Journal NIN met son dernier album sous CC et explose RadioHead

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mar.
2008
Après le médiatique coup de pub pour In Rainbows de RadioHead, dont on garde un arrière-goût amer (le téléchargement à prix libre s'étant arrêté peu après la disponibilité de l'album dans les bacs), c'est le tour d'un autre groupe célèbre de tenter une expérience similaire, à savoir Nine Inch Nails.

Déjà habitué à expérimenter dans les modes de promotion (les dernières campagnes relevant presque des ARG - http://fr.wikipedia.org/wiki/Alternate_Reality_Game ), il nous fait cette fois une bonne surprise avec son dernier album, Ghost I-IV. Je cite http://ghosts.nin.com/main/faq : Ghosts I-IV is licensed under a Creative Commons Attribution Non-Commercial Share Alike licens

Il y a le coup marketing, certes, mais cette fois il y a un vrai engagement difficilement rétractable. Bon par contre, le site est complètement saturé en ce moment, il faudra attendre un peu pour télécharger (ça plante chez moi).
  • # Pour les impatients (dont je fais partie)

    Posté par  . Évalué à 5.

    Il y a aussi un torrent qui traîne sur piratebay, avec les 9 premières pistes (soit, ce qui est téléchargeable gratuitement depuis le site officiel). Pour avoir le reste, c'est payant (mais c'est pas cher)
    • [^] # Re: Pour les impatients (dont je fais partie)

      Posté par  . Évalué à 10.

      Signalons au passage aux grincheux que ledit torrent a été posté par Trent Reznor himself.

      En ce qui concerne la musique, ce sont 9 plages instrumentales, magnifiques comme d'habitude avec NIN. Je sens que je vais commander la version Deluxe, afin de supporter l'initiative...
      • [^] # Re: Pour les impatients (dont je fais partie)

        Posté par  . Évalué à 1.

        Pareil, je m'étais dit qu'avec le taux actuel du dollar, c'est un cadeau pas trop cher ... La surprise, c'était un peu les 50$ de port par dessus.
        Il a intérêt d'arriver en bon état.
        • [^] # Re: Pour les impatients (dont je fais partie)

          Posté par  . Évalué à 1.

          Où as-tu vu qu'il y avait 50$ de port? Je suppose que c'est après l'étape où on doit donner son e-mail?

          Ça fait quand même cher, j'ai plus qu'a trouver des connaissances qui veulent l'acheter aussi histoire de diviser les frais de port.
          • [^] # Re: Pour les impatients (dont je fais partie)

            Posté par  . Évalué à 2.

            D'ailleurs à ce propos, quelqu'un connaitrait les frais de port pour la version CD simple ? Vu qu'il faut donner son n° de CB avant de les connaitres, je préférerais éviter si c'est pour me retrouver avec des frais de ports monstrueux :s
      • [^] # Du sens des mots...

        Posté par  . Évalué à 10.

        Tu signifiais soutenir, pas supporter. Sinon, comment pourrons nous exprimer supporter à coup sûr ? Je sais qu'on est habitué de plus en plus à ce nouveau sens qui s'est introduit par l'anglicisme supporter (le bonhomme, pas le verbe), mais si on veut préserver la légendaire précision du français, il nous faut un peu de vigilance.

        Je ne sais pas pour vous, mais moi, ne plus pouvoir m'exprimer avec précision quand j'en ai besoin, je ne pourrais pas le supporter. Merci à tous de votre attention.
        • [^] # Re: Du sens des mots...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

          Quel légendaire précision? Le français n'est pas exempt d'homonyme pour autant que je sache. Cela dit, je comprends ton désarroi, mais tu te bas contre des moulins à vent, ÀMHA.

          Sinon pour le comment différencier, je pense que la réponse est "en fonction du contexte".
          • [^] # Re: Du sens des mots...

            Posté par  . Évalué à 4.

            Plus tu ajoutes de sens aux mots, plus ça requiert de remise en contexte, plus le cerveau est chargé et commets des erreurs. C'est aggravé à l'oral.

            Juste un exemple, juste un :
            Légendaire a deux sens : soit mythique, imaginaire, soit célèbre et ancien.
            Toi, tu présumes qu'il signifiait dans mon commentaire célèbre et ancien. Alors qu'au moment de l'écrire, j'avais d'abord pensé à extrême, pensant à tout ce que j'ai lu sur la langue française dont sa manière d'être «précisément imprécise», puis je me suis dit que ces lectures étaient peut-être biaisées ou peu pertinentes, surtout pour ceux à qui je m'adresse. Alors j'ai choisi légendaire pour son ambiguïté. Parfois, j'ai besoin de calibrer ainsi mon expression. Faire référence autant à un idéal qu'à une vérité passé et plus ou moins présente, selon les opinions, mais que je veux réalité future dans les deux cas.

            Mais non, toi tu marches au probabilisme : il y a plusieurs sens possibles, comment comprendre le moramarth ? Avec le contexte, ce que je pense de lui, ce qu'il a dit d'autre dans le commentaire, etc., je choisis qu'il a dit célèbre et ancien, et lui rétorque qu'elle pourrait être imaginaire. Et encore, ce serait merveilleux si tu l'avais fait consciemment...

            Allez, un deuxième exemple pour la route :
            Je me suis demandé si Eraser signifiait que ça lui faisait mal d'obtenir gratuitement ces morceaux de NIN et que payer la version luxueuse de l'album lui permettait de supporter l'initiative. J'ai relu son commentaire, dont le premier paragraphe, et j'ai fait comme toi, j'ai choisi un sens, et l'absence de réaction d'Eraser semble indiquer que j'ai émis la bonne hypothèse. Cela parce que j'ai intégré que ma vision de la langue est minoritaire, que si je veux m'exprimer il me faut tenir compte de cette restriction courante à la précision des mots. Parfois je me sens étranger en parlant ma langue maternelle. Parfois, je me mets à bafouiller, à perdre beaucoup de clarté et finalement de temps à expliquer en rajoutant suffisamment de contexte ce que je pense, parce que je suis en communication avec des personnes probabilistes dans leur langage prétendument pour aller plus vite.

            Mais il y a pire : le rétrécissement de la conscience que cela occasionne. On n'a plus conscience de son degré d'imprécision, donc de sa précision, et on perd la faculté d'ajuster à la hausse la rigueur de sa pensée. Tu as éluder l'imprécision de mon commentaire précisément avec le mécanisme dénoncé par ledit commentaire ! Tu vois un commentaire appelant à la précision, tu es imprécis dans sa compréhension !

            Je sais que, malheureusement, au quotidien, on sait faire sans grande précision, alors on prend de mauvaises habitudes. Ce ne sont pas des moulins à vents, ce sont des ennemis réels de la pensée. Je te recommande vivement 1984 de Georges Orwell et particulièrement tout ce qu'il écrit sur la novlangue, pour saisir la réalité de ce danger (mais peut-être l'expression «contre des moulins à vents» était utilisée elle aussi sans grande précision, peut-être signifiait-elle pour des causes perdues ?). Je ne dis pas que mon idéal n'est pas exigeant. Mais si au moins je pouvais avoir moins souvent l'impression de parler une langue étrangère, et si je pouvais t'avoir éclairci un bout d'horizon avec ce commentaire, alors j'aurais des petites bouffées de bonheur à chaque fois que je pense à ce dernier commentaire.

            Comment communiquer si la langue change de mots, les étend, les intervertit à tout-va ? J'essaie de me ménager un espace de calme et de stabilité dans mon esprit pour que tout le reste ne soit pas emporté par le tourbillon autour de moi. C'est précieux et fragile, alors je m'efforce de le propager quelque fois, quitte à déranger un peu ce tourbillon.
  • # Au cas où...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Même si l'auteur du journal n'a pas fait l'erreur (ouf! ça commence à rentrer...), je rappelle au cas où ;-) que l'album n'est pas libre, il est seulement gratuit dans un cas exceptionnel (celui de ne pas faire de commercial).
    Ce qui est déjà pas mal... Mais ça reste de la promo (pour un concert payant etc...)
    • [^] # Re: Au cas où...

