Licences de musique libre

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Fabien Penso.
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19
juin
2003
Son
Vous cherchez à publier de la musique sous licence libre, mais vous ne savez pas laquelle choisir entre la Licence Art Libre (LAL), la Attribution - Share Alike de Creative Commons, ou encore la Electronic Frontier Fondation Open Audio License (EFF OAL) ?

Voici un tableau comparatif décortiquant ces licences, plus quelques unes avec leurs liens.

Aller plus loin

  • # Re: Licences de musique libre

    Posté par  . Évalué à 8.

    il manque une ligne dans le tableau précisant quelles licenses obligent à fournir les fichiers sources (samples, fichiers midi, etc.)

    par exemple dans
    http://www.locarecords.com/LPL.html(...)
    "you receive source files (samples, sequencer files, settings etc) or can get it if you want it"

    l'idéal serait aussi de fournir le source des programmes ayant servi à faire l'oeuvre
    • [^] # Re: Licences de musique libre

      Posté par  . Évalué à 5.

      Et s'il s'agit d'un titre fait à partir de véritables instruments, il faut fournir les références ??
      • [^] # Re: Licences de musique libre

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

        La LAL par exemple ne l'exige pas.

        Pour l'informatique, c'est facile de founir un "cource", c'est le code... mais pour de la zic par exemple, ça devient difficile si ça vient de samples, d'un tracker, d'une impro accoustique,...
        • [^] # Re: Licences de musique libre

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

          Effectivement, c'est super contraignant. Encore pour un programme c'est compréhensible, car la base du programme c'est le source, donc c'est facile à publier sans efforts supplémentaires.

          Hors pour un morceau de musique, le processus de création est inverse, il y a peu de zikos qui commencent par écrire des partitions. Généralement , ils prennent leurs instruments ou fredonnent quelques notes, et c'est le savoir faire, et l'instrument qui permet de modeler le son, ou de construire le morceau au fur et à mesure au feeling.

          Donc si on procedait avec la musique comme avec les programmes (qui n'ont rien d'artistique), il faudrait produire un veritable travail supplémentaire à l'envers, sampler indépendamment tout les sons, faire la convertion en tablature, partition, expliquer le savoir faire -> comment j'ai réussi à produire telle note, avec telle tessiture et dynamique etc ...

          C'est une vrai galère, mais bon ça se fait déjà chez les professionnels. Mais est ce que pour un artiste qui écrit un morceau de musique tout les 6 mois , c'est utile ?

          Je veux dire cet artiste qui a publié son morceau sous licence libre, il a pas forcement envie de se prendre la tete à fournir ce travail. Lui ce qui l'interresse c'est de jouer sa musique et pas de plancher sur le truc rebarbatif.
          • [^] # Re: Licences de musique libre

            Posté par  . Évalué à 5.

            Mais est-ce que pour un artiste qui écrit un morceau de musique tout les 6 mois, c'est utile ?

            A lui de voir. Personnellement, même si je gratte du papier plutôt toutes les 2 semaines que tous les 6 mois, je vois un double intérêt à mettre sur partition et notes ce que je trouve :
            • 2 ans plus tard, je peux retomber dessus en l'ayant oublié, et indépendamment d'avoir l'enregistrement audio, j'ai une "recette" pour reproduire cela ;
            • c'est un excellent moyen de fixer ses idées, de bien savoir ce qu'on écrit, et accessoirement de se concentrer un peu sur l'aspect orchestration.

            En outre, si on peut éventuellement expliquer comment on a réussi à obtenir tel ou tel son, il n'y a pas forcément besoin de donner tout dans le détail le plus précis. En musique, on peut parler de sources à différents niveaux, selon ce qu'on souhaite obtenir : l'Hiver de Vivaldi, par exemple, a déjà une partition très précise, mais il y a plein de façons différentes de l'interpréter, et ça, c'est appréciable, mais difficilement quantifiable (et ce serait même probablement sans intérêt).

            Si on veut fournir des sources (partitions) d'une oeuvre musicale, il faut faire un choix : soit on entre dans la logique déterministe, et on se prend la tête comme un malade, soit on dissocie sciemment l'idée musicale, son écriture et son interprétation ; et on ne note que l'écriture, voir on tente d'exprimer l'idée d'une façon ou d'une autre.
          • [^] # Re: Licences de musique libre

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Je vois donc un projet grandiose pour le logiciel libre : un générateur de partitions - c'est à dire un décompilateur pour la musique. Je pense que l'on peut imaginer un logiciel qui fasse assez rapidement plus de la moitié du travail.
  • # Re: Licences de musique libre

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    En effet, le tableau est bien mais il manque de savoir si la licence est de type "copyleft" ou pas. De savoir, si les oeuvres dérivées (avec (re)distribution) sont disponibles sous les mêmes termes de la licence ou des obligations complémentaires.
    • [^] # Re: Licences de musique libre

      Posté par  . Évalué à 6.

      Ca ne ressemblerait pas à la ligne Obligation de déclarer les travaux dérivés de l'oeuvre sous la même licence du tableau ?
  • # Re: Licences de musique libre

    Posté par  . Évalué à 6.

    j'ai une question toute bête.

    Une fois choisie la licence qui nous plait, comment s'assurer que l'oeuvre sera bien distribuée sous ses termes par la suite ? Il faut déclarer l'oeuvre quelque part ?

    Je veux dire, comment être sur que l'oeuvre est considérée légalement comme étant sous cette licence ? avec ces histoires de SACEM et autres, je ne voudrais pas que quelqu'un dépose l'oeuvre légalement (pour la SACEM, le premier qui dépose est celui a qui appartient l'oeuvre).
    • [^] # Re: Licences de musique libre

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

      D'après ce que je sais, la SACEM "n'autorise pas" les licences libres puisque pour tout ce qui y est déposé, ils réclament de l'argent pour toute diffusion.
      • [^] # Re: Licences de musique libre

        Posté par  . Évalué à 6.

        Oui, oui, ca je le sais :) Mais je parle du cas ou quelqu'un d'autre, qui lui est inscrit à la SACEM, va essayer de s'approprier l'oeuvre. Une licence libre suffit elle à l'empêcher de protéger mon oeuvre ou y a-t-il autre chose à faire (déclaration quelque part, etc.) ?
        • [^] # Re: Licences de musique libre

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          Je suis tout sauf un expert dans le domaine, mais il me semble que la SACEM existe justement dans le but de faciliter l'apport de la preuve de paternité d'une oeuvre. Le droit d'auteur te donne automatiquement la propriété de ton oeuvre, au moment où elle est créé, mais prouver cette propriété peut être très difficile, surtout dans le cas de la musique. C'est cette difficulté qui a conduit à la création de sociétés comme la SACEM ou la Société des Auteurs.
        • [^] # Re: Licences de musique libre

          Posté par  . Évalué à 5.

          Déclarée ou pas, le morceau est toujours protégé par le droit d'auteur. Ce n'est pas la SACEM qui décide qui est l'auteur j'espère. Après, il est possible qu'il y ait des déclarations illégales à la sacem par quelqu'un qui n'est pas l'auteur (voir l'histoire du troll farceur). Je suppose que dansce cas c'est une histoire de justice. Il faut prouver quiest l'auteur. Là effectivement une déclaration à la sacem facilite les choses, mais je suppose que l'annoncer sur une ML archivée peut être pratique (avant!).
          • [^] # Re: Licences de musique libre

            Posté par  . Évalué à 2.

            La méthode la plus simple et la plus connue et dans mon expérience trés répandue, c'est d'envoyer à sa propre adresse un exemplaire de l'oeuvre dans un courrier bien fermé, le cachet de la poste faisant foi.
        • [^] # Re: Licences de musique libre

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

          Il me semble qu'il y ait un autre organisme que la SACEM qui permette de déclarer la paternité d'une oeuvre, ce qui permet de prouver qu'on en est bien l'auteur, sans les inconvénients.
        • [^] # Re: Licences de musique libre

          Posté par  . Évalué à 4.

          Normalement, on devrait pouvoir faire ça en s'envoyant l'oeuvre à soi-même avec un petit recommandé avec accusé de réception (On ouvre pas le pli et on le garde en lieu sûr. Si il y a un cas de plagiat, le cachet de la poste devrait faire foi).

          J'avais déjà vu ça avec ma prof de droit en DUT info (Sur une sombre histoire de brevets et de droits d'auteurs).

          <mode HS>
          D'ailleurs, on pourrait pas s'envoyer des recommandés avec AR pour les méthodes informatiques en préventif des brevets logiciels ? Ca peut peut-être passer puisque l'on rend caduque le critère de nouveauté.
          </mode HS>
          • [^] # Re: Licences de musique libre

            Posté par  . Évalué à 2.

            tu n'as pas besoin du recommandé. Le recommandé c'est juste pour être sur que ca arrive. Quant à l'accusé de réception, il est carrément inutile puisque tu es aussi celui qui reçoit le bidule.
            • [^] # Re: Licences de musique libre

              Posté par  . Évalué à 2.

