguer à des salariés, y compris le management, ou même la vision à long terme (rôle d'un directeur ?), tout en gardant le pouvoir de virer quelqu'un qui mènerait ton entreprise dans une direction qui te déplait. Rien n'oblige à ce qu'un poste de cadre soit lié à une fonction d'associé. En fait, toute fonction peut être déléguée à un salarié, sans te déposséder de ta boite. Tu auras juste un petit moment pénible à gérer si à un moment tu perds un RH/manager/comptable/autre job "c'est pas ton métier", parce que tu devras faire son job le temps de trouver un remplaçant, mais ça de toute façon, c'est déjà le problème actuel.

        Je finis par un bon gros warning sur tout recrutement de cadre et en particulier sur les postes de type manager : ce sont des postes "de pouvoir", on trouve donc pas mal de gens qui ont des enjeux de pouvoir sur ces postes, et c'est généralement assez nuisible. Lors du recrutement, il faut être particulièrement attentif à ça. Méfie-toi en particulier du profil "cette personne est absolument sympathique ! Mais je serais bien en peine de restituer ce qu'elle a comme projet et comment elle perçoit le côté technique", symptôme classique de ceux qui ont un charisme fort, voir pathologique, mais rien d'autre derrière, et qui peuvent être vraiment délétères. Pour ça, il est important en amont de définir des aspects factuels sur lesquels tu as besoin d'action, puis après les entretiens, de bien vérifier si les cases sont cochées. Et de se méfier des gens qui savent trop bien se vendre !

        • [^] # Re: Question con

          Posté par  . Évalué à 1.

          Merci !
          Il y a déjà pas mal de transparence dans la boite. Les salariés sont présents aux entretiens d'embauche (on est 4, c'est facile, mais ça va commencer à se compliquer). Ils connaissent la situation financière de la société, les salaires, les projets…

    • [^] # Re: Question con

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Dans les faits, ça marche rarement sur la durée. Il faut vraiment trouver la perle, qui aie envie d'être patron sans pour autant avoir une ego démesuré et vouloir tout diriger. Les cas pratiques que j'ai vu, les "patrons embauchés" se prenaient pour les rois du monde au bout de deux ans et n'hésitaient pas à arrêter le produit et virer le fondateur.

      L'idée du retraité est pas mal, il peut effectivement faire ça en dilettante, tout en ayant suffisamment d'expérience pour proposer un accompagnement solide

      • [^] # Re: Question con

        Posté par  . Évalué à 3.

        Si la propriété reste au fondateur je me demande comment le CEO pourrait le virer.

        • [^] # Re: Question con

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 14 avril 2021 à 17:16.

          Tes clients ne signeront pas si la propriété est à une personne physique plutôt qu'à la société. Ou en tout cas ils fuiront s'ils viennent à l’apprendre (et à raison!).

          EDIT: pardon, j'ai pensé uniquement à la propriété intellectuelle.
          Pour l'actionnariat, le patron pourra virer le employé, ne laissant que l'actionnaire qui pourra… virer le patron :)

          • [^] # Re: Question con

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Je ne pense pas : la boite peut avoir 2 gérants, un qui s'occupe de la technique/du dev, un qui est manager.
            Pour une SARL (mon cas), il suffit que le manager ait 1 action et le resp technique toutes les autres, et les 2 peuvent légalement être gérants non-salariés.
            Évidemment, celui qui a les 99.xx% des actions fixe les objectifs et peut démissionner les gérants quand il veut.

            Le seul risque pour le proprio, si le manager se fâche, c'est d'avoir un actionnaire relou qui n'aura qu'une part, donc ne pourra rien faire d'autre que du vent.

        • [^] # Re: Question con

          Posté par  . Évalué à 5.

          Le CEO peut le virer, mais le fondateur pourra le virer aussi (dans le respect du code du travail dans les deux cas).

          « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

  • # Coopérative

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    Juste une idée que je lance comme cela, sans connaître le contexte : pourquoi ne pas créer une coopérative pour diluer les responsabilités et pourquoi pas inclure un gérant (ou quelque chose comme cela) ?
    Je sais que eux l'ont fait : https://happyculture.coop/ et ils se posent se genre de question : https://happyculture.coop/blog/et-maintenant-fait-quoi

    • [^] # Re: Coopérative

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Salut, je suis un des fondateurs de la scop Happyculture. J'ai parcouru le topic avec intérêt.
      Je ne suis pas sur à 100% que la coopérative soit la solution pour ton cas, mais si tu veux en discuter je peux trouver un moment.
      Quoi qu'il en soit, bon courage à toi !

  • # Te faire accompagner c'est possible... et fortement recommandé!

