Journal Faudra pas que j'oublie...

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mai
2005
... le jour où je croiserai Jean-Marie Colombani, de lui signifier à quel point je le conchie pour son éditorial du Monde daté de demain [1]. Je crois qu'il a atteint le contraire exact de ce que représente pour moi le journalisme. Enfin, c'est ce qu'on dit : c'est dans les périodes de crise qu'on sait ce que valent les gens. Rien, en l'occurence.

[1] http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-655951,0.html(...)
  • # Souvent directeur du Monde varie

    Posté par  . Évalué à 8.

    Sur Colombani cet article d'Acrimed est assez interessant : http://www.acrimed.org/article2036.html(...)
    • [^] # Re: Souvent directeur du Monde varie

      Posté par  . Évalué à 4.

      Et sur serge July, très pertinent:

      http://www.acrimed.org/article2043.html(...)

      "il prend à témoin les lecteurs de Libération, son journal, d’un plan de bataille qui, livré gratuitement à Jacques Chirac, se propose et lui propose cyniquement, si l’on permet l’expression, de « baiser la France d’en bas » d’où viennent toutes les réticences, et cela doublement."
      • [^] # Marre d'acrimed

        Posté par  . Évalué à 9.

        Marre de voire acrimed cité partout comme ca.

        Ouvrez vos oeillères. Si les médias étaient tout puissants et entièrement dévoués à comploter pour vous faire voter oui, le NON ne l'aurait pas emporté dans 90 des 100 départements (chiffres sortis de mon pif). Tous les articles d'acrimed sont dans la même veine. Ca rime à quoi quand on prétend être un observateur des médias de caricaturer Bernard Guetta en un ouiouisite imbécile qui « Quel que soit le sujet évoqué, la rhétorique de Bernard Guetta semble se résumer à " C’est grâce à l’Europe " (quand les choses vont bien[1]). Ou, quand elles vont mal, " C’est parce qu’il n’y a pas assez d’Europe. " et de se taire lorsque une bonne fraction des gsens de son propre camp utilisent ensuite sans vergogne mais avec constance le même argument mais en sens inverse (tout ce qui a bien marché depuis 30 ans on aurait pu le faire sans l'Europe, tout ce qui va mal ca vient de l'Europe). Ainsi quand on ressort d'un placard une histoire d' entreprise qui viole le droit du travail francais et fait travailler des portugais aux conditions portugaises, et tout d'un coup ca devient la preuve que Bruxelles va nous imposer sa saloperie de Bolkestein avec le TCE.

        Donc pourquoi ce silence d'acrimed ? Les cons ne sont que d'un seul côté ? [2] Mouarf. Je leur conseille la lecture du Canard Enchaîné qui montre depuis 90 ans qu'on peut faire du journalisme critique et militant en restant précis, rigoureux et loyal. Le Canard a le coeur à gauche et l'habitude de taper sur la droite / la religion / l'armée / ..., c'est très clair, mais quand il y a "matière à" dans son propre camp, il n'hésite pas à flinguer deux fois plus fort. Toute la différence avec acrimed qui n'est qu'une entreprise de propagande parmi d'autres.


        [1] http://www.acrimed.org/article1931.html?var_recherche=guetta+halimi(...)
        [2] je connais par coeur l'argument "ouais mais eux ils sont partout, dans tous les médias dominants donc pour une fois qu'on a la parole on va pas prendre des gants". Outre que c'est exagéré (cf le résultat du référendum encore une fois), je trouve répugnant de s'abaisser au motif que les autres le font aussi.
        • [^] # Re: Marre d'acrimed

          Posté par  . Évalué à 7.

          Je n'ai jamais dit qu'Acrimed etait impartial, mais là l'article est bien, si il y a un watch-acrmimed qui montre (un peu ce que tu viens de faire en fait ;-) qu'ils deconnent aussi à plein boulon sur certains sujets je suis ouvert... Quant un article est bien je le cite, surtout qu'ici c'etait approprié.

          Quant au canard, je le lis de façon hebdomadaire, malheureusement il n'est pas disponible en ligne... l'[url] est donc délicat...
        • [^] # Re: Marre d'acrimed

          Posté par  . Évalué à 1.

