Journal Insolite ou pas?

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23
fév.
2007
En parcourant les news insolites de Yahoo, je suis tombé sur un article l'article suivant : «Des chercheurs japonais mutent une bactérie en carte-mémoire »[1].
Une équipe japonaise a fait une découverte étonnante: ils ont découvert qu'on peut stocker des données numériques sur les gènes d'un organisme vivant (ils ont fait des recherches sur des bactéries, plus précisement le Bacillus subtilis). Selon ces experts japonais, les avantages sont les suivants:
"Par rapport aux disques durs et aux cartes-mémoires, ils sont extrêmement petits mais peuvent stocker sur leurs gènes des données en grande quantité sur une très longue période"
"Nous avons développé une technologie qui permet de stocker des informations en plusieurs endroits sur les gènes d'une bactérie, ce qui permet notamment de diminuer les risques de destruction des informations à la suite des mutations génétiques survenant au fil du temps" .

Il est clair que d'un point de vue technologique, c'est extraordinaire, cependant je m'interroge sur le bien fondé de ce genre de recherches. Je pense que c'est inconcevable qu'on stocke des données dans les gènes d'un organisme vivant. Il est vrai que pour le moment, il ne s'agit que de bactéries, mais qu'est-ce qui empêchera aux scientifiques d'utiliser plus tard l'homme lui même?! Je ne connais absolument rien en biologie, donc je ne sais pas si c'est possible ou pas, mais j'avoue que l'idée ne me réjouit pas. Stocker des données est la première étape. Quelle sera la seconde? Transformer tout simplement l'homme en un robot, programmé d'exécuter les tâches programmées? Vous penserez sans aucun doute que j'exagère.... Peut-être ou peut-être pas, telle est la question.


[1]http://fr.news.yahoo.com/23022007/202/des-chercheurs-japonai(...)
  • # Idée

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10.

    Quelle sera la seconde? Transformer tout simplement l'homme en un robot, programmé d'exécuter les tâches programmées?

    On pourrait commencer par programmer les femmes pour aimer les geeks...
    • [^] # Re: Idée

      Posté par  . Évalué à 10.

      On pourrait commencer par programmer les femmes pour aimer les geeks...

      Ce sera le moment de faire d'une pierre 2 coups alors , on programmera les gènes des geeks afin qu'ils pensent à se laver et se raser plus souvent /o\
      • [^] # Re: Idée

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        Ce n'est pas possible.
        Le geek est perfectionniste, il aime maitriser ce qu'il fait et cela prend du temps, beaucoup de temps, trop de temps pour que le lavage et le rasage soient quotidien, après il n'aurait plus le temps de recompiler sa gentoo, débattre sur VI et EMACS, Gnome et KDE...
  • # Enfin!

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

    Enfin un endroit adapté pour stocker son .emacs :)

    La gelée de coings est une chose à ne pas avaler de travers.

  • # Super!

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    On va enfin pouvoir programmer des vrais virus!
  • # Johnny Mnemonic

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    J'étais en train de me gratter la tête pour savoir comment on espérait pouvoir modifier les gène d'un être vivant, pour stocker des données, sans en faire un mutant [1]...

    Je me suis ensuite rappelé [2] qu'une grande partie des gènes d'un être vivant ne porte aucune information utile à la "construction" de cet être. C'est ce que l'on appelle les séquences "non codantes". J'imagine que ce sont elles qui sont utilisées dans le cadre de ces recherches...

    http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A8ne#Expression_des_g.C3.A(...)
    http://en.wikipedia.org/wiki/Non-coding_DNA
    http://en.wikipedia.org/wiki/Non-coding_RNA

    Autre particularité, si mes souvenirs sont bons, de ces séquences non codantes : Elles sont uniques pour chaque être vivant, on les utilise notamment pour l'identification des individus : Le fameux "test ADN". Ah, voilà un article qui précise un peu tout cela :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Test_de_paternit%C3%A9#Principe



    [1] Et créer de nouvelles espèces dont fatalament au moins une serait plus évoluée que nous et prendrait le contrôle de la planête en décimant l'humanité toute entière et on en ferait un film qui... Oups, pardon.

    [2] J'ai des lectures subversives entre deux "CanardPC".
    • [^] # Re: Johnny Mnemonic

      Posté par  . Évalué à 6.

