Une équipe de chercheurs de l'université de Toronto serait parvenue à effectuer la factorisation de 15 en nombres premiers à l'aide d'un calcul quantique, en manipulant des photons. Ceci est une étape importante vers le calcul de nombres plus grands, ce qui pourrait être utilisé pour "casser" des codes cryptographiques qui resterait quasi inviolables en utilisant des ordinateurs classiques.
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/52935.htm
http://www.news.utoronto.ca/bin6/071219-3563.asp
Et hop le monde avance
"Where no man has gone before"
# Facile !
Posté par Gof (site web personnel) . Évalué à 9.
J'ai un cerveau quantique ! :-)
[^] # Re: Facile !
Posté par phoenix (site web personnel) . Évalué à 2.
Et moi un cervolant hihihi
</autodérision>
# blague quantique
Posté par PegaseYa . Évalué à 10.
Le gendarme: "Vous savez à quelle vitesse vous roulez ?!"
Heisenberg: "Non, mais je sais où je suis."
bonne journée
[^] # Re: blague quantique
Posté par Sébastien B. . Évalué à 1.
euh ... j'ai pas compris
[^] # Re: blague quantique
Posté par galactikboulay . Évalué à 9.
[^] # Re: blague quantique
Posté par koxinga . Évalué à 9.
Plus tu connais précisément la position, moins tu es sûr de la vitesse, et vice-versa.
[^] # Re: blague quantique
Posté par nonas . Évalué à 2.
[^] # Re: blague quantique
Posté par Sylvain Sauvage . Évalué à 5.
On devrait donc l’appeler le « théorème d’indétermination d’Heisenberg »…
[^] # Re: blague quantique
Posté par palm123 (site web personnel) . Évalué à 3.
Qui sait, si je tombe sur un poulet cultivé, il se marrera et ne me mettra pas de PV :-)
Bon sinon c'est en plus outrage à force de l'ordre dans l'exercice de ses fonctions, bof...
ウィズコロナ
[^] # Re: blague quantique
Posté par Émilien Kia (site web personnel) . Évalué à 5.
Si tu tombe sur un agent cultivé, au mieux il en rigole.
Si tu tombe sur un agent inculte, au pire il comprendra pas. Mais je vois pas vraiment d'outrage à répondre que tu sais où tu es même si ça ne répond pas à la question.
Un jour libre ?
[^] # Re: blague quantique
Posté par Obsidian . Évalué à 3.
Surtout qu'en l'occurence, en répondant "Non, mais je sais où je suis", le premier mot répond quand même à la question ...
[^] # Re: blague quantique
Posté par Obsidian . Évalué à 7.
[^] # Re: blague quantique
Posté par kowalsky . Évalué à 5.
Je repete, les poulets ne traversent pas les routes.
[^] # Re: blague quantique
Posté par Krunch (site web personnel) . Évalué à 0.
La première fois que je l'ai lue c'était sur Slashdot. http://science.slashdot.org/comments.pl?sid=88229&cid=76(...)
C'était peut-être pas ce commentaire exact, possible qu'elle soit repassée plusieurs fois aussi sur ce site.
Sinon en googlant, on tombe aussi sur celle ci : http://science.slashdot.org/comments.pl?sid=272587&cid=2(...)
pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.
[^] # Re: blague quantique
Posté par Obsidian . Évalué à 2.
Mais tu ne peux pas en être certain avant de l'avoir relue :-)
[^] # Re: blague quantique
Posté par Barnabé . Évalué à 10.
Lorsque Monsieur avait le temps, il n'avait pas l'énergie, et lorsqu'il avait la vitesse, il n'avait pas la position.
# Cas pratique
Posté par ✅ ffx . Évalué à 5.
Il est à deux endroits à la fois !
Bon, mais visiblement, poster des commentaires ne suffit pas à repasser dans un état cohérent...
[^] # Re: Cas pratique
Posté par Aldoo . Évalué à 4.
Et puis oui, ça y est nous sommes repassés dans cet état cohérent, ouf !
[^] # Re: Cas pratique
Posté par ✅ ffx . Évalué à 1.
# 6 ans !
Posté par z a . Évalué à 9.
