une petite analyse qui résume des quelques points que j'ai vu tourner par ici : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/(...)
de la part d'un prof de droit.
Bon, je vais affuter ma procuration...
Oui, c'est pas "Un autre avis d'un prof de droit" qu'aurait dû s'appeler le journal mais "Le même avis du même prof de droit"...
Un peu moins beau, certe, on peut parler de la diversité des formats et de la séparation du fond et de la forme, mais ca n'a plus grand chose à voir avec la constitution... :)
Avec le qualificatif de prof de Droit, on s'attend à un prof d'université qui enseigne le droit constitutionnel en faculté de droit.
Mais non !
Ce type enseigne en fait le droit, l'économie et l'informatique (sic !) dans un lycée près de Marseilles.
Il n'est donc ni juriste, ni économiste et ni informaticien !
Ce qui explique le niveau de son argumentation : nul !
Quand on veut faire le singe, il faut en avoir la souplesse !
Et alors, celui lui interdit pour autant d'avoir un avis sur la question, de tenter d'argumenter sur sa position en proposant des documents en lien pour étayer son sujet?
En France, professeur sous-entend un niveau particulier dans l'institution? (j'ai cru entendre parler de professeur des écoles...)
C'est clair que du moment que ce monsieur n'est pas au moins responsable de sa chaire d'Université il n'a pas droit au chapître et son avis/analyse sont complètement inintéressants....
Mais mettre en titre (et c'est relayé par ATTAC et autres...) Avis d'un Professeur de Droit, c'est déjà manipuler les foules.
Pourquoi on met pas 'Avis d'un quidam du Sud' ?
En quoi ses propos auraient une autorité quelquonque par rapport à des propos d'hommes politiques ?
Et puis ses étais, ca tient plus du bout de phrase sorti du contexte que de l'argument de poids.
Explique moi en quoi c'est différent de l'avis de mon chien (cf autre journal).
Bref AUCUNE VALEUR. Et des manipulation comme ca, ca commence à être énervant.
Mais mettre en titre (et c'est relayé par ATTAC et autres...) Avis d'un Professeur de Droit, c'est déjà manipuler les foules.
Ce titre "Avis d'un prof de droit", a été choisi par l'auteur du journal.
L'auteur a intitulé son analyse: "Une mauvaise Constitution qui révèle un secret cancer de notre démocratie".
Moi je trouve au contraire son analyse très pertinente et bien documentée. Contrairement au blabla qui émane des médias officiels et qui ne rentre jamais dans le fond du sujet tout en diabolisant le non.
Non il a le droit de s'exprimer comme il veut ("Critique du TCE de M. Truc"), ce qui est marrant c'est l'argument d'autorité doublé de l'aspect neutre du titre ("Avis d'un Prof de Droit"), l'argument d'autorité est à rejeter en soi, mais en plus en général quand on veut quand même l'utiliser parce que, il faut bien l'avouer, c'est effficace, on a tendance à s'attacher les services d'une sommité. Il y a quand même beaucoup de sommités, en cherchant bien, on en trouve toujours une qu'on peut interpréter dans notre sens.
C'est dingue comme un texte d'un obscur enseignant de lycée peut - être relayé sur le net. A défaut d'argument, dès que quelqu'un produit un article de plus de 100 lignes les Pro-non le hissent en référence.
Hors sujet : faut parler d'openweb et des standards à ce Etienne. Prof d'info ??? Il ne sais faire que du MSoffice...
[2nd degré]
C'est marrant que des gens trainant sur linuxfr accordent crédit à un gars dont le site est moche alors que j'ai vu il y a quelques jours en ces lieux un projet GPL se faire critiquer à cause de son site...
[/2nd degré]
Qu'est-ce qui justifie cette hargne ? Ce type à écrit un papier qu'il introduit assez modestement comme étant son opinion sur un sujet qui le préocupe. Il appelle à la discussion, il espère des réponse sur les points qui l'inquiète le plus, et laisse son email à cet effet. Pourquoi tu lui réponds pas plutôt que de le flamer en triple exemplaire sur linuxfr ?
