Mouvement des semences libres

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1
15
juil.
2008
Rien à voir
L'assemblée générale du collectif des faucheurs volontaires, réunie ce week-end, a décidé de lancer le mouvement des semeurs volontaires. Elle revendique la liberté d'échanger gratuitement des semences et lutte contre la privatisation du vivant.

Les intérêts économiques des grands semenciers sont aujourd'hui protégés par le Certificat d'obtention végétale (COV), qui leur garantit un monopole pour 20 ou 30 ans. Les semences qui ne sont pas inscrites dans le catalogue officiel sont interdites à la vente. Pour avoir bravé cette interdiction au nom de la biodiversité, l'association Kokopelli avait été condamnée dans un procès l'opposant au grainetier Baumaux.

« L'objectif est de dénoncer toutes les formes de privatisation du vivant, en permettant des échanges gratuits de semences.

Nous réclamons la liberté d'échanger nos semences.

On se bat depuis 11 ans contre les OGM parce qu'ils sont brevetés et qu'à travers ces brevets, les firmes essaient de privatiser le vivant.

C'est un nouveau hold-up sur les paysans et sur les citoyens qui utilisent des semences. »
Malgré les analogies avec le logiciel libre, il y a quelques différences à noter. Le COV prévoit une sorte de « copie privée » en autorisant l'agriculteur à ressemer une partie de sa récolte en payant un montant réduit. Mais en pratique, presque toutes les semences sont hybrides et stériles. Le COV permet aussi de mettre au point de nouvelles variétés à partir d'une variété protégée.

Aller plus loin

  • # J'aime bien cette phrase...

    Posté par  . Évalué à 8.

    Nous réclamons la liberté d'échanger nos semences.
  • # Liberté d'échanger ses semences.

    Posté par  . Évalué à 6.

    C'est ce que j'essaie de faire comprendre à ma copine mais elle n'est toujours pas d'accord !
  • # Bon trève de conneries !

    Posté par  . Évalué à 4.

    J'espère que le post ci dessus aura été pris comme comme une plaisanterie.
    Maintenant, une idée parmi d'autres, si on allait semer des mauvaises herbes bien résistantes dans les champs d'OGM ?
  • # Bon trève de conneries !

    Posté par  . Évalué à 10.

    En fait la COV est une version souple du brevet, notamment parce qu'elle permet de faire des croisements et de réutiliser les semences produites soi-même moyennant paiement. Mais comme la tendance est à commercialiser des variétés stériles, je ne vois pas bien l'utilité par rapport au système de brevets.
    Sinon, la protection d'un investissement en recherche par un brevet n'est en soit pas mauvaise, mais il y a beaucoup trop de dérapages. Notamment, le fait de ne pas pouvoir disposer librement des semences produites par ses propres plantes est aberrant. Cela me paraît évident de récolter les graines de mes plantes pour l'année suivante, j'ai déjà payé les semences auprès du producteur une fois, et je ne vois pas pourquoi je devrais payer ce qui est issu de mon jardin (remplacer par champs pour les concernés). Je n'ai pas vu un seul céréalier venir arroser ou enlever les mauvaises herbes.
    • [^] # Re: Bon trève de conneries !

      Posté par  . Évalué à 10.

      Ils denoncent surtout le fait que des plantes anciennes (dont non brevetees) sont interdites a la semence a cause du fait qu'elles sont non brevetees. Et les gens qui ont voulu centraliser les semences des especes anciennes non encore triturees genetiquement et non brevetees pour en faire une reserve (une sorte de sourceforge) et les resemer tranquilement sans payer de royalties, on fait les frais d'une amende exorbitante.
      C'est comme si les logiciels libres devenaient interdits par la loi a cause du fait qu'ils ne font l'objet d'aucun brevet (brevet qui de fait restreindrait tout l'interet residant dans un logiciel libre). Je ne sais pas pour vous, mais pour moi cela evoque un vrai cauchemard. Je veux defendre le vivant contre ce systeme.
      • [^] # Re: Bon trève de conneries !

        Posté par  . Évalué à -1.

        ooops orthographe -_-"

        "on fait les frais..." ->
        ont* fait les frais...

        pour les accents vous m'excuserez, je ne dispose pas du materiel ideal...
      • [^] # Re: Bon trève de conneries !

        Posté par  . Évalué à 10.

        "Ils denoncent surtout le fait que des plantes anciennes (dont non brevetees) sont interdites a la semence a cause du fait qu'elles sont non brevetees."
        Ce n'est pas liés au fait qu'elles ne soient pas brevetés, sinon on ferait pas pousser grand chose dans le monde. Ils on été condamnés pour vente de variétés n’apparaissant pas au catalogue officiel des espèces et variétés
        • [^] # Re: Bon trève de conneries !

          Posté par  . Évalué à 9.

          Ce qui me parait tres bete..
        • [^] # Re: Bon trève de conneries !

          Posté par  . Évalué à 4.

          C'est pour ca qu'il faut faire "certifier" l'espece que tu veux vendre (l'inclure dans le catalogue). Et la certification se passe comment ? Le depot d'un brevet doit certainement garantir la certification. La certification est sans doute onereuse, a la portee des entreprises mais sans doute pas du particulier. Cela me rappelle le projet Fritz, qui ne laissait s'executer que les logiciels ceritifies sur la machine. Les developpeurs libres ne disposent pas des ressources financieres pour faire certifier chacune des versions de leur projet...
          Bref, les innombrables especes non cataloguees ont bien peu de chances d'etre certifiees...
          Il est bien plus facile pour une entreprise semenciere de cataloguer l'espece legerement modifiee qui leur appartient, et comme ca ils peuvent recevoir les royalties. Tiens d'ailleurs, si une espece "ancienne" est cataloguee, est-ce que celui qui la fait certifier en gagne la propriete ? Et quand bien meme cet abus ne serait pas possible, est-ce qu'il y a bien une verification rigoureuse pour l'emoecher de pretendre a tord que cette espece est issue de ses labos ?
      • [^] # Re: Bon trève de conneries !

        Posté par  . Évalué à 8.

        Journal précédent sur la condamnation de kokopeli : http://linuxfr.org/~pirouette_07/26390.html

        Les semences anciennes sont conservés par l'État et des industriels.

        Entre autre à cause de ce genre de mauvaises expérience :
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Phylloxera#Moyens_de_lutte_util(...)

        Il y a un catalogue séparé :
        http://www.gnis.fr/index/action/page/id/257/title/Catalogues(...)

        "Registre annexe des variétés anciennes pour jardiniers amateurs

        En 1997, la France a créé, en complément du catalogue officiel des espèces et variétés potagères, une liste particulière afin de faciliter l'inscription et la commercialisation d'anciennes variétés auprès des jardiniers amateurs. Les critères d'inscription sur cette liste sont plus souples que ceux exigés pour les variétés mises sur le marché professionnel."

        Dire "regardez, les semences anciennes ne sont pas au catalogue! on nous ment!" en occultant le deuxième, c'est très limite

        Il y a une volonté de réguler la dissémination de semence à grande échelle, pour éviter des introductions d'espèces au pifomètre (N.B. kokopeli envoyait des semences en Afrique, sympa pour l'écosystème).

        Ce qui est reproché à kokopeli, c'est de l'avoir fait comme des sagouins.

        Une petite liste de, non kokopeli n'est pas le petit village gaulois isolé qui rassemblait plein d'espèce sans faire de mal, il y a plein d'acteurs qui font la même chose en mieux (plus d'espèce, genre 200 fois plus), en bonne intelligence :

        Écomusée de Rennes
        http://www.bretagne.com/fr/tourisme/visiter/monuments_et_mus(...)

        Fédération (200 en France):
        http://fems.asso.fr/index2.html

        Conservatoire:
        http://www.cnpmai.net/

        Jardin:
        http://www.couleurgarance.com/jardin.php

        kokopeli ne conservait qu'une cinquantaine d'espèce (celle rentable commercialement j'imagine), sans restriction d'exportation.

        N.B. et les semences du premier catalogue ne sont pas nécessairement protégé, elles ont subit plus de contrôle, c'est ce qui les différencies. (Plus lisibilité sur les croisement, sélection, un agriculteur sait de cette façon ce qu'il achète (et au final on sait ce qu'on a dans l'assiette).