      > Je me suis ensuite rappelé [2] qu'une grande partie des gènes d'un être vivant ne porte aucune information utile à la "construction" de cet être. C'est ce que l'on appelle les séquences "non codantes". J'imagine que ce sont elles qui sont utilisées dans le cadre de ces recherches...

      La nature a horreur des choses inutiles. (dixit les anthropologues et les généticiens)
      Bizarrement, ce qu'ils appellent "séquences 'non codantes'", je l'appellerais "séquences pas encore identifiées".
      • [^] # Re: Johnny Mnemonic

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

        C'est pas parce qu'elles sont non-codantes (hypothétiquement) qu'elles sont inutiles. Elles peuvent par exemple servir à espacer les gènes pour qu'ils soient aux "bons" endroits (je dis ça presque au hasard) pour la transcription.
      • [^] # Re: Johnny Mnemonic

        Posté par  . Évalué à 2.

        Non, il y a vraiment des (grosses) partie du génome qui sont composées de sequences. Et comme un gène commence par une sequence déterminée et que dans ce cas elle est absente, on a bien de l'ADN qui sert à rien.

        Enfin, mes notions de génétique sont un peu usées
    • [^] # Re: Johnny Mnemonic

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Je me suis ensuite rappelé [2] qu'une grande partie des gènes d'un être vivant ne porte aucune information utile à la "construction" de cet être.


      Presque ; )

      En fait, ce qu'on appelle gène est justement les parties de l'ADN qui sont exprimées et qui sont donc transcrites par l'ARN polymérase, cad l'usine à ARN.
      L'ARN polymérase lit le brin d'ADN (2 séquences complémentaires antiparallèles) et fabrique une molécule d'ARN (1 seul séquence) contenant la même info.
      Ensuite, cette molécule est soit traduite en protéine (il s'agissait alors d'un ARNm, m pour messager), soit reste à l'étape d'ARN (les ARNs, s pour small) et deviens une molécule utile au fonctionnement de la cellule.
      Donc un gène = 1 molécule d'ARN transcrite.

      Les gènes ( ~ 26 517 chez l'Homme, pour une taille moyenne de 72 000 paires de bases, soit 1908 * 10^6 paires de bases au total, pour une taille de génome de 3 400 *10^6) sont donc entouré de séquences non codantes.
      En gros, pas mal de chose qui traîne, c'est un peu le /tmp du génome, avec plein de bouts d'ADN qui sont des vieux gènes qui ont été mutés jusqu'au point d'être intranscriptibles, des motifs répétés jusqu'à des milliers de fois, genre ..AGCAGCAGCAGC...) et aussi des motifs en début en extrémités des chromosomes.

      On appelais avant toutes ces bouts d'ADN "Junk ADN", mais on s'est rendu compte de plus en qu'en fait, pas mal de ces séquences avaient un rôle structurel et/ou fonctionnel. Les motifs à la fin des chromosomes par exemple servent dans un mécanisme qui protège le rognage qui se produit lorsqu'un chromosome se réplique.

      Après, pour rajouter de l'information, on utilise en fait un mécanisme naturel, commun à pas mal de virus et aux transposons ( des séquences d'ADN capables de s'extraire du brin d'ADN pour aller s'insérer ailleurs) : on prend leur séquence d'ADN, on vire tout ce qui ne sert pas à l'insertion dans le brin d'ADN (on obtient alors ce qu'on appelle un vecteur), on met à la place ce qu'on veut insérer (d'autres gènes, par exemple pour la thérapie génique; ou de l'information), on injecte le tout et on prie pour que le vecteur s'insère dans l'endroit qu'il faut.
      C'est la technique qui a été utilisé sur les enfants bulle, qui n'ont pas de gène opérationnel pour le système immunitaire. On insère les gènes qu'il faut. Les premiers essais ont été assez concluant, avec une guérison chez les 10 enfants. Mais un des enfants a été atteint d'une leucémie suite à l'insertion du vecteur en plein milieu d'un gène). C'est donc encore très expérimental, mais beaucoup plus en avance chez les bactéries, du faite que leur mécanisme génomiques sont beaucoup plus simple.

      J'espère que c'était suffisamment clair ^^
      • [^] # Re: Johnny Mnemonic

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        c'est un peu le /tmp du génome

        Merde, un geek biologiste :-D !

