Revue de presse de l’April pour la semaine 35 de l’année 2017

Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Édité par Davy Defaud et Benoît Sibaud. Modéré par Benoît Sibaud. Licence CC By‑SA.
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sept.
2017
Internet

La revue de presse de l’April est régulièrement éditée par les membres de l’association. Elle couvre l’actualité de la presse en ligne, liée au logiciel libre. Il s’agit donc d’une sélection d’articles de presse et non de prises de position de l’Association de promotion et de défense du logiciel libre.

Sommaire

[KultureGeek] Doucement mais sûrement, Linux voit sa part de marché augmenter
Par Jean‐Baptiste A., le vendredi 1er septembre 2017. Extrait :

« Linux était un système d’exploitation utilisé par peu de personnes pendant plusieurs années, mais il semblerait que l’alternative à Windows et macOS commence à avoir du succès. C’est encore léger par rapport aux systèmes de Microsoft et Apple, mais la part a bien augmenté au fil des années. »

Et aussi :

[Numerama] Le vice-amiral qui «se fout» des backdoors nommé DSI du ministère des armées
Par Julien Lausson, le jeudi 31 aout 2017. Extrait :

« Le ministère de la défense a un nouveau directeur général des systèmes d’information et de communication pour son administration centrale : le vice‐amiral Coustillière. Celui‐là même qui a déclaré n’avoir rien à faire des portes dérobées lors d’un reportage mené par Cash Investigation. »

Et aussi :

Voir aussi :

[ZDNet France] Le fisc français exige un redressement fiscal de 600 millions d’euros à Microsoft France
Par la rédaction, le jeudi 31 août 2017. Extrait :

« Microsoft France facturerait ses activités de régie publicitaire en ligne, le display ou encore l’achat de mots‐clés, en passant par l'Irlande et non pas la France. De quoi questionner Bercy. »

Et aussi :

[La Croix] Les données des élèves français entre les mains des géants du Web
Par Mégane De Amorim, le mardi 29 aout 2017. Extrait :

« L’école s’ouvre aux outils numériques proposés par Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft (GAFAM), malgré des risques quant à l’utilisation des données scolaires des élèves. »

[Developpez.com] Faut‐il avoir recours à la publicité pour soutenir le financement des projets open source ? Open Collective suggère d’aller au‐delà des donations
Par Michael Guilloux, le mardi 29 août 2017. Extrait :

« Les logiciels open source ne sont pas gratuits. Mais si vous les utilisez gratuitement, c’est parce que quelqu’un d’autre les paye pour vous. Il peut s’agir d’entreprises sponsors et de simples particuliers qui soutiennent les projets open source par des dons ; et c’est ainsi que l’open source fonctionne depuis toujours. La réalité peut toutefois être plus difficile. Si certains projets peuvent être parrainés par des entreprises, d’autres n’ont pas cette chance. Pour ces derniers, des flux de revenus alternatifs doivent donc être trouvés, mais comment ? »

Aller plus loin

  • # Vice amiral mais pas futé

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Très bon article de Numerama, on voit bien que les incompétents sont généralement aux manettes, et ca fait peur !

    • [^] # Re: Vice amiral mais pas futé

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

      Je crois que c'est lui qui parlait de "black-doors"…

      Être dirigés par des incompétents n'est pas nouveau. J'ai vu le cas assez souvent dans ma vie professionnelle ; On met à un poste une personne qui a le grade et l’ancienneté voulue mais pas la compétence technique. Le grand chef (le ministre par exemple) le sait vaguement mais pense qu'il s'appuiera sur des subalternes plus compétents que lui. On change le grand chef qui croit que la personne en poste est compétente puisqu'elle est à ce poste. Les décisions qui suivent sont forcément pitoyables.

      On ne peut juger de la compétence que dans un domaine que l'on connait. Nos dirigeants n'ont généralement aucune compétence technique ou dans le meilleur cas, elle est très ancienne et obsolète. C'est alors qu'ils sont passibles de naïveté, d'incompétence, de corruption ou un cocktail des trois.

      Qui est le fautif ?

      • [^] # Re: Vice amiral mais pas futé

        Posté par  . Évalué à 10.

        Qui est le fautif ?

        Un peu tout le monde.
        Le Premier Ministre et le Président qui forment un gouvernement de potes et recase les Ministres à différents postes aux remaniements comme si tous les Ministères étaient un peu la même chose.

        Les dirigeants dont la première compétence doit être de savoir s'entourer convenablement et qui font des choix lamentables.

        Le bas peuple qui tolère tout ce bordel.

        Le fonctionnement des entreprises, encore très pyramidale, ou quasiment rien de systématique ne permet de signaler l'incompétence sauf des subalternes.

        • [^] # Re: Vice amiral mais pas futé

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

          Les dirigeants dont la première compétence doit être de savoir s'entourer convenablement et qui font des choix lamentables.

