Journal Enfin une ministre de la Qulture qui comprend l'internet !

Posté par  (site web personnel) . Licence CC By‑SA.
Étiquettes :
14
16
oct.
2014

Bonsoir amis de l'internet, amis «de l'échange et du respect» (comme dirait l'ami Walter).

Voici deux petits articles récents sur l'Hadopi et, en particulier, sur leur nouvelle lubie rigolote de vouloir (de fantasmer à) mettre fin au partage piratage via le streaming (et accessoirement aussi, via le téléchargement direct).

Le premier article, datant du 15 septembre, est une interview par Numerama de Éric Walter, secrétaire général de l'Hadopi, cette organisation efficace aux idées modernes. Comme attendu, ses propos sont remplis de langue de bois, de moralisme, d'idées d'un autre temps, etc. Ouf !
http://www.numerama.com/magazine/30572-hadopi-34il-etait-temps-d-agir34-contre-le-streaming-et-le-telechargement-direct.html

Le deuxième article, datant du 15 octobre et publié sur Zdnet, évoque la belle idée de notre ministre (de gauche) de la Qulture (avec un gros Q), visant à moderniser le modèle économique de «rétribution des artistes et compagnies culturelles» en… censurant filtrant proposant (à qui, à quoi, pourquoi ?) une liste noire des, je cite, «services de communication au public en ligne offrant massivement au public des œuvres protégées sans autorisation des titulaires de droit» (des portails de warez, quoi).
http://www.zdnet.fr/actualites/hadopi-vers-une-liste-noire-de-sites-interdits-39807833.htm

Ma foi, ces deux articles sentent bon l'innovation et les lumières à la française, celles-là même qu'un certain Maréchal P. portât vaillamment durant une belle époque de notre histoire ! (ais-je déjà atteint le point G ? Hum… que c'était bon !)

Un peu plus sérieusement, cela montre que :

  • les puissants riches de la Qulture font toujours leur lobbying crasseux (la vache à lait donne encore quelques bonnes gou-gouttes)
  • les droites et ultra-droites n'ont pas le monopole de l'obscurantisme et de l'innovation par le bas
  • on a beaucoup de soucis, encore, à se faire pour cette belle invention anarchiste/libertaire qu'est l'internet.

Seule consolation, c'est qu'avec leurs actuels compétences, budget et périmètre d'action, on peut probablement s'attendre à bien peu.

Messieurs les censeurs, bonjour ! Je vous remercie d'être venu, il y a de la lumière, c'est chauffé…

  • # Ah ouais, quand même...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -9. Dernière modification le 16 octobre 2014 à 07:45.

    les droites et ultra-droites n'ont pas le monopole de l'obscurantisme et de l'innovation par le bas

    Tiens, étonnant tu as oublié de citer l'ultra-gauche qui n'est pas bien mieux à ces sujets (voire pire).
    Tu oublies en fait que ces problèmes n'ont rien à voir avec un clivage gauche/droite, il y a des gens qui pensent des choses très différentes de tous les côtés. Ha la réalité politique…

    belle invention anarchiste/libertaire qu'est l'internet.

    Ha, je ne savais pas que le pole recherche de l'armée des plus grands pays du monde était anarchiste/libertaire, ni une université de ce même pays.


    Tu fais un bien beau mélange à vouloir associer Internet à tes opinions politiques. Ou comment essayer de tirer la couverture chez soit, même si à la base ça n'a pas grand chose (voir rien) à voir. Dommage pour toi, Internet permet de faire communiquer les Hommes, quelles que soient leurs opinions politiques, et à ma connaissance aucun de ses personnages clés d'Internet ne se revendique libertaire/anarchiste (et même dans le libre, RMS veut des règles, il est très très loin d'être libertaire/anarchiste vu la longueur et le nombres de contraintes de sa licence préférée).

