Security__Watch a écrit 256 commentaires

  • [^] # Re: Argl

    Posté par  . En réponse à la dépêche L'accord à l'amiable entre BSDi et USL (AT&T) enfin public.. Évalué à 10.

    Ce sont des questions pas simples à répondre :-((

    Pour autant que je me souvienne : UNIX vient d'AT&T (ou des Bell Labs, puis est passé sous contrôle d'AT&T). Dans les années 80, AT&T a donné pas mal de licences et encouragé les différentes versions de Unix, articulées autour d'un standard.

    L'université de Californie/Berkeley a crée sa propre version, avec le nom générique BSD (Berkeley Software Distribution). De là viennent les dérivés BSD Net2 (l'objet du procès), 386 BSD, FreeBSD, NetBSD, OpenBSD, etc... L'université avait "incubé" BSDi pour s'occuper de la commercialisation de BSD.

    Ils ont distribué BSD Net2 sous licence libre et gratuite BSD. Ils se sont permis cela car BSD Net/2 avait fait l'objet d'une réécriture complète, en comparaison des versions précédentes, qui avaient toutes encore du code original de AT&T.
    Avant BSD Net/2, pour utiliser un BSD, il fallait en gros avoir une licence de BSD + une licence d'AT&T pour Unix (gratuite pour l'éducation, je crois). La même chose valait pour les Unix commerciaux, sauf qu'en général, le prix de la licence AT&T était inclus dans celui de ta licence AIX/HPUX/Solaris/etc...

    AT&T (ou sa filiale USL) étaient encore propriétaires des divers droits sur Unix début des années 1990, et n'ont pas vu d'un bon oeil l'émergence de BSD Net2, OS compatible Unix, et sans licence AT&T obligatoire. Cela signifiait la fin de leur "Business Modell".

    Réaction : procès, sur divers thèmes (vol de code, violation de Trademark, etc...).

    Résultat : on découvre que AT&T Unix a beaucoup beaucoup plus emprunté à BSD que l'inverse, et aurait en plus effacé les copyrights de Berkeley, etc...

    Conclusion : AT&T se dépêche d'acheter le silence de BSDi et des Regents of the University of California - Berkeley, par ce fameux accord à l'amiable. 3 fichiers seront supprimés de BSD : on peut supposer que ce sont les seuls "oublis" de BSD Net2 dans leur réécriture. Comparés aux milliers de fichiers "volés" par AT&T... Oui, le silence est d'or.

    Le procès aura duré quelques années, endommagé l'image de BSD, fait peur aux utilisateurs et développeurs, et retardé le développement des divers BSD libres. Toute la force du FUD, quoi. Mais en 1994, il y a une alternative complètement indépendante du code d'AT&T qui pointe le bout de son nez : Linux !


    Pour tes questions du 2ème paragraphe :les *BSD sont des dérivés directs ou indirects des productions de Berkeley. Linux a très probablement des portions de code *BSD modifiées ici et là. Les divers produits ont tous du code trivial semblabe (lignes avec #include, #define, for(;;), etc..), ou tiré de livres de référence.

    La licence BSD est une licence. Elle n'est pas touchée car elle est indépendante du code. Tu peux utiliser cette licence pour ton code autant que tu veux. Le seul problème, c'était si BSDi avait le droit de publier du code (qu'AT&T pretendait sien) sous cette licence. L'accord à l'amiable répond positivement à cette question.
  • [^] # Re: Jurisprudence ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche L'accord à l'amiable entre BSDi et USL (AT&T) enfin public.. Évalué à 8.

    Un accord à l'amiable peut être considéré comme un contrat. Aux USA, tu es assez fortement lié par les termes des contrats que tu signes. Tu peux même avoir des clauses abusives ou illégales ("je deviens propriétaire de tout ton code si jamais tu as le malheur de respirer l'air d'une pièce où le mien est stocké", par ex.) : la loi aux USA ne l'empêche que dans de rares cas.

    [ En aparté : ceci permet de comprendre la tendance de The SCO Group (TSG) à attaquer ceux qui ont un contrat avec eux. Un contrat trop vite lu et signé, et le mec en face se retrouve avec moins de droits qu'il n'en avait avant de signer le contrat. Miam miam ! ]

    Ce n'est pas une jurisprudence, car un accord à l'amiable ne concerne que les parties en question. C'est même le but de tels accords que d'éviter qu'une jurisprudence ne se crée, en gardant la chose la plus secrete possible. Ca s'appelle acheter le silence, et c'est assez courant aux USA : un accord coûte moins cher (ou rapporte plus, selon les cas) qu'un jugement, où les frais d'avocat ne sont quasiment jamais remboursés.