              Oups! Mea culpa, secteurs défectueux dans cerveau. Lancement immédiat de Neurone2fsck.
    • [^] # Re: Licences de musique libre

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      > Une fois choisie la licence qui nous plait, comment s'assurer que l'oeuvre sera bien distribuée sous ses termes par la suite ? Il faut déclarer l'oeuvre quelque part ? Choisis une licence copyleft. Le copyleft oblige et donc garantit (et vice-versa) qu'une oeuvre copyleft reste copyleft. Les sociétaires de la SACEM n'ont pas le droit de ré-interprêter des musiques libres puisque les droits attachés à l'oeuvre par l'auteur grâce à la licence sont les mêmes droits sur lesquels la SACEM se reserve d'office toute exclusivité et exploitation.
    • [^] # Re: Licences de musique libre

      Posté par  . Évalué à 3.

      Le meilleur moyen d'etre sur de pouvoir prouver la paternité d'une oeuvre (que ce soit de la musique ou de l'écrit) est de s'envoyer une enveloppe scellée contenant l'oeuvre à soi-même. Le cachet de la poste faisant foi, on peut prouver l'antériorité au cas où un individu malhonnète la dépose à la SACEM sous son nom. De nombreux artistes auto-produits n'ayant pas les moyens de déposer à la SACEM (c'est cher) agissent ainsi pour ne pas se faire piller. La loi française limite la portée des licenses (on ne peut pas céder plus d'un tiers des droits d'auteur par exemple). Je vais les étudier de plus près...
      • [^] # Re: Licences de musique libre

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Vrai pour l'enveloppe en recommandé avec accusé de reception à condition de ne l'ouvrir que devant hussier afin de constater l'antériorité. Un petit plus de bonne foi consiste à conserver un descriptif du contenu de l'enveloppe. > La loi française limite la portée des licenses (on ne peut pas céder plus d'un tiers des droits d'auteur par exemple). Je vais les étudier de plus près... Quoi, quoi, quoi ? D'où tu sors ça ??? Tu as le droit en tant qu'auteur d'une oeuvre de céder tous tes droits !
        • [^] # Re: Licences de musique libre

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Tu as le droit en tant qu'auteur d'une oeuvre de céder tous tes droits !

          Absolument pas. En France, on fait pas tout comme aux USA. Renseigne-toi.
          • [^] # Re: Licences de musique libre

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            > Renseigne-toi.

            En France, pays signataire de la convention de Berne, on fait beaucoup (trop ?) de choses comme aux états-unis (ou l'inverse ?) :
            http://www.cyberprotec.com/Convention%20de%20BERNES.pdf(...)
            http://www.cyberprotec.com/Dates%20signature.pdf(...)

            En France, tu es automatiquement auteur de tes "créations".
            Tu reçois donc tous tes droits d'auteur sur cette oeuvre (droits d'auteur et non copyright) : droits moraux et patrimoniaux.

            Lire http://artlibre.org/faq.php/index.html#7(...) et questions/réponses suivantes.

            Libre à toi de ne pas te réserver l'exclusivité de ces droits, de les partager, en applicant la Licence Art Libre à tes créations par exemple.
            • [^] # Re: Licences de musique libre

              Posté par  . Évalué à 4.

              Il y a néanmoins des différences entre les deux législations.
              Aux US, tu peux céder la totalité de tes droits sur une oeuvre, de façon irrévocable (c'est comme ça que Mickael Jackson possède les droits sur le répertoire des Beatles, pour ne citer que lui ; c'est aussi comme cela que des auteurs se font déposséder de leurs créations, parce qu'ils n'ont pas bien lu (ou pas voulu lire) le contrat que leur a tendu leurs producteurs.

              En France, un auteur ne peut pas faire (tout) ça : on dit que le droit d'auteur protège l'auteur contre lui-même, en quelque sorte.

              En effet, un auteur ne peut céder que certains de ses droits qu'à des conditions bien précises :
              • le contrat de cession ne vaut que pour des oeuvres précises, déjà créées (la cession future est impossible) ;
              • le contrat doit spécifier quels droits sont cédés, pour quels usages, et sur quelle période de temps ;
              • les droits moraux sont incessibles.

              Il faut en outre distinguer la cession de droits, de la délégation d'exercice des droits (par ex. un société SACEM _délègue_ l'exercice de ses droits à la SACEM, il ne les cède pas ; ce qui permet de prendre en compte l'ensemble de la production musicale, actuelle et future du sociétaire).
              • [^] # Re: Licences de musique libre

                Posté par  . Évalué à 3.

                De plus, les droits d'auteurs (pour la musique bien sur), sont divisés entre l'auteur, le compositeur et l'interprète, chacun disposant d'une part "cessible" (33%), souvent distribuée au producteur et à l'éditeur. En aucun cas la part "incessible" ne peut être cédé (une bien belle lapalissade). La loi française n'a rien à voir avec le copyright américain.
                J'ai appris ça lors d'un stage d'autoproduction, pour éviter de se faire avoir par des producteurs indélicats...
                • [^] # Re: Licences de musique libre

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                  > J'ai appris ça lors d'un stage d'autoproduction,
                  Oui, ben justement, ça c'est un peu trop une logique SACEM, non ?

                  En effet :
                  > De plus, les droits d'auteurs (pour la musique bien sur), sont divisés entre l'auteur, le compositeur et l'interprète, chacun disposant d'une part "cessible" (33%), souvent distribuée au producteur et à l'éditeur.
                  ...là tu parles de royalties je pense, pas des droits moraux et patrimoniaux.

                  Les droits d'auteur sont à l'auteur, point.
                  _L'argent_ généré par la chanson est "divisés entre l'auteur, le compositeur et l'interprète".
                  L'utilisation à tout vent du mot "droit" gène un peu la compréhension et brouille les pistes... on utilise trop souvent "droit" à la place de "royalties"/"argent", etc...

                  > En aucun cas la part "incessible" ne peut être cédé (une bien belle lapalissade).
                  Là tu parles des droits juridiques moraux et patrimoniaux, je suppose ?

                  > La loi française n'a rien à voir avec le copyright américain.
                  Ben y'a une "base" commune qui s'appelle la convention de Berne tout de même...
                  • [^] # Re: Licences de musique libre

                    Posté par  . Évalué à 1.

                    <i>> J'ai appris ça lors d'un stage d'autoproduction,
                    Oui, ben justement, ça c'est un peu trop une logique SACEM, non ?

                    Ben non, le stage était animé par des gens qui voyaient la SACEM comme un moindre mal mais un mal quand même.

                    ..là tu parles de royalties je pense, pas des droits moraux et patrimoniaux.

                    Autant pour moi. Je parlais en effet de cession de droits d'auteur dans le sens de royalties. L'oeuvre appartient à l'auteur, point barre.
                    Merci d'avoir précisé le sens de mon post.
    • [^] # Re: Licences de musique libre

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Toutes les infos sur comment protéger ses musiques (ou oeuvre littéraire) :

      http://www.rem-i.org/droit_protection.html(...)

      Le plus simple c'est la lettre recommandé que l'on s'auto envoi.
  • # Re: Licences de musique libre

    Posté par  . Évalué à 6.

    Finalement, si on transpose, pour le domaine artistique, la definition du "libre" telle qu'elle est enoncee par la FSF, peu de licences le sont vraiment, puisque certaines excluent toute utilisation commerciale ou necessitent une demande d'autorisation.

    Est-ce que l'arrivee de ces nouvelles licences pourraient un jour faire oublier ce qu'est vraiment le libre et faire considerer certaines nouvelles licences de logiciel comme etant libres alors qu'elles ne le sont pas vraiment ?
    • [^] # Re: Licences de musique libre

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      > Finalement, si on transpose, pour le domaine artistique, la definition du "libre" telle qu'elle est enoncee par la FSF, peu de licences le sont vraiment, puisque certaines excluent toute utilisation commerciale ou necessitent une demande d'autorisation. Exact. De temps en temps, c'est bon de relire : Qu'est-ce qu'un Logiciel Libre ? http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.fr.html Qu'est-ce que le copyleft ? http://www.gnu.org/copyleft/copyleft.fr.html Les principes du logiciel libre selon Debian http://www.debian.org/social_contract.fr.html > Est-ce que l'arrivee de ces nouvelles licences pourraient un jour faire oublier ce qu'est vraiment le libre et faire considerer certaines nouvelles licences de logiciel comme etant libres alors qu'elles ne le sont pas vraiment ? Oui, à l'image de l'informatique libre, c'est pourquoi il faut promouvoir les vraies licences libre et copyleft.
  • # Re: Licences de musique libre

    Posté par  . Évalué à 4.

    D'autre part, je ne vois pas comment certaines licences peuvent interdire une modification a usage privee, alors que c'est legalement autorise. Ca fait partie du fair use, non ?
    • [^] # Re: Licences de musique libre

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Je ne vois pas comment certaines licences peuvent interdire une modification a usage privee, alors que c'est legalement autorise C'est un problème auquel certaines licences ne font pas assez attention, effectivement. En effet, à moins que le texte de la licence ne prévoie ce cas¹, si un article de la licence se révèle illégal, la licence peut perdre sa validité. Un ou une juriste avait d'ailleurs publié une analyse de la GPL il y a quelques mois, où il ou elle se demandait si certains articles de la GPL (au niveau de l'absence de garantie, notamment) n'étaient pas trop "forts" pour être acceptés en droit français. La réponse était « Non, c'est bon, la GPL tient le coup. » ¹ Les licences Creative Commons incluent un paragraphe à ce propos.
      • [^] # Re: Licences de musique libre

        Posté par  . Évalué à 5.