    Qulture (avec un gros Q)

    Clair qu'avec ça, on va te prendre au sérieux. Tu va convaincre du monde que tes idées sont meilleures, toi, c'est sûr!

    • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

      Posté par  . Évalué à 6.

      Mouais tu faiblis là, on t'a connu plus pertinent dans tes critiques…

    • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Clair qu'avec ça, on va te prendre au sérieux.

      Perso, ça m'a fait penser à l'excellente conférence gesticulée de Frank Lepage, donc j'ai aimé le clin d'œil.

    • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

      Posté par  . Évalué à 6.

      http://en.wikipedia.org/wiki/History_of_the_Massachusetts_Institute_of_Technology#Social_movements_and_activism_.281966.E2.80.931980.29

      En fait, le MIT eut été classé à “l’ultra-gauche” (gniii?) par des gens comme toi (cf. la liste Nixon dont le lien parle).

    • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Tiens, étonnant tu as oubli> é de citer l'ultra-gauche qui n'est pas bien mieux à ces sujets (voire pire).

      Ah bon ? De quelle ultra-gauche parles-tu ? L'ultra-gauche (c'est-à-dire le conseillisme et le marxisme anti-léniniste) est un courant quasi-inexistant en France, et ses quelques partisans ne semblent pas correspondre aux penchants dont il est question. Au contraire même, une certaine branche héritée de l'opéraïsme italien, des écrits de Toni Negri et qui gravite autour de la revue Multitudes est très largement en faveur de la communisation par le biais des technologies de l'information.

      Tu oublies en fait que ces problèmes n'ont rien à voir avec un clivage gauche/droite, il y a des gens qui pensent des choses très différentes de tous les côtés. Ha la réalité politique…

      Il est ironique de voir un appel à un prétendu réalisme politique sans que celui-ci ne viennent étayer avec précision un quelconque argument.
      Ces problèmes ont au moins en partie à voir avec un clivage gauche-droite traditionnel. La remise en cause de la propriété, qui peut prendre mille et une formes (partielle, totale, réformiste, révolutionnaire, étatique, coopérative) est un des fils conducteurs de la pensée socialiste. Sa défense, en revanche, est un principe-clef du libéralisme, qui a, depuis le début du XIXe siècle et jusqu'aux années 1980, constitué l'essentiel de l'identité de la seule droite des sociétés industrielles occidentales. Le fait que la cartelisation récente des partis politiques majoritaires ait intégralement effacé cette distinction au profit du seul libéralisme (progressiste ou conservateur, c'est selon, mais c'est avant tout de libéralisme qu'il s'agit) ne change rien à l'affaire.

      Ha, je ne savais pas que le pole recherche de l'armée des plus grands pays du monde était anarchiste/libertaire, ni une université de ce même pays.

      Cet argument est grotesque. C'est parce qu'Internet n'a pas été inventé par des anarchistes qu'il ne l'est pas lui-même, nécessairement ? Ne peut-il pas comporter des traits libertaires ou libertariens en dépit de (ou d'ailleurs, conformément à) la structure qui est à son origine ?

      Tu fais un bien beau mélange à vouloir associer Internet à tes opinions politiques. Ou comment essayer de tirer la couverture chez soit, même si à la base ça n'a pas grand chose (voir rien) à voir.

      Je comprends ton sentiment, mais on peut sans peine trouver des analogies avec l'anarchisme dans le fonctionnement d'Internet. Et avoir des traits anarchistes n'empêche pas de permettre la communication en individus de toute obédience.

