Bruno Ethvignot a écrit 346 commentaires

  • [^] # Re: inévitable

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Révolution énergétique - Un exode des flux financiers hors des énergies fossiles a commencé. Évalué à 4. Dernière modification le 22 octobre 2020 à 22:35.

    Encore une fois, d'un côté on a une technologie qui a atteint ses limites, de l'autre une en plein essor. Suivant le projet considéré, le solaire peut déjà être plus compétitif.

    Ce n'est pas juste une question de technologie, mais également de physique, le solaire ou l'éolien sont des énergies diffuses et intermittentes. Le volume de 1 000 m3 de vent qui souffle à 80 km2 et qui passe dans les pales d'une éolienne produit l'énergie fournie par la combustion de 3 millilitres de pétrole. Est-ce que c'est plus simple d'avoir 3 millilitres d'une énergie qu'on peut utiliser quand on veut ou d'avoir 1 000 m3 d'énergie extrêmement diffuse qui arrive quand elle en envie ?

    Renewable energy costs tumble et son prix n'a fait que baisser, baisser, et baisser encore.

    D'après l'article l'énergie renouvelable la plus rentable serait l'hydroélectrique… qui n'a pourtant pas connue de progrès technologique flagrant depuis son invention il me semble. Sans parler que pour l'hydroélectricité on a atteint la limite possible.

    L'article compare ensuite des choux et des carottes. Comparer le coût des énergies intermittentes comme le solaire ou l'éolien à des énergies disponibles à la demande comme le charbon ou le pétrole, n'a pas vraiment de sens. Avec le stockage du solaire ou de l'éolien il faut bien sûr multiplier les prix par trois à six et cela reste très compliqué à grande échelle.

    Il faut aussi comprendre que le bas prix de l'éolien bénéficie du charbon pour faire la métallurgie et le mat en acier, bénéfice du pétrole pour acheminer l'éolienne depuis la chine ou elles sont fabriquées (il n'y a pas plus mondialisés que le solaire et l'éolien) et bénéfice du gaz pour fabriquer le ciment du plot de l'éolienne…

    Tout comme il a été illusoire de croire qu'on remplacerait toutes ces voitures à chevaux, tout comme il a été impossible de remplacer le Minitel présent dans tant de foyers en France.

    Quel est le rapport avec le sujet ? Ou c'est juste un sophisme peut-être.

    Tout est toujours impossible, est un jour on se réveille et c'est fait. La Chine a construit des centrales au charbon à une vitesse prodigieuse, mais maintenant ils mettent le paquet sur le nucléaire, le solaire et l'éolien (même si je me doute qu'ils construisent encore des centrales au charbon).

    Dans les faits en 2018 en Chine : 85,3 % de la production énergétique issues des énergies fossiles et 3,2 % issues de l'éolien et du solaire. Et en 2020 le Figaro titrait Les investissements dans le charbon ne diminuent pas et sous-titrait « La Chine, en particulier, continue d’investir dans cette source d’énergie, note le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie. »

    Alors oui, y'a encore du chemin, oui ça va prendre du temps, oui, ça n'avance que parce que ça fait plus de sens économiquement, mais dire que ça n'arrivera jamais, ça, c'est vraiment illusoire.

    Pour prendre un exemple sur l'infaisabilité de la chose, on peut citer le projet Desertec qui prévoyait l'exploitation du potentiel énergétique solaire des déserts d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient afin d'approvisionner durablement les régions avoisinantes en électricité renouvelable. Comme l'écrit Philippe Bihouix à ce sujet : « Certes un quadrilatère de quelques dizaines ou centaines de kilomètres de côté pourrait fournir toute l'électricité mondiale [attention toute l'électricité, pas toute l'énergie mondiale]. Cependant les calculs de coin de table ne veulent rien dire. Pour produire les 22 000 TWh de la consommation électrique mondiale (en 2011), il faudrait installer l'équivalent de cinq cent années de production actuelle de panneaux solaires ! Sans oublier qu'au bout de quarante ans ou plus il faudrait tout recommencer, étant donnée la durée de vie des panneaux photovoltaïques. Et qui passerait le balai à chaque tempête de sable sur les dizaines de milliers de kilomètres carrés de panneaux ? »

  • [^] # Re: inévitable

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Révolution énergétique - Un exode des flux financiers hors des énergies fossiles a commencé. Évalué à 4. Dernière modification le 22 octobre 2020 à 10:32.

    Même sans lire l'article, on sait que les énergies éoliennes, mais surtout solaires voient leur prix dégringoler au fil du temps avec les progrès techniques

    Si le prix des éoliennes et panneaux solaires baisses, c'est justement car ils profitent d'une économie mondialisée dopée aux énergies fossiles. Quand il faudra produire en France des éoliennes sans pétrole et sans minerai, ce n'est pas certain que le prix soit aussi attractif.

    alors qu'il ne reste quasiment plus aucune marge aux énergies fossiles, et les nouveaux projets auraient abouti à un pétrole plus cher, réduisant encore la rentabilité potentielle.

    Tant qu'on a pas de problème d'approvisionnement, ni d'impact sur le climat, les énergies fossiles sont bien plus rentables que l'éolien et le solaire. Les énergies fossiles sont plus concentrées, disponibles à la demande et occupent le sous-sol, alors que l'éolien et le solaire sont des énergies diffuses, occupent des de grands espaces en surface et sont des énergies intermittentes.

    La filière charbon est en train de mourir d'une mort économique naturelle: elle n'est plus rentable !

    Le charbon est l'énergie qui a la plus progressé en valeur absolue ces vingt dernières années dans le monde, car c'est justement une énergie moins cher à mettre en œuvre et la plus rentable que le solaire ou l'éolien. Malheureusement les États-Unis, Russie, l'Australie et la Chine possèdent encore des réserves colossales de charbon. Au rythme actuel de production domestique, la Chine disposerait de près de 37 ans de réserves prouvées de charbon sur son territoire à fin 2019, contre 294 ans pour l'Australie, 369 ans pour la Russie et 390 ans pour les États-Unis ! À lire : « L’électricité sur des charbons ardents ».

    Aujourd'hui, ce serait suicidaire d'investir les portefeuilles énergie à 100% dans le fossile à long terme. On n'a donc pas ici de "prise de conscience écologique", mais un simple calcul financier: le solaire et le stockage devraient devenir les acteurs de premier plan.

    Si on prend en compte les futurs dégâts que va provoquer la crise climatique aussi bien humain que financier, il est bien entendu suicidaire d'investir dans le fossile. Mais dans le monde économique court-termisme où nous vivons, l'énergie fossile sera toujours moins cher que l'éolien ou le solaire, surtout l'éolien ou le solaire avec stockage qui fait exploser les coûts et qui très compliqué à mette en œuvre à grande échelle.

    En 2019 les énergies fossiles représentaient de 83,8 % de la production d'énergie mondiale contre 3,3 % pour le solaire et l'éolien. Il est illusoire de croire que l'éolien ou le solaire pourront un jour remplacer cette part de 83,8 % occupée par les énergies fossiles.

