Le SFLC contraint de passer à l'étape ultime pour faire respecter la GPL

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déc.
2009
Justice
Le Software Freedom Law Center (SFLC), qui est en charge de constater et de régulariser les infractions de la licence GPL, vient de publier aujourd'hui un communiqué annonçant qu'il assignait en justice 14 compagnies, coupables selon lui de ne pas avoir respecté la licence GPL. Le SFLC estime découvrir une infraction à la GPL par jour.

Il est à noter que si le SFLC en arrive à cette extrémité, qualifié de « dernier recours », ce n'est pas sans avoir, au préalable, tenté de trouver un accord amiable avec les sociétés en question et ce de manière discrète. Le SFLC ne cherche en effet pas à pointer du doigt les sociétés qui, pour la plupart, ignorent tout simplement ce qu'est la GPL et ses implications et cherche donc, en premier lieu, à expliquer le problème et aider à la résolution avec les entreprises concernées.

Les entreprises ainsi accusées publiquement, dont Samsung, JVC, Western Digital, n'ont pas su répondre correctement aux demandes de la SFLC, soit en ignorant les requêtes amiables soit en y répondant de manière inappropriée. Afin de faire respecter les droits des auteurs et utilisateurs, notamment du couteau suisse Busybox, le SFLC a déposé une plainte, ce jour, dans le district de New York. Il s'agit là de la première plainte aussi importante, par le nombre des parties, concernant le non-respect de la licence GPL.

NdM : Merci à mosan pour son journal à l'origine de la dépêche.

Aller plus loin

  • # Ironique cela est...

    Posté par  . Évalué à 9.

    C'est marrant, dans la liste des produits incriminés, des lecteurs Blu-Ray et des lecteurs HD... Les principaux promoteurs des DRM!...

    Ironique, cela est, oui.

    http://news.yahoo.com/s/zd/20091214/tc_zd/246866
    • [^] # Re: Ironique cela est...

      Posté par  . Évalué à 7.

      Oui, j'avais déjà lu un article parlant de cela (je crois même que c'était pour le 1er lecteur sur le marché). Les constructeurs embarquent un noyau linux dans leur produit, ce linux étant utilisé POUR gérer l'algorithme de gestion des DRM.

      J'avais trouvé cela très fort de café (je n'aimes pas le café!!) et plus qu'ironique :(
      • [^] # Re: Ironique cela est...

        Posté par  . Évalué à 8.

        Si le noyau est bien utilisé pour gérer les DRM et que la SFLC obtient la publication des sources modfiées , est ce que cela permettrait la lecture des DVD/blueRay sur linux ? avec sans doute de nouvelles modiciations du code pour pour passer outre ces DRM.
        Dans l'avenir les fabricants de genre de matériel ne pourraient t'ils pas passer à un système issus de BSD pour ne plus avoir à craindre des d'autre procès et garder au chaud leur modification ?
        • [^] # Re: Ironique cela est...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Cette question montre combien le problème de la licence BSD est délicat :
          - créée pour permettre aux étudiants de créer leur entreprise dans le modèle privatif et censée favoriser la création d'entreprises.
          - facilite l'adoption de standards libres dans les logiciels privatifs qui peuvent y puiser librement.
          - Permet à une entreprise de puiser sans participer (Mac OS/X).

          On peut dire que la licence BSD me fait penser à la production de mulets Poitou : forts comme des chevaux et intelligents comme des ânes mais stériles. La GPL est par contre féconde puisque toute descendance l'est aussi. La récursivité, il n'y a pas mieux !

          C'est pourquoi je pense très sincèrement que la licence BSD est moins intéressante et productive que la GPL.
    • [^] # Re: Ironique cela est...

      Posté par  . Évalué à 3.

      Je ne trouve pas ça tellement "ironique", au contraire les DRM relèvent exactement de la même démarche que celle du SFLC.

      La GPL dit "Redistribuez vos modifications." C'est la licence, soit tu la respectes, soit tu n'utilises pas le code. Vu que certains constructeurs s'assoient dessus, le SFLC emploie la manière forte (la loi) pour imposer le respect de la GPL.

      Certaines oeuvres sous licence propriétaire disent "Tu ne me redistribueras pas." C'est la licence, soit tu la respectes, soit tu n'achètes pas une copie de l'oeuvre. Vu que certains utilisateurs s'assoient dessus, les ayants-droits emploient la manière forte (les DRM) pour imposer le respect de leur licence.

      THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

      • [^] # Re: Ironique cela est...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        Ce qui est ironique, c'est que des entreprises qui déploient tant d'énergie pour implémenter des moyens coercitifs de faire respecter les licences des ayants droits (les DRM) n'arrivent pas a faire l'effort de respecter un licence de quelques pages (la GPL).

        On pourra troller a loisir sur la pertinence de comparer des systèmes qui violent les libertés de l'utilisateur a la copie privée avec une licence qui au contraire lui garanti ses droits.
        • [^] # Commentaire supprimé

          Posté par  . Évalué à -1.

          Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

          • [^] # Re: Ironique cela est...

            Posté par  . Évalué à 5.

            vrai license libre (bsd)
            Trouvé \o/
            Tu avais prévu de le cacher jusqu'à vendredi? :)

            THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

          • [^] # Re: Ironique cela est...

            Posté par  . Évalué à 7.

            'Ce qui est ironique, c'est que des entreprises qui déploient tant d'énergie pour implémenter des moyens coercitifs de faire respecter les licences des ayants droits (les DRM) n'arrivent pas a faire l'effort de respecter un licence de quelques pages (la GPL).
            '

            Bah vu comment c'est respecter dans le premier cas faut pas s'etonner du second.


            Super argument : la loi sur la propriété intellectuelle n'est pas respectée par beaucoup de gens, j'ai le droit de faire de meme............
            Beaucoup de gens tuent : j'ai le droit de faire de meme !
            Beaucoup de gens violent : j'ai le droit de faire de meme !

            Puis ne pas confondre entreprise et individu.
            A moins de tomber explicitement sur un mail disant : utilisons du libre ca sera moins cher et on s'en fout de la license, je penche plutot sur un individu sous paye qui fait ca dans le dos de l'entreprise qui se retrouve alors un peu dans la merde....

            C'est en effet possible.
            Sauf que dans ce cas, lorsqu'on vient voir l'entreprise en lui disant qu'elle viole la GPL, elle ne doit pas faire la sourde oreille, comme ca a été visiblement le cas ici. Elle devrait plutot dire 'oups désolé on s'est trompé on va regler ca', comme l'ont fait de nombreuses boites dernièrement (je pense à microsoft entre autres).
            Le simple fait qu'il n'y ait pas eu de réponse des entreprises concernées montre bien qu'elles se foutent royalement de la GPL. Ce procès devrait leur montrer leur erreur, c'est très bien. Les autres y réflechiront à deux fois.
            • [^] # Re: Ironique cela est...

              Posté par  . Évalué à 3.

              Beaucoup de gens tuent : j'ai le droit de faire de meme !
              Beaucoup de gens violent : j'ai le droit de faire de meme !


              Attention à ne pas se tromper dans l'ordre.

              « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

            • [^] # Commentaire supprimé

              Posté par  . Évalué à 2.

              Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

        • [^] # Re: Ironique cela est...

          Posté par  . Évalué à 3.

          Ce qui est ironique, c'est que des entreprises qui déploient tant d'énergie pour implémenter des moyens coercitifs de faire respecter les licences des ayants droits (les DRM) n'arrivent pas a faire l'effort de respecter un licence de quelques pages (la GPL).

          Oui, mais je doute qu'ils foutent des DRM pour le plaisir ou parce que ça les amuse.
          Imagine un lecteur de DVD/BlueRay sans gestion des DRM: invendable.

          En fait, c'est le con..sommateur qui est ironique dans l'histoire: il fait la fine bouche quand on veut lui donner des logiciels libres, il se rue en masse sur les oeuvres DRMisées et sur le matériel tivoisé qui permet de les lire, et si par malheur le lecteur DVD ne lit pas les DVD DRMisé, c'est le lecteur DVD qui est mauvais.

          Linux est plus utilisé comme lecteur de DRM que comme noyau du système GNU/Linux, par le grand public. C'est là qu'est le noeud du problème.

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          • [^] # Re: Ironique cela est...

            Posté par  . Évalué à 4.

            Pour pouvoir vendre le hardware ils ont besoin de la license BlueRay et donc il faut implementer les specs avec DRM sinon ils ont meme pas l'autorisation de le mettre sur le marche.

            Et c'est pareil pour les disques, DRM obligatoire, impossible d'avoir un disque sans, toutes les chaines de fabrication sont aussi sous license et aucune ne permet de faire de l'authoring sans DRM (contrairement a la norme HD-DVD qui permettait d'avoir des disques sans DRM...)