>>Pourquoi tu lui réponds pas plutôt que de le flamer en triple exemplaire sur linuxfr ?
Par ce que c'est pas son texte qui m'enerve. Au contraire, c'est louable de se part de faire un article, mais les journaux titrant avis d'un prof de droit (argument d'autorité) alors que c'est l'avis d'un type.
Il y des gens qui s'intéresse des domaines de compétances/connaissance sans avoir de grade atitré.
Bien des chefs d'entreprises très compétants sont de purs autodidactes.
Bien des logiciels que tu utilise avec ton GNU/Linux ont été écrit par des gens non diplomés, ca n'en fait pas des logiciels de merde.
Et j'en passe, et j'en passe...
Tu peux trouver des experts en beaucoup de choses qui on bati leur savoir par eux-même et leur passion. Certes, ces gens là manquent souvent de recul, de "culture" de cette spécialité, mais de là à les dénigrer à ce point.
Ne faire confiance qu'aux diplomés/gradés ca même à la technocratie (Toi peuple ignorant, j'ai le savoir donc je décide, la ferme - ou versions plus démagos).
C'est un mauvais modèle.
Cette personne a fait l'effort de lire et réfléchir sur le sujet, à recu au moins un minimum de formation sur ce type de réflexion, s'est documentée - voir les références. Et on est pas prof de lycée rien qu'en le voulant, une licence, pour quelqu'un qui s'intéresse, c'est déjà des bonnes base pour bien construire sa vision personnelle. Tout en sachant que les métiers du droit sont pas attrayant pour tout le monde, c'est peut être une reconvertion d'un bon élève.
Son texte est bien écrit, et met au jour exactement les mêmes dires des différents grands pontes de la politique (style Fabius) entendus ces derniers temps.
tient d'ailleurs, dans la bibliographie : Raoul Marc Jennar, « Europe, la trahison des élites »
J'ai une formation de juriste (maîtrise de droit) et j'ai longtemps enseigné le droit en BTS, ce qui m'a donné le goût de la chose publique, et la conscience de l'importance du droit pour protéger les faibles, mais il ne faut pas trop attacher d'importance aux étiquettes : un prof de droit pourra vous expliquer des sornettes et une petite dame timide au coin de la rue formuler une bonne analyse d'un texte trop compliqué pour être honnête... :o)
Ce qui me chagrine dans ce texte par ailleurs pas trop mal, c'est une affirmation péremptoire dès les premières lignes : une Constitution devrait être politiquement neutre... Rien n'est plus faux. Bien au contraire, toutes les Constitutions affirment les idées communes minimales dans lesquels les citoyens se reconnaissent. Elles sont très, TRES politiques, par essence !
Tu as bien lu ce que tu écris :
il est dit :"un texte doit etre politiquement neutre" , pas qu'il doit être a-politique.
Je crois que dans ta réflexion tu oublies ce qu'est la politique : c'est l'homme dans la cité. Tout peut être politique : prende le vélo au lieu de l'auto est politique.
Oui les constitutions sont politiques, heureusement, mais elles ne sont ni de droite ni de gauche, seules les constitutions de pays totalitaires ne sont pas neutres car elles ont pour objectif de protéger le tyran en place, ce que cette personne, (maitrise de droit quand même, probablement plus que la majorité de tous ceux (moi compris) qui nous expliquent ici qu'on est des pauvres cons qui n'y comprenons rien.) met en lumière. Il pense (c'est son opinion et la mienne aussi) que cette constitution donne trop de pouvoir dans les mains de très peu d'hommes, et si on prend en compte qu'elle a été écrite par ces même hommes, il y a effectivement de quoi se poser la question.
Ce qui me chagrine dans ton post, c'est cette affirmation péremptoire dès les premiers mots, alors que tu n'a visiblement PAS COMPRIS ce qu'il disait.