    Après, on verra si même le nucléaire se fait passer ou pas. Mais je n'ai aucun doute sur le fait que les décisions ne se prendront pas en fonction de l'écologie.

    Si l'éolien ou le solaire ne pourront jamais remplacer les énergies fossiles, le nucléaire non plus, mais se passer du nucléaire rendrait la situation plus difficile. Les risques liées à la crise climatique étant beaucoup plus graves que les risques liés à l'énergie nucléaire.

  • [^] # Re: Mais pourquoi donc ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Microsoft Edge est maintenant disponible pour Linux. Évalué à 4.

    Et puis, même ici on en parle, n'est-ce finalement pas une pub à moindre frais ? Microsoft affiche son nom même sur LinuxFr et ce sans animosité, un peu par ci un peu par la, et hop le nom Microsoft reste dans la tête des gens comme des développeurs qui ne limitent pas/plus.

    C'est effectivement de la publicité à moindre frais, puisque tout le travail de portage de Chromium sous Linux a été fait par Google, Edge étant juste une belle interface au dessus de Chromium. La compilation sous GNU/Linux ne doit pas demander tant de travail que ça, et cela peut faire remonter quelques bugs à Microsoft. Pour la publicité il suffit que le mot Microsoft soit associé à Linux pour que toute la presse en parle. Effectivement ça reste dans la tête des gens, puisque encore aujourd'hui certaines personnes restent persuadées que Microsoft est un des principaux contributeurs du noyau Linux alors qu'il est rentré une seule fois dans le top 20 et c'était il y a huit ans… Donc oui ça reste dans la tête des gens.

  • # 83,8 % de la part des énergies fossiles dans le bouquet énergétique

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Monde de demain - "Intelligence artificielle" et énergies renouvelables, un couple durable. Évalué à 8.

    La part des énergies fossiles dans le bouquet énergétique doit être remplacée par les énergies renouvelables afin d’atteindre les objectifs climatiques établis et de lutter contre le réchauffement climatique. De ce fait, les défis qui se dressent ne sont pas seulement d’ordre politico-économique, mais également d’ordre technique.

    L'article oublie également l'impossibilité physique de remplacer les 83,8 % de la part actuelle des énergies fossiles dans le bouquet énergétique, par de l'éolien ou du solaire. Donc la part des énergies fossiles dans le bouquet énergétique ne sera jamais remplacée par de l'éolien et du solaire.

    Enfin, qualifier l’intelligence artificielle et les énergies renouvelables de durables, me laisse sceptique. Si le vent ou le soleil sont bien durables, les collecteurs comme les éoliennes et panneaux solaires me le semblent beaucoup moins, ces collecteurs ont besoin d'énergies fossiles et de minerais pour être fabriqués (qui sont pas définition non durables, car le stock est donné une fois pour toute) et ne sont pas ou très mal recyclés. Même constat pour l’intelligence artificielle qui est basée sur le numérique, technologie très polluante et non durable pour les mêmes raisons.

    Travailler sur un projet qui vise à alimenter je cite « des flottes entières de voitures électriques garées dans des parkings d’entreprise » n'est pas un projet qui vise le développement durable, la voiture est un mode de transport non durable.

  • [^] # Re: Attention aux tartes à la crème technologique

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Transports - Oceanbird, cargo transatlantique 100% éolien. Évalué à 1. Dernière modification le 21 octobre 2020 à 14:56.

    les logiciels libres contre les logiciels propriétaires

    J'ai du mal à visualiser dans ma vie tous les jours la technologique de rupture apportée par les logiciels libres ? Une technologie de rupture est une innovation technologique qui porte sur un produit ou un service (donc les logiciels libres) et qui finit par remplacer une technologie dominante sur un marché (donc les logiciels propriétaires).

    Si je vois bien les homo consommatus, autour de moi, être passés de la photo argentique à la photo numérique. Dans mon entourage, je constate toujours les logiciels propriétaires dominants, les personnes utilisent massivement tous des logiciels propriétaires comme Windows, Android, macOS, iOS, Chrome, Microsoft Office, Photoshop… Avec parfois quelques logiciels libres, essentiellement VLC et Firefox, mais le logiciel libre est loin, très loin d'être dominant. Où est la technologie de rupture avec le logiciel libre ?

  • [^] # Re: Titre fallacieux

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Révolution énergétique - Un exode des flux financiers hors des énergies fossiles a commencé. Évalué à 4.

    Cet article est juste un effet d'annonce plutôt confus et n'apprend rien (c'est son but communiquer mais ne pas informer), puisqu'il ne chiffre pas l'impact sur le désengagement de ces cinquante sociétés dans les investissement des les fossiles. Il serait judicieux que ces sociétés, si ce n'est déjà fait, mettent en place en interne une comptabilité carbone précise, pour connaître leur emprunte carbone réelle.

    L'article prétend aussi « cela a commencé en 2017 », mais pourtant en 2019 les énergies fossiles représentaient encore 83,8 % de la production mondiale d'énergie, donc l'effet n'est pas visible. Comme quoi les effets d'annonce et la réalité sont souvent deux choses différentes. :-)

    Plus drôle, l'article dit que même la Pologne, État européen défenseur du charbon, a commencé à rendre les armes et que la centrale à charbon Ostroleka vient d’être abandonnée, pour cause d'impasse financière… On trouve mieux comme raison d'engagement en faveur du climat. :-)

    Enfin si vous doutiez encore que cet article n'était qu'un effet d'annonce greenwashing, la conclusion ne laisse aucun doute, puisque l'IEEFA inciterait à cibler réellement les 1,5 °C de réchauffement climatique… Objectif inatteignable à moins d'arrêter toutes les émissions de gaz à effet de serre dès demain matin. L'objectif est aujourd'hui de ne pas dépasser les 2 °C réchauffement climatique, mais pour cela il faut, jusqu'en 2050, baisser tous les ans de 4 à 5 % nos émissions à effet de serre, ce qui correspond à ce qu'on va faire en 2020, à cause du Covid-19. Pour rester en dessous des 2 °C réchauffement climatique, il faudrait fournir l'effort d'un covid supplémentaire tous les ans. Donc c'est très très loin d'être gagné.

  • [^] # Re: Attention aux tartes à la crème technologique

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Transports - Oceanbird, cargo transatlantique 100% éolien. Évalué à 5. Dernière modification le 20 octobre 2020 à 12:53.

    Pour prendre un exemple très concret sur la dernière en date : l'avion à hydrogène. Il faut tester.