        J'espère que c'était suffisamment clair ^^

        Pas mal, merci ! Question : Á la lecture de ton dernier paragraphe, je découvre qu'il est possible de modifier les gènes d'un être vivant, enfin, déjà né. Pour le dire autrement : On peut modifier la structure de l'instance d'une classe ? Je croyais que c'était réservé aux embryons ?

        Parce que modifier une cellule unique, ou un animal unicellulaire, je comprend que cela se traduise par un changement immédiat et qui se répercute sur la progéniture, mais comment modifier une cellule d'un individu, qui en compte par puissances de dix, peut se propager à tout son être ?
        • [^] # Re: Johnny Mnemonic

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Tu peux modifier ta classe (modifier le génome) mais pas les instanciations (les molécules déjà fabriquées à partir de l'ancien génome seront toujours là, de manière prépondérante... et leurs effets aussi - pousse d'un bras ici, d'un foie là... -). Et je parle même pas des problèmes lors de la transition d'une version de la classe vers une autre (cancer,...)
        • [^] # Re: Johnny Mnemonic

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          En gros, pour la modification de toutes les cellules, y a deux solutions :
          - on modifie les cellules souches. Y a plein de type de cellules souches les cellules souches embryonnaires, qui sont capables de devenir toutes les types de cellule, et des cellules souches déjà plus différencier, qui vont servir de source pour la production d'un ou plusieurs types de cellule, plus particulièrement les cellules qui ont une durée de vie limitée (la peau, le système immunitaire ect..). On modifie donc ces deuxièmes cellules souches ( souvent en prélevant qq une, en les modifiant et les réinjectant) et elles vont gentillement produire nos nouvelles cellules modifiées.
          - la méthode virus : au lieu de rajouter des choses dans les molécules d'ADN de la cellule, le virus rajoute juste ses bouts d'ADN à lui dans le noyau ( compartiment qui contient l'ADN), qui sont alors transcrites par les mécanismes de la cellule comme si c'était son propre ADN, produisant de nouveaux virus ( un virus = une capsule de protéines + de l'ADN), qui s'accumulent dans la cellule jusqu'à la faire explosé, et qui vont donc se libérer et aller contaminer d'autres cellules. ect ect..
  • # Alors Matrix nous aurait mentis?

    Posté par  . Évalué à 6.

    Si je comprends bien l'homme du futur ne sera pas une pile mais une carte mémoire?
    • [^] # Re: Alors Matrix nous aurait mentis?

      Posté par  . Évalué à 3.

      l'un n'empéche pas l'autre ^^
      • [^] # Re: Alors Matrix nous aurait mentis?

        Posté par  . Évalué à 2.

        C'est pas faux.
        Et a en croire cet article
        http://www.futura-sciences.com/news-neuropuce-neurones-impla(...)
        des scientifiques européens ont réussi il y a un an à créer des neuropuces où se cotoient condensateurs, transistors et neurones. De là à imaginer qu'on transforme un jour notre cerveau en microprocesseur il n'y a qu'un pas ;)

        Allez, quelle est la prochaine étape? Quel sera le scientifique qui arrivera à transformer notre bouche en lecteur CD? Des tribu d'Afrique ont déjà réussi à lui donner la forme lol/

        Je vous préviens, si on transforme mes petit petit petit petit enfants en ordinateur sur pattes, j'exige à ce qu'ils tournent sous Linux!
        • [^] # Re: Alors Matrix nous aurait mentis?

          Posté par  . Évalué à 2.

          > Et a en croire cet article
          http://www.futura-sciences.com/news-neuropuce-neurones-impla(...)
          des scientifiques européens ont réussi il y a un an à créer des neuropuces où se cotoient condensateurs, transistors et neurones. De là à imaginer qu'on transforme un jour notre cerveau en microprocesseur il n'y a qu'un pas ;)

          Ca pourrait être pas mal. Imagine que l'on puisse implanter ce genre de puce dans un cerveau humain, ça pourrait lui rajouter de nouvelles fonctionnalités, comme le fait de se brancher au net, de traiter plus rapidement les infos, etc, etc...

          Ensuite, ça pourrait ouvrir de nouvelles voix. En recréant les stimulis internes du corps humain, on pourrait développer des cyber-corps complets. Ca pourrait boulverser la vie de nombreuses personnes atteintes de maladies génétique comme la mucoviscidose, la myopathie, etc...