On en reparlera aux Debré, aux Constituants issus des Lumières et aux autres Tocqueville ou Washington, à Marx et aux autres critiques. Aux idées lumineuses, courageuses que certains ont pu insuffler dans ces grands textes. À l'importance qu'elles donnent ou non aux droits de l'homme, et auxquels, et quelle lecture elles en font.
Toutes les Constitutions sont essentiellement politiques, et c'est très bien comme ça.
Le monsieur a dit "Politiquement NEUTRE" et non "pas politique".
C'est-à-dire, (s'il faut expliquer), non orienté à gauche ni à droite, mais que ça ne l'empêche de parler de social ou d'humain, de société organisée (cf. http://minilien.com/?DkpDGExIX6(...) ) c'est-à-dire ... de politique.
Je suis désolé, je vais faire mon rabat-joie, moi il y a des choses là-dedans qui ne me plaisent pas du tout...
A part que c'est bien écrit, très pédago, ça c'est rare et ça fait plaisir, et que bien sûr y'a des bons arguments.
Mais ce qui me fait tiquer c'est, globalement, l'éternelle (et trop facile !) défense de l'Etat, et l'appel à la neutralité du droit, qui me semble bien illusoire. Je détaille un peu.
"Une Constitution n'est pas octroyée au peuple par les puissants. Elle est définie par le peuple lui-même, précisément pour se protéger de l'arbitraire des puissants."
Ca me semble un peu naïf.
Un article d'un portugais contre la constitution (http://indygrr.ouvaton.org/index.php?page=article&filtre=1&numpageA=2&id=645) rappelle au contraire combien les constitutions ont servi aux pouvoirs, tout au long de l'histoire, pour se donner une légitimité.
"Une Constitution doit être politiquement neutre : ce texte-là est partisan."
Une Constitution, politiquement neutre ? Mais quel est donc ce fantasme ? Je ne suis pas juriste, mais mon regard profane ne peut s'empêcher de voir dans tout texte de loi une position partisane. La Déclaration des droits de l'homme est partisane. Elle proclame des valeurs, elle défend la propriété privée (article 17), par exemple. Une constitution est partisane dès le moment où elle institue la démocratie représentative. Et puis, il suffit d'aller se balader dans un tribunal pour voir combien ces fameux juges impartiaux, auxquels se remettent les mouvements "citoyens" dans certaines de leurs luttes, écrasent les prétendu-e-s délinquant-e-s, les laissant à peine parler, les couvrant de remarques moralisatrices, disant à leur avocat-e quand il ou elle évoque leur contexte social et familial qu'on n'est pas là pour faire de la sociologie (donc, on est bien dans une vision libérale du droit : l'acteur est puni parce qu'il a mal agi, peu importe son background, c'est un individu libre et tout et tout, donc hop c'est lui seul le responsable, on le punit, et s'il récidive on ne comprend pas, "pourtant on vous avait laissé une chance", qu'on dit avec mépris, véridique, j'ai entendu ça plusieurs fois).
"Au-delà de la gauche et de la droite", tu parles ! Pourquoi invoque-t-on toujours cette neutralité absurde, inexistante ? Tout texte de loi, toute décision, tout acte, porte des significations éthiques, politiques. Je préfère les reconnaître, les analyser, pour mieux savoir où on veut aller, plutôt que de revendiquer cette apathie, ce fantôme de neutralité.
"l'Etat, gardien de l'intérêt général"
Ce n'est qu'une des phrases au milieu d'un discours amplement pro-Etat-providence. On dit à certain-e-s qu'il sont utopistes, je retournerais bien le compliment : il faut voir la vie en rose pour penser que l'Etat aime l'intérêt général, et qu'en lui donnant plus de pouvoir économique, tout ira bien. L'Etat n'est pas une instance divine, claire, transparente, juste et tout... Comment cette chimère peut-elle encore prospérer autant ? Pourquoi ne voit-on pas qu'une telle structure de pouvoir amène forcément avec elle son lot de corruption, de carriérisme, de soif de puissance... Et que tant que notre société sera aussi viscéralement vissée sur des principes de domination, l'Etat ne pourra jamais rester "vertueux" à côté de la puissance des lobbies qui lui font du pied...
