regisb a écrit 26 commentaires

  • # Scientific Image and Video Data Mining

    Posté par  . En réponse au journal Le labo commun Inria-Microsoft. Évalué à 3.

    Je réagis sur un point en particulier : il se trouve que je réalise en ce moment une thèse en "image mining" et de plus financée par l'INRIA, même si je n'ai aucun lien avec ce projet de collaboration avec Microsoft.

    Je connais assez (très) bien les gens de l'INRIA impliqués dans ce projet, à savoir : Blake, Pérez, Ponce et Schmid. En fait : tout le monde (pas juste en France) dans ce domaine les connait parce qu'ils ont réalisé et continuent à réaliser des travaux de référence. Ce que je veux dire c'est que dans le domaine de la récupération d'images par le contenu, l'INRIA fait partie des institutions à la pointe de la recherche, en particulier pour ce qui concerne les applications des recherches.

    Je ne m'étendrai pas sur l'activité de l'INRIA en général dans le domaine des logiciels libres, qui est forte. En particulier, je connais un paquet de chercheurs qui militent pour Scilab, une alternative libre à Matlab.

    Par ailleurs, je ne ferai que mentionner les nombreux chercheurs qui sont encouragés par l'INRIA à dévouer 20% de leur temps à des activités professionnelles en dehors du cadre de la recherche. J'en connais, toujours dans le domaine du data mining, qui font du consulting dans des boîtes privées. L'incubateur de l'INRIA a également énormément de succès.

    Enfin, le point le plus important : tout travail de recherche scientifique est destiné à être décrit et publié (encore une fois je ne parle que de ce que je sais, le data mining). Quand Microsoft fait de la recherche, ils publient. Dans les conférences de vision par ordinateur on retrouve tout un tas de gens de Microsoft Research qui réalisent des travaux très intéressants. Leurs méthodes sont systématiquement détaillées dans des articles disponibles et il n'est en général pas trop difficile pour un expert d'implémenter lui-même la méthode décrite.

    La politique de Microsoft Research n'est pas la même que celle de Microsoft. En tant que chercheurs, ils ne cherchent pas le rendement à tout prix.

    Je voulais donc démonter deux idées reçues que j'ai cru percevoir dans l'article :
    1) L'INRIA serait un institut peu dynamique et peu compétitif alourdi par une hiérarchie statique.
    2) L'INRIA vendrait son intelligence au service de Microsoft.