Journal Expliquer moi un peu

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-3
23
avr.
2012

En naviguant pour comprendre un peu ce que signifiait dans notre pays voisns, les élections française, je suis tombé sur cette vidéo de rue89.

La position tenu par la finance par rapport aux élections présidentielles :

http://blogs.rue89.com/yeti-voyageur/2012/04/19/hollande-la-finance-et-langoisse-finale-du-banquier-227236

Certains propos me surprennent, par le ton direct de la réponse:

"le programme (politique) sera imposé par la zone euro"

“Le marché aura raison (…) factuellement car il s'imposera"

à propos du cdi, le fait d'imposer une diminution des garanties de celui-ci

"qui que soit le prochain président, ce sera un travail à faire"

"Ce sera une concession de façade faite au peuple français de façon à ce qu'on constate qu'il les faudra bien les fameuses réformes structurelles que personnes ne veut entendre"

"le script est un peu écrit, (..) de cette façon on arrivera à faire passer la pillule de façon un peu plus simple que dans les années 80"

"les électeurs seront plus perdant que les marchés"

Je me garderais bien de porté un jugement dans ce sujet complexe, et en appelle à quelques éléments de réponses basé sur des éléments factuelles,de préférence juridique, politique (mais pas le bar du coin) sociologique et socio-économique.

Merci de sourcer vos commentaires.

ps : évité les théories conspirationnistes avec des martiens et tout le tralala.

  • # Ne pas mettre en gras...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 23 avril 2012 à 14:48.

    C'est pire que si j'avais épluché 50 kgs d'oignons…
    (ah oui, en plus j'ai rien compris)

  • # ça s'appelle vivre à crédit

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    C'est simple, pour faire une analogie un peu simpliste, si c'est ton banquier qui te paye ta voiture, ton appart, ta bouffe de tous les mois, ton essence (ou ta carte orange) et même ta garde-robe, tu arrives à la situation où ton salaire part directement chez ton banquier et ce qui reste après les traites de crédit ne permet de ta payer qu'un cinéma par mois.

    Et quand tu veux changer de voiture, tu dois demander à ton banquier et tu n'as pas le libre choix du modèle et du prix, vu que c'est lui qui la paye.

    La question est donc pourquoi tu as choisi de faire financer une partie majeure de ton patrimoine par ton banquier plutôt que te payer avec tes sous un patrimoine moins important.

    Donc aujourd'hui, la finance prend la place que les pays ont choisi de lui donner, c'est à dire une très grande.

    • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

      Posté par  . Évalué à 6.

      C'est simple, pour faire une analogie un peu simpliste, si c'est ton banquier qui te paye ta voiture, ton appart, ta bouffe de tous les mois, ton essence (ou ta carte orange) et même ta garde-robe, tu arrives à la situation où ton salaire part directement chez ton banquier et ce qui reste après les traites de crédit ne permet de ta payer qu'un cinéma par mois.

      Je suis d'accord.

      Et quand tu veux changer de voiture, tu dois demander à ton banquier et tu n'as pas le libre choix du modèle et du prix, vu que c'est lui qui la paye.

      Nan c'est juste un rapport de force. Les banques se doivent de vérifier la solvabilité de leurs clients, elles ne le font pas c'est jouer avec le feu pour leur client comme pour elles, mais à partir du moment où aucun des deux partis à sciemment décidé de ne plus en référer aux principes de base des marchés alors les règles des marchés ne s'appliquent que partiellement et c'est une épreuve de force qui se met en place.

      Donc aujourd'hui, la finance prend la place que les pays ont choisi de lui donner, c'est à dire une très grande.

      Comme c'est une épreuve de force (d'après moi) c'est surtout qu'ils prennent tout le pouvoir et toutes les décisions possibles jusqu'à ce qu'on les arrête.

      Il y a un moment où il faut comprendre que c'est parce que les gouvernement baissent l'échine que les marchés peuvent avoir un tel pouvoir leur tenir tête n'est pas une question d'idéologie mais d'habitude.

      La dernière phrase est particulièrement marquante. En effet il me semble que les français sont des râleurs et ce n'est pas parce que c'est éventuellement un membre du PS qui va gouverner que ça les calmera (au contraire je dirais).

      Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

      • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

        Posté par  . Évalué à 4.

        Heu, les banques vérifient la solvabilité des pays. Par contre, ils le font dans la mesure de leur moyens : je rappelle juste que pour construire des modèles d'évaluations de solvabilité, il faut avoir un volume significatif de cas d'insolvabilités. Ce n'est pas le cas aujourd'hui sur les dettes souveraines de la zone euro ce qui sous-entend un fonctionnement partiellement à l'aveugle.

        • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

          Posté par  . Évalué à 1.

