Journal RGI et informatisation des petites communes

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7
mar.
2007
Le journal "Maire-Info" publie aujourd'hui[1] un communiqué de l'association des maires ruraux de France soulevant différentes questions que les simples citoyens utilisateurs de logiciels libres habitant de zones rurales peuvent aider à résoudre en partie.

Notamment, les représentants de nos élus s'interrogent, à mon avis très légitimement, sur le risque de voir l'administration d'état imposer à des communes de quelques centaines d'habitants de s'équiper de matériels et logiciels onéreux et de devoir se mettre an capacité de maîtriser des technologies complexes.

Le fait que le RGI[2] soit le premier chantier d'état prenant au sérieux les garanties d'intégrité, de pérénité, de confidentialité et d'ouverture des données que l'administration entretient suffit certainement à lui seul à justifier que citoyens et militants s'intéressent à la réussite de ce chantier. C'est aussi un élément fondamental de la modernisation réelle de l'administration. Et quiconque aura, même du simple point de vue d'un bénévole municipal, un peu fréquenté l'informatique publique sait bien d'expérience la tentation fréquente des crânes d'oeufs parisiens de pondre de fantastiques usines à gaz imbitables en partant de technologies pourtant simplissimes. Enfin, la volonté de proposer le haut-débit partout en France,y compris dans les zones rurales reculées, semble transcender les clivages politiques habituels, ce qui m'incite à penser qu'il n'est pas si déraisonnable d'espérer disposer d'une technologie un peu plus puissante que la 3G y compris dans les territoires les plus isolés.

Pour toutes ces raisons, je me dis qu'il est peut-être temps, au moins pour les utilisateurs et passionnés de logiciels libres, d'aller à la rencontre de nos petites mairies proposer ce que nous avons à proposer pour les aider à passer le cap délicat de l'appropriation des logiciels libres.

[1] http://www.maire-info.com/article.asp?param=8049&PARAM2=(...)
[2] http://www.google.fr/custom?cof=AH%3Acenter%3BLP%3A1%3BLW%3A(...)
  • # des budgets dérisoires

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    >>>Pour toutes ces raisons, je me dis qu'il est peut-être temps, au moins pour les utilisateurs et passionnés de logiciels libres, d'aller à la rencontre de nos petites mairies proposer ce que nous avons à proposer pour les aider à passer le cap délicat de l'appropriation des logiciels libres.

    Oui.

    Je connais une petite commune dont le budget annuel était il y a quelques années de 240 000 Francs, donc 3 000 Euros/mois pour tout payer.
    L'argument d'un candidat à la mairie était qu'en augmentant les impôts de 20% les moyens de la mairie restaient faibles...

    ウィズコロナ

    • [^] # Re: des budgets dérisoires

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      La réponse serait de fusionner des mairies entre elles. Les communes sontr trop petites en France.

      Mais vu les querelles de cloché, cela ne se fait jamais... (à l'heure de l'Europe, cela m'étonne toujours autant)

      "La première sécurité est la liberté"

      • [^] # Re: des budgets dérisoires

        Posté par  . Évalué à 2.

        Faut pas dire ça, y en a chez qui ça marche.
        Ma mairie par exemple (petite village de 380 âmes) s'est regroupé avec les 4 villages alentour (parfois adjacant).
        Je sais pas en quoi consiste exactement leur lien (à part pour le ramassage des ordures et le tri collectif), mais c'est comme ça depuis pas mal d'années.

        Et je ne pense pas être une exception;
      • [^] # Re: des budgets dérisoires

        Posté par  . Évalué à 1.

        C'est effectivement très rare, mais ca existe tout près de chez moi :
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Noyal-Ch%C3%A2tillon-sur-Seiche

        Fusion de Chêtillon sur Seiche et Noyal sur Seiche. :)
        • [^] # Re: des budgets dérisoires

          Posté par  . Évalué à 3.

          ça fait longtemps que ça existe.

          Saint Gilles Croix de Vie (Vendée, née de la fusion de Saint Gilles sur Vie et Croix de Vie), Calais (fusion de Calais et Saint-Pierre, le faubourg, l'actuelle mairie est construite sur le no man's land entre les deux), Brest (Saint Pierre Quilbignon rattachée en 1945) Limoges (Landouge et Beaubreuil sont des communes rattachées), etc...