      à ma connaissance aucun de ses personnages clés d'Internet ne se revendique libertaire/anarchiste

      Et alors ? Qui sont les "personnages-clés" ? Des dirigeants ? Façonnent-ils entièrement le fonctionnement du réseau selon leurs vues ? Je ne crois pas. Encore une fois, ce n'est pas parce que des "personnages-clés", dont le rôle est très flou, ne sont pas anarchistes que le réseau ne peut pas l'être (et je ne dis pas qu'il l'est).

      et même dans le libre, RMS veut des règles, il est très très loin d'être libertaire/anarchiste vu la longueur et le nombres de contraintes de sa licence préférée

      D'une part, RMS a déjà dit, effectivement, qu'il n'était pas anarchiste, même si on peut trouver qu'un certain nombre de ses positions sont libertaires. D'autre part, le "nombre de contraintes de sa licence préférée" ne saurait en aucun cas constituer un argument prouvant que ladite licence n'est pas ou n'a pas de traits anarchistes. Qui a dit que la contrainte était le contraire de l'anarchisme (et ce, surtout dans un cadre tactique) ?

      • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        La remise en cause de la propriété, qui peut prendre mille et une formes (partielle, totale, réformiste, révolutionnaire, étatique, coopérative) est un des fils conducteurs de la pensée socialiste.

        Pas vraiment. Attention ça va dévier un peu.
        J'extrait ce qui suit du libelle de Henri Guillemin Silence aux pauvres ! écrit pour le bicentenaire de la Révolution française :
        Dès la réunion des États Généraux en 1789, une grand peur s'est déclarée chez les honnêtes gens — formule que nous devons à La Fayette ; honnêtes gens = gens de bien, gens qui ont du bien, des biens ; au vrai, les possédants, face à ceux qu'on va exclure du droit de vote et de la garde nationale, les non possédants, les gens de rien.
        [je saute tout le récit qui suit et me borne à citer :]
        Danton, 21 septembre 1792, séance d'ouverture de la Convention :
        « Peuple français, soit rassuré! Voici la République. Tu n'as que des bienfaits à attendre d'elle, et quand aux propriétés, quelles qu'elles soient, elles seront éternellement respectées, protégées. »

        Disons un peu grossièrement, que les Jacobins c'était la bourgeoisie de droite, Danton et sa bande la bourgeoisie de gauche anti-cléricale, et Robespierre l'extrême gauche (c'est Robespierre que vise le discours de Danton).

        "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

        • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          Mon histoire politique n'est probablement pas au niveau, mais pour moi, la doctrine socialiste n'apparait en tant que telle qu'au XIXe, pendant la "révolution industrielle". Evoqué la Révolution Française pour discreter le propos précédent me parait donc un peu hors contexte.

        • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 16 octobre 2014 à 11:34.

          Je ne comprends pas trop ton argument. Pendant la Révolution, la gauche, républicaine, était bourgeoise et libérale, et défendait la propriété privée. Il n'y a guère, dans les années 1790, de figure que l'on pourrait rapprocher du socialisme, à l'exception de Babeuf.

          Mais avec l'essor du capitalisme industriel, de la question sociale et du mouvement ouvrier à partir des années 1840, la gauche française s'est progressivement axée autour du socialisme (notamment marxiste et anarchiste). Avec l'instauration définitive de la République, et l’affaiblissement considérable des monarchistes, au tournant du XIXe siècle, le clivage gauche-droite a délaissé la question de la République, devenue essentiellement consensuelle, pour s'organiser autour du mouvement ouvrier. Même la gauche non-socialiste, les radicaux notamment, remettaient en cause la propriété privée dans certains secteurs.

          Ni les montagnards, ni les jacobins, ni les girondins n'étaient socialistes.

          Edit : Zul m'a devancé, et s'est exprimé de façon beaucoup plus synthétique que moi :)

          • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            C'est bien possible, "mon histoire politique n'est pas au niveau" comme dit zul. Mais j'ai toujours eu le sentiment que le PS était assez proche de Danton — certainement à cause de mon parcours.
            PS : Le fil de ton intervention est passionnant, tu as une formation d'histoire politique?