          Un pays peut difficilement obliger des étrangers de lui accorder des prêts. Un rapport de force ne peut se faire que si un état est capable de se passer d'un prêt.
          On peut difficilement obliger un pays à rembourser ses dettes, mais celui-ci aura du mal à trouver de nouveaux prêteurs.
          Il existe d'autres méthodes pour se financer comme emprunter à ses ressortissants ou utiliser la planche à billet. Encore faut il laisser un peu d'argent à ses ressortissants et conserver une valeur à la monnaie.
          Entre emprunter à l'étranger, à ses ressortissants ou créer de la monnaie on peut discuter sur les les avantages et les inconvénients. Par contre, dans tout les cas il faut rester raisonnable et c'est bien la le problème.

          • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

            Posté par  . Évalué à 6.

            Mais euh, pourquoi faut-il forcement empruneter ? C'est si difficile de faire un budget qui ne soit pas deficitaire ? Pourquoi est-ce que seul les etats (principalement occidentaux) sont incapable de faire un budget a l'equilibre, voir beneficiaire ?

            Si tu as un budget equilibre, plus besoin d'emprunter a ces mechants marches financiers, pas besoin d'imprimer de la monnaie et donc pas de risque d'une troisieme guerre mondiale, pas non plus besoin de raquetter les jeunes generations en leur faisant payer les services de leur vieux… Ca serait juste tellement plus simple…

            • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

              Posté par  . Évalué à 4.

              Pour présenter un budget à l'équilibre, c'est très simple : soit tu augmentes les recettes (impôts), soit tu réduits les dépenses. En théorie, la gauche penche pour la première solution alors que la droite préfère la seconde. Vu que de toute façon ces mesures seraient impopulaires, en pratique il ne risque pas de se passer grand-chose dans les 5 prochaines années au moins.

              • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

                Posté par  . Évalué à 3.

                J'avoues, j'ai ete silencieux sur un point… les etats font la loi !

                Comment faire pour qu'on me prete plus, faire en sorte que mon credit soit un placement obligatoire. Avec les accord de Bale, les banques sont obliges d'avoir dans en banque une certaine somme ou bien d'avoir des actifs AAA. Et tada, d'un coup on a cree une mecanique magique pour creer toujours plus de credit. Si je prete a un etat AAA, je peux preter en meme temps preter de maniere asymetrique sur des marches plus risque. Donc plus je prete, plus j'ai de chance de gagner d'argent. Tout ca parce que les etats ont autorises de deposer leur propre dettes comme garantit. C'est juste une magique a creer de la dette sans limite, tant qu'un etat est bien note, les banques ont vraiment interet a lui preter…

                Ca a aussi un effet oppose, lorsque le systeme ne peut plus par la force des choses donner une bonne note a un etat, et bien tout ralentit…

                Donc je vais juste prendre un paris, que ce soit la gauche ou la droite qui passe, ils n'auront pas le choix, ils devront moins emprunter. Le free riding, c'est fini ! Je parie sur le fait qu'il y aura une augmentation de l'impots et une baisse des depenses. Ils commenceront par augmenter les impots et quand l'annee prochaine le regime des retraites ne sera plus tenable, ils diminueront les depenses.

                Cela pourrait meme commencer plus tot, car il n'y aurait pas assez d'epargne pour renouveller tout le credit qui arrive a maturite cette annee. Ca risque de swinger fortement, et quelque soit le politique qui passe, j'espere qu'il n'aura pas la possibilite de reporter son incompetence sur les generations suivantes comme ses predecesseurs l'ont fait…

              • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                En théorie, c'est simple, en pratique, c'est très très difficile.

                Il n'y a jamais eu de budgets équilibrés, peu ou prou, que ce soit à Droite comme à Gauche. Toutes les vaines tentatives d'équilibre sautent à la première péripétie (naufrage, tremblement de terre, grève de ceci, grève de cela, mal logés, etc etc).

                Qui plus est, très peu de gens sont prèts à renoncer aux avantages acquis, que ceux-ci le soient au nom du progrès social ou du maintien des rentes.

                Et enfin, il semble que la dette soit constitutif du principe d'un état. Pas dans la théorie, mais dans la pratique, aucun n'état n'a jamais maintenu un "sans dette" plus de 1 an. Ca remonte à des millénaires… Petite anecdote qui donne bien le ton de ce qu'est un état, la dette des Etats-Unis existait avant même qu'ils existent. C'est leur dette qui a en quelque sorte scellé l'existence de cet état: une dette importante contractée auprès des notables locaux, pour financer la guerre contre l'Angleterre.

                • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

                  Posté par  . Évalué à 6.

                  En théorie, c'est simple, en pratique, c'est très très difficile.

                  Il n'y a jamais eu de budgets équilibrés, peu ou prou, que ce soit à Droite comme à Gauche. Toutes les vaines tentatives d'équilibre sautent à la première péripétie (naufrage, tremblement de terre, grève de ceci, grève de cela, mal logés, etc etc).

                  Pas depuis 40 ans != jamais.

            • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

              Mais euh, pourquoi faut-il forcement empruneter ?

