vote d'une motion sur les logiciels libres à Florence

Posté par  . Modéré par Fabien Penso.
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juil.
2001
Communauté
1456: invention du système bancaire à Sienne

1786: abolition de la peine de mort dans le Duché de Toscane

2001: toujours à la pointe de l'innovation et du respect des droits individuels:
le Conseil communal de Florence vote l'utilisation des logiciels libres dans son administration.

Probablement une première en Europe.

Résumé de la motion:
Etant donné que la mairie veut favoriser l'utilisation de logiciels libres, éviter les effets pervers dus à l'utilisation de logiciels propriétaires, utiliser les fonds publics avec davantage d'efficacité, favoriser la communication avec les citoyens,

il s'agira :
de n'utiliser que des logiciels libres pour ce qui concerne la vie privée des citoyens
de faire des efforts dans le sens des logiciels libres quant aux marchés publics
de promouvoir l'usage des formats standards
de mettre en oeuvre des formations pour le personnel de la mairie.

Voir le texte original (en italien) sur:

Aller plus loin

  • # et tout ça malgré l'arrivée de Berlusconi !!

    Posté par  . Évalué à 1.

    ils sont forts ces italiens !!
    • [^] # Re: et tout ça malgré l'arrivée de Berlusconi !!

      Posté par  . Évalué à 0.

      Bravo les Italiens !!! Si j'avais du parier, j'aurais mise sur l'Allemagne comme etant a la pointe des LL en Europe. Si ne serait-ce que 20 grandes municipalites en Europe pouvaient prendre cette decision ...
      • [^] # bsd ?

        Posté par  . Évalué à 0.

        que du gpl pas du BSD ?
  • # ATTENTION....

    Posté par  . Évalué à 0.

    Logicieil libre != Linux, Les italiens peuvent tres bien utiliser du libre pour Windows.

    Tout le monde sait que ce sont les schleu qui sont a la pointe de Linux...
    • [^] # Re: ATTENTION....

      Posté par  . Évalué à 0.

      mais non, ils utiliseront linux, ils sont forts ces italiens ( mes origines ), a quand la meme chose pour la france ?
    • [^] # Re: ATTENTION....

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      les schleu

      T'as pas un mot encore plus insultant pour parler des allemands ?
  • # Bravissimo !

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Si c'est pour ce résultat que tu n'es pas revenu à Bordeaux pour les Rencontres Mondiales du Logiciel Libre, je ne peux que t'en féliciter.
    Chez nous, le soutien de la Région Aquitaine est effectif mais les mairies sont plus timorées.

    Remarque pour Fabien : le drapeau italien serait mieux que l'union jack ! Il est très proche du notre, tout comme la langue que j'aime entendre et lire.
  • # J'ai une super question

    Posté par  . Évalué à 0.

    j'ai un peu de mal avec l'italiens, donc je pose quelques questions:

    est-ce une decision purement politique ou y'as t'il eu des études de faisabilités et de couts avant ???

    Parceque si c'est pour devoir tout changer et prendre 40 ssii de 2000 ingénieurs chacuns pour refaire tous le systéme d'informations, ceci pendant 2 ans, ca risque d'étre pas mal le bordel et de plomber le budget.

    Et j'ai aussi des doutes sur le support, qui vas l'assurer ? Quand à supporter la meme application sur le tres long terme (10-20 ans) je reste franchement septique.

    Vala, c'était mon (demi) troll
    • [^] # Re: J'ai une super question

      Posté par  . Évalué à 0.

      C'était une décision politique, mais le vote ne s'est fait qu'après rencontre (d'ailleurs fort sympathique) avec la direction informatique de la mairie. Comme ceux-ci se sont bien rendus compte qu'il ne s'agissait pas de réinventer tout le système d'ici le lundi suivant, mais de faire les changements progressivement et sur le long terme, la chose a pu se faire.

      Et puis il y a une dizaine d'années ils s'étaient fait leur propres logiciels pour le traitement de texte, pour ne pas à trop avoir payer de licences, donc ils comprenaient l'esprit du texte.

      Pour la réalisation, par exemple on va d'abord faire des démonstrations spécifiques, organiser quelques formations internes, et puis installer des postes pour la bureautique de base, histoire de commencer à changer la culture informatique interne, et il y a assez d'offre de compétence pour cela dans la région.

