Journal [RMLL 2014] Surveillance vidéo de la foule à l’insu des visiteurs

48
11
juil.
2014

Bonsoir,

L’édition 2014 des RMLL se termine demain soir à Montpellier.

Jusqu’à jeudi en milieu de journée au moins, plusieurs caméras (au minimum 2 dans la tente du village associatif, et 1 derrière la tireuse à bière) de taille suffisamment petite pour être discrètes ont capté les allées et venues des visiteurs ainsi que leurs interactions, sans aucune signalisation. Ces caméras ont été installées par un membre du staff, et plusieurs organisateurs étaient au courant. Une réponse du staff a été que les visages étaient floutés à la volée. Non seulement ce n’est pas une garantie suffisante pour accepter cette initiative, mais nous avons constaté que les vidéos étaient ni floutées ni chiffrées et en HD, simplement en consultant la carte SD d’une des caméras (en ayant eu au passage librement accès à l’ensemble des enregistrements de la journée et de la veille, comme n’importe qui d’autre aurait pu le faire).

Nous demandons à l’organisation des RMLL de :

1) avertir largement et par tous les moyens possibles les personnes qu’elles ont été filmées à leur insu pendant toute la durée de la manifestation, afin qu’elles puissent, si besoin, prendre les dispositions nécessaires ;

2) s’expliquer et se positionner clairement sur cette question par un billet sur le site officiel 2014.rmll.info, pour que nous sachions si ce genre de pratique peut être associée aux valeurs des RMLL (et laisser les gens décider de leur future participation, en connaissance de cause) ;

3) détruire ces enregistrements et s’assurer qu’il n’en reste aucune trace connue.

Cette indélicatesse est d’autant plus alarmante que nous sommes dans une période où on ne compte plus le nombre d’acteurs du libre qui dénoncent la surveillance généralisée. Il semble difficile d’imaginer que personne n’ait pensé aux problèmes posés par ce type d’enregistrement, notamment dans un milieu accueillant des militants.

Merci à tous de diffuser ce message pour avertir le plus rapidement possible les personnes potentiellement concernées.

Des participants à la rencontre.

  • # Il manque pas un lien ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

  • # surveillance

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Ces caméras ont été installées par un membre du staff

    Mais c'était quoi le but derrière l'installation de ces caméras ? Pourquoi est-ce que ce membre du staff a pris la peine de les installer ?

    • [^] # Re: surveillance

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      C’est bien ce que les participants aux RMLL aimeraient savoir…

      La raison évoquée par un des membres du staff interrogé était que c’était pour le comptage.

      Le dispositif me semble pourtant très mal adapté à cette finalité ; et s’il s’avérait vrai, alors fort maladroit.

      S’ajoute à cela la réponse fausse donnée à propos du floutage à la volée des visages qui fait que le malaise s’est installé.

      Il serait vraiment bénéfique au plus tôt que les organisateurs communiquent officiellement dessus et prennent les mesures nécessaires.

      • [^] # Re: surveillance

        Posté par  . Évalué à 10.

        Pourtant mettre une caméra derrière la tireuse à bière me parait plutôt idéal pour compter les participants aux RMLL

    • [^] # Re: surveillance

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      bonne question, voici la réponse https://twitter.com/BIB_hackerspace/status/485701301410742272

      verow

  • # Et ben...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    Y'a 10 ans à Metz, y'avait des webcams sur les stands des assos et on en faisait pas un pataquès…

    • [^] # Re: Et ben...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Je ne sais pas il y a 10 ans, mais là ces caméras devaient être très discrètes, je ne les ai pas du tout remarqué. Il me semble que la Loi impose pas mal de contraintes là dessus…

      Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

      • [^] # Re: Et ben...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Bonjour.
        Si l'on regarde simplement notre copain Wikipedia, il semblerais qu'il faut une déclaration en préfecture et l'avertissement clair de la vidéosurveillance installée. Quelqu'en soit la raison.

        À Strasbourg (2011 ?), il y avais aussi eu installation d'un caméra au niveau de village associatif.
        Un montage artistique de la vidéo était diffusée au début du repas du libre.

        Je me souviens que même si l'on ne reconnaissais pas directement les visages, on m'avais très clairement identifié, et de façon certaines sur la vidéo. Peu être suivant quelques circonstances (vêtement atypique pour l'événement, position proche du point de captation, …) mais l'anonymat n'était en rien respecté.

        Comme beaucoup, en attente d'explication (même si je n'était pas présent cette année)

      • [^] # Re: Et ben...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        Il se trouve aussi qu'il y a 10 ans, rien n'était pareil : capacités de stockage, de HD, d'analyse des visages, de big data, de lois paranoïaques, de présence sur les réseaux sociaux pour "matcher" les visages, de fluidité de la vidéo, etc, etc…
        Partout en France où il y a des caméras qui filment du public, il y a des lois, assez contraignantes et c'est tant mieux (le fait qu'elles soient peut-être mal appliquées, ou contournées, est un autre problème). Aucune raison que les gens du monde libre ne les respectent pas non plus dans leur intégralité.
        Mais de toute façon, c'est surtout le pourquoi et le pour quoi (haaa, le warum et le wozu !) de ces caméras qui est problématique.

  • # les caméras se banalisent

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

    Bien que ça soit effectivement dérangeant de ne pas avertir dessus, il y a eu, comme toujours, énormément de prises de photos et de films que ça soit par l'orga, des stands ou des particuliers, et on peut s'attendre à apparaître sur un tas d'endroits dans ce genre d'événements publics. Nous avons eu des gens qui sont venus nous filmer sur notre stand, et pour ceux dont je me souviens, ils nous ont demandé avant si ça ne nous dérangeait pas et ont été très corrects.

    Les caméras sur les stands par contre rien n'était demandé, mais on peut supposer que rien n'était enregistré non plus. Il y a aussi eu le mat omnidirectionel de Foxel qui est passé plusieurs fois aux journées grand public, aucune idée si ça filmait/faisait une capture 3D ou pas et si ça sera diffusé quelque part, ou si c'était juste pour le montrer.