    Cependant, les successeurs en intérêt d'AT&T et de l'université de Berkeley sont liés par les termes du contrat. The SCO Group (TSG) prétend être le successeur des droits d'Unix. Quant à ceux qui ont eu du code et une licence BSD entre les mains, s'ils peuvent redistribuer le code ou en créer des dérivés, ils peuvent être considérés un peu comme des successeurs de BSDi.
    Il y a des différences, bien sûr : on ne peut pas les obliger à se conformer à des restrictions (+ ou - illégales) d'un accord à l'amiable où ils ne sont pas partie. Mais ils peuvent être protégés par ce même accord, à condition qu'ils le sachent.

    Conclusion : si TSG t'avait attaqué la semaine dernière pour utilisation/redistribution de FreeBSD, tu n'aurais pas pu faire grand chose pour te défendre, car ne connaissant pas tes droits. Mais maintenant, il suffira de montrer que tu as une licence tout à fait officielle provenant de Berkeley ; et que Berkeley avait le droit de te tranmettre (directement ou indirectement) le code et l'OS en question, vu l'accord à l'amiable, etc... Imparable. [ Sauf si tu as pris une licence SCOsource, signé un NDA ou autre joyeuseté de SCO. ]

    Sinon, le simple citoyen en question a mis un assez long temps avant d'obtenir cet accord, en exploitant les quelques subtilités de la "Public Records Law". Il fallait être un convaincu pour vouloir absolument le voir. Il fallait savoir que cet accord pouvait être divulgé légalement. Et il fallait savoir que cela pouvait avoir un intérêt pour les affaires en cours. Ca se comprend que les avocats d'IBM ou autres n'aient pas tenté le coup.
  • [^] # Re: Gonflé...

    Posté par  . En réponse au journal SCO: YOUR CODE BELONG TO US MOUHAHAHA. Évalué à 4.

    Et aujourd'hui, on va sûrement avoir le commentaire outré de Darl McBride qui va faire l'amalgame Linux == Pirates == Criminels, et "notre société est toute gentille, voyez, on se fait méchamment attaquer".

    Franchement, Linux n'a pas besoin de ca. Dieu seul sait contre qui TSG va porter plainte maintenant. Possible qu'ils mettent certaines figures de proue de Linux sur leur liste de complicité pour "defacement".

    Et ce qui est drôle, c'est que ca se produit pile au moment où l'accord à l'amiable entre BSDi et USL de 1994 est rendu public. À croire qu'ils le font exprès, pour détourner l'attention. Je prédis donc un bond de leur action...
  • # Question VLC

    Posté par  . En réponse au journal VLC 0.8.1. Évalué à 1.

    Est-il possible de faire en sorte que VLC lise directement des fichiers CSS-encryptés ?
    (Ces fichiers seraient par exemple copiés directement depuis le DVD)
  • # Génial !

    Posté par  . En réponse au journal Un knoppix pour montrer que l'no peut aussi jouer sous Linux !!. Évalué à 2.

    Je vais l'acheter et le tester. Je vous dirai si ca marche.

    Vote for Linux with your Euros !
  • [^] # Re: web != internet

    Posté par  . En réponse au journal Bittorrent = 35 % du traffic sur le web. Évalué à 1.

    Le même problème s'était déjà posé ya longtemps avec les serveurs de cache web. Apparemment, la loi les a disculpés.
  • [^] # Re: Langue francaise

    Posté par  . En réponse à la dépêche Entretien avec l'équipe dirigeante de l'association TuxFamily. Évalué à 0.

    Bon, alors il faut dire "nouvelle".
  • # Langue francaise

    Posté par  . En réponse à la dépêche Entretien avec l'équipe dirigeante de l'association TuxFamily. Évalué à 10.

    Je comprends bien le souci de ne pas utiliser le mot "interview" (halte aux mots anglais utilisés à tort et à travers !), mais "entrevue" n'est pas très correct, et c'est même un bel anglicisme ! Le meilleur équivalent serait plutôt "entretien".

