Journal Slack remplace l'IRC, ou comment l'opensource qui ne réussit pas à se défaire de ses démons

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30
déc.
2015

Je lisais cet article fort intéressant concernant Slack, pour découvrir ce que change Slack par rapport au bon viel IRC.

Et je me rends compte qu'il s'agit encore une fois d'une idée existant dans le monde du libre et qui ne séduit pas au delà du cercle des libristes, tout simplement parce que les barrières à l'entrée sont trop élevé.

Je vois un autre exemple en la matière: Jabber. Même chose, c'est bien, ça marche, mais c'est compliqué pour créé un compte, vivre avec.

Les barrières à l'entrée pour moi sont:
- création de compte: il faut choisir un serveur (lequel? pourquoi?)
- extentionisme, c'est à dire, "c'est pas le coeur du produit, c'est un plugin que ton serveur doit installé". Ah, il n'est pas sur le serveur, alors faut changer… Ex: transfert de fichier, voix, partage d'écran, etc
- transfert: procédure complexe pour migrer d'un serveur à un autre.

On voit bien, que si on retire cette contrainte "choisir un server" et que l'on est dans un modèle centralisé, bon nombre de problématique de migration, selection, etc, ne se pose plus. Mais "centralisé", c'est un gros mot. Ne pourrait-on pas imaginer un réseau décentralisé mais où l'utilisateur n'aurait pas à choisir son noeud, il se sélectionnerait automatiquement en fonction de sa position? Et pas de migration, tout est dans le "réseau".

Alors oui, évidement, on me répondra, "moi j'ai mon serveur IRC et jabber chez moi j'en suis content", ce n'est pas la question.

La plupart des projets libres font de magnifiques logiciels mais sont difficilement incapables de penser "expérience utilisateur", dans le sens large du terme. Ce que je veux dire, c'est que bien souvent, si un logiciel ou un service n'est pas immédiatement utilisable, il est mis de coté par les utilisateurs lambda. Et je pense que c'est vers ces utilisateurs qu'il faut se diriger.

Juste pour citer un passage de l'article lié plus haut: The user experience is winning over communities that have been using older methods for years.

Et si pour devenir lancer une startup, il suffisait de prendre une bonne idée de la "communauté" et la packager proprement (parce que les libristes sont incapables de penser "user experience") ?

  • # Intégrations

    Posté par  . Évalué à 3.

    Slack et ses concurrents (Flowdock, Gitter…) fournissent un niveau d'intégration de services externes qui n'est pas disponible par défaut sur IRC. Alors, certes, chacun peut écrire un bot, mais en général les gens ont mieux à faire…

    Au boulot, on utilise Flowdock, et ça marche tellement bien que personne n'a envie de se remettre à IRC.

    • [^] # Re: Intégrations

      Posté par  . Évalué à 6.

      Ce qui est beau avec le libre, c'est que chacun n'a pas à écrire un bot. Il suffit que quelqu'un qui ne veuille vraiment pas dépendre d'une société tierce (je pense à un état, une ONG, une structure militante…) le fasse et le publie sous une licence libre.

      • [^] # Re: Intégrations

        Posté par  . Évalué à 6.

        Même si ce bot existe déjà et à supposer qu'il réponde correctement au besoin, il faut encore le faire tourner et l'héberger quelque part. Il y a aussi, en outre, la question de la configuration de l'accès au canal, des différents droits, etc.

        En définitive, on peut dire qu'IRC fournit une infrastructure technique, alors que Slack est un service.

  • # Parce que les objectifs sont différents

    Posté par  . Évalué à 6.

    À mon avis, le manque d'ergonomie n'est souvent pas dû au fait que les développeurs en sont incapables.

    C'est juste que beaucoup de projets open-source (le libre, c'est peut-être légèrement différent) sont construit pour un usage privé au début. Ensuite, ils sont mis à disposition du reste du monde. Mais ils ne sont pas destinés à la base à être des produits de consommation comme le sont les services comme slack.

    Après, pour les projets qui deviennent gros, c'est peut-être dû à un conflit entre communautés. Les premiers à l'adopter sont souvent des geeks ou des libristes. Et ils n'ont pas envie qu'on choisisse pour eux. Donc si tu veux toucher un public plus grand, tu dois créer des mécontents parmi tes fidèles.

    • [^] # Re: Parce que les objectifs sont différents

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

      Le lambda veux du tout maché gratuit. Problème : pour un service comme celui-ci il faut une infrastructure au même titre que pour les emails par exemple. Sur qui cette responsabilité retombe-t-elle ? Des individus isolés, les FAI, des sociétés privées qui captent un marché, des associations, l’État ? Et qui paye ?

      SA

      • [^] # Re: Parce que les objectifs sont différents

        Posté par  . Évalué à 2.

        Non, on le voit bien, le 'lambda' veut du fonctionnel (dans le sens large). Il est prêt à payer s'il y a valeur ajoutée (et dans le cas présent, c'est le cas).

        • [^] # Re: Parce que les objectifs sont différents

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 31 décembre 2015 à 01:24.

          Personnellement je connais très peu de personnes prêtes à payer comme tu dis, ce qui fait toute la force de machines de guerre comme Facebook, twitter, etc, où la ponction est indolore et attrayante, mais je peux me tromper.

          SA

          • [^] # Re: Parce que les objectifs sont différents

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.

            La synthèse de vos commentaires, c'est que les gens ne sont pas prêts à payer pour des fonctionnalités "de bases" mais qu'ils sont prêt à le faire pour des fonctionnalités "plus riches". C'est tout le sens du modèle freemium, avec toute la subjectivité qu'il impose de potentiellement arbitraire et artificiel dans la définition des offres.

            Quand au lambda, ce n'est pas vrai qu'il veut du fonctionnel. Il tourne aussi en impératif, et de toute façon il est souvent procédurier… -> []

    • [^] # Re: Parce que les objectifs sont différents

      Posté par  . Évalué à 3.

      Je pense plutôt qu'il y a une raison pourquoi ont forme des personnes spécifiquement en IHM aujourd'hui.

      La majorité des libristes n'a pas de formation en IHM très sérieuse. Il connaît les outils qui lui conviennent et va donc faire ce qui lui convient. C'est amha tout à fait correcte. Cependant, si l'on veut que son outil soit utilisé par un autre public, il faut se poser la question de comment il voudrait utiliser l'outil. Et c'est là que, je pense, réside surtout le problème.

      • [^] # Re: Parce que les objectifs sont différents

        Posté par  . Évalué à 2.

        Je pense plutôt qu'il y a une raison pourquoi ont forme des personnes spécifiquement en IHM aujourd'hui.

        Bof, tu dis juste que maintenant il faut une personne en plus dédiée à cet aspect là et c'est le problème des logiciels opensource, le manque de main d'œuvres et ou le context du logiciel (ex dev sur temps libre).
        Après, tout n'est pas à chier au niveau de l'ergo, loin de là, c'est juste que la séléction naturelle y est plus forte sur certains logiciels.

        Il ne faut pas créer de titre "IHM expert" particulier, je pense plutôt que le developpeur devrait se former au design également.

  • # Un autre objectif

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Je pense qu'on se trompe sur les objectifs initiaux de la création d'IRC. En effet, nous ne sommes pas dans cette logique de créer un n-ième protocole de messagerie qui les supplanterait tous. Cette logique est même contraire à la philosophie du libre qui prévaut l'aspect du choix avant tout.

    Maintenant, il faut être au courant des outils que nous utilisons et au courant du peu que Slack laisse paraître, sur l'utilisation d'un tel outil et de son aliénation. On peut considérer l'utilisation de Slack - mais aussi d'IRC - en ces termes puisqu'il s'agit de se déposséder de nos moyens de communications au travers de ces outils (et qu'on ne me juge pas marxiste).

    Slack investi de plus en plus sur son bot et a pour objectif même d'implémenter un apprentissage pour celui-ci afin qu'il réponde mieux aux utilisateurs. Entant qu'informaticien, nous connaissons les dangers et les travers d'une tel ambition - il faut toujours avoir à l'idée que Slack est une entreprise qui cherche à faire du profit et si ils peuvent collecter des données pour les étudier ou directement les revendre, je ne pense pas qu'ils ferment les yeux sur cette poule aux œufs d'or.

    On me concédera un aspect paranoïaque maintenant mais c'est bien la différence fondamentale entre IRC et Slack en vérité. Et il s'agit d'être en phase avec ces hypothèses réalistes. Je ne suis pas contre l'utilisation de Slack mais il s'agit toujours de connaître ses outils et ses potentiels risques avant de dire que: Slack > IRC

    IRC ne mourra pas car beaucoup de gens gardent en tête sa protection de sa vie privée (dans une certaine mesure) et certains ne voudrons pas utiliser Slack comme ils refusent d'utiliser Facebook. D'autres acceptent l'aliénation avec ces outils mais personnes n'est a blâmer - l'un n'est pas plus hype que l'autre et l'autre n'est pas moins inconscient (enfin je l'espère).

    Il y a donc déjà des divergences si on ne considère pas le côté technique entre les deux et rien que ces divergences montrent qu'IRC existera toujours car la cible est juste différente.

  • # Owi

    Posté par  . Évalué à 0.

    Je suis complètement d'accord ! Beaucoup d'applications puissantes sont "zapées" pour les raisons que tu évoques. Il faut espérer que l’intérêt croissant pour le libre change la donne..

  • # IRC trop compliqué ??

    Posté par  . Évalué à 10.

    Il y a une quinzaine d'années, quasiment tout le monde utilisait IRC (qui n'est jamais allé sur Le Chat de Voila.fr ?). Il s'agissait aussi bien de gamins de 12 ans que de personnes de 40 ans. Outre la dépendance à une startup (plus ou moins viable) ce qui me gène pour les projets libres qui migrent sur Slack c'est que si un utilisateur n'est pas fichu de se servir d'IRC pour chercher de l'aide, lui offrir du support risque de repousser les limites de patience de plus d'un…

    • [^] # Re: IRC trop compliqué ??

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

      Je confirme qu'utiliser IRc n'a rien de compliqué, à partir du moment où on "créé" l'ergonomie autour. J'ai mis en place un webchat, donc les utilisateurs peuvent se connecter à IRC depuis une page web, en entrant seulement un pseudo et en passant un captcha (qwebirc). Ils n'ont pas à se poser la question du réseau, du canal, ils n'ont rien besoin de "connaître" et ça marche : ils viennent, posent leurs questions, repartent… Quand ils restent un peu plus longtemps, je leur fait passer des tutos sur IRC, suivant leurs demandes (comment avoir un client plutôt que via le navigateur, comment enregistrer son pseudo, etc). Ça marche très bien, c'est gratuit… ça m'a demandé quelques minutes en tant que webmaster à mettre en place. Ensuite j'ai passé des jours à trouver comment afficher les logs des derniers jours en ligne, mais ça c'était par goût du défi !

      Bref, c'est aussi efficace que Slack… ha non, c'est mieux : les utilisateurs ont même pas besoin de s'inscrire.

      • [^] # Re: IRC trop compliqué ??

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 30 décembre 2015 à 20:46.