# C'est pas nouveau
Posté par argt (site web personnel) . Évalué à 10.
http://cryptome.org/shor-nature.htm
Les deux articles cités plus haut sont franchement de la progagande pour l'université de Toronto.
Je pense que les articles en question devraient mettre l'accent sur les différences technologiques employées.
Avec la technologie utilisée dans la première expérience ( celle que je cite au-dessus), l'état des qubit était stocké dans les états de spin des nucleons d'une molecule.
Dans cette nouvelle expérience, il semble que les états des qubit soient stockés dans les états de spin de photons.
Personellement, bien qu'il soit toujours intéressant de tester de nouvelles technologies (et encore, faire des qubits avec des photons, c'est connu depuis longtemps, c'est meme certainement le premier qubit considéré, par contre, factoriser 15 avec des qubits photons, je ne sais pas si ça avait été fait avant), je pense que cette expérience est loin d'être importante pour la démonstration de viabilité d'un ordinateur quantique.
La principale difficulté, théorique et expériementale, à la construction d'un ordinateur quantique est la décohérence, en gros, les perturbations dus à l'environnement. Celle ci croit avec le nombre de qubit de manière importante. Ce qui aurait été beaucoup plus intéressant que de factoriser 15, aurait été de faire fonctionner une machine avec 8 qubits ou plus (dans les deux expériences au-dessus, il n'y a que 7 qubits).
Bref, programmeur en tout genre, ne vous inquiéter pas, la fin de l'ordinateur classique est loin d'etre arrivé.
[^] # Re: C'est pas nouveau
Posté par SKBo . Évalué à 5.
[^] # Re: C'est pas nouveau
Posté par argt (site web personnel) . Évalué à 3.
ça non plus tu ne devrais pas t'en inquiéter. Avec l'ordinateur quantique, vient la cryptographie quantique. Si l'ordi quantique casse les techniques classiques actuelles de cryptographie parce qu'il sait factoriser les grands nombres en un temps polynomial, la cryptographie quantique est un procédé complétement différent de la cryptographie classique, et il n'existe aucun moyen/technique actuelle pour la casser. Surtout, bien que la viabilité de la construction d'un ordinateur quantique n'a toujours pas été établie, des appareils de cryptographie quantique existent déjà: elle a donc une marge d'avance sur l'ordinateur quantique.
(la raison principale est que la cryptagraphie quantique encode un message classique, ce qui en particulier signifie qu'on a pas nécessairement besoin de beaucoup de qubits, donc moins de décohérence etc...)
Il y a meme des sociétés françaises qui travaillent sur des appareils permettant d'utiliser cette cryptographie quantique (thalès).
Bref: ce que l'algorithmie quantique te prends, l'algorythmie quantique te le rends. (dixit mon prof d'algorithmie quantique, traduction libre de l'anglais)
[^] # Re: C'est pas nouveau
Posté par Krunch (site web personnel) . Évalué à 3.
pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.
[^] # Re: C'est pas nouveau
Posté par Guillaume Knispel . Évalué à 1.
[^] # Re: C'est pas nouveau
Posté par Gof (site web personnel) . Évalué à 2.
Par contre, la méchante Eve qui enregistre les conversations et qui est très riche, pourra déchiffrer les message que Alice a envoyé aujourd'hui, et ce dès que l'ordinateur quantique sera a sa disposition.
[^] # Re: C'est pas nouveau
Posté par Guillaume Knispel . Évalué à 1.
( cf http://en.wikipedia.org/wiki/Perfect_forward_secrecy qui est une de ses propriétés )
[^] # Re: C'est pas nouveau
Posté par Gof (site web personnel) . Évalué à 3.
Mais ici les deux clef pourront être cassées.
[^] # Re: C'est pas nouveau
Posté par Yannick (site web personnel) . Évalué à 1.
[^] # Re: C'est pas nouveau
Posté par Gof (site web personnel) . Évalué à 7.
Le problème c'est que des machine non déterministe en pratique ça n'existe pas, c'est juste une théorie. Il faut en émuler sur des machine normale en refaisant le même calcul sur toutes les possibilités, ce qui prend un temps exponentiel par rapport à la taille des données (ce qui est très lent)
Par contre, l'ordinateur quantique en serait une machine non déterministe.