        'fin bon, demander la sécurité alimentaire et la dérégulation des contrôles qualité/sécurité sur les semences, on reconnais bien là José Bové et pourquoi son syndicat est minoritaire chez les agriculteurs
        • [^] # Re: Bon trève de conneries !

          Posté par  . Évalué à 2.

          P.S pour la cinquantaine d'espèce, c'est par rapport à la boutique qui ne présente que ça, à comparer au conservatoire dont le catalogue présente toutes les espèces en expliquant bien les conditions (si trop de demande pas possible, si mauvaise récolte pas possible, etc...)
        • [^] # Re: Bon trève de conneries !

          Posté par  . Évalué à 2.

          Les controles qualite/securite sur les semences et leurs exportations ne se preoccupent guerent de l'ecosysteme, que je sache. Dans le cas contraire c'est une bonne surprise.
          • [^] # Re: Bon trève de conneries !

            Posté par  . Évalué à 3.

            Alors, c'est perpendiculaire au contrôle pour les catalogues (le gnis est plus concerné de s'assurer qu'on ne vend pas des fraises pour des tomates), mais il y a bien des contrôles à l'exportation qui s'assure de la présence des certificat pour d'autres raisons :

            pour les espèces menacés :
            http://www.douane.gouv.fr/page.asp?id=3516

            et en général sur les produits végétaux :
            http://pv.agriculture.gouv.fr/srpv.htm
            en particulier par exemple:
            http://www.prpv.org/index.php/fr/reglementation/importer_exp(...)
            http://www.ddsv.loiret.agriculture.gouv.fr/article.php3?id_a(...)

            Donc, des contrôles à l'exportation des semences de France.

            Ce qui est dommage, quand ce genre de chose est oublié, c'est que les problèmes (soulignés superbement par matheus http://linuxfr.org/comments/951245.html#951245) sont ignorés

            'fin y'a plein de gens qui font du bon boulot, et le message le plus diffusé est le FUD :(
            • [^] # Re: Bon trève de conneries !

              Posté par  . Évalué à 3.

              Ils n'ont pas besoin d'un item de catalogue pour lancer une etude (qui a de fortes chances de ne pas exister deja) sur les dangers de l'introduction d'une espece.
              Je ne vois pas ce qu'apporte le catalogue.
              Je pense, de plus, que tres peu d'etudes approfondies sont faites sur les dangers d'introduction des especes inventees par les industriels. Sinon ils n'auraient pas refile accidentellement des genes de resistance aux insecticides a de la moutarde sauvage comme ca s'est passe il y a quelques annees. Ca aussi ca boulverse des ecosystemes. Si jamais a cause d'un gene refile par les pollen la productivite d'une espece sauvage change, il y a des dizaines d'especes sauvages qui peuvent s'en trouver menacer, par effets de competition etc.
              • [^] # Re: Bon trève de conneries !

                Posté par  . Évalué à 2.

                > Je ne vois pas ce qu'apporte le catalogue.

                Principe de la whitelist (vs blacklist)
                Sinon aucune espèces n'est exportable de France.

                > Je pense, de plus, que tres peu d'etudes approfondies sont faites sur les dangers d'introduction des especes inventees par les industriels.

                C'est bien de penser, se renseigner, c'est utile aussi.
    • [^] # Re: Bon trève de conneries !

      Posté par  . Évalué à 7.

      Comme quoi l'esprit du libre ne se limite pas a l'informatique ... enfin bon là ca serais plutôt un retour au source
    • [^] # Re: Bon trève de conneries !

      Posté par  . Évalué à 9.

      "Notamment, le fait de ne pas pouvoir disposer librement des semences produites par ses propres plantes est aberrant. Cela me paraît évident de récolter les graines de mes plantes pour l'année suivante, j'ai déjà payé les semences auprès du producteur une fois, et je ne vois pas pourquoi je devrais payer ce qui est issu de mon jardin (remplacer par champs pour les concernés)."

      La loi Française (en application d'une directive européenne; article L613-5-1 du code de la propriété intellectuelle) indique clairement qu'un agriculteur à le droit de reproduire et de multiplier des semences brevetés qu'il a acheté sur sa propre exploitation.
      • [^] # Re: Bon trève de conneries !

        Posté par  . Évalué à 2.

        Je trouve ça bien.

        Par contre si les semences en question sont OGM j'aime autant quelles soient stériles (dissémination toussa) et tant pis pour les agriculteurs. Ou alors cultivées en serre.
        • [^] # Re: Bon trève de conneries !

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

          Stérilité et nature sont contradictoires.
          La nature reprends toujours ses droits, et il y aura toujours des plants qui deviendront viables, qui s' auto-poléniseront ... bref la nature trouvera un moyen, un chemin...
          Alors les "c est stérile, c' est sécure" ils peuvent se les garder comme arguments ... ;)

          L' Ariège est le creuset de ce mouvement, cette coordination entre agriculteurs, pour périniser la biodiversité par la conservation de souches anciennes.

          Mais gageons qu' ils n' oublieront pas la champagne, aussi ;)
          okok je ->
          :))
          • [^] # Re: Bon trève de conneries !

            Posté par  . Évalué à 2.

            (TM) Jurassic Parc
          • [^] # Re: Bon trève de conneries !

            Posté par  . Évalué à 8.

            Stérile / pas stérile. Je crois avoir fini par comprendre que finalement, les plants OGM sont juste suffisamment stériles pour qu'on ne puisse pas les réutiliser efficacement d'une année sur l'autre, mais pas complètement, de sorte que le risque de dissémination n'est pas écarté. (Quelqu'un confirme ?)

            Une sorte de perdant-perdant. Enfin pas tout à fait, je crois qu'il y a aussi un gagnant...
          • [^] # Re: Bon trève de conneries !

            Posté par  . Évalué à 2.

            Si la nature reprend toujours ses droits, alors pas de problèmes, les plants OGM vont retourner à leur état naturel.

            Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.

      • [^] # Re: Bon trève de conneries !

        Posté par  . Évalué à 2.

        C'est comme la copie privée (ok c'est un exception, m'enfin bon...)

        Tu as clairement le droit de reproduire, à usage privé, les oeuvres que tu as acheté, par contre tu n'as pas le droit de contourner les restrictions mises en places par les producteurs
        (donc ici, comparer les DRM aux procédés de stérilisation des semences par les semenciers).
    • [^] # Re: Bon trève de conneries !

      Posté par  . Évalué à 9.

      Ahhh je me vois dans l'obligation de faire l'avocat du diable et d'ajouter un bémol. Le bémol en question, c'est que contrairement à un logiciel, une plante cultivée n'est pas destinée à la consommation du cultivateur. Si tu es agriculteur, tes plantes tu vas les mettre sur le marché, et elles vont être utilisées à des fins industrielles, ou entrer dans le circuit de l'alimentation... et c'est là que les problèmes commencent: il me semble légitime qu'un produit alimentaire soit certifié d'une manière ou d'une autre, car on sait très bien que c'est pas parce que c'est "naturel" que c'est sans danger. Avec un système complètement ouvert sans certification, tout repose sur la confiance que tu as en l'agriculteur, le fait qu'il n'a pas planté n'importe quoi, que quelqu'un a bien fait des tests de toxicité pour savoir si sa variété ne contient pas une toxine particulière etc. Or, dans la grande distribution (ou même la distribution à plus petite échelle), l'agriculteur tu ne le connais pas. En plus, il y aura forcément des petits malins pour faire des croisements inédits et tout; tout ça est très bien pour la biodiversité, mais il me semble nécessaire de devoir ajouter une étape administrative avant la commercialisation.

      Attention hein, il ne faut pas faire d'erreur de raisonnement et répondre que les variétés cultivées et commercialisées officiellement sont dangereuses également, c'est probablement vrai. Mais ça ne veut pas dire que la procédure de certification est nuisible.