              Pas forcément. C'est juste utile pour accélérer un développement. Imagine : comment tu fais pour payer tes employés aujourd'hui si tu ne peux pas emprunter avant de vendre dans un an (le temps de développer)? Ben c'est pareil.

              Par contre, le but est :
              - avoir un budget équilibré (= pour les dépenses "courantes")
              - avoir un investissement en face de l'emprunt (et non pas emprunter pour payer les dépenses "courantes")
              - ne pas trop emprunter pour être en ligne avec ses capacités (en gros, "communément" admis inférieur à 40% PIB on n'optimise pas l'investissement potentiel et supérieur à 60% PIB c'est difficilement soutenable, à ne pas faire. France c'est 80% aujourd'hui, certes comme l'Allemagne mais elle, elle est plus crédible en maîtrisant son budget et a une capacité de remboursement assez forte si besoin)

        • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

          Posté par  . Évalué à 4.

          Par contre, ils le font dans la mesure de leur moyens

          Ils ne connaissent pas le budget des pays ? Si comme elles semblent le faire, elles ne font que regarder la note donner par les organisme de notation c'est sur qu'elles ne vérifient rien (et en fait elles ne refusent jamais elles modifie juste leurs taux).

          Pour un particulier, le surendettement c'est quand la dette s'élève au delà de 50% des recette (revenu, aides de l'État, etc).

          Réellement malgré le surendettement de leurs clients les banques continuent de prêter (quitte à elles même emprunter) car dans la logique actuelle cela leur donne du pouvoir. Un beau jour elles se rendent compte qu'une partie de leurs clients ne peuvent vraiment plus rien leur donner et ces banques se retournent vers les États pour se refaire en brandissant le spectre d'une catastrophe (vous vous rendez compte c'est la crise !).

          Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

    • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

      Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 23 avril 2012 à 23:00.

      C'est simple, pour faire une analogie un peu simpliste, si c'est ton banquier qui te paye ta voiture, ton appart, ta bouffe de tous les mois, ton essence (ou ta carte orange) et même ta garde-robe, tu arrives à la situation où ton salaire part directement chez ton banquier et ce qui reste après les traites de crédit ne permet de ta payer qu'un cinéma par mois.

      Et quand tu veux changer de voiture, tu dois demander à ton banquier et tu n'as pas le libre choix du modèle et du prix, vu que c'est lui qui la paye.

      La question est donc pourquoi tu as choisi de faire financer une partie majeure de ton patrimoine par ton banquier plutôt que te payer avec tes sous un patrimoine moins important.

      L'analogie semble simpliste effectivement

      La première différence que je vois entre l'état et le particulier, c'est que l'état est régie par le droit public et le particulier par le droit privé.

      Entre autre cela implique un certain nombre de prérogative qu'à l'état et que n'a pas le particulier (l'imperium), ensuite les objectifs de l'état sont différents des objectifs des particuliers. L'état à notamment l'obligation d'assurer la continuiter du service public, de satisfaire l'intéret général. Les juridictions qui tranche les litiges administratifs ne sont pas les juridictions qui tranches les contentieux des particuliers.

      Donc aujourd'hui, la finance prend la place que les pays ont choisi de lui donner, c'est à dire une très grande.

      qui à choisi de donner quel place ?

      • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Je viens de te le dire: l'état, n'ayant pas assez d'argent pour satisfaire tous les désirs de ses électeurs et tenir toutes ses promesses électorales a choisi de demander de l'argent aux autres.

        Tant qu'il le fait dans une mesure raisonnable, ça ne pose pas de problèmes de fond.

        Ceux qui ont fait le choix de donner cette place aux marchés financiers dans la vie de notre état, ce sont tous les gouvernements qui inlassablement ont présenté des budgets en deficits, et ont réalisés des deficits encore plus grands que les budgets présentés. Si il manque de l'argent, il faut bien aller le chercher quelque part.

        • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

          Posté par  . Évalué à 4.

          Ceux qui ont fait le choix de donner cette place aux marchés financiers dans la vie de notre état, ce sont tous les gouvernements qui inlassablement ont présenté des budgets en deficits, et ont réalisés des deficits encore plus grands que les budgets présentés. Si il manque de l'argent, il faut bien aller le chercher quelque part.

          Les banques prennent plus ou moins toute la place et le pouvoir que l'on veut bien leur donner. Le jour où l'on décide d'y mettre des limites et de s'y tenir les banques découvrent qu'elles ne sont peut être pas aussi puissantes qu'elles l'imaginent.

          Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

        • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

          Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 24 avril 2012 à 11:58.

          J'ai bien entendu l'argument généralisant, je précise ma pensé. Lors de ma question je voulais savoir précisément quel gouvernement avait décidé d'accoder quelle place à quelles institutions financières , quand et de quelles manières ?

          En claire, quelles sont les sources des ces dires.

          • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

            Posté par  . Évalué à 3.