            "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

            • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Tu as absolument raison. Beaucoup de personnes se réclamant du jacobinisme (notamment le club des Jacobins, qui est rené de ses cendres plusieurs fois), comptant Danton comme figure d'inspiration, sont proches du PS. D'autres sont de centre-droit, gaullistes, souverainistes, communistes, etc. Mais il s'agit là de questions institutionnelles, d'organisation du pouvoir, non d'idées politiques. On peut dire qu'à cet égard, le jacobinisme dépasse les clivages partisans (pour parler en termes de partis politiques contemporains, le jacobinisme va de Dupont-Aignan et un partie du FN au PCF. Mais oui, le PS est très jacobin.

              Et sinon, oui, je suis politiste de formation :)

              • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Toute cette histoire est absolument passionnante, je trouve.

                Malheureusement, qu'est-ce que la masse (dont je fais parti, pour ce coup-là) apprend de cette période (à l'école, dans les médias, de la classe politique…) si ce n'est que «notre belle république» et notre système de valeurs en ont émergé.
                C'est un peu réducteur, alors que les subtilités et les choses à dire y foisonnent.

                En ce moment, je lis une histoire de la Bretagne durant cette période (en BD… hum… chacun ses armes), et je me retrouve, je me comprend, absolument ignorant de cette période révolutionnaire, pourtant (à priori) fondatrice de notre société française actuelle.

                Je trouve que c'est un comble.
                Et je me questionne. Pourquoi ? Pourquoi dans les institutions du savoir de masse (éducation nationale), n'approfondit-on absolument pas cette période (ses tenants et aboutissants, ses subtilités, ses véritables camps/idéologies en présence…) ?

                • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Parce qu'entre l'histoire mondiale, les différentes cultures, les civilisations et des religion, la riche histoire du 20ème siècle et ses guerres mondiales et sa décolonisation, et la longue histoire de la nation, il y a des choix à faire j'imagine :)

                  • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

                    Bien d'accord, l'histoire des XIX et XX-ièmes siècles a été particulièrement foisonnante.

                    Mais là, on parle, tout de même, de THE évènement (THE période) que l'on érige en fondement de notre société moderne (et auquel nos politiques se réfèrent plus que régulièrement).

                    J'veux bien que l'on étudie moins, au collège/lycée, j'sais pas moi, le règne de Henri IV, la Gaule, la Commune de Paris, tout ça.
                    Mais THE évènement, quoi ! :-)

                    • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

                      Posté par  . Évalué à 1.

                      La commune de Paris a quand même eu un impact très important. Elle aurait pu être une "Révolution-bis".

                      • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

                        Il me semble qu'elle était loin de mener à une révolution bis, en ce sens qu'elle est rester circonscrite (malgré quelques ricochets) à l'agglomération parisienne.

                        La province n'a, semble-t-il, pas soutenu cette Commune (qui a démarré, d'ailleurs, sur des mécontentements/revendications parigo-parisiens : armistice de Thiers malgré la forte défense parisienne, non-reconnaissance de cette défense, volonté de désarmer les parisiens…).

                        Son impact n'a été «que» symbolique et longtemps après, je crois (propagande de l'URSS, des milieux socialistes et d'extrême gauche).

                        Cela étant, pour tout gauchiste convaincu, elle reste un grand et bel évènement, un exemple à éventuellement reproduire (peut-être pas dans sa totalité, hein !, surtout la fin…), en tout cas à apprendre et comprendre.

                • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                  une histoire de la Bretagne durant cette période (en BD… hum… chacun ses armes),

                  Je veux bien le titre :)

                  • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                    «Histoire de Bretagne» en 8 ou 9 tomes (de la préhistoire à nos jours), par Reynald Secher et René Le Honzec, aux éditions Reynald Secher.

                    Je soupçonne ce M. Secher d'être soit :

                    • un tantinet conservateur, clérical, monarchiste de droite
                    • pro-pro-bretons, ce qui, par la marche de l'histoire, l'amène à avoir des sympathies pour les points sus-mentionnés.