      À mon avis, la solution passe par des coopératives agricoles et des centres de recherche communs. Les agriculteurs pourraient ainsi mutualiser les couts de recherche et développement, ainsi que les procédures de certification, validation etc, pas seulement au niveau national d'ailleurs. Mais le retour à la sélection artisanale de variétés personnelles, ça ressemble quand même séreieusement à un militantisme obscurantiste dont il faut se méfier. En particulier, il ne faut pas tomber dans le piège grossier de l'histoire des variétés ancestrales, qui auraient plus de gout blablabla. Ces variétés ont la plupart du temps un piètre rendement, et le manque de surfaces agricoles doit quand même faire passer l'idée que le développement durable, ce n'est pas une agriculture à deux vitesses avec quelques nantis qui peuvent se payer des légumes "bio" aux rendements exécrables tandis que les pauvres bouffent du poulet industriel. il suffit simplement de sélectionner les variétés --beaucoup de variétés; la biodiversité est un moyen très efficace de lutte contre les ravageurs de culture-- pour des critères complexes et pas seulement pour le rendement.
      • [^] # Oui oui certifions tout

        Posté par  . Évalué à 10.

        Je me fait l'anti avocat du diable :-)

        Comme tu as raison ! Faisons bouillir le lait avant de faire du fromage sinon on va tous avoir des maladies. Certifions les plantes, elles sont tellement dangeureuses. J'ai été élevé chez des gens qui élevaient leurs propres cochons (oui, les cochons sont propres), les tuaient... et les mangeaient ! Si si ma bonne dame, ils mangeaient de la viande non certifiées. Même moi j'en ai mangé pendant des années, houlàlà. Des cochons nourris aux épluchures de tout et n'importe quoi, qui allaient dans le pré tout la journée et qui étaient suspendus à une échelle pour être dépecés. Beurk beurk, heureusement que la nourriture de maintenant est 100% pure et propre, pleine de médicaments.
        • [^] # Re: Oui oui certifions tout

          Posté par  . Évalué à 9.

          Ce que tu décris est tout à fait valable dans une société du type "première partie du XXe siècle", mais ne peut plus tenir aujourd'hui. le problème n'est pas que les produits alimentaires sont plus dangereux qu'avant, c'est que le degré de responsabilisation et de judiciarisation de la société font que ce mode de fonctionnement n'est pas possible à grande échelle. Pouir revenir à la comparaison avec les logiciels, il n'est pas possible de commercialiser un aliment avec la mention "SANS AUCUNE GARANTIE" dessus. Je suis sûr que même toi tu n'achèterais pas unt el produit (qui de toutes manières serait probablement illégal).

          Ça fait partie des effets non désirables du "principe de précaution" et autres fadaises plus ou moins obscurantistes et francisCabrelistes ("c'était mieux avant"). Le fait est que si tu as un problème de santé quelconque après avoir mangé quelque chose que tu as acheté, tu es en droit de demander à la justice de définir les responsabilités et éventuellement de demander aux responsables un dédommagement qui peut être bien plus que symbolique. En mangeant le cochon pas pasteurisé de ton voisin agriculteur, tu t'autoassures: tu sais d'où vient la viande, si tu es malade tu en vas pas porter plainte contre ton voisin. Tout le monde peut tenir ce raisonnement : voila tu as passé une journée collé sur le meuble en faïence creux de ta salle de bains, la prochaine fois tu feras plus attention, et tu ne vas pas porter plainte pour quelques désordres intestinaux. mais ça, c'est un raisonnement "maison".

          Considères le cas où tu manges tous les jours au restaurant le vendredi, et que tous les vendredi pendant 10 ans vous avez "tomates à la provençale". Mmmmhhh elles sont bonnes les tomates bio de l'agriculteur du coin, sauf qu'après 10 ans une enquête sanitaire montre que la variété bio qui était si bonne contient un taux anormalement élevé de polyphénols à la con qui augmentent de 10% le taux de cancer du colon. Détection, et pof, tiens tu as des jolis polypes. Tu fais quoi? Tu te dis que si ça se trouve les polypes tu les aurais eu de toutes manières, qu'on ne peut pas faire de lien de cause à effet? Ou tu te dis que *quelqu'un* est responsable? Si tu penses que quelqu'un est responsable, alors tu entres dans cette spirale du principe de précaution, qui explique exactement pourquoi les produits alimentaires sont certifiés.

          Pas convaincu? OK, deuxième exemple. Ton gamin est allergique à un truc quelconque. Il va à la cantine, mange les patates de la variété locale au gout de noisette de l'agriculteur du coin, obtenues par savants croisements, et hop, oedème de Quincke. Tu crois vraiment que les parents ne vont pas demander la responsabilité? Qui est responsable? L'argriculteur? La cantine? Toi? Obi-Wan Kenobi? Tu ne crois pas que l'existence d'une autorité de régulation qui autorise la mise sur le marché des produits alimentaires est une bonne solution dans ce cas? Qu'elle aurait pu faire les tests et détecter un taux élevé de phénylalanine dans cette variété particulière, et l'étiqueter comme telle? Sans autorité de controle, personne ne voudra prendre une quelconque responsabilité quant à la nourriture dès qu'il y a un ou deux intermédiaires entre l'agriculteur et le consommateur final.

          Ce que tu décris comme la bonne nourriture, c'est simplement l'agriculture artisanale. Or, je pense que beaucoup d'agriculteurs ne veulent pas faire de l'agriculture artisanale, ils veulent faire de l'agriculture industrielle à l'échelle humaine, en gardant des rendements raisonnables et une qualité raisonnable. Le problème est beaucoup plus compliqué que tu le décris quand tu sors de la filière artisanale, et je comprends parfaitement comment on en est venu au système actuel, malheureusement. Si solution il y a, elle est loin d'être simple, et ne peut pas se régler d'un coup de baguette magique: que serait le logiciel libre sans cette clause de non-garantie? pas grand chose, puisque seules des grosses boites avec des gros avocats auraient les reins assez solides pour ça. Du coup, plus de communautés, plus de logiciels bidons développés sur le temps libre, plus d'activité permanente, ce fourmillement qui fait le logiciel libre.
          • [^] # Re: Oui oui certifions tout

            Posté par  . Évalué à 7.

            Attention à ne pas parler de deux choses différentes. Ce n'est là même chose de faire des tests sanitaires en aval (sur les produits et sur les installations) que d'interdire en amont des types de graines.

            (A la limite on doit bien avoir le droit de commercialiser des graines de plantes toxiques, du moment que c'est interdit d'en commercialiser les fruits/baies/etc à des fins alimentaires. Mais peut-être que les graines de kokopelli ne sont interdites à la vente que si c'est dans une optique alimentaire, je ne sais pas.)
            • [^] # Re: Oui oui certifions tout

              Posté par  . Évalué à 2.

              Ouais, bien sûr, mais il faudrait avoir les détails. J'imagine que l'amende et l'interdiction portaient sur le fait que des graines de variétés non certifiées étaient probablement vendues comme des variétés considérées comme comestibles --il parait évident qu'on peut vendre des graines de plein de plantes sans certification, du moment que ces plantes sont des fleurs ou des arbres ou n'importe quoi sauf des plantes clairement commestibles. Quand tu vends des graines de fraisier, tu t'attends à ce que le produit soit comestible, non? S'il ne l'est pas, il y a un problème.
            • [^] # Re: Oui oui certifions tout

              Posté par  . Évalué à 2.

              Il y a des variétés de patates qui sont toxiques - la certification, cela m'assure que ce que je trouve dans mes frites ne m'empoisonnera pas trop (sauf le gras), car je ne suis pas forcément patatologue apte à repérer le danger sur l'étal de mon marchand.
              • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

                En fait les solanacées (dont les patates font parties) contiennent toutes des toxines mais la concentration est importante dans les feuilles et assez faible dans les fruits. Il est aussi recommandé de conserver les patates dans l'obscurité pour éviter une germination (et donc l'augmentation de la quantité de cette toxine, le germe c'est le début de la tige ;-). Donc la certification de la graine est inutile pour cela car les solanacées contiennent toutes cette toxine et c'est principalement une question de conservation du produit. Donc la certification est inutile dans ce cadre...
              • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                Posté par  . Évalué à 3.