          Mais comment s'entourer de gens compétents ? Un dirigeant qui a fait des études littéraires, économiques, droit ou politiques (ça revient au même) n'a aucune compétence dans les sciences et techniques qui font évoluer et structurent notre société. Ce dirigeant est à la merci du premier beau parleur qui lui montre quelques belles démos sur son ordinateur.
          La seule façon d'éviter cet écueil est d'embaucher quelqu'un qui sort d'une grande école. Ce n'est plus le dirigeant qui choisit, il confère cette fonction à l'école et à ses professeurs.

          Un autre problème existe, c'est celui de l'obsolescence des connaissances. Lorsqu'une personne s'avère très compétente, elle est promue au rang de chef et passe de la production à la paperasse. Au bout de 5 ans, en électronique ou en informatique, le paysage a profondément changé. Maintenir ses compétences demande d'y consacrer de 10 à 20% de son temps.
          Au bout de 10 ans, on peut trouver des gens qui ont toujours l'étiquette de spécialiste mais plus les compétences nécessaires et actualisées.

          Le bas peuple qui tolère tout ce bordel.

          Le bas peuple est nourri de "culture" : chansons à la mode, cinéma, la vie des personnes publiques, la télé-réalité et autres fadaises que nous distillent les médias. Normal, les journalistes n’ont aucune culture scientifique ! Pour eux la culture a un sens étriqué.

          Le fonctionnement des entreprises, encore très pyramidale, ou quasiment rien de systématique ne permet de signaler l'incompétence sauf des subalternes.

          Les moyens informatiques actuels devraient écraser les pyramides et favoriser le travail en réseau. Comme les hiérarchies ne sont pas prêtes à se saborder, les entreprises anciennes (les administrations en font partie) perdent en efficacité et ressemblent à une « armée mexicaine ».

          J'avais commencé à parler de cela avec
          La hiérarchie (ODP) et cela a donné ensuite
          Lansare - travail en réseau. Ce dernier document est commenté (en mode Notes).

          • [^] # Re: Vice amiral mais pas futé

            Posté par  . Évalué à 2.

            Tes présentations sont intéressantes, mais si tu résous le problème de l'information, je ne vois pas trop où tu résous celui de la décision. La décision est souvent un point névralgique et délicat. L'avantage d'avoir un chef par exemple c'est de pouvoir prendre rapidement des décisions.

            Le consensus de groupe est souhaitable pour certaines décisions mais il prends du temps et risque de changer quand les paramètres changent, avec la latence impliqué c'est difficile pour de l'opérationnel. A mon avis ceci explique pourquoi, même dans une organisation démocratique, on préfère en général élire un responsable (temporaire) pour les décisions opérationnelles (en lui fixant des contraintes et objectifs pour refléter la décision du groupe).

            Dans ton modèle de délégation récursive par exemple, le coût et les délais peuvent être ré-évalué, mais qui prend la décision de continuer, ou de changer (ou juste infléchir) la stratégie ou les objectifs ?

            Par mon expérience (limitée, dont une dans une structure qui se voulait sans chef), il me semble difficile d'être opérationnel sans ce rôle de chef. Bien sûr on peut minimiser son rôle par l'utilisation de règles de conduites choisies collectivement (pour le récurrent) et, de manière moins mesurable, par la délégation des responsabilité et le principe de subsidiarité.

            Scrum et les méthodes itératives donnent des modèles intéressants pour mieux gérer la décision, mais je ne sais pas si ce serait généralisable à tous les domaines, et c'est de toute façon encore un peu expérimental.

            Un dernier aspect est celui de la gestion/négociation des contrats, qui peut prendre énormément de temps (même du coté du vendeur, qui doit bien comprendre le besoin), y a t'il des pistes pour faire mieux et plus vite ?

            • [^] # Re: Vice amiral mais pas futé

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              mais qui prend la décision de continuer, ou de changer (ou juste infléchir) la stratégie ou les objectifs ?

              C'est le chef de projet ! C'est celui qui a accepté le contrat avec le client.

              Une société sans chef ne fonctionne pas très bien. Je ne suis pas favorable à l'anarchie (absence de hiérarchie). Ce que j'ai développé avec Lansare c'est le travail que l'on peut difficilement planifier, à l'opposé de la production des automobiles où tout est prévu à la seconde près.

              Dans le cas d'un département où le nombre de projets indépendants est grand, le chef de département est celui qui ajuste son effectif par embauche, sous-traitance et formation de façon à répondre aux besoins. Par exemple, besoin de plus de programmateurs en python, reclassement des programmeurs en Cobol ou chez un garagiste formation au nouveau calculateur de bord.

              Ce qui est catastrophique, c'est de réduire le nombre de productifs en conservant des hiérarchies pléthoriques comme j'ai voulu le montrer dans le dessin du huit (mal) barré. Ce syndrome arrive de façon insidieuse et est l'une des raisons de la perte de compétitivité dans les vieilles structures et administrations.

