Journal Les recettes de Bill Gates: les brevets logiciels

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28
oct.
2005
La solution: les brevets en Europe

Zdnet publie un article sur Les recettes de Microsoft, Cegid et Dassault Systèmes pour stimuler l'industrie française du logiciel. (http://zdnet.fr/techupdate/applications/0,39020852,39281640,(...)
Extrait:
« Comment sortir de la sinistrose qui affecte actuellement le marché français des éditeurs de logiciels? Réponse: intégrer la finalité commerciale dès la phase de recherche et développement, mieux protéger la propriété intellectuelle et obtenir plus de soutien des pouvoirs publiques. »
« Bernard Charlès, P-DG de l'éditeur de logiciels 3D Dassault Systèmes, qui a qualifié d'«erreur» le rejet cet été du projet de directive européenne sur les brevets logiciels. »

Bref, c'est la baratin habituel où ils prétendent qu'on les empêche de sauver l'économie.
Message subliminal (enfin pas tant que ça) au monde politique en quête de solutions faciles pour lui dire : « vous voulez améliorer votre économie, faites tout ce qu'on vous demande, on est les seuls à pouvoir vous sauver. »

Ils précisent qu'ils sont « 3.000 éditeurs employant 33.000 salariés, dont 80% de cadres, pour un chiffre d'affaires annuel cumulé de 12 milliards d'euros. ».
Mais l'article, comme souvent, ne présente pas l'autre face de l'informatique. Toutes ces petites PME qui utilisent et créent du logiciel, et qui seraient gravement handicapées par les brevets.

Une note d'espoir ?

Malgré mon pessimisme quant à l'avenir du capitalisme qui se durcit toujours plus, j'ai trouvé une note d'espoir en tombant sur un article du journal La Croix intitulé « Le capitalisme est devenu sans projet » qui dénonce la vue exclusivement à court terme du capitalisme actuel, et que ma petite tête a tout de suite rapproché de l'article de Zdnet décrit ci-dessus.
L'article est complet et intéressant, je vous le conseille.
Patrick Artus y parle des causes du problème, des conséquences, et des solutions possibles.
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2247054&(...)

L'article n'a pas suffit à me remonter le moral. Je pense que le problème est enraciné trop profondément dans notre société pour qu'on puisse voir un jour une société plus juste et plus « intelligente ».
Heureusement, il y des gens qui ne perdent pas espoir, trouvent des solutions originales pour agir intelligemment, sans rechercher exclusivement leur profit, et dans le respect de tout le monde: http://www.cliss21.coop
  • # Premier lien erroné

    Posté par  . Évalué à 2.

  • # Un truc que j'ai jamais compris

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    3.000 éditeurs employant 33.000 salariés, dont 80% de cadres

    Il y a 4 personnes pour encadrer un non-cadre ? C'est une armée mexicaine ?
    • [^] # Re: Un truc que j'ai jamais compris

      Posté par  . Évalué à 5.

      En fait ils encadrent les prestataires des SSII indiennes.

      Mieux, les 33 000 salariés ne sont pas forcément en france ....
    • [^] # Re: Un truc que j'ai jamais compris

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      "cadre" ça ne veut plus dire "qui encadre" mais qui ne compte pas ses heures.

      L'association LinuxFr ne saurait être tenue responsable des propos légalement repréhensibles ou faisant allusion à l'évêque de Rome, au chef de l'Église catholique romaine ou au chef temporel de l'État du Vatican et se trouvant dans ce commentaire

      • [^] # Re: Un truc que j'ai jamais compris

        Posté par  . Évalué à 3.

        ... et c'est surtout n'importe quoi.

        Un cadre, tout cadre qu'il est compte ses heures dans le cas d'un contrat de travail classique.

        Seuls une certaine catégorie de cadre ne compte pas ses heures (et en général ils ont la paye qui va bien avec).

        Donc si un jour votre responsable dans votre SSII vous dit "t'es cadre tu compte pas tes heures" alors que rien de tel napparait dans votre contrat de travail, vous saurez quoi lui répondre.
    • [^] # Re: Un truc que j'ai jamais compris

      Posté par  . Évalué à 3.

      33 000 personnes c'est une misère par rapport au monde des PME + des SSII qui seraient menacées par une directive pro-brevets logiciels.
      12 milliards d'euros, une goutte d'eau.
  • # curieux...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    C'est vrai qu'une analyse des organisations de soutiens au brevets logiciels devrait faire dresser les cheveux de qq PME...