    Le "actuelle" est inutile : quand on dirige, c'est maintenant. On parle d'ancien dirigeants, d'anciens présidents, etc... Le mot "actuelle" sous-entend qu'il y a de rapides changements, car s'il y a une équipe actuelle, c'est qu'il y en a plein de non-actuelles !
    Si le changement est sous-entendu, je suggère plutôt d'utiliser "la nouvelle équipe dirigeante".

    "Entretien avec l'équipe dirigeante de Tuxfamily" sonne bien mieux, au final.

    Voilà. Et malheureusement, comme pour tout post qui critique l'orthographe des autres, il y a sûrement de méchantes fautes qui se sont glissées ici et là. Pitié, ne critiquez pas trop fort, j'ai l'excuse d'habiter dans un barbare pays étranger et je perds peu à peu ma langue maternelle... :-((
  • [^] # Re: Janis Ian vs Costes

    Posté par  . En réponse au journal philosophie de la musiquee libre et communauté. Évalué à 3.

    Je viens de lire ce lien. Sur le fond, je suis sans doute d'accord avec lui, mais alors la forme mérite un sérieux travail: c'est beaucoup trop vulgaire pour que ca soit présentable.

    Par exemple : je ne peux passer ce lien à personne de ma famille, ils vont croire que je suis à fond dans le scato pré-pubère. C'est bien dommage, car il y a du vécu d'artiste derrière tout cela. Je comprends sa hargne, mais on peut écrire un texte engagé sans tomber dans l'insulte à outrance, qui ne fait que déservir le propos.
  • # Un article un peu plus explicatif sur cette relaxe

    Posté par  . En réponse au journal "Piratage": un acquitement?. Évalué à 4.

    Ici :
    http://www.liberation.fr/page.php?Article=246233(...)

    La copie privée à usage personnel est autorisée, sans aucun doute (même si la partie civile prétend qu'elle est limitée à l'enregistrement télé).

    Il n'y a apparemment pas de preuves que l'utilisateur a proposé ses films à d'autres utilisateurs ou internautes, comme c'est généralement le cas pour ceux qui ont subi une "rafle P2P". Sans redistribution, c'est nettement plus dur de faire condamner le copieur (à supposer qu'il y ait effectivement un délit).
  • # Et si tu y repense...

    Posté par  . En réponse au journal Wikipédia se répend.... Évalué à 4.

    ... tu te repens peut-être de ne pas avoir répandu plus tôt la bonne nouvelle que Wikipédia se répand. :-)
  • [^] # Re: Pour lire les LaTeX

    Posté par  . En réponse au journal Recherche killerapps (logiciels trop mortels en VF). Évalué à 1.

    En fait le livre a été écrit sous LyX, mais le traducteur est sous windows et refuse pour l'instant d'utiliser autre chose que Word pour éditer du LaTeX (je vous laisse imaginer les problèmes que ça me pose)

    C'est compréhensible : vu que les traducteurs facturent à la ligne ou au nombre de mots, et que Word a des fonctions pour compter cela... Comme ca ils peuvent établir une facture avec un outil relativement constant dans ses mesures (il y a toujours des petites erreurs dans les décomptes de mots...).

    Il te faudrait donc un outil qui :
    * à partir d'un fichier TeX, forme un document "épuré", sans balises, en les remplaceant par exemple par des petits carrés colorés.
    * à partir de la traduction du document épuré, la "merge" dans le document original.

    Ca doit se programmer, mais bon courage.
  • # Comparaison totalement NULLE.

    Posté par  . En réponse au journal Les faits. Évalué à 8.

    Les serveurs zSeries d'IBM (dont le z900 fait partie) sont sans doute les machines les plus chères sur le marché (en dehors des super-calculateurs).

    La moins chère de ces boîtes doit se vendre plusieurs centaines de milliers d'euros. Un config typique avec 16 processeurs à 500 Mhz, quelques gigas de mémoire, périphs d'entrée-sortie, etc... sans compter les application, ca se facture quelques millions de dollars.

    Des serveurs à peu près équivalents chez Sun ou HP sont environ 2 à 3 fois moins chers.