    Bref, bien que ça passe à peu près parce qu'on se dit que c'est pour des démonstrations et qu'on espère qu'on ne sera pas visible n'importe où sans être avertis, il y a une banalisation de l'utilisation des vidéos et photos de plus en plus inquiétante.

    Bon sinon on est tout de même très contents d'être venus, et merci aux orgas malgré les couacs et aux participants. L'organisation d'un truc pareil doit être un enfer…

  • # Comprendre...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -10. Dernière modification le 11 juillet 2014 à 11:05.

    on ne compte plus le nombre d’acteurs du libre qui dénoncent la surveillance généralisée.

    Peut-être qu'un jour les libristes contre les caméras comprendront que tous les libristes ne sont pas contre les caméras (ils s'en foutent comme le reste de la population) tout comme les gens contre les caméras ne sont pas tous libristes.

    Ca n'a juste rien à voir, c'est orthogonal. Le libre accepte les gens contre, et les gens qui s'en foutent aussi. Merci de ne pas associer le libre à un autre combat (aussi légitime soit-il).

    • [^] # Re: Comprendre...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Merci de ne pas associer le libre à un autre combat (aussi légitime soit-il)

      Tu veux nous priver de cette liberté?

      Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

      • [^] # Re: Comprendre...

        Posté par  . Évalué à 5.

        C'est certainement paradoxal, mais le libre ce n'est pas la liberté de faire tout et n'importe quoi.

        • [^] # Re: Comprendre...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          C'est certainement paradoxal, mais le libre ce n'est pas la liberté de faire tout et n'importe quoi.

          ça n'a rien de paradoxal, d'ailleurs le jour où on arrivera à vivre dans un monde sans flics, juges et autre politiciens, et par excroissance sans lois ce sera le jour où tous les humains prendront la liberté de ne pas faire n'importe quoi.

          Autrement dit c'est pas demain la veille :-D

          kentoc'h mervel eget bezan saotred

    • [^] # Re: Comprendre...

      Posté par  . Évalué à 6.

      Peut-être qu'un jour les libristes contre les caméras comprendront que tous les libristes ne sont pas contre les caméras

      Deja il n'est pas question ici d'etre contre les caméras, mais contre la surveillance généralisée. Et puis je pense qu'il n'est pas faux de dire que beaucoup de libristes sont contre la surveillance généralisée. Pas tous, mais beaucoup.

      • [^] # Re: Comprendre...

        Posté par  . Évalué à 10.

        Quasiment tout le monde est contre la surveillance généralisée. Même ceux qui sont pour la surveillance, ne sont que pour la surveillance des autres.

        Il n'est qu'à voir les cris d'orfraie des responsables politique qui ont été filmés lors de situation n'étant pas à leur avantage.
        Ou simplement faisant l'objet d'enquête critique de journaliste.

    • [^] # Re: Comprendre...

      Posté par  . Évalué à 10.

      Peut-être qu'un jour les libristes contre les caméras comprendront que tous les libristes ne sont pas contre les caméras (ils s'en foutent comme le reste de la population)

      Malheureusement ce n'est pas possible. Vois-tu le socle fondamental d'un certain nombre de choses (au hasard la liberté d'expression et le droit à l'intimité et à la vie privée) reposent justement sur le droit à l'anonymat et à la non immixion dans sa vie privée. Comme c'est sur ces droits là que reposent d'autres choses telles que la démocratie, la liberté d'association, la libre circulation, le droit de prendre part à la vie politique, le droit d'accéder et de diffuser la connaissance et j'en passe, ne rien en avoir à foutre des caméras revient exactement à ne rien en avoir à foutre de la vie privée, de l'annonymat, de la non surveillance, de la démocratie, de la connaissance etc.

      Dire "Je suis libriste, mais les caméras je m'en fous" est un contre sens. On peut être utilisateur, et même auteur de logiciel libre et n'en avoir rien à foutre des caméras, mais si on est libriste on est forcément concerné par les caméras.

      La présence de caméras, et donc de surveillance et plus encore la possibilité impromptue de cette présence sans déclaration claire entrainne nécessairement une atteinte à un des droits fondamentaux. Une personne qui se sait surveillé, ou qui sait qu'elle peut être surveillée à n'importe quel moment n'aura pas un comportement, une expression ou une pensée aussi libre que si la garantie de non immixition dans la vie privée est certifiée.

      En bref toutes les personnes qui sont concernées par les caméras ne sont pas des libristes, loin s'en faut, mais tous les libristes sont nécessairement concernés par la libre expression, la libre pensée et la libre circulations des connaissances et donc par les caméras.

      • [^] # Re: Comprendre...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -10. Dernière modification le 11 juillet 2014 à 14:30.

        Ca y est, le retour des gens qui veulent réduire le libre, les libristes, à ce qu'ils aiment et seulement ça.
        Désolé, on peut être libriste votant Front de Gauche mais aussi PS, UMP ou FN, pas que Front de Gauche comme certains aimeraient le penser.
        Comme on peut être libriste et refuser le délire "ne rien en avoir à foutre des caméras revient exactement à ne rien en avoir à foutre de la vie privée, de l'annonymat, de la non surveillance, de la démocratie, de la connaissance etc" qui est n'importe quoi.

        Le libre inclut, il n'exclut pas. Pas très libriste que de refuser les gens qui n'ont pas les mêmes opinions sur des sujets différents… Mais bon, rien de nouveau, il y a des côtés les valeurs affichées, et puis la réalité pour certaines personnes qui ont du mal à accepter les gens différents.

        Je suis libriste, mais les caméras je m'en fous (en fait pire : je trouve ça utile), et ce n'est pas un contre sens, c'est juste un autre sujet comme plein d'autres sujets. Pauvre libre, il subit beaucoup de choses en son nom.

        • [^] # Re: Comprendre...

          Posté par  . Évalué à 10.

          Comme on peut être libriste et refuser le délire "ne rien en avoir à foutre des caméras revient exactement à ne rien en avoir à foutre de la vie privée, de l'annonymat, de la non surveillance, de la démocratie, de la connaissance etc" qui est n'importe quoi.