      Posté par  . Évalué à 10.

      "Ça reste de la promo pour un concert payant, etc."
      Non mais faut arrêter de rêver. Explique nous comment tu pourrais organiser un concert à la hauteur de NIN pour les belles oreilles des gens qui auront la chance de rentrer. À part la petite salle de café concert dont le gérant serait content de la pub, je vois pas.

      Et puis si les musiciens ne peuvent plus être applaudis de distribuer sous CC sous prétexte que c'est pour faire de la publicité, ça va devenir dur de leur trouver des ressources. Après tout, comme le gratuit du Linux, on paye les services. Eh ben là c'est pas loin. Il faut bien qu'ils bouffent ;)

      Saine réaction que d'acheter la version deluxe !
      J'ai aussi acheté l'album In Rainbows. Parce que c'était gratuit et que (on peut toujours pleurer l'arrêt du téléchargement) je pense aussi que le modèle actuel fondé sur des majors n'est pas assez équilibré pour tenir dans l'avenir. Mais je verse dans la philo-sociologie, là.
      • [^] # Re: Au cas où...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Après tout, comme le gratuit du Linux, on paye les services.
        Euh... Faut pas déconner dans la comparaison :
        - Avec Linux, si t'es pas content du vendeur de service mais est content de l'OS, tu gardes l'OS et tu changes de vendeur de service
        - Avec du CC-NC, si tu n'est pas content de la prestation de NIN mais aime ses chansons, ben... Ben tu peux rien faire, personne d'autre n'a le droit de te proposer une prestation concurrente.

        les CC-NC ce n'est pas équivalent au libre dans le logiciel : tu es comme pour "les autres " verrouillé à ton revendeur, et tu ne peux pas faire jouer la concurrence. NIN garde le monopole sur ses chansons.

        Non mais faut arrêter de rêver. Explique nous comment tu pourrais organiser un concert à la hauteur de NIN pour les belles oreilles des gens qui auront la chance de rentrer.
        Que NIN fasse payer pour sa prestation, ça ne me dérange pas du tout.
        Ce qui me "dérange" (c'est pour continuer dans la comparasion, car en fait non, ca ne me dérange pas, je préfère ça que ce que font d'autres...) est que NIN interdit que d'autres fasse une prestation concurrente. Si on continue dans la comparaison avec Linux, c'est comme si Linus Torvald filait le noyau "pour qu'on voit ce qu'il fait", mais que Redhat/Linspire/xxx avec xxx=le nom de centaines de compagnies autour du libre) n'avait pas le droit d'exister (clause -NC oblige)

        je pense aussi que le modèle actuel fondé sur des majors n'est pas assez équilibré pour tenir dans l'avenir.
        Je pense la même chose, mais ça ne m'empêche pas d'être réaliste : le CC-NC c'est plutôt du Google ou du Yahoo : ca utilise du libre, mais ça ne fait pas du libre (ou un peu, mais pas le coeur de métier). C'est mieux que du Microsoft ou du Apple, mais ce n'est pas du Wikipedia...
        • [^] # Re: Au cas où...

          Posté par  . Évalué à 8.

          Et oui, NIN est propriétaire de ses chansons. Ses chansons sont une création artistique!
          Es-tu également pour la distribution de copies de tableaux de maîtres? (tableaux éventuellement modifiés avant d'être redistribués!)
          Les chansons de NIN appartiennent à NIN, rien ne prouve pour l'instant qu'il ne serait pas prêt à autoriser d'autres interprêtes à faire des reprises de tout ou partie de son oeuvre, mais ça ne changerait pas grand chose pour moi.
          Ne poussons pas le concept du libre jusqu'à l'absurde! NIN ne devrait-il plus être libre de contrôler SON oeuvre?
          • [^] # Re: Au cas où...

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.

            Si je ne dis pas de conneries, puisque ils ont choisi la licence Creative Commons Attribution Non-Commercial Share Alike (CC-BY-NC-SA), n'importe qui a le droit de reprendre les morceaux pour en faire des remix (le fameux SA) ou les jouer en concert. La seule condition étant, en plus de citer l'auteur d'origine, que l'oeuvre dérivée reste sous la même licence et partagée de façon non commerciale. Par conséquent, tant que le concert ou les remix sont gratuits, je suppute que n'importe qui peut reprendre les morceaux de cet album. Pour interdire tout ça, il aurait fallu remplacer SA par ND (no derivative works).
            • [^] # Re: Au cas où...

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Par conséquent, tant que le concert ou les remix sont gratuits, je suppute que n'importe qui peut reprendre les morceaux de cet album.

              Oui, oui... Si on reprend l'analogie Linux, tant que tu fais un service gratuit autour, ca va (merci l'association de bénévoles pour me faire connaitre), mais si tu veux devenir Redhat ou Mandriva ou installer Linux au parlement français, ben tu n'as pas le droit.
              Il partage uniquement si il n'y a pas d'argent à se faire.

              Attention, n'interprétez pas mal ce que je dis : c'est toujours mieux que quelque chose où tu ne peux rien faire. mais c'est loin d'être librement utilisable : impossible de faire un concert payant avec (et la salle, tu l'as paye comment?) impossible de mettre l'album dans un magazine, etc...

              Il faut quand même être conscient que c'est le remplacement d'un Windows payant par un Windows gratuit (et que tu peux customiser et rediffuser si tu ne fais pas payer ta modif) : c'est mieux certes, mais est-ce si génial?
              • [^] # Re: Au cas où...

                Posté par  . Évalué à -4.

                Si on prend la traduction officielle, on a le droit de :
                de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public
                de modifier cette création

                La non utilisation commerciale me semble etre plus proche d'une notion de GPL que de BSD

                Perso je trouve cette version de la cc tres proche d'une gpl.
                • [^] # Re: Au cas où...

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  troll spotted.

                  commercial (interdit par cette CC) != propriétaire (interdit par la GPL)

                  Aussi, cette CC autorise la publication de travaux dérivés, mais n'oblige pas à fournir la recette de cuisine avec, il me semble.
            • [^] # Re: Au cas où...

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

              Un concert où tu sais par avance que tu ne peux que le réaliser qu'en faisant de lourdes pertes économique, il faut vraiment avoir trop de tunes pour le mettre en place. Parceque là, tu ne peux même pas rentrer dans tes frais.

              Bref, c'est peut être théoriquement plus sympa une SA-NC qu'une ND, mais dans les faits, ça ne te permet rien de plus, et même moins encore.
              • [^] # Re: Au cas où...

                Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

                Marrant, j'ai toujours lu l'inverse. Que l'écrasante majorité des musiciens de par le monde ne vivaient pas de la vente de CD mais de leurs concerts.
                • [^] # Re: Au cas où...

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                  En quoi c'est l'inverse de ce que je te dit? Tu ne fais que confirmer que les concerts sont pratiquement toujours réalisé dans un contexte commercial.

                  Donc une chanson CC-*-NC, c'est aussi réutilisable qu'un truc sous droit d'auteur classique. Soit tu as l'autorisation expresse du détenteur du monopole d'utiliser l'œuvre sans frais, soit tu rackes par ce que TU fais une interprétation de l'œuvre, soit tu l'interprète illégalement.
          • [^] # Re: Au cas où...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            Ce qui différencie notre vision du monde :

            Et oui, NIN est propriétairedétenteur d'un monopole de ses sur ces chansons. Ses Ces chansons sont une création conception artistique!

            Les chansons découvertent de par NIN appartiennent àsont sont soumisent à un monopole détenu par NIN, rien ne prouve pour l'instant qu'il ne serait pas prêt à autoriser d'autres interprêtes à faire des reprises de tout ou partie de sondes oeuvres sur lesquels ils détiennent un monopole, bien au contraire ils disent explicitement qu'aucune distribution de copies ou d'œuvres dérivés n'est autorisé (sauf cas extraordinaire où aucun enjeux commercial n'interviens).