            Bon sinon les gens qui veulent vraiment copier leurs DVD ou BlueRay, ca fait longtemps qu'ils en ont plus rien a foutre des DRM dessus hein, ca se fait sauter en 10s avec le logiciel qui va bien.

            Ca fait chier le grand public, mais bon, la majorite s'en fout donc c'est une peu une cause perdue.
          • [^] # Re: Ironique cela est...

            Posté par  . Évalué à -1.

            En fait, c'est le con..sommateur

            Qu'est-ce que ça peut m'énerver cette manière d'écrire ce mot, consommateur.
            C'est méprisant, et cela montre une bien belle incompréhension du monde.
            • [^] # Re: Ironique cela est...

              Posté par  . Évalué à 10.

              (Hors sujet)
              C'est malheureusement assez vrai : le consomatteur est un con (moi y compris).
              Il a, dans notre société, le pouvoir ABSOLU, mais il ne l'utilise pas. Quelques exemples :
              - On se plaint que les prix de ventes du producteur baissent mais que les prix d'achats du consommateur augmentent (pb des centrales d'achats des distributeurs), mais on ne fait rien (suffirait de boycotter les grandes enseignes qui etouffent les producteurs de par leur trop grande importance).
              - On se plaint du fait que les OGM sont de plus en plus utilisés et de moins en moins controlés, mais on continue a consomer du chocolat au soja transgénique.
              - On se plaint du fait que les états-unis polluent, mais on continue d'acheter les produits qui ont tant pollué pour leur fabrication
              - On se plaint de voir nos emplois partir en Chine, mais on continue d'acheter du made in China

              Bref, tant qu'on n'est pas des consommaCteurs, on est des CONsommateurs.

              (Fin du Hors-Sujet)
        • [^] # Re: Ironique cela est...

          Posté par  . Évalué à 2.

          Ce qui est ironique, c'est que des entreprises qui déploient tant d'énergie pour implémenter des moyens coercitifs de faire respecter les licences des ayants droits (les DRM) n'arrivent pas a faire l'effort de respecter un licence de quelques pages (la GPL).

          Sans oublier le deuxième effet kisskool : linux est utilisé dans les lecteurs de blueray et autres hdmeries pour gérer les DRM. Mais l'utilisateur lambda qui veut lire son blueray légal et tout sous linux, il ne peut pas… à cause de ces même DRM.
      • [^] # Re: Ironique cela est...

        Posté par  . Évalué à 1.

        Je ne trouve pas ça tellement "ironique", au contraire les DRM relèvent exactement de la même démarche que celle du SFLC.

        Tu n'y es pas tout à fait. Ce que je trouve ironique, c'est d'utiliser des composants logiciels sous GPL (autrement dit: obligeant le constructeur à redistribuer ses sources) pour exploiter du contenu protégé par le secret... Autrement dit: si le constructeur respecte la GPL à la lettre, il doit aussi publier le source de son composant permettant de lire le contenu protégé, ce qui rend caduc le principe même du DRM.

        Finalement, les constructeurs sont tout de même obligés d'employer les mêmes procédés que les “pirates” pour décoder le contenu protégé; et puisqu'ils n'en sont pas non plus les auteurs (de ces œuvres protégées), ils sont tout aussi attaquables sur ce plan-là... Si ça c'est pas ironique. :-D

        Ou alors je n'ai pas tout compris toutes les nuances dans l'histoire mais ça me fait tout de même rigoler, ne fût-ce qu'en vertu des autres arguments exposés dans les commentaires. On finira bien par arriver à ce que ces constructeurs DRM'isateurs se tirent une balle dans le pied.

        Enfin, on peut rêver...
        • [^] # Re: Ironique cela est...

          Posté par  . Évalué à 4.

          si le constructeur respecte la GPL à la lettre, il doit aussi publier le source de son composant permettant de lire le contenu protégé, ce qui rend caduc le principe même du DRM.
          Pas forcément.
          Grosso modo, les DRM fonctionnent sur le même principe: un algo de chiffrement + une clef, qui servent à déchiffrer le contenu.
          "Ils" s'arrangent pour cacher un maximum de chose, c'est à dire pour garder secrets et l'algo, et la ou les clefs de chiffrement.
          S'ils modifient du code sous GPL pour implémenter l'algorithme de déchiffrement, ils seront contraints de donner les sources, donc de donner l'algorithme.
          Mais ça n'implique pas pour autant de fournir la ou les clefs.