            On peut citer la loi de 1973 (donc sous Pompidou), imposant à l’État d'emprunter sur les marchés et non plus à la Banque de France. Cela avait certes pour but de ne plus faire tourner la planche à billets, mais a aussi pour corolaire actuellement que c'est la BCE ("successeur(e)" de la Banque de France) qui prête à 1% voire moins aux banques privées, ces dernières… prêtant aux États à des 6%, 7% !

            • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

              Posté par  . Évalué à 2.

              Il me semble qu'il faut chercher avant, juste après la guerre avec les accords Bretton Woods et l'abandon de l'étalon or au profit du dollar.

            • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

              Posté par  . Évalué à 3.

              ces dernières… prêtant aux États à des 6%, 7% !

              Ce n'est pas le cas général, ce taux est pour les états présentants des risques avérés. Dans le cas extrême de l'Allemagne, on est plutôt autour de 1.5% pour le taux à 10 ans. C'est pareil pour le taux de refinancement de la BCE qui a généralement été au-dessus de 1% ces dernières années.

              • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

                Posté par  . Évalué à 1.

                Si les banques empruntent à 1% pour reprêter à des Etats risqués, pourquoi ce risque n'est pas reporté sur l'emprunt initial ?

                • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

                  Posté par  . Évalué à 6.

                  Parce que le risque n'est pas pris par la banque centrale mais par les banques, si l'état risqué ne rembourse pas, la banque devra quand même rembourser la BCE.

                  « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

                  • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Ce qui ne tient pas (ou plutôt ce que je ne comprends pas) c'est que les états (par l'intermédiaire de leur banque nationale) sont propriétaires du capital de la BCE. Donc si un état ne rembourse pas, les banques ne remboursent pas la BCE qui doit se renflouer au près de ses actionnaires: les états. On est dans un cercle assez étrange.

                    Alors il me manque surement une pièce du puzzle, si quelqu'un veut me la donner, je suis preneur.

                    • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

                      Posté par  . Évalué à 3.

                      Non, si un état ne rembourse pas, la banque devra toujours rembourser la BCE. Il y aura donc perte pour la banque. Cette perte peut être compensée par des instruments dérivés type CDS/CDO. Exemple pour la Grèce, les banques ont accepté une décôte sur la dette, c'est-à-dire un pourcentage de dette que la Grèce n'a plus à rembourser. Cela correspond à leur perte directe (près de 100 milliards d'euros répartis sur tous les détenteurs de titre).

                      Une banque qui ne rembourse pas la BCE, ça s'appelle une faillite.

                      • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

                        Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 24 avril 2012 à 15:25.

                        Une banque qui ne rembourse pas la BCE, ça s'appelle une faillite.

                        C'est bien ce cas qui m’intéresse
                        A ma compréhension, la BCE prend un risque, risque qui ne me semble pas négligeable à l'heure actuelle.
                        Et ce que je ne comprends pas, cest qu'un état ne rembourse pas, la banque ne rembourse pas (parce qu'elle fait faillite), pourtant la BCE devra se tourner vers l'état (devenu insolvable) pour son capital.

                        • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

                          Posté par  . Évalué à 2.

                          Les banques ne peuvent pas acheter n'importe quoi comme dette, elles doivent mélanger les titres risqués et les titres réputés comme sûrs.

                          « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

                        • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

                          Posté par  . Évalué à 2.

                          Comme dit Xavier, chaque banque a des limitations très fermes en terme de distribution de crédit.

                          J'ai pris un exemple car j'étais curieux sur le sujet, celui de la Société Générale. On aperçoit page 22 que SG a prêté à la date du rapport trimestriel 44 milliards d'euros à des banques centrales. Tu peux donc imaginer que derrière ce chiffre, une bonne partie a été répartie entre dettes US, pays de la zone euro, et le reste du monde. Il existe par ailleurs des instruments de couverture de risque ce qui fait que tu ne seras pas en risque sur 44 milliards d'euros.
                          A l'inverse, la SG n'a emprunté que 1 milliard à des banques centrales. J'imagine qu'il s'agit principalement de prêt auprès de la BCE.

                          En conclusion, alors que la SG est une banque considérée comme systémique, la BCE n'est exposée qu'à hauteur de 1 milliards d'euros. Je m'attendais pas à ce chiffre.

                          • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

                            Posté par  . Évalué à 5.

                            J'ai oublié aussi de dire que pour les emprunts fait auprès de la BCE, les banques sont obligés d'en placé une partie sur un compte de la BCE.

                            « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

                            • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

                              Posté par  . Évalué à 2.

                              merci des explications
                              je trouve toujours ce cercle étrange, mais j'apprécie un peu mieux la prise de risque de chacun

                    • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

                      Posté par  . Évalué à 3.