        > où il ou elle se demandait si certains articles de la GPL (au niveau de l'absence de garantie, notamment) n'étaient pas trop "forts" pour être acceptés en droit français. Je ne vois pas pourquoi aller chercher la petite bête dans la GPL au niveau du droit français dans la mesure où les licences proprio se dédouanent exactement pareil (relis bien les CLUF de Microsoft, devine où tu peux aller chercher la garantie ... ).
        • [^] # Re: Licences de musique libre

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          T'as rien compris. On ne cherche pas la petite bête dans la GPL, on effectue un travail de service public en confirmant la validité de la GPL. Au nom de tous les créateurs français de logiciels sous GPL, merci d'avoir rendu ce service gratuitement. Et si vous voulez continuer à tester, critiquer, déboguer la GPL, merci, merci, merci de faire avancer le schmilblik.

          Par ailleurs, ce que contiennent les licences propriétaires, ce n'est pas notre problème (à moins d'en avoir contracté une, bien sûr). Boguées ou pas, morales ou pas, ça ne nous concerne pas.
        • [^] # Re: Licences de musique libre

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

          Ne pas vouloir se poser la question de la validité de la GPL, c'est la même démarche que proner la "sécurité par l'obscurité" pour les logiciels. Tu peux être sûr que s'il y a une faille dans la GPL, quelqu'un la trouvera. Il vaudrait mieux que ce soit un de ses partisans.
      • [^] # Re: Licences de musique libre

        Posté par  . Évalué à 2.

        Je croyais qu'en fait, toute clause illégale était juste considérée non écrite, sans remettre en question le moins du monde le reste?
  • # Remarques ergonomiques

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Quand on se trouve en plein milieu du tableau, on perd de vue les intitulés des colonnes, on ne sait plus à quelles licences elles se rapportent ; la première ligne du tableau, qui contient les intitulés, devrait être répétée une fois au milieu du tableau. On distingue difficilement le « oui » du « non » : ces deux mots on un « gris typographique » très similaire. En clair, le tableau est rempli de mots qui font trois lettres et qui se ressemblent, ce qui n'en facilite pas la consultation. Suggestion : mettre les « non » en orange. La dernière ligne du tableau « Obligation de signaler le nom de l'auteur de l'oeuvre pour toute utilisation » est incorrecte, ou devrait être clarifiée : les licences Creative Commons qui n'incluent pas Attribution n'obligent pas à indiquer le nom de l'auteur lorsque l'oeuvre est diffusée (accrochée dans une galerie ou diffusée sur une radio, par exemple). Par contre, je pense qu'il reste obligatoire de le mentionner lorsque l'oeuvre est distribuée (dans un livre ou sur un CD).
  • # Licences de musique libre > Musique Open Source

    Posté par  . Évalué à 1.

    Il est même possible de diffuser des morceaux "Open Source"... soundtracker est un module tracker qui génère des fichiers XM, qui contiennent une sorte de "partition" de petits samples wav qui vont composer un morceau. C'est un programme simpa à utiliser, il ressemble à beaucoup de trackers connus issus du monde dos/windows... Soundtracker : http://www.soundtracker.org/ Voir le site http://www.united-trackers.org/ pour des informations complémentaires sur les trackers, les modules et tout ca...
  • # Libre != Amateur

    Posté par  . Évalué à 5.

    Vous cherchez à publier votre musique, avoir du succés, en vivre. Vous ne pensez pas que Libre veuille dire Gratuit. Vous ne pensez pas qu'une chanson soit assimilable à un logiciel. Vous ne voulez pas vous prendre la tête avec la diffusion, à chacun son métier. Vous souhaitez créer tranquillement. Le Code de la Propriété Intellectuelle est fait pour vous. (Succés garantis depuis l'invention du microsillon) Art. L. 214-1. Lorsqu'un phonogramme a été publié à des fins de commerce, l'artiste-interprète et le producteur ne peuvent s'opposer : 1° A sa communication directe dans un lieu public, dès lors qu'il n'est pas utilisé dans un spectacle ; 2° A sa radiodiffusion, non plus qu'à la distribution par câble simultanée et intégrale de cette radiodiffusion. Ces utilisations des phonogrammes publiés à des fins de commerce, quel que soit le lieu de fixation de ces phonogrammes, ouvrent droit à rémunération au profit des artistes-interprètes et des producteurs.
    • [^] # Re: Libre != Amateur

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      ...ça fait un peu "réclame" ton intro... ;-)

      > Lorsqu'un phonogramme a été publié à des fins de commerce,

      Déjà, je ne sais pas si "phonogramme" s'applique à toute musique...
      Ensuite tout le reste s'applique si c'est "publié à des fins de commerce", ce qui n'est justement pas le cas de la musique libre puisqu'elle est publiée à des fins de publication, écoute, étude, redistribution (onéreuse ou non), partage, et modification.

      Vas-tu cesser de répandre des FUD partout dans toutes les pages de linuxfr qui recencent le mot "musique" ?
      • [^] # imr voyant résoud tous les problémes retour de l'être aimé succés en affaires droit international

        Posté par  . Évalué à 2.

        tout le reste s'applique si c'est "publié à des fins de commerce", ce qui n'est justement pas le cas de la musique libre puisqu'elle est publiée à des fins de publication, écoute, étude, redistribution (onéreuse ou non)
        je vois des contradictions dans cette phrase.

        Déjà, je ne sais pas si "phonogramme" s'applique à toute musique...
        je vois l'origine des contradictions.
        • [^] # visions, prévisions, munitions

          Posté par  . Évalué à 4.

          Phonologie : Etudes des phonèmes du point de vue de leurs fonctions dans une langue donnée et des relations d'opposition et de contraste qu'ils ont dans le système des sons de cette langue.

          Phonogramme : Signe graphique représentant un son ou une suite de sons (par opposition à idéogramme).

          Idéogramme : Signe graphique qui représente le sens du mot et non les sons.

          Idéologie :
          1. Système d'idées constituant un corps de doctrine philosophique et conditionnant le comportement individuel ou collectif.
          2. Pour les marxistes, production qu'opère dans le monde des idées une classe sociale dominante et qui permet à cette classe d'étayer sa domination économique sur la classe dominée.
          3. Péjoratif. Système de pensée, d'idées vague et nébuleux.
      • [^] # Re: Libre != Amateur

        Posté par  . Évalué à 0.

        > La musique libre n'est pas publiée à des fins de commerce.

        Alors je pense que vous devriez l'inscrire en clair dans vos licences, parce que là c'est un peu trompeur.

        Moi, je pensais naïvement qu'en achetant un de vos CD à la FNAC, ce très joli article me permettrait d'envoyer ballader toutes vos conneries de sampler et de partitions et de copyleft. Ainsi je pouvais diffuser tranquillement vos morceaux sur ma radio libre, sans avoir à vous rendre des comptes, en toute indépendance.

        Apparement, ce n'est pas le cas. Je suis contraint d'accepter la licence. J'apprend des choses. :-)

        Mais, alors une question me turlupine. Quand je fais la même chose avec un CD de Céline Dion, où est donc la licence que je dois accepter ? Je ne la vois pas bien.
        Si ca se trouve, la licence de VU m'interdit de dire du mal de Pascal Nègre. Ce serait terrible.
        • [^] # Re: Libre != Amateur

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          > > La musique libre n'est pas publiée à des fins de commerce.
          > Alors je pense que vous devriez l'inscrire en clair dans vos licences, parce que là c'est un peu trompeur.

          Rien n'est trompeur, à qui veux-tu faire croire ça ?
          Le libre est là à des fins de partage mais n'interdit pas le commerce.

          > Moi, je pensais naïvement qu'en achetant un de vos CD à la FNAC, ce très joli article me permettrait d'envoyer ballader toutes vos conneries de sampler et de partitions et de copyleft. Ainsi je pouvais diffuser tranquillement vos morceaux sur ma radio libre, sans avoir à vous rendre des comptes, en toute indépendance.

          ...tant que tu respectes la licence et la loi...
          Mais il y a aussi la politesse, le savoir vivre...

          > Apparement, ce n'est pas le cas. Je suis contraint d'accepter la licence. J'apprend des choses. :-)

          Tu ne vas pas me faire croire que tu apprends ça, toi qui traines sur toutes les pages liées de près ou de loin à la musique et qui répands ton incompréhension du modèle du libre... d'ailleurs je ne comprends pas trop tes buts... à part le FUD peut-être ?

          Relis : http://artlibre.org/faq(...)
          ...et peut-être aussi : http://www.gnu.org/licenses/gpl-faq.fr.html(...)

          Mais tu peux aussi lire ce post : http://linuxfr.org/comments/226378.html(...)
          • [^] # Re: Libre != Amateur

            Posté par  . Évalué à -2.

            > ...tant que tu respectes la licence ET la loi...

            J'ai envie de respecter la loi, juste elle, de me sentir libre. Et tout ce que la loi n'interdit pas est autorisé.
            Mais est ce que toi, tu la respectes aussi cette loi ?
            Lis là. Elle s'adresse à toi.