          Non on ne peut pas. Tout d'abord parceque ce n'est pas un délire. On parle de droit fondamental non pas au sens moderne "Vachement super important trop bien", mais au sens premier : droit qui sert de fondation. Ne rien en avoir à foutre des fondations c'est ne rien en avoir à foutre de l'édifice qui repose sur ces fondations. Ce jemenfoutisme peut avoir deux causes : soit un réel détachement vis à vis de l'édifice, soit une croyance naive en la survie de l'édifice même si on commence à abbattre des murs porteurs. Mais que ce soit par désintérêt ou par ignorance le résultat est le même : si on attaque le support d'un élément il a tendance à s'effondrer.

          Le libre inclut, il n'exclut pas. Pas très libriste que de refuser les gens qui n'ont pas les mêmes opinions sur des sujets différents…

          Déjà le libre exclu. Par essence une personne qui ne fait que des logiciels propriétaires, ne partage rien avec la communeauté et n'a de cesse de vérouiller ses clients pour les empêcher de migrer vers des solutions concurrentes est exclu. Il ne s'agit pas d'une démarche active de la communeauté libre qui va chercher à ostraciser celui qu'ils considèrent comme un ennemi, mais d'une pure séparation structurelle. De même qu'une personne qui mange régulièrement de la viande par choix conscient ne peut en aucun cas être considéré comme végétarien. Ce n'est pas une kabale initiée par les membres extremistes de la communeauté, c'est juste la définition de la communeauté : végétarien = pas de viande si on a le choix.

          De la même façon, être libriste a un sens. toutes les personnes qui contribuent au libre ne sont pas forcément libristes de même que toutes les personnes qui mangent de la salade ne sont pas végétariens. Il existe des pelletées de devs qui bossent dans des boites qui contribuent au libre, tout en trouvant les concepts du libre complètement cons. Il font celà pour gagner leur croute. On trouve dans le monde libre aussi bien des devs qui débutent en SSLL parceque c'était proche de leur appart que des sociétés qui utilisent le libre comme argument marketing pour se faire mousser sans pour autant penser un seul instant mettre quoi que ce soit de sérieux dans la version "communeautaire" de leur logiciel, que des grands pontes embauchés par Google ou Yahoo pour bosser sur des produits libres et qui n'ont choisi ce poste que parceque la paye était meilleure à l'exclusion de tous les autres facteurs ou presque. Donc libriste ne veut pas dire utilisateur/contributeur du libre.

          Après on peut sortir des centaines de définitions de libriste et pinailler pendant des heures sur laquelle est la meilleure, mais techniquement je ne crois pas qu'il soit possible de définir libriste sans apporter les notions suivantes :

          • le libriste est volontaire, i.e on ne devient pas libriste par accident ou opportunisme
          • le libriste défend (plus ou moins activement nous sommes d'accord) le logiciel libre. C'est à dire la possibilité d'écrire des logiciels dont le code source est disponible et qui sont librement diffusable, étudiable et modifiable.
          • le libriste est sincère dans sa démarche, ie il est libriste car il pense que le logiciel libre apporte quelque chose à son entourage (voire au monde entier ca dépend de la qualité des contributions et de la taille des chevilles.)

          Le second point nécessite d'être concerné par les caméras et par le respect d'un certain nombre de prérequis (la plupart des dits prérequis étant d'ailleurs dans la déclaration universelle des droits de l'homme).

          Je suis libriste, mais les caméras je m'en fous (en fait pire : je trouve ça utile)

          Trouver les caméras utiles est très loin d'être pire que de s'en foutre. On peut être libriste et trouver les caméras utiles (c'est à dire avoir réfléchi à la question et avoir de bonne foi estimé que la qualité de vie supplémentaire apportée par les caméras apporte plus de sérénité et de liberté que leur absence - à savoir que l'on est pas encore au moment ou les caméras portent atteinte aux individus). Le problème est vraiment vis à vis de "s'en foutre".

        • [^] # Re: Comprendre...

          Posté par  . Évalué à 2.

          Je suis libriste,

          Non. Disons plutot que je ne te considère pas comme libriste, de même que la plupart des personnes se déclarant écolo ne le sont pas. Personnellement je te qualifierais plutôt comme un sympathisant du LL (déjà débattu ici par ailleurs). Celà dit ,pour mettre les choses au point, ma définition du libriste n'est peut-être pas la même que la tienne. Pour t'en donner une idée, je pense que Stallmann est un libriste, tout comme Ghandi, pour ce que j'en connais, était un pacifiste réel (je ne connais pas de vrai écolo sinon je l'aurais mentionné). Les gens qui se disent pacifistes mais prêt à sortir les armes pour se défendre et défendre leur famille ne sont pas de vrais pacifistes, même si avant de sortir les armes, ils auront essayé toutes les solutions en leur pouvoir pour ne pas le faire.

          • [^] # Re: Comprendre...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -5.

            Je ne suis pas d'accord sur la diminituion que tu fais, mais je tiens à dire que c'est bien l'argumentation la plus correcte (= qui ne se fout pas de ma gueule) que j'ai pu lire dessus.
            Suivant ta définition, je ne suis clairement pas libriste, mais je doute aussi que les personnes qui m'ont moinssé ici le soient plus que moi. Note que ta définition n'inclut pas le délire sur les caméras qui feraient parti de la définition du librisme, ça le rend bien plus honnête : tu parles du libre, et uniquement du libre. Je réagissais surtout sur l'association voulue par certains.

            • [^] # Re: Comprendre...

              Posté par  . Évalué à 1.

              Comme on dit "la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres".

              Et les lois notamment sur les caméras permettent de ne pas empiéter sur notre liberté.

              Foutre des caméras partout c'est bon pour un état paranoïaque.

            • [^] # Re: Comprendre...

              Posté par  . Évalué à 6.

              Je ne suis pas d'accord sur la diminituion que tu fais, mais je tiens à dire que c'est bien l'argumentation la plus correcte (= qui ne se fout pas de ma gueule) que j'ai pu lire dessus.