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

    Je suis également passé par là en 2012/2013: succès sur un outil mais besoin d'avoir une "vraie" structure derrière, surtout que l'outil était fait pour les grosses installations ^

    Je me suis fait accompagnés par deux structures (une plus spécialisée open source que l'autre) afin de monter le business, trouver un associé orienté commercial, enfin tout ce que tu n'as pas envie de faire en gros :p

    Par contre ne gérer que le dev et aucunement la partie commerciale/marketing faut pas rêver. Ce n'est que dans une très grosse structure que tu peux avoir ça à mon sens.

    Recherche des "incubateurs" près de chez toi, et vu que c'est un petit microcosme, ils t'orienteront vers la structure la plus adaptée à ton cas. Après tu verras avec eux les différentes possibilités (associés, revendre, financements, etc). Là ça prendra un peu de temps, mais c'est très intéressant comme parcours de toute manière :)

  • # Choisir ses client, et rester petit

    Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 14 avril 2021 à 20:07.

    Hello,

    si tu aimes ce que tu as construit,

    • Pourquoi pas recommander un concurrent aux clients qui ont peur-car-trop-petit ? Ils apprécieront le conseil et te recommanderont peut-être à des connaissances. Ou reviendront plus tard pour un autre besoin. De ton côté, tu gagnes en tranquillité car tu n'as pas besoin de faire comme si tu étais une boîte plus grosse, comme si tu allais avoir un SLA de 99.999%, comme si tu pouvais répondre dans les 30 minutes 24/7.

    • Peut-être qu'il te faut des personnes plus autonomes, qui n'ont pas besoin de manager ? À quatre, ça ne semble pas aberrant de n'avoir aucun poste de gestionnaire. Ça n'empêche pas qu'en cas de désaccord, tu puisses trancher de manière autoritaire.

    Aussi, au sujet des clients "gros poisson": ce sont des pièges ! Un gros client qui pèse trop lourd dans la balance pour que tu puisses le perdre, c'est en fait un client qui devient ton patron. Plein de petits clients qui se contentent du produit standard, s'en vont quand leurs besoins changent ou qu'ils grandissent, c'est le modèle du SaaS !

    • [^] # Re: Choisir ses client, et rester petit

      Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 14 avril 2021 à 23:17.

      Pour l'assistance information, la téléphone, les sites web j'ai transmis mes clients à des concurrents.
      Mais pour mon logiciel c'est plus compliqué. D'une part, j'en suis très fier et j'aimerai qu'il aille aussi loin que possible et d'autre part, on est sur une petite niche avec un ou deux concurrents et je pense sincèrement qu'on est largement meilleurs qu'eux.

      Effectivement on a pas besoin d'un manager à temps plein

      Quand je parlais de gros client, je parlais en tant que renommée. Notre plus gros client nous apporte moins de 10% de notre CA. Donc même si on perd quelques uns c'est pas trop grave, mais ça fait chier :D
      La politique que j'ai choisi c'est d'intégrer beaucoup de demande de client car ils ont à peu près les mêmes besoin et c'est grâce à ça qu'on a gagné d'autres clients.

  • # ton soft

    Posté par  . Évalué à 4.

    Du coup, ça serait aussi intéressant de connaître le soft que tu as développé et que tu vends actuellement.

    • [^] # Re: ton soft

      Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 17 avril 2021 à 10:05.

      #balanceTonSoft
      
    • [^] # Re: ton soft

      Posté par  . Évalué à 1.

      Comme dit plus haut :
      Le logiciel n'est pas sous licence libre. Ca me trotte dans la tête mais il faut revoir le modèle économique et les possibilités.
      C'est un logiciel pour service social, nous sommes tenus d'héberger les données dans un centre agréé données de santé. On travaille pour des personnes à leurs comptes jusqu'aux grandes structures nationales publique ou privée.
      Je peux ajouter qu'il tourne grâce à symfony

  • # vendre ou partager

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 18 avril 2021 à 10:57.

    Tu peux aussi transformer ta boîte en coopérative en associant les salariés.
    Puis vous trouvez un chef de projeta

    Ça te permet de ne plus avoir un statut particulier et accessoirement d'ajouter un peu de démocratie dans ce monde qui en à bien besoin.

  • # Merci

    Posté par  . Évalué à 4.

    Je tenais à remercier l'ensemble des personnes qui a commenté ce journal. Déjà de savoir qu'on est pas seul à être face à ce problème rassure et fait entre-voir un avenir plus serein. Maintenant j'assimile les pistes que vous m'avez proposé. Je reviendrai vers certains d'entre vous pour aller plus dans les détails.

    Merci ;)

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