          Franchement, y'en a pas mal qui souhaiterai que ça pas soit franchi (d'ailleurs, c'est pas pour rien que les gouvernements s'y interressent, mais à des fins moins louables avec une armée de cyborgs surpuissants).

          D'ailleurs, y'a certains auteurs de SF qui s'y sont fortement interressés comme Shirow Masamune avec Ghost in the shell (ça se voit surtout en lisant les notes dans le manga).
  • # l'article

    Posté par  . Évalué à 9.

    La publication en question se trouve ici:
    http://pubs.acs.org/cgi-bin/abstract.cgi/bipret/asap/abs/bp0(...)

    Ce que j'ai compris du principe:
    - le message à stocker est transformé en une séquence d'ADN. le message qu'ils ont stocké est "E=mc^e 1905!" ce message est transformé en séquence binaire qui est elle même traduite en séquence d'ADN. C'est un peu plus sioux en fait, car ils "compressent" le message pour améliorer sa récupération.

    - Ensuite, la molécule d'ADN est synthétisée artificiellement et introduite dans le génome de la bactérie en plusieurs exemplaires (ils font le parallèle avec le système RAID des disques durs).

    Ca c'est la partie stockage.

    - Pour retrouver le message, il suffit de ... reséquencer le génome de la bactérie ! Les bactéries ont des très petits génome (2 millions de bases soit environ 1000 fois plus courts que le génome humain), et le reséquençage prend environ 24 heures. L'astuce est ensuite de chercher les zones répétées dans ce génome qui correspondent aux multiples exemplaires de la séquence d'ADN introduite. Pour que ca marche, il faut que le message soit assez long, sinon on risque de prendre des séquences répétées "naturelles" présentes dans le génome de la bactérie pour le message.

    - Apparemment, les méthodes précédentes nécessitaient d'amplifier (recopier chimiquement un très grand nombre de fois) spécifiquement le message introduit. Le problème de cette approche c'est que pour réussir l'amplification, on doir partir d'une séquence d'ADN très précise. Or, au cours de la vie de la colonie de bactérie, cette séquence peut muter et il est alors impossible de récupérer le message. Avec leur nouvelle technique, comme tout le génome est amplifié ce problème disparait.

    Pour les interrogations de l'auteur du journal:
    Il est vrai que pour le moment, il ne s'agit que de bactéries, mais qu'est-ce qui empêchera aux scientifiques d'utiliser plus tard l'homme lui même?!

    pleins de choses, par exemple:
    - techniquement : un génome énorme = cher à reséquencer (quelques millions de dollars aujourd'hui)
    - poilitiquement : des institutions qui peuvent interdire ce genre de chose :)

    Ce n'est pas parce que la science permet de faire plein de choses affreuses que n'importe qui peut les faire, vieux débat ...

    Quant à l'idée de transformer un homme en robot, ce n'est pas la question ici, il s'agit juste de stocker de l'information dans l'ADN. Les molécules d'ADN introduites ne sont pas utilisées par la bactérie pour fabriquer des protéines. C'est différent des "OGM" dans le sens communément accepté, même si biologiquement, il s'agit d'organismes dont le génome a été modifié.
    • [^] # Re: l'article

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

      24h pour retrouver un information qui à peut être muté... mouais... C'est pas demain la veille que je brancherais une colonie de bactérie en usb sur mon ordi pour y stocker mes données.
    • [^] # Re: l'article

      Posté par  . Évalué à 1.

      Je serai curieux de savoir ce que ça va donné à long terme, à force d enregistrer, effacer ... Un petit repartionnement par-ci, un petit reformatage par là ?? Bonjour l'ADN fou ... Suis pas prêt d enregistrer dans mon propre corps mes films por^^^de vacances hein ...
    • [^] # Re: l'article

      Posté par  . Évalué à 2.

      - techniquement : un génome énorme = cher à reséquencer (quelques millions de dollars aujourd'hui)
      Si le message à récupérer/utiliser/exprimer est très important *, voir vital, le coût peut devenir éventuellement acceptable. Sans parler du fait que cela deviendra sans doute de moins en moins cher de toutes façons.

