L'assemblée générale du collectif des
faucheurs volontaires, réunie ce week-end, a décidé de lancer le
mouvement des semeurs volontaires. Elle revendique la liberté d'échanger gratuitement des semences et lutte contre la privatisation du vivant.
Les intérêts économiques des grands semenciers sont aujourd'hui protégés par le
Certificat d'obtention végétale (COV), qui leur garantit un monopole pour 20 ou 30 ans. Les semences qui ne sont pas inscrites dans le catalogue officiel sont interdites à la vente. Pour avoir bravé cette interdiction au nom de la
biodiversité, l'association Kokopelli avait été condamnée dans un procès l'opposant au grainetier Baumaux.
« L'objectif est de dénoncer toutes les formes de privatisation du vivant, en permettant des échanges gratuits de semences.
Nous réclamons la liberté d'échanger nos semences.
On se bat depuis 11 ans contre les OGM parce qu'ils sont brevetés et qu'à travers ces brevets, les firmes essaient de privatiser le vivant.
C'est un nouveau hold-up sur les paysans et sur les citoyens qui utilisent des semences. »