                Tu as vraiment un problème de paranoïa, ou tu forces le trait ?
                Des pommes de terre toxiques, rhaaa je me meurs... et l'aspartame, c'est pas toxique ? Et les volailles qui n'ont jamais vue le jour elle sont saines ? Et les vaches à qui on donne d'autres vaches à manger, elles sont exemptes de connerie humaine peut-être ? Non parceque les super certifieurs de mes deux, ils ne sont pas au courant que les vaches sont herbivores. Alors ils certifient qu'en donnant des cadavres de vaches comme nourriture, ça fera de la bonne bidoche. Vas-y, empifres-toi de trucs certifiés :-) Pendant ce temps, j'ai la chance de manger une vingtaine de fois par an des asperge non certifiées ramasées près de chez moi. J'ai la chance de manger du pâté de porc maison, sans un seul colorant/conservateur/émulsifiant/agent de texture. Et il y a des années j'achetais du fromage de chêvre à un pequenot non certifié ; un vrai scandal ! Quel délice son fromage ! Pourtant fait dans sa cuisine perso, sans la carrelage réglementaire, sans les super-extra mesures d'hygiène qui tuent tout (même le plaisir du bon goût).

                Une question me taraude: comment nos ancêtres ont réussi à passer à travers toute cette nourriture non certifiée/controllé/aseptisée, pourtant si néfaste à notre santé ? Non parceque ça a tout de même duré 1 milliard d'années la consommation non certifiée.
                ... suis-je bête: les dinos ont disparu à cause de ça. Les pôvres, ils ont probablement mangé des végétaux non OGM :-)
                • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                  Posté par  . Évalué à 5.

                  Simple l'apport régulier en diverses bactéries provenant de leur alimentations assurait un rôle de vaccin. L'organisme habituée à toute sortes d'infections était très réactif.

                  Maintenant on aseptises tout, à grand coup d'antibiotique et de désinfectant avec le résultat qu'on connaît (même si il y a aussi beaucoup de positif d'un autre coté)s.
                • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                  Posté par  . Évalué à 10.

                  Nos ancêtres mourraient sagement à trente ans sans se plaindre ni faire de procès. Là est la différence.
                  • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                    Posté par  . Évalué à 3.

                    > Nos ancêtres mourraient sagement à trente ans sans se plaindre ni faire de procès. Là est la différence.

                    Quand ? Il y a plus 15 000 ans, d'accord. Si tu parles des périodes plus proches, il y a de nombreux exemple de personnes ayant vécues 70 ans et plus. Je ne veux pas rechercher l'âge atteint par toutes les personnes célèbres mais prenons par exemple, il y a 2 300 ans, Socrate qui est mort exécuté à l'âge de 70 ans.

                    Les personnes qui ont aujourd'hui 100 ans et plus ne sont pas celles qui sont nourris dès leur plus jeune âge à la bouffe industrielle et "clean" mais celles qui ont bénéficiée de la généralisation de l'hygiène.

                    Si nous le pouvons, nous reparlerons des chiffres de l'espérance de vie quand les générations nourries à la nourriture moderne auront atteint sa limite d'âge. Rendez-vous dans 50 ans pour voir si nous faisons mieux ou pire (avec ou sans procès).

                    The capacity of the human mind for swallowing nonsense and spewing it forth in violent and repressive action has never yet been plumbed. -- Robert A. Heinlein

                    • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                      Posté par  . Évalué à 5.

                      Je crois que tu n’as pas compris ce que je disais.
                      Certes l'espérance de vie était plus courte autrefois. Certes, il y avait des tonnes d’exemples de gens ayant vécu vieux (après tout, c’est normal : il suffit d'avoir eu de la chance et de ne rien avoir attrapé de grave, le fait d’avoir une bonne hygiène augmentant ces chances).
                      Mais ma petite phrase pointait aussi deux autres faits :
                      1 - si on meurt jeune, quelle qu’en soit la raison, certaines maladies n’ont pas le temps de se développer (certains cancers, en particulier).
                      2 - la société d'autrefois n'était pas aussi procédurière que la notre, et de toute façon avait bien moins d’exigences du côté de la sécurité et de l'hygiène. Quand on tombait malade, on ne pouvait s’en prendre qu’à soi-même (ou au bon dieu, ou à la providence).

                      Quant au quand, peu importe. J’ai dit trente ans, c’était juste un exemple. Chez les hommes des cavernes, c’était peut-être vingt, et au Moyen-Âge, quarante. Cela ne change rien au propos. Je ne crois pas qu’une société semblable à celle des cinquante dernières années ait déjà existé auparavant.
                      • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                        Posté par  . Évalué à 2.

                        Non, 30 ans c'est réaliste comme chiffre :

                        http://www.ined.fr/fr/tout_savoir_population/graphiques_mois(...)
                        • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                          Posté par  . Évalué à 2.

                          La mortalité infantile était bien plus élevée. Quand on compte dans les stats des enfants morts à quelques mois ou quelques jours on fait rudement baisser les chiffres. Sans parler des conditions sociales, avez-vous des chiffres sur les crimes, les guerres, les maladies/décès liées aux conditions de travail ainsi qu'à l'insalubrité pour effectuer les ajustements oubliés par les chiffres sur l'espérance de vie ?

                          Bref ce n'est pas vraiment un repère pertinent. Regarder donc dans les pays qui n'ont pas encore franchi ou sont sur le point de franchir ce stade dans l'évolution démographique pour avoir une idée du panel de leur population. On y voit beaucoup de jeunes, mais ce n'est pas non plus l'âge de crystal : on y trouve aussi des vieux et des très vieux.

                          The capacity of the human mind for swallowing nonsense and spewing it forth in violent and repressive action has never yet been plumbed. -- Robert A. Heinlein

                  • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                    Posté par  . Évalué à 3.

                    C'est exact. Et nous savons depuis longtemps maintenant que ce qui allonge la durée de vie, c'est l'hygiène. On sait ça depuis le début de l'ère industrielle. La qualité de la nourriture n'a qu'un faible impact (par contre sa quantité en a un, dans le sens opposé de celui qu'on crois).

                    Nos ancêtres mourraient de maladies, de vermines, de parasites, d'accidents, de froids, etc. Ils mourraient rarement à cause de l'ingestion d'un aliment de mauvaise qualité.
                    D'ailleurs les maladies dûes aux aliments sont apparues très récement :-) La carie dentaire par exemple date d'il y a moins de 10.000 ans. L'obésité c'est sans commentaires, et la polution aux CFC, au plomb etc, c'est encore plus récent.
                • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                  Posté par  . Évalué à 10.

                  Ah nos Ancêtres (tu as oublié la majuscule, galopin), qui vivaient tellement mieux, savaient tout, avaient la Sagesse infuse

                  "comment nos ancêtres ont réussi à passer à travers toute cette nourriture non certifiée/controllé/aseptisée"
                  et ben tous ne sont pas passé à travers ça, et beaucoup sont morts d'avoir mangé le mauvais champignon, mal cuit leur viande ou attrappé une salmonelle d'un fromage mal fait.

                  Nos Ancêtres perdaient la moitié de leurs enfants avant 15 ans; ils ne voyaint que rarement grandir leurs petits enfants car ils mourraient souvent avant 40 ans; ils vivaient dans ce qu'on appelerai aujourdh'ui la misère, sans chauffage, eau courante, nourriture saine, variée, de qualité et abondante, de soins médicaux etc

                  Si ce monde te manque, libre à toi d'aller voir dans certains coins de monde, tu trouveras certainement ton bonheur.

                  PS: il y a un milliard d'année, ton ancêtre (et le mien) était une bactérie. Pas le même genre de problème social et alimentaire que nous... Et la mortalité individuelle chez les bactéries, aïe aïe aïe...
              • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                Posté par  . Évalué à 7.

                a certification, cela m'assure que ce que je trouve dans mes frites ne m'empoisonnera pas trop (sauf le gras),
                Je pense qu'il est bon de rappeler le "remplacement" d'huile de tournesol par de l'huile de vidange suite à une erreur d'un fournisseur.

                Qu'a donc fait la france (ou l'europe) ? Une amende ? Interdit d'excercer ?
                Non, elle a augmenter le taux d'huile frelaté accepté afin que les produits puissent etres vendus (enfin les autoriser à posteriori).

                Désolé mais moi ce genre de certification ne me rassure absolument pas.
                • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

                  Ce n'est pas de l'huile de vidange mais de l'huile de moteur. C'est un peu moins dangereux.

                  Le plus choquant c'est que l'on cache au consommateur le problème pour qu'il continue d'acheter de la mayonnaise. Il serait horrible que les industriels perdent de l'argent à parce qu'ils ont voulu acheter de la mayonnaise peu chère venant de Pologne… en laissant le consommateur dans l'ignorance on l'empêche de boycotter une marque.