            Mes réponses à tes questions :

            "Es-tu également pour la distribution de copies de tableaux de maîtres? (tableaux éventuellement modifiés avant d'être redistribués!)"

            Oui pourquoi pas, si je peint un tableau, je n'ai rien contre le fait que qui que ce soit le copie où en fasse des œuvres dérivés pour les distribuer ensuite. Cela ne veux pas dire que tu peux modifier l'original, ça veut dire que tu peux faire (faire) des copies à tes frais et les distribuer comme bon te semble. Ça ne fait qu'encourager la diffusion de la culture finalement, en quoi trouves-tu cela (à priori, vu la tournure de ta phrase) scandaleux ?

            "Ne poussons pas le concept du libre jusqu'à l'absurde! NIN ne devrait-il plus être libre de contrôler SON oeuvre?"

            Je ne l'aurais pas formulé ainsi, mais c'est ce que je pense. Je ne vois pas ce que cela à d'absurde, ou alors tu m'expliques dans quel axiome et tu me démontres l'incohérence. Le problème c'est justement que tu pars du principe qu'on "possède" une œuvre qu'on découvre, comme on possède une pomme. Cela n'a rien de naturel ni d'évident, et c'est par le terme propriété intellectuelle que certains introduisent certainement volontairement la propriété d'un bien physique avec le monopole d'exploitation d'une œuvre de l'esprit.

            D'abord on ne "crée" pas une œuvre, du moins pas au sens où on l'a ferait jaillir du néant. Pour concevoir (terme moins fantasmagorique) une œuvre on s'inspire de choses existantes. Alors je ne connais pas NIN, mais je serais très étonné qu'ils n'aient aucune source d'inspiration.

            Pour moi on possède une œuvre/une connaissance lorsqu'on a fait l'effort intellectuelle nécessaire à son interprétation et sa compréhension.

            Ce que possède NIN, par rapport à toute autre personne qui posséderait(au sens compréhension) les œuvres qu'ils ont découvert, c'est surtout un monopole d'exploitation.

            C'est globalement ma vision actuel du savoir et des œuvres de l'esprit, après de nombreuses réflexions et débats, je doute que tu sois d'accord avec celle-ci étant donné les différences fondamentales qui séparent nos visions du sujet.
            • [^] # Re: Au cas où...

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

              Les chansons découvertent par NIN

              Là, tu exagères quand même (enfin, on me dirait s'il n'y avait de là), si on suit ton raisonnement on n'invente plus rien.

              Tu n'écris pas un livre, tu découvres une suite de mots. Tu ne créé pas un logiciel, tu le découvres.
              Tu es toujours d'accord avec ces exemples ?
              • [^] # Re: Au cas où...

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                "Là, tu exagères quand même (enfin, on me dirait s'il n'y avait de là), si on suit ton raisonnement on n'invente plus rien."

                Si par inventer tu veux dire "faire sortir du néant", alors oui, c'est bien ce que je pense. Oui on ne fait jamais que découvrir. Inventer ce n'est qu'un synonyme de découvrir lorsqu'on pense être le premier à faire cette découverte. On dit "j'ai inventé la grotte de Lascaux" ou "j'ai inventé des fossiles de dinosaure dans mon jardin".

                "Tu n'écris pas un livre, tu découvres une suite de mots. Tu ne créé pas un logiciel, tu le découvres.
                Tu es toujours d'accord avec ces exemples ?"

                Je dirais plutôt écrire un livre c'est découvrir une suite de mots. Il n'y a pas d'opposition. Donc je ne suis pas d'accord avec tes exemples. Je ne nie pas le fait qu'un auteur conçois, je rappel simplement que concevoir c'est utiliser des outils abstraits (des mots, des concepts algébriques, rythmiques, etc.) pour découvrir une œuvre que l'auteur juge intéressante.

                Donc quand je dis "Les chansons découvertent par NIN", je n'exagère rien du tout, c'est un fait. Il y a une infinité de combinaisons sonores qui existent, et composer de la musique, c'est (re-)découvrir une combinaison possible.
                • [^] # Re: Au cas où...

                  Posté par  . Évalué à 4.

                  La différence c'est que la grotte de Lascau existait avant son "invention". La suite de mot équivalente à l'autobiographie d'un auteur existait avant, certe ... Mais n'a aucune valeur tant qu'elle n'est pas liée à l'auteur.

                  Paradoxe_du_singe_savant et en particulier "la levée du paradoxe".
                  • [^] # Re: Au cas où...

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                    Ce n'est pas une question de valeur mais de signification. Une œuvre à un sens dans un contexte donnée. C'est aussi pour ça qu'il y a autant d'œuvres que de personnes qui contemple l'œuvre, le contexte, à savoir l'esprit qui interprète l'œuvre, est différent pour chaque individu.

                    Maintenant comme nous avons tous un grand facteur commun à travers notre métabolisme, on peut percevoir un même objet de manière similaire. Par exemple le son d'un crissement d'une craie sur un tableau qui est déplaisant.

                    À cela s'ajoute notre culture, qui elle est déjà bien moins universel, mais peut être, sur certain points, partagé par tout une société.

                    Associer une œuvre à un auteur, ça peut être une manière de fournir un contexte, mais l'œuvre existe indépendamment de l'auteur et on peut très bien lui associer une signification différente en la plaçant dans un contexte différent.

                    Maintenant comme je l'ai dit, je ne nie pas le travail d'un auteur. Un auteur, contrairement au singe savant, fait un trie dans l'infinité de combinaisons possibles. Pour cela il utilise des outils abstraits. Au final il produit une suite de caractère qui en eux même n'ont pas de sens, mais qui auront une signification pour qui rattache un sens à ces caractères. Si le sens rattaché à ces caractère est similaire pour tout les individus qui consulte l'œuvre et l'auteur, alors ils attacheront un sens similaire à l'œuvre.

                    Mais comme dit la signification d'une information étant dépendante du contexte, chaque interprétation d'une œuvre dans un esprit différent résulte en une information différente (même si fortement similaire).
                    • [^] # Re: Au cas où...

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

                      Plus je te lis, plus ta vision de la culture me fait peur ...

                      J'ai l'impression que tu compares un auteur ou un compositeur à un scientifique qui utiliserait des outils pour faire des découvertes ...
                      Hors, à mon sens, tu négliges complètement la différence : l'artiste cherche avant tout à faire passer un sentiment à travers son oeuvres. Sentiment qui sera compris d'une infinité de façon différente par le public, mais il n'empêche que le déclencheur est l'envie de faire passer un sentiment.

                      La musique, ce n'est pas qu'une suite de note qu'on pourrait rechercher de manière mathématique, c'est surtout les nuances sur les notes (longueur, instrument, ...) et la transition vers les notes suivantes ... Et toutes ces petites variables vont créer la musique que tu entends.

                      Petit test : prend une suite de note et joue les sur des rythmes différents. Et déjà là tu verras que le résultat est surprenant.
                      • [^] # Re: Au cas où...

                        Posté par  . Évalué à 5.

                        Il n'a pas une vision de la culture, il a une vision de la libre circulation des information à n'importe quel prix (et surtout gratuitement en fait ;) ) qui le conduit à tout voir sous cet angle.
                        • [^] # Re: Au cas où...

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                          Les seuls CDs de musique que j'ai acheté l'an dernier, ce sont des albums de David TMX, que tu peux télécharger «gratuitetement» sur jamendo.

                          J'ai également envoyé un mail au groupe lonah pour savoir s'il était possible d'acheter leur livre-album sous licence art libre (l'album est dispo sous CC-by-nc-sa, sauf pour les pistes qui ont été fait à partir d'un morceau de binarymind sous licence art libre), sachant que tu peux également le télécharger «gratuitement». Bon ils ont refusé donc je l'ai pas acheté, mais sinon je l'aurais pris.

                          Alors non, ce qui m'intéresse ce n'est pas le gratuit à tout prix, si c'est libre et que ça me plaît, ça ne me dérange pas d'investir de l'argent.