"tous les pouvoirs tendent naturellement, mécaniquement, à l'abus de pouvoir.
Il est donc essentiel, pour protéger les humains contre la tyrannie, d'abord de séparer
les pouvoirs, et ensuite d'organiser le contrôle des pouvoirs : pas de confusion des
pouvoirs, et pas de pouvoir sans contre-pouvoirs."
Pourquoi s'attèle-t-on si peu, plutôt que de "contrôler les pouvoirs", à analyser les racines des mécanismes de pouvoir, et à envisager de les remettre en cause profondément ?
Plus loin, décrivant l'esprit des lois de Montesquieu et cette idée de contrôle des pouvoirs, l'auteur dit : "C'est ça, la meilleure idée du monde, la source profonde de notre quiétude quotidienne."
Alors là, mort de rire. Notre quiétude quotidienne, dans cette société qui montre chaque jour toutes les catastrophes humaines et écologiques dont elle a besoin pour continuer à vivre. L'auteur aurait-il une position sociale confortable pour oser proférer une phrase pareille ?
"25 représentants des gouvernements (dont beaucoup ne sont pas élus, et
dont aucun ne l'est avec le mandat de décider sur ce point essentiel)," ["ce point essentiel", ce serait l'adhésion de nouveaux pays à l'UE]
N'y a-t-il pas foule d'autres "points essentiels" sur lesquels décident nos gouvernant-e-s sans mandat direct ? (au hasard : nucléaire, armement, politique économique).
Voilà, et que vive le débat !
r.
P.S. Au passage, d'après Tiqqun, Foucault "rappelle que toutes les révoltes populaires depuis le Moyen Age ont été des révoltes anti-judiciaires, que la constitution de tribunaux du peuple durant la Révolution française correspond précisément au moment de sa reprise en main par la bourgeoisie, et enfin que la forme-tribunal, en réintroduisant une instance neutre entre le peuple et ses ennemis, réintroduit dans la lutte contre l'État le principe de celui-ci. «Qui dit tribunal dit que la lutte entre les forces en présence est, de gré ou de force, suspendue.»"
# C'est pas un peu du bourrage de crane ?
Posté par bonnaud frederic (site web personnel) . Évalué à 3.
[^] # Re: C'est pas un peu du bourrage de crane ?
Posté par Sébastien Bonnefoy (site web personnel) . Évalué à 5.
Un peu moins beau, certe, on peut parler de la diversité des formats et de la séparation du fond et de la forme, mais ca n'a plus grand chose à voir avec la constitution... :)
# Ce type n'est pas plus prof de Droit que moi pape !
Posté par TyrandO . Évalué à -1.
Mais non !
Ce type enseigne en fait le droit, l'économie et l'informatique (sic !) dans un lycée près de Marseilles.
Il n'est donc ni juriste, ni économiste et ni informaticien !
Ce qui explique le niveau de son argumentation : nul !
Quand on veut faire le singe, il faut en avoir la souplesse !
[^] # Re: Ce type n'est pas plus prof de Droit que moi pape !
Posté par Sylvain Briole (site web personnel) . Évalué à 4.
En France, professeur sous-entend un niveau particulier dans l'institution? (j'ai cru entendre parler de professeur des écoles...)
C'est clair que du moment que ce monsieur n'est pas au moins responsable de sa chaire d'Université il n'a pas droit au chapître et son avis/analyse sont complètement inintéressants....
[^] # Re: Ce type n'est pas plus prof de Droit que moi pape !
Posté par Hrundi V. Bakshi . Évalué à 2.
Mais mettre en titre (et c'est relayé par ATTAC et autres...) Avis d'un Professeur de Droit, c'est déjà manipuler les foules.
Pourquoi on met pas 'Avis d'un quidam du Sud' ?
En quoi ses propos auraient une autorité quelquonque par rapport à des propos d'hommes politiques ?
Et puis ses étais, ca tient plus du bout de phrase sorti du contexte que de l'argument de poids.