                    M'enfin, ça donne tout de même une vision intéressante de la Bretagne.
                    Et j'y ai appris moult choses.

                    • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                      Bon bas voilà.
                      Après lecture de mon propre lien Wikipedia, il est avéré que j'ai lu six BDs d'un gentil monsieur effectivement convaincu d'être un conservateur-clérical-monarchiste de droite, et pour qui on a quelques soupçons de négationnisme.

                      Sans connaître ce monsieur avant, j'avais tout de même flairé l'affaire. Comme quoi, mon détecteur «IdéoloGocho» a bien marcher.

                      Mais, j'ai tout de même aimé lire ces BD. Est-ce grave, docteur ?

                      • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

                        Posté par  . Évalué à 3.

                        un conservateur-clérical-monarchiste de droite

                        Tu veux dire un dino partouzeur de drouate ?

          • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            Mais avec l'essor du capitalisme industriel, de la question sociale et du mouvement ouvrier à partir des années 1840, la gauche française s'est progressivement axée autour du socialisme (notamment marxiste et anarchiste). Avec l'instauration définitive de la République, et l’affaiblissement considérable des monarchistes, au tournant du XIXe siècle, le clivage gauche-droite a délaissé la question de la République, devenue essentiellement consensuelle, pour s'organiser autour du mouvement ouvrier. Même la gauche non-socialiste, les radicaux notamment, remettaient en cause la propriété privée dans certains secteurs.

            Est-ce qu'on peut dire que ces mouvements sociaux plus axés sur les luttes ouvrières ont commencé avec la révolte de canuts ?
            J'amène mon grain de sel sachant que je n'y connais pas grand-chose en histoire, mais ce truc de la révolte des canuts, vu que ça concerne ma ville, j'en ai entendu pas mal parler, même si ça ne fait pas partie du programme scolaire il me semble…

            La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend.

            • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

              Je ne sais pas si l'on peut dire que ces mouvements ont commencé avec la révolte des canuts - d'ailleurs, il est difficile d'en trouver une origine précise tant le socialisme et le mouvement ouvrier sont le fruit de d'influences très diverses. Ce qui est certain, c'est que la révolte des Canuts est une des premières grandes révoltes ouvrières qui préfigure l'apparition du mouvement socialiste (et notamment, le mutuellisme) en France, entre les années 1820 et 1840.

    • [^] # Culture Club

      Posté par  . Évalué à -7.

      Qui prétend être pris au sérieux en parlant de "Culture" quand on sait qu'il n'existe pas de ministère de la Culture où que ce soit hors de France ?

      (Enfin, à l'exception des dictatures…)

    • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Mon journal est un journal bookmark, enrobé d'une petite dose d'humour… Si si, j'te jure :-).

      Orienté politiquement, certes, puisque je le suis moi-même.
      Mais, pour le coup, ça me paraît bien naïf de croire que les bouleversements (entre autres sociétaux) induits par l'internet n'ont pas d'implications/de saveurs/de répercutions/… politiques.

      Anarchiste/libertaire l'internet ? Oui. De gauche ? Non.

      Je dis «anarchiste» dans le sens :

      Doctrine politique qui érige en principe de gouvernement l’absence de toute autorité.
      rèf. : fr.wiktionary.org/wiki/anarchisme

      Et «libertaire» dans le sens :

      Qualifie l'état d’esprit de celui ou de celle qui est très attaché au respect de la liberté individuelle absolue.
      rèf. : fr.wiktionary.org/wiki/libertaire

      Malgré quelques(?) mécanismes gouvernementaux de régulation (de volonté régulatoire), les mécanismes intrinsèques/techniques de l'internet favorisent grandement le développement d'une société anarchiste/libertaire sur ce 6ième continent (de gauche ? non !).

      Enfin, c'est ma vue.

      Même si, aux mécanismes initiaux, on peut tout à fait péter les rotules et mettre des prothèses bioniques à la place (avec un modem certifié NSA à l'intérieur).