                          Maintenant c'est vrai que je suis pour la libre circulation des informations (qui véhiculent de la culture). À n'importe quel prix, je n'irais pas jusque là, je ne souhaite la douleur et la mort de personne.
                      • [^] # Re: Au cas où...

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                        "Plus je te lis, plus ta vision de la culture me fait peur ..."

                        Bien sûr, si j'ai une vision différente, il est naturel que je te fasse peur.

                        Comme on vie tout à travers soi, ce qui est différent, fonctionne autrement que soi, donc perçois ça comme une opposition à son propre fonctionnement. Surtout si on ne comprends pas l'autre fonctionnement, on aura une tendance naturel à en avoir peur et à vouloir le rejeter, sans autre forme de jugement.

                        "J'ai l'impression que tu compares un auteur ou un compositeur à un scientifique qui utiliserait des outils pour faire des découvertes ..."

                        Ce n'est pas faux. J'aurais même tendance à dire qu'un scientifique est l'auteur de théories qu'il découvre avec des outils tout aussi abstraits que ceux qu'utilisent un romancier.

                        "Hors, à mon sens, tu négliges complètement la différence : l'artiste cherche avant tout à faire passer un sentiment à travers son oeuvres."

                        Oui je néglige la différence qui me paraît toute subjective. On fait des œuvres pour exprimer quelque chose, que ce soit un sentiment, une réflexion ou un concept abstrait. D'ailleurs l'artiste abstrait n'essaie pas de représenter le monde sensible, il ne fait donc pas d'art?

                        Là où je crois que tu te fourvoies, c'est que tu sembles penser que les sentiments et les concepts abstraits qui nous permettent de faire des modèles mathématiques sont deux choses bien distinctes. C'est faux. Je te conseil la lecture de "l'erreur de descartes" by Antonio Damasio. À travers des cas de divers personnes s'étant vu retirer des partis de leur cerveau, l'auteur met en évidence l'interdépendance de la capacité à resentir et à tenir un raisonnement abstrait.

                        Pour autant que je sache le clivage art/technique n'existe nul part ailleurs que dans l'imagination, elle ne se fonde pas, à ma connaissance, sur une observation des faits.

                        Tu sembles aussi croire que je suis un espèce de frustré qui ne comprends de quoi traite l'art, et qui n'a jamais ne serait-ce que tapoté sur une table. J'aime écrire des poèmes, des paroles de chansons, je pratique la guitare (d'ailleurs je cherche des gens motivé pour monter un groupe sur strasbourg). Alors bon je prétends pas être Léonard de Vinci, mais je pense quand même avoir une vague idée de ce qu'est le désir artistique.
                        • [^] # Re: Au cas où...

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                          Ma "peur de la différence", elle t'emmerde.

                          Ceci dit, ce qui me sidère chez toi, c'est surtout ton extrémisme et ta faculté à rejeter en bloc toute critique sans jamais remettre en cause ton raisonnement.

                          Ce que je te reproche ? C'est que si on t'écoute, la création artistique est quelquechose de minime et une oeuvre est interchangeable avec une autre. Sur ça, je ne suis absolument pas d'accord et je ne vois pas de paradoxe à écouter David TMX _et_ Radiohead (par exemple).
                          • [^] # Re: Au cas où...

                            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                            «Ma "peur de la différence", elle t'emmerde.»

                            Non, je te rassure, ta peur de la différence ne me dérange pas plus que ça. :)

                            Cela dit, j'espère que tu as bien compris que cela ne t'étais pas particulière destiné, c'est un mécanisme naturel chez l'être humain, auquel on est tous plus ou moins sujet, je ne dis pas que je suis mieux que les autres.

                            «Ceci dit, ce qui me sidère chez toi, c'est surtout ton extrémisme et ta faculté à rejeter en bloc toute critique sans jamais remettre en cause ton raisonnement.»

                            Il n'y a pas si longtemps, je trouver qu'une CC-by-nc-nd c'était acceptable comme licence. Pour preuve l'an dernier j'ai acheté des albums de David TMX.

                            Donc je ne rejète pas en bloc toute critique sans jamais remettre en cause mon raisonnement, c'est simplement que les conversations que j'ai eu ne m'ont pas fait changé d'avis vers une opinion proche de la tienne.

                            «si on t'écoute, la création artistique est quelquechose de minime et une oeuvre est interchangeable avec une autre.»

                            Je m'exprime mal, ou tu interprètes mal mes propos, ou les deux, mais ce n'est pas du tout ma pensé que tu décris là. Qu'est ce qui te fait croire que c'est ce que je pense ça?

                            Ce n'est pas parceque je ne tiens pas à tout pris à mettre les œuvres de l'esprit dites artistiques et leurs auteurs sur un piédestal que je les pense dénué d'importance.

                            «Sur ça, je ne suis absolument pas d'accord et je ne vois pas de paradoxe à écouter David TMX _et_ Radiohead (par exemple).»

                            C'est bien, mais où ai-je dit que c'était paradoxale?

                            De plus il faudrait voir à ne pas faire d'amalgames entre le nom d'un groupe, et les œuvres qu'il interprète et que tu écoutes.

                            De même il faudrait voir à ne pas faire d'amalgames entre l'œuvre et les droits de diffusion associés à cette œuvre.

                            On peut aimer un auteur (la personne) et pas les œuvres qu'il conçois, ou l'inverse.
                            On peut aimer une œuvre et être en désaccord philosophique avec les droits qui lui sont associés, ou l'inverse.
                        • [^] # Re: Au cas où...

                          Posté par  . Évalué à 1.

                          Que ce soit interdépendant n'implique pas du tout que ce soit la même chose.

                          L'épistémologie nous permet (d'avoir une idée au moins) de dissocier ce qui est scientifique de ce qui ne l'est pas. C'est lié à la recherche du "vrai". Pour l'art, il faut plutôt se tourner vers l'esthétique par exemple, ce qui est "beau".
                          • [^] # Re: Au cas où...

                            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                            «Que ce soit interdépendant n'implique pas du tout que ce soit la même chose. »

                            Effectivement. Maintenant on en est plus à penser que le cœur est siège des sentiments. Et dans notre cerveau, les recherches tendent à montrer qu'il n'y pas non plus de centre des émotions d'un coté et la bosse des maths de l'autre. Enfin je pense que tu avais compris ça. Il n'y a donc, à priori, pas de séparation physique bien nette entre une information "scientifique" ou "sentimentale" dans le cerveau.

                            «L'épistémologie nous permet (d'avoir une idée au moins) de dissocier ce qui est scientifique de ce qui ne l'est pas. C'est lié à la recherche du "vrai". Pour l'art, il faut plutôt se tourner vers l'esthétique par exemple, ce qui est "beau".»

                            Donc tu différencies les œuvres en fonction de la finalité que leur donne l'auteur si je comprends bien. Mais cette finalité n'est pourtant pas intrinsèque à l'œuvre, non? Encore une fois on en reviens au contexte dans lequel on place l'œuvre.

                            De plus on peu parler de "la beauté" des mathématiques ou de n'importe quel science. L'élégance de la cohérence...
                            • [^] # Re: Au cas où...

                              Posté par  . Évalué à 2.

                              Il n'y a donc, à priori, pas de séparation physique bien nette entre une information "scientifique" ou "sentimentale" dans le cerveau.

                              Il y a une séparation sémantique très importante que le cerveau est capable de faire. Genre "l'eau boue à 100°" et "quand je met ma main dans l'eau bouillante, ça fait mal".


                              Pour la science
                              Tu vas parler de la beauté d'un théorème, du nombre de ses implications pratiques, ou encore de si il est bien présenté, bien expliqué, de la beauté de la preuve, quelque chose de subjectif encore (la preuve la plus courte, la plus élégante, la plus simple à comprendre, ...) ou pas, par contre si c'est un théorème ou pas, c'est un fait qui ne dépend pas de l'auteur.