    Attention, l'hydrogène n'est pas une source d'énergie primaire, il faut donc le produire à partir d'une autre énergie. En 2019, la grande majorité des 75 millions de tonnes d'hydrogène a été produit en mélangeant de la vapeur d’eau et du méthane chauffés très fort en brûlant du gaz, donc en produisant du CO2. L'année précédente, en 2018, la production mondiale de 70 millions de tonnes d’hydrogène ‒ utilisées principalement pour la production d’engrais et le raffinage du pétrole ‒ a engendré l’émission de 800 millions de tonnes de CO2, un chiffre comparable aux émissions du transport aérien commercial (918 millions de tonnes en 2018). Donc pour que l’hydrogène soit décarbonné, il faudrait électrolyser de l’eau avec de l’électricité bas carbone à partir de l'énergie éolienne, hydraulique ou nucléaire.

    Pour information, Supaero-Decarbo , un collectif d'ingénieurs de l'aéronautique doute fortement que le concept d'avion à hydrogène d'Aribus ZEROe permette de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 5 % par an jusqu'en 2050, lire le document « ZEROe et le monde de demain ». À lire aussi « Toulouse : des chercheurs critiquent Airbus pour sa promotion de l'avion à l'hydrogène ».

    Dans la cas où Airbus arrive à relever les nombreux défis techniques de l'avion à hydrogène parmi lesquels : la sécurité en vol, le volume d'hydrogène à embarquer qui est quatre fois supérieur à celui du kérosène et la quantité d'énergie pour refroidir et conserver l'hydrogène sous forme liquide… Il reste un problème d'échelle, arriver à produire assez d'hydrogène pour faire voler 23 000 appareils actuellement et faire voler à près de 47 680 d'ici à 2038.

    Dans son article « Sus à l’hydrogène ! », Jean-Marc Jancovici, a calculé qu'en France, pour remplacer tous nos carburants par de l’hydrogène obtenu par électrolyse à partir d’électricité éolienne, il faudrait multiplier par 15 la puissance installée en France d'éoliennes, et doubler la production électrique totale.

    J'ignore combien d'éoliennes il faudrait installer pour faire produire l'hydrogène pour alimenter 23 000 avions aujourd'hui, ou 47 680 d'ici à 2038, mais cela semble tout simplement titanesque.

    Donc l'avion à hydrogène est aujourd'hui une belle tarte à la crème technologique, car les nombreux défis techniques pour le concevoir ne sont pas résolus et que la production d'hydrogène bas carbone pour faire voler 23 000 avions n'est pas possible.

  • [^] # Re: Attention aux tartes à la crème technologique

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Transports - Oceanbird, cargo transatlantique 100% éolien. Évalué à 5.

    Pourquoi un tel pessimisme? Je suis toujours sidéré de lire ce genre de commentaire dès que l'on parle d'avancées technologiques en rupture avec le modèle dominant, modèle amené à disparaître étant donné que les énergies fossiles seront épuisées à moyen terme. Par ailleurs, projeter l'économie d'aujourd'hui dans un monde de demain incertain où, peut-être, les délocalisations à tout va auront vécu, est un pari bien hasardeux. La révolution énergétique est en marche, non par choix mais par obligation, face à la catastrophe climatique mondiale qui s'annonce.

    Ce n'est pas du pessimisme, juste du réalisme. De mon côté je suis toujours sidéré que certaines personnes croient encore que « la technologie va nous sauver ». En 2019 les énergies fossiles représentent plus de 83,8 % de la production d'énergie mondiale. Les énergies éoliennes et solaire représentent 3,3 % de de la production d'énergie mondiale et n'arrivent même pas à compenser la croissance annuelle des besoins énergétiques mondiales. Donc croire que les énergies éolienne et solaire pourront un jour remplacer les 83,8 % de la production issue des énergies fossiles est totalement utopique.

    La première raison est d'ordre physique, les énergies fossiles sont concentrées, facilement stockables, disponibles à la demande et occupent le sous-sol alors que énergies éolienne et solaires sont diffuses, difficilement stockables, occupent la surface et sont intermittentes. La seconde raison est que la production d'éoliennes et de panneaux solaires reposent justement sur la mondialisation et les énergies fossiles, avec du minerai extrait depuis les quatre coins de la planète, des composants assemblés en Chine et ensuite expédiés partout dans le monde. Ensuite il y a la vitesse de déploiement de l'éolien et du solaire, même si on voulait (et on pouvait) remplacer la totalité de la production d'énergie des énergies fossiles par du solaire et d'éolien, nous serions morts, nos enfants et nos petits enfants seraient morts qu'on y serait pas encore arrivé. Les énergies fossiles sont tout simplement mieux que toutes les autres énergies, si nous n'avions pas de problème d’approvisionnement et que leurs utilisations n'avaient pas d'influence sur le climat. Voir quelques conférences de Jean-Marc Jancovici pour avoir une bonne compréhension du problème est nécessaire, comme par exemple James Finance contre Docteur Carbone.

    Pour ce qui est d'avancées technologiques, je vais me contenter ce citer Philippe Bihouix auteur des deux livres « L'Âge des low-tech » et de « Le bonheur était pour demain » :

    La recette actuelle : une fuite en avant, la plus rapide possible à base d'innovations high tech - ne résoudra pas les problèmes dans lesquels nous sommes enferrés. Au mieux, il s'agit de bonnes idées, mais que nous ne mettrons pas en œuvre à la vitesse et aux ordres de grandeur nécessaires, tant s'en faut. Au pire, il s'agit de nouvelles technologies et de tendances néfastes, qui ne font et ne feront qu'accélérer le système qui nous a conduits à l'impasse. Entre les deux, quelques tartes à la crème technologiques, sans intérêt, font la joie des médias, des conseillers en développement durable et des économistes et sociologues propectives faussement ou réellement naïfs ?

  • # Attention aux tartes à la crème technologique

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Transports - Oceanbird, cargo transatlantique 100% éolien. Évalué à 8.

    Comme bien souvent c'est une tarte à la crème technologique, car c'est juste un projet dont les commandes pourront commencer fin 2021 et faudra ensuite attendre 2024 pour voir les premiers exemplaires. Ensuite si ce cargo transatlantique voit vraiment le jour, il ne sera pas compétitif avec les porte-conteneurs actuels qui peuvent embarquer six fois plus de voitures et se déplacent plus vite. Donc on ne peut malheureusement pas trop compter sur ce projet pour remplacer la flotte des 3 500 de porte-conteneurs actuels (par 21 000 Oceanbird) pour aider à diminuer par trois nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050.

    On peut aussi se demander s'il est possible de construire de genre de cargo transatlantique sans faire appel aux énergies fossiles.

    Enfin contrairement à ce qu'annonce le titre « Oceanbird, cargo transatlantique 100 % éolien », le cargo Oceanbird doit malgré tout être équipé de moteurs auxiliaires pour permettre les manœuvres portuaires, ou se dépanner en cas d’absence totale de vent.

  • [^] # Re: Totem en effet

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Brisons le totem de la 5G. Évalué à 2.

    Oui il y aura une augmentation de la consommation électrique, mais jamais +2% sur la consommation national.

    Malheureusement, pas plus Gilles Babinet, vous ne pouvez le garantir. Cependant toute augmentation de la consommation électrique n'est pas compatible avec l'Accord de Paris sur le climat qui vise à diviser par trois nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Même si je vous l'accorde en France l'électricité est à 86 % décarbonnée.