                      Donc si un état ne rembourse pas, les banques ne remboursent pas

                      C'est là qu'est le problème de ton raisonnement, si un état ne rembourse pas, les banque doivent quand même rembourser la BCE (c'est pour ça, entre autres, qu'elles doivent suivre des règles sur ce qu'elle peuvent acheter comme dette en fonction du risque pris (d'où la notation) pour être, en théorie, toujours solvable).

                      « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

        • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

          Posté par  . Évalué à 5.

          Ceux qui ont fait le choix de donner cette place aux marchés financiers dans la vie de notre état, ce sont tous les gouvernements qui inlassablement ont présenté des budgets en deficits, et ont réalisés des deficits encore plus grands que les budgets présentés.

          Ou bien ce sont les electeurs qui ont laissé faire pendant 40 ans, bien content de profiter de cet argent.

          • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

            Posté par  . Évalué à 6.

            C'est l'argument classique. Est ce que le surendetté est une victime ou est-il responsable/coupable ?

            Dans le cas présent l'électeur n'a pas de pré-requis en terme de connaissance il a le droit de voter sans avoir à présenter autre chose qu'une pièce d'identité. Par contre Bercy est le responsable de nos finances, ils ont les connaissances et effectuent les démarchent pour le pays. De la même manière qu'un développeurs va pousser des technologies/outils au près dans son entreprise, le ministère du budget doit avoir une gestion réaliste des dépenses de l'État (sachant qu'un ministère ça ne se limite pas à un ministre).

            Cela n'interdit pas d'avoir un budget déséquilibré ça oblige juste à ce que ce contrôle soit maîtrisé.

            Dans notre système actuel ces gens qui créent et ont créé ces budgets ne sont responsables de rien, ce n'est pas leur argent, ils ne voient qu'une série de chiffre. C'est identique au niveau local, quand on voit des politique mettre en place chantiers qui dès qu'ils sont terminés sont de nouveaux détruits pour refaire de nouvelles choses (et ça je crois que tout les habitants de villes ont des exemples en tête).

            Bref je pense qu'il faudrait responsabiliser les politiques par rapport à leurs actes, ça rendrait leurs décisions probablement plus mesurées.

            Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

            • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

              Posté par  . Évalué à 3.

              Bref je pense qu'il faudrait responsabiliser les politiques par rapport à leurs actes, ça rendrait leurs décisions probablement plus mesurées.

              Les politiques ont un mandat, ils sont responsables de la légalité de leurs actes. Ils ont le droit de prendre de mauvaises décisions, on ne peut pas les poursuivre pour ça.

              On peut comparer au PDG d'une entreprise ; s'il la fait couler, il ne doit rien aux actionnaires. On ne peut pas demander aux politiques d'être responsables financièrement (et encore moins pénalement!) de leur mauvaise gestion (et puis, on fait quoi, on leur demande de rembourser 100 milliards d'un coup, ou on étale le payement?).

              • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

                Posté par  . Évalué à 3.

                et puis, on fait quoi, on leur demande de rembourser 100 milliards d'un coup, ou on étale le payement?

                Il a eu combien d'amende le fameux trader de la société générale ? :)

                On ne peut pas demander aux politiques d'être responsables financièrement (et encore moins pénalement!)

                L'arsenal judiciaire est un peu plus vaste que ça. Il y a 2 problématiques :

                • la première c'est de déterminer quelle décision est bonne ou mauvaise, ça peut se faire par une commission (ouai je sais les commissions ou coure ce n'est pas forcément la joie) qui puisse être interpellée localement sur la base par exemple d'une pétition d'une certaine taille ;
                • la seconde c'est la manière de sanctionner, pour cela il est possible de jouer sur la rétribution que l'état donne pour ce mandat. Grosso modo si tu fait perdre de la thune, tu gagne moins de thune (rien que cette idée est tout à fait inimaginable pour les élus actuels). On peut aussi jouer sur l'éligibilité de la personne.

                Mais au final ce n'est qu'une tentative d'améliorer l'existant, lorsqu'un élus prend ce genre de décision il existe déjà des instances qui sont là pour vérifier la légalité des marchés publiques.

                Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

              • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

                Posté par  . Évalué à 3.

              • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                On peut comparer au PDG d'une entreprise ; s'il la fait couler, il ne doit rien aux actionnaires.

                Ça dépend ! Dans certains cas (grosses fautes de gestion), le PDG est responsable civilement.

          • [^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit

            Posté par  . Évalué à -1.

            Ce ne sont pas des électeurs qui ont profité de cet argent mais des travailleurs qui ont profité du fruit de leur travail.

            Please do not feed the trolls

  • # Transcription?

    Posté par  . Évalué à 10.

    J'apprécie moyennement les émissions de radio en tant que référence.
    C'est difficile de faire des citations, et c'est quasiment impossible à parcourir rapidement.

    Si il y avait une transcription ça serait bien pratique.