        Ok, alors maintenant fais comme Slack:

        • Historique large dans la version gratuite, illimité dans la version payante
        • Envois de fichiers, images, vidéos, gifs
        • Envois de liens qui sont automatiquement résolus pour afficher le titre voire même un mini-lecteur si le lien pointe vers une vidéo, pour ne pas avoir à sortir du client
        • Recherche intégrale, y compris dans les fichiers envoyés
        • Recherche "avancée", du style "message envoyés par xxx sur le chan yyy"
        • Synchronisation automatique entre tous les clients

        Si tu me dis "yaka installer le bon bot/le bon bouncer", t'as perdu. Slack fournit tout ça sans installer quoi que ce soit. Alors certes sapuesayfermay, mais c'est une expérience utilisateur un million de fois supérieure à ce que fournit une installation standard d'IRC.

        Elle est là, la vraie différence. Les amateurs d'IRC diront toujours qu'il y a le bon bot ou la bonne fonctionnalité qu'il suffit d'installer; Slack (et les équivalents) fournissent la fonctionnalité de base sans bouger le petit doigt. Et je parle même pas des centaines d'intégrations, qui une fois encore sont techniquement dépassées par les bots mais qui peuvent être installées en un clic et fournissent 90% des fonctionnalités. Les utilisateurs utilisent le machin au lieu de le configurer.

        • [^] # Re: IRC trop compliqué ??

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Cool, on dirait la moulosphère sans norloge!

          Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

        • [^] # Re: IRC trop compliqué ??

          Posté par  . Évalué à 0.

          Ce sont des fonctionnalités que ne remarquent qu'un utilisateur avancé (et ce n'est pas d'eux qu'on parle en ce moment).

          • [^] # Re: IRC trop compliqué ??

            Posté par  . Évalué à 2.

            Ah, insérer des images, c'est une utilisation avancée ? Avoir une vue à jour sur son ordi et son smartphone, c'est une utilisation avancée ? Faire une recherche dans les archives, c'est une utilisation avancée ? Prévisualiser les liens cliquables, c'est une utilisation avancée ?

            Ce sont au contraire des tas de choses très utiles, immédiatement compréhensibles par les utilisateurs, et qui servent à tous.

            • [^] # Re: IRC trop compliqué ??

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 01 janvier 2016 à 20:56.

              Le cas d'utilisation de base est simple, en fait:

              ils viennent, posent leurs questions, repartent

              Ce qui est beaucoup plus simple, en effet, que l'utilisation qu'on peut avoir en tête.

              • [^] # Re: IRC trop compliqué ??

                Posté par  . Évalué à 3.

                Qui est "ils" ? Slack est utilisé en entreprise comme plateforme de discussion, il ne s'agit pas simplement de poser une question et de repartir…

  • # Attention à ne pas tout mélanger

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    C'est toujours facile de comparer des pommes à des poires et d'en tirer des conclusions. Comparer Slack (un service-serveur-client) à IRC (un protocole) et à Jabber/XMPP (un protocole) n'est, à mon avis, pas une bonne façon d'initier le débat.

    Le souci du "choix" amené par les protocoles décentralisés (et ici il n'y a plus que XMPP (qui est plutôt fédéré en fait), IRC n'est PAS un protocole décentralisé, peut être tout juste acentré) est en effet une chose difficile à surmonter.

    La difficulté du choix du serveur que tu mentionne est un faux problème selon moi. Oui il y a une myriade de serveurs XMPP qui ont chacun des fonctionnalités propres et qu'une solution comme Slack à le mérite d'avoir une unité de ses services et clients et donc une bien meilleurs "user expérience".

    Mais y'a t'il que Slack ? Et HipChat ? Et Skype ? Et WhatsApp ? Et Telegram ? Et Viber ? Et BlackBerryMessenger ? Et Facebook Messenger ? …
    Nous avons en face des dizaines et des dizaines de services non compatibles entre eux mais offrant une intégration sympa avec leurs propres clients.

    Pour ce souci je vois deux solutions, du moins pour les serveurs, services et clients utilisant XMPP :
    - Je suis convaincu que la mise en place d'un "super-serveur" XMPP centralisé offrant tous les services modernes du protocole ainsi que les clients les implémentant est le meilleur moyen d'amener du monde vers ce protocole. Oui la plupart des gens s'en foutent, ils veulent un service qui "juste marche" et qu'on leur indique la liste des clients compatibles utilisables avec celui-ci (même les libristes), même si c'est centralisé. C'est ce que j'ai vu avec mon projet (Movim) ou chez Jappix, nos logiciels sont parfaitement déployables sur des serveurs auto-hébergés mais la quasi-totalité des utilisateurs sont sur les quelques "serveurs officiels" que nous offrons. Et ne nous voilons pas la face, je suis aussi sur IRC et à part Freenode et OFTC y'a pas grand monde qui est sur son propre serveur.
    - Un seul mot : in-té-gra-tion. C'est de là que vient l'"user experience". Un service ou un client ayant des fonctionnalités bien intégrées sera toujours plus sympa à utiliser qu'un autre offrant juste une liste de fonctionnalités. Ce problème est aussi très présent parmi les clients XMPP. Gajim est "sympa" mais clairement pas utilisable par le grand public, Pidgin l'est peut être un peu plus mais offre une interface qui n'a presque pas changée en 10 (15 ?) ans. L'exception est peut être Empathy qui est bien intégré à Gnome mais est très léger en fonctionnalités.

    Donc je suis d'accord avec toi, arrêtons de balancer de la fonctionnalité et commençons à intégrer tout ça proprement dans de belles interfaces et avec les serveurs existants. Sur Android le client Conversations (https://play.google.com/store/apps/details?id=eu.siacs.conversations&hl=fr) fait déjà un super travail en ce sens mais il manque toujours un client bureau sympa pour XMPP.

    • [^] # Re: Attention à ne pas tout mélanger

      Posté par  . Évalué à 6.

      Merci de parler de la véritable valeur ajoutée: l'intégration.

    • [^] # Re: Attention à ne pas tout mélanger

      Posté par  . Évalué à -3.

      C'est ce que j'ai vu avec mon projet (Movim) ou chez Jappix,…

      Ce sont quand même des noms bien nazes, sans vous offencer, je suis vraiment pas anglofanatique donc il n'est pas utile de céder à la facilité "marketing" du "english == vendeur", qui relève plus du dogme selon moi.
      "Salut à toi" aurait pu par exemple s'appeller "Salut" (Salut.im est dispo :) )

      Je suis ouvert d'esprit mais "Jappix", désolé, ça ne le fait pas. "Movim", on dirait le nom d'un outil orienté cinéma.

      Sur Android le client Conversations (https://play.google.com/store/apps/details?id=eu.siacs.conversations&hl=fr) fait déjà un super travail en ce sens mais il manque toujours un client bureau sympa pour XMPP.

      Conversations est vraiment un client de qualité, de plus il porte juste le nom qu'il faut et le site est moderne tout en étant très peu "boostrapien" visuellement. Oui, il utilise bootstrap aussi, on est au courant :).
      Il mérite d'être mis plus en avant, après, faut le serveur derrière qui gère les fonctionnalités d'un client comme Telegram, par exemple.
      Soit video/audio temps réel soit différé comme sur Whatsapp et Telegram.

      Il ne manque plus grand chose, un client bureau (linux en primeur, quand même!) et un serveur de référence.

  • # Mattermost : alternative libre très complète à Slack

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Notez qu'une alternative libre plus que convaincante existe : Mattermost.
    Les intégrations sont "slack compatible" et il est très facile de réaliser des intégrations ad-hoc.

    On a récemment déployé une instance de test pour la communauté Eclipse.

  • # C'est sur que c'est dur de choisir un serveur.

    Posté par  . Évalué à 9.

    C'est vachement plus dur que de choisir un opérateur téléphonique, un assureur, un concessionnaire, ….

    Faut arrêter avec ça : les gens, lorsqu'ils le veulent, savent choisir.

    • [^] # Re: C'est sur que c'est dur de choisir un serveur.

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Oui, quand ils sont obligés de choisir.

      Quand les gens peuvent avoir des trucs simples, sans avoir à réfléchir ni choisir (slack), ben ils vont se tourner vers ça.

      Si « les ordinateurs » ça devient un truc chiant comme les banques, les assurances et les factures de téléphone, y’aura beaucoup moins de monde qui sera intéressé.

  • # Slack c'est quoi ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 9.

    Bonjour,

    quelqu'un peut m'expliquer en quelques lignes ce qu'est Slack et pourquoi c'est à la mode ? C'est un nom que je vois souvent mais je n'ai jamais vu à l'œuvre, et les captures d'écran que je vois ne me semblent pas extraordinaires. Donc qu'est-ce qui est si bien intégré ? Qu'est-ce que ça permet de faire ?

    J'en profite pour donner mon avis sur les questions du journal:

    • création de compte: il faut choisir un serveur (lequel? pourquoi?)

    Ça a déjà été répondu plus haut dans les commentaires. C'est un peu plus compliqué oui, mais c'est une question d'interface d'une part (proposer simplement les serveurs pré-sélectionnés selon des critères comme l'emplacement géographique ou les fonctionnalités, c'est au client à bien gérer ça), et aussi de risque.
    Je m'explique : une des extensions XMPP courante permet l'enregistrement automatique par le client sur un serveur, c'est bien ça simplifie la vie. Problème : ça simplifie aussi la vie pour les spammeurs, au point que cette extension est de moins en moins activée, ou carrément que certains serveurs refusent de parler à d'autres qui l'activent (c'est le cas du serveur « officiel » jabber.org qui refuse de parler à jabber.fr parce que ce dernier permet l'enregistrement depuis un client). On n'a pas à ce jour de solution parfaite.

    J'aimerais beaucoup voir les associations locales prendre ça en main avec des rencontres physiques/des formations pour les utilisateurs si nécessaire.

    • extentionisme, c'est à dire, "c'est pas le coeur du produit, c'est un plugin que ton serveur doit installé". Ah, il n'est pas sur le serveur, alors faut changer… Ex: transfert de fichier, voix, partage d'écran, etc

    Alors oui et non. Là c'est XMPP qui est ciblé, et je trouve au contraire que son côté extensible est ce qui fait toute sa force. Les extensions indispensables côté serveur sont rares, et souvent on peut utiliser celle d'un autre serveur.
    Ça pêche clairement en ce moment du côté de PubSub (et donc PEP), qui sont à la base de plus en plus de fonctionnalités (comme le blogage), j'espère que ça va s'améliorer avec le temps, et de ce côté je suis d'accord que c'est un problème à l'heure actuelle.
    Les exemples que tu cites ne sont par forcément bien choisis vu que ce sont des fonctionnalités liées au client. Le serveur peut toutefois fournir des aides (comme un proxy).

    Après si tu veux des choses nouvelles, c'est normal qu'il faille mettre à jour parfois côté serveur. Si tu veux du HTTP2, il faut bien que ton serveur web le gère.

    • transfert: procédure complexe pour migrer d'un serveur à un autre.