          Le canard a une grande part de responsabilité dans l'élection de giscard en 74 en faisant une campagne mensongère contre chaban delmas. Du coup on a eu Chirac en paquet cadeau, et la trahison plutot que la fidélité comme manière d'avancer en politique à droite.
          Suivre le déroulement de tout ça jusqu'à il y a peu.
          Personne n'est parfait.
        • [^] # Re: Marre d'acrimed

          Posté par  . Évalué à 2.

          <blockquote>Si les médias étaient tout puissants et entièrement dévoués à comploter pour vous faire voter oui, le NON ne l'aurait pas emporté dans 90 des 100 départements (chiffres sortis de mon pif).</blockquote>

          C'est peut être justement parce que les médias étaient trop pro-oui que cela a incité beaucoup de gens à creuser un peu pour se faire leur propre opinion.
        • [^] # Re: Marre d'acrimed

          Posté par  . Évalué à 3.

          J'ai peur que tu confondes pas mal de chose. D'abord, tu t'attaques à la pertinence de l'histoire portugaise vis-à-vis de la campagne, soit c'est ton droit. Mais, premièrement, il ne s'agit pas d'une fausse information. Plus grave, ce n'est pas une rédaction et un journal qui ont décidé d'aller fouiller là-dessous mais bien de partisants du non qui ont décidé d'utiliser cet argument. Ceci étant dit, les médias auraient été coupables de ne pas relayer cet argument (même si tu le penses peu pertinent dans le contexte). Il ne s'agit donc pas d'une affaire de médias, donc Acrimed serait bien hors-sujet d'en parler. Contrairement par exemple, à l'histoire citée de Colombani qui, en sa qualité de redacteur en chef du journal Le Monde et donc usant de cette autorité, fabrique une pseudo-ligue syndicale pour le oui. Là il s'agit clairement d'un problème de média.

          Sinon, voici quelques propositions qui peuvent être tout aussi justes comme tout aussi fausses que la tienne:

          "si les médias étaient tout puissants et entièrement dévoués à comploter pour vous faire voter oui, le NON l'aurait pas emporté à 90%".

          "Que les médias, entièrement dévoués à comploter pour vous faire voter oui, et que le NON l'ait emporté dans 90 des 100 départements, montrent que les médias ne sont pas si puissant et que les gens leur ont développé une certaine forme de résistance.

          Ensuite, "du journalisme critique et militant". La critique journalistique n'est pas tout noire ni toute blanche. On est critique dans une certaine mesure. Le lecteur a intérêt à découvrir cette mesure, cette limite où la critique n'est plus possible ou pas aussi franche.

          Enfin, et je parle de ta note de bas de page n°2, prêter gratuitement à tes détracteurs des pensées, pour pouvoir en faire la critique, c'est bien pratique, non ? C'est bien manipulatoire aussi. :(
  • # Mouai

    Posté par  . Évalué à 2.

    Si c'etait si important que ça, si il etait vital que la France dise "OUI" au TEC il n'y aurai pas eu de referendum ... Ce n'est pas pour autant que le monde va s'écrouler demain ... à cause d'un simple "NON".

    > Enfin, c'est ce qu'on dit : c'est dans les périodes de crise qu'on sait ce que valent les gens. Rien, en l'occurence.

    On voit surtout qu'ils essayent de faire parler d'eux et de cracher dans la soupe, de remuer la merde et de montrer leurs petites personnes.
  • # Jm'en branle

    Posté par  . Évalué à 1.

    C'est dit...
    • [^] # Re: Jm'en branle

      Posté par  . Évalué à 10.

      ...c'est fait.

      pardon.
    • [^] # Re: Jm'en branle

      Posté par  . Évalué à 1.

      je suis tenté de dire la même chose, mais la c'est plus important que la chaude pisse attrapée par Sarko dans les buissons du parc Monceau, là on parle de l'éditorialiste d'un des plus importants quotidiens français...
  • # très bon édito

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    Cet édito me semble lucide.
    Celui de serge July (le patron de libé) est encore mieux : http://www.liberation.fr/page.php?Article=300310(...)
    • [^] # Re: très bon édito

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à -10.

      July il ferait mieux de s'occuper de ses reporters...
      Florence, on pense à toi.
    • [^] # Re: très bon édito

      Posté par  . Évalué à 0.

      On peut savoir ce qui est reproché à cet éditorial ? Non, parce qu'après un tel réquisitoire... Moi je le trouve très bien; il ne fait qu'énoncer des vérités et à ce jeu-là il n'a oublié personne. C'est un très bon édito, et je vais de ce pas lire celui de Libé (merci patrick_g).
    • [^] # Re: très bon édito

      Posté par  . Évalué à 10.

