Il s'agit d'un consortium de projets open source européens majeurs, de consultants et d'instituts de recherche grecs, britanniques, allemands et suédois qui développent une suite complète d'outils d'évaluation de la qualité des logiciels. Ces outils permettront l'analyse et le benchmarking de logiciels open source.
Buts du projet
SQO-OSS vise à assister les développeurs européens à améliorer la qualité de leur code, et à abaisser les barrières à l'entrée du logiciel open source en fournissant des preuves scientifiques de leurs qualités.
L'open source mène déjà la danse dans la renaissance du développement logiciel des PME ; des outils pointus d'évaluation de la qualité soutiendront son adoption par davantage d'entreprises et aideront les PME et projets européens dans leur concurrence vis à vis des sociétés globales.
(repris du site : http://www.sqo-oss.eu/index_html/about) Résultats du projet
Le projet permettra des avancées en introduisant une gamme innovante de métriques relatives à la qualité logicielle, et en combinant ces métriques par l'usage du data mining et de l'intelligence artificielle pour fournir des évaluations claires de la qualité, à la fois pour les utilisateurs et développeurs.
Le projet :
- fournira une plate-forme d'évaluation de la qualité basée sur des plug-ins, mettant en ½uvre une interface web et un environnement de développement intégré (IDE) ;
- développera un ensemble de métriques relatives au logiciel qui prendront en compte des indicateurs de qualité présents dans les dépôts (repositories) de projets open source ;
- publiera un tableau des applications logicielles open source, catégorisées par leur qualité ;
- publiera des logiciels sous licence BSD pour permettre des développements futurs par la communauté open source et l'industrie.
# Les français sont absents...
Posté par Pierre Jarillon (site web personnel) . Évalué à 4.
[^] # Re: Les français sont absents...
Posté par dams . Évalué à 0.
# Qualité de l'encodage...
Posté par ragoutoutou . Évalué à 3.
Quand je cliques sur le lien "News", la page envoyée est encodée en utf-8 alors que les caractères accentués sont en fait en iso-8859-1...
Pour un organisme qui dit faire des contrôles de qualité, c'est plutôt mal partis...
[^] # Re: Qualité de l'encodage...
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 2.
Ils vont financer des équipes de recherche pour créer des logiciels de test et tout.
[^] # Re: Qualité de l'encodage...
Posté par ragoutoutou . Évalué à 3.
mais un décideur en entreprise (le mec qu'il faut justement convaincre) qui tombe sur le site et voit des caractères bizzares va se dire que c'est des cow-boys pas très crédibles (ça démarre très vite avec des gens hermétiques au monde de l'open-source et du logiciel libre).
[^] # Re: Qualité de l'encodage...
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 2.
# Les développeurs européens.
Posté par Guillaume Knispel . Évalué à 2.
Et les développeurs non européens, on les biiiiiip ???
Pour du LL ça me semble bizarre :P
[^] # Re: Les développeurs européens.
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 7.
[^] # Re: Les développeurs européens.
Posté par Pierre Jarillon (site web personnel) . Évalué à 1.
# Preuves scientifiques?
Posté par makidoko . Évalué à 2.
C'est certainement une bonne idée. Mais comment se concrétisera-t-elle?
Apporter des preuves scientifiques de la qualité des logiciels, qu"ils soient libres ou non, me semble plutôt vaniteux. Non?
Quels seront les "métriques" dont l'on parle? Quels sont les étalons comparatifs? Les logiciels propriétaires? Quels sont les critères retenus pour l'évaluation? Quels barèmes? Comment va-t-on scientifiquement prouver l'adéquation d'une interface avec la finalité d'un logiciel? Car la qualité c'est celà aussi.
Tant de critères entrent en ligne de compte que je ne vois pas comment l'on peut s'en sortir, toujours d'un point de vue scientifique. Quel est le plus qualitatif?: un logiciel à l'optimisation algorithmique hussarde et echevelée mais documentée, ou bien un logiciel respectant les canons de la programmation objet avec pour seul commentaire "// ce programme permet de faire ceci-celà"
Les outils servant à extraires ces "preuves scientifiques" sont-ils eux mêmes auto-audités? Si l'on s'arrête au défaut de codage dans la page web cité plus haut dans les commentaires, on est en droit de s'interroger sur la fiabilité des audits effectués.