Le principe de l'ordinateur quantique est que les qubits sont dans plusieurs états simultanément, avec des probabilités différente. Le but d'un algorithme quantique est d'agir sur les qubits afin de rendre la probabilité que les qubits indiquent ce qu'on cherche grande, et la probabilité que les qubits indiquent une réponse erronée tendant vers zéro.
Mais une fois qu'on observera les qubits, on observera qu'un seul état qui sera la bonne réponse avec une forte probabilité.
[^] # Re: C'est pas nouveau
Posté par argt (site web personnel) . Évalué à 10.
Ecrivons ceci matriciellement:
- l'état 0, je le note (1, 0)
- l'état 1, je le note (0,1)
les deux opérations (portes logiques) sont: ( j'ai séparé les lignes par des virgules)
[(1,0), (0,1)] (=identité_
et
[(0,1),(1,0)] (=négation)
Maintenant suppose que tu as un ordinateur quantique. Les bits ne sont plus 0 et 1, mais toutes superpositions de 0 et 1 donc n'importe quel vecteur dans le plan complexe de la forme: a*(1,0)+b*(0,1)
De plus, la mécanique quantique nous dit que les opérations possibles ne se restraignent pas l'identité et la négation. Toute matrice unitaire est possible, c'est à dire une matrice à coefficients complexes U telle que transpose(U) U = identité
En particulier, tu peux t'amuser à vérifier qu'il existe une opération A, qu'on appelle racine carrée de la négation, et telle que A^2=négation
Essaye de faire une telle opération avec un ordi classique, tu verras que ça n'est pas possible.
Maintenant, si on veut travailler avec n bits ou n qubits, on remplace les vecteurs dans le plan complexe $C^2$, par des vecteurs dans $C^{2n}$, et on remplace les matrices 2x2 par des matrices 2nx2n.
En prenant les bonnes matrices unitaires on peut faire avec des qubits, des additions, des multiplications par exemple, mais aussi beaucoup d'autres opérations qui ne sont pas possibles avec des bits classiques, comme l'illustre l'example de la porte logique racine carrée de la porte logique négation.
Comment on récupère le résultat ?
Suppose qu'on a comme état final, avant la mesure, le qubit a*(1,0)+b*(0,1).
La mécanique quantique nous dit que si on essaye de mesurer l'état du qubit, on tombera tantot sur (1,0), tantot sur (0,1) avec des probabilités qui sont proportionnelles à |a| et |b| .
Si on a un seul qubit, il n'y a pas grand chose à faire, au final, on va tomber sur un état, et on ne pourra pas en déduire grand chose. Mais si on a plusieurs qubits, on a beaucoup de possibilités: on peut mesurer les qubits un par un, on peut mesurer le dernier qubit, en fonction de la réponse, on réapplique quelques tranformations sur le reste de nos qubits, puis on refait une mesure etcc...Bref, il y a beaucoup de possibilités.
En principe, on s'arrange souvent pour que, après l'application de nos tranformations, un qubit soit nécessairement dans un état particulier, en fonction du problème. Par exemple, pour une question oui ou non, on s'arrange pour que si on mesure l'état (1,0) sur un des qubits, cela signifie que la réponse est oui et si on mesure l'autre état, cela signifie quela réponse est non.
Ok, mais en pratique ?
En pratique, ça dépent de la technologie utilisée. A l'origine, je pense que les gens ont beaucoup travaillé sur des photons. Chaque photon possède une propriété quantique qu'on appelle le spin. Après une mesure, il peut etre "up" ou "down" (-1 ou +1). L'état up par exemple sera notre état (1,0), l'état (0,1) sera l'état down.
L'état de spin est lié à la polarisation du photon. Cette polarisation peut etre changé à l'aide par exemple, de verres semi-réfléchissant. Il y a aussi des matériaux qui ne vont laisser passer que des photons avec telle polarisation. Si on met un détecteur de lumière derrière ce matériau, si on détecte de la lumière, c'est qu'on avait le spin up par exemple, donc état (1,0), si on ne détecte rien, c'est que le spin est down: état (0,1)
Il y a beaucoup d'autres technologies. Pour la partie calcul quantique, cela ne change rien. Il y a toujours des qubits, qui sont des vectors dans le plan complexe, et des opérations qui sont des matrices unitaires.
Comme autre techniques: spin de nuclei, piège à ions, phonons
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