                  Moi personnellement qu'on puisse mettre de l'huile minérale dans la mayonnaise je m'en fous, je ne sais pas si c'est dangereux ou pas. Mais en manger sans le savoir ça me dérange vraiment ! Aujourd'hui si je veux acheter de la mayonnaise sans huile minéral je ne sais pas vers quel produit me diriger. Autant mettre de l'huile minéral partout, ça coute moins chère…
                  • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                    Bon, je retiens cette histoire. Moralité : la mayonnaise, il faut la faire soi-même. Avec un bon mixer, ça ne pose pas de problème.
                    • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                      À propos, quelqu'un saurait-il si c'est pour des raisons de réglementation que bon nombre de plats préparés sont bourrés de bloatware ?

                      Genre lécithine de soja, émulsifiants en tous genres, matières grasses végétales hydrogénées et toutes ces saloperies que jamais un humain sain d'esprit n'irait mettre dans sa cuisine ?
                      • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                        Posté par  . Évalué à 6.

                        Economie, industrialisation, durée de conservation.

                        Les émulsifiants, gélifiants, les humains sains d'esprit en utilisent dans la cuisine (gluten, agar agar, gélatine...), ça n'a rien de mal en soi : la consistance c'est quand même la moitié du plaisir en bouche non ?
                        Par exemple je fais ma mayonnaise avec de l'oeuf, qui est à la fois phase aqueuse et émulsifiant, et ça marche tout de suite beaucoup mieux que si je ne mettais que de l'eau et de l'huile, même en touillant très fort.

                        Les graisses hydrogénées (==acides gras saturés) par contre c'est vraiment pas génial : elles rancissent moins, se conservent bien plus longtemps, mais en échange elles ne sont pas très goûtées et sont quasi impossibles à remobiliser par notre métabolisme - préférer le beurre frais à la margarine longue conservation !

                        Ce qui me dérange vraiment dans la filière agro-alimentaire c'est que de nombreux produits ne doivent être mentionnés qu'au delà d'un certain pourcentage de présence dans le produit fini.
                        • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                          Moi, ce qui me dérange, en fait, c'est de lire une liste d'ingrédients de trois kilomètres sur un quatre-quarts, là où moi, je n'utilise que quatre produits connus et reconnus.

                          Je me dis que forcément, il y a un truc foireux dans tout ce bordel.
                          • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                            Posté par  . Évalué à 2.

                            Sans compter qu'une liste d'ingrédients ne dit pas grand chose du résultat final : la liste des transformations est également cruciale pour savoir ce que tu manges (tiens, faut tenter, sur un logiciel, de dire "ingrédients : bits").
                      • [^] # Re: Ce que vaut la certification

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                        Réponse dans le livre "Arôme dans notre assiette" de Hans-Peter Grimm. Vu les bêtises qui sont écrites dans les commentaires, je sens que vous auriez tous besoin de le lire, sauf éventuellement Kerro et Jean.
                        • [^] # Re: Ce que vaut la certification

                          Posté par  . Évalué à 0.

                          Eventuellement hein, je ne suis pas une lumière non plus :-)
                          Mais c'est clair que ceux qui prétendent qu'il faut tout contrôler/certifier/tamponner, à mon avis ils se font quelques idées. Ce n'est plus de la nourriture, ce sont des médicaments.
                        • [^] # Re: Ce que vaut la certification

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                          J'écris peut-être des bêtises, mais ce n'est pas ma faute si Carrefour ne m'a pas expliqué pourquoi il mettent de la lécithine de soja comme émulsifiant dans leurs quatre-quart, alors que ça n'est pas dans la recette habituellement utilisée. Si c'était meilleurs avec, ça se saurait.

                          Bref, faute d'information de la part des « cuisiniers » industriels, je considère que leurs E* sont du pas bon, pas cher.
                          • [^] # Re: Ce que vaut la certification

                            Posté par  . Évalué à 4.

                            Je suis globalement de ton avis. C'est comme le jus de tomate ou de carotte: ils ne peuvent pas s'empêcher d'ajouter du sel. Mais pourquoi bordxx ?!! Celui qui achète ça c'est pour se faire plaisir ou pour un régime, donc exit le sel. Ben non, ils ajoutent du sel. Systèmatiquement.

                            Les Emachin et Echose, c'était autrefois des choses très banales (acide citrique par exemple, no problemo) mais nommées de manières surprenante. Maintenant c'est juste de la grosse cochonnerie pour conserver encore plus longtemps (le produit n'a alors plus aucune valeur alimentaire excepté les calories) pour avoir encore plus de goût (car le goût d'origine est horrible) et avoir une super couleur (tient par exemple, je ne connais pas beaucoup de gens qui connaissent la vraie couleur du jambon au chiffon par exemple ; rien à voir avec celle qu'on voit en supermarché).

                            M'en retourne brouter dans mon jardin :-)
                  • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    > Le plus choquant c'est que l'on cache au consommateur le problème pour qu'il continue d'acheter de la mayonnaise. Il serait horrible que les industriels perdent de l'argent à parce qu'ils ont voulu acheter de la mayonnaise peu chère venant de Pologne… en laissant le consommateur dans l'ignorance on l'empêche de boycotter une marque.

                    Sauf que là, il ne s'agissait pas de choisir le moins cher. Lesieur a acheté de l'huile moteur, et que je sache, Lesieur ne vend pas que du bas de gamme en Pologne.
                    • [^] # Re: Oui oui certifions tout

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

                      Tu dois remplacer « mayonnaise » par « huile de tournesol ».

                      En gros Lesieur achète l'huile de tournesol la moins chère possible en Pologne, il se fait arnaquer et on leur vend de l'huile mélangée à de l'huile de moteur. Que fait-on dans ce cas ? Non on ne va pas inquiéter le pauvre industriel qui s'est fait arnaquer mais on va lui permettre de diluer l'huile pour baisser la dangerosité.

                      Et Lesieur est, gagnant de se faire arnaquer ! Il a acheté de l'huile pas très chère et il a eu le droit de l'écouler en toute légalité et même chez les consommateurs qui n'en veulent pas.
          • [^] # Re: Oui oui certifions tout

            Posté par  . Évalué à -5.

            elles sont bonnes les tomates bio de l'agriculteur du coin, sauf qu'après 10 ans une enquête sanitaire montre que la variété bio qui était si bonne contient un taux anormalement élevé de polyphénols à la con qui augmentent de 10% le taux de cancer du colon.

            Et bien entendu, ça n'arrive JAMAIS avec des aliments certifiés, hein ? Promis ?! On ne trouvera JAMAIS rien de mauvais dans un aliment certifié, tu le jures ?

            De même qu'il n'existe pas de médicaments qui tuent ou qui provoquent des malformations, n'est ce pas ? Ils sont certifiés les médicaments, alors pas de danger.

            Retourne dormir dans ta couveuse :-)
            • [^] # Re: Oui oui certifions tout

              Posté par  . Évalué à 7.

              Ahhh mais c'est quoi ces sophismes? "Deux faux font un vrai", cherche sur Wikipédia. Essaye de lire ce que j'écris un peu, c'est pénible si tu n'essayes même pas de comprendre.
          • [^] # Re: Oui oui certifions tout

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.


            ...sauf qu'après 10 ans une enquête sanitaire montre que la variété bio qui était si bonne contient un taux anormalement élevé de polyphénols à la con qui augmentent de 10% le taux de cancer du colon...


            Pourrais-tu dire quels "polyphénols à la con" ? ou une url/référence sur cette étude (ou enquête) ? En fait un polyphénol doit contenir plusieurs phénol pour être classifié en tant que polyphénol. Le phenol seul (simple) est bien connu comme toxique c'est un même un mutagène. Par contre, les polyphénols sont souvent (pas tjs) positifs pour la santé humaine, par exemple, les fameux antioxydants sont "souvent" des polyphénols.

            Je suis vraiment curieux de voir l'étude et surtout voir si l'échantillon des consommateurs est significatif...