            à des fins de commerce, l'artiste-interprète et le producteur ne peuvent s'opposer :


            > Mais il y a aussi la politesse, le savoir vivre...

            Pour la Musique et Internet, j'en ai rien à battre. :-)

            Tout le monde a le droit de prendre part à la vie culturelle de la communauté. Aussi...

            Je suis le pornographe
            Du phonographe,
            Le polisson
            De la chanson.

            ;-)
            • [^] # Re: Libre != Amateur

              Posté par  . Évalué à 2.

              Brassens ro><or
              • [^] # Re: Libre != Amateur

                Posté par  . Évalué à 0.

                Les gens du logiciels, dont moi et d'autres - pas seulement le LL - aiment bien les licences. C'est adapté au métier. On adore les licences. On n'aime pas les brevets.

                En fait les brevets, ca peut être chouette dans certains cas. Regardons l'explosion des inventions après les congrés.

                * 1700 : La cornemuse entre à Versailles. Louis XV s'énerve et décide de réglementer les partitions. [1]
                * 1789 : Révolution. DDHC. L'article 17 évoque la Propriété. nul ne peut en être privé sauf si la nécessité publique l'exige évidemment.
                * 1822 : invention de la photographie, Niepce
                * 1883 : Convention de Paris. On commence à parler de Propriété Industrielle.
                * 1886 : Convention de Berne. On commence à parler de Propriété Intellectuelle.
                * 1895 : invention du cinématographe, Lumière
                * 1900 : invention de la radio, Marconi
                * 1905 : invention du phonographe, Pathé

                Donc relativisons : à chacun son truc. Et je pense que la musique n'aime pas les licences, les contrats, les brevets et la politesse. Le truc qui marche avec la musique, c'est l'amour et la haine. C'est une relation affective basée sur l'envie.

                Commerce, rémunération, spectacle, artiste-interprète, producteur, public. Vous avez remarqué qu'on ne parle pas d'auteur ? En effet, l'auteur ne participe pas au dilemne amour - haine. On le protège.


                Comment la licence pourrait elle résoudre notre problème avec Brassens ? C'est impossible : nous sommes en deuil et ne pouvons attendre des décénies de trouver une solution par le domaine public.

                Ma mie, de grâce, ne mettons
                Pas sous la gorge à Cupidon
                Sa propre flèche
                Tant d´amoureux l´ont essayé
                Qui, de leur bonheur, ont payé
                Ce sacrilège...

                J´ai l´honneur de
                Ne pas te de-
                mander ta main
                Ne gravons pas
                Nos noms au bas
                D´un parchemin

                [1] http://homepage.mac.com/muzette/Eng.File/Art/Gallery_pages/Gallery_(...)
    • [^] # Re: Libre != Amateur

      Posté par  . Évalué à 4.

      Le Code de la Propriété Intellectuelle est fait pour vous.

      Il est même fait pour tout le monde, et personne n'a le choix.

      Qu'est-ce qu'une licence ? Un contrat privé (passé entre deux personnes) qui repose, pour pouvoir être valide, sur le CPI.

      Les licences libres orientées musique ou autre sont là pour expliciter un choix particulier dans l'usage du droit par des auteurs.

      S'il s'agit seulement de créer sa musique, de la diffuser, d'en vivre éventuellement, ou bien de juste la diffuser gratuitement sur internet, pas besoin en effet de se casser à voir ce que peuvent donner des licences libres ; non seulement ça n'est pas leur objet, mais une simple mention légale ajoutée à l'oeuvre fait l'affaire.

      Mais il me semble qu'il faille distinguer les objectifs ; si la recherche, entre autres, est d'autoriser explicitement la récupération de l'oeuvre (commerciale ou non), on peut parler de la pertinence du libre appliqué à la musique.
      Si le souhait de l'auteur est d'ouvrir plus largement son travail à la manipulation par des tiers, le libre à toute sa pertinence.

      Certaines des licences qui se disent "libres" assimilent souvent "libre" et "gratuit" ; mais il y en a qui font clairement la distinction, et qui ne parlent même pas de "gratuité".

      Après, à chacun son métier, certes ; mais faire du libre n'implique pas nécessairement de se soucier de la distribution.
      Faire du libre et vouloir en vivre, par contre, certainement, ça nécessite de se soucier d'aspects plus terre à terre que la création. Mais c'est vrai également lorsqu'on fait de la musique de toutes façons et qu'on souhaite en vivre : si on ne se sert pas soi-même (en étant son propre producteur, par ex.), on ne gagne pas beaucoup.
      • [^] # Re: Libre != Amateur

        Posté par  . Évalué à 0.

        > Mais il me semble qu'il faille distinguer les objectifs ;

        Je suis de cet avis. Scander Libre Libre Libre me laisse insatisfait.


        > impact sur la diffusion.

        Je trouve le système commercial du CPI bien meilleur que ce système des licences. Il a fait ses preuves.
        Surtout, il permet de tranquilliser 3 personnes : le diffuseur qui utilise son média, l'artiste interpète, le producteur.

        Et je ne vois pas ce qui empèche les artistes de cumuler ces trois casquettes.

        Le système des licences est en échec aux USA. Il nous a apporté le DMCA, les hyper monopoles et le manque à gagner.


        > impact sur la création.

        Romain, si tu penses que les partitions ou les paroles sont des oeuvres décisives, pourquoi ne pas leur appliquer la GPL à elles. Ce faisant tu quittes la Sacem et tu es fragile. Est ce que ca en vaut la chandelle ?

        Même RMS en doute : Les problèmes de l'écriture ne sont pas forcément les mêmes que ceux du logiciel.


        J'ai peur que pleins de jeunes se fourvoient en pensant qu'ils vont dégotter magiquement un magnifique créneau de diffusion internet.

        En attendant que le rêve fou se réalise, ils vont manger de la vache enragée, briser leurs réflexes de créateurs en mariant samba et techno, s'autocensurer, pour finalement cultiver un ressentiment aberrant contre tout ce qui ressemble de près ou de loin à du propriétaire ou du commercial.

        Franchement, Internet n'est pas un cadeau que le Libre a les moyens de promettre à la musique. Voyez votre décideur. ;-)
        • [^] # Re: Libre != Amateur

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          > Je suis de cet avis. Scander Libre Libre Libre me laisse insatisfait.
          Pareil.

          > Je trouve le système commercial du CPI bien meilleur que ce système des licences. Il a fait ses preuves.
          Ce système de licences libres a fait ses preuves dans le logiciel.
          Il se repose également sur le CPI.
          Le "système commercial/SACEM" a fait ses preuves à l'ère industrielle, or on en est à l'ére de l'information, de l'immatériel
          Le "système commercial/SACEM" est devenu écrasant et a montré ses limites.

          > Surtout, il permet de tranquilliser 3 personnes : le diffuseur qui utilise son média, l'artiste interpète, le producteur.
          Le système SACEM tranquilise : la SACEM, le producteur et le diffuseur, mais écrase et bride l'artiste.

          > Et je ne vois pas ce qui empèche les artistes de cumuler ces trois casquettes.
          Le fait de ne plus être qu'à moitié artiste ?...

          > Le système des licences est en échec aux USA. Il nous a apporté le DMCA, les hyper monopoles et le manque à gagner.
          C'est le refus d'évoluer, de s'ouvrir qui les a enfermé.

          > Romain, si tu penses que les partitions ou les paroles sont des oeuvres décisives, pourquoi ne pas leur appliquer la GPL à elles. Ce faisant tu quittes la Sacem et tu es fragile. Est ce que ca en vaut la chandelle ?
          Puis-je répondre ? La GPL n'est pas la plus adaptée, puisque conçue pour le logiciel.
          L'équation "quitter la SACEM" = "fragile" est un FUD : Fear Uncertainty Doubt : peur incertitude doute. Tu diffuses des fausses pistes, tu te fais le relais du discours de la SACEM.
          La musique libre, enrichir le patrimoine mondial, ça en "vaut la chandelle".

          > Même RMS en doute : Les problèmes de l'écriture ne sont pas forcément les mêmes que ceux du logiciel.
          Ce n'est pas là la marque d'un doute, mais un acquièscement du fait que la GPL est conçue pour le logiciel.
          http://lists.debian.org/debian-legal/2003/debian-legal-200306/msg00(...)

          > J'ai peur que pleins de jeunes se fourvoient en pensant qu'ils vont dégotter magiquement un magnifique créneau de diffusion internet.
          ...et penser qu'ils vont s'enrichir et passer à la télé grâce à la SACEM ?

          > En attendant que le rêve fou se réalise, ils vont manger de la vache enragée, briser leurs réflexes de créateurs en mariant samba et techno, s'autocensurer, pour finalement cultiver un ressentiment aberrant contre tout ce qui ressemble de près ou de loin à du propriétaire ou du commercial.
          Laisse les artistes décider eux-même : expérimenter, se planter aussi... mais créer !