      Je trouve au contraire cet édito plein d'amalgames et particulièrement insultant pour ceux qui ont voté Non. Je trouve inacceptable que Le Monde, journal que je respecte, publie ce papier.

      Personne ne prétendra que les Français se sont livrés à un pur exercice d'exégèse et qu'ils se sont prononcés pour ou contre le traité constitutionnel en raison de tel ou tel de ses 448 articles.

      Qu'en sait-il ? C'est évident que la majorité des électeurs n'a pas lu tout le texte, mais beaucoup l'ont fait et ont choisi de voter Non. Dans ma boîte, on a débattu pendant des heures sur telle ou telle directive. Même si ce n'est pas une majorité, beaucoup de personnes, notamment parmi les jeunes actifs, ont étudié le TCE et voté Non en connaissance de cause.
      Colombani fait un amalgame.

      Le rejet du traité constitutionnel révèle, d'abord, qu'une majorité de Français n'a pas, ou n'a plus, envie de l'Europe.

      D'après les sondages que j'ai vus (sur F2 le soir du vote) il y a environ 29% de Nons souverainistes. Même si ce pourcentage n'est pas parfaitement exact, je n'appelle pas ça une majorité de français. Le reste n'est pas anti-européen.
      En particulier, le PS français a une culture profondément européenne, et pourtant une majorité de ses sympatisants a voté Non. Cette majorité ne voyait probablement pas la possibilité de faire une Europe sociale avec cette constitution.
      Encore un amalgame.

      Personnellement, j'ai voté blanc dimanche. J'étais opposé à la constitution mais je me doutais que les pays étrangers (qui n'ont pour la plupart pas débattu du texte, de chaque article) concluraient à un vote anti-européen. Mais la plupart de mes amis/collègues, profondément européens, a voté Non.

      Je pense qu'on doit différencier le Non européen des socialistes qui ne voulaient pas que la politique libérale soit dans la constitution de l'UE et le Non souverainiste.
      Beaucoup de tenants du Oui disent aujourd'hui: "vous avez gagné, essayez de faire une constitution maintenant, avec Le Pen et compagnie".
      S'ils veulent vraiment d'une constitution pour l'Europe, ce n'est pas ça qu'ils doivent dire, ils doivent plutôt dire: "nous sommes 45% pour ce traité, rassemblons-nous avec les autres pro-européens et essayons de retirer des directives jusqu'à arriver à une constitution acceptée par la majorité en France et ailleurs en Europe."

      Excusez l'absence d'accents dans mes commentaires, j'habite en Australie et n'ai pas de clavier francais sous la main.

      • [^] # Re: très bon édito

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        S'ils veulent vraiment d'une constitution pour l'Europe, ce n'est pas ça qu'ils doivent dire, ils doivent plutôt dire: "nous sommes 45% pour ce traité, rassemblons-nous avec les autres pro-européens et essayons de retirer des directives jusqu'à arriver à une constitution acceptée par la majorité en France et ailleurs en Europe."?
        Quelles directives?
        Celles dont les socialiste ne veulent pas (c'est trop liberal), mais alors la constitution sera refusée par l'europe "liberale", ou alors celle que les socialistes veulent (pour le social)?
        Sinon, on peut tout enlever, comme ca tout le monde sera content...
    • [^] # Re: très bon édito

      Posté par  . Évalué à 9.

      Celui de colombani m'a fait pensé à celui de july, tout aussi méprisant pour le vote démocratique, et il continue sur la lancé, attention tout va aller mal.
      Sur france 5 ils n'ont pas eu les mêmes mots, en prétextant que ce Non serait peut être une énorme avancée pour la démocratie, et on le verra peut être dans 15 ans.
      • [^] # Re: très bon édito

        Posté par  . Évalué à 5.

        tout aussi méprisant pour le vote démocratique

        Oui c'est bien triste, je pensais qu'on était encore en démocratie, apparemment non :(
        Le peuple a exprimé son opinion, et tout ce qu'on a à lui donner en échange c'est du mépris, et des insultes. Les politiques ne prennent absolument pas en compte ce qui a été dit grâce aux urnes, les partisans du oui continuent d'expliquer que 55% de la population française n'est qu'un tas de cons.
        Ces donneurs de leçon me font bien rire quand ils expliquent que les partisans du non sont tous des extrémistes (c'est ce qui ressortait le plus souvent...) et quand on voit leur réaction vis à vis d'un vote démocratique (mot que pas mal de monde ne comprend plus apparemment) on se demande qui se rapproche le plus des extrèmes hein...
        • [^] # Re: très bon édito

          Posté par  . Évalué à 4.

