Une plate‐forme recensant les codes sources de logiciels publiés par des organismes publics français

Posté par  (site web personnel) . Édité par Ysabeau 🧶 🧦, Benoît Sibaud, Davy Defaud et Yves Bourguignon. Modéré par Pierre Jarillon. Licence CC By‑SA.
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oct.
2019
Open Data

La mission Etalab a lancé, le 9 octobre 2019, le site code.etalab.gouv.fr qui référence et donne accès à la liste des codes sources publiés par des organismes publics français. Elle incite les administrations à signaler leurs codes sources si ceux‑ci ne figurent pas dans la base de données.

Pourquoi ce site ?

Le site a été lancé pour s’inscrire dans la continuité de la politique de contribution de l’État aux logiciels libres entamée par la (future ex) DINSIC en mai 2018. Action qui encourage les agents publics à contribuer librement à des logiciels libres existants et avec leur adresse professionnelle.

Pour mémoire :

« les organismes publics doivent publier les codes sources des logiciels qu’ils développent ou font développer, ces codes sources sont considérés depuis la loi pour une République numérique comme des “documents administratifs” et sont soumis aux mêmes obligations que les bases de données. »

Page d’accueil du site code.etalab.gouv.frLa page d’accueil du site.

Comment et par qui ?

Le recueil des données est assuré par un logiciel développé par Antoine Augusti d’Etalab. Lequel logiciel figure, logiquement, dans la liste des codes sources du site data.gouv.fr. Et c’est Bastien Guerry, référent logiciels libres à la DINSIC, qui a développé le site Internet qui permet d’accéder aux données.

Si l’on ne trouve pas son code source ?

Les administrations françaises qui ne trouveraient pas leurs logiciels dans cet inventaire, sont invitées à le signaler, soit en ouvrant un ticket sur le site, soit en envoyant un courriel. Pour les aider, Etalab a même rédigé un guide juridique afin de leur permettre de déterminer si leurs codes sources relèvent de l’obligation de publication en code source ouvert.

Des archives versées à Software Heritage

Et, pour garantir une meilleure pérennité de ces logiciels, les codes sources qui figurent sur le site code.etalab.gouv.fr sont également versés à Software Heritage, dont lʼambition est de construire lʼarchive universelle des logiciels. À ce jour, 99 % des ressources répertoriées par code.etalab.gouv.fr y figurent déjà.

Aller plus loin

  • # Rosbeef

    Posté par  . Évalué à -5. Dernière modification le 14 octobre 2019 à 00:49.

    Parlons forme : la quantité d'Anglais dans ces projets ne choque personne ou c'est moi qui fait mon réac ?

    • [^] # Re: Rosbeef

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

      Des Anglais travaillant pour des organismes publics français ? Il ne doit pas y en avoir tant que ça. J'imagine que la question concerne la présence de l'anglais plutôt.

    • [^] # Re: Rosbeef

      Posté par  . Évalué à 7.

      C'est vrai ça, demandons à nos agents de traduire toutes les variables et les commentaires des projets open source qu'ils utilisent ! Ce sera enfin une bonne utilisation des deniers publics !

      Ce que la quantité d'anglais montre plus probablement, c'est que notre fonction publique profite de la disponibilité de code produit/destiné (aussi) à l'étranger. Elle y contribue, certes, mais c'est avant tout parce que c'est plus intéressant que de redévelopper tout le code en bon vieux gaulois…

      • [^] # Re: Rosbeef

        Posté par  . Évalué à 5.

        Les descriptions semblent avoir été récupérées automatiquement à partir des dépôts des projets. Cela dit, fournir dans la plateforme une description en français est un minimum.

        • [^] # Re: Rosbeef

          Posté par  . Évalué à 5.

          Oui, il y a du français et de l'anglais… et du vide. Les descriptions sont bien collectées depuis les forges directement. Si code.etalab.gouv.fr peut inciter les projets à avoir une description et si possible bilingue, c'est top. Vous pouvez aussi ouvrir une issue ou un ticket pour les projets qui vous tiennent à coeur !

  • # Une autre plateforme, plus ancienne…

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    SourceSup, «plateforme web de gestion de projets à destination de l'Enseignement Supérieur et des laboratoires de Recherche Français» qui contient un nombre conséquent de projets.

    Python 3 - Apprendre à programmer dans l'écosystème Python → https://www.dunod.com/EAN/9782100809141

    • [^] # Re: Une autre plateforme, plus ancienne…

      Posté par  . Évalué à 5.

      On a bien identifié SourceSup mais qui utilise FusionForge et sans le module permettant d'exposer les données. Il faudrait que SourceSup voit avec l'Adullact comment intégrer ce module. Nous en sommes à tenter de récupérer les informations fournies par le module, ce qui n'est pas évident (hello SOAP).

  • # Enfin, du concret

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    Cette plate-forme a un vrai sens politique (au sens étymologique). Elle change complètement et je l'espère définitivement la vision que nos dirigeants peuvent avoir sur les logiciels.

    Cette évolution aurait pu avoir 20 ans plus tôt si nos dirigeants avaient eu une culture autre que littéraire. Je pense que la plupart sont des infirmes culturels( : Nous sommes dans monde que les sciences et techniques transforment en profondeur. Comprendre cette évolution permet de faire de la prospective, c'est à dire de savoir dans quelles directions nous pouvons aller.
    Ce n'est pas avec des études de droit, de littérature, de philosophie ou artistiques que l'on peut prévoir. Le problème c'est que gouverner, c'est prévoir. Si la France se désindustrialise c'est en grande partie dû à nos politiciens qui vivent dans le passé et à notre Éducation Nationale qui devrait être un modèle en terme de prospective.

    • [^] # Re: Enfin, du concret

      Posté par  . Évalué à 6.

      Cette plate-forme a un vrai sens politique (au sens étymologique). Elle change complètement et je l'espère définitivement la vision que nos dirigeants peuvent avoir sur les logiciels.
      

      Merci pour le commentaire positif !

      Pour le reste, je me permets un doute méthodique ou une mise entre parenthèses : c'est grasse à mes études « littéraires » que j'ai pu approcher l'informatique différemment. Science sans conscience, etc. :)

      • [^] # Re: Enfin, du concret

        Posté par  . Évalué à 10.

        "C'est grasse" et "études littéraires" côte à côte, ça détonne !

        • [^] # Re: Enfin, du concret

          Posté par  . Évalué à 10.

          Ah ah! Grillé! Comme quoi mon déguisement d'informaticien est plutôt réussi ;)

      • [^] # Re: Enfin, du concret

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        c'est grâce à mes études « littéraires » que j'ai pu approcher l'informatique différemment. Science sans conscience, etc. :)

        C'est aussi le cas de François Élie, professeur de philosophie. Pour ma part, j'ai eu la meilleure note de philo de ma classe au bac !

        Je m'insurge seulement contre ceux qui n'ont qu'une culture littéraire et pensent que c'est suffisant. C'est malheureusement le cas de trop de monde : énarques, journalistes, inspecteurs d'académie… Heureusement, il y a des exceptions alors que ce devrait être la norme.

        • [^] # Re: Enfin, du concret

          Posté par  . Évalué à 2.

          Oui, je comprends et je suis assez d'accord. Espérons que l'enseignement généralisé des fondements de l'informatique et de la programmation aide à faire monter le niveau général…

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