Explique moi en quoi c'est différent de l'avis de mon chien (cf autre journal).
Bref AUCUNE VALEUR. Et des manipulation comme ca, ca commence à être énervant.
[^] # Re: Ce type n'est pas plus prof de Droit que moi pape !
Posté par Jiel . Évalué à 1.
Ce titre "Avis d'un prof de droit", a été choisi par l'auteur du journal.
L'auteur a intitulé son analyse: "Une mauvaise Constitution qui révèle un secret cancer de notre démocratie".
Moi je trouve au contraire son analyse très pertinente et bien documentée. Contrairement au blabla qui émane des médias officiels et qui ne rentre jamais dans le fond du sujet tout en diabolisant le non.
[^] # Re: Ce type n'est pas plus prof de Droit que moi pape !
Posté par anonimulo . Évalué à 2.
[^] # Re: Ce type n'est pas plus prof de Droit que moi pape !
Posté par Hrundi V. Bakshi . Évalué à 1.
Une sommité, même. Relayé par tous les médias d'extrême gauche et d'extrême droite.
Google : etienne+chouard+europe
http://www.google.fr/search?q=etienne+chouard+europe&btnG=Reche(...)
C'est dingue comme un texte d'un obscur enseignant de lycée peut - être relayé sur le net. A défaut d'argument, dès que quelqu'un produit un article de plus de 100 lignes les Pro-non le hissent en référence.
Hors sujet : faut parler d'openweb et des standards à ce Etienne. Prof d'info ??? Il ne sais faire que du MSoffice...
[2nd degré]
C'est marrant que des gens trainant sur linuxfr accordent crédit à un gars dont le site est moche alors que j'ai vu il y a quelques jours en ces lieux un projet GPL se faire critiquer à cause de son site...
[/2nd degré]
[^] # Re: Ce type n'est pas plus prof de Droit que moi pape !
Posté par tgl . Évalué à 4.
[^] # Re: Ce type n'est pas plus prof de Droit que moi pape !
Posté par Hrundi V. Bakshi . Évalué à 2.
Par ce que c'est pas son texte qui m'enerve. Au contraire, c'est louable de se part de faire un article, mais les journaux titrant avis d'un prof de droit (argument d'autorité) alors que c'est l'avis d'un type.
C'est tout.
[^] # Re: Ce type n'est pas plus prof de Droit que moi pape !
Posté par Anonyme . Évalué à 7.
Il y des gens qui s'intéresse des domaines de compétances/connaissance sans avoir de grade atitré.
Bien des chefs d'entreprises très compétants sont de purs autodidactes.
Bien des logiciels que tu utilise avec ton GNU/Linux ont été écrit par des gens non diplomés, ca n'en fait pas des logiciels de merde.
Et j'en passe, et j'en passe...
Tu peux trouver des experts en beaucoup de choses qui on bati leur savoir par eux-même et leur passion. Certes, ces gens là manquent souvent de recul, de "culture" de cette spécialité, mais de là à les dénigrer à ce point.
Ne faire confiance qu'aux diplomés/gradés ca même à la technocratie (Toi peuple ignorant, j'ai le savoir donc je décide, la ferme - ou versions plus démagos).
C'est un mauvais modèle.
Cette personne a fait l'effort de lire et réfléchir sur le sujet, à recu au moins un minimum de formation sur ce type de réflexion, s'est documentée - voir les références. Et on est pas prof de lycée rien qu'en le voulant, une licence, pour quelqu'un qui s'intéresse, c'est déjà des bonnes base pour bien construire sa vision personnelle. Tout en sachant que les métiers du droit sont pas attrayant pour tout le monde, c'est peut être une reconvertion d'un bon élève.
Son texte est bien écrit, et met au jour exactement les mêmes dires des différents grands pontes de la politique (style Fabius) entendus ces derniers temps.
tient d'ailleurs, dans la bibliographie :
Raoul Marc Jennar, « Europe, la trahison des élites »
[^] # Re: Ce type n'est pas plus prof de Droit que moi pape !