              Mon but n'est pas de me foutre de ta gueule, et j'apprécie de débattre avec toi, même lorsqu'on est pas d'accord, tant que tu ne tombes pas dans le mépris et la provocation.

              Suivant ta définition, je ne suis clairement pas libriste, mais je doute aussi que les personnes qui m'ont moinssé ici le soient plus que moi.

              Ne t'inquiètes pas, j'ai le même doute.

              Note que ta définition n'inclut pas le délire sur les caméras qui feraient parti de la définition du librisme, ça le rend bien plus honnête : tu parles du libre, et uniquement du libre. Je réagissais surtout sur l'association voulue par certains.

              Pour moi (et pour ceux qui t'ont avancé ces arguments), le "librisme" ne se limite pas au logiciel : il englobe plus de choses : le respect des libertés individuelles et donc la surveillance généralisée (donc la vidéosurveillance). Donc cette remarque n'est pas si à côté que tu le prétends.

              tu parles du libre, et uniquement du libre

              Toi tu ne parles que du logiciel libre. Les libristes (selon ma définition), voient plus loin que le logiciel : le logiciel n'est qu'un moyen por eux de participer à ce mouvement (parce que le logiciel est leur spécialité et qu'ils peuvent apporter leur compétence dans ce domaine et laissent à d'autres le soin de combattre sur d'autres fronts) , et il n'est pas délirant de penser que certains de ces libristes là assistent a des événements tels que ceux cités dans la dépèche, et qu'ils soient choqués que des caméras soient présetes sans qu'ils soient prévenus.

              Note que personnellement, je ne me considère pas comme libriste.

              En tout cas quoi qu'il en soit, en France la loi oblige de prévenir lorsqu'un dispositif de vidéosurveillance est mis en place.
              ```

              • [^] # Re: Comprendre...

                Posté par  . Évalué à 5.

                Les libristes (selon ma définition), voient plus loin que le logiciel : le logiciel n'est qu'un moyen por eux de participer à ce mouvement (parce que le logiciel est leur spécialité et qu'ils peuvent apporter leur compétence dans ce domaine et laissent à d'autres le soin de combattre sur d'autres fronts).

                Sans vouloir rentrer dans une guerre de définitions (qui serait de toute façon stérile), on peut être libriste (à mon avis) sans pour autant sortir du cadre strict du logiciel.

                Il y a trois aspects (toujours à mon avis) qui définissent le libriste :

                • La participation au LL (que ce soit par contribution de toutes sortes, promotions, publicité etc.)
                • La défense du LL existant (lutte contre les patents-trolls, financement, actions juridiques etc.)
                • La défense du LL en général (lutte contre les lois, habitudes et régulations qui étranglent et cherchent à faire disparaitre ou à exclure le LL - volontairement ou non)

                Le dernier aspect est extrêmement vaste puisqu'il nécessite une surveillance constante de type lobbying. Donc des actions politiques, des débats législatifs, des groupes d'influences et des mobilisations de masse juste pour permettre au logiciel libre de continuer à exister et à couvrir tous les domaines essentiels de l'informatique moderne (de la lecture de blu-ray à la libre concurrence sur le marché des maquettes numériques d'immeubles (BIM))

                Donc même en ayant comme seul et unique objectif le logiciel, on se retrouve quand même à participer de façon assez large à la vie publique d'un pays.

                • [^] # Re: Comprendre...

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Sans vouloir rentrer dans une guerre de définitions (qui serait de toute façon stérile), on peut être libriste (à mon avis) sans pour autant sortir du cadre strict du logiciel.

                  Je ne dis pas le contraire, mais pour moi parler de "libriste" sans précision peut amener à la confusion. Et dans le monde du logiciel libre on doit trouver tant des "libristes logiciel exclusif" que des "libristes plus générique" avec action centrées sur le logiciel.

                  Donc même en ayant comme seul et unique objectif le logiciel, on se retrouve quand même à participer de façon assez large à la vie publique d'un pays.

                  On est bien d'accord, le résultat peut être le même mais les motivations différentes.( Après je suis d'accord avez Zenitram lorsqu'il dit que certains généralisent leur propre vision du libre en raccontant tout et n'importe quoi, et je trouve ça pénible tout autant que lui).

                  • [^] # Re: Comprendre...

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1. Dernière modification le 12 juillet 2014 à 23:09.

                    mais pour moi parler de "libriste" sans précision peut amener à la confusion

                    Pour moi, être libriste c'est être pour toute analyse, modification, rediffusion. Les 4 libertés du libre élargies à tout (et pas comme Stallman, qui bizarrement n'a rien à foutre du libre pour de la doc, cf par exemple la GFDL avec sections invariantes)
                    Rien dans le le librisme ne s'oppose aux caméras, ni ne va faire dire que les caméras c'est des méchants trucs contre la démocratie.

                    Après, si on veut exclure les gens pour la liberté de modification et de rediffusion mais pas dans le délire des anti-caméra, forcément on va se couper de monde, et c'est dommage. Encore une fois le librisme ne s'oppose pas au FN ou au FG non plus, ce n'est pas son rôle. Le meilleur moyen d'être détesté par tout le monde, c'est de faire un mouvement qui est contre beaucoup de chose en même temps. Perso, je trouve dommage qu'on associe le libre à d'autres idées qui ne sont pas du champs des 4 libertés. Toutefois, je ne fais pas de soucis, il y a plein de gens se disant libriste (même si certaines personnes veulent nous le refuser) et font plus pour le libre que les gens contre tous. Pensons à tous ces développeurs et acteurs du libre sous Mac, ou toutes ces entreprise qui apportent de l'argent au libre même si certains libristes voudraient que le librisme soit anti-capitaliste.

                    D'ailleurs, pendant que tu élragies le libriste à des combats contre les caméras, on est d'accord que le librisme "pur", "tamponné", c'est aussi contre le commercial? Parce que je me fais dire de la même manière que je ne suis pas libriste car pas contre les entreprises (ces mêmes "libristes" trouvent les licences CC NC totalement libristes, c'est ce que devrait être le libre…)

                    • [^] # Re: Comprendre...