          > Oui c'est bien triste, je pensais qu'on était encore en démocratie, apparemment non :(

          Ce genre de phrases m'ennerve profondément, ça fait enfant pourri-gaté de la démocratie.

          Surtout après un référendum ou le peuple a dit le contraire de ce que pensaient les dirigeants politiques qui devront se plier à son avis , je trouve ta phrase très mal venue
          • [^] # Re: très bon édito

            Posté par  . Évalué à 3.

            Tout ce qu'on sait, c'est que la majorité a voté non. On ne sait pas quelle est la proportion des gens qui ont voté non « parce qu'ils n'aiment pas Chirac » (dixit mon grand père) ou pour une quelconque autre raison. Les sondages, on peut leur faire dire ce qu'on veut, en fonction de la manière dont on pose les questions, je ne leur accorde qu'un crédit limité. Donc après ce référendum, on ne connait toujours pas l'opinion du peuple à propos de l'Europe.

            Quelle que soit l'avis de nos éminents analystes politiques, ce ne sont que des suppositions.
          • [^] # Re: très bon édito

            Posté par  . Évalué à 5.

            Tu pourras trouver cette phrase mal venue lorsque "les dirigeants politiques se plieront à cet avis", mais on se dirige plus vers un re-vote du même texte après 2 ans de bourrage de crane, de culpabilisation et de diabolisation.
            Cet édito va exactement dans ce sens.

            Effectivement, il y a des nons qui ne veulent pas de l'Europe (à mon avis 15-20%) mais il y a des oui qui font confiance aveuglément dans une élite politique qui n'a jamais été honnête avec eux.

            Les institutions européennes ne sont pas démocratiques, puisque la commission peut PROPOSER et ADOPTER des lois sans que le parlement ne puisse véritablement influer sur le contenu (ses amendements ne sont pas OBLIGTOIREMENT retenus).

            Si tu me proposes une constitution ou les amendements parlementaires sont OBLIGATOIREMENT retenus + le parlement qui peut PROPOSER des lois, je vote OUI à n'importe quel traité, puisque les peuples pourront changer les choses par leur vote.

            Mais ce qui inquiète cette élite 'démocratique" c'est le vote du peuple :
            - regarde les directives Européenne : on s'en branle du travail des parlementaires.
            - Regarde le référendum : ceux qui ont voté non sont des cons fachos
            - Chirac s'excuse auprès des autres élites européenne de n'avoir pas su "dresser" son peuple comme il faut. (il n'a pas compris la question...)

            hervé
  • # Waow!

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

    Tu le croises souvent Colombani? La prochaine fois, en même temps, peux-tu lui demander mon peigne?

    La gelée de coings est une chose à ne pas avaler de travers.

  • # journaliste ou éditorialiste ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    colombani n'est pas un journaliste, c'est un éditorialiste, et le boulot d'un édito est de donner son avis, non?
    • [^] # journaliste *et* éditorialiste

      Posté par  . Évalué à 5.

      Jean-Marie Colombani est journaliste ; le papier auquel je me réfère est un éditorial.

      le boulot d'un édito est de donner son avis, non?

      Le boulot d'un journaliste consiste d'abord à respecter la déontologie de la profession. Si son commentaire est libre lors de la rédaction d'un éditorial, il n'en est pas moins tenu de partir de la véracité des faits qu'il analyse.

      C'est tout-de-même la moindre des choses qu'on puisse attendre d'un journaliste : le fait qu'il écrive un édito ne l'affranchit pas pour autant de respecter a minima la Charte des devoirs professionnels des journalistes français [1].

      [1] http://www.snj.fr/deontologie/(...)
      • [^] # Re: journaliste *et* éditorialiste

        Posté par  . Évalué à 4.

        en même temps, dans cette campagne...le journaliste qui dit "le TCE donne plus de pouvoir au parlement", ce qui est objectivement vrai, on crie au loup vendu aux forces du oui. ceci n'est qu'un exemple..mais il y en a eu beaucoup d'autres comme ca.
  • # Titre

    Posté par  . Évalué à 3.