    L'estimation de Hugues Ferreboeuf et Jean-Marc Jancovici semble correcte, si on prend la consommation électrique française de 2017 qui s'élevait à 473 TWh, 2 % de 473 TWh correspond à 9,46 TWh. Orange utilisait 2,36 TWh de la consommation électrique nationale en 2017 sur ces 473 TWh.

    Sur les 2,36 TWh consommés par Orange (toujours d'après le même article) 70 % sont pompés par le réseau mobile, donc 1,652 TWh pour le réseau mobile. Je n'ai pas les chiffres des autres opérateurs, mais le chiffre date de trois ans, on va donc supposer (à tord certainement) que SFR, Bouygues Telecom, et Free consomment autant. Donc 1,652 × 4 = 6,608 TWh.

    D'après l'article Faut-il faire la 5G ? la 5G va augmenter la consommation électrique française de 2,5 à 3 dans les cinq ans (ce qui a été constaté chez des opérateurs chinois ayant déployé 80 000 sites 5G depuis un an), donc 6,608 × 2,5 = 16,52 TWh.

    Je suis bien au dessus des 2 %, soit 9,46 TWh (calculé sur la consommation électrique de 2017). Mais j'ai utilisé des chiffres de 2017, et j'ai supposé que les réseaux mobiles SFR, Bouygues Telecom, et Free consommaient autant que celui d'Orange. Malgré ces grosses approximations, je reste dans le bon ordre de grandeur.

  • [^] # Re: Totem en effet

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Brisons le totem de la 5G. Évalué à 1.

    il est dit par le Shift Project que la 5G fera +2% de consommation électrique total, ce qui est parfaitement absurde car cela signifie le doublement de la conso total d'Orange par exemple, qui fait largement plus que de la connexion internet.

    Orange n'est pas le seul opérateur, il existe aussi SFR, Bouygues Telecom, et Free, qui d'après la page couverture mobile auraient respectivement 63 437, 61 467, 37 160 antennes, contre 69 418 antennes pour Orange.

    D'après l'article Trois chiffres surprenants sur l’énergie absorbée par les télécoms, Orange représentait en 2017 0,5 %, de la consommation nationale et que 70 % de l'électricité est pompée par le réseau mobile.

    Si on s'en tient à l'article Faut-il faire la 5G ? avec le déploiement de la 5G la consommation d’énergie des opérateurs mobiles serait multipliée par 2,5 à 3 dans les 5 ans à venir. Donc il faut multiplier par trois la consommation actuelle des quatre opérateurs et pas uniquement celle d'Orange. Cette donnée n'est pas donnée dans l'article.

    Donc cela ne me semble pas si incohérent que ça, mais vu que malheureusement que les chiffres utilisés et la méthode employée n'est pas indiquée, c'est assez difficile de vérifier. Ce chiffre est bien sûr juste une estimation, qui comme toute estimation est sujette à controverse.

    Ce qui intéressant dans la page page couverture mobile c'est qu'on constate bien l'empilement des couches successives, mentionné dans la vidéo Pour ou contre la 5G ? par Philippe Bihouix, l'apparition des antennes 5G ne fera pas disparaître les antennes 4G, 3G ou 2G, donc il y aura forcément une augmentation de la consommation électrique.

  • [^] # Re: Totem en effet

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Brisons le totem de la 5G. Évalué à 1.

    ça cela a été débunker, cela sort de null part.

    Cela ne sort pas de nulle part, car cela est tiré de l'article Faut-il faire la 5G ? qui dit qu'avec déploiement de la 5G la consommation d’énergie des opérateurs mobiles serait multipliée par 2,5 à 3 dans les 5 ans, ce qui est cohérent avec le constat des opérateurs chinois ayant déployé 80 000 sites 5G depuis un an. Cet article a été coécrit par Jean-Marc Jancovici, spécialisé depuis vingt ans dans les questions d'énergie et de climat.

    Même Gilles Babinet, le digital champion de la France auprès de la Commission européenne, qui pense encore que la « technologie peut nous sauver » et qui est très favorable à la 5G ne garantit pas que cela va réduire la consommation d'énergie, mais qu'il n'exclut pas que cela la réduise de façon significative (sans pouvoir le prouver). Gilles Babinet pense aussi qu'on ne mesure pas les externalités des dégâts du numérique, mais quand on le fera il pense qu'on se rendra compte que ces externalités seront absolument massive. Même si Gilles Babinet pense que les externalités du numérique provoquent des dégâts absolument massifs, cela n'empêche pas être très favorable à la 5G. Gilles Babinet a cependant une très mauvaise information en ce qui concerne le recyclage des terminaux, recyclage qui est très très compliqué et très très loin d'être parfait. D'ailleurs on voit que Philippe Bihouix essaie d'intervenir à ce moment là, mais qui malheureusement n'a pas pu corriger les dires de Gilles Babinet.

  • [^] # Re: C'est foutu !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien No, Microsoft is not rebasing Windows to Linux. Évalué à 4.

    Donc, certes, Microsoft a publié seulement une petite partie de son code, et Red Hat a publié seulement une grande partie de son code. Mais le principe est le même, et d'un point de vue légal et droits de distribution, c'est pareil.

    Si on omet le « seulement une grande partie de son code » qui m'a fait sourire :-) Je crois que Red Hat publie l'intégralité de ses développement sous une licence open source et libre (corrigez moi si je me trompe). La première différence entre Red Hat et Microsoft, est donc que Red Hat publie la totalité de ses logiciels en open source, alors que Microsoft en publie une infime partie. La deuxième différence est que le code source de Red Hat permet d'obtenir des binaires identiques (à part les logos, marques, support associé…), alors que les développements open source de Microsoft seront généralement juste des briques pour faire des logiciels propriétaires (Microsoft contribue à Chromimum, mais publie pas les sources de son navigateur Edge, etc.) ou du code à l'intention des développeurs.

    La question est juste : combien de temps avant que Microsoft ne rattrape Red Hat ?

    La seule question est juste de savoir s'il existe un intérêt économique ou financier, et aujourd'hui clairement pas. Microsoft ne court pas après Red Hat, car Microsoft n'a pas tout le même modèle économique que Red Hat.

    On a vu avec une récente fuite du code de Windows XP que des gens étaient capables de le recompiler sans trop de problèmes. Peut être que c'est moins loin qu'on le pense pour les versions suivantes…

    C'est un gros sophisme. Un code source volé n'est pas un code open source et le fait qu'on puisse on non recompiler un code n'a rien à voir avec sa licence. :-) Donc aucun rapport.

  • [^] # Re: C'est foutu !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien No, Microsoft is not rebasing Windows to Linux. Évalué à 0. Dernière modification le 13 octobre 2020 à 18:03.

    Mon nom n'est pas caché bien loin, mais l'afficher ici ressemble plus à de la mesquinerie de personne piquée au vif qu'à une personne ayant une argumentation à présenter. C'est que ça doit être inconsciemment su qu'on n'a pas d'argumentation :).