    Il y a plusieurs bonnes raisons pour un prix aussi élevé (par rapport à la puissance de calcul brute) :
    1) de très bonnes performances en entrée/sortie, très adaptées aux bases de données, serveurs de transactions, etc...
    2) le matériel est 100% redondant. Chaque barette mémoire est en double, si l'une défaille, l'autre prend le relais. Pareil pour les processeurs, les canaux, le système de refroidissement, etc...
    3) Chaque instruction est exécutée en parallèle par 2 processeurs, et le résultat est comparé. S'il est différent, on recommence. Si c'est encore différent, un 3ème processeur fait le calcul, décide lequel des 2 premiers procs est mauvais, et le met hors-service (et envoie une note au service technique...)
    4) IBM garantit à ses clients une fiabilité et disponibilité d'au moins 99,999% (moins de 5 minutes out par an en moyenne)
    5) et bien d'autres encore...

    Bref, comparer ca avec un dual-xeon qui joue dans une toute autre division (pas les mêmes exigences), c'est un peu comme dire que Linux dans un avion (le moyen de transport le plus sûr au monde : doit résister à un oiseau dans les réacteurs et à un (petit) trou dans les ailes) coûte plus cher et consomme plus d'essence aux 100 km (donc moins performant) que Windows sur une bicyclette (no comment).
  • # Industrie et culture...

    Posté par  . En réponse au journal Industrie et culture : coup de gueule. Évalué à 0.

    ces gens là ne se cacheraient pas derrière un pseudo sur un forum Web, ils agiraient de manière plus ouverte, au sein d'associations culturelles.

    Et bien sûr, nous ne somme pas sur un forum web, "mweber" (Matthieu Weber) n'est pas un pseudo, et il milite au sein d'associations culturelles. Que le monde est beau !

    Bon, je reconnais que ma critique est facile : je suis aussi un pseudo, et la seule association "culturelle" pour laquelle je milite, c'est mon club d'échecs.
  • # Avant de m'énerver...

    Posté par  . En réponse à la dépêche SCO développe le détail de ses plaintes. Évalué à 10.

    ... je voudrais remettre ca en place :

    En 1995, l'année où Novell vendit UNIX à "Santa Cruz Operation"...

    On ne sait pas si Novell a vendu "UNIX". Novell prétend que non, SCOX prétend que si, et il y a un procès entre Novell et SCOX sur le sujet. Les contrats de "vente", très compliqués, prêtent à confusion. De même que la méthode que SCOX a choisi pour traîner Novell en justice (en gros, un procès en diffamation).

    Dans l'état actuel des choses, on peut penser que Novell a vendu certains droits partiels sur une certaine version d'Unix, ainsi que quelques technologies afférentes. Rien de plus. Mais nous pourrons attendre très longtemps avant de connaître LA vérité sur ce contrat, car le juge tranchera seulement la diffamation, et pas le reste ("À qui appartiennent les droits d'Unix ?").

    Le second point, c'est que, d'après Groklaw, il y a eu un couac pour le passage des droits entre l'ancienne entreprise appelée SCO ("Santa Cruz Operation", qui s'est renommée par la suite "Tarentella"), et Caldera International (qui s'est renommée en "the SCO Group", donc la SCO que nous connaissons tous, et dénommé SCOX à la Bourse de Wall Street). SCOX prétend ne plus retrouver ce contrat-ci. Ca fait une très grosse tâche d'huile. On peut penser que c'est justement pour gruger le juge (s'il ne fait pas attention au changement de nom) que Caldera s'est renommée SCOX.

    La marque "Unix" en elle-même est propriété d'une autre entité (l'Open Group). Les spécifications d'Unix sont accessibles à tous depuis longtemps (on peut soit consulter online sur www.unix.org, soit commander le livre G906 pour 65 $), et tout le monde peut les implémenter (et se faire certifier, ca coûte encore plus), surtout si on est jeune, bosseur, talentueux, en Finlande, qu'il fait froid dehors et qu'on n'a plus beaucoup de sous après l'achat de son PC.

    Voilà voilà.

    Sinon, je vais pas critiquer les attaques contre ELF ou le reste. Tout le monde sait bien que c'est de la poudre aux yeux, et du reste, vu la chute de leur action, SCOX va pas durer longtemps...
  • [^] # Re: Moitié libre

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un nouveau site à propos de la bibliothèque Qt.. Évalué à 9.

    QT est aussi libre sous windows que sous Linux !

    Rien ne t'empêche de faire un portage de la version Linux de QT sous Windows. Ca te coûtera certainement un peu de temps et quelques maux de crâne, mais certains y sont (partiellement) arrivés. Voir par exemple :

    http://kde-cygwin.sourceforge.net/qt3-win32/(...)