    Après un tel choc, après avoir ainsi assisté impuissant à l'effondrement de cette "construction fragile" sous les coups de boutoir des barbares extrêmistes du NON, il aurait au moins pu titrer « Nous sommes tous européens », ça aurait été marrant :)
  • # Parlons Français ....

    Posté par  . Évalué à 10.

    Colombani dit :

    Il a été émis au terme d'un débat comme il y en a eu peu dans l'histoire de ce pays. Interrogés sur un texte, de nombreux citoyens ont pris connaissance de ses principaux articles et des commentaires opposés qu'en faisaient les promoteurs du oui et ceux du non.// Personne ne prétendra que les Français se sont livrés à un pur exercice d'exégèse et qu'ils se sont prononcés pour ou contre le traité constitutionnel en raison de tel ou tel de ses 448 articles.

    Pour moi, c'est dire une chose et son contraire dans la même phrase.
    En effet, il y a eu un débat et l'erreur des ouistes a été de croire que leurs "commentaires" allaient suffire. On ne les a pas entendu sur le texte, accréditant l'idée, que je je pensée fondée, selon laquelle il était indéfendable; alors que les partisans du non se sont donnés la peine d'argumenter, texte à l'appui.
    Jean Marie Colombani paie soit sa paresse, soit l'inanité d'un texte qu'il s'évertue encore à défendre, et donc sa malhonnêteté intellectuelle.
    • [^] # Re: Parlons Français ....

      Posté par  . Évalué à 1.

      manifestement, la plus grande faute de Colombani, c'est d'employer une expression ("PUR exercice d'exégèse"), à la fois trop précise et compliquée à comprendre pour ses lecteurs pressés.

      Je comprends qu'il dit que les français ont lu et cherché à comprendre le traité, et qu'ils n'ont pas fait que ça.
  • # C'est marrant ce besoin ...

    Posté par  . Évalué à 9.

    .. chez les marins de faire des phrases.
    Les tontons flingueurs

    Blague mise à part, c'est marrant ce besoin de vouloir à tout pris faire passer les français, qui ont voté NON, en désaccord avec la grande majorité des médias (TV, Radio, presse), des partis politiques et des gouvernants européens pour des imbéciles qui n'auraient rien compris à l'enjeu du scrutin, et qui auraient été incapables de faire la part des choses entre la question qui était posée et le contexte actuel.

    Primo, jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas aux citoyens de satisfaire aux exigences des gouvernants mais aux gouvernants de répondre aux attentes de la majorité des citoyens, c'est l'unique pouvoir de leur mandat.

    Secundo, au lieu de lancer une campagne de culpabilisation pour faire passer leur frustration sur la majorité des Français qui n'étaient pas d'accord, les partisans du Oui feraient mieux de s'atteler en collaboration avec les partisans du Non à trouver une solution qui conviendra cette fois à la majorité souveraine.
    En regardant les informations télévisées et en lisant la presse, j'ai vraiment la sensation que l'avis de la majorité n'a aucune valeur, on a droit à une campagne de culpabilisation sans limite. On aurait tué le pape que ça ne serait pas pire.
    Pour moi, tenir de tels propos s'apparente à insulter et mépriser 55% de Français. Que je sache, la démocratie a été parfaitement respectée dans ce scrutin.

    Tersio, au lieu de s'intéresser à leur petit nombril de frustrés, les partisans du Oui, minoritaires, feraient peut-être mieux de s'intéresser aux raisons qui ont poussé les partisans du Non à refuser ce traité.
    Lorsque l'on voit que malgré la propagande disproportionnée en faveur du Oui et le lavage de cerveaux médiatique et politique auquelq nous avons eu droit, le Non l'a emporté, c'est bien qu'il y'a un problème de fond.
    La question ne vient-elle pas naturellement à l'esprit ?

    Je rappelle au passage pour certains que la question n'était pas "Êtes-vous pour l'Europe ?"
    Donc merci de ne pas assimiler le Non comme une réponse à cette question.

    Si vous n'aimez pas ce commentaire c'est qu'il est ironique.

    • [^] # Re: C'est marrant ce besoin ...

      Posté par  . Évalué à 0.