          Il me semble d'ailleurs que Lille a eu une telle fusion récemment, juste pour que le PS ne perde pas la mairie.
  • # C'est pas si simple

    Posté par  . Évalué à 5.

    Le principal problème lorsque c'est fait par des bénévoles comme nous, je pense, c'est que ça n'est pas aussi simple que d'installer une distro, montrer comment ça marche, et basta : il faut un suivi derrière.

    Ma petite commune d'origine (1500 habitants) aurait bien besoin d'un coup de pouce niveau informatique, car les postes vieillissants sous windows et les applis proprio qui font la galère des utilisateurs et des habitants du villages sont souvent décriés, mais d'un côté, il "suffit" de racheter du matos ou payer une assistance (donc souvent windows-only) pour régler les problèmes (enfin, régler jusqu'au prochain problème qui ne tarde jamais à arriver). Et quand on est un bénévole, ce n'est pas facile de pouvoir faire un suivi permanent de comment ça se passe. Tu vas me dire que justement, je pourrais me faire embaucher, mais je pense que comme beaucoup d'entre vous ici, j'ai quitté mon village et y suis bien peu souvent.

    Sans parler du support de l'éducation nationale : l'école primaire aurait aussi besoin d'un (gros) coup de main, et je pense qu'en plus c'est un des endroits où on aurait le plus besoin d'implanter des logiciels libres, ou du moins faire comprendre les intérêts de l'interopérabilité, mais les plans informatique dans les écoles sont souvent "dirigés" par une instance départementale très accoutumée à Microsoft et peu encline à supporter des logiciels libre (puisque c'est elle qui fait le support en cas de pépin, il faut qu'elle connaisse bien le système). C'est aussi un des points importants où il faudrait faire bouger les choses, mais malheureusement ces décisions ne sont pas locales et dépendent donc des "crânes d'oeufs" dont tu parles.

    Bref, là situation n'est pas si simple.
    • [^] # Re: C'est pas si simple

      Posté par  . Évalué à 1.

      L'éducation nationale est effectivement un problème à part : de notoriété publique, une fraction très significative des militants du libre y travaille et la pénétration effective des logiciels libres (voire, de l'informatique tout court) n'y est pas significativement plus élevée qu'ailleurs, ceci incitant à croire à l'existence de fortes réticences d'origines diverses que de modeste bénévoles ne parviendront jamais à adresser. Mieux vaut donc à mon avis les laisser s'amuser entre eux, ils savent très bien présenter les factures des joujoux qui les intéressent aux communes quand l'heure est venue.

      Effectivement, on aura vu ces dernières années des préfectures imposer l'usage de logiciels propriétaires catastrophiques, tel l'abomiffreux Mapinfo pour les cadastres et les "Systèmes d'Information Géographiques" comme on dit chez les mecs balèzes du truc. Contre cela non plus, ce ne sont pas des bénévoles qui peuvent y faire quelque chose, puisqu'il s'agit de l'action consciente de professionnels statutairement compétents des préfectures, collectivités, etc. .

      Par ailleurs, force est de constater que le bénévolat n'est pas le moyen de garantir la continuité de quelque service que ce soit : mais on en est pas encore là, loin s'en faut. D'ailleurs, l'un des intérêts du logiciel libre est qu'il permet la création d'une activité économique locale par opposition à un environnement propriétaie qui consiste surtout à financer Redmond et quelques grosses boites des grajndes villes pourvoyeuses d'eXXperts appointés es-technologies compliquées de coloriage (TCC).

      J'ai par contre l'impression, à la lecture de l'appel de l'AMRF, que les consultants Muicrosoft ont bien fait leur boulot au sens où, effectivement, ils ont réussi à semer la crainte et le doute chez des élus locaux de petites communes, qui ont bien raison de craindre au moins autant que leurs vendeurs de logiciels les sbires préfectoraux, des DDEs ou de l'éducnat. Et je me dis simplement que l'instant est peut-être propice au rapprochement pragmatique pour conseils, éventuelles démonstrations, et pourquoi pas formations. Rien de plus.
      • [^] # Re: C'est pas si simple

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        "Systèmes d'Information Géographiques", il n'y a pas eu un article dans lmag dessus ? Il me semblait qu'il développait justement un logiciel libre sur le sujet.

        "La première sécurité est la liberté"

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