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      D'ailleurs, pendant que tu élragies le libriste à des combats contre les caméras, on est d'accord que le librisme "pur", "tamponné", c'est aussi contre le commercial?

                      Non, pas du tout :). D'ailleurs, je ne dis absolument pas que ma définition est une définition "officielle" et tamponnée : je dirais qu'elle est plus précise que certaines, et je conçois tout à fait que certains ne se battent ou militent que pour la liberté des logiciels, tout comme d'autres considèrent que le logiciel libre est un sous-ensemble de la liberté. Je respecte ces deux conceptions.

                      Parce que je me fais dire de la même manière que je ne suis pas libriste car pas contre les entreprises (ces mêmes "libristes" trouvent les licences CC NC totalement libristes, c'est ce que devrait être le libre…)

                      Je crois que d'après les critères de la FSF, les CC-NC ne ont pas libres car elles imposent des restrictions d'usage. A mon avis la BSD est plus libre que la GPL car elle n'impose pas de diffuser les modifications apportées à un code BSD. Celà dit, je comprends tout à fait les restrictions de libertés que la GPL impose, et le but de celles-ci. Et à mon avis les gens dont tu parles n'ont rien compris au libre, ni au discours de Stallmann (qui n'a jamais imposé quoi que ce soit à qui que ce soit). Dans ce cas on se retrouve exactement dans le cas des extremistes religieux qui déforment et tordent le sens des écrits pour tenter d'imposer leur point de vue aux autres.

                    • [^] # Re: Comprendre...

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

                      Etre libriste tout en étant pour la vidéosurveillance, le fichage, les OGMs, la publicité, la white supremacy et GNOME 3, c'est possible, mais j'aimerais bien qu'on leur donne un nom distinct pour pouvoir les pointer du doigt et leur lancer des tomates.

                      Pourquoi pas libreurs?

                      Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

                      • [^] # Re: Comprendre...

                        Posté par  . Évalué à 1.

                        Etre libriste tout en étant pour la vidéosurveillance, le fichage, les OGMs, la publicité, la white supremacy et GNOME 3, c'est possible, mais j'aimerais bien qu'on leur donne un nom distinct pour pouvoir les pointer du doigt et leur lancer des tomates.

                        Lancer des tomates pour une confusion ou un désaccord dans la définition d'un mot, c'est une forme d'extrémisme et d'intolérance non ? On croirait entendre le discours du FN qui rend tous les immigrés responsables des maux de la France.

                        Sinon, je cite les propos de Zenitram :

                        "Peut-être qu'un jour les libristes contre les caméras comprendront que tous les libristes ne sont pas contre les caméras (ils s'en foutent comme le reste de la population) tout comme les gens contre les caméras ne sont pas tous libristes."

                        Le contexte et la façon de s'expromer de Zenitram me permettent de comprendre qu'il parle ici les "libristes logiciels" (autrement dit ce qui ne s'intéresse qu'au logiciel). Il ne dit pas non plus que les "libristes logiciels" sont pour, mais juste que certains(voir beaucoup) s'en fichent, comme nombre d'autres personnes qui se moquent également du LL (mais défendent les libertés dans d'autres domaine - ou se fichent totalement des libertés).

                        Maintenant je conçois que d'autres n'aient pas compris les choses comme ça, étant donné que "libriste" sans précision peut être compris come "militant pour la liberté dans tous les domaines, y compris dans le logiciel".

                    • [^] # Re: Comprendre...

                      Posté par  . Évalué à 4.

                      Petit avant propos qui va faire mal au karma :
                      Oh les gnomes, c'est pas bientôt fini de moinsser Zenitram comme des gorets ? On est à j+2 sur une digression de définition issue d'un journal semi-trollesque qui a été posté un vendredi. Je rappelle que selon la convention de genièvre les journaux trolls du vendredi servent justement de caisse à savon à Linuxfr. Allez plutôt sur http://en.wikipedia.org/wiki/Soapbox voir ce qu'est une caisse à savon.

                      Pour moi, être libriste c'est être pour toute analyse, modification, rediffusion. Les 4 libertés du libre élargies à tout (et pas comme Stallman, qui bizarrement n'a rien à foutre du libre pour de la doc, cf par exemple la GFDL avec sections invariantes)
                      Rien dans le le librisme ne s'oppose aux caméras, ni ne va faire dire que les caméras c'est des méchants trucs contre la démocratie.

                      Une fois de plus la question n'est pas de savoir si le libriste doit être automatiquement pour ou automatiquement contre les caméras de surveillance, on peut être libriste pour, contre ou sans opinion définie assez facilement. Le problème est que le libriste, justement parce qu'il cherche à protéger les 4 libertés fondamentales du logiciel libre se doit de se poser la question.
                      Une fois de plus toutes les positions sur les caméras sont compatibles avec le librisme sauf la position "j'en ai rien à foutre".

                      On est tout à fait libre de penser que la situation ou une entreprise (ou une instance gouvernementale) vous refusera un travail ou autre en raison d'enregistrements fait à votre insu ne se produira jamais, ou de penser comme le fait RMS que toute information personnelle non strictement nécessaire à la réalisation d'un projet ne devrait jamais être divulguée sans l'accord de l’intéressé. Et toutes les positions entre les deux.

                      Néanmoins la question de la surveillance peut avoir un impact fort sur la capacité à tirer parti des 4 libertés du logiciel libre (Par exemple faire de la crypto en Chine, c'est pas forcément évident, même si ça s'assouplit lentement depuis 2000). Et de fait je ne vois pas un libriste, qui a à coeur de défendre les 4 libertés, éluder la question des caméras.

                    • [^] # Re: Comprendre...

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      Pour moi, être libriste c'est être pour toute analyse, modification, rediffusion. Les 4 libertés du libre élargies à tout

                      Bah pas pour moi. Pour moi être libriste c'est respecter et faire respecter les quatre libertés du logiciel, et éventuellement pousser la philosophie « un peu plus loin ». Mais l'appliquer à autre chose que du logiciel, je trouve qu'on s'écarte beaucoup des principes qui sont applicables avant tout à du logiciel, qui fait tourner des machines.