          Un exemple "dépassionné": suppose que tu mettes à disposition une application Web en PHP utilisant du code sous aGPL (Affero GPL). Cette licence t'impose de fournir les sources de ton application Web à ceux qui utilisent ton application Web. Tu vas donner les sources PHP, donc l'algo qui hash les mots de passe utilisateur. Ça ne t'impose pas pour autant de donner les mots de passe hashés contenus dans ta base SQL (encore heureux, dans ce cas précis).

          THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

          • [^] # Commentaire supprimé

            Posté par  . Évalué à 0.

            Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

          • [^] # Re: Ironique cela est...

            Posté par  . Évalué à 2.

            Un exemple "dépassionné": suppose que tu mettes à disposition une application Web en PHP utilisant du code sous aGPL (Affero GPL). Cette licence t'impose de fournir les sources de ton application Web à ceux qui utilisent ton application Web. Tu vas donner les sources PHP, donc l'algo qui hash les mots de passe utilisateur. Ça ne t'impose pas pour autant de donner les mots de passe hashés contenus dans ta base SQL (encore heureux, dans ce cas précis).

            Sauf que, dans le cas des DRM, c'est ce même algorithme qui fait partie du secret "protégé" et qui fait courir un risque (pénal?) à celui qui le publie/divulgue/révèle... D'autant que révéler l'algorithme révèlerait du même coup sa force ou ses failles.
  • # Jamais compris pourquoi ils ne respectaient pas la GPL...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    Il y a un truc que je n'ai jamais compris :
    - que ces entreprise utilisent des softs GPL pour faire marcher un busybox ou un kernel Linux simplifié, cela ne pose pas de problème
    - qu'elles refusent de diffuser le code source des modifications qu'elles ont pu faire est par contre étonnant : Qu'est-ce qu'elles craignent ? Que l'on voit comment leurs modifications font pour discuter avec leur hardware spécifique ?
    - dans ce cas, qu'est-ce qui leur interdit de créer un bon gros module binaire bien obscure, qui lui n'est pas distribué sous GPL, mais intégré dans un kernel Linux standard ? La seule chose à publier serait alors la couche de connexion entre le kernel Linux et le module binaire, mais cela ne contient généralement pas d'informations "secrètes".
    - pour faire simple, qu'est-ce qui les empêche de faire la même chose que NVIDIA et ATI, avec leurs drivers vidéo proprio pour Linux ?

    Pour ce qui est de la couche de décodage de DRM/autre, c'est la même chose : Qu'est-ce qui les empêche de développer un plugin/module pour "Mplayer" ou "Xine", qui se charge de cette partie qui "doit rester secrète" ? Et qui bien entendu n'est pas distribué en GPL. Mplayer et Xine par exemple possède déjà des mécanismes gérant en "externe" le CSS ("decss"), qui est semblable à ces DRM. Là encore, il ne serait nécessaire que de publier la "glue" entre le logiciel de visualisation du flux vidéo, et le plugin/module binaire.
    • [^] # Re: Jamais compris pourquoi ils ne respectaient pas la GPL...

      Posté par  . Évalué à 10.

      Il y a un truc que je n'ai jamais compris
      C'est parce que tu imagines que ce sont des décisions basées sur de la réflexion, voir même qu'elles ont été pensées, discutées et débattues.
      Dans la vraie vie c'est le pauvre type manager qui n'y connait rien (genre mon supérieur) qui décide que ça sera comme ça et pas autrement. Pas besoin d'être sorti de la cuisine à Jupiter(*) pour savoir ça tellement c'est évident... évident pour lui seul.

      * Coluche
    • [^] # Re: Jamais compris pourquoi ils ne respectaient pas la GPL...

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

      Mplayer et Xine par exemple possède déjà des mécanismes gérant en 'externe' le CSS ('decss'),

      MPlayer et xine utilisent la libdvdcss qu'il ne faut pas confondre avec DeCSS. L'implémentation est différente.
    • [^] # Re: Jamais compris pourquoi ils ne respectaient pas la GPL...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

      Je pense que tu prends les entreprises pour beaucoup plus regardantes qu’elles ne sont. Les réalités des entreprises n’est pas aussi rationnelles, dans les détails, que tu l’écris.