                              En opposition, si tu prends une autobiographie (j'aime décidément bien cet exemple), et que tu dissocie l'histoire telle qu'il la raconte de la vie de son auteur, tu perds quelque chose.
                              • [^] # Re: Au cas où...

                                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                                Je ne suis pas sûr de saisir ton exemple avec l'eau bouillante. C'est vrai que si tu mets ta main dans l'eau, tu vas la retirer instinctivement avant même que ton cerveau en soit informé, ici l'information est traité par la moelle épinière.

                                J'ai vraiment du mal à saisir ta phrase, est ce que tu veux parler de la différence entre la pensé "mettre ma main dans l'eau ferait mal" et la douleur que l'on ressent du fait de mettre la main dans l'eau?

                                Si c'est ça, je t'avous que je ne sais pas du tout où est traité la sensation de douleur.

                                J'avoue également que je n'ai jamais lu d'auto-biographie. J'ai déjà lu quelques courtes biographies au début de romans, cela est parfois utile pour situer le contexte (encore lui) dans lequel il à été écrit et mieux comprendre le livre. Je suppose que pour ton auto-biographie c'est pareil, dissocier l'histoire telle qu'il la raconte de la vie de son auteur te fait perdre la signification lié au contexte.

                                Maintenant le simple contexte "métabolisme humain" fera que lors de l'écoute d'une musique, plusieurs personnes resentiront un sentiment similaire, même sans rien connaître de l'auteur de cette musique.

                                Quand même, à quel genre de conversation on en arrive pas pour des histoires de licences... :D
                                • [^] # Re: Au cas où...

                                  Posté par  . Évalué à 2.

                                  L'une des infos est stockée de manière réflexe, j'ai mal -> je retire ma main, l'autre est une info issue de l'expérience : quand tu vois de l'eau bouillante, tu sais qu'il faut t'en méfier parce que tu t'es déja brûlé, la troisième est un poil plus abstraite, genre "l'eau boue à 100°".

                                  M'étonnerai vraiment que les trois types d'infos soient stockées de la même manière, elles ne servent pas à la même chose et ne font pas appel aux même facultés.

                                  Pour la dernière partie je crois qu'on a touché un truc fondamental et assez évident en fait, l'art c'est quelque chose de subjectif que tu ne peux pas vraiment dissocier de son contexte. Et l'auteur c'est une part essentielle du contexte, même si tu n'as pas forcément besoin de connaître l'auteur pour apprécier l'œuvre. Même si l'auteur décide de rester anonyme, le pourquoi à son importance, ça fait parti du mystère, du truc qui peut faire la différence entre le truc quelconque et le chef-d'œuvre.
                    • [^] # Re: Au cas où...

                      Posté par  . Évalué à 3.

                      Ta suite de mot n'es pas une œuvre si elle n'est pas attachée à son auteur.


                      Cela dit tu remarqueras que souvent l'auteur "signe" son œuvre, signature qui fait partie intégrante de l'œuvre.
                      • [^] # Re: Au cas où...

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                        Pourquoi une suite de mots ne serait-elle pas une œuvre si elle n'est pas attaché à un auteur? Une œuvre n'est pas sans auteur? Que fais tu des œuvres dont les auteurs sont inconnus ou flou? "Greensleeves", ou "The House of the Rising Sun" ne sont pas des œuvres selon toi?
                        • [^] # Re: Au cas où...

                          Posté par  . Évalué à 2.

                          Ce ne sont pas non plus de simples suites de mots. Déja tu leur a données un titre ;)
                          • [^] # Re: Au cas où...

                            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                            D'après wikipedia :
                            Greensleeves est une chanson anglaise traditionnelle. [...] La première version fut déposée en 1580, sous le nom de « A New Northern Ditty of the Lady Greene Sleeves ».

                            Un titre c'est juste un moyen pratique d'identifier une œuvre, indépendamment de celle-ci. D'ailleurs une œuvre n'a pas nécessairement un titre

                            D'après wikipedia, dans l'article "art abstrait" :
                            Le peintre Wassily Kandinsky est le fondateur de l'art abstrait. Il a peint sa première aquarelle abstraite Sans titre en 1910.
                    • [^] # Re: Au cas où...

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      Dans une œuvre tu as une intention et une sensibilité, celles de l'auteur, que tu ne retrouves pas dans une découverte. Dissocier œuvre et auteur n'a vraiment pas de sens pour moi.

                      Par exemple j'aime Chateaubriand, je sais que dans chacune de ses œuvres je retrouverai une certaine sensibilité qui m'avait touché dans dans celles que j'avait lu auparavant. La sensibilité de l'auteur évolue aussi au courant de sa vie, et c'est pourquoi il est commun, pour les grands auteurs, de se documenter sur les évènements de sa vie qui entourent la création d'une œuvre particulière.

                      Quant à ta vision de l'auteur qui effectue simplement un tri, je la trouve extrêmement réductrice. Quand tu parles d'outils abstraits, j'ai l'impression que tu vois l'auteur comme un assembleur qui se contente d'accoller quelques figures de style (dans le cas de la littérature). Or, dans l'art, tu n'as pas d'outil fiable qui te permette de prédire l'impact et l'effet de ton œuvre. Tu t'en remets pour une grande part à ta sensibilité.

                      Le cas de la musique est encore plus frappant, elle touche plus directement la sensibilité que la littérature (qui passe par plusieurs phase intermédiaires).
                      • [^] # Re: Au cas où...

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                        Et ta "sensibilité" n'est pas un outil abstrait qui te permet de faire du trie?

                        En musique tu peux apprendre également à phraser, à construire des questions/réponses sonores. Sans aller jusque là, tu construis ton morceau sur une rythmique, que tu le fasses au "feeling" ou en ayant travaillé la théorie dans un premier temps.

                        Et si la musique te "touche" plus "directement", c'est parcequ'elle est moins dépendante d'un contexte sociale et plus de ton métabolisme. Il y a des sons qui sont viscéralement repoussant pour la quasi-totalité des être humains et d'autres au contraire qui sont apaisant. Je dis quasi-totalité, car on peut sans doute toujours trouver des exceptions.

                        Après, comme dit dans la discution, c'est vrai que connaître l'origine de la première découverte d'une œuvre, ça peut être intéressant pour lui apporter un contexte et lui donner une certaine signification.

                        D'un autre coté il y a des œuvres fantastiques dont on ignore tout de l'auteur originale, ça n'empêche pas d'apprécier celle-ci.
                        • [^] # Re: Au cas où...

                          Posté par  . Évalué à 2.

                          Je trouve que ta vision des choses dévalorise énormément le travail d'un artiste. À t'entendre la création ne serait que l'application de quelques algorithmes. Je sais que ça a été fait pour la musique et l'écriture, avec un assez bon résultat, mais ça ne sera jamais assez bon que si un être humain le faisait, pour des raisons évidentes.

                          En musique tu peux apprendre également à phraser, à construire des questions/réponses sonores

                          Si tu considères la musique comme une branche des mathématiques (approche intéressante, et c'est assez vrai), oui. Mais ça ne touche que le rythme et la hauteur de chaque note, pas le son lui-même, donc ta vision me semble encore simpliste.

                          Et si la musique te "touche" plus "directement", c'est parcequ'elle est moins dépendante d'un contexte sociale et plus de ton métabolisme

                          C'est plutôt parce qu'elle fait remonter des souvenirs qui me sont propres par exemple. Même si un morceau particulier est supportable par tout le monde, leur sensibilité entraîne chez chacun un vaste éventail de réponse.

                          connaître l'origine de la première découverte d'une œuvre, ça peut être intéressant pour lui apporter un contexte et lui donner une certaine signification.

                          Le côté "autobiographique" d'une œuvre permet aussi de s'interroger sur soi-même (on s'évalue ou s'identifie souvent à une personne quand on a l'occasion de découvrir certains événements de sa vie en détail).

                          Pour finir, comme tout ça commence à n'être plus très clair, ce que je reproche à ton approche c'est d'être simpliste, mécanique, froide; tu te concentres sur l'aspect technique de l'art et oublie qu'il est un véhicule pour un message ou un émotion, destiné à créer un ressenti chez l'auditeur/lecteur/spectateur/whateveur.