                      Rien dans le le librisme ne s'oppose aux caméras, ni ne va faire dire que les caméras c'est des méchants trucs contre la démocratie.

                      Là où j'engloberais les caméras de surveillance plus dans le mouvement libriste que les quatre libertés appliquées à « tout », c'est que la finalité du Libre (pour moi, encore une fois), c'est de pouvoir contrôler ce que font les machines : l'utilisateur doit pouvoir être maître de la machine et des données qu'il a dessus. Depuis le début, c'était appliqué à sa machine personnelle, car c'était à peu près la seule machine qui avait une influence directe sur les données que tu avais numérisées, mais depuis, ça s'est un peu étendu. L'arrivée des géants agglutineurs de données personnelles fait partie à mon avis des dangers que les « libristes » devraient combattre, tout comme les caméras de surveillance : ces deux choses sont des machines qui captent des informations personnelles sur moi de manière automatisée sans que j'en ai le contrôle dessus. Des machines que tu ne contrôle pas : c'est ça pour moi tout l'enjeu du libre. Bien plus que d'avoir de la musique ou des films (ou des imprimantes 3D) « libres ».

                      Après, tu vas me dire que c'est mon interprésation perso, mais je pense qu'elle est quand même assez directement liée à la « philosophie » du Libre (je sais que tu n'aimes pas ce mot), comme je l'ai expliqué.

                      • [^] # Re: Comprendre...

                        Posté par  . Évalué à 2.

                        Là où j'engloberais les caméras de surveillance plus dans le mouvement libriste que les quatre libertés appliquées à « tout », c'est que la finalité du Libre (pour moi, encore une fois), c'est de pouvoir contrôler ce que font les machines : l'utilisateur doit pouvoir être maître de la machine et des données qu'il a dessus. Depuis le début, c'était appliqué à sa machine personnelle, car c'était à peu près la seule machine qui avait une influence directe sur les données que tu avais numérisées, mais depuis, ça s'est un peu étendu. L'arrivée des géants agglutineurs de données personnelles fait partie à mon avis des dangers que les « libristes » devraient combattre, tout comme les caméras de surveillance : ces deux choses sont des machines qui captent des informations personnelles sur moi de manière automatisée sans que j'en ai le contrôle dessus. Des machines que tu ne contrôle pas : c'est ça pour moi tout l'enjeu du libre. Bien plus que d'avoir de la musique ou des films (ou des imprimantes 3D) « libres ».

                        Le problème c'est que les systèmes d'exploitation se mettent à jour, les applications, les plugins des applications, les données des applications : avec la multiplicité logiciels les mises à jour deviennent permanentes ; de plus toutes les connaissances sont de plus en plus numériques : les connaissances informatiques portent de plus en plus l'essentiel des autres connaissances. que signifie le contrôle des machines dans ces interdépendances grandissantes ? Le sens du libre est dans l'intelligence collective d'un droit à l'autonomie de chacun ; c'est dans cet esprit que je me suis risqué cette année à parler de la radio logicielle (i.e. GNUradio) et du nucléaire (i.e. mesures de radio-activité sous openSUSE …) en rapport avec les logiciels libres : Il est clair que l'aérospatiale, le nucléaire, la génétique … toutes les connaissances de plus en plus sensibles sont de plus en plus explorées ou pilotées par l'informatique; bref, dans l'exigence d'informatique fiable, sûre, pérenne, écologique, accessible, partageable, durable qui résiste à toute réorganisation économique il n'y a guère que les valeurs du libre qui semblent raisonnables.
                        Au final, certes l'image numérique peut-être un risque pour les personnes et les projets, mais c'est aussi le cas de l'ensemble des connaissances numériques sensibles actuelles, et cependant, le libre n'est pas une braise qui risque de s'éteindre mais une flamme qui ne peut que se développer.

  • # Mise au point (non officielle)

    Posté par  . Évalué à 10.

    Une petite mise au point en direct des RMLL 2014 s'impose le temps que le communiqué officiel de l'orga des RMLL 2014 arriv.

    Les caméras n'ont pas été disposées à l'initative de l'organisation des RMLL, d'où le flou dans les réponses apportées aux personnes qui aux questionnées "le staff" …. qui n'étaient pas des responsables de l'orga.

    D'ailleurs, dès que les responsables avaient été mis au courant, ils avaient fait arrêter toute captation, mais n'avaient pas encore eu le temps de voir le détail pour comprendre qui quoi comment etc.

    Il aurait d'ailleurs été plus pertinent de contacter les responsables de l'édition (et non de simples bénévoles pas au courant de tout), avant de questionner publiquement autour de la question. Ça fait boule de neige sur des bases pas vraiment exactes.

    Enfin bref, attendons le CP qui va arriver sur le site web rapidement, pour rester dans une ambiance apaisée et constructive.

    (surtout qu'un lendemain de repas du libre nos neurones ne sont pas très réactifs !)

    Annaïg (qui fait pas partie de l'orga)

  • # Communiqué officiel

    Posté par  . Évalué à 7.

    Voilà le communiqué officiel https://2014.rmll.info/+Communique-public+

    « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

  • # Le communiqué

    Posté par  . Évalué à -3.

  • # Rassemblement d'extremistes

    Posté par  . Évalué à 6.

    Si linuxjournal.com est considéré par la NSA comme un forum extremiste, je pense qu'on peut aussi dire que les RMLL sont un rassemblement d'extremistes.

  • # caméra publique

    Posté par  . Évalué à 2.

    Une caméra à 360° est présente dans un coin du toit, là où RMS a tenu son discours dimanche après-midi.

  • # Mise à jour après le communiqué public du comité

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

  • # Explications

    Posté par  . Évalué à 7.

    Bonjour Linux-fr !

    Étant le principal concerné et visé dans cet article, J'ai donné les explications sur le lien suivant :
    http://www.linux-azur.org/rmll_2014_captation_explications

    ++

    • [^] # Re: Explications

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Voilà, comment une action totalement de bonne volonté et sans intention de nuire à connu les déboires que nous avons pu suivre

      La bonne volonté n'est pas une excuse pour ne pas respecter la Loi.