      C'est marrant ce besoin de dire que les medias, sont contres les non-istes ... on dirait que vous vous sentez persecuté.

      Quand les media disent que tony blair prendra la présidence de l'europe et qu'il modifiera "surement" le traité de manière plutot plus libérale, en tout cas moin sociale, c'est pas de la mauvaise fois ou l'envie de faire culpabiliser qui que ce soit ... c'est un fait (a venir, certe, mais plus que probable quand même).

      Vous esperiez une europe plus sociale, vous pourrez, amha, continuez de l'esperer encore qq temps.

      Merci à patrick_g pour ces liens.

      D'ailleurs, concernant ces éditos, les deux auteurs ont bien pris soins de commencer leurs textes en soulignant que le peuple s'est exprimé après avoir murement reflechis ... je pense qu'ils ont bien conscience que la democratie a dis NON, mais qu'ils nous font partager leurs profond regrets. C'est tout.
      • [^] # Re: C'est marrant ce besoin ...

        Posté par  . Évalué à 8.

        Vous esperiez une europe plus sociale, vous pourrez, amha, continuez de l'esperer encore qq temps.
        La seule chose qui soit sûre, c'est que ce n'est pas avec le TCE que nous l'aurions eu, ça c'est certain. Notre NON était justement là pour éviter de se fermer la porte à une Europe sociale pendant 20 ans au nom de la nécessaire compétitivité économique.
        Maintenant, il est vrai que rien ne dit que nous l'aurons, peut-être que oui, peut-être que nous. Seul l'avenir le dira.

        D'ailleurs, concernant ces éditos, les deux auteurs ont bien pris soins de commencer leurs textes en soulignant que le peuple s'est exprimé après avoir murement reflechis ... je pense qu'ils ont bien conscience que la democratie a dis NON, mais qu'ils nous font partager leurs profond regrets. C'est tout.
        Non, ils soulignent que le peuple s'est exprimé, c'est vrai mais surtout qu'il se serait trompé parce qu'il aurait répondu à côté de la question. Et cela n'est en fait que leur avis personnel, expression de leur frustration puérile de ne pas avoir obtenu leur petit jouet constitutionnel. J'ai l'impression d'avoir refusé d'acheter des kinder à mes gamins et les voilà qui boudent..

        Si vous n'aimez pas ce commentaire c'est qu'il est ironique.

        • [^] # Re: C'est marrant ce besoin ...

          Posté par  . Évalué à 0.

          > au nom de la nécessaire compétitivité économique

          Comment faire cette europe sociale que tu appelles de tes voeux si l'europe n'est pas un tant soit peu compétitive économiquement ?
          • [^] # Re: C'est marrant ce besoin ...

            Posté par  . Évalué à 3.

            Argument récurrent du patronat qui pousse les gouvernements successifs à faire toujours plus de concession aux capitaux sans jamais que les citoyens puissent en voir les bénéfices.
            Cela fait plus de 20 ans que les gouvernements font profiter plus ou moins largement les puissants des largesses de l'état et les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres et plus nombreux malgré les démentis du medef et homologues européens.

            Ce n'est pas vraiment ce que j'appelle une réussite sociale. Je pense que le modèle du libéralisme est probablement très efficace sur le plan économique mais n'apportera jamais rien sur le plan social. Il n'a prouvé qu'une seule chose: les multinationales et leur patron ne connaissent pas les crises économiques.

            Si vous n'aimez pas ce commentaire c'est qu'il est ironique.

            • [^] # Re: C'est marrant ce besoin ...

              Posté par  . Évalué à -1.

              Est-ce que cet autre modèle implique une économie dirigée ou bien est-ce que cà n'a rien à voir ?
              • [^] # Re: C'est marrant ce besoin ...

                Posté par  . Évalué à 3.

                Cela n'a rien a voir.

                En fait, ce que tout le monde critique, ce n'est pas le libéralisme, c'est un faux-libéralisme qui est FE FAIT un protectionisme des grands.
                Par exemple,
                - pourquoi on n'a pas le droit de vendre des consoles pucés ?
                - pourquoi on ne Amazone de peut vendre des cd/dvd américains ?
                - pourrquoi les lecteurs dvd sont zonés ?
                - pourquoi les brevets logiciels ?
                - pourquoi taxer les CD/cléusb/disques dur ?

                Crois tu que ce soit pour le bien des personnes ? pour le bien du peuple ?