      * Important : transmission d'une information au travers de plusieurs générations ? reconstitution complète et valide, artificielle d'un individu à partir d'un fragment de lui-même ? Ca a déjà été abordé en SF.
      • [^] # Re: l'article

        Posté par  . Évalué à -2.

        Tu sous-entend que _tout_ un individu se retrouve dans un fragment de lui même ...

        Il y a eut des nouveautés là-dessus (débat entre inné et acquis, stockage de la mémoire dans de l'ADN ou assimilé, ...) ? Parcequ'une représentation physiquement parfaite d'Einstein sans ses connaissances ne me paraît pas très importante, par exemple ;)
  • # C'est dans la catégorie insolite...

    Posté par  . Évalué à 2.

    ... sans doutes pour une bonne raison. Quelles sont les applications possibles ? Hormis pour ceux qui aiment surfer dans leur boulangerie, pas des masses. Pour "stocker" de l'information il faut un labo de microbiologie et pas mal de matériel. Déjà, c'est mort. On ne pas pas installer des cultures de bactéries dans les salles serveurs pour remplacer les sauvegardes. Ensuite quid de la stabilité des informations ? On parle des mutations (déja voir ses données muter toutes seules c'est moyennement rassurant) mais plus simplement vos microbes prennent un coup de froid et boom plus de données. Ca ne risque pas de sortir demain des labos. A mon avis il faut prendre cette techno pour ce que c'est : Un gros délire de geek.
    • [^] # Re: C'est dans la catégorie insolite...

      Posté par  . Évalué à 10.

      Moi je vois très bien une application possible: coder le "manuel" d'un OGM directement dans son ADN. Ce qui permet d'identifier très facilement pour une plante/cellule/animal inconnu son créateur, la date de conception, la "version", ses effets ...

      Après qu'on soit pour ou contre les OGMs en général, la question n'est pas là :P
  • # Ig nobel

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

    Je pense qu'on tient là une équipe candidate aux Prix Ig Nobel de cette année de la catégorie biologie.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Ig_Nobel

    \_o<

  • # Moi, je trouve ça fantastique

    Posté par  . Évalué à 0.

    Techniquement, un gêne c'est une donnée. "Stocker des données dans les gênes", donc, pour moi, signifierait plutôt "modifier les gênes" ...

    Bien sûr, c'est fantastique, on peut fantasmer sur les possibilités de "stockage de données" dans des bactéries, permettant de créer des ordinateurs organiques ...

    Mais en même temps, même si je comprends tes craintes, on peut aussi penser aux utilisations thérapeutiques, comme par exemple modifier le gêne responsable d'une maladie ou malformation génétique, par exemple. Dans le domaine thérapeutique ce serait fantastique.
    Et puis un autre domaine, une sorte de chirurgie esthétique génique. Qui n'a jamais rêvé de changer la couleur de ses yeux, ses cheveux, sa peau ? Ça aussi ce serait fantastique.

    Par contre, je ne vois pas comment on pourrait transformer les gens en robots, ou je ne sais quoi qui te fait peur ... Pourquoi ? Parce que dans les gênes ne sont stockées que des informations de type ... "architecture", dirais-je. En rien ces informations ne conditionnent le comportement, la volonté ou tout ce qui fait l'esprit d'une personne, puisque cela n'est conditionné que par l'environnement. Non, cette technique permettrait de changer, paradoxalement, l'inné (les gênes, donc les traits physiques) mais certainement pas l'acquis (la personnalité, liée à l'environnement).

    En bref, je ne pense pas qu'il y ait de quoi s'inquiéter à propos de manipulations sur l'homme. En revanche, quand il s'agit de bactéries, de plantes, d'animaux, on parle d'OGM ...
    • [^] # Re: Moi, je trouve ça fantastique

      Posté par  . Évalué à 5.

      pour les modifications esthetique, ça va etre un peu mort... la plupart du temps, un changement du code genetique des cellules en cours de route aboutie un cancer...
      Et oui, l'interet d'une ENORME tumeur sur le visage n'est pas evident a première vue...
      • [^] # Re: Moi, je trouve ça fantastique

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Hum, ce problème vient d'un effet d'échelle et de l'auto-protection de l'organisme contre les mutations génétiques...