      D'après tes explications, tu as parlé de ton projet sur les listes de diffusion des RMLL et même reçu de l'aide et du matériel. Ça me semble incroyable que personne (notamment parmi les organisateurs) n'ait pensé aux contraintes légales et au respect de la privacité.

      Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

      • [^] # Re: Explications

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        La bonne volonté n'est pas une excuse pour ne pas respecter la Loi.

        Ta loi parle de "vidéoprotection", reste à savoir si ça s'applique à la capture d'image sans aucun objectif de protection… Car la ça reviendrait à iterdire complet vu que ça ne rentre pas dans la liste des raison pour mettre la caméra (j'avoue que je n'en sais rien, je pose la question, je m'étonne que personne n'ait le droit de filmer dans un salon si c'est pas de la videoprotection, surtout que j'ai toujours vu des organisateurs filmer sans demander d'autorisation à tous les participants sur place, après je n'ai pas pris le temps de lire les CGU de chaque salon certes, et du coup je peux comprendre pourquoi ils peuvent être à ralonge : il faut prévoir tous les cas où les gens se plaindraient).

        Perso, je note surtout qu'on fait tout un plat "arghhh horrible" avec des gens qui montent vitent dans les mots utilisés, alors que ça m'est déjà arrivé plein de fois d'enregistrer des spectacles avec une caméra bien visible et jamais personne ne m'a attaqué comme ça. Il y a des endroits avec une concentration de personnes "sensibles"…
        (note : ça n'excuse pas tout, je ne trouve pas bien sérieux de ne pas avoir vérouillé à clé l'accès à la machine si on n'a pas en permanence un oeil sur l'endroit en place, mais on peut aussi en parler calmement sans mettre de grand mots, dire que ça craint pour la diffusion non contrôlée, c'est tout de suite plus compréhensible comme risque)

        Ça me semble incroyable que personne (notamment parmi les organisateurs)

        On va revenir sur le fait que tout les libristes (ou ceux qui participent et font le libre) ne sont pas à fond dans ce genre de choses?
        Peut-être qu'il y a les "libristes purs" qui hurlent, et les "libristes pas purs" qui organisent, tout simplement.

        • [^] # Re: Explications

          Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 15 juillet 2014 à 17:32.

          surtout que j'ai toujours vu des organisateurs filmer sans demander d'autorisation à tous les participants sur place,

          Si la caméra est bien visible, il ne doit pas y avoir de problème (tu peux t'arranger pour ne pas passer devant, ou demander à la personne ce qu'elle veut faire de la vidéo, éventuellement de te floutersi tu ne veux pas être vu sur l'image, etc …

          Perso, je note surtout qu'on fait tout un plat "arghhh horrible" avec des gens qui montent vitent dans les mots utilisés, alors que ça m'est déjà arrivé plein de fois d'enregistrer des spectacles avec une caméra bien visible et jamais personne ne m'a attaqué comme ça. Il y a des endroits avec une concentration de personnes "sensibles"…

          La grosse différence est dans le mot "visible" :ce qui choque certains dans le cas des RMLL, c'est que les caméras étaient suffisamment discrètes pour ne pas être vues.

      • [^] # Re: Explications

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        La loi ? La personne dont l'image est en cause peut agir pour s'opposer à l'utilisation de son image en demandant aux tribunaux d'appliquer l'Art. 9 du Code civil http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnArticleDeCode?code=CCIVILL0.rcv&art=9 qui consacre le droit de tout individu au respect de la vie privée http://fr.wikipedia.org/wiki/Respect_de_la_vie_priv%C3%A9e.

        Et le papier a été posé après la rasp mais il a bel et bien été posé. C'est mon écriture manuscrite. Et je regrette de ne pas avoir posé ce papier avant de répondre aux sollicitudes des visiteurs et bénévoles du jour.

        Au fait ? Quid de la cam du bib ?

        verow

        • [^] # Re: Explications

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Je ne suis pas juriste, mais rien que la captation sans consentement écrit me semble illégale.

          Pour les prochains salons, une mention claire et des badges filmer moi j'aime ça ne seraient pas de trop :-)

          Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

          • [^] # Re: Explications

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

            Voilà, et après avoir badgé les gens en deux catégories, on va aussi interdire l'entrée aux smartphones et autres googlasseries pour être certain que rien ne sera capté ? Ça va vite devenir totalement ingérable…

            • [^] # Re: Explications

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

              Demandez l'autorisation de prendre quelqu'un en photo, c'est non seulement la loi, mais aussi une question de respect et c'est ce que la plupart des photographes font.

              Avoir un smartphone sur toi ne te dégage pas de ces responsabilités, tout comme avoir une langue ne te donne pas le droit de rouler des pelles à tous les passants que tu croises.

              Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

              • [^] # Re: Explications

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

                Non, je peux prendre la photo de qui je veux, et quand je veux, tant que c'est dans un espace public ou qui m'appartient (donc pas chez la personne cible en étant à 10 km en mode paparazzi).
                La seule contrainte est que la diffusion de la photo en dehors du cercle privé ou familial nécessite l'autorisation de la personne prise en photo.

                En somme, je peux prendre en photo n'importe qui aux RMLL et utiliser ces photos dans un cadre personnel et ce sans autorisation nécessaire. Les photographes pros demandent des autorisations pour utiliser ces photos pour leur album, les publicités ou encore publier la photo quelque part sur Internet ou un magazine.

                • [^] # Re: Explications

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                  La seule contrainte est que la diffusion de la photo en dehors du cercle privé ou familial nécessite l'autorisation de la personne prise en photo.

                  Dans l'absolu oui.

                  Malheureusement les photographes qui ne diffusent pas leurs photos sont rares (publier sur un réseau social, c'est une diffusion, héberger ses photos sur un site aussi, le cercle privé ou familial est aujourd'hui souvent synonyme de milliers de personnes…), dans 99% des cas, une photo sera diffusée.