    Ensuite, tu pourras redistribuer le résultat de tes efforts sous GNU GPL autant que tu le voudras. C'est ta liberté. Trolltech ne te l'a pas enlevée.

    Que Trolltech veuille vendre en non-libre leur version Qt-Windows, ca ne me gêne pas. L'argument du mec qui utilise Windows parce qu'il n'a pas le choix n'est pas convaincant. Après tout, Trolltech pourrait bien décider de ne pas faire de version Windows du tout... D'une certaine manière, c'est un service qu'ils font payer : celui de ne pas avoir à se soucier du portage.
  • [^] # Re: Quelques interrogations.

    Posté par  . En réponse à la dépêche Une nouvelle licence de logiciel libre : CeCILL. Évalué à 3.

    J'ai lu cette licence ("Cécile") et je ne la trouve pas très satisfaisante.
    JNSPUA, mais je la trouve complètement incompatible avec la GPL. La différence module statique/module dynamique est peu claire. Par exemple :
    * Je crée une librairie dynamique, donc des modules dynamiques incluant du code sous "Cécile". Dois-je la diffuser aussi sous "Cécile" ? ou alors le §6.3 me permet de faire ce que je veux ?
    * je crée un wrapper qui transforme une librairie "Cécile" statique en dynamique. Et je bâtis le reste de mon programme sur le wrapper. Et pas de licence "Cécile"...

    Je pense qu'il faut plus préciser la terminologie, et bien définir quelques cas de ce genre dans la "Cécile", sinon c'est la porte ouverte aux interprétations douteuses.

    Autre regrêt : la Cécile ne se laisse pas facilement transposer pour des oeuvres plus classiques. Ca aurait été bien que, simplement en enlevant quelques clauses ou modifiant certaines définitions, on ait un licence pour de la musique libre ou du roman libre.

    Pour la question sur les droits d'auteur :

    En France, les droits patrimoniaux durent jusqu'à 70 ans après la mort de l'auteur. À expiration, les créations tombent dans le domaine public (c-à-d re-licenciable à volonté, cf. l'affaire des DRMs sur la Constitution américaine). Ceci ne vaut que pour les parties du programme écrites par cet auteur. Le reste reste sous GPL.

    La durée exacte (70 ans après mort) n'est pas précisée, pour le cas où la loi change entre temps (genre 95 ans après mort). Pour la GPL, il est possible que la durée soit de 99 ans (durée standard en Angleterre et aux USA). Ce qui pourrait poser un problème : quel est le statut du code entre 99 ans et mort+95 ans ?

    En pratique, 70 ans après (ou même seulement 50 ans après), le code aura très peu de valeur. Pensez à tous les patches qui peuvent être envoyés en seulement 5 ans, par ex. Et il y aura au moins 3 changements majeurs d'architecture matérielle.
  • [^] # Re: Ben non..

    Posté par  . En réponse au journal Libre = communisme ?!. Évalué à 3.

    Pour pousser le bouchon un peu plus loin :

    C'est une caractéristique de base de l'informatique que tout ce qui est "soft" est duplicable facilement. L'informatique traite à la base des données (des "informations"), et les opérations de base sur les données sont l'initialisation, la copie, l'effacement, la permutation, le tri, etc...

    L'ordinateur est un appareil spécialement concu pour donner à toutes ces opérations élémentaires un coût quasiment nul. Conséquences : faire une copie de données est un acte naturel qui ne coûte rien. Alors que dans la vraie vie, copier par ex. un rapport était avant l'ordinateur une opération très coûteuse en temps et énergie.

    Ceci pose de nouveaux paradigmes, car un "don" en informatique ne coûte quasiment plus rien : on n'est pas dépossédé d'un fichier dont on donne une copie à un ami, puisqu'on n'en perd pas la jouissance. À partir de là, l'enrichissement mutuel est automatique. J'ai un fichier (mon rapport de stage, par ex.), un ami a un autre fichier. Si l'on se "donne" mutuellement une copie, chacun a de fait 2 fichiers. Deux fois plus de connaissances. Alors qu'un comportement égoiste nous appauvrirait tous les 2.