                          -- Thomas
                          • [^] # Re: Au cas où...

                            Posté par  . Évalué à 2.

                            Pour des algos traitant la musique je peux vous renvoyer à cette équipe de recherche : http://www.ircam.fr/repmus.html?&L=0%20title%3D


                            J'ai eu l'occasion de voir des démos/concerts de leur logiciel d'impro Omax je crois. Il s'avère que ça marche mieux quand l'improvisation à lieux avec un musicien talentueux qui sait rebondir en l'état actuel des choses ;)
                          • [^] # Re: Au cas où...

                            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                            «Je trouve que ta vision des choses dévalorise énormément le travail d'un artiste.»

                            Je suis d'accord que je ne tiens pas à valoriser particulièrement l'auteur, dans la mesure où je ne voue pas un culte à un auteur parceque j'apprécie une œuvre qu'il à conçu. Maintenant je ne renie pas le travail d'un auteur pour autant. On peut apprécier un travail sans apprécier la personne qui l'exécute.

                            «À t'entendre la création ne serait que l'application de quelques algorithmes.»

                            Oui, on peut dire ça comme ça. Sans nier la compléxité de fonctionnement du cerveau, il s'agit bien d'une unité qui traite de l'information. Modéliser la manière dont sont traités ces informations à l'aide d'un modèle mathématique est sans doute très difficile, mais ça doit être réalisable (mais sans doute pas par une seule personne).

                            «Je sais que ça a été fait pour la musique et l'écriture, avec un assez bon résultat, mais ça ne sera jamais assez bon que si un être humain le faisait, pour des raisons évidentes.»

                            Je ne suis pas antropocentriste, je ne conçois pas l'être humain comme une espèce supérieur hors du commun que rien ne serait égalé. Croire que rien dans cette univers n'est capable de produire des œuvres aussi bonnes que celles que font les humain, ce serait manquer d'humilité.

                            Je ne sais pas quels sont les "raisons évidentes" dont tu parles, mais si tu veux me les énoncer, je te lirais avec intérêt.

                            «Si tu considères la musique comme une branche des mathématiques (approche intéressante, et c'est assez vrai), oui. Mais ça ne touche que le rythme et la hauteur de chaque note, pas le son lui-même, donc ta vision me semble encore simpliste.»

                            Je considère la musique comme une activité que je pratique et qui m'apporte de la satisfaction. Apprendre à phraser en musique, c'est des choses que j'apprends (enfin j'en encore loin :P) en cours, où je t'assure, on ne parle pas de mathématique.

                            «Pour finir, comme tout ça commence à n'être plus très clair, ce que je reproche à ton approche c'est d'être simpliste, mécanique, froide; tu te concentres sur l'aspect technique de l'art et oublie qu'il est un véhicule pour un message ou un émotion, destiné à créer un ressenti chez l'auditeur/lecteur/spectateur/whateveur.»

                            La complexité né de l'empilement de choses simples. Mon esprit ne me permet de comprendre que des choses relativement simple (si on compare à la compléxité de l'univers). Pour comprendre un phénomène à priori complexe, on fait de la dichotomie et on étudie les phénomènes sous-jacents (divisé pour mieux... comprendre).

                            Je n'oublie pas qu'une œuvre est conçu dans un but donnée par son auteur (et peut être utilisé dans une autre but par une autre personne).

                            Tu sembles rattacher une espèce de mysticisme à l'art. Comme si dans l'activité artistique il y avais une "magie" qui s'opérait, et qu'il s'agissait d'un phénomène sacré qu'il serait blasphématoire de vouloir étudier en profondeur pour en comprendre les mécanismes.

                            D'un autre coté, ce genre de sentiment et peut être en partie poussé par l'égocentrisme et le manque d'humilité, la croyance que en tant qu'être humain nous sommes au-dessus de tout, que nous sommes uniques porteurs d'une capacité "créatrice".

                            Je préfère les choses cohérentes que je suis capable de comprendre avec plus où moins d'efforts intellectuelles. En fait, c'est exactement comme Unix. Simple et cohérent.
                            • [^] # Re: Au cas où...

                              Posté par  . Évalué à 2.

                              Je ne suis pas antropocentriste, je ne conçois pas l'être humain comme une espèce supérieur hors du commun que rien ne serait égalé. Croire que rien dans cette univers n'est capable de produire des œuvres aussi bonnes que celles que font les humain, ce serait manquer d'humilité.

                              Non sens, pour reprendre tes arguments, tu dis que l'appréciation d'une œuvre dépends du métabolisme ... un métabolisme non humain devrait donc apprécier une œuvre identique vachement différemment.
                              • [^] # Re: Au cas où...

                                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                                Ça ne l'empêche pas de pouvoir concevoir une œuvre qu'il sera apprécier, ou qu'un être humain serait apprécier. On sais faire des aliments pour animaux domestiques que ces animaux apprécient. Tu peux très bien concevoir une œuvre que tu sais qu'un individus appréciera même si toi tu ne l'apprécie pas. Bien sûr faut commencer par faire des études stimulus/réactions.

                                Maintenant quand on partage pour une grande part le même métabolysme, c'est quand même plus simple. Ça marche pour moi, ça devrait marcher pour toi.

                                Après ça c'est pour ce qui est purement dépendant de notre métabolysme. Les facteurs culturels et sociaux de chaque individu vont quand même jouer pour beaucoup dans son interprétation d'une œuvre.
                                • [^] # Re: Au cas où...

                                  Posté par  . Évalué à 2.

                                  Tu déshumanise la création en quelque sorte, seul importe le résultat, et peu la manière de l'obtenir.


                                  Quoi si la manière de l'obtenir fait partie intégrante de l'œuvre et influence la manière dont tu la perçois ? Parce qu'on ne dit pas grand chose d'autre depuis le début ...
                                  • [^] # Re: Au cas où...

                                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                                    Déshumaniser la création, voila qui est pas mal comme expression. C'est quelque chose dans ces eaux là, effectivement. Je dirais plutôt, je ne donne pas à l'être humain le monopole de la capacité à concevoir des œuvres de l'esprit.

                                    Après tout, il y a bien des singes qui peignent des toiles, non?
                                    • [^] # Re: Au cas où...

                                      Posté par  . Évalué à 2.

                                      Ouais, mais là, les droits d'auteur, on s'en fout. Et le singe aussi d'ailleurs.

                                      Sauf peut-être l'artiste qui a fait peindre des toiles à des singes, si il y a une vraie démarche artistique derrière.
                                      • [^] # Re: Au cas où...

                                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                                        Heu, bah l'artiste c'est le singe là, je vois pas de raison de lui retirer la parternité de l'œuvre...

                                        Bon j'ai trouvé un lien vite fait qui parle du sujet :
                                        http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHI(...)
                                        • [^] # Re: Au cas où...

                                          Posté par  . Évalué à 2.

                                          Exact, la paternité, mais disons que jusqu'à preuve du contraire il s'en fiche complètement, de même que ce qui arrivera à sa création derrière. Jusqu'a preuve du contraire il ne sait pas ce qu'est l'art.


                                          La démarche d'en faire une œuvre d'art vient du propriétaire. Pour le coup, la valeur (financière) ne dépend que de ce que les acheteurs on décidé de mettre. Après, peut-on reproduire librement d'après le droit d'auteur ces toiles ? Qui peut en revendiquer la paternité ? Casse-tête d'avocat si tu veux mon avis ;)
                                          • [^] # Re: Au cas où...

                                            Posté par  . Évalué à 0.

                                            Jusqu'a preuve du contraire il ne sait pas ce qu'est l'art.
                                            C'est pas le seul ... suffit de voir certains artistes "modernes" ...

                                            Actuellement, j'ai plus l'impression que c'est un fatra, où on peut faire de l'art que quand on est reconnu.