    Voyez-ça comme un excès de politesse de ma part, vous m'avez appelez par mon nom je fais de même. :-) Mais pour un nom qui n'est pas caché, cela a nécessité quelques recherches de ma part… Notez le paradoxe de rechercher une information non cachée.

    Affirmation qui demanderait beaucoup de démonstration…

    La démonstration est de votre fait, vous affirmez que j'écris que « Red Hat c'est de la merde car utilise juste l'open source sans participer au libre », je ne l'ai jamais écrit, je ne le pense pas plus. Veuillez donc à l'avenir éviter de penser et d'écrire pour moi, je ne vous en serai fort reconnaissant.

    Merci de démontrer encore plus explicitement le 2 poids 2 mesures, pile mon commentaire.
    Pour info, en diffamation on a la bonne foi mais aussi l'exception de vérité… :)~~

    Qui y a t-il à démontrer ? Red Hat publie, tout ses logiciels sous une licence open source, c'est un fait connu, doit-on le démontrer ? Microsoft publie juste quelques composants en open source, plutôt orienté pour les développeurs, et c'est très bien, il n'y a rien à démonter non plus, c'est un fait. Posez-vous, la question, si aujourd'hui en 2020, on peut utiliser un poste de travail GNU/Linux libre si c'est le fait de Red Hat ou Microsoft ? Si la société Microsoft disparaissait demain, le logiciel en serait-il affecté ? Je ne crois pas. Par contre si Red Hat disparaissait demain le logiciel libre serait certainement très pénalisé. N'oubliez pas que même si Microsoft est devenu un contributeur open source important, Microsoft reste de loin un des plus gros éditeur de logiciels propriétaires (si ce n'est le plus gros) en nombre de logiciels développés et utilisés dans le monde.

    Pauvre libre, qu'est-ce qu'on peut sortir en ton nom… Rien de nouveau, passons, de toutes façons l'idée que certains se font du libre

    La définition du logiciel libre est clairement définie par la FSF, c'est qu'un logiciel puisse garantir les quatre libertés du logiciel libre à l'utilisateur. Si on omet les dépôt GitHub de Microsoft à l'attention des développeurs (qui souvent sont juste du code source), dans quels logiciels publiés par Microsoft ces quatre libertés sont-elles respectées ?

  • [^] # Re: C'est foutu !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien No, Microsoft is not rebasing Windows to Linux. Évalué à 3. Dernière modification le 13 octobre 2020 à 15:28.

    D'après Bruno Ethvignot, RedHat c'est de la merde car utilise juste l'open source sans participer au libre, car les binaires fournis dans RHEL sont pas libres (ils contiennent leur marque, d'où CentOS pour "enlever" la chose).

    Jerome Martinez, votre commentaire est une diffamation de mes propos ! J'ai au contraire un grand respect pour la société Red Hat qui diffuse tous ses logiciels sous licence libre. CentOS est justement une re-compilation des sources de Red Hat sans les logos pour obtenir une distribution libre 100 % compatible Red Hat. On peut difficilement comparer Red Hat qui diffuse tous ses logiciels sous licence open source, à Microsoft qui publie quelques rares parties des ses logiciels en licence open source et s'en sert pour construire des logiciels propriétaires. On en est pas encore arrivé au jour où on pourra compiler les sources de Windows 10 juste en enlevant les logos pour en faire un logiciel libre.

    Ou c'est juste pour les gens qu'on n'aime pas? Ha la haine des gens pas 100% comme "il faut"… En attendant, Microsoft fait des pas en direction de l'open source / libre (qui est différent que pour les gens ayant un agenda non affiché et/ou pas mis dans la définition de logiciel libre, pas vu la FSF taper tant que ça sur MySQL qui pourtant faisait son blé sur vendre la version non libre qui intéressait les gens parce que la version libre était limitée en libertés grâce à cette même FSF…)

    Il n'y a aucune haine dans mes propos, j'énonce juste des faits, qui ont l'air de vous déranger, sans aucun jugement. Microsoft publie du code en open source, c'est très bien, ça peut profiter au logiciel libre. Le code open source VSCode a donné naissance au logiciel libre VSCodium. Des projets comme VSCode ou .NET Core sont, à mes yeux, bien plus intéressants pour le logiciel libre et GNU/Linux que WSL2, qui n'apporte rien au logiciel libre. Je suis certain que la fin de votre phrase doit être intéressant, mais je ne l'ai malheureusement pas compris, pas plus de la présence de MySQL dans cette histoire. Vous avez l'air plus doué pour écrire des diffamations que développer vos idées. ;-)

  • [^] # Re: C'est foutu !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien No, Microsoft is not rebasing Windows to Linux. Évalué à 5.

    Si, la Calculatrice Windows : https://github.com/Microsoft/calculator

    Le fait que le code source de la calculatrice de Windows 10 soit disponible sur GitHub, n'implique pas que le binaire de la calculatrice livrée avec Windows 10 soit un logiciel libre. Pour Microsoft, l'open source ne sert que de base pour construire des logiciels propriétaires. Par exemple VSCode est un projet open source disponible sur GitHub mais le binaire Visual Studio Code donné par Microsoft est un logiciel propriétaire dont la licence interdit la décompilation et le désassemblage du binaire. Je n'ai pas l'information sur le binaire livrée de calculatrice livrée avec Windows 10, mais je suis presque certain que le logiciel n'est pas un logiciel libre. Peut-être qu'une personne ayant accès à un poste Windows 10 pourrait vérifier ?

  • [^] # Re: "Linux est un cancer !"

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien No, Microsoft is not rebasing Windows to Linux. Évalué à 6.

    1. aujourd'hui, si j'avais vraiment le choix, est ce que je tournerai sous windows avec une VM (ou WSL2) Linux (Ubuntu/Fedora/whatever) ou est ce que je ferai l'inverse ?

    Tout dépend tes objectifs. Si l'objectif est d'utiliser un environnement le plus libre possible avec la meilleure protection de la vie privée possible, une distribution GNU/Linux avec une machine virtuelle Windows est plus adapté. Windows 10 et WLS2 c'est cinquante millions de code de logiciels propriétaires, comme logiciel libre on a vu mieux. Sans compter que Windows 10 n'est pas connu pour respecter la vie privée de ses utilisateurs.

    2. si demain Windows 11(ou 12 ou 25) est basé sur un noyau Linux, pour quelles raisons je choisirai cette "distrib" ?

    Comme le dit Hayden Barnes dans son article, il est fort peu probable qu'il existe un jour un Windows avec un noyau Linux, car pour arriver à créer un noyau Linux totalement compatible Windows cela coûterait des millions de dollars sans être certain d'arriver à une compatibilité à 100 % avec le noyau NT, sans compter les problèmes des pilotes qui sont développés par des entreprises externes. Le développement du noyau NT n'est pas une grosse charge pour Microsoft, rien ne nécessite un investissement massif de millions de dollars pour migrer sur un noyau Linux.