                  Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

                  • [^] # Re: Explications

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                    (publier sur un réseau social, c'est une diffusion

                    Sauf si les paramètres de diffusion font que ça ne concerne qu'un cercle restreint de la population (ne gros tes connaissances). La jurisprudence l'a plusieurs fois utilisée ainsi pour considérer qu'une insulte envers son patron sur un réseau social n'était pas condamnable si la diffusion n'était pas totalement publique.

                    héberger ses photos sur un site aussi

                    Pareil, si l'adresse n'est pas accessible publiquement ou de manière non détournée ça restera dans le cadre restreint.

                    dans 99% des cas, une photo sera diffusée.

                    Pas forcément, il y a plein de gens, à commencer par moi, qui prennent des photos pour les garder pour soi et ne les communiquer qu'aux proches.

                    • [^] # Re: Explications

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                      La jurisprudence l'a plusieurs fois utilisée ainsi pour considérer qu'une insulte envers son patron sur un réseau social n'était pas condamnable si la diffusion n'était pas totalement publique.

                      Est-ce que cette jurisprudence tient compte des conditions générales d'utilisation du dit réseau social?

                      Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

                    • [^] # Re: Explications

                      Posté par  . Évalué à 4.

                      (publier sur un réseau social, c'est une diffusion

                      Sauf si les paramètres de diffusion font que ça ne concerne qu'un cercle restreint de la population (ne gros tes connaissances)

                      C'est dangereux de penser comme ça je pense, étant donné que FB (par ex) dit dans les ToS que toute photo uploadée sur leur réseau leur donne une licence d'utilisation à vie (ou quelque chose approchant).

                      • [^] # Re: Explications

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                        Sauf qu'il est possible de considérer cette clause comme abusive.
                        Si la justice n'a jamais donné raison à FB sur cette clause, ça ne signifie pas que c'est juste…

              • [^] # Re: Explications

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                Demandez l'autorisation de prendre quelqu'un en photo, c'est non seulement la loi,

                tous ces salauds en concert qui filment et photographie l'artiste, alors que personne ne lui a demandé et pire c'est écrit "interdit" explicitement sur le billet… Avant, les artistes acceptaient même pas les smartphones, bon maintenant ils prennent que les gros appareils photo…

                ah moins que tu ne voulais pas parler généralement, mais que pour certaines personnes, et pour d'autres même si c'est écrit sur le billet que c'est interdit de filmer en s'en fout de la loi?

                Bref, certains en sont encore à la où étaient les chanteurs il y a quelques années face aux smartphones.

                PS : je voudrai quand même bien le texte de loi qui interdit de filmer une foule publique, car je ocnnais une tonne de journalistes qui filment des événements public et rediffusent à la planète entière sans demander l'autorisation à chaque personne reconnaissable. Et qu'on punisse tous ces journalistes (ça va être ensuite dur de faire des reportages sur des manifs…)

                • [^] # Re: Explications

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                  PS : je voudrai quand même bien le texte de loi qui interdit de filmer une foule publique, car je ocnnais une tonne de journalistes qui filment des événements public et rediffusent à la planète entière sans demander l'autorisation à chaque personne reconnaissable. Et qu'on punisse tous ces journalistes (ça va être ensuite dur de faire des reportages sur des manifs…)

                  Il y a une exception pour le journalisme

                  • [^] # Re: Explications

                    Posté par  . Évalué à 6.

                    Il n'y a aucun problème pour filmer et diffuser des images de personnes reconnaissables, à condition qu'il n'y ait pas d'atteinte à l’intimité de la vie privée. Comme ca n'est pas toujours facile à évaluer, le plus simple parfois est de demander une autorisation à la personne. Mais il y aussi pas mal d'exceptions, comme le droit à l'information (et pas forcement par des journalistes).

                    https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_%C3%A0_l%27image_des_personnes_en_France

          • [^] # Re: Explications

            Posté par  . Évalué à 4.

            Je ne suis pas juriste, mais rien que la captation sans consentement écrit me semble illégale.

            Non. L'article dont tu donnes le lien parle de l'image d'une personne se trouvant dans un lieu privé. Les RMLL ca n'est pas un lieu privé.

            • [^] # Re: Explications

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Ça ne concerne pas que les lieux privés, mais aussi les paroles.

              1° En captant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de leur auteur, des paroles prononcées à titre privé ou confidentiel

              Si en prenant ma bière, je discute à voix basse d'une idée de projet top secret et que la caméra enregistre à l'insu de mon plein gré, c'est illégal.

              Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

      • [^] # Re: Explications

        Posté par  . Évalué à 5.

        personne (notamment parmi les organisateurs) n'ait pensé aux contraintes légales et au respect de la privacité.

        Vu que ce n'était prévu que pour filmé les conférence à la base, ça me semble normal que personne n'ait réagit.

        « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

    • [^] # Re: Explications

      Posté par  . Évalué à 2.

      Merci pour les explications sur les captations par Raspberry Pi, j'en avais apporté une paire dont je ne me suis pas servi. Mais j'étais surtout venu avec une "Game Capture HD II (C285)" de AverMedia (cf. http://gamerzone.avermedia.com/fr/game_capture/game_capture_hd_2 ) qui permet des captures 1080P en coupure sur câble HDMI, ainsi qu'un vidéo-projecteur HDMI afin d'être éventuellement autonome pour toute captation : ce matériel tourne sous linux mais il semble difficile d'en obtenir les codes source ; c'est une solution intéressante qui ne nécessite pas de mobiliser un bénévole pour les captations même s'il est toujours préférable d'être accompagné dans ses présentations.

  • # dans la même veine...

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

    http://www.nextinpact.com/news/88711-multiples-failles-pour-cameras-securite-dropcam.htm

    « Deux chercheurs en sécurité préviennent que les caméras de sécurité fournies par la société DropCam ne sont pas protégées comme elles le devraient. En cas d’accès physique, elles peuvent être modifiées et leur usage peut donc être détourné, espionnant les personnes qu’elles sont censées protéger. »

    Plein de nouvelles Trendcams ?

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