      Dans un second temps on s'occupera des applications plus évoluées, car effectivement là il y a un problème d'offre de compétence, de support, mais on espère un effet d'entraînement vis-à-vis de l'offre.


      Raphael Calvelli
  • # Faut pas exagerer

    Posté par  . Évalué à 0.

    Comparer l'abolitrion de lma peine de mort et les logiciels libre, ça va peut-êtere un peu loin.
    Mais bonne initiative des italiens.
    • [^] # Re: Faut pas exagerer

      Posté par  . Évalué à 0.

      Je suis d'accord, bien que ce soit une bonne idée de la part des italiens. En revanche, enFrance aussi on s'y met, puisque l'Etat a décidé de mettre des Libres un peu partout parce que c'est moins cher.
  • # Mauvaise traduction (mais complète)...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Voici la traduction complète du texte proposé. C'est pas top, mais ça sera toujours mieux qu'un machin à la Babelfish... Si vous trouvez que ça pollue trop, scorez à -1. Les fautes d'aurtograffe sont © William Steve Applegate 2001.

    Type : motion
    Proposée par : Alessio Papini, Riccardo Basosi, Simone Menci, Luca Pettini, Gregorio Malavolti
    Objet : introduction et expansion du logiciel libre dans l'administration publique

    Attendu qu'il a été défini comme logiciel libre les logiciels (systèmes d'exploitations, applications génériques telles qu'éditeurs de texte, SGBD, navigateurs Internet et applications plus spécialisées) dont l'utilisation n'est pas soumise à des limitations, sauf celle d'imposer des limitations futures sur les produits dérivés (avec la licence dite GPL : General Public Licence) et dont le code source est connu et librement disponible ;

    Lu l'appel suivi par de nombreuses firmes de professionnels liés au monde informatique, opérateurs de l'administration publique et autres citoyens titré « Sujétion informatique de l'État Italien à Microsoft » qui met en évidence le fort déséquilibre de la part de l'administration publique vers l'emploi presqu'exclusif de produits logiciels provenant d'une seule entreprises, tant dans le domaine des systèmes d'exploitation que pour les applications dites de bureau (traitement de texte, bases de données, présentations, lecteurs de courrier électronique, etc.) : considérant qu'une telle situation a instauré un très fort monopole sur les produits logiciels ;

    Considéré le très délicat aspect, la présente motion traitant d'entités publiques, de la sécurité informatique, il apparaît que l'emploi de produits propriétaires d'entreprises qui ne divulguent pas le code avec lequel ont été produits les programmes rend de fait impossible même à des experts de savoir exactement ce que fait ou peut faire ce programme, ou ce que pourraient faire des versions futures. Il est connu que certains programmes propriétaires sont potentiellement en mésure d'envoyer via Internet des informations provenant de l'ordinateur sur lequel ils sont installés à des ordinateurs distants, même à l'insu de l'acheteur, tandis que la plupart des programmes propriétaires, en maintenant secret le code source, rendent infaisable, ou du moins très difficile la vérification de la présence ou non d'une telle possibilité dans les logiciels installés. Cet aspect déconseillerait donc d'autant l'emploi de logiciels propriétaires (sans code source contrôlable) sur des PC sur lesquels seraient entreposés des données confidentielles et/ou précieuses. Les risque exposé ci-dessus a convaincu certains pays, parmi lesquels la France (par exemple les Ministères de la Culture, de l'Éducation, et le Trésor Public), les USA (y compris des agences gouvernementales comme la CIA, le FBI et la NASA), le gouvernement central Mexicain et la Chine de doter leurs administrations publiques de préférence avec des logiciels à sources ouvertes (Open Source) ;

    Considéré que dans l'appel décrit plus haut, on apprend que des nouvelles versions des produits logiciels indiqués ci-dessus viennent mises sur le marché, différentes des précédentes seulement par quelques détails ou quelques fonctions annexes, et que, comme chaque utilisateur d'outils informatiques a eu le loisir de le remarquer, souvent il n'existe pas de compatibilité entre deux versions d'un même produit, ce qui fait que, si un quelconque bureau de l'administration publique ayant acheté les produits Office, disons de la série 2000, transmet par courrier électronique, ou par disquette un document élaboré avec cette version à un autre bureau qui utilise encore les produits Office de la série précédente, ce dernier ne sera pas en mésure de le lire. Il s'agit, en pratique, bien que masquée par des licences multiples, des ristournes et des plans de mise à jour, d'une obligation plutôt discutable à acheter toujours le produit le plus récent ; mise à jour qui souvent signifie, pour le bureau acheteur, ou une baisse de productivité dû à une plus grande lenteur des produits plus récents (et plus lourds), ou une dépense majeure pour mettre à jour aussi le matériel. Il s'agit en pratique d'une obligation plutôt discutable à acheter toujours, très cher, le produit le plus récent ;