Enfin, pour que ces résultats qualitatifs soient parlants, il faut aussi mesurer la qualité des logiciels propriétaires des sociétés globalistes, puisque telle est la finalité. Cette évaluation ne pourra porter sur le code alors. Donc tout critère lié à la maintenance et l'évolution d'un logiciel est à exclure.
Que d'interrogations, si quelqu'un peut m'aider à y répondre... simplement.
Bref qui sait, comment fera-t-on pour évaluer la qualité de GIMP par exemple et de Open Office Spreadsheet. Les deux ayant des finalités et fonctionnalités différentes sans parler de l'interface. Peut-être n'ai-je tout simplement pas compris de quoi nous parlions.
[^] # Re: Preuves scientifiques?
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 5.
Ils prévoient plus d'un an sur les deux de définition précise du projet, bibliographie et spécification ...
http://www.sqo-oss.eu/about/activities
Ce que je vois 'à priori' sur la qualité, c'est par exemple la qualité du code. Utiliser et concevoir des outils de preuves de programmes pour rechercher des propriétés comme "pas de segfault" dans le code.
Mais tu à raison, le projet semble bien plus vaste, ils vont sans doute mettre des équipes de recherche en labo et/ou en r&d dans les entreprises sur des domaines relativement larges (de l'ihm à la preuve formelle de programme, recherche de bugs, ...)
[^] # Re: Preuves scientifiques?
Posté par Alex G. . Évalué à 5.
Perso je ne crois pas du tout à ces modes de "calcul" sois disant scientifique de la qualité.
Le méthode en général : ils décomposent en plein de critères et sous critères (en veux tu en voilà), donne un poids à chacun, puis ils font une évaluation et par un "savant" calcul de moyenne tu obtiens une note ! Certains te feront un joli graphe multidimensionnel (c'est déjà un peu mieux).
Ce n'est pas que ces calculs soient en eux même mauvais, ils peuvent être un outil, mais c'est leur utilisation : à la fin on te balance le chiffre mais on oublie que selon ton contexte, ce qui importe n'est pas la même chose. D'ailleurs, quelle est la pertinence des critères choisis, le poids qu'on leur donne, c'est hyper discutable. Quel est le rôle aussi de chaque critère. Par exemple, le fait qu'il y ai beaucoup d'alertes de sécurité ne veux pas forcément dire que mesure pas la réactivité que l'on porte à les corriger.
Bref le risque, c'est de chercher à justifier par des chiffres une politique ou une idéologie (ou à avoir un beau parapluie). En fait on masque par des calcul le fait qu'à la base il n'y a rien de scientifique.
Pour ce qui est des chiffres, je préfèrerais un outil qui me permette de sortir les chiffres en fonctions de critères et poids que je donne. Bref une base de métrique des projets puis un outils de calcul. Mais ce ne serait qu'un critère de décision parmis d'autre !
Le partage d'expérience entre utilisateurs est sûrement bien plus profitable (il apporte ouverture et solutions nouvelles), mais moins en vogue car il te justifie moins et dans les grandes organisation c'est parfois seulement à garder sa place que l'on pense.
mes références : "la société malade la gestion" de Vincent de Gauléjac
[^] # Re: Preuves scientifiques?
Posté par Philippe F (site web personnel) . Évalué à 6.
Adriaan maintient "the english breakfast network" ( http://www.englishbreakfastnetwork.org/ ) qui sous un nom assez obtus, est un site web faisant des analyses de code sur le code de KDE et reporte des problemes standards:
- methodes, classes ou parametres non documentees
- analyses sur la documentation utilsateur (problemes d'utilisation de docbook)
- analyses sur le code, pour chercher des constructions non optimisees, des petites erreurs, des problemes dans l'assignation des licences, etc.
J'avoue avoir initialement les memes reserves que vous sur ce projet mais en discutant avec lui, j'ai vu qu'il y avait une approche a la fois pratique et academique.
Note: l'analyseur de code est base sur le parser de C++ de kdevelop
Le projet part donc deja avec quelques outils.
Sebastian et Adriaan ont une tres bonne comprehension de l'open source et sont des gens tres pragmatiques. Je leur fais confiance pour ne pas nous sortir un machin completement inutilisable.
La metrique utilisee par EBN est super simpliste: documenter toutes ses fonctions et tous ses parametres, eviter des constructions dangereuses, non optimisees, obsoletes ou jettant un flou juridique (melange de licence, fichiers avec une mauvaise licence, etc). Elle ne permet pas de mesurer objectivement la qualite de KDE. Mais deja, elle a permis d'ameliorer la qualite du code de KDE.