    Tu veux dire sans avoir la main sur les serveurs ? Il y a une question de sécurité, tu ne peux pas réinscrire de force tes contacts à une autre adresse sans leur demander confirmation (quand tu déménages, il faut bien leur donner ta nouvelle adresse postale). Pour ce qui est de l'historique des messages, c'est un cas qui n'est pas encore géré si on n'a pas la main sur le serveur. Quel autre problèmes as-tu pour un changement de serveur ? N'hésite pas à dire ce qui te dérange aux différents développeurs, des fois il suffit de pas grand chose pour améliorer un truc pénible.

    • [^] # Re: Slack c'est quoi ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

      quelqu'un peut m'expliquer en quelques lignes ce qu'est Slack et pourquoi c'est à la mode ?

      Une ligne suffit : Slack, c'est IRC utilisable par tout le monde (voir aussi les fonctionnalités décrites par Wikipedia), car l'entreprise derrière pense en priorité à l'expérience utilisateur.

      • [^] # Re: Slack c'est quoi ?

        Posté par  . Évalué à 0.

        euh. Slack, c'est assez lourd à l'utilisation … ça rame !!!

        • [^] # Re: Slack c'est quoi ?

          Posté par  . Évalué à 1.

          normal slack c'est juste une app web.. mais bon c'est l'avenir il parait

      • [^] # Re: Slack c'est quoi ?

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

        Dit comme cela, on dirait du pur baratin marketing. Des tas de gens utilisent IRC, pas uniquement des informaticiens.

      • [^] # Re: Slack c'est quoi ?

        Posté par  . Évalué à 5.

        lorsque j'ai débuté irc, je cliquai sur un lien irc://enterthegame.com/soldat (si je me souviens bien du lien), et ça m'ouvrait irc dans la bonne salle (sans même quitter le browser web, c'est le client de mozilla qui faisait le tout). Ensuite il suffisait de taper du texte dans la petite zone de saisie.

        J'ai du mal à voir comment faire plus simple. Par la suite quand j'ai voulu aller plus loin, j'ai ouvert un client irc (xchat si je me souviens bien), qui proposait des serveurs sur lesquels se connecter, et il y avait une fonctionnalité de recherche de salon, avec les topic dispo.

        Pour envoyer un fichier un clique droit sur le nick et envoyer fichier, là encore c'est plutôt simple.

        Certes si on prends bitchX ou xchat-text, je peux tout à fait comprendre que ce ne soit pas à la porté du premier venu, mais les clients (konversation, xchat, mirc…) sont utilisable par tout le monde.

        Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

    • [^] # Re: Slack c'est quoi ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      • Transfert: Toutes ses contraintes de sécurités, les gens n'en ont que faire. Ils ont donné leur autorisations une fois, c'est au systeme de garantir cette autorisation même après transfert sur un autre serveur
      • les differents serveurs ont différentes politiques… comment voulez vous que les gens (Mme Michu) s'en préoccupe… et compare son serveur… elle ce qu'elle veut c'est parlé à sa fille qui est à l'autre bout de la terre
    • [^] # Re: Slack c'est quoi ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      J'ai essayé Slack. J'ai pas aimé. Ça tiens à certains trucs que je trouve gadget, une ergonomie qui ne me convient pas personnellement, mais aussi au fait qu'on se remet de nouveau aux mains d'une boîte qui peut tout contrôler et finira par imposer ses conditions.

      Et au final on y trouve quoi ? IRC, un machin pour partager des fichiers/image si je me souviens, des bots comme sur irc qui peuvent ramener des flux de tout et n'importe quoi, des messages en différés, des avatars quand les gens causent, des smileys en image plutôt qu'en texte, des logs payants et un gros ralentissement sur le navigateur web.

      Tous les outils que propose Slack, je les trouve d'une façon ou d'une autre via le libre. Si j'ai besoin que ce soit "intégré" pour mes utilisateurs, j'installe sur mon serveur et je fais des ponts entre les services. Oui, c'est sûr qu'il y a du boulot côté community manager pour proposer un ensemble de service utile à sa communauté. Mais c'est justement le boulot d'un community manager de choisir les outils. Payer Slack, ou payer un webmaster/graphiste pour faire un emballage joli au dessus des outils libres fonctionnels (même si pas très ergonomiques au premier abord), pour moi ça se vaut… sauf que dans le deuxième cas, non seulement on garde le contrôle, mais en plus, on peut vraiment s'adapter aux besoins de ses utilisateurs.

      • [^] # Re: Slack c'est quoi ?

        Posté par  . Évalué à 8.

        Tu paie ton "community manager" 12$50 par mois ?! Tu serais pas un peu radin ?

        Toute la partie très lourde à mettre en place est déjà incluse dans Slack (le partage de fichiers - non pas le transfert -, la recherche dans les logs,…), tu as un tas d'intégrations sympa et comme avec ton esclavew community manager, tu peux te créer tes propres bots.

        Mais en plus c'est utilisable rapidement par des équipes qui n'ont pas de community manager (pas de création de postes, etc) et qui n'ont même pas de communauté !

        Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

  • # Pas besoin d'être une startup

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Et si pour devenir lancer une startup, il suffisait de prendre une bonne idée de la "communauté" et la packager proprement (parce que les libristes sont incapables de penser "user experience") ?

    Pas besoin d'être une startup, je pense par exemple au système de repository Linux : à la base c'est super, en pratique c'est un repoussoir à développeur.
    Apple a pris l'idée, a viré les limitations des "développeurs qui pensent à leurs délires sans réfléchir plus loin" (par exemple : permettre à quiconque de proposer un logiciel du moment où il respecte les règles sans se faire jeter parce qu'on n'aurait pas trouvé un mentor ni devoir passer 1 an entre la demande et l’acceptation, ne pas rejeter par principe le non libre "caca ça pue on n'en veut pas"…) et en a fait un super business (30% du prix de vente quand même…).
    C'est que maintenant que par exemple Ubuntu pense à faire un Store plus tolérant, mais en attendant ce n'est plus l'écosystème Linux qui a le plus d'application facilement accessibles, c'est Mac. La grosse honte (pas comme si Apple s'était jeté dessus tout de suite, les libristes ont eu des années pour offrir une chose utilisable).

    La "communauté" a inventé un super truc technique, d'autres ont fait que ça marche pour "le peuple" (les gens pas dans leur tour d'ivoire) et en on tiré le bénéfices.

    On peut prendre encore l'exemple de XMPP : techniquement cool, mais inutilisable pour "le peuple", du coup Facebook a bien intégré mais a gardé pour lui, Google a fait GTalk qu'il ferme… Pourquoi? Parce que les mecs inventant le protocole ont été incapables d'aller plus loin et proposer quelque chose d'utilisable en vrai de manière inter-opérable (donc les entreprises qui se sont inspirées en ont profité pour fermer, de toutes façons il n'y a aucun concurrent ouvert qui propose le moindre truc utilisable sortis des gus dans leur tour d'ivoire non bankables)

    Rien de nouveau, la "communauté" n'est pas tout, il faut derrière des gens qui pensent "utilisateur" pour que ça marche. Soit c'est un libriste qui y pense (Mozilla, VideoLAN…), soit un non libriste (Google, Amazon, Facebook, Apple…), l'important n'est pas l'idée technique, mais l'idée vis à vis de l'utilisateur, c'est celui qui pense utilisateur qui gagne (et qui fait de la partie technique ce qu'il veut ensuite, libre… Ou pas libre).

    Note : je ne pense pas que le problème soit "centralisé vs décentralisé", je pense que c'est orthogonal, il suffirait que 2 personnes pensent utilisateurs pour le même truc pour "obliger" à faire décentraliser, c'est juste qu'en pratique il y a peu de gens pensant utilisateurs donc pas au même moment, et le premier qui y pensent peut se permettre de faire centralisé pour récupérer toute la thune, donc il ne se gène pas. Les coupables de cet état de fait ne sont pas les gens qui font centralisé car eux ne font qu'utiliser une possibilité, mais les gens qui disent vouloir faire décentralisé mais ne se bougent pas à réfléchir 5 minutes à l'utilisateur (en pratique, ça revient à n'avoir pas envie tant que ça à proposer du décentralisé, c'est juste de la communication envers soi-même pour ce donner bonne conscience).

    Il ne reste donc plus qu'aux libristes de réellement vouloir proposer du libre, c'est à dire penser utilisateur (et quand on lit la prose des "libristes dans l'âme" et leur façon d'estimer l'utilisateur "qui devrait apprendre, pas à nous de nous abaisser à eux, on veut les éduquer contre leur gré même si ils veulent juste utiliser pour le moment et n'ont pas le temps de passer des jours sur toutes les technos qu'ils utilisent", on se dit que ce n'est pas gagné et que le proprio centralisé a encore de beaux jours devant lui).

    IRC et XMPP (par exemple) avaient un potentiel énorme, mais n'ont pas su évoluer avec l'utilisateur "le peuple et non pas le geek" en tête. Dommage, une occasion (encore!) manquée et maintenant on a Slack.
    Ce n'est pas la première idée de "la communauté" à être adaptée, et ce ne sera pas la dernière faute de remise en cause des gens qui ont l'idée technique (et les idées ne se brevetant pas, ben c'est normal que quelqu'un "prenne" l'idée et en fasse un truc "pensé utilisateur" qui supplante le truc prévu pour "ceux qui méritent", la nature a horreur du vide).

    • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

      Posté par  . Évalué à 10.

      Juste comme ça en passant, énormément d'utilisateurs d'OSX détestent le Mac App Store. Sans compter les développeurs/éditeurs.

      • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -9.

        Avoir des "haters" est le signe du succès, ça veut dire que tu tapes précisément où il fallait le faire, et que ça a du succès :
        - les utilisateurs de Mac détestent? Ce n'est pas obligatoire (ou pas gênant : les updates système, ou alors on doit détester aussi "yum update"), donc c'est surtout une posture. A moins que les développeurs utilisent que ce canal mais du coup c'est sans doute pour une bonne raison que les développeurs le font?
        - les développeurs de Mac détestent? Ce n'est pas obligatoire ils peuvent s'en passer et vendre en direct. A moins que les utilisateurs utilisent que ce canal mais du coup c'est sans doute pour une bonne raison que les utilisateurs le font, et que les 30% prélevés dont certes râler mais les 70% restant c'est quand même bon?

        Bref, si certains détestent, c'est que beaucoup plus adorent.
        Et c'est le prix à payer pour un truc qui marche.

        (on peut parler des gens qui détestent Google, Amazon, Facebook… toujours parce qu'en fait, ça marche à cause de l'expérience utilisateur)

        Résumons : tu ne fais que confirmer que l'AppStore est une chose réussie là où les autres ont échoué.

        • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

          Posté par  . Évalué à 7.

          C'est pas le principe qu'ils n'aiment pas, c'est parce que c'est source d'ennuis imprévus. Du genre bug.

        • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

          Posté par  . Évalué à 8.

          Tu racontes n'imp.

          • les utilisateurs de Mac détestent? Ce n'est pas obligatoire (ou pas gênant : les updates système, ou alors on doit détester aussi "yum update"), donc c'est surtout une posture. A moins que les développeurs utilisent que ce canal mais du coup c'est sans doute pour une bonne raison que les développeurs le font?