    "La première sécurité est la liberté"

  • # Coööe d'habitude

    Posté par  . Évalué à 7.

    ma lecture de l'article est que:
    - en france on sait faire des trucs bien
    - on ne sait pas assez les vendres
    - on ne privilégie pas assez l'approche marketing dés le dut du produit
    (ie le produit, on va le vendre, faudrais plus prendre ca en compte quand on le définit...)

    Ensuite les solutions "miracle" "c'est comme ca quon fait au US" :
    - propriété intellectuell avec les brevet
    - il faut l'aide de la bourse

    Mon commentaire:
    constat vrai, solution a l'emporte piece/campagne de communication pour la solution qui m'arrange.

    Ce qu'il faut surtout (boite classique)
    - un patron qui dirige sa boite ou il faut
    - un management qui manage bien
    - des ingé qui font des bonnes solutions technique par rapport a ce qu'on leur demande
    - du marketing, qui donne des bonnes directions
    - le marketing qui donne des directives aux ingé (il faut bien vendre)
    - les ingé qui donnent des directives au marketing (faut pas vendre n'importe quoi)

    Ensuite, la bourse, l'IP, toussa, c'est juste pour faire plaisir au investisseur et au capitaliste

    C'est plus dur de vendre a une calculatrice sur patte le fait que il y a savoir faire et des gens competent et bien dirigé que une liste de papier qui represente le savoir faire de la boite.

    Ils voient la valeur dans les brevets, pas dans les gens qui fonts les choses, ca colle plus a leur mode de raisonement.


    • [^] # Re: Coööe d'habitude

      Posté par  . Évalué à 4.

      Coööe
      Tu viens de passer du clavier français au clavier scandinave ? :)

      Le problème de l'investisseur, c'est qu'il veut que ses investissements dans ta boite rapportent 15% par an, sinon il investit ailleurs et te laisse couler sans un remord. Ce qu'il faut surtout, c'est changer ce comportement, et revenir à des taux plus raisonnables. C'est à cause du chantage des investisseurs que le capitalisme se concentre exclusivement sur les revenus à court terme et perd toute vision à long terme (parce que ça ne sert à rien de faire des plans sur 10 ans si ton investisseur te laisse tomber au bout d'1 an).

      L'autre solution, c'est que toutes les boites deviennent une filiale de l'imprimerie nationale, et impriment des billets de 500 EUR pour refiler à leurs investisseurs. Comme ça, pas de risque qu'il s'en aille, on peut même lui refiler 30 ou 50% d'intérêts par an (Comment ça je comprends rien à l'économie ? :)
      • [^] # Re: Coööe d'habitude

        Posté par  . Évalué à 1.

        c'est un clavier allemand, c'est la preuve que je doit rentrer chez moi, taper sur mon clavier francais.

        Sinon pour les investisseur, c'est le gros Pb des financier, ils veulent du rendement tout de suite.

        La ou je bosse ils ont fait un produit qui commence a bien se vendre aprés 5 ans, juste aprés que le management ais décidé de faire la release n+1 en chine.
        Note: le type de produit etant cher, aucun client ne decide du jour au lendemain d'utiliser un nouveau produit, il teste longtemps, et quand ca marche, il continue a acheter.

        Et tous cela est poussé par les financier/banque parceaue c'est leur fond de commerce.

        Je crois que porsche ne voulais pas faire de rapport d'activité semestrielle car ca augmentais trop la pression au resultat et que cela ne servais a rien.
        En faite les banque prefere les publication semetrielle, ca donne plus de fluidité au marché, donc elle s'en mette plus dans les poches, il y plus de speculations,... etc.
    • [^] # Re: Coööe d'habitude

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      C'est pas mal la description de ta boite idéal. Il manque juste qui produit et comment et qui vend, mais finalement ça n'a pas d'importance, en tout cas c'est ce que doivent penser ceux qui délocalisent en inde ou ailleurs.
  • # Intégrer la finalité commerciale dès la phase de recherche ...

    Posté par  . Évalué à 3.

    Encore un discours de MBA.

    Comment produit on de l'électricité?

    avec une dynamo?

    Bien sûr que non, l'électricité se produit à la bourse. Donc un électricien c'est un gros cabinet d'avocat spécialisé en brevet et pleins de MBAs. Pour le reste c'est les chinois et les indiens qui s'occupent de la maintenance du bouzin ...

    Bernard Charlès, P-DG de l'éditeur de logiciels 3D Dassault Systèmes, qui a qualifié d'«erreur» le rejet cet été du projet de directive européenne sur les brevets logiciels.
    Dommage il aurait pu breveter les opérateurs d'Euler et les courbe de Bézier.

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