                                            quelques artistes reconnu ont d'ailleurs fait l'experience : ils ont fait passé des oeuvres d'arts "modernes" avec le pseudo d'un total inconnu. elles sont refusés et on les estiment "nul".
                                            Quand il dit que c'est lui qui l'a fait, on la trouve "génial" ...

                                            il a bon dos "l'art"
                                            • [^] # Re: Au cas où...

                                              Posté par  . Évalué à 3.

                                              Héhé, comme quoi on disait pas que des conneries quand on parlait d'attacher l'auteur à son travail ...
                • [^] # Re: Au cas où...

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Par contre t'as pas découvert l'orthographe, ni la grammaire....

                  J'ai les yeux qui saignent quand je te lis
                  • [^] # Re: Au cas où...

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                    Humm pourtant j'essai de faire des efforts, je me relis. Je devrais prendre des cours en fait... :\
                  • [^] # Re: Au cas où...

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    > Par contre t'as pas découvert l'orthographe, ni la grammaire....

                    > J'ai les yeux qui saignent quand je te lis

                    ni les concepts de la logique de base

                    hint : ne pas lire
                • [^] # Re: Au cas où...

                  Posté par  . Évalué à 2.


                  Si par inventer tu veux dire "faire sortir du néant", alors oui, c'est bien ce que je pense.


                  Pour inventer quelque chose selon le sens couramment accepté, il n'est nul besoin de sortir une œuvre du néant. Quelqu'un qui est, à priori, le premier à fabriquer une machine dans un but précis et en comprenant son fonctionnement, est qualifié d'inventeur, même s'il se base entre autres sur les travaux de théoriciens qui en décrivent les principes de fonctionnement.


                  Inventer ce n'est qu'un synonyme de découvrir lorsqu'on pense être le premier à faire cette découverte.


                  Inventer fait référence à un travail de l'esprit. Découvrir est plus général. Il suffit d'ouvrir un dictionnaire. La théorie de la radioactivité est une invention et une découverte. La radioactivité naturelle est une découverte.

                  On dit "j'ai inventé la grotte de Lascaux" ou "j'ai inventé des fossiles de dinosaure dans mon jardin".

                  Il faudrait peut-être prévenir tout le monde, j'ai l'impression que l'académie française et la majorité des gens ne sont pas au courant de ces « inventions linguistiques ». Au fait, c'est qui « on » ?

                  Redéfinir exprès le mot inventer pour qu'il ne puisse plus être employé et qu'il devienne inutile est assez absurde. Par ailleurs, les humains aiment à « s'approprier » leurs découvertes aussi bien que leurs inventions, dans la mesure du possible. Par exemple, la découverte d'un territoire s'accompagne en général de sa prise de possession. Par contre, dans le cas des découvertes scientifiques, la radioactivité naturelle par exemple, il est d'usage de laisser chacun profiter de ces connaissances sans restrictions (c'est très relatif en fait). Il en est de même pour les « inventions scientifiques » comme les théories ou les modèles.

                  La réflexion n'est donc pas à faire entre découvertes et inventions mais entre ce qui est considéré comme pouvant faire l'objet d'un monopole et ce qui ne l'est pas. La tendance semble être à un élargissement lent vers la science (brevets sur des algorithmes notamment dans le domaine de l'informatique, brevets sur des molécules naturelles découvertes en biologie, etc).
                  • [^] # Re: Au cas où...

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                    Pour le mot inventer, je t'assure qu'il s'emploie de cette manière ( inventé la grotte de Lascaux).
                  • [^] # Re: Au cas où...

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Je ne peux que soutenir Mathieu sur ce coup là... En français, on invente un trésor, une découverte archéologique, etc.
                    • [^] # Re: Au cas où...

                      Posté par  . Évalué à 4.

                      Et si mon seul soutien ne suffit pas:

                      http://fr.wiktionary.org/wiki/inventeur

                      Article 68-9 du Code minier sur Légifrance
                      • [^] # Re: Au cas où...

                        Posté par  . Évalué à 2.

                        En effet, mais étonnamment il n'est pas fait mention de cet usage pour le verbe inventer dans tous les dictionnaires que j'ai pu consulter.
                        Comme précisé sur wiktionary et sur le Trésor de la langue française informatisé, il s'agit de langage administratif uniquement. Se baser sur ce cas très particulier pour nier le sens principal du verbe inventer (« trouver quelque chose de nouveau, par la force de son esprit, de son imagination »), comme l'a fait Mathieu Stumpf dans le commentaire auquel je répondais, est pour le moins spécieux.
                        • [^] # Re: Au cas où...

                          Posté par  . Évalué à 1.

                          Je réponds à ceci :

                          il faudrait peut-être prévenir tout le monde, j'ai l'impression que l'académie française et la majorité des gens ne sont pas au courant de ces « inventions linguistiques ». Au fait, c'est qui « on » ?

                          Redéfinir exprès le mot inventer pour qu'il ne puisse plus être employé et qu'il devienne inutile est assez absurde.


                          Après le reste sur qui invente, qui mets des mots à la suite, je renvoie chacun à sa propre connerie et je retourne travailler.
                          • [^] # Re: Au cas où...

                            Posté par  . Évalué à 0.

                            J'avais bien compris. Mais j'ajoute que l'on emploie de manière nettement plus courante « découvreur » pour un trésor.
                            Par exemple sur http://fr.wiktionary.org/wiki/découvreur : « Le découvreur d’un trésor ». C'est le sens principal. Il en est de même pour le Littré, le Robert, le Larousse, le TLFI...
                            • [^] # Re: Au cas où...

                              Posté par  . Évalué à 1.

                              Je viens de m'apercevoir que le mot « découvreur » est noté comme vieilli dans certains dictionnaires. Pourtant c'est le mot le plus logique conformément au sens du verbe. En plus le mot inventeur pour un trésor est signalé comme utilisé uniquement en langage administratif. Ce n'est pas très clair tout cela. Je dois être vieux et mon entourage également : ce mot me semblait très courant.
                        • [^] # Re: Au cas où...

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                          Oh mais je nie rien du tout, je te donne mon point de vue et je fais remarquer au passage que inventer est bien synonyme de découvrir.

                          Je trouve pas cette usage extrêmement rare. Je l'ai même retrouvé dans "l'histoire de l'art pour les nuls", qui vise pas vraiment un public confidentiel pour autant que je sache.

                          Maintenant personne te force à être d'accord avec ma vision des choses, d'ailleurs je suis pas sûr que quiconque ici partage ma vision des choses. :P

                          Enfin ma remarque sur le terme inventer me viens de mon problème avec le terme "créer". Dans l'esprit de beaucoup de personne il y a une rapprochement entre création (le fait de concevoir une œuvre, ce que j'appel ici découvrir) et la Création (la formation ex nihilo de l'univers par un super dieu top moumoute).

                          Bon bref, c'est pas vraiment le fond du sujet tout ça...
          • [^] # Re: Au cas où...

            Posté par  . Évalué à 2.

            J'arrive après la bataille et après un long long long filet de réponse.

            Mais bon, je ne peux m'empêcher de donner mon avis.

            Effectivement NIN est ici propriétaire de ses chansons. Effectivement ses chansons sont une création artistiques.

            Mais, premier point si NIN publiait ses chansons en GPL, ils resteraient propriétaire (enfin ils en resteraient les auteurs) de leur chanson hein.

            Deuxième point, je ne comprend pas pourquoi tu fais un tel distinguo entre chanson, roman et code source.

            Le code source n'est d'après toi pas une création ? voir, j'ose le dire (et le penser) une création artistique, au même titre qu'un roman ou qu'une chanson ?

            Après tout, la lecture d'un code source ne fait-il pas naître des émotions chez le lecteur ? de la surprise, de l'intêret, de l'admiration, de la colère ou du mépris ?

            De même ne pourrait-on pas dire que le code source à une "beauté' ? (On dit déjà dans tout ce qui est Xtrem Programming qu'il a une odeur... :) ) .