          En tant qu'utilisateur, je te confirme ce que te donnera la moindre recherche google à ce sujet. C'est buggué jusqu'à la moelle. Apple est parti à fond dans iOS et délaisse OSX et particulièrement le MacApp Store depuis son lancement (au MacAppStore). Du coup, y a plein de petits trucs relous (le rechargement systématique des onglets quand tu cliques sur un truc, les téléchargements à la con qui gauffrent et qu'il faut recommencer si tu n'as pas de bol quand tu mets le machin en veille -kikoo xcode-, ca te demande de t'authentifier un peu quand ça veut, le bouton "tout mettre à jour" qui est des fois grisé alors que les maj individuelles sont possibles, les maj qui ne se font pas quand tu cliques sur mettre à jour, etc.). Et y a pas vraiment d'applis à valeur ajoutée, à part les machins apple, pixelmator et 1password. Y a pas les outils des éditeurs historiques (adobe, Ms, etc). La faute aux 30% de taxe. Belle réussite.

          • les développeurs de Mac détestent? Ce n'est pas obligatoire ils peuvent s'en passer et vendre en direct. A moins que les utilisateurs utilisent que ce canal mais du coup c'est sans doute pour une bonne raison que les utilisateurs le font, et que les 30% prélevés dont certes râler mais les 70% restant c'est quand même bon?

          Il me semble qu'il y a beaucoup de devs qui détestent. Pour 3 raisons : la taxe apple, l'application à géométrie variable de l'équivalent des CGU pour les développeurs et un sous point très important de celles-ci mais qui fait bien chier tout le monde, le sandboxing. Encore une fois, Google c'est en haut à droite. Après, y a le délais de review, l'impossibilité de répondre aux commentaires, etc.

          Dire que le MacApp Store est une réussite, ça montre surtout qu'on ne l'utilise pas. Je me répète, mais encore heureux que ce n'est pas obligatoire. L'AppStore iOS, ok, mais celui d'OSX, sérieux ?

          • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

            Posté par  . Évalué à 3.

            Y'a un autre truc que les éditeurs détestent, c'est l'impossibilité de proposer des mises à jour payantes.

            Il me semble qu'il y a eu il y a quelques semaines une modification de l'équipe dirigeante du Mac App Store, signe qu'Apple est bien consciente qu'il y a quelque chose qui ne va pas.

        • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

          Posté par  . Évalué à 10.

          Avoir des "haters" est le signe du succès

          En une seule phrase, je comprends tout d'un coup tout le « malaise Zenitram< »

          • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -7.

            Si tu n'as pas de haters, c'est que ton outil n'est pas utilisé, c'est tout. Aucun outil utilisé n'a que des adorateurs.
            Si tu n'as pas compris ça, ça démontre juste que tu es très loin d'avoir eu un projet (informatique ou autre) à toi qui a eu le moindre succès sorti de quelques amis, bref que tu n'as pas de succès.

            Mais bon, je sais, toi tu es tellement parfais que tu as des millions d’utilisateurs de tes projets sans aucun hater. Tu es trop génial. Ou alors le contraire.

            Appelle ça "malaise" si tu veux faire l'autruche, pile dans le sujet du journal et de mon commentaire, à croire qu'il y a une volonté de donner des exemples pratiques.
            (argh, j'avais tenté d'arrêter de répondre dans le vide, bon je me reprend et vais tenter d'ignorer de nouveau ce genre de connerie)

            • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

              Posté par  . Évalué à 10.

              Dude, t'es complètement à côté de la plaque.

              Depending on the time of day, the French go either way.

            • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

              Posté par  . Évalué à 6.

              Si tu n'as pas de haters, c'est que ton outil n'est pas utilisé, c'est tout.

              Ça nous rassure, GNU/Linux et les autres LL sont donc très utilisés! Parce que question haters et trollers, Ubuntu en prend pour son grade par exemple.

    • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

      Posté par  . Évalué à 5.

      Apple a pris l'idée, a viré les limitations des "développeurs qui pensent à leurs délires sans réfléchir plus loin" (par exemple : permettre à quiconque de proposer un logiciel du moment où il respecte les règles sans se faire jeter parce qu'on n'aurait pas trouvé un mentor ni devoir passer 1 an entre la demande et l’acceptation, ne pas rejeter par principe le non libre "caca ça pue on n'en veut pas"…) et en a fait un super business (30% du prix de vente quand même…).
      C'est que maintenant que par exemple Ubuntu pense à faire un Store plus tolérant, mais en attendant ce n'est plus l'écosystème Linux qui a le plus d'application facilement accessibles, c'est Mac. La grosse honte (pas comme si Apple s'était jeté dessus tout de suite, les libristes ont eu des années pour offrir une chose utilisable).

      Le problème, c'est que les distributions Linux ne font pas de distinction entre l'os "basique" et l'userland : de ce fait tu es obligé de faire le gendarme pour éviter de casser tout le système via un paquet qui n'a pas été validé en amont. La distinction entre os et userland, par des arborescences distinctes, ou les paquets devant toucher à l'OS seraient contrôlés de façon stricte, et une arborescence pour les applis userland (dans lequel on serait moins strict sur les contrôles) serait plus pratique.

      • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1. Dernière modification le 30 décembre 2015 à 16:09.

        Juste une correstion car il semble que tu ne connais pas le Mac App Store :

        de ce fait tu es obligé de faire le gendarme pour éviter de casser tout le système via un paquet qui n'a pas été validé en amont.

        Les paquets Mac App Store sont testés par Apple.
        (et pas qu'un peu, il y a du pré-test automatique avant d'uploader, puis un test direct par Apple)

        Le problème, c'est que les distributions Linux ne font pas de distinction entre l'os "basique" et l'userland

        Tu ne fais que confirmé qu'Apple prend l'idée et la rend utilisable.
        Le problème est donc bien "Linux" (= la "communauté"), on ne peut que s'en prendre qu'à soit-même… Le sujet du journal, "l'opensource qui ne réussit pas à se défaire de ses démons" avec le même résultat (le bénéfice de la chose est pour l'autre, de sa propre faute à ne pas s'être intéressé à l'utilisateur).

        • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          Les paquets Mac App Store sont testés par Apple.
          (et pas qu'un peu, il y a du pré-test automatique avant d'uploader, puis un test direct par Apple)

          Les paquets des distributions sont également testés, mais par des bénévoles et des infrastructures de tests. Leur temps n'est pas infini.
          Et ces tests concernent également le noyau, le système d'init, etc. Apple ne teste que des applications haut niveau, qui s'ils cassent, ne mettent pas à genoux le système. Les implications ne sont pas identiques (voir mon message d'en dessous).

          Tu ne fais que confirmé qu'Apple prend l'idée et la rend utilisable.

          C'est surtout que les buts sont différents. Note qu'avec l'arrivée prochaine des xdg-app le modèle d'Apple pour distribuer des applications sera simple à mettre en œuvre dans toutes les distributions le souhaitant.

        • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

          Posté par  . Évalué à 4.

          Juste une correstion car il semble que tu ne connais pas le Mac App Store

          C'est vrai. En fait je pensais plutôt aux applis pour mobiles.

          Les paquets Mac App Store sont testés par Apple.

          Je ne dis pas le contraire, mais tu ne fais pas les mêmes tests si une appli touche aux fondements du système.

          Tu ne fais que confirmé qu'Apple prend l'idée et la rend utilisable.

          Tout dépend de ce que tu entends par utilisable : j'ai une ubuntu sur mon portable qui est parfaitement utilisable.

          Le problème est donc bien "Linux" (= la "communauté"), on ne peut que s'en prendre qu'à soit-même

          mais c'est quoi ce langage "va-t-en guerre" ? Qui veut s'en prendre à quelqu'un ?

          Le sujet du journal, "l'opensource qui ne réussit pas à se défaire de ses démons" avec le même résultat (le bénéfice de la chose est pour l'autre, de sa propre faute à ne pas s'être intéressé à l'utilisateur).

          C'est que la cible d'utilisateur n'est pas forcément la même. Sinon, pour info, ma belle-soeur, mon épouse et d'autres personnes qui ne sont pas geek s'en sortent très bien pour installer des applis avec Ubuntu.

        • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

          Posté par  . Évalué à 10.

          (et pas qu'un peu, il y a du pré-test automatique avant d'uploader, puis un test direct par Apple)

          Mon cul ouais. N'importe qui dans ce milieu depuis un certain temps sait tres bien qu'apple ne teste rien du tout. Au mieux, le premier upload.

          Apple verifie plus ou moins qui tu es. Si t'es une boite, ils verifient clairement la boite.
          Apple garde ton pognon pendant mini un mois pour etre sur que tu ne fait pas d'arnaques a courte duree.
          Apple scanne ton binaire de facon automatisee a la recherche d'api privee/exploits, certes.
          Mais c'est tout. Une fois par an, ya un reviewer mal lune qui va utiliser ton appli pendant 3 minutes (potentiellement parce qu'il utilise personnellement la version actuellement en production et a remarque), et c'est tout.
          J'ai vu l'app store laisser passer un binaire qui ne demarrait meme pas. Je les ai vu valider des in app purchase pendant 4 mois contre un serveur qui refusait les sandbox receipts.
          Apple Pay est passe en revue via une video soumise par le developeur (!!!).
          Les regles sont appliquees a la tete du client.

          J'ai vu le systeme de l'interieur (enfin, ce qu'on m'en a montre, certes), c'est super desorganise et tres bordelique. Ya des gens tres bien la bas, mais c'est ouf qu'ils arrivent a tenir cette echelle avec leur organisation.

          Ce qu'apple fait, c'est s'assurer qu'il n'y a pas de mafieux/arnaques/atteintes trop violente a la vie privee. En faire un espace fiable pour les gens, qui ne craignent pas d'installer une appli, et qui peuvent se faire rembourser facilememt s'ils sont pas content.
          Le reste, ranabranler.

          Linuxfr, le portail francais du logiciel libre et du neo nazisme.

    • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Apple a pris l'idée, a viré les limitations des "développeurs qui pensent à leurs délires sans réfléchir plus loin" (par exemple : permettre à quiconque de proposer un logiciel du moment où il respecte les règles sans se faire jeter parce qu'on n'aurait pas trouvé un mentor ni devoir passer 1 an entre la demande et l’acceptation, ne pas rejeter par principe le non libre "caca ça pue on n'en veut pas"…) et en a fait un super business (30% du prix de vente quand même…).