                Ce n'est pas un libéralisme qui nous est proposé, mais alors pas du tout. Si tu regarde les codes de commerces, les traité OMC et tout ce "fatras" juridique, cela ressemble plus à du dirigisme (basé sur les tractations entre grands) que du libéralisme.

                hervé
                • [^] # Re: C'est marrant ce besoin ...

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                  <mode second degré>
                  Peut etre faudrait-il alors une concurence libre et non faussée ?
                  </mode second degré>

                  M'en vais faire un petit tour en orbite moi...
                • [^] # Re: C'est marrant ce besoin ...

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Pour moi le libéralisme que l'on nous vend, c'est surtout un moyen de contraindre les pays pauvres à ouvrir leur marché aux entreprises des pays riches et surtout pas le contraire.
                  - le marché des groupes pharmaceutiques que l'OMC a préservé des génériques
                  - la subvention de l'agriculture occidentale pour ruiner l'agriculture des pays pauvres
                  - Etc.

                  Cependant, après avoir parcouru quelques définitions du libéralisme données par des personnes se réclamant du libéralisme, je crois que je n'adhère pas plus à ce libéralisme-là.
                  Je crains qu'une liberté dans tout domaine ne soit pas la solution, notamment lorsqu'il s'agit de la liberté de mettre en oeuvre un système qui profite à quelques uns au détriment du plus grand nombre. Et en ce sens, j'adhère parfaitement à l'idée de Lacordaire:
                  Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit.

                  Si vous n'aimez pas ce commentaire c'est qu'il est ironique.

  • # Bah, c'est normal...

    Posté par  . Évalué à 8.

    Faut les comprendre tous ces journaleux, ça faisait des semaines qu'ils nous massacraient les oreilles en faveur du oui, et ils avaient donc prévu toutes leurs couvertures de une et leurs articles en prévision d'un OUI quasi-certain.

    Là, les français pro-NON, majoritaires, « gros débiles incapables de réfléchir par eux-mêmes », les obligent à retravailler leur texte, à refaire les unes et les articles, du coup, ça doit les énerver :-)
  • # mouais

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Il y a certes un parti-pris dans l'édito de Serge July et de Colombani (assez déplacé à mon goût), mais il y a des vérités que les français ont du mal à entendre :

    -D'abord, l'idée que la France pèse encore d'un poids si considérable que l'Europe va naturellement offrir aux Français un nouveau texte. Nos concitoyens oublient que nous sommes 450 millions d'Européens, dont vingt-quatre autres pays qui ne dépendent pas de nous, qui ont leur mot à dire.

    Sauf en cas de refus d'un nombre conséquent de pays (au moins 5, et amha il en faudrait 5 "gros" !), je pense qu'il est déplacé d'entendre des politiciens français que l'on va rénégocier, alors que l'on ne sait pas encore ce que tous les autres ont dit.
    Si un non sort de manière nette, en effet, on verra pour renégocier des points, etc...
    Si ce non ne sort que pour 2 ou 3 pays (3 contre 22 !), vous croyez franchement que cela va être renégocié ? Je trouve qu'il est un peu arrogant de penser ça, certes la France est un pays fondateur toussa, mais elle ne dirige pas l'Europe, et ferait mieux des fois de fermer sa gueule et de regarder chez soi avant de donner des leçons (typiquement quand on parle du pays des droits de l'homme qui donne des leçons à ses voisins, il me semble qu'il vaudrait mieux faire profil bas quand on voit des Le Pen au 2ème tour d'une présidentielle).

    Que ce soit clair, je ne diabolise pas le non, je veux juste dire qu'il me paraît un peu gonflé de dire que l'on va tout renégocier avant même de savoir ce qu'en pensent les autres...

    De quelque manière que l'on interprète la vague protestataire, elle signifie que le système français – exception ou modèle, comme on voudra – ne marche pas. Il est plus que temps d'en prendre acte et d'y porter remède.

    M'est d'avis que Colombani n'a pas complètement tort quand il dit cela. Les institutions peinent à bouger, on a un mauvais taux d'emploi pour les jeunes et les seniors, créer, faire démarrer et marcher une entreprise est qqch d'ardu (taxes, etc..), etc...
    Avant de dire que nos problèmes viennent des autres (plombiers polonais...), il faudrait p-e regarder chez nous et dépoussiérer voire décrotter certaines choses...

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