    Le libre (je ne débats pas des diverses licences ni de leurs conséquences précises) est une application logique de ce principe. Je code 10.000 lignes, de même que des dizaines d'autres personnes. Si chacun garde ses lignes pour lui, personne n'a rien. 10.000 lignes, c'est risible, n'importe quelle mauvaise SSII peut coder indépendamment la même fonctionnalité en quelques mois, et je ne peux certainement pas espérer m'enrichir avec seulement cela. Si les autres personnes et moi mettons nos efforts en commun, on peut espérer créer une grosse application qui nous intéresse chacun.

    Bien sûr, nous perdons tous une (très hypothétique) possibilité de faire fortune. En revanche, nous avons tous gagné : pour chacun de nous, nous avons consacré relativement peu de notre temps de travail en comparaison avec l'application obtenue, qui nous aurait coûté à tous beaucoup plus cher.

    Le libre, dans le cas idéal, c'est une application bien comprise du principe du moindre effort et de la maximisation du bien économique de chacun de ses participants. Rien de communiste là-dedans.

    Bien entendu, nous sommes loin du cas idéal et le libre a des pertes (projets en doubles, "forks", disputes, manque d'intérêt pour certains projets importants, etc...), mais dans l'ensemble bien moins que les entreprises traditionnelles. Combien d'entreprises font les mêmes R&D en double ? Combien de déchets ? de faillites, à la Enron ou non ? De rachats ou d'écrasements par des plus gros ? L'économie classique est malade d'elle-même.

    HS :On peut étendre cela . Il semble que le but larvé de beaucoup d'entreprises soit finalement d'obtenir dans leur secteur un monopole et une rente de situation à vie. C'est-à-dire, d'obtenir les avantages d'un conglomérat communiste !!! Voyez IBM, MS, les cartels, etc... Chaque fois, il faut que l'État intervienne pour empêcher la constitution d'un monopole "communiste", qui se serait fait au détriment des clients, entre autres.


    Le libre a l'avantage d'accroître la concurrence et de remettre les entreprises face à leurs responsabilités : "Si vous n'êtes pas capable de faire mieux que quelques développeurs dans leur temps libre, pourquoi devriez vous continuer à gagner autant d'argent ?"
  • [^] # Re: La peur colle

    Posté par  . En réponse au journal SCO va mal. Évalué à 1.

    Apparamment plus.

    MS aime bien quand les dollars dépensés servent à qqchose d'utile. Or, non seulement SCO n'a pas apporté le "FUD qui tue" tant espéré, mais en plus, il semble que les millions injectés aient surtout servi à enrichir la clique de McBride (et celle de Boies). Vu ce que j'ai lu du train de vie actuel de Darl, ca sent l'abus de biens sociaux à plein nez.

    Chez MS, on ne jette plus l'argent par les fenêtres ( ;-) ).
  • [^] # Re: Je fais la fine bouche...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les codecs audio opensource remportent un blind test. Évalué à 5.

    Tu sais, dans le domaine du marketing et du commercial, les études bidons, ca foissonne. En gros, tu payes par derrière un institut ou un consultant pseudo-indépendant pour qu'il te fournisse les chiffres voulus. Entre ceux qui ont interrogé 20 personnes bien choisies par téléphone, mais prétendent en avoir eu un panel représentatif de 500; ceux qui posent des questions évasives pour pouvoir mieux interpréter et corriger les résultats; ceux qui posent des questions techniques sur le coût de migration vers Linux à des décideurs qui n'y connaissent rien; etc... Ca n'a pas grande valeur.

    Ici, la méthodologie a l'air correcte (il me semble que Real est absent pour des pbs de licence), mais c'est vrai qu'un plus gros échantillon aurait été plus représentatif. Le gros point positif : je n'ai pas trouvé de "sponsors" cachés. Un argument en faveur de la validité et l'indépendance de l'étude.
  • # Le P2P est légal....

    Posté par  . En réponse au journal Le P2P va-t-il devenir légal ?. Évalué à 10.

    ... c'est son utilisation dans certains (nombreux) cas qui pose problème.

    L'industrie de la musique raconte parfois de grosses bêtises, mais elle n'a pas tout à fait tort sur certains thèmes. Admettons par exemple une variante très faible du droit d'auteur, dans lequel les seuls droits exclusifs accordé à l'auteur soient ceux de commercialiser (diffuser et distribuer) l'oeuvre pendant une certaine (courte) durée. Les particuliers auraient notamment un droit de copie illimitée (interdiction des DRM), etc...