Posté par fleny68 . Évalué à 7.
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Avertissement.htm(...)
Je suis professeur de droit, d'éco et d'informatique en BTS dans un lycée de Marseille,[...]
J'ai une formation de juriste (maîtrise de droit) et j'ai longtemps enseigné le droit en BTS, ce qui m'a donné le goût de la chose publique, et la conscience de l'importance du droit pour protéger les faibles, mais il ne faut pas trop attacher d'importance aux étiquettes : un prof de droit pourra vous expliquer des sornettes et une petite dame timide au coin de la rue formuler une bonne analyse d'un texte trop compliqué pour être honnête... :o)
# Faux dès le début ?
Posté par Zorro (site web personnel) . Évalué à 2.
[^] # Re: Faux dès le début ?
Posté par hervé Couvelard . Évalué à 4.
il est dit :"un texte doit etre politiquement neutre" , pas qu'il doit être a-politique.
Je crois que dans ta réflexion tu oublies ce qu'est la politique : c'est l'homme dans la cité. Tout peut être politique : prende le vélo au lieu de l'auto est politique.
Oui les constitutions sont politiques, heureusement, mais elles ne sont ni de droite ni de gauche, seules les constitutions de pays totalitaires ne sont pas neutres car elles ont pour objectif de protéger le tyran en place, ce que cette personne, (maitrise de droit quand même, probablement plus que la majorité de tous ceux (moi compris) qui nous expliquent ici qu'on est des pauvres cons qui n'y comprenons rien.) met en lumière. Il pense (c'est son opinion et la mienne aussi) que cette constitution donne trop de pouvoir dans les mains de très peu d'hommes, et si on prend en compte qu'elle a été écrite par ces même hommes, il y a effectivement de quoi se poser la question.
Ce qui me chagrine dans ton post, c'est cette affirmation péremptoire dès les premiers mots, alors que tu n'a visiblement PAS COMPRIS ce qu'il disait.
hervé
[^] # Re: Faux dès le début ?
Posté par Zorro (site web personnel) . Évalué à 1.
Toutes les Constitutions sont essentiellement politiques, et c'est très bien comme ça.
[^] # Re: Faux dès le début ?
Posté par Guillaume Denry (site web personnel) . Évalué à 3.
C'est-à-dire, (s'il faut expliquer), non orienté à gauche ni à droite, mais que ça ne l'empêche de parler de social ou d'humain, de société organisée (cf. http://minilien.com/?DkpDGExIX6(...) ) c'est-à-dire ... de politique.
# Qui sont les utopistes ?
Posté par roland . Évalué à 1.
A part que c'est bien écrit, très pédago, ça c'est rare et ça fait plaisir, et que bien sûr y'a des bons arguments.
Mais ce qui me fait tiquer c'est, globalement, l'éternelle (et trop facile !) défense de l'Etat, et l'appel à la neutralité du droit, qui me semble bien illusoire. Je détaille un peu.
"Une Constitution n'est pas octroyée au peuple par les puissants. Elle est définie par le peuple lui-même, précisément pour se protéger de l'arbitraire des puissants."
Ca me semble un peu naïf.
Un article d'un portugais contre la constitution (http://indygrr.ouvaton.org/index.php?page=article&filtre=1&numpageA=2&id=645) rappelle au contraire combien les constitutions ont servi aux pouvoirs, tout au long de l'histoire, pour se donner une légitimité.
"Une Constitution doit être politiquement neutre : ce texte-là est partisan."