      Sinon, t'as essayé la relaxation Zenitram ?

      • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        En tout cas, on peut ne pas être du même avis et s'exclaffer à la lecture de ce journal féroce et plein d'humour. Le sarcasme et la polémique n'appellent pas forcément une critique à la Zenitram. Mais ça permet de titiller la pensée et rebondir.

        "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

        • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

          Posté par  . Évalué à 1.

          Je confirme.

          Perso, quand j'ai lu le titre, je me suis dit "naaaaaaaaan, sérieux".

          Ensuite quand j'ai lu des phrases genre

          Éric Walter, secrétaire général de l'Hadopi, cette organisation efficace aux idées modernes.
          j'étais tout simplement mort de rire.

          Journal très bien rédigé.

          Même si visiblement, l'ironie, c'est trop compliqué pour certains ici.

    • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

      Posté par  . Évalué à 1.

      Ha, je ne savais pas que le pole recherche de l'armée des plus grands pays du monde était anarchiste/libertaire, ni une université de ce même pays.

      Les US ne sont pas le plus grand pays du monde.

    • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

      Posté par  . Évalué à 8. Dernière modification le 16 octobre 2014 à 11:04.

      même dans le libre, RMS veut des règles, il est très très loin d'être libertaire/anarchiste vu la longueur et le nombres de contraintes de sa licence préférée

      Pour citer "V for Vendetta" : Anarchie signifie sans maître, pas sans ordre.

      Article Quarante-Deux : Toute personne dépassant un kilomètre de haut doit quitter le Tribunal. -- Le Roi de Cœur

    • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

      Posté par  . Évalué à 7.

      les droites et ultra-droites n'ont pas le monopole de l'obscurantisme et de l'innovation par le bas

      Tiens, étonnant tu as oublié de citer l'ultra-gauche qui n'est pas bien mieux à ces sujets (voire pire).

      Prenons la dernière élection en France.

      Extrème droite pas loin de 7%, extrème gauche, 0.05%. Toi qui nous fait régulièrement chier parce les parts de marché des distribs GNU/Linux n'atteignent pas 1% et que c'est normal de n'en avoir rien à foutre des libristes/linuxiens, tu devrais comprendre que 0.05%, c'est vraiment négligeable.

      Allez soyons fous, ajoutons à ça les communistes, le front de gauche et le partit ge gauche, ça fait même pas deux pourcents. Même pas trois fois moins que le FN. Et encore. Pour faire bonne mesure, on devrait rajouter tout le pan "la droite populaire" qui est dissoute dans l'UMP (mais pas minoritaire).

      Alors dans le genre je pinaille sans raisons juste pour donner mon avis sur linuxfr, tu te poses là.

      • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Il faut ajouter à cela que l'ultra-gauche se distingue de l'extrême-gauche en ce qu'elle est un mouvement extra-parlementaire. Elle concerne un nombre extrêmement réduit de militants (quelques centaines au plus) organisés autour de quelques revues à diffusion confidentielle.

        • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

          Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 16 octobre 2014 à 12:50.

          Extremement reduit, sans doute.
          Quelques centaines de militants, non.
          Certainement plus. A moins que je ne les aies deja tous croises dans le petit quart de la France ou je vadrouille.
          Et aux militants, il y a moyen d'elargir facilement le chiffre avec sympathisants plus ou moins actifs.

          • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Je parlais surtout des revues comme Théorie communiste (qui d'ailleurs s'éloigne des conceptions classiques de l'ultra-gauche). En fait, j'ai juste rebondi sur le terme d'ultra-gauche, utilisé à tort ici. Il y a quand même très peu de gens qui s'en revendiquent ouvertement, à part quelques revues isolées. Après, il y a évidemment énormément de groupes et d'individus qui en sont proches, plus ou moins, sans s'en revendiquer : autonomes, insurrectionnistes, post-situationnistes, anarchistes, marxiens libertaires, théoriciens de la communisation, etc. Mais bon, c'est du chipotage, et c'est hors-propos.

            • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

              Posté par  . Évalué à 2.

              Okay, je n'avais pas compris que tu parlais de l'ultra-gauche auto-revendiquee et non de l'ultra-gauche comme etiquette imposee par des organes exterieurs. Merci de la precision qui m'avait echapee. :)

      • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

        Posté par  . Évalué à 5.

        Ah je regrette à partir du moment où tout ce qui est à gauche du PS est de l'extrême gauche, il faut ajouter les écolos, le modem et peut être même cap21, et d'ici peu l'UMP qui se met à râler pour une diminution de l'assistanat ;)

        Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

        • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

          Posté par  . Évalué à 4.

          Ah je regrette à partir du moment où tout ce qui est à gauche du PS est de l'extrême gauche

          Non c'est la gauche. (Le PS était un parti social démocrate, de centre droit).

          J'ai rajouté des groupes pour être gentil, pour dire que même si on ajoute tout ce qui est à la gauche du PS, la remarque de Zenitram est ridicule.

          Et, pour moi, le modem n'est pas vraiment à la gauche du PS. C'est un parti de centre, et qui, comme tous les partis centristes (UDI, etc.) on pris la place laissé vaquante (la droite) par le RPR quand l'UMP est devenu un groupe de droite extrème.

    • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

      Posté par  . Évalué à 3.

      mais non c'est apple qui a inventé internet

    • [^] # Re: Ah ouais, quand même...

      Posté par  . Évalué à 1.

      Qulture (avec un gros Q)

      Clair qu'avec ça, on va te prendre au sérieux. Tu va convaincre du monde que tes idées sont meilleures, toi, c'est sûr!

      Tu manquais juste de la reference culturelle (avec un petit "c") necessaire pour comprendre la boutade a sa juste valeur.

      Sans chercher a convaincre, ca fait sourire les inities, et c'est deja pas mal.

      Tant pis pour les grincheux.

  • # Sérieusement, face à ça, on fait quoi, nous ?

    Posté par  . Évalué à 1.

    Un peu plus sérieusement, cela montre que :

    les puissants riches de la Qulture font toujours leur lobbying crasseux (la vache à lait donne encore quelques bonnes gou-gouttes)

    En face, il y a quoi comme lobbying ? C'est facile de se plaindre, mais si les citoyens ne font rien, ça veut dire que la situation leur convient.

    • [^] # Re: Sérieusement, face à ça, on fait quoi, nous ?

      Posté par  . Évalué à 9.

      En face, il y a quoi comme lobbying ? C'est facile de se plaindre, mais si les citoyens ne font rien, ça veut dire que la situation leur convient.

      Non c'est beaucoup plus facile d'être écouté d'un ministre autour d'un repas à 200€ obtenu grâce à des contacts bien placé, qu'a 2000 personnes déboursant chacun 1€ afin de contacter le ministre. J'ajouterai que dans les 2000 personnes il y a un bon nombre de courant.

      Le mieux que puis espérer un citoyen lambda, c'est un rendez-vous avec son député (en espérant qu'il soit dans la majorité), et prier pour qu'il puisse faire remonter l'explication au ministre.

      Regardes au moment d'Hadopi, l'une des premières lois suivie par un grand nombre de personnes, que ce soit via les articles temps réel, la chaine parlementaire, ou le site de l'assemblée nationale, regardes l'énergie dépensée par les citoyens à ce moment là, les mails de citoyens, dont certains y ont perdu un job pour avoir contacté à titre personnel un ministre en ayant des position "pas compatible avec l'orientation de la boite", de députés des deux camps tentant d'amender la loi, et tout ça pour "Anéfé rejeté"

      Que proposes-tu pour être écouté?

      Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

Suivre le flux des commentaires

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.