            Maintenant un risque potentiel est la concentration de cuivre avec ce que l'on appelle les "bouillies bordelaises" (sulfate de cuivre)... j'espère que l'on pourra un jour enlevé le sulfate de cuivre de l'agriculture biologique. Mais c'est un problème mineur (il me semble) comparé aux autres risques d'une agriculture intensive. Il me semble même que plusieurs agricultures bio n'utilisent plus le sulfate de cuivre malgré l'autorisation d'utiliser du sulfate de cuivre dans les certifications bio... encore un exemple des difficultés autour des certifications.
            • [^] # Re: Oui oui certifions tout

              Posté par  . Évalué à 4.

              Euh, c'était pas clair que c'était un exemple imaginaire à vocation didactique? Ça fait deux personnes qui n'ont rien compris à ce que je voulais dire, ça commence à m'inquiéter...
          • [^] # Re: Oui oui certifions tout

            Posté par  . Évalué à 2.

            Qui est responsable ? Ben ceux qui ont filé des allergies aux mômes à force de les faire vivre dans un environnement aseptisé et néanmoins plein de déchets de combustion des moteurs à explosion, de PVC etc.

            (ton commentaire est très bon, sinon)
        • [^] # Re: Oui oui certifions tout

          Posté par  . Évalué à 1.

          Inutile de parler des plantes sauvages comestibles que l'on trouve dans la nature ou bien des fleurs qui finissent dans une salade ou dans des breuvages ou lotions.

          Adieu camomille, menthes, millepertuis, asperges sauvages, thym ou romarin qui poussent sans certificat dans la nature. Vive l'alimentation lavée au chlore, épluchée chimiquement et garantie sans bactéries (surtout le fromage qui est un nid à bactéries lorsqu'il est naturel, pouah).

          Enfin, j'ai l'air de me moquer comme ça, mais c'est peut-être parce que je ne peux plus manger des aliments du circuit classique, donc parfaitement sains en théorie, sans avoir un mal à la tête ou l'impression d'avoir le défilé du 14 juillet dans mon ventre. Et Je ne suis pas le seul dans mes connaissances.

          The capacity of the human mind for swallowing nonsense and spewing it forth in violent and repressive action has never yet been plumbed. -- Robert A. Heinlein

          • [^] # Re: Oui oui certifions tout

            Posté par  . Évalué à 4.

            Seules certaines espèces végétales sont concernées par l'inscription au catalogue. Les camomille, menthes, millepertuis, asperges sauvages, thym ou romarin ne sont pas concernées.
      • [^] # La certification est une connerie (was) Re: Bon trève de conneries !

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

        Tiens c'est marrant, j'ai entendu cet argumentaire, il y a deux semaines. L'argumentaire était tenu par deux responsables de l'industrie agroalimentaire.

        La procédure de certification est nuisible. point. Pour une raison simple, on certifie plus facilement un hybride croisé manuellement avec un rendement élevé qu'une plante historiquement stable qui a un faible rendement mais consommé par le public depuis plusieurs siécles. Bien entendu, le risque est plus élevé dans l'hybride que dans la graine non-certifiée. Aucune industrie ne va investir dans les certifications des plantes existantes et ce pour des raisons économiques (et non des raisons de santé publique).

        Je ne vois pas trop comment l'argumentaire de la biodiversité est compatible avec la certification d'une graine (sans son séquençage son complet qui pourrait encore varier ;-). Comment certifier les différentes variétés/cultivar dans mon jardin ? c'est irréaliste. Certification des "graines" et biodiversité sont incompatibles.

        Concernant le rendement, il y a par exemple des légumes (surtout dans les cucurbitacae comme les courgettes) avec d'excellents rendements avec des variétés rustiques. Mais le problème pour les industriels c'est que le ramassage doit se faire de façon manuelle et non mécanique. Dans la région où j'habite il existe du maréchage bio qui produit plus à l'ha que le maréchage conventionnel. Le seul soucis c'est qu'ils ont une grande rotation des terres et des produits vendus. Ce qui veut dire que le consommateur doit prendre ce qui est disponible comme légume ;-) mais cela reste jouable.
        • [^] # Re: La certification est une connerie (was) Re: Bon trève de conneries

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

          Le seul soucis c'est qu'ils ont une grande rotation des terres et des produits vendus. Ce qui veut dire que le consommateur doit prendre ce qui est disponible comme légume ;-) mais cela reste jouable.

          D'où l'émergence des « paniers biologiques ». Tu prends une cagette de légume par semaine avec à l'intérieur tout un tas de légume qui viennent directement du producteurs — ou parfois achetés sur le marché biologique pour compléter le panier — et tu as tous les légumes nécessaires pour la semaine. L'intérêt pour le consommateur c'est d'avoir des légumes frais tout au long de l'année et d'enlever les intermédiaires : production locale, légumes moins chères etc. En plus cela permet de varier ses repas car on est obligé de préparer des légumes parfois peu communs.

          Pour donner un ordre d'idée, on prenait un panier de 15 € par semaine qu'on partageait en 4. On avait vraiment suffisamment à manger et il remplaçait tout ce que l'on ne voulait pas par autre chose.
    • [^] # Re: Bon trève de brevets !

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Pas d'accord. Il est inacceptable de breveter le vivant. Ces prétendues "recherches" ne font que mettre en lumière des mécanismes naturels, sans compter tous les végétaux utilisés par des tribus depuis des millénaires que des "chasseurs de brevets" volent à leurs utilisateurs pour les exploiter dans des produits vendus sur nos marchés.
  • # La loi est inégalitaire

    Posté par  . Évalué à 10.

    "La loi Française (en application d'une directive européenne; article L613-5-1 du code de la propriété intellectuelle) indique clairement qu'un agriculteur à le droit de reproduire et de multiplier des semences brevetés qu'il a acheté sur sa propre exploitation."

    Mais :
    "'il faut faire "certifier" l'espece que tu veux vendre"

    Or certifier coûte très cher. Résultat, c'est hors d'atteinte pour des petits producteurs. C'est comme ça que Kokopelli a été condamnée :
    http://www.kokopelli.asso.fr/proces-kokopelli/gnis-fnpsp6.ht(...)

    C'est complètement inique.
    Il y a même eu pire. Le parlement avait voté une loi interdisant l'utilisation et la publicité de produits "phytosanitaires" non homologués.
    C'est comme ça qu'un mec a failli être condamné pour organiser des stages de jardinage bio parce qu'il promouvait entre autre l'utilisation du purin d'ortie.
    Il y a eu une telle levée de bouclier, entre autre de la part du Jardinier en Chef du Chateau de Versailles (Alain Baraton), que le parlement (ou le gouvernement ... je ne sais plus)est revenu en arrière.

    Dans le même temps, il faut souligner que Monsanto a imposé un black out sur les tests effectués sur ses OGM.
    Non seulement ils ne publient pas les protocoles de tests (secret industriel...) mais en plus, ils interdisent aux gouvernements de publier les résultats. Et les gouvernement se couchent ! Déni total de démocratie.

    Une fois de plus, il va falloir qu'un organisme indépendant s'occupe de ça :
    http://www.criigen.org/

    Que ceux qui croient encore aux promesses du Grenelle de l'Environnement lèvent le doigt !
    • [^] # Re: La loi est inégalitaire

      Posté par  . Évalué à 3.

      Sur l'histore de kokopelli il y a eu un journal
      http://linuxfr.org/~pirouette_07/26390.html

      J'ai trouvé surréaliste qu'il faille faire des dépôts et demandes d'enregistrements pour pouvoir commercialiser une graine.

      C'est encore plus surréaliste que quelqu'un soit venu poster pour expliquer comment c'était super bien de réserver le droit de choisir ce que nous avons le droit de faire pousser dans nos jardins, à une minorité d'industriel qui n'ont que le devoir, envers leurs actionnaires, de préserver leur marché coûte que coûte.
      • [^] # Re: La loi est inégalitaire

        Posté par  . Évalué à 2.

        ... comment c'était super bien de réserver le droit de choisir ce que nous avons le droit de faire pousser dans nos jardins, à une minorité d'industriel ...

        Ça t'as le droit, après tu ne peux pas vendre tout ce qu'il y a dans ton jardin. Voilà, c'est tout.
  • # L'autre point de vue

    Posté par  . Évalué à 4.