  • # le rouge et le brun

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    Quelqu'un peut il expliquer pourquoi certains médias et personnes relaient que les marchés sont à la baisse à cause de la peur du rouge dans le rose et pas à cause de la peur du brun dans le bleu ? Les marchés s'émeuvent d'un score de ~12% pour les rouges, et ont peur, mais sont d'accord pour un score de ~19% pour un parti fachiste ? (rouge et fachiste, vu de l'étranger)
    C'est étrange, je ne comprends pas … ? Ils ne sont pas gentils et modérés, les marchés, finalement ?

    • [^] # Re: le rouge et le brun

      Posté par  . Évalué à 6.

      Le commentaire boursier, c'est un peu comme le commentateur politique : il se passe un truc, il cherche une explication potentielle et il dit que c'est ça. De toute façon, personne ne peut vérifier, alors…

      Bon, en l'occurence, les indices européens vont dans le même sens que le CAC, j'en déduirais bien que le résultat de l'élection d'hier n'a aucun lien avec l'évolution du CAC aujourd'hui.

    • [^] # Re: le rouge et le brun

      Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 23 avril 2012 à 16:20.

      Est-ce bien de la bourse dont il parle ? Il évoque surtout la question de la zone euro et des partenaires européens, ainsi que du CDI.

      Par rapport à la phrase "les machés vont sanctionné"
      Cela signifie t-il que les investisseurs vont s'entendre pour retirer au meme moment leur investissement si clairement il n'y a pas volonté de modifié les conditions du CDI ?

      Si c'est le cas ? de quel manière cela aura t-il une influence politique ?

      Que signifie "c'est juste une pièce de théatre ? tout est déjà écrit dans le script ?"

      Qui a écrit le script ? quel pièce de théatre ? de quoi parle t-il précisément ?

    • [^] # Re: le rouge et le brun

      Posté par  . Évalué à 10.

      (mega troll de la mort qui tue)

      Parce que pour la finance, mieux vaut Hitler que le Front Populaire

    • [^] # Re: le rouge et le brun

      Posté par  . Évalué à 3.

      « pourquoi certains médias et personnes relaient que […] »

      Parce que ces médias font probablement de la propagande pro-FN et anti-gauche de gauche. D'une part, personne ne peut connaitre à coup sûr les raisons de l'évolution des marchés, d'autre part, si on essaye tout de même de formuler ces raisons, la peur du FN est probablement autant en cause que celle de la GdG, vu son programme économique. À moins que ce soit le peur du PS. En tout cas, on ne saura jamais.

      On peut connaitre les médias et personnes en question? Leur identité va probablement confirmer cette explication.

      « Les marchés s'émeuvent […] »

      Soit tu as fait une faute de conjugaison en utilisant l'indicatif au lieu du conditionnel, soit il y a un gros bug dans ton cerveau : tu identifies une affirmation suspecte assenée par certains médias… et tu y crois aussitôt! Je suppute un lâcher de troll prétendument innocent…

    • [^] # Re: le rouge et le brun

      Posté par  . Évalué à 1.

      On ne dit pas la même chose partout.

      Dans l'explication que j'ai entendue, les nuances de rouge et de brun dans le résultats du premier tour n'étaient même pas mentionnées.

      On parlait plutôt de la démission du premier ministre néerlandais ce matin.

    • [^] # Re: le rouge et le brun

      Posté par  . Évalué à 2.

      Mon explication c'est que le Front de Gauche et le NPA ont explicitement parlé de mettre la finance au pas (le programme du FdG est particulièrement explicite sur la re-nationalisation de certaines banques, les modifications de la structure de la dette, etc.).

      Alors que le programme du FN, dont on entend très peu parler pour sa partie économique,est ultra-libéral: http://resultat-exploitations.blogs.liberation.fr/finances/2011/03/eco-fn.html . Ca date un peu, mais tu vois l'idée.

      • [^] # Re: le rouge et le brun

        Posté par  . Évalué à 2.

        Pour ma culture générale, ça sert à quoi de nationaliser des banques ?

        • [^] # Re: le rouge et le brun

          Posté par  . Évalué à 4.

          À pouvoir la revendre à un copain du pouvoir un peu plus tard.

          « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

        • [^] # Re: le rouge et le brun

          Posté par  . Évalué à 0.

          L'intérêt c'est de regagner du contrôle sur les flux financiers. Tu contrôles ce qui est fait de l'argent déposé par les clients de la banque, tu peux fermer les filiales qui font de "l'optimisation fiscale" (en les revendant, ce qui rapporte des sous à l'état), tu contrôles ce qu'elle fait de la dette des états qu'elle possède, entre autres.

          • [^] # Re: le rouge et le brun

            Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 25 avril 2012 à 11:36.

            L'intérêt c'est de regagner du contrôle sur les flux financiers. Tu contrôles ce qui est fait de l'argent déposé par les clients de la banque.