          > Franchement, Internet n'est pas un cadeau que le Libre a les moyens de promettre à la musique. Voyez votre décideur. ;-)
          Le libre se repose sur Internet.
          Mais il n'y a pas qu'Internet.
          Si la SACEM daigne ne pas imposer ses choix, et interdire d'autres visions, on peut même tenter l'expérience d'un business-model basé sur la matérialisation de la musique, jusqu'à sa diffusion dans les bacs de supermaché !... ;-)
          L'Internet et le libre élargissent la musique... et bien d'autres choses encore !
          • [^] # Re: Libre != Amateur

            Posté par  . Évalué à 1.

            Le système SACEM tranquilise : la SACEM, le producteur et le diffuseur, mais écrase et bride l'artiste.

            Là, par contre, ça me semble carrément faux de prétendre cela.

            Le rôle premier de la SACEM est d'assurer une gestion collective des droits de ses sociétaires, la perception et la redistribution des sommes d'argent provenant de cette gestion.

            Sans une telle société, les auteurs et compositeurs (ceux à succès comme les autres) auraient certainement beaucoup plus de difficultés pour vivre (ou arrondir leurs fins de mois) de leur création.
            Donc dire que ça bride l'artiste... je pense sincèrement que c'est le contraire.
            Etre à la SACEM exige que l'on apporte l'intégralité de son répertoire, mais c'est un choix à faire de la part de l'artiste. Cela ne bride pas la personne, il me semble, mais plutôt les usages possibles avec des oeuvres de ce répertoire. Nuance.

            Dire que le diffuseur est tranquillisé par la SACEM, c'est assez cocasse ; il doit payer des droits (par forfait en général) à la SACEM pour pouvoir diffuser des oeuvres de son répertoire. Dire qu'il est gêné me semblerait excessif, mais tranquillisé, par contre, c'est hors de propos.
            • [^] # Re: Libre != Amateur

              Posté par  . Évalué à 1.

              > Dire que le diffuseur est tranquillisé par la SACEM, c'est assez cocasse ; il doit payer des droits (par forfait en général) à la SACEM pour pouvoir diffuser des oeuvres de son répertoire. Dire qu'il est gêné me semblerait excessif, mais tranquillisé, par contre, c'est hors de propos.

              Et bien regarde le dmca et l'eucd. On fabrique une exception internet en obligeant les diffuseurs à aller dealer au cas par cas avec les titulaires des droits exclusifs. M. Pascal Nègre adore dealer sur Internet. Ca n'a pas toujours été le cas.
              Napster ? Kazaa ? Google ? Les Web Radios ? Les FAI ? 2600 ? Johansen ? France Inter ?

              Des qu'un intermédiaire de l'information ose lever le nez, on le harcèle. Permet moi de trouver la gestion collective plus sereine, on a des contrats types. Tiens on m'enc*le, c'est la sacem, c'est normal. ;-)
        • [^] # Re: Libre != Amateur

          Posté par  . Évalué à 1.

          Je trouve le système commercial du CPI bien meilleur que ce système des licences. Il a fait ses preuves.

          Comparons déjà ce qui est comparable : on ne peut pas comparer un terrain et la maison qui est construite dessus.

          Le système des licences n'est pas une alternative au CPI : les licences sont des contrats, qui sont l'expression concrète de l'usage qui est fait du CPI.

          Lorsque tu crées une oeuvre, par défaut, tu es détenteur de l'ensemble des droits ; si tu veux la publier, il faut aller voir un éditeur, un producteur éventuellement, et tu signes un contrat avec eux. C'est une licence que tu leur accorde. C'est le même type de contrat que tu passes avec tout récipiendaire de ton oeuvre lorsque tu la publies sous une licence quelconque, qu'elle soit "libre" ou non.

          Je ne comprends pas cette opposition que tu fais ; il y a la loi, le régime de protection par défaut, et les contrats que peut passer un auteur sur la base de cette loi (le CPI). Pas d'alternative.

          Le système des licences est en échec aux USA. Il nous a apporté le DMCA, les hyper monopoles et le manque à gagner.

          1. Le DMCA, les hyper-monopole et le "manque à gagner" (hein ?) n'ont rien à voir avec le "système des licences". Ce sont des dérives de la loi (DMCA) et des manques de vigilance des autorités de régulation (monopoles) qui en sont responsables.

          2. On ne jette pas le bébé avec l'eau du bain ; que certains contrats soient mauvais ne signifie pas que "les contrats en général sont mauvais".

          Romain, si tu penses que les partitions ou les paroles sont des oeuvres décisives, pourquoi ne pas leur appliquer la GPL à elles.

          Je ne comprends pas bien le "décisive" ?
          En effet, rien ne m'empêche de distribuer le texte ou la partition sous GPL ou même LAL, et de garder néanmoins pour moi l'exclusivité de _mon_ interprétation (les autres interprétations devant néanmoins, dans ce cas, se soumettre à la licence choisie).
          Mais aucune différence à l'arrivée, si ce n'est que mon interprétation ne peut pas être utilisée comme sa partition.

          Ce faisant tu quittes la Sacem et tu es fragile. Est ce que ca en vaut la chandelle ?

          Je ne suis pas à la SACEM ; j'y rentrerais volontiers le jour où son règlement me permettra de choisir ce que j'apporte à son répertoire.
          Pour ce que ça vaut : c'est à chacun de voir, en fonction de ses objectifs.

          Même RMS en doute : Les problèmes de l'écriture ne sont pas forcément les mêmes que ceux du logiciel.

          Je ne pense pas le contraire. Mais je me situe en terrain d'expérimentation, de questionnement, de doute, pas de constat.

          Mais il serait faux également de penser qu'emprunter les sentiers battus est plus sûr : ça reste également le terrain de l'expérimentation, chaque parcours est différent.

          J'ai peur que pleins de jeunes se fourvoient en pensant qu'ils vont dégotter magiquement un magnifique créneau de diffusion internet.

          Tout dépend de ce qu'ils cherchent : simplement être très diffusés et reconnus, ou expérimenter un rapport différent à la création et au public ?

          En attendant [...], ils vont manger de la vache enragée, briser leurs réflexes de créateurs en mariant samba et techno, s'autocensurer, pour finalement cultiver un ressentiment aberrant contre tout ce qui ressemble de près ou de loin à du propriétaire ou du commercial.

          D'une part, le commercial, ce serait totalement absurde, puisque le problème n'est pas "libre" contre "commercial" ; combien de fois l'aura-t-on déjà dit et redit ?
          D'autre part, un ressentiment contre ce qui est "propriétaire" ? Je pense que ce serait se tromper de "méchant".

          Ce qui favorise l'émergence et la pertinence de la copie, du libre, et du copyleft en particulier, dans la pratique artistique, ce sont, entre autres :
          • un allongement insensé des durées de protection exclusive des oeuvres,
          • une crispation des ayant-droits sur leur domaine, allant parfois jusqu'au déni de la notion de bien public, et de la nécessaire chute de leurs droits,
          • une culture de "fin de l'histoire" qui amène à penser que tout a déjà été fait, et que la re-création passe nécessairement par la ré-utilisation, revendiquée de biens passés ou présents.
          • [^] # Re: Libre != Amateur

            Posté par  . Évalué à 1.

            >> Romain, si tu penses que les partitions ou les paroles
            >> sont des oeuvres décisives, pourquoi ne pas leur appliquer
            >> la GPL à elles.

            Je ne comprends pas bien le "décisive" ?
            En effet, rien ne m'empêche de distribuer le texte ou la partition sous GPL ou même LAL, et de garder néanmoins pour moi l'exclusivité de _mon_ interprétation (les autres interprétations devant néanmoins, dans ce cas, se soumettre à la licence choisie).
            Mais aucune différence à l'arrivée, si ce n'est que mon interprétation ne peut pas être utilisée comme sa partition.


            Le LL part du principe qu'un programme va de pair avec ses sources. Les deux sont raccordés par un élastique. La musique libre essaie de nous réinventer ce concept en tentant de se dégotter des "sources" n'importe où et de trouver une glue assez forte pour bien tenir le cocktail.

            C'est inbuvable.

            Les paroles et les partitions sont importantes pour l'auteur. Faites en ce que vous voulez, expérimentez comme bon vous semble. Toutefois cette importance est relative : des tas d'oeuvres échappent aux partitions et aux paroles. Free jazz, c'est pas libre, n'est ce pas ?

            Surtout ne liez pas ces oeuvres de l'auteur au phonogramme de l'interprete. Le public n'en a que faire. Le public quand il sort de la FNAC commence par aller nettoyer la musique de toutes les traces de colle que vous avez osé lui infliger.
            Hop j'ai un disque de 15 morceaux, je les dissocie, maintenant chacun vivra sa petite vie indépendante. Ensuite, le public prend son propre pot de colle à lui, et trace ses propres liens, à lui.

            Le phonogramme fixe. Il fixe l'auteur, l'interprete, l'époque, le lieu, le genre, les sentiments, les influences. Je trouve malsain de souhaiter modifier un phonogramme. Le public, les internautes du p2p ne réclament pas ca.

            Vous parlez d'expérience... Est ce que je peux avoir un cas concrêt de phonogramme ayant subi cette torture de la modification ? Si cette "liberté" n'est en vérité que théorique comme je le pressens, il faudrait réfléchir à trouver ce qui ne va pas dans les idées de la musique libre.