        En fait pour que le changement génétique se passe sans soucis il faudrait remplir plusieurs conditions :
        - modification d'un endroit connu avec un nouveau gène fonctionnel sans effet de bord
        - modification totale de l'ensemble des cellules du corps !
        - dé-activation du système immunitaire pendant la réplication des changements, sinon la réponse immunitaire contre l'ensemble des cellules possédant de nouveau marqueur reconnu comme étranger va entraîner une réponse immunitaire contre le corps entier
        - ré-activation du système immunitaire.

        En fait le plus gros problème viens que les lymphocites peuvent se répliquer et du temps de maturations des remplaçants dans la moelle épinière (90jours si mes souvenirs sont bons).

        Bref, on a encore pas mal de chemin avant d'arriver a un résultat...

        Le plus rapide serait a mon avis de réduire sévèrement les défenses immunitaires avant d'insérer une bactérie qui distribuera dans le système le gène remplaçant.
        Ensuite d'attendre le remplacement total du gène dans toutes les cellules avant de permettre aux défenses immunitaires d'être remise en marche...

        En fait, c'est un problème d'échelle, tu a un système critique tournant sur une multitude de noeuds et du dois le mettre a jour.
        Hors ce système s'auto-protège en rejetant/détruisant les noeuds non conformes et tu ne peux pas perdre un grand nombre de noeuds sans la mort du système...

        Bref, c'est pour moi un problème pas loin d'être insoluble...

        ps : a noter que dans le cas des enfants dans systèmes immunitaires ce problème ne se pose pas...
        • [^] # Re: Moi, je trouve ça fantastique

          Posté par  . Évalué à 1.

          Donc, a la limite, le jour ou l'on sera capable de booster serieusement de manière genetique le systeme immuntaire humain, on aura une latance bien plus interessante, car on pourra plus se permettre d'anéantir le systeme immunitaire vaant d'en avoir un nouveau plus fort et plus vigoureux derrière (et limiter les problèmes... mais ça reste de toute façon de la science fiction pour l'instant et encore pour un certain temps...)
          • [^] # Re: Moi, je trouve ça fantastique

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            Cela veux surtout dire que la sélection naturelle n'a jamais favorisé une possibilité de changement "à chaud" de notre code de base...

            En fait, c'est même totalement l'inverse, notre sélection naturelle a favorisé une stabilité des gènes au cours de la vie (jusqu'à reproduction+"élevage")
            Il y a tout de même une divergence (erreur de réplication) possible (et en quantité limitée) au cours de la maturation dès gamètes (spermatozoïdes + ovules)

            Bref, on ne rencontre pas un seul problème :
            - corriger/changer l'ADN avec un résultat stable...

            Mais on dois résoudre un bien plus gros problème :
            - court-circuiter les méchanismes de protections...

            Or ces derniers sont nécessaires a la survie du corps, bref, non seulement on ne peux pas jouer a l'apprenti sorcier.
            Vu que le taux de réussite empirique est trop faible vu qu'une erreur entraînerais la perte d'un humain et on ne peux faire d'essais a grande échelle a cause de notre durée de vie très longue (et surtout notre faible taux de reproduction induis)...
            Ce qui veux dire qu'on doit maîtriser son coup la première fois.

            Bref, en dehors des enfants bulles, je ne pense pas que ce genre de technique sortiront des laboratoires avant longtemps...
            (Surtout avec une commission d'éthique débiles pas foutu d'autoriser les recherches, mais qui condamne a priori ces recherches)
            • [^] # Re: Moi, je trouve ça fantastique

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Euh, tu peux développer le côté "commission d'éthique débiles" qui empêche les expérimentations dont on est quasiment certains qu'avant de pouvoir être au point, elle nécessiterait le sacrifice de nombres d'êtres humains?
              • [^] # Re: Moi, je trouve ça fantastique

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                Je parlais du clonage thérapeutique qui est interdit a priori, a cause des dérives potentielles...
                Mais franchement on s'en tape des dérives potentielle, la loi est là pour interdire l'interdit, pas pour limiter les libertés parce qu'une dérive est possible !
                (mis a part l'interdiction des armes a feu que j'approuve)

                Pourtant cette pratique :
                - permettrais de tester la modification de l'adn humain
                - permettrais d'éviter les cobayes humain pour le test de médicament
                (récent accident en Angleterre)
                - permettrais de tester l'usage a forte dose d'ogm sur les humains
                - permettrais de "réparer" des tissus endommagés par ré-implantation
                - etc...