    Même avec cette variante "faible", l'usage du P2P pose problème. Télécharger est OK, le problème, c'est que tu mets à disposition, donc diffuses, des morceaux. Même sans te criminaliser, il faudrait que tu payes des royalties de diffusion, par exemple à la SACEM.
    On peut en effet assimiler quelqu'un qui diffuse en P2P à un chanteur inconnu qui interprète des chansons d'auteurs très célèbres lors d'un concert. Les spectateurs ne sont pas en cause, mais l'interprète devrait payer. À la base, c'est logique et juste.

    Notons : le P2P pose aussi problème pour les auteurs de LL. Sur le net, il y a plein de gens qui *distribuent* des binaires de LL sous GPL sans proposer le code source. En violation flagrante de la licence ! Si c'est condamnable de faire ca pour du LL, alors ca l'est aussi pour la musique et les films. Point barre !.


    Les technologies numériques posent un 2ème problème : les particuliers ont maintenant des moyens de copie qui n'étaient accessibles, il y a 25 ans, qu'aux contrefacteurs industriels (et la contrefacon par des professionnels est un véritable fléau). La faute en incombe aussi à l'industrie musicale. Ils ont voulu baisser les coûts, ils y sont arrivés : même un gosse peut faire des remixes de super-qualité, et en (faire) imprimer des albums à la qualité professionnelle !

    Je crois que ce qui est en cause, c'est le systéme actuel des industries de contenu "immatériel". Elle s'est sabordée elle-même en se concentrant sur le modèle :
    1) on veut peu d'artistes, mais qui vendent beaucoup
    2) beaucoup de pub rien que pour ceux là
    3) d'où beaucoup de ventes, superbes bénéfices (coûts unitaires marginaux)
    4) pas besoin de faire de la qualité, ca coûte plus cher, alors que c'est la pub qui fait vendre, plus la qualité

    Le maillon faible, c'est le consommateur. À partir du moment où la valeur du bien dans sa tête est proche de 0, mais que l'effet de mode fait que c'est un "must-have", il va chercher à se procurer l'oeuvre à moindre coût. Or, chance ! Comme l'industrie a justement baissé les coûts de reproduction (on veut plus de bénefs) grâce à la technologie, et que ces coûts sont devenus tellements bas que même le consommateur moyen peut se les payer, ben, ya plus photo !

    Ce scénario se répètera pour beaucoup de domaines à l'avenir. Le livre sera sans doute bientôt sur le front. Les scientifiques travaillent à des livres dont les pages sont des écrans de LCD souples. Quand les ordinateurs permettront de (faire) fabriquer soi-même ses médicaments à bas coût (c'est de la SF, mais pour combien de temps encore ?), on va aussi entendre hurler.


    Il faut donc trouver de nouveaux modèles économiques pour ces industrie. Ca implique une *douloureuse* remise en question. Or, c'est plus facile de criminaliser ses clients...
  • # Conclusion

    Posté par  . En réponse au journal Ventes de disques et manipulation de chiffres.... Évalué à 5.

    Conclusion : les statistiques, ca se traficote et on arrange les chiffres en fonction du résultat que l'on veut obtenir. C'est une tactique bien connue : on présente les chiffres qui nous arrangent...

    La sagesse populaire dit qu'il y a les mensonges, les gros mensonges, et les statistiques ! Le problème, c'est qu'on est obligé de croire sur parole celui qui les publie, puisqu'il est extrêmement dur (voire impossible, secret financier oblige) de compiler soi-même, de manière indépendante, les données réelles.

    L'idéal, ca serait d'obliger les entreprises qui publient de manière officielle des chiffres/statistiques (notamment pour faire pression sur les hommes politiques) à les intégrer dans leur bilan financier/déclaration d'impôts. En cas de mensonge, un petit redressement fiscal fera l'affaire...
  • [^] # Re: 'comprends pas ...

    Posté par  . En réponse au journal Clic, clac, merci la cour de cass'. Évalué à 6.

    Pour le pont de Normandie, tu auras du mal.

    Il y a une différence. Pour autant que je me souvienne de mes cours (ya longtemps), un pont est assimilé à une oeuvre d'art (genre un tableau de maître), et le créateur (ici l'architecte) possède des droits d'auteur associés, donc peut interdire la distribution de copies sans licence. C'est le même principe que pour le logiciel.