      Relativisons les choses un petit peu. Les paquets dans une distribution cela touche tous les composants du système quand Apple lui n'accepte de l'extérieur que des applications graphiques finies. Les modalités d'intégration sont donc forcément plus simple pour Apple de ce côté, car il n'y a pas les bibliothèque ou couches basses à se préoccuper qui pourraient foutre en l'air le système, ni l'aspect de sécurité derrière. Par exemple les distributions refusent, généralement, l'inclusion statique d'une bibliothèque dans une application, comme cela, si une mise à jour de la bibliothèque est à faire (bogue important ou sécurité) tout le monde en bénéficie d'un coup. Ces règles ne peuvent pas être appliqués correctement sans un minimum de mentoring et de processus de validation. Quand tu vois la qualité des paquets RPM dans la nature par exemple par rapport à ceux d'une distribution comme Fedora, heureusement qu'il y a des règles en fait…

      Après tu parles de « censure » de la part des distributions vis à vis des applications non libres. Note que toute distribution que je connais autorise les dépôts tiers et facilite même leur conception (donc si ton application ou paquet est refusé, tu peux le publier ailleurs sans problèmes). Chez Apple tu ne peux pas le faire du tout s'ils refusent. Et eux la censure ils connaissent aussi, sans parler des applications moralement dérangeantes pour eux, on peut trouver sans soucis des tas d'exemples d'applications rejetées de l'Apple store sans raisons valables, ou pour des détails insignifiants… Bref, leur modèle de ce point de vue n'est pas vraiment mieux, je trouve.

      Sans compter qu'une distribution te propose de tout modifier (du système d'init dont tout le monde se fout au navigateur web avec toutes ses extensions). Apple limite beaucoup de choses de ce côté.

      Après pour proposer des applications prêts à l'emploi compatible toute distribution machin, il y a le projet xdg-app qui avance qui va vers le sens des applications mobiles (dans un bac à sable, avec des permissions dédiées, tout inclus dedans, etc.). Gnome les supportera de manière intégrée bientôt (2016 ou 2017 je crois).

      Note, je ne suis pas en désaccord avec ton message, mais ce point là me faisait tiquer car trop manichéen. Il est clair que sur cette question le modèle d'Apple n'est pas parfait du tout et en réalité difficilement comparable avec les dépôts des distributions Linux.

      • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -8.

        Les paquets dans une distribution cela touche tous les composants du système

        Je vois revenir cet argumetn d'autorité souvent, mais ne le comprend pas : en quoi est-ce une limitation d'Apple et quelque chose que les distros ne peuvent pas faire?
        On en revient au même : des principes "techniques" pour les distros Linux et des excuses pour ne pas faire, là où Apple pense utilisateur (l'utilisateur se fout complet de pouvoir changer les composants système, c'est les apps utilisateur qui l'interessent).

        Note que toute distribution que je connais autorise les dépôts tiers et facilite même leur conception

        Pas le repo par défaut, donc ne compte pas.
        différence entre disponibilité théorique pour les geeks et disponibilité pratique pour le peuple.

        Chez Apple tu ne peux pas le faire du tout s'ils refusent. Et eux la censure ils connaissent aussi, sans parler des applications moralement dérangeantes pour eux, on peut trouver sans soucis des tas d'exemples d'applications rejetées de l'Apple store sans raisons valables, ou pour des détails insignifiants…

        Qui est peanuts par rapport à ce que le libre interdit.
        On en revient encore une fois à l'utilisateur, penser à lui, et avoir des limitations "qui arrange le fournisseur" pas trop dérangeantes (au contraire ce que fait la "communauté du libre" vis à vis de ses utilisateurs)


        (pas que toi, mais une bonne partie des réactions au journal sont dans ce sens) Merci de démontrer complètement le problème qui fait que Slack existe, que Facebook existe, qu'Apple existe, le tout avec bien plus d'utilisateurs que ce que propose "la communauté libre", qui a une drôle de façon dont on voit l'utilisateur (il est un ennemi ou une personne à éduquer, au choix, jamais une personne qui est ce qu'elle est : une personne qui veut utiliser avec ses priorités à lui et non les nôtres, tout simplement).

        Le problème est bien que "la communauté libre" ne pense pas à l'utilisateur.
        Le problème est bien "chez nous".

        • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

          Je vois revenir cet argumetn d'autorité souvent, mais ne le comprend pas : en quoi est-ce une limitation d'Apple et quelque chose que les distros ne peuvent pas faire?

          Tu ne peux pas comparer un systèmes où les applications en bac à sable seulement sont distribuées et l'autre où tous les composants du systèmes le sont. Les implications techniques, d'utilisation, de sécurité et de fiabilité sont trop différentes pour être traitées de la même façon.

          On en revient au même : des principes "techniques" pour les distros Linux et des excuses pour ne pas faire, là où Apple pense utilisateur (l'utilisateur se fout complet de pouvoir changer les composants système, c'est les apps utilisateur qui l'interessent).

          Eh, je n'ai pas dis que le modèle des distributions classiques est le meilleur pour tout le monde, ni qu'aucun autre système ne peut être mis en place. Je suis favorable à une distribution qui tente de simplifier l'ensemble et globalement les choses vont en ce sens. Mais cela demande du temps et des volontaires.

          Globalement Gnome 3 et les xdg-app sont une bonne voie pour aller vers là où tu veux (plus d'intégration du système d'une part, simplification de la distribution des applications tierces d'autre part). Et je n'ai rien contre ce type d'initiative.

          Pas le repo par défaut, donc ne compte pas.
          différence entre disponibilité théorique pour les geeks et disponibilité pratique pour le peuple.

          Donc tu en penses quoi d'Apple qui refuse des pans entiers de logiciels (comme les navigateurs web), ou qui applique des décisions unilatérales sur la non publication d'applications sans que tu aies le moindre recours pour l'installer autrement ?

          Ces applications ne sont pas disponibles du tout, ce n'est pas rien non plus. Et sans recours. Au moins ici la possibilité du recours existe (et certains ne s'en privent pas).

          Qui est peanuts par rapport à ce que le libre interdit.

          Les buts sont différents. Certaines distributions veulent du 100% libre, c'est leur droit, cet objectif est louable et certains s'éloignent volontiers de ce principe. Il y a le choix vis à vis de cela et c'est tant mieux, non ?

          On en revient encore une fois à l'utilisateur, penser à lui, et avoir des limitations "qui arrange le fournisseur" pas trop dérangeantes (au contraire ce que fait la "communauté du libre" vis à vis de ses utilisateurs)

          Pas trop compris.
          Note que pour moi Apple n'est pas un modèle d'exemplarité pour l'utilisateur non plus. Je veux bien qu'on ne puisse pas changer de noyau ou quoi sur iOS mais de navigateur, ou ne pas pouvoir installer une application non validée, ça non. Windows et Android sont pour moi des modèles plus intéressants sur ce point (pourtant très similaires).

          Merci de démontrer complètement le problème qui fait que Slack existe, que Facebook existe, qu'Apple existe, le tout avec bien plus d'utilisateurs que ce que propose "la communauté libre", qui a une drôle de façon dont on voit l'utilisateur (il est un ennemi ou une personne à éduquer, au choix, jamais une personne qui est ce qu'elle est : une personne qui veut utiliser avec ses priorités à lui et non les nôtres, tout simplement).

          Note que je n'ai jamais dit que Facebook ou Apple sont des ennemis à abattre, je ne nie pas l'utilité de leur existence même si je tente de m'éloigner le plus possible de leurs produits par conviction personnelle. Il faut de tout pour faire un monde, je suis très content d'avoir à côté des LL qui fonctionnent et répondent à mon besoin. Je suis favorable au fait que les LL répondent aux besoins de tous mais si c'est juste pour avoir Apple en libre cela ne m'intéresse pas forcément non plus. La différence ça a du bon aussi, pour contenter tout le monde. Pour moi ce n'est pas aussi exclusif que tu le prétends.

          Le problème est bien que "la communauté libre" ne pense pas à l'utilisateur.

          Dire qu'il y a une communauté libre unifiée me semble exagérée. Il y a des tas de gens dans l'univers des LL qui réfléchissent sérieusement à la manière de simplifier la vie des utilisateurs lambdas. D'autres pas, c'est vrai. Mais par exemple tu ne peux nier les progrès réaliser depuis 15 ans sur le sujet et certaines discussions ou projets me montrent que l'évolution sur la question est toujours d'actualité.

          Mais le LL c'est une liberté aussi, la liberté de dire merde aux utilisateurs lambdas pour se préoccuper que de techniciens. Ce n'est pas non plus le mal, tout le monde a des besoins différents et je ne crois pas en la théorie d'un système universel qui convient à tout le monde à la fois.
          Je crois que le LL, pour s'imposer, doit avoir des systèmes complexes ou obscurs mais aussi des logiciels simples et élégants. Si le but est d'avoir juste un iOS libre, pas tout le monde sera satisfait non plus.

          • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

            Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 31 décembre 2015 à 08:42.

            Tu ne peux pas comparer un systèmes où les applications en bac à sable seulement sont distribuées et l'autre où tous les composants du systèmes le sont. Les implications techniques, d'utilisation, de sécurité et de fiabilité sont trop différentes pour être traitées de la même façon.

            Les maj systemes sont aussi distribuees par le store. C'est pas delirant d'avoir 2 niveaux d'applis dans un repo, le systeme a proprement parler, tres controlé, et les applis, vachement plus relax.

            Edit: apres, oui, une sandbox digne de ce nom, ca ferait pas de mal a linux. Mais les utilisateurs linux preferent visiblement se palucher sur la soit disante securite du code ouvert, et la gloire de securite des annees 2000 face a un xp passoir, plutot que de se pencher sur les vrais problemes et se rendre compte que windows/macos sont bien plus surs qu'un linux de base.

            Linuxfr, le portail francais du logiciel libre et du neo nazisme.

        • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

          Posté par  . Évalué à 4.

          Pas le repo par défaut, donc ne compte pas.
          différence entre disponibilité théorique pour les geeks et disponibilité pratique pour le peuple.

          C'est quand même de la mauvaise foi.
          Pour la plupart des distributions, soit les dépôts non-libre sont inclus par défaut, soit c'est une case à cocher lors de l'installation.

    • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

      IRC et XMPP sont des protocoles. Ils n'ont pas à être « conviviaux » (c'est le travail du logiciel client) ni à avoir une politique sympa (c'est le travail des gérants du serveur).

      Que la propagande des trucs centralisés fermés GAFA comme Slack brouille tout, OK, mais, sur LinuxFr, j'attends plus de sérieux dans la discussion.

      • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

        Posté par  . Évalué à 5.

        IRC et XMPP sont des protocoles. Ils n'ont pas à être « conviviaux »

        Par contre, il faut qu'ils permettent aux clients d'être conviviaux. Ce n'est pas le cas pour IRC (pour le moment, mais je doute que ça évolue): pas d'identifiant de post, donc pas de discussion threadé, pas d'historique (impossible de savoir dans quoi on débarque), pas de message privé hors ligne…

        PS: je ne dis pas ça par rapport à Slack que je ne connais pas du tout.

        « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

        • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -2.

          "Pas de message privé", dans IRC ??? Je rêve…

        • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

          Posté par  . Évalué à 1.

          pas d'historique (impossible de savoir dans quoi on débarque)

          Heu sur rizon, par exemple t'as un historique quand même, et selon les serveurs tu as plus ou moins d'historique.

          pas d'identifiant de post

          ça effectivement y'a pas (à ma connaissance) y a pas les norloges

          pas de message privé hors ligne…

          Memoserv est ton ami :) Cela nécessite que les nick soient enregistrés.

          Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

          • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

            Posté par  . Évalué à 5.

            Tout le monde sait que tout est possible, mais ça demande plus ou moins de bidouille (par exemple l'historique c'est bien, la recherche dans l'historique c'est mieux).

            Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

      • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

        Posté par  . Évalué à 1.

        IRC et XMPP sont des protocoles. Ils n'ont pas à être « conviviaux » (c'est le travail du logiciel client) ni à avoir une politique sympa (c'est le travail des gérants du serveur).

        Cool, et donc quels sont ces logiciels clients conviviaux qui fournissent une interface « à la Slack » au-dessus d'IRC et de XMPP ?

        • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

          Et qu'est-ce que l'interface de Slack a de si extraordinaire ?

          Sinon, j'utilise pidgin et j'en suis content.

          • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

            Posté par  . Évalué à 2.

            Celle de Slack je ne sais pas, celle de Flowdock (un concurrent) propose un découpage clair des activités, d'un côté le fil d'informations lié aux intégrations, de l'autre le panneau de conversation proprement dit (avec suivi des fils de discussion), et un panneau de navigation.

            Il y a aussi la possibilité de mettre du contenu un peu plus riche que du plain-texte dans les messages, etc. En fait cela a été détaillé par d'autres déjà.

            Après, côté IRC, j'en suis resté à HexChat, je ne savais même pas qu'on pouvait utiliser sérieusement Pidgin pour cela (je l'imagine plutôt pour la messagerie instantanée).

            • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

              Après, côté IRC, j'en suis resté à HexChat, je ne savais même pas qu'on pouvait utiliser sérieusement Pidgin pour cela (je l'imagine plutôt pour la messagerie instantanée).

              IRC c’est de la messagerie instantanée.

      • [^] # Re: Pas besoin d'être une startup

        Posté par  . Évalué à 2.

        Ouais, ouais.
        C'est la faute/le probleme de quelqu'un d'autre en somme.

        Qui? On sait pas, et on s'en fout pour etre honnete. Comme dit, c'est le pb de qq1 d'autre.

        Linuxfr, le portail francais du logiciel libre et du neo nazisme.

    • [^] # XDG-App

      Posté par  . Évalué à 1.

      En aparté, sur la distribution d'applications, tu devrais jeter un œil à xdg-app.
      En gros, ça permet de standardiser l'installation de logiciels à destination de l'utilisateur lambda entre les distributions, en spécifiant les runtimes nécessaires (ex : telle application nécessite Gnome 3.18), le tout dans un environnement sandboxé.

      https://wiki.gnome.org/Projects/SandboxedApps

      Le projet semble bien avancer, d'un point de vue utilisateur on a un début d'intégration au gestionnaire de logiciels de Gnome. (https://blogs.gnome.org/hughsie/2015/12/23/gnome-software-and-xdg-app/).

      Les sources sur Github :
      https://github.com/alexlarsson/xdg-app

      • [^] # Re: XDG-App

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

        Il y a déjà eu plein de tentatives d'uniformiser l'installation d'applications sur les distros Linux (et zut, c'est tellement mort que j'en ai oublié les noms), toutes "tuées" (critiqué à mort, rien fait pour faciliter le support de la chose par défaut dans la distro etc) par des gens ne voulant pas faciliter la vie de développeurs et des utilisateurs mais garder son "moi, ma technique est la meilleure, le reste ça pue".

        Donc pas gagné que celle-la soit plus acceptée (note les réactions ici, c'est beaucoup de volonté de rester comme maintenant), on va voir si ce n'est pas une fonction "désactivée" par les distros)… On a bien eu systemd partout malgré les hurlements de certains pas contents que ce soit uniformisé ("c'est pas bien comme il faut", "je peux plus faire x même si on me dit qu'en fait si" etc), qui sait ça remarchera peut-être encore une fois, à force de tenter…

        • [^] # Re: XDG-App

          Posté par  . Évalué à 7.

          Oui, je me souviens des 0install et autres klik :)

          Quoi qu'il en soit, xdg-app est soutenu entre autres par freedesktop.org et RedHat. Ce dernier emploie d'ailleurs une personne à plein temps pour développer le projet, ce qui est plutôt encourageant. D'un point de vue technique, cela semble aller beaucoup plus loin que les solutions précédentes, avec notamment tout un système de permissions pour les applications installées par ce biais (accès au système de fichier restreint ou non, accès au réseau, etc). Une application peut de plus être indifféremment installée côté utilisateur ou côté système.

          Après, je ne pense pas que l'objectif soit de remplacer les systèmes existants, mais bien de gérer de façon simple et standardisée l'installation / mise à jour d'applications utilisateurs tierces. rpm/dnf et dpkg/apt gardent leur utilité pour gérer les mises à jour du système.

          Je ne sais pas si cela prendra, mais ce serait à l'heure actuelle une des meilleures choses qui puisse arriver à GNU/Linux, IMHO.

  • # La fameuse cible du libre

    Posté par  . Évalué à 10.

    il est mis de coté par les utilisateurs lambda. Et je pense que c'est vers ces utilisateurs qu'il faut se diriger.

    C'est là tout le cœur du problème. Faut-il réellement se diriger vers les utilisateurs lambda ?
    Dans l'ensemble le libre me va bien tel qu'il est actuellement.

    • [^] # Re: La fameuse cible du libre

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à -6. Dernière modification le 30 décembre 2015 à 16:17.

      Dans l'ensemble le libre me va bien tel qu'il est actuellement.

      On est donc d'accord que si tu ne peux pas (par exemple) déclarer tes impôts car tu es sous Linux/FF et pas Win/IE, tu ne vas pas te plaindre et faire une déclaration papier tout en payant l'amende, ou trouver IE chez un pote pour ça?
      Pas de réclamation de formulaire en OpenDocument un .doc ira?
      Pas grave sur ton site préféré devient cassé avec ton navigateur (il ont pas pris la peine de tester avec ton navigateur, pas de pot et pas rentable de penser à toi), tu fera avec?

      Il faut être cohérent avec ses idées, si on affirme qu'on veut reste "entre soit"… Et ne pas demander à ce que les autres s'adaptent à soit quand on n'a pas envie de s'adapter soit-même.

      C'est là tout le cœur du problème : des gens veulent le beurre et l'argent du beurre, du coup ils demandent des trucs incohérents (genre être peu nombreux mais être pris en compte avec des dépenses pour "si peu de monde")

      • [^] # Re: La fameuse cible du libre

        Posté par  . Évalué à 7. Dernière modification le 30 décembre 2015 à 16:38.

        Pas que je sois d'accord avec son commentaire mais dans tes exemples j'ai l'impression que tu parles plus de standards que de libre.
        Les impôts devraient proposer des sites / documents / outils … qui respectent les standards (ODF, PDF, W3C, …). Ensuite, charge aux libristes de fournir les outils qui eux aussi les respectent.
        EDIT : oui je connais le XKCD sur le sujet.

        • [^] # Re: La fameuse cible du libre

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

          dans tes exemples j'ai l'impression que tu parles plus de standards que de libre.

          Je parle de communication entre les gens.
          Le libre n'est qu'un détail ici (en fait, il a même rien à voir avec la réaction de la personne : faire le renfermé n'a rien à voir avec le libre, j'ai déjà cité des entités capables de faire du libre non renfermé sur lui-même : Mozilla, VideoLAN…).

          Théorie vs pratique : si tu veux des standards de droit, il ne faut pas que les standards de fait soient suffisant pour 99% de la population.
          Si les 1% de personnes dans leur tour d'ivoire restent dans leur coin, il n'y aura aucun levier pour apporter les standards de droit et les "autres" utiliseront les standards de fait.

          tu penses théorie ("faisons des standards de droit et on arrivera à obliger les gens à les utiliser"), là où la pratique montre que tout le monde s'en fout (ben oui, ça marche) et utilisera les standards de fait si il y a 1% seulement de gens qui se la pètent à ne pas vouloir faire comme les autres.

          Note : ça n'a rien à voir avec par exemple les aveugles ou les handicapés moteur, car eux n'ont pas le choix, donc il est légitime de "forcer" par la loi les gens à les prendre en compte. La, on parle de gens se mettant volontairement dans une position d'incompatibilité, donc la réponse est alors "arrête de faire chier et prend IE" car ils peuvent (ils ne veulent juste pas), et tu ne trouveras jamais une légitimité à prendre en compte ces "1% de chieurs" car ils sont chieurs et qu'être chieur ne fait pas partie des trucs "légitimes compréhensibles".

          Finalement, je me demande pourquoi tu veux parler de libre dans ta phrase : que vient faire le libre dans la volonté de rester entre "gens bien"? Le libre est bien plus ouvert que ça…

    • [^] # Re: La fameuse cible du libre

      Posté par  . Évalué à 10.

      C'est parce que "Le Libre c'est que pour les Libristes qu'on a dû attendre des années avant d'avoir des pilotes graphiques décents.
      C'est aussi avec ce genre de raisonnement que nos contacts non Libristes utilisent FB et autres solutions fermées.

      Bref, la Tour d'Ivoire, très peu pour moi.

    • [^] # Re: La fameuse cible du libre

      Posté par  . Évalué à 7.

      J'ai déjà répondu mais je le redit: le libre devrait se concentrer sur les utilisateurs lambda. Ubuntu est une superbe distribution (avec des défauts) qui a l'avantage de se poser comme "standard" l'intégration. Il y en a bien d'autre, et c'est loin d'être parfait, mais il faut que l'on se concentre sur l'intégration des services dans le libre. C'est plus pénible que de bidouiller avec des algorithmes, mais c'est plus payant à la fin pour le projet.

      Après, chaque développeur fait comme il veut, mais cette tendance à rester "entre soit" est néfaste je pense, à long terme. Ex: est ce que les écoles vont mettre un mIRC sur leur PC alors qu'un Slack est tellement plus beau et simple à utiliser? Résultat dans 10 ans tes futurs juniors développeurs ne connaitrons plus l'IRC, bon nombre d'outils et de serveurs ne seront plus maintenu. C'est un cercle vicieux

    • [^] # Re: La fameuse cible du libre

      Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 30 décembre 2015 à 17:30.

      C'est là tout le cœur du problème. Faut-il réellement se diriger vers les utilisateurs lambda ?

      Oui.

      Dans l'ensemble le libre me va bien tel qu'il est actuellement.

      Pas moi. J'en ai marre de me coltiner des formats propriétaires, des standards propriétaires, des DRMs, des architectures qui sont loin derrière ce que propose le non-libre (Xorg est 100% keylogger compatible, et très peu résistant aux bugs de drivers graphiques), etc… Pour combattre ça, il faut que le libre soit plus répandu.

      Ça s'est bien vu avec Steam : des jeux non-libres tournés vers le joueur lambda (L4D2 en tête) -> des devs qui bossent pour porter leur jeu sous Linux -> des bugs remontés au niveau des pilotes -> de meilleurs pilotes graphiques pour tout le monde, et tous les jeux, même ceux qui sont libres.

      Et ça s'est bien vu avec le kernel. Le kernel linux est tellement répandu parcequ'il profite de la contribution de milliers d'entreprises et de contributeurs, peu importe leurs horizons. Ces mêmes entreprises et contributeurs peuvent l'utiliser de quelque manière que ce soit, peu importe leur pureté libriste. Qu'ils soient des membres de la tour d'ivoir du libre importe peu, seul le code importe !