            Enfin voici une autre proposition que j'aimerai te soumettre, sans agressivité, sans te forcer, mais parce que je pense que ce serait constructif.

            Renommez le mouvement musique libre. :-)
            Si je vous interdis d'utiliser le mot "libre", alors vous allez l'appeler comment ?

            ama, ca va faire apparaitre une discussion sur les objectifs.
            des engueulades aussi.
            Si le mouvement échoue à se renommer, que puis je en conclure ?
            • [^] # Re: Libre != Amateur

              Posté par  . Évalué à 1.

              > Le LL part du principe qu'un programme va de pair avec ses sources. Les deux sont
              > raccordés par un élastique. La musique libre essaie de nous réinventer ce concept en
              > tentant de se dégotter des "sources" n'importe où et de trouver une glue assez forte
              > pour bien tenir le cocktail.

              tu devrais te renseigner un peu, le libre ne se limite pas au LL ou à la GPL, il y a aussi des licences prévues spécialement pour l'art comme LAL (http://artlibre.org/licence.php/lal.html(...)) qui ne se préocuppe pas de source...

              bon, tout le milieu de ton post étant du FUD sans intérêt je passe...

              > Renommez le mouvement musique libre. :-)
              > Si je vous interdis d'utiliser le mot "libre", alors vous allez l'appeler comment ?

              je ne saisis pas l'interet, ce mouvement prone la liberté, pourquoi voudrais tu lui trouver un nouveau nom alors que celui là convient très bien

              > ama, ca va faire apparaitre une discussion sur les objectifs.
              > des engueulades aussi.

              re-FUD, qu'apportes tu à part des paroles en l'air là ?

              > Si le mouvement échoue à se renommer, que puis je en conclure ?

              ça voudra dire que libre est le nom qui va bien \(^_^)/
              • [^] # Re: Libre != Amateur

                Posté par  . Évalué à 1.

                > il y a aussi des licences prévues spécialement pour l'art comme LAL qui ne se préocuppe pas de source...

                Je la cite:
                " Original (source ou ressource de l'oeuvre) "

                Dans le monde du LL, le source est un moyen pour accéder à la liberté. Dans la philosophie Art Libre telle que je la comprend, c'est le but recherché. Essaie de me présenter une autre licence.

                >> Si je vous interdis d'utiliser le mot "libre", alors vous allez l'appeler comment ?
                >je ne saisis pas l'interet

                Il arrive parfois, dans le monde du logiciel, que certains projets aient à effectuer des renommages. C'est délicat. Il arrive aussi qu'on fasse des features request embétantes. Retirer la doc de bitkeeper du kernel, par exemple. Je trouvais interessant de voir comment vous réagiriez si une telle pression s'exercait.

                Je conclus:
                - que vous ne traitez pas les features request comme le LL.
                - que vous choisissez de travailler sans backup.

                Enfin, une autre approche que je suggère pour comparer LL et musique libre : l'iconographie. Vous vous souvenez de la couverture de Login représentant Stallman, de l'affiche Soft Révolution de Bruno Bellami ? Tout cela avait fait du bruit à l'époque. Maintenant parcourez qq sites de musique libre et de LL et comparez les images, les couleurs.
                • [^] # Re: Libre != Amateur

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  > Je la cite:
                  > " Original (source ou ressource de l'oeuvre) "

                  tu aurais lu la ligne en dessous tu y aurais vu une définition très clair :

                  "exemplaire daté de l'oeuvre, de sa définition, de sa partition ou de son" programme que l'auteur présente comme référence pour toutes actualisations, interprétations, copies ou reproductions ultérieures."

                  > Dans la philosophie Art Libre telle que je la comprend, c'est le but recherché.

                  le but recherché est la liberté, pour cela il faut avoir le droit de travailler sur l'oeuvre, c'est ce que la licence permet.

                  > Essaie de me présenter une autre licence.

                  désolé j'ai pas compris ce que tu veux là, tu veux que je te présente une autre licence libre ?

                  > que certains projets aient à effectuer des renommages

                  mais ce n'est en aucun cas un projet là, c'est un mouvement, ça fait parti du mouvement du libre.
                  le but de ce mouvement est de promouvoir la liberté d'accès, au sens large, à des oeuvres

                  > Je conclus:
                  > - que vous ne traitez pas les features request comme le LL.
                  > - que vous choisissez de travailler sans backup.

                  je ne vois pas le rapport ?


                  > Vous vous souvenez de la couverture de Login représentant Stallman, de l'affiche
                  > Soft Révolution de Bruno Bellami ? Tout cela avait fait du bruit à l'époque. Maintenant > parcourez qq sites de musique libre et de LL et comparez les images, les couleurs.

                  je ne me souviens pas de cette couverture de login, et je n'ai personnellement jamais entendu cette polémique, on est sensé arrivé à quel résultat en comparant ??
                  • [^] # libres-services

                    Posté par  . Évalué à 1.

                    > tu aurais lu la ligne en dessous tu y aurais vu une définition très clair :

                    "exemplaire daté de l'oeuvre, de sa définition, de sa partition ou de son programme que l'auteur présente comme référence pour toutes actualisations, interprétations, copies ou reproductions ultérieures."

                    euh, tu trouves ca clair, toi ? L'équivalent en deux mots:
                    Original:
                    oeuvre divulguée.

                    Evidemment, ca ne correspond pas à la définition du dico mais c'est pas grave. La licence LAL permet de se libérer de l'oppression des dicos car créer c'est découvrir l'inconnu, c'est inventer le réel avant tout souci de réalisme.

                    La définition du dico propriétaire :
                    Original:
                    Modèle, ouvrage, texte primitif, document authentique (par opposition à copie, traduction, reproduction...).


                    Cette licence Art Libre, c'est quand même un peu n'importe quoi. Tiens je suis gentil, regarde plutôt par là :

                    Article L113-2
                    Est dite collective l'oeuvre créée sur l'initiative d'une personne physique ou morale qui l'édite, la publie et la divulgue sous sa direction et son nom et dans laquelle la contribution personnelle des divers auteurs participant à son élaboration se fond dans l'ensemble en vue duquel elle est conçue, sans qu'il soit possible d'attribuer à chacun d'eux un droit distinct sur l'ensemble réalisé.

                    Article L113-5
                    L'oeuvre collective est, sauf preuve contraire, la propriété de la personne physique ou morale sous le nom de laquelle elle est divulguée.
                    Cette personne est investie des droits de l'auteur.


                    > c'est un mouvement, ça fait parti du mouvement du libre.
                    > le but de ce mouvement est de promouvoir la liberté d'accès,
                    > au sens large, à des oeuvres

                    # chmod -R ugo=rwx /

                    C'est ca le mouvement du libre ? Putain j'en apprend des choses.
                    Autant rester sous win3.x alors...

                    Le LL pour moi, c'est avant tout la possibilité de désinstaller un logiciel, condition nécessaire pour le tester correctement.
                    Comment je fais avec la musique libre ? une fois qu'elle s'est infiltrée par mes oreilles, elle n'est plus désinstallable. J'ai besoin de filtre en amont. J'ai besoin que la critique s'exerce, que le droit de citation marche, j'ai besoin des parodies, des pastiches, des caricatures, des revues de presses, de canaliser les oeuvres par genre.
                    En toute indépendance.

                    Quand je cite une connerie lambda sous licence LAL, il est hors de question que je mette mon texte sous licence LAL. Les conneries, on les assume, non ?


                    > on est sensé arrivé à quel résultat en comparant ??

                    on découvre l'inconnu. on s'invente le réel. c'est passionnant. ca s'appelle un neurone.
                    • [^] # Re: libres-services

                      Posté par  . Évalué à 1.

                      Tu fais preuve de tant de mauvaise fois et d'imbécilité dans ton poste que je suppose que tu ne t'attends pas à une réponse construite de ma part...
                      J'en resterai donc là.
                      • [^] # Re: libres-services

                        Posté par  . Évalué à 1.

                        Ah mais si tu as des preuves de mon imbécilité, ca me serait trés utile que tu me les montres. Ca permettrait que je me corrige. On pourrait même aller devant un tribunal pour montrer lesdites preuves, n'est ce pas ?

                        J'essaie de m'adapter aux discours de mes interlocuteurs. Essayons de changer de tonalité, si tu veux. :-)

                        Ta licence LAL doit être valide devant un tribunal autant que l'est ma GPL. Si tu mets dans le préambule de la licence LAL une connerie comme celle que j'ai cité, le juge va sourire. Il va "inventer" un jugement, "créer" la réalité. Ca ne va pas. Evitez la licence LAL.

                        Autre chose. Vous aimez bien faire des analogies, mais vous les faites hors contexte, sur la notion de source notamment. C'est dommage. Ici vous avez plein d'opportunités pour faire des analogies dans le contexte. L'oeuvre collective, ca peut être un morceau de zique libre, ca peut etre mon thread, ca peut etre DLFP, la tribune, internet, ca peut etre la démocratie, la cité, l'europe, ca peut etre le LL. c'est interessant à analyser.