    Sauf stipulation contraire dans le contrat, les droits restent à l'architecte (son entreprise/sa famille) jusqu'à X années après sa mort (X=50 ou 70, me souviens plus). Vu que le pont a été financé avec de l'argent public, il serait logique que l'État (ou le commanditaire des travaux) dispose de ces droits. Malheureusement, ce n'est pas comme ca. Le lobby des architectes s'est arrangé pour les conserver du mieux possible (dans le cas général, pas seulement pour ce pont, et depuis bien plus longtemps).

    Pour la porte, en suivant cette même logique, c'est le concepteur/designer de la porte qui a les droits de reproduction, et non le propriétaire (sauf si le contrat, etc...). Mais si la porte est suffisamment ancienne, son design est normalement du domaine public.

    C'est pour cela que l'argumentation classique du droit d'auteur ne fonctionne plus, qu'il y a eu cette sorte de jurisprudence qui s'est créée au fur et à mesure ("le proprio d'un bien a un droit sur ses reproductions"), et qui vient d'être cassée.

    Sur cette lancée, on peut penser que les copies de tableaux suffisamment anciens exposés dans les musées seront désormais libres de royalties (à vérifier). Ce serait une très bonne chose : qui vent des copies de la Joconde ne devrait pas avoir à payer des royalties au Louvre. Mais ne serait pas pour plaire à un certain BG, qui a justement investi dans l'achat des droits exclusifs sur des contenus artistiques faisant désormais partie du patrimoine mondial...


    Conclusion : pour les portes, vieux immeubles et autres objets courants exposés au public, plus de problèmes. Pour le Pont de Normandie, toujours des pbs, mais peut-être que ca se règlera dans le futur, dans la lancée de cette jurisprudence.
  • [^] # Re: Manque de recul

    Posté par  . En réponse au journal Scoop : Linux ne sais pas encoder/décoder le divx !. Évalué à 6.

    Je sais bien que les notes sont subjectives, mais :
    * il y a les mainteneurs officiels des packages, qui peuvent noter (ils sont censés connaître la qualité du produit, non ?)
    * les utilisateurs peuvent donner une note (et/ou un commentaire) à une appli, par le biais d'un système de vote avec feedback au distributeur.

    Framasoft note déjà les applis. En gros, 8, et plus c'est pour les applis bien finies qui tournent bien. On peut aussi mettre des notes par critères (pour un jeu : "8/10 pour l'usabilité, 9/10 pour le fun RPG", pour une BDD : "5/10 pour la vitesse, 10/10 pour l'ACID", etc...). Les notes seront réévaluées après chaque mise à jour majeure du logiciel.

    L'avantage, c'est aussi qu'on peut concevoir plus facilement des méta-distributions (n'ayant que les LL > 7/10, par ex.). Et ca aide à faire le tri parmi les +13.000 paquets disponibles.

    La distri peut faire payer l'accès au système de notes. Après tout, c'est un service qui fait gagner du temps. Et hop, un biznesse-modèle de plus pour le LL ! :-)
  • # Manque de recul

    Posté par  . En réponse au journal Scoop : Linux ne sais pas encoder/décoder le divx !. Évalué à 2.

    Peut-être que le problème en gros avec les LL, c'est difficile d'avoir du recul sur tout ce qu'on peut faire ou ne pas faire. L'information est très dispersée.

    Un exemple : quand j'installe une distri (que ca soit Debian, Mandrake ou SuSE), j'ai une liste énorme de programmes. Avec description (souvent sommaire), ok, mais c'est dur de faire un choix, parce qu'on ne sait pas toujours quelles sont les *fonctions* proposées.
    Bien sûr, on peut installer les programmes par groupes (par ex. avec tasksel sous deb), mais là encore, dans un même groupe, on n'est pas toujours sûr de trouver ce qu'on cherche exactement.

    Ca serait pas mal si on trouve un système pour trier les applis par fonctions remplies, ainsi que par degré de finition et de qualité. Un utilisateur lambda ne va pas forcément avoir envie de tester 5 players. Il va vouloir *le* (ou les 2, éventuellement) meilleur(s) du moment. Pareil pour les (mini-) jeux. Chaque distrien fournit un gros gros paquet. À une époque, je cherchais les bons jeux sous Debian. Une note sur 10 pour chacun m'aurait bien aidé (ca m'aurait évité d'installer, tester et virer un paquet de jeux peu valables).