                Mais on a une branches de papy séniles (oui, je le vois comme ça), qui ne sont pas foutu de capter que leur temps est finis et qu'il faudra bien que la société avance...
                (et ça se fait en cassant des oeufs !)

                Après, rétrospectivement ça ne me dérange pas de faire des essais sur du matériel humain (tant que les premiers neurones ne se sont pas formé, donc pas un humain encore un humain).

                Enfin, ils n'ont pas vu la révolution internet et cherche a la freiner, ils nous ont mis des dettes monstrueuses sur le dos, ils font s'appauvrir le pays avec leur clientellisme électoral.
                La vrais question est combien de temps va-t-on payer pour leur conneries ???
                • [^] # Re: Moi, je trouve ça fantastique

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                  Un dicton populaire dis :
                  «On n'arrête pas le progrès !»

                  Et bien notre génération de papy/sénile-boomer l'a fait !

                  Mes positions peuvent paraître dénué d'éthique, mais ils faut remettre les choses dans leur contextes...

                  On n'a jamais autant appris sur le développement du foetus que durant les horreurs nazis (ça c'est abominable et pas éthique).

                  Mais la recherche sur un amas de cellule sans réseau neuronale, donc sans conscience (qu'elle soit d'origine humaine ou animal) n'est :
                  - ni un meurtre
                  - ne fait souffrir personne
                  - sauvera potentiellement des vies
                  (pour tout les bébés tués par les nazis durant leur expériences combien ont été sauvé grâce a la connaissance acquise ?)

                  Je le répète une fois encore je condamne ouvertement le principe que la fin justifie les moyens !
                  Mais quand les moyens ne font aucun mal (en dehors d'éthique), il n'y a aucun problème pour moi.

                  L'histoire me donnera peut-être tord ou raison, mais combien d'année de recherche et d'avancée nous a coûté l'obscurantisme de l'inquisition au moyen-âge ?
                  • [^] # Re: Moi, je trouve ça fantastique

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                    Ah ok, je comprends mieux ta position. Je croyais que tu parlais des lois empêchant de kidnapper des bonshommes pour faire tout un tas d'expérience diabolique dessus, jusqu'à ce qu'un en survive. :)
                  • [^] # Re: Moi, je trouve ça fantastique

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Retires mon post précedent je n'avais pas lu
                    "amas de cellule sans réseau neuronale, donc sans conscience"


                    Toutefois dans le film que j'ai cité la recherche était sans contrôle et la firme indiquait que les clones étaient sensé être à l'état végétatif alors que les actionnaires en avaient décidé autrement.
                    Qui dit que ceci ne pourrait pas se produire ?
                    • [^] # Re: Moi, je trouve ça fantastique

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                      C'est justement là le problème...

                      L'important n'est pas d'interdire a priori pour que ça n'arrive pas (les meurtres sont interdit et ça arrive encore).

                      Mais bien d'autoriser et de sanctionner lourdement les gens qui auront franchis la ligne jaune...

                      De plus, pour avancer il y aura forcément des franchissement plus ou moins sans conséquence, la loi dois interdire le débordement selon sa gravité et non pas l'avancée technologique elle-même...

                      Quand au clones humains, pour moi ils ont les mêmes droits que les autres humains.
                      Bien que leur espérance de vie soient plus limité si mes souvenirs sont bon car ils héritent de l'âge génétique de la cellule souche.
                • [^] # Re: Moi, je trouve ça fantastique

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Et le fait de considérer qu'un clone est un être humain à part entière et qu'il aurait de ce fait le droit aux mêmes égards qu'un autre comme par exemple
                  - ne pas faire l'objet de modifications de l'adn humain
                  - ne pas être un cobaye humain à la place d'autres alors que lui ne l'a pas choisi
                  - ne pas subir de traitements qui pourraient s'averer nocifs pour lui comme tester l'usage a forte dose d'ogm sur les humains
                  - ne pas se faire prélever des organes parce qu'un nanti veut pouvoir se faire greffer un nouveau foie à cause de la cirrhose qu'il a contracté en faisant la teuf pendant que son clone attendait dans le placard
                  - etc...

                  Revisionne "The Island" pour t'aider à méditer sur le papy séniles

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