            Pour résumer, si je comprend tout à fait que NIN puisse faire du "proprio" en utilisant les canaux de distribution classique, du "proprio" avec distribution de chose gratuite en CC-*-NC comme ici, tout comme des boites le fond pour le logiciel ou des auteurs le font pour le code; par contre je ne comprend pas bien pourquoi il serait aberrant d'avoir, comme l'on a du code source libre, de la musique ou des romans libre (on en a déjà d'ailleurs) et pourquoi NIN ne pourrait donc pas publier ses chansons en GPL.

            D'ailleurs, pour continuer ca ne me dérangerait pas du tout que les tablatures plus le texte soit publié en GPL et que le morceau de musique, celui qu'on écoute soit seulement disponible en vente. Je pense même que du coup j'achéterais les CD tiens .. même si je suis incapable de jouer une note de musique.

            Après tout, ne demandons pas aux uns plus qu'au autre. la gpl pour le logiciel n'a jamais forcé à ce qu'une version binaire du programme soit en libre téléchargement, seulement les sources.

            Pourquoi donc pour la musique on voudrait que la "version binaire" soit la musique que l'on écoute soit gratuite ? alors que logiquement ce n'est que "les sources" de la musique qui ont a être disponible, modifiable, etc etc ..
  • # Vous y allez un peu fort avec Radiohead

    Posté par  . Évalué à 3.

    L'album est je pense resté assez longtemps pour que la plupart des gens le télécharge et l'écoute.
    Moi j'ai opté pour un téléchargement à 0€ car j'avais à l'esprit que je l'achèterai quoi qu'il arrive en CD (sa sortie CD avait été annoncée).
    Mis à part la qualité des mp3, j'ai trouvé l'initiative louable.
    • [^] # Re: Vous y allez un peu fort avec Radiohead

      Posté par  . Évalué à 4.

      Tu as raison, c'est vraiment se décrédibiliser que de
      critiquer quelqu'un qui te permets de télécharger,
      même pendant un temps limité, le fruit de leur travail.

      Ils le font comme ça, gratuitement, et il y en a qui se
      plaignent... Incroyable, vraiment.
      • [^] # Re: Vous y allez un peu fort avec Radiohead

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

        Ils le font comme ça, gratuitement, et il y en a qui se plaignent... Incroyable, vraiment.

        Vraiment?
        Ma vision des choses est différente : il y en a qui se font avoir en croyant que les gens changent, que c'est dans la culture du libre, que c'est bien d'en parler sur LinuxFr, alors que c'est juste une forme de promotion différente face à une façon de vendre qui ne marche plus aujourd'hui. C'est de la publicité virale, rien de plus. Les commerciaux ont trouvé une nouvelle façon de "vendre".
        (Et ça marche)
        • [^] # Re: Vous y allez un peu fort avec Radiohead

          Posté par  . Évalué à 2.

          Je pense que tu as raison, et que même si pour certains cela part d'un bon sentiment, il n'y a là aucun rapport avec le libre, et on ne peut pas s'empêcher de voir là une nouvelle manière de faire du buzz, et donc au final de vendre encore plus.

          À la limite, je veux bien admettre que cette attitude est moins hypocrite que celle actuelle, car elle reconnaît ainsi le droit aux particuliers à s'échanger les fichiers musicaux sans risque. C'est déjà ça. Cela dit, le point positif qui pourrait peut-être ressortir de tout cela, c'est que lorsque le plus gros du marché utilisera ce marketing, hé bien il restera à ceux qui voudront se démarquer du lot de faire du libre.
    • [^] # Re: Vous y allez un peu fort avec Radiohead

      Posté par  . Évalué à 2.

      Oui d'autant plus que, contrairement à cet album de NiN ou au dernier album de Saul Williams, il n'était pas question que que ce soit un mode de distribution permanent. Je sais plus où j'ai lu ça, mais leur objectif était simplement de devancer la "distribution" à travers les réseaux peer to peer (qui se produit avant même la sortie d'un album).
      • [^] # Re: Vous y allez un peu fort avec Radiohead

        Posté par  . Évalué à 3.

        Tu confirmes donc qu'il n'ont rien fait d'autres que protéger leur business modèle actuel.

        Et pourtant il y en a qui ont propagé l'écho d'un groupe qui s'en prenait au monopole des majors.
        • [^] # Re: Vous y allez un peu fort avec Radiohead

          Posté par  . Évalué à 3.

          Je crois que tu conclus trop rapidement.
          Je pense pas que proposer un album en téléchargement gratuit soit le meilleur moyen de protéger leur business model. Vu leur notoriété, ils auraient sans doute gagné plus d'argent et beaucoup plus facilement en signant un gros contrat avec une major.
          J'ai retrouvé l'interview qui parlait du sujet : http://www.radiohead.fr/Radiohead-s-explique-sur-son
          Thom Yorke précise que l’idée du téléchargement est venue des managers du groupe : "Tous les disques que nous avons sortis ces dernières années ont été piratés et mis sur la Toile avant leur parution. Donc pourquoi ne pas le faire nous-mêmes ? De cette façon on en gardait le contrôle et tout le monde pouvait l’écouter le même jour."
          Encore une fois ce n'est qu'une des raisons les ayant amené à faire ce
          choix. Des détails également ici : http://www.wired.com/entertainment/music/magazine/16-01/ff_y(...) .
    • [^] # Re: Vous y allez un peu fort avec Radiohead

      Posté par  . Évalué à 0.

      T'as réussi à le télecharger ... vraiment ?

      J'ai eu plus de difficulté à accéder au lien que de retrouver la page pour contacter la hotline de mon FAI, c'est peu dire. J'ai fini par abandonner.

      C'etait un gros coup de buzz et rien que pour ca je n'achèterai ni n'écouterai jamais leur album.

      Radiohead > /dev/null
    • [^] # Re: Vous y allez un peu fort avec Radiohead

      Posté par  . Évalué à 8.

      Ce qui m'a dérangé n'est pas l'initiative en elle-même, c'est plutôt la manière dont elle a été menée. L'album a beaucoup fait parler de lui pour cette manière de se le procurer, entraînant tout un buzz, des articles prenant l'initiative en exemple pour le mar'ché de la musique, etc. Et une fois que tout le monde en a entendu parler et fait passer le mot, hop c'est fini, il ne reste plus que les manières conventionnelles et l'impression d'avoir été un peu utilisé...
  • # Excellent

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Cet album est une bonne tuerie. La qualité des compos, l'ambiance, le travail du son, les artworks...
    Ca fait du bien à Trent Reznor de pas avoir de major. On retrouve une facette de Nine Inch Nails un peu plus intéréssante que les derniers albums.
  • # Surpris

    Posté par  . Évalué à 1.

    Je suis surpris car après avoir téléchargé les morceaux gratuits rapidement et sans aucune difficulté, j'ai voulu acheter l'album dans son ensemble profitant de la faiblesse du dollar face à l'euro (ça change un album a 3€!).

    Je règle les 5 dollars sur Paypal, je choisit mon format (sympa de pouvoir choisir son format dont un format sans perte de son) et me voila partir pour quelques centaines de Mo....à 64ko.... et bien entendu le télchargement s'arrête au bout de 100Mo.

    Je viens de contacter le support mais si je n'ai pas de réponse je vais devoir allez chercher le reste sur emule ou par torrent...

    Pourquoi les morceaux payants sont ils moins bien accessibles que les morceaux gratuits? manque de bol?
    • [^] # Re: Surpris

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

      Le téléchargement est un peu lent, mais tu dois pouvoir retrouver le lien direct de l'archive pour reprendre le téléchargement si tu veux...

      « Je vois bien à quels excès peut conduire une démocratie d'opinion débridée, je le vis tous les jours. » (Nicolas Sarkozy)

    • [^] # Re: Surpris

      Posté par  . Évalué à -1.

      Bon bah n'ayant pas eu de réponse j'ai du me résigner à l'obtenir sur un torrent.... mais bon les 5$ sont partit dans la poche de M. Trent Reznor donc je n'ai eu aucun remords ;)

      Très bon album !

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