Bonjour journal,
Je t'invite aujourd'hui à écouter l'une des conférences d'Andrew Kelley, le développeur à l'origine du langage de programmation Zig. Nous ne parlons pas beaucoup de Zig ici, et d'Andrew Kelley encore moins. C'est pourtant une personne intéressante: un développeur talentueux dont le parcours est marqué par le logiciel libre, et qui défend aujourd'hui celui-ci avec conviction.
Dans cette conférence « In defense of the Free Software Movement » (en anglais), il souhaite montrer qu'il y a un lien quasi nécessaire entre le mouvement du logiciel libre, la défense des droits des travailleurs du logiciel, et la gouvernance non lucrative des projets logiciels. Mais devant le parterre de handmade cities – des conférences dédiés à la programmation de bas niveau, où les logiciels libres sont minoritaires et les organisations à but non lucratifs probablement rarissimes – il ne remporte pas un grand succès. C'est triste.
Ce n'est pas sa conférence la plus réussie, mais c'est probablement la plus engagée, et la plus étrange. Vas l'écouter mon cher journal, ça te donnera peut-être à réfléchir.
# Pas surprenant
Posté par pasBill pasGates . Évalué à 2 (+1/-0).
La défense des droits des travailleurs du logiciel est une montagne à gravir vu comment on est payé comparé au reste du monde. Cela a certes empiré ces 2 dernières années avec pas mal de licenciements, donc il y a peut-être une fenètre qui s'ouvre un peu, mais si il est en face de gens qui gagnent tous genre 2-300'000$ par an, on va dire que cela ne touchera pas forcèment une corde sensible.
Il aurait peut-être plus de chance en Europe, mais aux USA, dur…
[^] # Re: Pas surprenant
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).
Si je me souviens bien, il aborde surtout la question du sens du travail (produire un bon logiciel) et de l'organisation du travail (autonomie de l'ingénieur, etc.) Et il indique justement que la balance offre demande n'est plus en faveur des développeurs aux USA, et que ceux-ci sont de plus en plus contraints à accepter des emplois insatisfaisants au quotidien. Il pense que le logiciel libre favorise une organisation du travail plus favorable aux développeurs, et qu'il est donc dans leur intérêt collectif de défendre le mouvement du logiciel libre.
D'une manière générale, je trouve qu'il défend une vision assez européenne des institutions. Le triplet création d'un bien commun, rentabilité encadrée, et conditions de travail (même si ça reste un vaste chantier), est justement celui qui définit l'économie sociale et solidaire, et qui fait ici l'objet d'un effort de développement collectif.
[^] # Re: Pas surprenant
Posté par pasBill pasGates . Évalué à 1 (+0/-0).
Le LL c'est sympa, mais si il paie 4x moins que la startup qui te permet de voir la qualité de ton pipi sur ton téléphone, ben les devs ils vont mettre leurs amour du LL de côté le plus souvent et se le justifier d'une manière ou d'une autre…
C'est toute la diffèrence entre l'idéalisme et le réalisme…
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