      Si c’est comme chez moi, je peux te dire que les chefs ne sont même pas au courant de certains choix faits par les développeurs, ou ne les comprennent pas toujours. Il y a des développeurs qui cachent certaines choses, ou qui mentent carrément, à leurs supérieurs, pour aller plus vite.

      En plus, la plupart de ces entreprises passent par des cascades de sous-traitants, ce qui fait que peu à peu la responsabilité se diluent, et que plus personne ne sait qui a fait quoi. JVC n’est pas celui qui a fabriqué la carte qui est dans son appareil, et le fabricant n’est pas celui de la puce, et celui de la puce n’est peut-être pas encore celui qui en a codé certains bouts.

      Autre chose à prendre en compte : la plupart de ces codes sont implémentés en Asie, qui a une très grande tradition de foutage de gueule en matière de droit d’auteur et propriété intellectuelle (il paraît que c’est pas dans leur culture… comme par hasard.)

      Bref, la SFLC a raison de ne pas vouloir leur jeter l’opprobre et de bien signaler que la plupart de ces entreprises, dans leurs tout petits maillons en bout de chaîne qui ont codé les puces, ne savent tout simplement même pas ce qu’est la GPL et ses implications.
  • # Comment est-ce techniquement possible ?

    Posté par  . Évalué à 2.

    Comment font-ils pour détecter une infraction à la GPL dans un binaire fermé ? Une infraction par jour, qui plus est.

    Ils s'amusent à rechercher les chaines de caractères et autres données statiques dans le binaire ? Ou peut-être ont-ils une autre technique ?
    Ou peut-être encore ne peuvent-ils rien faire dans ce cas de figure et que les infractions détectées en question ne sont que des cas flagrants (une Busybox, ça se planque pas comme ça) ? Donc que des centaines d'entreprises pompent du code GPL tout aussi illégalement qu'insouciamment ?
    • [^] # Re: Comment est-ce techniquement possible ?

      Posté par  . Évalué à 4.

      Exemple avec un modem/routeur ADSL D-Link:

      telnet 192.168.5.253
      Trying 192.168.5.253...
      Connected to 192.168.5.253.
      Escape character is '^]'.

      BusyBox on (none) login: admin
      Password:


      BusyBox v0.61.pre (2007.09.24-08:40+0000) Built-in shell (ash)
      Enter 'help' for a list of built-in commands.

      # cat /proc/version
      Linux version 2.4.17_mvl21-malta-mips_fp_le (sean@BSD7.localdomain) (gcc version 2.95.3 20010315 (release/MontaVista)) #1 Mon Sep 24 16:38:41 CST 2007
      #

      Je trouve "BusyBox" et "Linux". Alors peut-être qu'ils ont nommé leur travail comme ça, mais ce serait un peu étonnant :-)

      note: depuis quelques temps D-Link respecte plus ou moins la GPL. L'exemple ci-dessus vient d'un matériel dont le code est disponible (je n'ai pas vérifié, mais en principe oui).
    • [^] # Re: Comment est-ce techniquement possible ?

      Posté par  . Évalué à 5.

      Des fois, c'est un bug qui parle:
      https://linuxfr.org//2009/06/25/25651.html

      THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

  • # a lire

    Posté par  . Évalué à 3.

    A ce propos un article interressant sur le site du createur de Busybox:
    http://perens.com/blog/
    • [^] # Re: a lire

      Posté par  . Évalué à 2.

      Il faut lire aussi ceci afin d'avoir un éclairage complet sur le point de vue de Perens : [http://busybox.net/~landley/forensics.txt]
      • [^] # Re: a lire

        Posté par  . Évalué à 4.

        Perens en parle dans sa déclaration récente...

        Ce qui m'ennuie dans ce "forensics" est que beaucoup de ses arguments sont non pertinents du point de vue du droit d'auteur : que Perens n'ait pas pris part à la suite du développement de Busybox, par exemple, ne lui ôte rien des droits qu'il possède sur ce qu'il y a contribué -- indépendamment de la proportion que ça représente ; et qu'étant soit intervenu pour faire valoir ses droits, lui répondre qu'il n'avait qu'à forker ne me paraît pas une réponse appropriée : si une base de code ne respecte pas le droit d'un auteur, le fork ne rétablit en rien ce droit puisque la base litigieuse demeure.