    Parce qu'il peut être utile d'entendre les arguments de l'autre coté, il me semble intéressant de donner quelques liens trouvés sur le site du GNIS (groupement qui gère le catalogue des variétés).

    http://www.gnis.fr/index/action/page/id/67/cat/2/ref/227

    http://www.gnis.fr/index/action/page/id/67/cat/2/ref/435

    On y apprend qu'il existe un catalogue spécial pour inscrire les variétés anciennes et que l'inscription d'une nouvelle variété y est gratuite par exemple.
    • [^] # Re: L'autre point de vue

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Le problème est dans ce cas de définir ce qu'est une "variété".
      Il me semble que les critères peuvent être très sélectifs. En particulier sur le calibre et sur l'apparence des légumes qui ne doivent pas varier, ce qui exclut d'office certaines semences traditionnelles.
      • [^] # Re: L'autre point de vue

        Posté par  . Évalué à 1.

        des critères selectifs et contraignants, cela permet aussi d'avoir plein de variétés de source differentes qui coexistent. Imagine qu'on puisse proteger une variété de tomate juste par "fruit charnu de la plante Solanum lycopersicum" ...
        Et une certaine stabilité de l'aspect, cela permet aussi de ne pas vendre des tomates cerises pour des "coeur de boeuf"...
      • [^] # Re: L'autre point de vue

        Posté par  . Évalué à 3.

        Le problème est dans ce cas de définir ce qu'est une "variété".
        J'ai trouvé une définition dans wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Variété_(botanique)
    • [^] # Re: L'autre point de vue

      Posté par  . Évalué à 6.

      Je pense que l'on appelle ça une tartufferie. Le catalogue des semences anciennes ne compte que 4 pages, et tu n'y trouveras aucune céréale. Encore a-t-il été mis à jour en mai 2008, car au moment du procès, ce catalogue n'était visiblement pas maintenu.

      Le GNIS a beau jeu de parler de préservation des espèces, garder des plantes à -80° ne garantit pas la biodiversité des campagnes. On garde juste des variétés endémiques pur pouvoir recroiser les variétés à fort rendement en cas d'épidémie.

      On oublie aussi que les "nouvelles bonne pratiques agricoles" imposent de ne cultiver qu'une seule variété de céréales par champ, alors que jsuqu'au XVIII° siècle, pour se préserver des épidémies, conserver l'humidité du sol ou se préserver de coups durs météo, on cultivait au moins 3 variétés par champs. Mais l'épandage des pesticides, herbicides et autres engrais est passé par là...

      Bref...
  • # COV

    Posté par  . Évalué à 4.

    >Les intérêts économiques des grands semenciers sont aujourd'hui protégés par le COV

    C'est marrant, l'acronyme est utilisé en Environnement pour décrire les Composés Organiques Volatiles (très toxiques).
    Hors contexte, ça peut faire sourire...
  • # C'est comme le cinéma

    Posté par  . Évalué à -3.

    ça n'a rien à faire sur linuxfr ce genre d'articles !
  • # semences

    Posté par  . Évalué à 2.

    Bonjour.

    Il faut différencier deux cas.

    Le cas de la vente :
    - nécessité que les variétés vendues (ou les produits finis issus de ces variétés) soient inscrites au catalogue officiel
    - respect des COV et brevets

    Le cas entre jardiniers, non commercial :

    - on peut sans probleme multiplier sans reverser les royalties tout matériel végétal protégé par un COV, tant que ca reste pour un usage privé et familial. Mais pas si c'est un brevet.
    Lire à ce sujet le tableau en fin de page sur le site du GNIS :
    http://www.gnis-pedagogie.org/pages/resourc/chap5/2.htm

    - on peut se donner sans probleme des variétés, même non inscrites au catalogue officiel, entre jardiniers amateurs.
    Il existe d'ailleurs des "eMule" du végétal sur le net
    http://www.echange-tomates.net
    http://www.semences-du-potager.net/bourse.php
    http://www.fruitiers.net
    etc.

    Concernant Kokopelli, abordé dans une discussion ci-dessous, ce qui leur est reproché, c'est d'avoir fait du commerce avec des semences. S'il les avaient données, il n'y aurait pas eu de problème. I
    • [^] # Re: semences

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.


      on peut sans probleme multiplier sans reverser les royalties tout matériel végétal protégé par un COV, tant que ca reste pour un usage privé et familial. Mais pas si c'est un brevet.


      En regardant la loi sur le "CERTIFICATS D'OBTENTION VEGETALE", je ne vois pas de trace d'exception pour le jardinier amateur ou l'échange. J'espère que le tableau du GNIS a été réalisé avec la lecture de la législation...

      De plus, il me semble que cela va beaucoup plus que le simple fait de vendre ou d'offrir à la vente :

      une partie de l'Article L623-4

      Toute obtention végétale peut faire l'objet d'un titre appelé "certificat d'obtention végétale", qui confère à son titulaire un droit exclusif à produire, à introduire sur le territoire où le présent chapitre est applicable, à vendre ou à offrir en vente tout ou partie de la plante, ou tous éléments de reproduction ou de multiplication végétale de la variété considérée et des variétés qui en sont issues par hybridation lorsque leur reproduction exige l'emploi répété de la variété initiale.


      Le droit exclusif porte aussi sur le fait de produire ou introduire sur le territoire la plante ou une partie reproductible de la plante. Il arrive assez souvent d'échanger des plantes, des graines ou des rhizomes entre jardiniers frontaliers... Le COV (qui est une sorte de brevet puisque cela donne un droit exclusif à son détenteur par la volonté de l'Etat) couvre aussi le fait de produire ou introduire (des échanges par Internet permettent l'introduction ;-) ces plantes.

      Concernant Kokopelli, le cout de protection des graines est important. La vente des graines est une source de revenu pour l'association et maintenir ses activités. C'est amusant de voir que l'on attaque Kokopelli pour sa capacité de vente (qui est assez petite comparé aux graines Baumaux) et son non respect d'un catalogue commercial.

      On comprends bien que le but de l'attaque législative sur Kokopelli est simplement du protectorat des "semenciers" qui ne désire pas avoir de concurrence qui pourrait changer les règles. Pour l'instant, c'est une concurrence faussée... puisque le cadre législatif ne permet que l'existence de ces grands semenciers.

      PS : http://www.semences-du-potager.net/charte.php parle du COV et dit aussi clairement que l'on ne pas reproduire ou diffuser ces plantes.

      PS2: En tant que simple jardinier qui aime bien échanger, on est dans la merde (et on ne peut pas la mettre dans le compost ;-).
      • [^] # Re: semences

        Posté par  . Évalué à 1.

        > On comprends bien que le but de l'attaque législative sur Kokopelli est simplement du protectorat des "semenciers" qui ne désire pas avoir de concurrence qui pourrait changer les règles. Pour l'instant, c'est une concurrence faussée... puisque le cadre législatif ne permet que l'existence de ces grands semenciers.

        Alors, c'est quoi ça :

        http://www.cnpmai.net/indexold.htm


        Ce CNPMAI vous propose des prestations techniques, scientifiques et touristiques :

        * Fourniture de semences et de PLANTS
        * Fourniture d'informations techniques (voir NOS PRODUITS)
        * Visites TOURISTIQUES du site, GUIDEES ou INDIVIDUELLES
        * Animations PEDAGOGIQUES
        * Location de salle de REUNION
        * Signalétique de jardin (voir conditions ddans le CATALOGUE p80)


        Dans le cadre législatif, pas un grand semencir, même but que kokopelli (conservation, plus spécialisé, ils ne présentent pas des tomates du catalogue standard, mais des plantes médicinales ou aromatiques), non lucratif, et ..... pas de procès. (plus les nombreuses coopératives agricoles qui n'ont pas de site internet et qui ont des activités de semenciers et qui tournent sans problèmes)

        Est ce qu'il est possible d'envisager qu'un petit semencier ait salopé le boulot ce qui expliquerait sa condamnation?
        • [^] # Re: semences

          Posté par  . Évalué à 3.

          Tu manges souvent du parfum toi?

          Aucune des variétés du CNPMAI n'est à vocation alimentaire. Ce sont des plantes aromatiques et médicinales et vendues comme telles.

          J'ai la nette impression que vous mélangez un peu tout...

          - L'exclusivité de production
          - L'interdiction formelle de vendre une semence à vocation alimentaire qui ne serait pas inscrite au catalogue national.
          • [^] # Re: semences

            Posté par  . Évalué à 3.