Donc meme si on a aboutit pas a des outils mettant une note objective sur 20 a un projet, on aboutira pour sur a des outils permettant globalement d'ameliorer la qualite de nos chers projects Open Source, de la meme facon que les scan de coverity ont ameliorer la securite des projets open source.
Je suis quand meme convaincu que avec des gens intelligent comme Sebastian, le projet ira beaucoup plus loin que cela.
[^] # Re: Preuves scientifiques?
Posté par Alex G. . Évalué à 2.
Mon sceptiscime est en effet plutot sur le fait d'absolutiser des mesures quantitatives de qualité mais pas contre le fait d'en faire et de les utiliser.
Puisqu'en plus tu as confiance dans la personne c'est surement très positif !
j'espère juste qu'il ne veut pas se servir de ce projet pour nourir le troll KDE/Gnome ;-)
[^] # Re: Preuves scientifiques?
Posté par Antoine . Évalué à 2.
Ben justement, ça peut. En montrant que l'absence de code fait baisser la confiance qu'on peut avoir dans un logiciel, on montre bien qu'un code fermé donne moins de garanties sur la qualité.
Par exemple, un logiciel libre fourni avec des tests unitaires permet d'évaluer la couverture du code par les tests, et de vérifier le fonctionnement de chaque brique constitutive du programme.
[^] # Re: Preuves scientifiques?
Posté par makidoko . Évalué à 1.
# sceptique
Posté par Christophe Merlet (site web personnel) . Évalué à 5.
"A consortium consisting of leading European Open Source projects, consultants and research bodies has secured EU funding to measure the quality of Open Source software."
On peut savoir qui sont ces grands pontes qui vont se la jouer inspecteur des travaux finis avec notre argent ?
Ils disent utiliser... 2,47 millions d'euros pour fabriquer des outils d'évaluation de code ??!! ça me parait un peu délirant,
"Software Quality Observatory for Open Source Software (SQO-OSS) has raised ¤2.47 million to build tools that will enable software companies and Open Source projects to benchmark the quality of their application's source-code and prove its suitability for enterprise deployment."
Dans leur annonce, ils parlent de KDE, mais je vois pas en quoi ils sont impliqués...
http://www.sqo-oss.eu/news/releases/european-consortium-to-p(...)
en gros, ça me parait complètement pipeau comme projet, Je ne vois pas ce qui peu en sortir de concret sinon un rapport rempli de banalité consternante.
[^] # Re: sceptique
Posté par Pierre Jarillon (site web personnel) . Évalué à 5.
Parfois, ça permet de financer autre chose surtout quand les objectifs sont un peu flous (objectifs parfois plus important mais moins "vendable"), .
C'est ainsi que certains laboratoires arrivent à survivre.
[^] # Re: sceptique
Posté par Philippe F (site web personnel) . Évalué à 4.
En fournissant des outils de mesure de qualite, on peut prouver la qualite effective des projets open source, et faciliter certaines decisions.
Independamment des decideurs presses, ce type d'outil peut aussi etre utile a des projets open source pour ameliorer leur qualite sur certains critres objectifs. Je pense par exemple a coverity. Il est indeniable que le nombre de problemes de securite d'un projet est un indice de sa qualite et les scans de coverity ont contribue a augmenter globalement la qualite de projets open source. Il y a eu le meme effet avec EBN (cf mon post plus haut pour voir ce qu'est EBN).
La relation avec KDE est pour ce que j'en ai compris, que KDE sert d'etalon initial aux outils de mesure. Non pas pour dire "KDE rocks" mais pour jouer sur le fait que KDE est une tres grosse base de code que Sebastian connait bien, sur laquelle il est capable de verifier que les outils qu'il developpent donnent un resultat coherent (ils sait ou le code de KDE est pourri et la ou il est bien).
On peut se poser la question de la qualite des projets close source commerciaux. Pour ce type de projet, finalement, l'unique etalon de mesure a l'heure actuelle, c'est le succes de la societe qui vend le produit. Si la societe marche bien, on suppose que c'est parce que le produit est de bonne qualite.
J'avoue en revanche que je trouve tout comme vous le site web pourri et que c'est que parce que je connais Sebastian Kugler et qu'il m'a parle de ce projet et a quel point ca lui tient a coeur que j'ai confiance de ce qui en ressortira
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