                        - initiative d'une personne
                        - qui l'édite, la publie et la divulgue
                        - sous sa direction et
                        - sous son nom

                        GNU Manifesto.
                        direction == sens == idéogramme == politique == responsabilité == juste
                        GNU, Linux, GNU/Linux, free software, open source, Library GPL, Lesser GPL.
                        sa, son
                    • [^] # Re: libres-services

                      Posté par  . Évalué à 1.

                      euh, tu trouves ca clair, toi ? L'équivalent en deux mots:
                      Original:
                      oeuvre divulguée.

                      Evidemment, ca ne correspond pas à la définition du dico mais c'est pas grave. La licence LAL permet de se libérer de l'oppression des dicos car créer c'est découvrir l'inconnu, c'est inventer le réel avant tout souci de réalisme.


                      N'importe quoi. Il ne s'agit pas de "redéfinir les mots" ou "d'inventer le réel"... La définition donnée en préambule est là pour expliciter le sens du mot "original", dans le contexte de la licence, du contrat. Ca se fait partout.
                      Mais c'est tellement plus rigolo de dénigrer par ignorance, et tellement révélateur de la disposition d'esprit au dialogue et à la compréhension...

                      Cette licence Art Libre, c'est quand même un peu n'importe quoi.

                      Il me semble que c'est surtout la lecture que tu en as (ou que tu veux en avoir) qui est du n'importe quoi.

                      Tiens je suis gentil, regarde plutôt par là : [copies du CPI]

                      Et alors ?

                      Quand je cite une connerie lambda sous licence LAL, il est hors de question que je mette mon texte sous licence LAL. Les conneries, on les assume, non ?

                      Evidemment. Il est hors de question de mettre tout et n'importe quoi sous LAL, lorsque l'usage fait que c'est naturellement hors de portée du droit d'auteur (mais... il y a toujours des initiatives curieuses ; genre les recettes de cuisine sous GPL).
                  • [^] # Re: Libre != Amateur

                    Posté par  . Évalué à 1.

                    Entièrement d'accord.
            • [^] # Re: Libre != Amateur

              Posté par  . Évalué à 1.

              La musique libre essaie de nous réinventer ce concept en tentant de se dégotter des "sources" n'importe où et de trouver une glue assez forte pour bien tenir le cocktail.

              C'est inbuvable
              .

              Absolument pas. La notion de "sources" n'est pas une condition sine qua non dans la LAL. Ca n'empêche pas, pour de nombreuses oeuvres d'art (quel que soit le domaine, et pas forcément pour toutes), de pouvoir déterminer des "sources" (en termes d'influences - et ce ne sera pas le même sens que pour les codes source d'un programme - ou en termes de matériau - et cela aura à peu près le même sens).

              Je ne comprends pas cette manie à focaliser et voir un problème là où il n'y en a pas, et voir la LAL pour ce qu'elle n'est pas... Ca me dépasse.

              Surtout ne liez pas ces oeuvres de l'auteur au phonogramme de l'interprete.

              Mais personne ne parle de lier les deux plus qu'ils ne le sont naturellement...?

              Le public n'en a que faire.

              Ah ? Peut être. Mais on n'en est même pas forcément encore là. "Crée"-t-on pour soi, pour son public, ou parce qu'on aime faire ça ?

              Je trouve malsain de souhaiter modifier un phonogramme. Le public, les internautes du p2p ne réclament pas ca.

              Pourtant, "modifier un phonogramme", c'est ce que font les DJ depuis qu'ils existent ; c'est également ce que fait, fondamentalement, tout musicien utilisant des échantillons sonores...

              Vous parlez d'expérience... Est ce que je peux avoir un cas concrêt de phonogramme ayant subi cette torture de la modification ? Si cette "liberté" n'est en vérité que théorique comme je le pressens, il faudrait réfléchir à trouver ce qui ne va pas dans les idées de la musique libre.

              Dans le cadre classique du droit d'auteur, tu en as tous les jours à la radio. Dans un cadre plus relaché (LAL, DSL, FMP ou autre), il y a quelques petites choses de-ci de-là, mais rien encore de remarquable, à ma connaissance.

              Mais, j'ai envie de dire : et alors ?

              Renommez le mouvement musique libre. :-)
              Si je vous interdis d'utiliser le mot "libre", alors vous allez l'appeler comment ?


              D'une part, le mouvement ne s'appelle pas "musique libre", mais "art libre". La musique est une expression artistique.
              D'autre part, quel besoin de se renommer ?
          • [^] # Re: Libre != Amateur

            Posté par  . Évalué à 1.

            > le problème n'est pas "libre" contre "commercial" ; combien de fois l'aura-t-on déjà dit et redit ?

            Le LL est parti sur le principe Libre != Gratuit. Yes. Ambiguité du dico anglais.

            Cependant, il arrive que les principes ne collent pas à la réalité, et dans ce cas, il va falloir trancher intelligemment.

            On a été confronté à cette remise en cause lors de l'épisode des brevets RAND. Les brevets logiciels sont néfastes, mais ils existent. Au moment de la crise des brevets RAND, la communauté du LL est intervenue pour réclammer des licences gratuites sur les normes. On a besoin d'organismes normatifs, on a besoin que les normes soient gratuites pour pouvoir les implémenter librement.

            Cette remise en cause de notre principe a été faite intelligemment sans heurts. On peut remercier Bruce Perens.

            Là je voulais vous coller sous nez le même dilemne en ce qui concerne la musique. C'est juste la musique hein ? pas les arts plastiques, pas le cinéma, pas les bouquins, pas les softs, pas les normes. La musique et les sons.

            ya marqué en gros COMMERCE dans le CPI, c'est une réalité. Vous comptez mélanger dans la même oeuvre phonogrammes et idéogrammes. Seulement si vous vous lancez dans le commerce, alors chacun aura le droit de casser votre association. Moi je prends les sons et je jette le reste à la poubelle.

            Comment allez vous faire ? Tranchez.

            Si vous refusez que l'association soit cassable, je pense que vos oeuvres n'ont pas leur place dans un média libre. Contradiction avec vos idées, non ?

            Je vous suggère de faire du commerce systématiquement. C'est une entorse au principe, raisonnable, qui colle à la réalité des sons.

            Sans ca, la place de la musique libre se situe dans la rue, lors de la Fête de la Musique, une journée par an.

            > Mais je me situe en terrain d'expérimentation, de questionnement, de doute, pas de constat.

            La méthode expérimentale formule des théories, fait des hypothèses, émet des prédictions, prend des mesures, constate, interprète, débat et remet en cause. C'est toute la différence entre phonologie et idéologie, entre une page web et une page de pub.
            • [^] # Re: Libre != Amateur

              Posté par  . Évalué à 1.

              ya marqué en gros COMMERCE dans le CPI, c'est une réalité.

              Oui, et alors ? Où est l'antagonisme d'avec la musique libre ?
              Où ?

              Vous comptez mélanger dans la même oeuvre phonogrammes et idéogrammes. Seulement si vous vous lancez dans le commerce, alors chacun aura le droit de casser votre association. Moi je prends les sons et je jette le reste à la poubelle.

              Et où est le problème ?
              Si tu reprends strictement les sons, pour en faire qqc "hors libre", que ceux-ci sont particulièrement originaux, tu prends autant de risques que si tu reprenais un échantillon de n'importe quelle oeuvre audio "propriétaire" sans autorisation de l'ayant droit.
              Et il est probable que tu aies aussi peu de souci dans les faits.
              Où est le problème ?

              Si tu en reprends des éléments pour en faire qqc de conforme à la LAL, il n'y a pas de problème.

              Non, vraiment, explicite clairement ton problème, parce qu'il y a clairement une incompréhension quelquepart. Soit entre toi et moi, soit entre toi et la licence proposée.

              La méthode expérimentale formule des théories, fait des hypothèses, émet des prédictions, prend des mesures, constate, interprète, débat et remet en cause. C'est toute la différence entre phonologie et idéologie, entre une page web et une page de pub.

              Pas bien compris... il serait bon d'être _explicite_ et de ne pas fonctionner par sous-entendu, parce que c'est illisible.

              En outre, c'est illisible ici, vu le chargement de la page. On peut continuer, mais je ne vais pas avoir du temps éternellement pour ça. Ou par mail. Ou ailleurs... En journal, par ex.
  • # Effet de la GPL sur la musique ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    Quel est l'effet de la GPL appliquée à de la musique ?

    La question est toute simple, j'ai mis frozen-bubble en GPLv2 (au passage : en enlevant la mention "GPLv2 ou plus récent" car je ne souhaite pas donner un blanc-seeing à la FSF), avec des musiques (en .xm) avec. Qu'en est-il, finalement ? Ça ne vaut rien ? Faudrait-il spécifier une licence spéciale pour la musique ? D'ailleurs en fait le problème existe aussi pour les graphismes finalement..
    • [^] # Re: Effet de la GPL sur la musique ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Je n'ai pas la réponse...

      Mais certains vouent un culte à la GPL et répondent "ça marche !" en te coupant la question "et ça s'applique la GPL sur... ?".
      Il est vrai toutefois que c'est la licence la plus en vue, la plus travaillée/débuggée, etc...

      Certains s'interrogent sur la notion de "code source". Dans le cas de ta musique le .xm _semble_ répondre à la définition. Mais quid des graphismes ?