            Sauf si je me plante complètement, les plantes aromatiques se retrouvent dans notre assiette.

            Les plantes médicinales elles sont ingérées aussi, non ?
            • [^] # Re: semences

              Posté par  . Évalué à 2.

              Je cite :

              "Pour pouvoir être commercialisées dans l'Union européenne, les semences des variétés des principales espèces de grandes cultures sont soumises à une certification "produit". Cette certification est obligatoire et officielle. Elle est mise en place par les pouvoirs publics de chaque Etat."

              Les plantes aromatiques et médicinales n'entrent pas dans ce cadre réglementaire. Plus exactement, les semences concernées sont les suivantes :

              Directives européennes
              - 2002/53/CE catalogues nationaux et européen
              - 2002/54/CE semences de betteraves,
              - 66/401/CE semences fourragères,
              - 66/402/CEE semences de céréales à paille et maïs,
              - 2002/56/CE plants de pommes de terre,
              - 2002/57/CE semences d'oléagineux et plantes à fibres,
              - 2002/55/CE semences de légumes
      • [^] # Re: semences

        Posté par  . Évalué à 5.

        "En regardant la loi sur le "CERTIFICATS D'OBTENTION VEGETALE", je ne vois pas de trace d'exception pour le jardinier amateur ou l'échange"

        Je n'ai fait que reporter les instructions trouvées sur le site internet du Groupement National des Interprofessionnel des Semences & Plants (GNIS), le "lobby des semenciers" comment certains disent, bref, les "ayants droits".

        "En tant que simple jardinier qui aime bien échanger, on est dans la merde"

        Je ne comprends pas cette remarque.
        Le "COV" est à mes yeux un problème secondaire. Tout du moins dans le contexte de l'autoproduction de semences (pour l'amateur ou le paysan)

        En effet, les semences protégées par COV, sont des variétés généralement hybrides, donc si on resème les graines, on n'obtient pas le même plant. Semez des graines d'une tomate hybride F1 "Montfavet", protégée ou non par un COV je n'en sais rien, mais le résultat du semis ne sera pas une Montfavet. Donc vous ne pouvez pas resemer fidèlement la variété, et ca n'a rien à voir avec une protection intellectuelle. C'est biologique.

        Le but des petits paysans est d'être libre de resemer leurs propres semences, sans avoir à les acheter et les payer à chaque fois. Semences issues des précédentes récoltes.

        Pour faire cela, il faut avoir recours à des semences anciennes, fixées. C'est à dire que lorsqu'on cultive une tomate "noire de crimée", variété ancienne fixée, si on récolte une graine de cette tomate, on la reseme, on obtient une noire de crimée...

        Le probleme, c'est que ces variétés anciennes fixées, sauf quelques unes, ne sont pas sur le catalogue officiel des especes végétales, ... et pour vendre soit la semence, soit le produit brut (la tomate), ou le produit à base de produit brut (sauce tomate), il faut que la variété soit inscrite. Sinon vente illégale.
        L'inscription au catalogue est un processus long et couteux. D'ou le fait qu'il n'y ait que les variétés des gros semenciers inscrites.

        Ne pas oublier non plus que d'autres producteurs de semences anciennes que kokopelli : La revue de jardinage écolo "Les 4 saisons du jardinage" le rappelle dans son numéro de mai-juin 2008, page 16 : "kokopelli n'est pas le seul acteur à défendre les semences anciennes : le réseau Semences Paysannes .. qui réunit des entreprises qui diffusent les semences anciennes... défend des positions moins extrêmes que kokopelli."
        Ils expliquent que RSP, contrairement à kokopelli, est favorable à un catalogue de "conservation", car les variétés anciennes nécessitent néanmoins un effort de classification et d'identification, et on ne commercialise pas n'importe quoi n'importe comment. Et le journal indique que le combat de kokopelli a entrainé des crispations dans ces négociations là avec le GNIS. L'article rappelle qu'en 1997 le GNIS avait souhaité assouplir les choses pour les semences anciennes, et que le fondateur de kokopelli s'était opposé à cette démarche.

        Bref, le "combat" principal est plus à mener sur le catalogue officiel que les COV , afin que ce catalogue ait un maximum de semences non hybrides inscrites.

        (Et les arbres fruitiers, l'intérêt y est aussi important, car ces variétés anciennes, d'avant guerre, ne nécessitent pas de traitement chimique vu qu'à l'époque la chimie agricole n'existait pas)

        Pour le jardinier amateur, il n'est pas soumis à ces contraintes de catalogue officiel, il peut donc sans probleme autoproduire et échanger les graines... d'ou les sites internet cités qui permettent de faire circuler la biodiversité végétale... Sites où sans doute les utilisateurs ne sont pas opprimés de ne pouvoir avoir accès aux variétés COV... deja 1700 variétés de tomates anciennes non hybrides, y'a de quoi faire !


        • [^] # Re: semences

          Posté par  . Évalué à 2.

          J'oubliais un point :

          Il me parait tout à fait normal qu'une entreprise qui développe une nouvelle variété (que ce soit une fleur, un légume, un fruit....) protège son travail. Elle a investi de l'argent dans un programme de sélection végétal (ce qui représente parfois plus d'une décennie de travail), a payé des salariés pour cela. Il faut bien qu'elle récupère de l'argent sur ces investissements... Là le COV est utile pour protéger son innovation.

          Par contre, ce qui est dégueulasse, c'est la biopiraterie, à savoir vouloir mettre la main sur des semences anciennes, les breveter, pour que personne ne puisse à nouveau s'en servir sans payer des royalties.

          Heureusement, les tribunaux donnent tord aux enfoirés qui ont essayé de faire cela :
          http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2086
          • [^] # Re: semences

            Posté par  . Évalué à 1.

            Si un jour tu considere la bioingenierie genetique comme un moyen d'ameliorer les possibilites du corps humain, chaque inovation peut etre vue comme une astuce, comme un nouvel algorithme ou un nouveau patch sur le programme d'origine. Or, il y a le phenomene de convergence, a savoir que bien souvent a un probleme donne les differents chemins menent a des solutions tres semblables, voire a une unique solution. (C'est ce qui fait dire qu'il est ridicule de breveter les algorithmes, puisqu'en reflechissant bien on finit toujours par pouvoir les retrouver tout seul) Il est de meme ridicule de breveter des modifications genetiques qui peuvent etre retrouvees avec un peu d'astuce, en s'aidant de savoir ce que l'evolution a utilise et que nous en tant qu'humains nous pouvons mettre de cote. Le retour sur investissement est evident : une vie amelioree. Une dilution du cout sur tous ceux qui en profitent plus ou moins sans forcement cibler les personnes exactes qui en profitent est envisageable, et evite d'avoir a cadenasser la diffusion de la technologie, et facilite sa propagation (tout ce que l'on peut souhaiter a une invention bonne pour l'humanite).

            J'ai pris le contexte des innovations medicales. Je ne sais pas si c'est applicable a l'agronomie. La difference est que si nous travaillons sur l'humain, l'impact sur l'equilibre naturel est minime, alors que pour l'agriculture l'interface avec l'environnement et la nature est majeure.

            Bref je me mefie de la notion de biopiraterie, que je ne comprends pas trop, puisque une information biologique reste une information, et tant qu'elle a tout a gagner a se diffuser et qu'elle n'a aucune raison de rester secrete il faut qu'elle puisse le faire.
            • [^] # Re: semences

              Posté par  . Évalué à 1.

              Hum, biopiraterie. Desole, le terme etait utilise dans l'autre sens (actes reprehensibles des detenteurs de droits) que celui generalement associe a "piraterie" (actes illegaux de la part des utilisateurs).
              Donc la notion de laquelle je me mefie est celle de propriete intellectuelle sur des informations biotechnologiques.
  • # On peut les soutenir aussi

    Posté par  . Évalué à 2.

    À noter que comme tout on peut adhérer à l'April, http://www.april.org/ , on peut aussi adhérer à Kokopelli. http://www.kokopelli.asso.fr/qui-sommes-ns/adherents.html

    Même si dans mon cas, adhérent aux deux assoces, je tourne sous GNU/Linux, mais je n'ai pas de jardin :-/

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