          • [^] # Re: Vice amiral mais pas futé

            Posté par  . Évalué à 3.

            La seule façon d'éviter cet écueil est d'embaucher quelqu'un qui sort d'une grande école.

            Compétence != connaissance

            Par quelle sorte de magie les grandes écoles transforment les humains en personnes compétentes ?
            De mon expérience (donc point de vue personnel), la compétence ne s'apprend pas à l'école. Je ne sais pas si elle vient d'un état d'esprit, d'un niveau de QI, de la génétique, ou de je ne sais quelle position des planètes, mais j'ai vu aussi peu de gens compétents diplômés que non diplômés.

            • [^] # Re: Vice amiral mais pas futé

              Posté par  . Évalué à 3.

              Et attention pour moi la compétence s'acquiert.

              Le talent / aptitude (pour un domaine / fonction donnés) fait que tu l'acquiert plus ou moins vite, avec plus ou moins d'effort, voir jusqu'à te permettre de passer des pallier qui ne sont pas à la porté d'autres personnes.

              • [^] # Re: Vice amiral mais pas futé

                Posté par  . Évalué à 3.

                pour moi la compétence s'acquiert.

                Ce n'est pas clair dans mon message (en fait ce n'est pas mentionné du tout), mais selon moi aussi.
                Seulement je n'ai jamais été convaincu que l'école participe à cela.

                Qu'un étudiant devienne compétent pendant ses années d'études, ok. Car en général c'est l'âge où nous construisons une bonne partie des bases de nos compétences.
                Qu'il devienne compétent grâce à l'école, hmmm…

          • [^] # Re: Vice amiral mais pas futé

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

            La seule façon d'éviter cet écueil est d'embaucher quelqu'un qui sort d'une grande école. Ce n'est plus le dirigeant qui choisit, il confère cette fonction à l'école et à ses professeurs.

            Alors j'imagine que tu sors d'une grande école, donc je ne veux pas te fâcher… mais je suis pas du tout d'accord avec toi. La compétence n'a rien à voir avec ton école. Être un bon dirigeant n'a non plus rien à voir avec ton école. D'ailleurs ça tombe bien, j'ai un super contre-exemple à ton affirmation! :-) Le vice-amiral Coustillière sort de l'École Navale (promotion 81), une des 4 grandes écoles militaires. Donc si on s'arrête à ton affirmation, alors embaucher Coustillière aurait dû éviter l'écueil de l'avoir embauché. :P

            Plus sérieusement, y a cette vision totalement erroné et terrible que les grandes écoles, c'est l'élite de la nation. D'ailleurs dès la prépa, c'est le discours qu'on te sert régulièrement (je trouve cela à vomir avec le recul). C'est terrible et ça forme surtout beaucoup de gens hautains et suffisants (pas tous heureusement, mais beaucoup), bien que sans compétences exceptionnelles. Des gars sortis de grandes écoles qui sont vraiment nuls, j'en ai vu plein. Attention, je dis pas non plus qu'il y a un lien de cause à effet non plus. Simplement des gens qui ne travaillent pas bien, de même que des gens extrêmement compétents, tu en as plein partout, et cela ne dépend juste pas de l'école.
            J'ai travaillé avec des développeurs très doués, dont certains qui n'ont même pas fait d'études supérieures du tout! Ils ont simplement commencé à travailler plus tôt, et ça leur confère même une sacré avance (franchement on apprend 10000 fois plus en "faisant" qu'en écoutant des cours ou avec des TPs de 2h qui survolent des concepts).

            J'ai aussi connu le coup du petit jeune qui sort à peine de grande école, genre Polytechnique, et qui est direct dans un poste de consultant pour "changer les choses". Comme c'est ce pour quoi il est embauché… ben il essaie de changer les choses, quoi. Il ne connaît rien à comment ça marchait jusque là, ce qui marchait moins bien et plutôt bien, mais il change, c'est tout… Il fait virer des gens, fait des changements de postes, fait des changements d'outils, crée des réunions constamment qui empêche de faire le vrai travail, rend la vie terrible et donne envie aux gens (qui étaient heureux de leur boulot jusque là) de démissionner.

            Donc non, franchement non. L'école n'a rien à voir avec la compétence. Et être dirigeant ne doit surtout pas nécessiter de sortir d'une grande école. Il y a des bons en grandes écoles comme des mauvais. De même qu'il y a des bons en université comme des mauvais. De même pour les sans-diplômes! Et non, je ne considère même pas qu'il y a des "tendances". La seule raison pour laquelle on aura plus de gens de grandes écoles en haut poste en France est justement car beaucoup vont penser ainsi et vont donc embaucher avec de tels critères (absurdes, selon moi), ce n'est donc pas une preuve.

            Enfin voilà, je veux pas donner l'impression d'être contre le principe des grandes écoles. Mais je pense vraiment qu'on s'en est créée une vision totalement erronée en France.

            Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

      • [^] # Commentaire supprimé

        Posté par  . Évalué à 4.

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