            Vaste sujet, mais c'est déjà le cas dans le cadre des banques pures. Là où il y a effectivement de l'opacité, c'est sur les hedge funds (qui par définition n'appartiennent pas aux banques). Sinon, tout est contrôlée par l'ACP (régulateur français) qui a accès à l'intégralité des données des banques et a plus ou moins le droit de vie ou de mort de celles-ci tant qu'elles relèvent de sa juridiction.

            tu peux fermer les filiales qui font de "l'optimisation fiscale" (en les revendant, ce qui rapporte des sous à l'état)

            J'imagine que tu parles des banques privées, qui ont un rôle de conseil auprès de leur client. Je ne connais pas bien le sujet et je ne saurais dire si celles-ci sont plus responsables de conseil en optimisation fiscale que les cabinets d'avocats fiscalistes. Par contre, dans ton explication, tu as d'abord rachèté la banque et revendu une partie à la découpe. Je ne suis pas sûr que tu y fasses une plus-value.

            tu contrôles ce qu'elle fait de la dette des états qu'elle possède

            Le contrôle existe déjà ==> l'ACP contrôle tout le fonctionnement des banques de manière régulière (a minima trimestrielle). Quant à son utilisation, c'est assez simple et connu : les banques détiennent des bonds d'état qui sont placés généralement en chambre de compensation en tant que garantie.

          • [^] # Re: le rouge et le brun

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Je note que tu choisis de revendre les filiales qui font de l'optimisation fiscale. Donc quand ces filiales rapportent de l'argent à l'état, c'est mal mais si elles rapportent de l'argent à une banque privée, c'est bien ?

            Je suis un peu sceptique sur la quantité de contrôle que tu gagnerais en plus. L'état ne peut pas s'affranchir de la loi d'une part, d'autre part, des banques hors zone France font aussi des trucs que tu considères comme mal.

        • [^] # Re: le rouge et le brun

          Posté par  . Évalué à 1.

          A rediriger les priorités vers l'intérêt général plutôt que celui des actionnaires.
          A récupérer les bénéfices dans les comptes de l’État plutôt que dans les poches des actionnaires.

          • [^] # Re: le rouge et le brun

            Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 25 avril 2012 à 11:36.

            A rediriger les priorités vers l'intérêt général plutôt que celui des actionnaires.

            Si je prends un autre secteur, disons l'automobile. Considères-tu donc que l'état devrait renationaliser Renault pour que les priorités soient dirigées vers l'intérêt national ?
            Autre exemple : lorsque Dexia a changé de management il y a peu, les nouveaux dirigeants ont constaté l'existence de prêts pourris aux collectivités. Ils ont donc voulu les revendre pour dimininuer l'assiette de risque de la banque. L'état a refusé la revente au nom de l'intérêt général. Dexia a enchaîné ensuite plusieurs milliards d'euros de perte en raison de cette décision, à l'encontre des actionnaires. L'état est déjà quasiment tout puissant sur les banques.

            A récupérer les bénéfices dans les comptes de l’État plutôt que dans les poches des actionnaires.

            Dans ce cas, il faudrait nationaliser toutes les entreprises faisant des bénéfices ?

            • [^] # Re: le rouge et le brun

              Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 25 avril 2012 à 12:01.

              Si je prends un autre secteur, disons l'automobile. Considères-tu donc que l'état devrait renationaliser Renault pour que les priorités soient dirigées vers l'intérêt national ?

              L'automobile n'est pas un secteur particulièrement vital pour le bien commun, donc on s'en fout. Il est par contre impossible ou presque de se passer aujourd'hui d'électricité, d'eau, ou d'une banque.

              L'état est déjà quasiment tout puissant sur les banques.

              Tout puissant ? Certainement pas. Il n'encadre pas les prix, n'empêche pas les banques d'avoir des filiales dans les paradis fiscaux… On pourrait certes faire des lois pour ça mais autant nationaliser et avoir, vraiment, un contrôle total.

              Dans ce cas, il faudrait nationaliser toutes les entreprises faisant des bénéfices ?

              Non.

              • [^] # Re: le rouge et le brun

                Posté par  . Évalué à 3.

                Il n'encadre pas les prix

                Si, depuis la réforme de la MiFiD, les marges sont déclarées à l'ACP qui contrôle le respect de la politique des marges.

                n'empêche pas les banques d'avoir des filiales dans les paradis fiscaux

                Exact, mais le problème est l'existence de paradis fiscaux plus que la présence de banque française sur place. Si tu nationalises les banques françaises, tu n'empêcheras pas les banques étrangères de s'implanter dans les paradis en question.

  • # N’importe quoi

    Posté par  . Évalué à 9. Dernière modification le 23 avril 2012 à 15:59.

    La position tenu par la finance par rapport aux élections présidentielles :

    Un financier, c’est la finance ?

    C’est comme dire « Marine le pen c’est la politique, donc la politique est xénophobe ».

    Ou « Reiser c’est le libre, donc le libre tue ».