    Retenu que les prérequis essentiels pour les données de l'administration publique sont (1) la sécurité des données traitées et conservées ; (2) la communicabilité des données : c'est-à-dire que chaque document mis à la disposition du public devrait être dans un format lisible par les principaux programmes de traitement de texte, et non seulement par un seul ou quelques-unes ; (3) la stabilité du format : c'est-à-dire qu'afin de garantir la permanence dans le temps de la documentation produite par l'administration, en évitant de devoir recommencer à zéro en cas de changement du matériel ou des logiciels, et donc la continuité de son travail, chaque document doit être produit dans un format réputé stable dans le temps, qui ne subit pas de modifications avec l'évolution du logiciel qui l'élabore ;

    Observé que l'aquisition des nouvelles versions des logiciels Microsoft représente une dépense important dans le total des dépenses informatiques, avec des coûts qui se rapprochent de ceux soutenus pour l'achat des modèles plus récents de PC ;

    Vu que de tels postes de dépenses pourraient être mieux investis pour améliorer le service public en réseau [sic], aujourd'hui insuffisamment développé, ou pour la promotion d'une meilleure alphabétisation informatiques des citoyens ;

    Analysé que la tendance considérée comme plus intéressante, même dans les ambitions de la « nouvelle économie », est de déplacer les investissements sur les services tels qu'assistance, cours, formations en général et installation, en investissant plus sur les moyens humains : continuer à proposer des investissements seulement sur les logiciels et très peu sur les services est anachrnonique, et probablement en porte-à-faux avec le marché ;

    Mis en évidence que, contextuellement à la sujétion de l'administration publique aux produits Microsoft, on remarque le désintérêt chronique et incompréhensible pour le monde du logiciel libre, en particulier pour des systèmes d'exploitation désormais très valides (comme Linux) et d'autres produits de bureau fonctionnant aussi sous Windows, et aux caractéristiques en grande partie recoupant celles des produits Microsoft, et qui peuvent être aquis même gratuitement ;

    Observé aussi que la fréquente présentation de la part de sites publics de documents au format « Microsoft Word » (comme si celui-ci était le seul format de traitement de texte existant sur le marché) effectue de fait une promotion indue et gratuite (si au moins, on se faisait retribuer pour la publicité !) d'une société commerciale, aux dépens des autres ;

    Considérant que sont déjà mis en place, et qu'à brève échéance seront lancés de nouveaux cours de requalification informatique pour les employés communaux ;

    Relevé qu'Internet et l'emploi d'outils informatiques deviendra sûrement une quasi-obligations pour toute habilitation civile [sic] (plus que la télévision) d'ici quelques années. Il ne semble vraiment pas opportun que dans chaque ordinateur, dans chaque foyer il y ait uniquement des logiciels produits par une seule entreprise, e dont le code source n'est connu de personne, sauf de ses producteurs : cette hypothèse, actuellement extrêmement réelle, donne jour à des scénarios préoccupants, du moins en puissance ;

    Considéré qu'en cours de discussion du budget 2000, il a été accepté par la Giunta un ODG [ordre du jour ? NDT] présentée par certains promoteurs de cette motion qui proposait d'utiliser une partie des fonds destinés à l'achat de logiciels pour l'administartion, à l'aquisition de logiciels libres ;

    L'administration communale est invitée :


    • à rendre prioritaire pour les bureau de la Commune de Florence et à inviter aussi les autres entités publiques à acheter des produits logiciels de bureau en tenant compte :


      1. des exigences de sécurité, ce qui implique l'emploi exclusif de logiciels libres, ou au moins open source pour les ordinateurs destinés à utiliser et emmagasiner des données confidentielles, protégées par la loi sur la vie privée, ou tout du moins de valeur pour l'administration et/ou pour les citoyens ;