        Je suis aussi quelque peu surpris que Landley semble vouloir définir lui-même ce qui est "copyrightable" ou pas, alors que le droit d'auteur est clair sur ce point : le logiciel est de fait soumis au droit d'auteur ; il n'y a pas à décider ce qui dans un code source peut ou non bénéficier de ce droit (et c'est heureux : c'est un des facteurs qui garantissent leur force aux licences libres). A tout le moins, ce n'est pas à un particulier de décider du caractère protégé d'un code ou pas.

        Par ailleurs je ne suis pas bien sûr de saisir, mais il semble la référence "forensics" qu'il y ait eu passage de certaines licences de "GPLv2" à "GPLv2 et ultérieur" ou inversement (la référence n'est pas claire sur la direction du changement). Or un tel changement de licence ne peut se faire qu'avec l'assentiment de l'auteur : s'il avait spécifié v2, on ne pouvait passer à v2 et ultérieur car c'est outrepasser les droits de l'auteur de distribuer dans les termes qu'il souhaite ; et l'inverse (de v2 et ultérieur à v2 seul) est moins compréhensible encore car outre un irrespect du choix de l'auteur, c'est une restriction des droits du destinataire.

        L'ensemble du "forensics", par ailleurs, est clairement marqué d'animosité personnelle -- le travail de recherche du code de Perens est indiqué par Langley comme fait "dans l'espoir que Perens se taise ou s'en aille". Je ne le reprocherai pas à Langley, mais je me permets de le regretter.

        De plus, selon Perens, des copyrights ont été retirés (les siens et ceux d'autres). S'il l'ont été en même temps que l'ensemble du fichier, et que celui-ci a été remplacé par un autre nettement différent, c'est raisonnable ; si le fichier a été remplacé par un autre pratiquement équivalent, ou pire, si le fichier a été conservé et le copyright retiré, c'est plus désagréable : le logiciel libre s'appuie sur le droit d'auteur pour exister, et ses acteurs se doivent, du coup, d'être particulièrement respectueux eux-mêmes des droits des autres pour pouvoir soutenir leurs propres droits.

        Tout ça pour dire que ces références, tant le "forensics" que le "statement" de Perens, ne sont pas des arguments massues, et qu'en fait de droit d'auteur notamment, le domaine est complexe et appelle à étudier les affirmations avec soin.

        Amicalement,
        Albert.
        • [^] # Re: a lire

          Posté par  . Évalué à 1.

          disons que pour pouvoir opérer un changement de licence désiré par la nouvelle équipe, celle-ci a procédé à une épuration des sources en virant ou remplaçant tout ce qui restait sous (c) de Bruce Perens.

          faut pas se leurrer, c'est comme quand sous Staline on grattait les photos officielles pour faire disparaitre des anciens camarades de combats devenus ennemis politiques puis disparus au goulag - pour les plus chanceux.
          • [^] # Re: a lire

            Posté par  . Évalué à 3.

            disons que pour pouvoir opérer un changement de licence désiré par la nouvelle équipe, celle-ci a procédé à une épuration des sources en virant ou remplaçant tout ce qui restait sous (c) de Bruce Perens.

            Ceci très bizarrement alors que ce n'était pas nécessaire. Il suffisait de laisser les bouts de code de Bruce Perens sous "GPL v2 or later" et de passer l'ensemble sous GPL v2 tout court.

            Il y a donc probablement une belle part d'animosité, et/ou d'incompétence (les deux faisant souvent fort bon ménage).
            • [^] # Re: a lire

              Posté par  . Évalué à 1.

              Il suffisait de laisser les bouts de code de Bruce Perens sous "GPL v2 or later" et de passer l'ensemble sous GPL v2 tout court.

              Passer le reste, pas l'ensemble, sous GPLv2 tout court, n'est-ce pas ? Car les bouts de code de Perens, s'ils étaient restés, ne pouvaient rester que sous GPLv2 ou ultérieure.

              L'on rejoint alors le second cas que j'indiquais : du coup, on a restreint les choix des récipiendaires, qui avant, avaient le choix de redistribuer sous GPLv2 ou ultérieure, et ne l'ont plus.

              Par ailleurs, se pose la question du remplacement du code ainsi éliminé : l'a-t-il été par un code fonctionnellement identique et si oui, ce code remplaçant a-t-il été créé sans aucune influence du code original ou bien, à l'autre bout du spectre des possibles, est-il une oeuvre dérivée du code original -- ce qui pourrait lui ôté la faculté d'être GPLv2 uniquement ?

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