    Cependant, dans le cas très peu probable où un jour Windows migre sous un noyau Linux, ce ne serait pas une distribution Linux, mais un système d'exploitation basé sur le noyau Linux comme sur Android. Windows ne serait donc par pour autant un système d'exploitation libre comme Debian, mais resterait un système d'exploitation propriétaire. Tu aurais un choix équivalent entre macOS et GNU/Linux aujourd'hui, entre un système d'exploitation propriétaire macOS, basé sur un système open source Darwin, et une distribution GNU/Linux presque entièrement basée sur des logiciels libres.

  • [^] # Re: Totem en effet

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Brisons le totem de la 5G. Évalué à 3.

    C'est juste de l'oubli. Il y a 10 ans les écolos faisaient le même cirque avec le wifi et la 4G.

    Si on parle juste de la crise climatique, je ne ne pense pas que le sujet soit autant d'actualité aujourd'hui qu'il y a dix ans. Effectivement on commence à recevoir les première baffes : incendies en Californie, Sibérie, Australie… Donc certaines personnes commencent à se poser des questions.

    Pour rappel nous devons baisser nos émission de gaz à effet de serre par trois d'ici 2050, pour espérer ne pas dépasser les 2 °C de réchauffement climatique. Et même à 2 °C, les conditions risques d'être très dures, et on va se prendre de très grosses claques. Au delà de 3 °C, c'est l'insécurité alimentaire partout sur Terre, comprendre la guerre partout. Au delà de 4 °C plusieurs milliards d'individus vivront dans des régions du monde où les conditions de vie seront létales (il fera trop chaud et humide, le fait de sortir dehors provoquera la mort).

    Donc pour baisser nos émission de gaz à effet de serre par trois d'ici 2050, nous devons baisser nos émissions de gaz à effet de serrer de 5 % par an. En quoi la 5G va-t-elle aider à atteindre cet objectif ambitieux ? Comme l'écrivent Hugues Ferreboeuf et Jean-Marc Jancovici, la 5G va juste augmenter de 2 % de la consommation d’électricité du pays ainsi que notre emprunte carbone. Donc comme réponse à la crise climatique, on a vu mieux !

  • [^] # Re: C'est foutu !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien No, Microsoft is not rebasing Windows to Linux. Évalué à 4. Dernière modification le 12 octobre 2020 à 21:42.

    Ça sent le discours on ne le fera jamais ! juste avant d'annoncer Ah ben si en fait.

    J'ai beau relire l'article, je ne vois pas à quel moment Hayden Barnes écrit ça ? D'ailleurs Hayden Barnes travaillant chez Canonical il ne peut bien sûr que donner que son impression, que je partage pleinement, je ne crois pas une seconde à ce que Windows utilise le noyau Linux à la place du noyau NT. Comme l'explique très bien Hayden Barnes, qu'on peu résumer en beaucoup trop cher, beaucoup trop compliqué, beaucoup trop de risques d’incompatibilité.

    Hayden Barnes écrit aussi que l' open source a gagné, mais il oublie de préciser que le logiciel libre a perdu, puisqu'il n'existe pas un seul logiciel libre fourni avec Windows. Microsoft utilise juste l'open source comme base à certains de ses logiciels propriétaires.

  • [^] # Re: Deux citations de Daniel Glazman

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Duval, Nitot, Glazou, Smets invités à causer de Mozilla et du libre sur Bsmart. Évalué à 1.

    Ce n'est pas tout à fait vrai, il reste webkit qui est quand même assez présent, rien que parce que c'est le seul sur iOS.

    Je me suis aussi posé cette question vu que la société Apple fait partie des membres du W3C. Vu que Blink est un fork de Webkit datant d'avril 2013, est-ce qu'ils sont considérés comme deux moteurs de restitution indépendants ?

    Je pense que c'est déjà le cas, les sites ne sont plus testés que sur Chrome et iOS. Donc, si Blink fait du hors standard, les gens l'utiliseront quand même.

    Je pense qu'il faut bien faire la différence d'une part entre les développeurs qui ne testent que leurs sites sur Google Chome, les utilisateurs des navigateurs et la standardisation internationale, qui sont trois choses différentes. Google a certainement tout intérêt à ce que son navigateur web soit considéré comme respectant les normes du W3C. Google étant déjà en situation de monopole monstrueux, la société doit avoir un poids énorme dans la standardisation internationale.

  • # Deux citations de Daniel Glazman

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Duval, Nitot, Glazou, Smets invités à causer de Mozilla et du libre sur Bsmart. Évalué à 10. Dernière modification le 08 octobre 2020 à 10:06.

    J'ai retenu ces deux citations de Daniel Glazman :

    À 23:25 :

    Il y un élément important que beaucoup de gens n'ont pas vus, c'est que dans les licenciements de Mozilla, il y a des ingénieurs extrêmement critiques principaux du développement du moteur de restitution, du rendering engine, de Firefox. Il y de très grands noms, et en particulier les participants à la standardisation du web, on a des gens critiques qui sont partis. Ben ça laisse le champ libre à Google dans la standardisation, il y a toujours des gens de Mozilla, mails il y en a moins. Et il y a des gens qui avaient une expérience critique qui ne sont plus là. La standardisation du web est fondée sur la disponibilité de deux moteurs de restitution indépendants, pour pouvoir valider les spécifications. Il y en a un qui est déjà en situation de monopole monstrueux, si le deuxième disparaît, on fait quoi ? La standardisation internationale n'existe plus. C'est Google qui la détient.

    À 33:06 :

    Mais écrire un navigateur, si vous voulez, ce qui compte dans le navigateur ce n'est pas son interface, les interfaces elles se ressemblent toutes plus ou moins, on arrive toujours à faire des interfaces. Non ce qui compte c'est le moteur de restitution graphique qui est à l'intérieur et l'implémentation des protocoles. Et aujourd'hui avec la complexité de tout ce qu'il y a dedans, redémarrer un navigateur, sans voyons voir, cinquante, soixante ingénieurs de très très haut niveau, donc à des salaires confortables, de niveau de classe internationale, ça me semble très difficile. Les concurrents aujourd'hui, les petits arrivants sur le monde des navigateurs, Brave, Vivaldi, Opéra, qui un peu disparu, mais bon ces petits navigateurs là, utilisent le moteur de Chrome.

  • [^] # Re: Ok mais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Agir contre ses valeurs.... Évalué à 10.

    Je vais te prendre un autre exemple. Personnellement je n'aime pas les voitures Renault. Mais au travail il m'arrive parfois de devoir en conduire et ce n'est pas pour autant que je refuse. Je vais même te dire, je suis parfois surpris de ce qu'ils arrivent à sortir comme modèles.

    C'est une question de souveraineté numérique. Pour la comparaison avec les voitures, je préfère, et de loin, celle donnée par Tariq Krim, sans son entrevue dans l'émission Thinkerview, Tariq Krim et Bernard Benhamou : Souveraineté numérique, la douche froide ?

    Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'après la deuxième guerre mondiale, en gros, les américains ne veulent pas que l'Europe dispose d'une industrie informatique. Pour une simple raison c'est que, qui dit ordinateur, dit arme nucléaire, donc dissuasion. Donc à ce moment là on a vraiment un alignement parfait, entre la vision, notamment celle du général de Gaule, à la création de la C2I, enfin toute une infrastructure. Ce qui est assez fascinent à l'époque, c'est qu'ils n'ont pas décidé de créer une boîte, c'est de regrouper un ensemble de boîtes autour d'un projet. Donc construire des calculateurs. Puisqu'à l'époque Control Data qui fait des calculateurs un peu puissant, on n'avait pas vraiment accès à ce genre de machines. Et on a eu cette vision qui est assez française, c'est de dire on fait nos trucs dans notre coin. On a fait ça avec le TGV, on a fait ça avec le Mintel. On construit nos réseaux, nos infrastructures. Et ce qui est fascinant, j'ai, dans une ancienne vie, passé beaucoup de temps à bidouiller des Mintel, quand on ouvre un Minitel, la première chose qui est impressionnante est que tout est fabriqué en France. Absolument tout. Les gens ne le savent pas, mais le Minitel a inspiré Steve Job pour le Macintosh, puisque la poignée, le design. Et donc on est parti d'un modèle où on faisait tout, à un modèle où on fait presque plus grand chose. Maintenant on veut faire le Health Data Hub, on est obligé de passer par Microsoft. On veut faire telle chose, les appels d'offre, on nous explique qu'on ne sait plus faire. Et je pense qu'il y a plusieurs raisons, mais la première c'est l'expertise est là, mais les gens qui ont l'expertise ne sont jamais les gens qui décident. Ce n'était pas le cas avant, on avait beaucoup d'ingénieurs, de polytechniciens, des gens un peu strict, mais qui étaient des vrais ingénieurs qui savaient construire, mettre en place des équipes. Maintenant on a plutôt des consultants, des gens qui font des Powerpoint. Là on est vraiment dans le modèle : on a vu une présentation de Google, c'est super. Et c'est vrai que c'est très beau. C'est ça qu'il faut faire. Alors qu'en fait lorsqu'on construit des projets sur le long terme, par exemple le Healt Data Hub, mais tout ce qu'on va faire, tout ce qui est nouveau dans le numérique. On ne le fait pas pour cinq ans, on le fait pour vingt ans, trente ans. Quand on a fait le TGV on a pas dit c'est un produit qu'on va faire pour quelques années. Donc il y a une version long terme. Il faut donc la construire. Et la construire c'est difficile. Il y a deux visions, il y a la vision Uber, on clique, la voiture arrive en bas. Et puis on rentre dans la voiture. Puis il y a la vision où on passe son permis de conduire, on achète sa voiture, on apprend à la conduire. C'est plus compliqué, c'est plus cher, mais ce ce qu'on doit faire.

  • [^] # Re: Ok

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Agir contre ses valeurs.... Évalué à 7. Dernière modification le 03 octobre 2020 à 10:21.

    Mais le jour où l’EN sera capable de déployer, héberger et maintenir une appli fonctionnelle pour 12M d’élèves et pratiquement le double de parents,

    Le logiciel Pronote ne répond-t-il pas à se critère ? Selon l'entreprise, Pronote est utilisé dans plus de 7 700 collèges et lycées. Après cela ne fait peut-être pas 12 millions d'élèves, mais cela doit englober la majorité des collégiens et des lycéens.

  • [^] # Re: encore ce fake ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Coup de tonnerre : la 5G serait 3 fois plus énergivore que la 4G. Évalué à 2. Dernière modification le 26 septembre 2020 à 21:26.

    Sympa d'inventer. Je parlais de "la plus part", d'un point de vue poids, et non variété. Ce qui ne veut absolument pas dire la même chose. Mais que c'est tellement plus facile d'inventer ce qu'à dit son interlocuteur pour le contre dire.

    Sauf erreur de ma part dans la « plupart des métaux sont très facilement recyclable », la plupart faisant référence à une proportion importante d'un ensemble donné, c'est à dire des métaux et non pas dans leurs poids ? :-) Effectivement certains métaux sont facilement recyclables et recyclés (comme le plomb des batteries des voitures qui sont recyclés à 99 % en France). Mais si on fait référence au sujet évoqué, à savoir les déchets électroniques liés à Internet (serveurs, routeurs, smartphones… ). Si la plupart des métaux de ces déchets sont très facilement recyclables, comme expliquez-vous que moins de 20 % des e-déchets sont recyclés en 2019 d'après un rapport The Global E-waste Monitor 2020. Si la plupart des métaux sont facilement recyclables, comment expliquez-vous que seul une quinzaine de métaux sur les quarante et encore de manière imparfaite soient récupérés dans un smartphone ?

    Non, c'est simplement FAUX. un siècle pour un prix de l'uranium à moins de 130$/kg.

    C'est exactement ce que dit Jean-Marc Janvocici au prix auquel au vend l'Uranium 235 sur le marché.

    Non, ce n'est pas faux, car le temps de faire la transition avec la génération 4, il y a largement assez d'uranium.

    Ce n'est ni faux, ni vrai, c'est juste pas encore arrivé. :-) Dans le cas où cette transition vers des réacteurs de génération IV existe un jour, dans trente ou cinquante ans. Aujourd'hui en 2020 rien ne vous permet d'affirmer que des réacteurs de génération IV se généraliseront un jour (à moins qu'en plus de vos nombreuses spécialités vous soyez aussi medium), surtout qu'en Europe, à ma connaissance, aucun programme sérieux ne va dans ce sens. Donc cela reste juste une possibilité, non pas une certitude. Si on ajoute les perturbations à venir du changement climatique, la quantité de pétrole extraite qui va décroître, la transition vers des réacteurs de génération IV est loin d'être cousue de fil blanc.

    Non, elle ne se pose pas. Même la 5G ne peut pas transférer 1To/jour/voiture.

    Vous souteniez que la voiture autonome n'avait pas besoin de 5G. :-) Seagate affirme pourtant qu'en une seule journée, un véhicule autonome produit autant de données que le télescope Hubble en une année entière. Je suppose que la solution Renovo décidera ce qui doit être envoyé tout de suite sur des serveurs, ce qui sera envoyé plus tard et ce qui ne sera pas envoyé ? Vu que la technologie est encore en phase de recherche certaines questions restent posées. Et la question des défis concernant le stockage des données ou encore voiture autonome : un déluge de données à interpréter, apparaît dans beaucoup d'articles. Donc si vous ne vous posez pas la question, d'autres se posent cette question et certains comme Seagate et Renovo ont même des réponses à des questions que vous ne vous êtes pas encore posées :-)

    Tout le secteurs des services. Puisque les ressources sont déjà comptés dans les secteurs manufacturées. Typiquement tout ce qui touche à l'humain (conception). Pour diviser par 2 le poids d'un véhicule, il faut beaucoup de R&D.