      2. du composant coût du produit/de l'assistance fournie, lorsqu'ont été rencontrées lors d'un appel d'offres des caractéristiques comparables de facilité d'utilisation et de conformance des produits aux exigences des entités (spécialement là où celles-ci se retrouvent, comme il arrive normalement, dans la simple production de documents, échange de courrier, ou dans d'autres fonctions élémentaires), ainsi qu'à vérifier si des caractéristique comparables sont assurées par des produits qui peuvent être acquis gratuitement ;


    • à considérer dans la création des budgets, les avantages découlant d'un investissement supplémentaire dans l'assistance et l'installation, et par un investissement moindre dans les logiciels, en particulier en employant des logiciels libres ;

    • à promouvoir l'emploi de formats de données standard, ouverts et documentés, ceux-ci étant d'une extrême importance et flexibilité pour maintenir la pleine compatibilité avec des futurs changements techniques et ayant ce notable impact dans le cas d'une réalisation de programmes ad hoc pour l'administration publique, sans aucune conséquence pour la facilité d'utilisation [le troll du jour : il ne vont pas adopter LaTeX ;-) NDT] ;

    • à insérer dans le programme des cours de requalification informatique pour les employés communaux l'emploi du système d'exploitation Linux et d'autres produits libres (et donc Open Source) et à amener les employés à l'emploi exclusif dans l'expédition de documents de formats de sauvegarde/échange lisibles par n'importe quel autre programme de traitement de texte (par exemple, le format RTF) et non simplement des documents dans le dernière version disponible du programme de traitement de texte dont ils disposent ; pareillement, on devrait agir avec les autres programmes de bureau (tableurs, présentations, etc.) ;

    • à s'activer pour mettre en oeuvre des politiques pour diffuser majoritairement les logiciels libres et Open Source dans les écoles et auprès de tous les citoyens.



    Voilà, c'était la mauvaise traduction avec des arguments frappants du jour, en direct de la Mairie de Florence ; je rends le micro à pasBill pasGates pour le troll subséquent, ici Nice, à vous Seattle !

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

    • [^] # Re: Mauvaise traduction (mais complète)...

      Posté par  . Évalué à 1.

      Merci pour la traduction. :)

      En fait, ils veulent se debarrasser de Windows et de Word pour pleins de bonnes raisons.
      N'empêche qu'ils se positionnent toujours en simple consommateurs de logiciels.
      Pas de rapport de bug prévu, pas de participation au developpement des softs, pas de support technique en interne, pas de localisations des programmes ou de rédaction de doc, pas de reflexions sur les standards a adopter ni comment les faire évoluer. C'est dommage de se limiter à l'utilisation des LL.
      Et puis, Word n'est pas le logiciel ultime à détroner. Ils ne disent pas comment ils vont se débrouiller avec leur SIG, avec leur système de paye et tous les autres progiciels nécessaires pour une mairie et qu'on ne trouve pas si facilement sous Linux.
      • [^] # Re: Mauvaise traduction (mais complète)...

        Posté par  . Évalué à 0.

        Tu es bien gentil, mais je ne crois pas que la partie technique (rapports de bugs, etc...) soit d'un quelconque intérêt pour le conseil municipal de la plus belle ville du monde (tm), laisse dont cela à leur service informatique qui sait sûrement ce qu'il a à faire, sinon ils n'auraient pas fait ce choix. J'ai vu (par une porte dérobée) une réunion du conseil municipal de Florence, et vu le nombre de conseillers ça m'étonnerait fort qu'ils aient le temps de s'embarasser de ce genre de détails *pendant* ces réunions.

        Jérôme (qui a encore paumé son mot de passe)
      • [^] # Mauvaise traduction(mais complète)...

        Posté par  . Évalué à 0.

        Je pense que dans un premier temps les administrations qui passe sous linux auront un temps d'adaptation(formation du personnel).

        Ensuite il vont devoir de toute maniere crée des logiciels propres a leurs activites administratives(enfin je pense car il n'existe pas a ma connaissance de programme de gestion de carte d'identite ou de casier judiciare sous linux ... ).Ensuite je trouve cela tres encouragant que des pays , des villes passe a linux elle montre tout le serieux de notre communaute de passionner et la fiabilite des produit libre et leurs avantages .

        franchement c'est un pied de nez a bill et sa CLIK ;)

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