Une Constitution, politiquement neutre ? Mais quel est donc ce fantasme ? Je ne suis pas juriste, mais mon regard profane ne peut s'empêcher de voir dans tout texte de loi une position partisane. La Déclaration des droits de l'homme est partisane. Elle proclame des valeurs, elle défend la propriété privée (article 17), par exemple. Une constitution est partisane dès le moment où elle institue la démocratie représentative. Et puis, il suffit d'aller se balader dans un tribunal pour voir combien ces fameux juges impartiaux, auxquels se remettent les mouvements "citoyens" dans certaines de leurs luttes, écrasent les prétendu-e-s délinquant-e-s, les laissant à peine parler, les couvrant de remarques moralisatrices, disant à leur avocat-e quand il ou elle évoque leur contexte social et familial qu'on n'est pas là pour faire de la sociologie (donc, on est bien dans une vision libérale du droit : l'acteur est puni parce qu'il a mal agi, peu importe son background, c'est un individu libre et tout et tout, donc hop c'est lui seul le responsable, on le punit, et s'il récidive on ne comprend pas, "pourtant on vous avait laissé une chance", qu'on dit avec mépris, véridique, j'ai entendu ça plusieurs fois).
"Au-delà de la gauche et de la droite", tu parles ! Pourquoi invoque-t-on toujours cette neutralité absurde, inexistante ? Tout texte de loi, toute décision, tout acte, porte des significations éthiques, politiques. Je préfère les reconnaître, les analyser, pour mieux savoir où on veut aller, plutôt que de revendiquer cette apathie, ce fantôme de neutralité.
"l'Etat, gardien de l'intérêt général"
Ce n'est qu'une des phrases au milieu d'un discours amplement pro-Etat-providence. On dit à certain-e-s qu'il sont utopistes, je retournerais bien le compliment : il faut voir la vie en rose pour penser que l'Etat aime l'intérêt général, et qu'en lui donnant plus de pouvoir économique, tout ira bien. L'Etat n'est pas une instance divine, claire, transparente, juste et tout... Comment cette chimère peut-elle encore prospérer autant ? Pourquoi ne voit-on pas qu'une telle structure de pouvoir amène forcément avec elle son lot de corruption, de carriérisme, de soif de puissance... Et que tant que notre société sera aussi viscéralement vissée sur des principes de domination, l'Etat ne pourra jamais rester "vertueux" à côté de la puissance des lobbies qui lui font du pied...
"tous les pouvoirs tendent naturellement, mécaniquement, à l'abus de pouvoir.
Il est donc essentiel, pour protéger les humains contre la tyrannie, d'abord de séparer
les pouvoirs, et ensuite d'organiser le contrôle des pouvoirs : pas de confusion des
pouvoirs, et pas de pouvoir sans contre-pouvoirs."
Pourquoi s'attèle-t-on si peu, plutôt que de "contrôler les pouvoirs", à analyser les racines des mécanismes de pouvoir, et à envisager de les remettre en cause profondément ?
Plus loin, décrivant l'esprit des lois de Montesquieu et cette idée de contrôle des pouvoirs, l'auteur dit : "C'est ça, la meilleure idée du monde, la source profonde de notre quiétude quotidienne."
Alors là, mort de rire. Notre quiétude quotidienne, dans cette société qui montre chaque jour toutes les catastrophes humaines et écologiques dont elle a besoin pour continuer à vivre. L'auteur aurait-il une position sociale confortable pour oser proférer une phrase pareille ?
"25 représentants des gouvernements (dont beaucoup ne sont pas élus, et
dont aucun ne l'est avec le mandat de décider sur ce point essentiel)," ["ce point essentiel", ce serait l'adhésion de nouveaux pays à l'UE]
N'y a-t-il pas foule d'autres "points essentiels" sur lesquels décident nos gouvernant-e-s sans mandat direct ? (au hasard : nucléaire, armement, politique économique).
Voilà, et que vive le débat !
r.
P.S. Au passage, d'après Tiqqun, Foucault "rappelle que toutes les révoltes populaires depuis le Moyen Age ont été des révoltes anti-judiciaires, que la constitution de tribunaux du peuple durant la Révolution française correspond précisément au moment de sa reprise en main par la bourgeoisie, et enfin que la forme-tribunal, en réintroduisant une instance neutre entre le peuple et ses ennemis, réintroduit dans la lutte contre l'État le principe de celui-ci. «Qui dit tribunal dit que la lutte entre les forces en présence est, de gré ou de force, suspendue.»"
Suivre le flux des commentaires
Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.