    Dans un C dans l’air d’il y a quelque jour, un financier a dit très exactement l’inverse : Sarkozy ou Hollande, pour la bourse, c’est pareil, Hollande ne fait pas particulièrement plus peur…

    • [^] # Re: N’importe quoi

      Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 23 avril 2012 à 16:07.

      L'auteur est un représentant d'un grand groupe de la finance, le destinataire de la note sont des opérateurs de marchés.

      La position tenu n'engage effectivement que son auteur, dans le cadre de sa profession, la question est de savoir à qui était destiné cette note (les opérateurs de marchés, cela est trop vague) est quel est la proportion de ces destinataires,ainsi que le poids de ceux-ci dans la sphère du marché (le mazché est aussi trop vague, que signifie le marché va sanctionné ? concrètement qui est-ce ? quel instiution va sanctionné ? quel mécanisme va permettre de prononcer des sanctions ? qui a pouvoir de décisions ? de quel manière est composé cette institution ? )

      Alors le reportage, ne donne pas d'éléments de réponse précisément, mais juste des indications, par rapport au statut de la personne, sa fonction, et sa sphère d'influence.

      Il manque énormément d'éléments effectivement. Cela ne change pas que le ton adopté et le propos reste surprenant.

      • [^] # Re: N’importe quoi

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

        En conclusion, on a un financier arrogant qui émet ses vues à ses sous-fifres.

        Je serai curieux de savoir si le même papier, sorti d'un parti souverainiste expliquant que le l'ère Sarkozy n'est qu'une transition douce vers le retour de la monarchie et que l'héritier de Louis XVI imposera sa loi en utilisant l'élection pour faire croire aux français qu'ils l'ont choisi te plongerai dans un tel émoi ? C'est pourtant la même chose.

        La vraie question n'est pas de savoir si les financiers veulent gagner de l'argent, et croient en avoir le pouvoir, c'est réellement de savoir si on leur a donné le pouvoir et si on peut le leur reprendre en partie.

        Globalement, le gouvernement français est très content de pouvoir continuer à emprunter de l'argent auprès des vilains marchés gouvernés par des vilains spéculateurs (mais surtout pas par des gentils français qui ont fait un placement de père de famille) et les gens qui cherchent à faire du profit sans risque sont très content de pouvoir prêter à la France.

        La seule question reste vraiment le prix de cet échange de bon procédé, prix qui va aller à la hausse, vu qu'on planait un peu sur un nuage pour l'instant.

        • [^] # Re: N’importe quoi

          Posté par  . Évalué à 9.

          En conclusion, on a un financier arrogant qui émet ses vues à ses sous-fifres.

          On a pas du voir la même vidéo. C'est juste un gars qui explique ce qu'il se déroule, pas forcément ce qu'il veut.

          C'est comme si t'étais consultant pour une boite, que tu dois faire un audit sur une infra. Tu dis que l'infra est pas top et un peu bancal. Tu n'es pas responsable de l'infra ni même de ce qu'il s'est dit en réunion de validation.

          Le gars est même plutôt ouvert dans ses explications, il accepte même de participer à l'interview.

          Cette situation me fait penser lorsqu'on tue le messager qui annonce une mauvaise nouvelle mais qui n'est pas responsable…

        • [^] # Re: N’importe quoi

          Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 23 avril 2012 à 22:50.

          Je serai curieux de savoir si le même papier, sorti d'un parti souverainiste expliquant que le l'ère Sarkozy n'est qu'une transition douce vers le retour de la monarchie et que l'héritier de Louis XVI imposera sa loi en utilisant l'élection pour faire croire aux français qu'ils l'ont choisi te plongerai dans un tel émoi ? C'est pourtant la même chose.

          Je ne suis pas ému mais surpris sinon j'ai pas très bien compris ta phrase, en tout cas je n'y vois pas d'éléments factuels.

          Autre chose qui me questionne, c'est la manière dont l'auteur de la note fait référence au autres pays de la zone euro qui ont été durement touché par la crise.

          "Voyez comme la Grèce, l'Espagne, l'Italie"

          comment doit on prendre cette phrase ? un avertissement ? une intimidation ? le script dont il parle ?

  • # Alain Soral et Pierre Jovanovic parlent d'économie

    Posté par  . Évalué à -10.

  • # Il se fait plaisir

    Posté par  . Évalué à 2.

    Pas le temps de faire un commentaire complet, mais je rappelle 2 choses:

    1/ Si vous devez 10 000 € à votre banquier, c'est votre problème. Si vous lui devez 10 milliards d'€, ça devient le sien.

    => Il a peur et il essaie de faire les gros yeux pour impressionner.

    2/ La gauche est plus favorable à la bourse que la droite. Cf. ``http://www.laprospective.fr/dyn/francais/cercle_des_entrepreneurs/grand_prix_2009/imp2010lebris.pdf . Mon opinion est même qu'on peut aller plus loin que les conclusions de l'étude qui écarte à mon sens diverses explications de façon un peu superficielle.

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