      Wayland, idem ! Il est en voie de remplacer Xorg (*) non pas à cause de son excellence technique (Betamax était meilleur de ce point de vue que la VHS :p ) mais parce que Intel y met du sien, et que même Nvidia et son fameux pilote propriétaire (qui est pourtant l'un des meilleurs sous Linux…) s'y prépare !

      (*) Même si c'est pas avant encore des années… Du côté de Microsoft, ils ont remplacé leur architecture graphique à la Xorg - faite à l'époque pour les mêmes raisons : manque de mémoire et de puissance de traitement graphique - par quelque chose de totalement différent depuis Vista : plus besoin que chaque fenêtre s'occupe elle-même de se redessinner constamment en mode software, résistance aux bugs des pilotes graphiques, sécurité contre les keyloggers, etc… À méditer…

      "Quand certains râlent contre systemd, d'autres s'attaquent aux vrais problèmes." (merci Sinma !)

      • [^] # Re: La fameuse cible du libre

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Betamax était meilleur de ce point de vue que la VHS :p

        Il faut, sincèrement, arrêter de ressortir cette connerie qui est fausse.
        Le bétamax était un format très cher, et la durée d'enregistrement de base était nettement inférieur à celui du VHS (à peine de quoi contenir un film assez court).

        Le bétamax avait certes une meilleure image et un meilleur son je crois mais il n'était pas si idéal que cela pour le consommateur.

        Wayland, idem ! Il est en voie de remplacer Xorg (*) Même si c'est pas avant encore des années…

        Wayland est déjà utilisé par défaut dans Fedora pour afficher GDM, le reste de Gnome suivra probablement en 2016. La plupart des environnements et bibliothèques graphiques sont maintenant compatibles (Qt et KDE, ELF et Enlightenment, GTK+3 et Gnome voire Xfce / Cinnemanon).

        Le téléphone Jolla avec Sailfish OS utilise exclusivement Wayland depuis plus de 2 ans constamment. Bref, le changement sera je pense rapide pour les distributions privilégiant la nouveauté (Fedora, OpenSUSE, ArchLinux voire Ubuntu avec leur Mir). Pour les autres comme Debian ou Mageia cela risque d'être un peu plus long mais c'est normal.

        • [^] # Re: La fameuse cible du libre

          Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 30 décembre 2015 à 19:56.

          Le bétamax avait certes une meilleure image et un meilleur son […]

          Donc meilleur uniquement au niveau technique, comme je l'ai dit.

          Xfce

          Xfce utilise GTK2, et un peu de GTK3. Wayland c'est le cadet de leurs soucis. Pour l'instant, Xfce passe en douceur à GTK3. Wayland, ça fait des années que ce n'est même pas sur la feuille de route de Xfwm4…

          Le téléphone Jolla avec Sailfish OS utilise exclusivement Wayland depuis plus de 2 ans constamment. Bref, le changement sera je pense rapide pour les distributions privilégiant la nouveauté (Fedora, OpenSUSE, ArchLinux voire Ubuntu avec leur Mir). Pour les autres comme Debian ou Mageia cela risque d'être un peu plus long mais c'est normal.

          Ça fait tout de même 5 ans qu'on parle de Wayland, ce serait bien qu'il arrive. :p

          Et ça fait 3 ans qu'on répète qu'il est utilisé dans un téléphone que personne n'utilise, et qu'il devrait arriver rapidement sous Arch & co. Je veux bien, mais il faudrait sincèrement arrêter de répeter ce discours qui est faux tant il est usé jusqu'à la corde.

          Entre 3 et 5 ans et toujours rien. Il est bien plus honnête de dire que Wayland arrivera quand il sera prêt, et selon l'environnement graphique et la distribution.

          Quoi qu'il en soit, quand on a en 2015, ère où on se préoccupe un minimum de la sécurité et de la qualité des logiciels, un display server majoritaire au sein des distributions qui a des problèmes de rendu, qui est très facilement keyloggable, qui est très peu résistant aux bugs (il y a quelques jours : smplayer qui plante -> session graphique qui se ferme toute seule et sans me demander de sauvegarder mon travail -> QUOI ?!) dans les pilotes ou ailleurs, et qui est essentiellement un très mauvais middleware, faut vraiment pas être regardant pour dire "dans l'ensemble le Libre me va actuellement" (je sais que c'est pas toi qui l'a dit, mais je voulais le dire). :P

          "Quand certains râlent contre systemd, d'autres s'attaquent aux vrais problèmes." (merci Sinma !)

          • [^] # Re: La fameuse cible du libre

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            Donc meilleur uniquement au niveau technique, comme je l'ai dit.

            Non, la durée d'enregistrement fait partie selon moi de l'aspect technique de la chose. Or le Bétamax peinait avec sa qualité vidéo et audio à atteindre 1h30, et le VHS était meilleur au delà (ce qui représente pas mal de films, amateurs comme pro).

            Et ça fait 3 ans qu'on répète qu'il est utilisé dans un téléphone que personne n'utilise

            Merde, j'utilise un téléphone que je ne peux pas utiliser.
            Je sais que le Jolla n'est pas répandu, mais cela offre un recul sur la viabilité technique de la solution et de sa maturité. Wayland est pour un usage bureautique isofonctionnel par rapport à X.org (du moins sous Gnome je ne vois pas la différence, sauf la disparition du deuxième presse papier).

            Il reste des cas à régler (l'affichage déportée, je crois pour certains jeux vidéo il y a quelques soucis, et les tablettes graphiques Wacom). Mais ce sont des usages plus secondaires qui peuvent arriver plus tard.

            Je veux bien, mais il faudrait sincèrement arrêter de répeter ce discours qui est faux tant il est usé jusqu'à la corde.

            Sauf qu'on a du concret. Depuis Fedora 22 tout ceux qui utilisent GDM pour se connecter graphiquement (soit la majorité des utilisateurs de Fedora) c'est Wayland qui s'en occupe. Le but est de s'assurer que cela ne pose pas de problèmes chez les gens avant le déploiement final.

            Gnome est techniquement prêt pour Wayland, Fedora Rawhide (la version en développement) lance Gnome par défaut sous Wayland. Cela discute très activement depuis de nombreux mois pour passer le cap définitif sous Fedora 24 voire 25 (2016 donc).

            Bref, on est très loin des discussions en l'air, il y a de nombreux tests et développement faits pour que cela se fasse d'ici un an. Et cela semble prometteur.

            Entre 3 et 5 ans et toujours rien. Il est bien plus honnête de dire que Wayland arrivera quand il sera prêt, et selon l'environnement graphique et la distribution.

            Le Wayland généralisé avec aucun X.org disponible à côté n'arrivera pas de sitôt, oui, mais personne n'a dit que cet héritage serait supprimé si rapidement. Déjà certains environnements, surtout les tiling managers, ne passeront pas à Wayland. Par choix.

            Et Gnome a une avance certaine en test d'utilisabilité de Wayland, cette avance sera matérialisée très certainement en 2016. Les autres suivront le pas rapidement, pour ceux qui sont théoriquement compatibles (KDE et Enlightenment).

            dans les pilotes ou ailleurs, et qui est essentiellement un très mauvais middleware, faut vraiment pas être regardant pour dire "dans l'ensemble le Libre me va actuellement" (je sais que c'est pas toi qui l'a dit, mais je voulais le dire).

            Je ne le nie pas, je teste constamment Wayland pour faciliter son adoption rapidement. Je connais les défauts de nombreux LL, heureusement il y a des améliorations (la pile graphique Linux commence enfin à ressembler à quelque chose). Certains projets font des pas en avant très importants comme LibreOffice par rapport à l'ère de OOo… Et d'autres tentent d'aller plus loin (comme les xdg-apps). Bref, il y a des tas d'évolutions, comme toujours dans le milieu en fait et c'est tant mieux. Après il faut les tester, améliorer et corriger. Et pour cela, il faut des bras. :)

  • # User experience

    Posté par  . Évalué à 10.

    Design vs User experience

  • # Mon expérience de Slack

    Posté par  . Évalué à 1.

    Je dois dire que je trouve quand même curieux de comparer Slack et l’IRC, l’un est un service, l’autre un protocole.

    Un collègue a commencé à pousser cette solution dans notre équipe. Pourquoi pas… À sa place j’aurais juste installé un jabberd (en interne…), mais il faut avouer que l’investissement, entre commissionner un serveur et l’administrer, ou bien, se créer simplement un compte sur un site web…

    Pour le peu que j’ai pu utiliser ce service je peux dire que ça fait largement le job comme chat…

    Quand je lis :

    the community behind WordPress’ open-source software, recently abandoned its IRC channel and shifted to Slack, citing that IRC is complicated and unfriendly.

    Je comprends pourquoi Slack m’accueil avec des phrases de Bisounours à chaque fois que je me connecte :)

    • [^] # Re: Mon expérience de Slack

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

      J'ai lu quelque part que le succès de Slack en entreprise tient de la méthode du pied dans la porte. En gros, il est massivement utilisé par la base non-techos (attirée par le bling-bling - "regarde, on peut mettre des gif !") et se répand à un point où la hiérarchie et même l'IT sont obligés de l'utiliser à leur tour pour continuer à communiquer avec le reste de l'équipe.

      C'est exactement ce qui est arrivé dans ma boite, les chefs de projet utilisaient Slack tandis que les dev utilisaient Skype. J'ai bien proposé d'installer un serveur XMPP mais ça n'a pas été accueilli avec un grand enthousiasme (j'ai même plutôt fais un bide). Alors, pendant un moment, j'utilisais Pidgin avec le plugin Skype et le connecteur XMPP de Slack. Ça marchait moyennement et, de guerre lasse, j'ai installé l'appli native Slack sous Debian. Pour m'approprier un peu le truc, j'ai ajouté des canaux Redmine et Icinga avec les bots qui vont bien et maintenant, toute la boite est sur Slack. Du coup c'est vrai que c'est pas mal, y'a des fonctionnalités sympa, y'a plein de plugin vers les SaaS les plus courus, et puis ça permet de réduire le volume de mails échangé en interne.

      Mais je ne sais toujours pas à quoi sert le bot Slack…

      • [^] # Re: Mon expérience de Slack

        Posté par  . Évalué à 8.

        attirée par le bling-bling - "regarde, on peut mettre des gif !"

        Ouah, on n’est pas sortis de l'auberge si en 2016, échanger des fichiers c'est considéré comme du bling-bling.

        Depending on the time of day, the French go either way.

  • # Gros doute

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    C'est quoi Slack? C'est encore un machin à la mode qui disparaîtra alors que IRC sera toujours là en 2042?

    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

    • [^] # Re: Gros doute

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

      Non, IRC aura été remplacé par XMPP :-)

    • [^] # Re: Gros doute

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Oui, Slack disparaîtra et sera remplacé par une autre solution… et en 2042, IRC continuera à vivoter.

      • [^] # Re: Gros doute

        Posté par  . Évalué à 4.

        IRC est juste un bidule à la mode, alors qu'en 2142, les pigeons voyageurs existeront toujours.