    Je vous demandais un service qui ne soit pas lié de près ou de loin à des ressources. Derrière chaque service se cache des flux physiques. Sans fabrication de voitures, pas d'assureurs, pas d'auto-écoles, pas de garagistes, pas d'agents pour mettre des contraventions… Pour que les services fonctionnent, des ressources sont nécessaires, même un bureau d'étude, ne serait-ce que les locaux, les employés doivent aussi s'habiller, venir en moyen de transport, utiliser du matériel (ordinateurs, smartphones..), de l'énergie, du réseau… Sans ressources aucune activité économique n'est possible. D'ailleurs si on s'arrête juste à la ressource énergétique, plus un pays possède de salarié dans le secteur tertiaire, alors plus ce pays consomme d'énergie.

    Un bureau d'étude qui travaille à diviser par deux le poids d'un véhicule, c'est aussi pour ensuite fabriquer ces véhicules. Cela dit, c'est plutôt la tendance inverse qui est observée car le poids des voitures a augmenté de 40 % en trente ans, avec, sur la balance, 890 kg en 1984 et 1 247 kg en 2014. Cet embonpoint est certainement la conséquence du fameux effet rebond.

    Avec la raréfaction des matières premières, leur prix va s'envoler. Comparativement la R&D sera moins coûteuse, on utilisera donc plus de personne pour savoir comment se passer de "matière". Le prix augmentera, et donc le PIB, et la croissance continuera avec une économie différente : matière grise comparativement moins chère que l'énergie ou les matériaux.

    Si on omet le côté totalement irréaliste de cette prédiction, on constate qu'on vit exactement le contraire depuis quarante ans. En 2016 le Groupe international d'experts sur les ressources publiait un rapport indiquant que l'extraction des matières premières aurait triplé ces quarante dernières années. Philippe Bihouix a aussi calculé qu'au rythme actuel d’extraction des métaux, l'humanité va extraire dans les 20 ans à venir plus de métaux que durant toute l'histoire de l'humanité.

    Le facteur multiplicatif entre croissance du PIB et la consommation d'énergie n'a aucune raison d'être fixe.

    Comme l'indique Jean-Marc Jancovici « depuis environ cinquante ans, il existe un découplage relatif : les émissions de CO2 et l’énergie que nous utilisons augmentent un peu moins vite que le PIB. Toutefois, un PIB qui augmente durablement avec une énergie qui baisse durablement en valeur absolue cela n’a jamais été observé. ».

    Non, "pas bien vivre". Il existe un autre facteur multiplicatif qui est le lien entre croissance et création d'emplois. Sans croissance, il y a du chômage qui augmente mécaniquement. Cela signifie à terme mourir guéri.

    L'humanité a bien vécu plusieurs siècles avec une croissance nulle, cela doit bien être possible. :-) La décroissance forcée par la pandémie du Covid-19 a malheureusement provoqué beaucoup de licenciements, mais à ma connaissance provoquée aucun morts. La bonne nouvelle est qu'avec cette pandémie nous allons certainement atteindre une baisse de 5 % des émissions de gaz à effet de serre pour l'année 2019. Je pense que si nous avions tous une bonne compréhension du problème climatique, nous serions tous prêts à accepter de vivre dans un monde en décroissance.

  • [^] # Re: encore ce fake ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Coup de tonnerre : la 5G serait 3 fois plus énergivore que la 4G. Évalué à 2. Dernière modification le 25 septembre 2020 à 17:02.

    Vous mettez sur le même plan une discussion dans un forum et une publication d'un "think tank" ?

    Je dis juste que vous permettez de critiquer une publication du The Shift Project, sans pointer les erreurs de cette publication et dans le même temps vous avancez des arguments non vérifiés comme la consommation des centres de données qui n'auraient pas augmentés en vingt ans ou que la plupart des métaux sont très facilement recyclables. Donc cela met juste votre critique de la publication du The Shift Project peu crédible. Pourtant cela aurait été intéressant d'aller vérifier ces erreurs, dans le cas où elles existent vraiment.

    Non, c'est juste que dire que l'on a 20 ans uniquement de ressource pour le nucléaire est faux.

    Aujourd'hui en 2020, dans l'état de nos connaissances actuelles et surtout avec le parc de centrales nucléaires existant nous disposons d'une réserve d'un siècle de réserve d'Uranium 235 pour une production de 11 % électrique mondiale. Les réacteurs de génération IV sont encore à l'état de prototypes. Jean-Marc Janvovici estime que si l'Europe mettait aujourd'hui en place un programme d'études accélérés sur les réacteurs de génération IV, il faudrait tout de même trente ans pour commencer à prendre le relai à large échelle des réacteurs à Uranium 235 qu'on a aujourd'hui. Peut-être qu'en 2050 votre affirmation sera vraie, mais aujourd'hui en 2020 cette affirmation reste fausse.

    Vous lisez ce que vous copiez ? vous ne faites pas la différence entre le traitement local et l'envoie par le réseau ?

    Oui contrairement à vous :-) Dans l'article Véhicules autonomes : le stockage de données est un véritable problème pointés dans mon commentaire précédent :

    Pour l’heure, cependant, on ignore quel espace de stockage sera nécessaire pour les données des véhicules autonomes. Et ceci constitue l’une des grandes inconnues de cette industrie naissante. […] Lors du CES de janvier 2020, Seagate a quant à lui révélé qu’un véhicule équipé de son logiciel Renovo peut générer jusqu’à 32 Tb par jour. Ces données seront collectées et stockées en périphérie du réseau (edge) avant d’être transférées vers le cloud. […] La seconde question qui se pose est de savoir comment stocker ces données. Le stockage peut être centralisé, distribué, ou bien hybride.

    Donc la question se pose bien de savoir si oui ou non il faudra stocker des térabit par jour et par voiture sur des serveurs.

    Vous vous rendez bien compte que le PIB est une somme de facture qui est peu couplé aux ressources ?

    Vu que PIB mesure la valeur de tous les biens et services produits dans un pays sur une année, connaissez-vous un bien ou un service qui ne soit pas lié de près ou de loin à des ressources ? Si vous n'avez plus aucune ressource le PIB sera de zéro. Par exemple, si demain si le pétrole disparaissait totalement de la surface du globe, alors le PIB s'effondrerait. D'ailleurs The Shift Project a publié il y a quelques années une étude du lien entre PIB et consommation d’énergie. L'économiste Kenneth E. Boulding avait également écrit que le PIB qui est notre ami dans un monde qu'on voit comme infini devient notre ennemi dans un monde qu'on voit comme fini.

    L'environnement est important parce que l'on vit dedans. L'économie est aussi un moyen pour bien vivre.

    Sans environnement on ne peut plus vivre du tout. Alors qu'en baissant notre niveau de vie nous pourrions continuer à bien vivre tout en ménageant l'environnement. La 5G est-elle essentielle pour mieux vivre en connaissant les risques liés sur l'environnement ? J'en doute fortement.