      Je dirais que tu peux tenter un truc pour ta prochaine update :
      - code source sous GPLv2
      - zic sous LAL
      - graphismes sous CC by-sa
      (LAL et by-sa sont libres et copyleft donc a priori compatibles GPL)

      ...et tu poses le problème sur debian-legal ! ;-)
      Je pense que c'est le groupe le plus à même de répondre à ce genre de question.

      < hors sujet >
      Cette nuit trop chaud pour dormir... on s'est levés et on a joué à Frozen Bubble ! ;-)
      </ hors sujet >
      • [^] # Re: Effet de la GPL sur la musique ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        Certains s'interrogent sur la notion de "code source". Dans le cas de ta musique le .xm _semble_ répondre à la définition. Mais quid des graphismes ?

        Un graphisme peut être considéré comme sa propre source.
        Il faudrait alors que chaque graphisme significatif dans le jeu soit fourni dans un format directement éditable (PNG, TIFF ou autre) avec les sources du jeu (de même d'ailleurs pour la musique ; les .xm sont parfaitements adéquats à cet égard).

        ...et tu poses le problème sur debian-legal ! ;-)
        Je pense que c'est le groupe le plus à même de répondre à ce genre de question.


        Clair.
      • [^] # Re: Effet de la GPL sur la musique ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        La GPL ne parle pas de code source mais de formes préférés de travail.

        Hors la musique doit pouvoir rentrer dans la définition sans trop de problème. Mais cela signifie que l'auteur permet toute reprise de sa musique et modification sans citation de son nom. Même RMS a tiqué la dessus (musique == art, et le logiciel == outil) mais c'est un choix possible.

        Ne pas mettre gpl v2 ou plus rescent, laisse les ayant droit le choix de la licence ne gros GC sauf si il accepte des patchs... Et si la GPL v3 en préparation corrige des problèmes changer la licence sera compliqué...

        "La première sécurité est la liberté"

        • [^] # Re: Effet de la GPL sur la musique ?

          Posté par  . Évalué à 2.

          Mais cela signifie que l'auteur permet toute reprise de sa musique et modification sans citation de son nom.

          Pourquoi, sans citation de paternité ? S'il réutilise (explicitement, s'entend ; s'il retrouve par hasard la même suite musicale, c'est différent) le source d'une personne, il doit pourtant bien en citer l'auteur.
        • [^] # Re: Effet de la GPL sur la musique ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Ne pas mettre gpl v2 ou plus rescent...

          Bien sûr que je veux conserver le fait que les copyright holders soient les seuls à pouvoir changer la licence bon sang !! Tu fais un soft GPL et tu trouverais ça ok que quelqu'un d'autre puisse le re-publier sous une licence propriétaire ? Faut pas me prendre pour un demeuré non plus :).


          Si le GPLv3 corrige des problèmes, je ne vois pas la différence que ca ferait, vu que dans "GPLv2 ou supérieur" il y a GPLv2 ca veut dire que toute personne pourra choisir la GPLv2 qui contenait justement ces problèmes.

          Changer la licence, compliqué ? Euh en deux secondes je change le texte de la licence et les mentions en tête des trois pauvres fichiers sources ? Arf.

          Mon intention est de ne pas faire aveuglément confiance à quelqu'un ou à une organisation, simplement pour sa réputation, à moins que j'y sois contraint pour une raison particulière. Mais là, je n'en vois aucune.
          • [^] # Re: Effet de la GPL sur la musique ?

            Posté par  . Évalué à 2.

            "Euh en deux secondes je change le texte de la licence et les mentions en tête des trois pauvres fichiers sources ? Arf."

            c'est vrai si tu es le seul à avoir travaillé sur ces fichiers, si c'est un travail collectif il te faut l'accord de chaque personne

            Sinon je dirai que la GPL est quand meme pensée pour le logiciel à la base, et pas pour le reste, mais à défaut d'autre chose ça doit qd meme aller.

            Pour les images il y a la question de ce qu'est la forme préféré de modification, le png utilisé ou le xcf (ou psd) qui a servi à le créer...

            pour la musique ça semble encore plus compliqué

            enfin comme tout le monde, sur les archives de debian-legal tu devrais trouver des choses interessante, ou meme pose la question directement :)
  • # Re: Licences de musique libre

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Merci beaucoup !

    C'est claire qu'on n'est qu'au début de l'alternative..., à tout point de vue : légale, pratique, structurel, social, idéologique, philosophique, antropologique, ...

    Pour ce qui est du code source..., je pense que nous devons surtout faire preuve de bonne fois... Pour les graphismes, il peut y avoir des calques, des scripts, des modeles 3D, des courbes 2D, du texte,... Enfin, beaucoup de choses... Pour la musique aussi, c'est pareil,... Et parfois, certaines choses disparaissent par manque de place, d'organisation, de structure ou parce que les logiciels évoluent...

    Pour ce qui est des logiciel, la "régression" ne correspond pas toujours non plus simplement à ("sources" -> "binnaire"). Parfois, les souces passe d'un langage à un autre (... -> Eifffel-> C -> asm ->binnaire). Le problème n'est pas si différent...

    La fête continue !
  • # Re: Licences de musique libre

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    La dernière case du tableau me gène :

    <blockquote><i>> Obligation de signaler le nom de l'auteur de l'oeuvre pour toute utilisation:

    > Cette obligation est valable pour toutes les licences dans le sens où, sans
    > elle, les oeuvres passeraient dans le domaine public et pourraient donc
    > être récupérées ensuite pour toute utilisation "classique" du droit d'auteur,
    > avec toutes les restrictions d'usage qui en découleraient.</blockquote>

    J'ai toujours entendu (et on me l'a confirmé à plusieurs reprise, que pour les Français, rien ne pouvait faire tomber leur oeuvre dans le domaine publique, à part la durée légale. Meme l'auteur, de sa propre volonté ne peut pas déclarer une oeuvre comme "du domaine publique".

    <blockquote><i>> dans le sens où, sans elle, les oeuvres passeraient dans le domaine
    > public</blockquote>

    Cette partie serait donc fausse.


    <blockquote><i>> et pourraient donc être récupérées ensuite pour toute utilisation
    > "classique" du droit d'auteur, avec toutes les restrictions d'usage qui en
    > découleraient.</blockquote>

    Là je ne comprend pas bien, si ca sous entend que l'auteur garde ses droits sur l'oeuvre, je rappelle que c'est le cas meme avec les autres licences. Les droits moraux de l'auteur sont incessible. Il peut s'engager via licence à faire ce que vous voulez, il ne perd pas ses droits ni les possibilités de les faire appliquer.

    Les seuls droits qu'il peut céder se sont les droit patrimoniaux (les reversements d'argent en gros), et ceux là il peut tout autant s'engager à ne rien réclamer, qu'il soit cité ou pas. Ca ne fait aucune différence (du moins à ma connaissance).
    • [^] # Re: Licences de musique libre

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

      pffff .. désolé pour les <blockquote> c'est marqué comme autorisé mais c'est visiblement filtré.
    • [^] # Re: Licences de musique libre

      Posté par  . Évalué à 2.

      [...] pour les Français, rien ne pouvait faire tomber leur oeuvre dans le domaine publique, à part la durée légale.

      En effet.

      Cette partie serait donc fausse.

      Elle l'est.

      Il semblerait juste que le tableau ne soit pas encore tout à fait fini... globalement il est juste, mais ces points de détails sont à revoir.
  • # Re: Licences de musique libre

    Posté par  . Évalué à 1.

    Imaginons.... Je suis responsable d'un lieu public (café, resto, épicerie, ...), je met de la musique. Mes clients peuvent en profiter. Je dois payer la SACEM.

    Mais si je joue de la musique sous licence libre, quid ?
    (Il n'y a pas de ligne 'ecoute publique' dans le tableau...)

    M
    • [^] # Re: Licences de musique libre

      Posté par  . Évalué à 1.

      les licences libres autorisent l'écoute publique, mais certaines exigent certains préalables comme informer les auditeurs que les oeuvres sont sous licence libre, donner les noms des auteurs, etc.

      quand à la SACEM, si les auteurs n'en font pas partie (ce que je leur conseille, cf mon post sur le dépot légal + haut), il n'y a pas de problème

      (il d'ailleurs quasiment impossible de concilier licence libre avec le versement de royalties obligatoires à la SACEM à chaque copie ou à chaque exécution publique)
    • [^] # Re: Licences de musique libre

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      > je met de la musique. Mes clients peuvent en profiter. Je dois payer la
      > SACEM.

      Seulement si la musique en question est gérée par la SACEM. Maintenant vu la proportions de gens gérés par la SACEM, si tu passes la radio, il y a des fortes chances pour que tu aies à le faire ;)
  • # Re: Licences de musique libre

    Posté par  . Évalué à 1.

    Existe un site qui permet de telecharger de la musique sous licence libre ?

    Ou bien, simplement une liste de noms, pour pouvoir telecharger ca sur des reseaux peer to peer ...
    • [^] # haut débit

      Posté par  . Évalué à 1.

      Mais bien sur. C'est pour entendre ou c'est pour écouter ?
      Je vous met de la samba à l'intérieur ? De la techno ?
      On vous l'emballe ou vous consommez sur place ?

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