    • [^] # Re: Gros doute

      Posté par  . Évalué à 5.

      La distrib de chauvounet< il me semble. Du coup, je ne comprends pas trop le thread /o\

    • [^] # Re: Gros doute

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 05 janvier 2016 à 15:57.

      C'est ça. Slack est un service fourni par une entreprise, qui ne durera pas éternellement. IRC est un protocole ouvert, qui subsistera tant que qu'une personne dans le monde fera tourner un serveur l'implémentant.

      Ceci étant, ni Slack, ni IRC ne permettent d'interconnexion systématique. Slack utilise un fonctionnement centralisé. IRC permet un fonctionnement par « réseaux » de serveurs synchronisés, que je qualifierais d'à l'ancienne, comme Usenet et OpenPGP, avec ceci de particulier que, contrairement à Usenet et OpenPGP, il y a plusieurs réseaux distincts.

      XMPP est plus proche du système de courrier électronique dans son fonctionnement par services interconnectés, ce qui me semble plus pérenne aujourd'hui.

  • # Au moins…

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    …ils ont des pubs marrantes.

    https://www.youtube.com/watch?v=x6sSa5NpqUI

  • # frama*

    Posté par  . Évalué à 5.

    Je dirais qu'on aura à peu près le même problème avec les projets de Framasoft. J'adore leurs projets, ils font des services en ligne très intéressant: framapad, framamind, framadrop, …
    En gros leur projet Chaton c'est de donner ces briques de service remplacant les services Google/Dropbox/…, pour que des associations installent partout différents services, de manières décentralisées: untel fournira un framapad, un tel autre fournira un framadrop, etc.

    C'est super, mais leur service reste des démonstrations, et quand viendra le jour des migrations de données d'un serveur à un autre, ils perdront énormément d'utilisateurs, si les liens vers les framadate changent, les données sont perdues, etc.
    Il s’empêcheront de parvenir à une taille critique qui les rendra véritablement crédibles aux utilisateurs lambda. Résultat avec cette approche, ils ne resteront que dans des cercles restreint de petites associations, d'école ou de petites administration qui y verront une vertu pédagogique. Rien de "grand publique".

    • [^] # Re: frama*

      Posté par  . Évalué à 5.

      Dis autrement: Wikipedia marche parfaitement parce que le moteur est libre et chacun peut l'utiliser, mais le site principal ne change pas. Imaginez que vous ayez une partie des articles sur un site, une autre ailleurs, etc.

      En gros, pour lutter contre les GAFAM, il faut différentes fondations, qui fonctionnent de manière centralisée et vérifiable, pour rendre ces alternatives simples.

    • [^] # Re: frama*

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Quelles migrations d'un serveur à un autre ?

      Quand il y aura des chatons ? Nos framadates resteront chez nous, par contre, il y aura (dans l'idéal) plein de framadate hébergés par les chatons : date.zaclys.org, date.indyhosters.net, etc. Le but n'est pas de migrer les données des framatrucs chez les chatons, mais que les chatons proposent les mêmes services que nous.

      Quand on devra prendre un plus gros serveur ? On utilise massivement la virtualisation, donc au pire, ça se résumera à la migration de la VM sur une bécane plus puissante et l'ajustement de ses paramètres CPU, RAM et disque.

      On ne veut pas grandir indéfiniment, on veut présenter les alternatives et permettre à tout un chacun de les installer. Et les chatons, c'est justement parce qu'on sait que tout le monde ne sait pas installer un serveur web. Tu payes la mère Zaclys et ils te fournissent des services.

      Et pour le grand public, faut pas croire, on n'est pas connus que dans les milieux éducatifs et/ou libristes.

      Being a sysadmin is easy. As easy as riding a bicycle. Except the bicycle is on fire, you’re on fire and you’re in Hell.

  • # Intéressant mais passe toujours à côté de l'essentiel

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6. Dernière modification le 01 janvier 2016 à 21:49.

    Penser que le problème est lié à la complexité d'utilisation est à mon avis une grave erreur. Utiliser un client IRC ou un client jabber est à la portée de quiconque en a le besoin, c'est même objectivement plus facile que de configurer son client mail. Pour démarrer il suffit de trouver la fiche recette “toi aussi utilise jabber“ qui explique en 6 étapes où il faut clicker et écrire son nom, etc.

    La principale différence entre un bon produit libre et un bon produit commercial, c'est que derrière ce dernier il y a une équipe de commerciaux qui se démène pour vendre le produit – alors que pour le libre, et bien personne ne s'occupe de ça. C'est une observation tellement banale qu'on ne peut que s'étonner de ne jamais la voir dans ce genre de discussion.

    Deuxième point important expliquant l'adoption, pour une entreprise, l'intérêt de passer par un prestataire externe au lieu de monter son propre serveur jabber est qu'elle crée ainsi une abstraction complète autour de l'outil de communication: elle a un truc qui marche sans avoir besoin de s'occuper des compétences internes nécessaires à la gestion du serveur c'est peut-être pas bien compliqué à apprendre d'administrer son serveur jabber, mais dans une entreprise on a déjà assez de problèmes avec la gestion des compétences de cœur de métier lui-même pour qu'une offre qui propose une solution de communication clef en main pour un prix raisonnable soit une solution acceptable. “Suzanne a été débauchée en mai et Polo est en congé paternité, du coup plus personne ne sait comment marche le bouzin.” Quand on doit s'occuper de dizaines problèmes de ce genre, et bien c'est pas complètement idiot de se dire qu'on préfère payer ses 10€ par mois que d'avoir un n+1 ème problème à gérer. Je ne dis pas que c'est toujours la meilleure solution, par exemple accumuler les prestataires externes a aussi ses inconvénients, je dis juste que c'est une vraie approche pour résoudre le problème.

    Voici enfin une petite liste d'objets de la vie de tous les jours qui sont inutilement complexes et pourtant largement adopté (comme tout le monde je suis content d'utiliser des choses simples d'emploi et bien faites, mais une relative complexité n'est presque jamais une condition rédhibitoire)

    1. La voiture

    La voiture

    1. Le clavier de piano, qui est fait pour jouer en Do majeur, pour le reste, il faut s'adapter! Une guitare, un violoncelle ou une trompette ont quand même une interface mieux branlée.

    le clavier de piano

    1. Les ouvres boîtes “facile à utiliser” presque tout le monde a ce genre de truc chez soi, même si personne n'arrive à utiliser ces machins dès la première fois, surtout parcequ'il n'y en a jamais deux pareils.

    l'ouvre boîte

    • [^] # Re: Intéressant mais passe toujours à côté de l'essentiel

      Posté par  . Évalué à 3.

      une petite liste d'objets de la vie de tous les jours qui sont inutilement complexes

      La complexité n'est pas un mal si elle répond aux besoins des utilisateurs. Slack est complexe dans le sens où il a beaucoup de fonctionnalités (optionelles). Mais il est relativement facile à utiliser.

    • [^] # Re: Intéressant mais passe toujours à côté de l'essentiel

      Posté par  . Évalué à 2.

      Le clavier de piano, qui est fait pour jouer en Do majeur, pour le reste, il faut s'adapter! Une guitare, un violoncelle ou une trompette ont quand même une interface mieux branlée.

      C'est clair qu'un instrument qui requiert deux mains pour jouer une note est vachement mieux branlé qu'un pour lequel il suffit d'un doigt.

      Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.

      • [^] # Re: Intéressant mais passe toujours à côté de l'essentiel

        Posté par  . Évalué à 2.

        C'est clair qu'un instrument qui requiert deux mains pour jouer une note est vachement mieux branlé qu'un pour lequel il suffit d'un doigt.

        Sauf qu'un musicien n'est pas le David Getta des Guignols : il joue avec plus qu'un doigt. Et lorsque tu as assimilé, dans ton corps, un gamme ou un mode, il est bien plus simple de le transposer avec une guitare qu'avec un piano. Ce qui devient important quand tu accompagnes un chanteur ou une chanteuse pour s'adapter à sa tonalité. Pratiques tu l'un ou l'autre de ces instruments ?

        Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

        • [^] # Re: Intéressant mais passe toujours à côté de l'essentiel

          Posté par  . Évalué à 1.

          Surtout le piano, parfois un peu de guitare, oui.

          Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.

          • [^] # Re: Intéressant mais passe toujours à côté de l'essentiel

            Posté par  . Évalué à 2.

            Je suis dans la situation inverse : beaucoup de guitare et un peu de piano. Par contre je maintiens que le processus de transposition est plus simple sur une guitare qu'avec un piano : cela revient à décaler ce que fait la main gauche (ou la main droite si on joue en gaucher) à quelques exceptions près pour les cordes à vide.

            Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

        • [^] # Re: Intéressant mais passe toujours à côté de l'essentiel

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          C'est clair qu'un instrument qui requiert deux mains pour jouer une note est vachement mieux branlé qu'un pour lequel il suffit d'un doigt.

          Le piano c'est pas l'instrument où il faut jouer avec les pieds en plus des deux mains ?

  • # Slack ? et alternative utilisant IRC

    Posté par  . Évalué à 6.

    Deux articles ayant déja parlé de ce sujet

    "Please don't use Slack for FOSS projects"
    https://drewdevault.com/2015/11/01/Please-stop-using-slack.html

    et

    "On the Balkanization of my chat communities"
    http://whatthefuck.computer/blog/2015/11/01/on-the-balkinization-of-my-chat-communities/

    Pour avoir utilisé Slack dans un énorme projet qui avant était sur irc (pour ne pas le nommer kubernetes)
    J'ai observé une régression énorme dans mon utilisation du chat, je n'y suis tout simplement plus allé.
    Pas par religiosité ou autre, mais par le fait qu'en terme d'utilisabilité avoir mon chat dans mes
    trouzmille onglets de navigateurs c'etait une régression sans nom. D'aucuns me diront peut être il existe
    un client blah blah je leur répondrais que le mal était fait, il y a trop de choses kikolol dans Slack.

    Pour moi Slack s'addresse plus à des power users habitués aux emojis, pas des développeurs.

    Les alternatives à Slack utilisant IRC sont cités dans le premier lien au moins.

    • irccloud: Is really cool and solves all of the problems. irccloud.com
    • ircv3: Check it out: ircv3.net
    • [^] # Re: Slack ? et alternative utilisant IRC

      Posté par  . Évalué à 5.

      Je sais pas comment l'expliquer autrement, irc n'est pas un concurrent de Slack. De la même manière que Word n'est pas un concurrent d'emacs pourtant les 2 peuvent éditer des fichiers textes.

      Slack c'est de l'intégration, c'est la possibilité de mettre à jour l'environnement de benchmark aussi simplement que dire bonjour, pareil pour créer une release, mettre à jour un bug ou créer un nouvel environnement avec la version n-2.

      Si quelqu'un se met à proposer ça avec xmpp ou irc super. Slack (avec d'autres) aura le mérite de mettre un coup de pied dans la fourmilière.

      Par contre arrêtez de parler de logiciels libres ça n'a rien à voir, c'est un service. Github pourrait fonctionner avec le code de gitlab, ça ne changerait rien aux problèmes qu'il pose en temps que service.

      Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

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