Je ne cautionne pas particulièrement cet article mais voici, selon l'auteur, les quatre raisons pour lesquelles La Tech est en récession (ce qui n'est le cas que si on prend une définition assez tordue de « récession » je pense mais bon).
post-pandémie
phase basse du cycle de vente de matériel
augmentation des taux d'intérêts
une gestion plus stricte de la vie privée pour les applications mobiles distribuées via le magasin d'applications Apple
pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.
Donc:
1) un rééquilibre après une sur-consommation, pas un mal
2) idem au 1
3) rééquilibrage après avoir injectés pleins d'argents magiques?
4) la fête de la vie privée trivialement vendable touche à a fin? Où est-ce qu'on signe?
Récession? Retour à la réalité après une phase totalement décorrélée plutôt :)
Alors oui les startup de ventes de données font la têtes, il est plus difficile de faire des levées de fonds avec des taux élevés, faut un vrai business plan désormais, et ça, ça pique. C'est un récession, mais par rapport à un état anormal de bulle dans la tech.
On oublie souvent le coté auto-performateur quand on analyse ce genre de récession économique, parce que souvent pour un économiste spécialiste des marchés, ça parait relativement évident alors que c'est assez contre-intuitif quand on ne s'intéresse pas au domaine.
C'est un genre de boucle de rétroaction qui amplifie le phénomène. Si il y a un risque de récession qui est identifié par les acteurs, cela va limiter les investissements de la part des financiers ce qui va en soit constitué un facteur de contraction économique du secteur et donc participé à la recession. Je pense que la contraction actuelle dans la tech est une bonne illustration de ce phénomène.
C'est un système pernicieux qui est lié à la logique même des marché financiers. ça fonctionne aussi dans l'autre sens, on parle alors d'une bulle.
Pour limiter ce genre de dérive, il faudra introduire une logique de relance, pour restaurer la confiance des investisseurs. Cela peut venir de perspectives positives de croissance lié par exemple a un développement de certains usages. Ou cette relance peut être stimulée par la politique industrielle des états.
La question intéressante, c'est que cela rend le système (le marché) relativement sensible a des variations relativement faible en proportion. Plus le marché est dynamique (c'est a dire plus il est réactif et donc sensible), plus le risque d'instabilité est grand. On parle de sensibilité aux conditions initiales et ça fait appartenir les systèmes financiers a la familles des systèmes complexe a la dynamique non linéaire que l'on dit chaotiques.
Si le sujet vous intéresse, je conseille de suivre les cours de Jean Philippe Bouchaud qui applique les principe de la physique statistique pour faire de l'analyse de marchés. Son approche est originale et part du constat que les phénomènes ont des logiques similaires. je peux pas matériellement résumé son cours ici, mais il y a une bonne introduction ici (vidéo YT - Institut Henri Poincaré :
Là où s'est passionnant, c'est qu'a partir du moment ou les acteurs eux-mêmes prennent conscience de la nature chaotique de leur champs d'action, est-ce qu'il est possible qu'ils soient capable d'agir pour limiter les crises ? Si on veut, tant que les marché sont persuadé d'être "efficient" ils sont inefficient. Mais a partir du moment ou ils ont conscience de leur inefficience, il pourrait le devenir.
Perso, j'adore ce genre de recherche, même si j'avoue, y a une partie non négligeable qui me passe largement au dessus de la tête.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
Juste pour me faire une remarque à moi-même. En me relisant, j'ai percuté que j'ai utilisé le terme auto-performateur qui est un anglicisme ignoble visiblement de mon invention pour auto-réalisateur (qui n'est déjà pas un mot très beau) C'est lié au fait que je lis quelque fois de la literature en anglais sur le sujet et que mon petit neurone s'embrouille.
Désolé.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
C’est le côté performatif des sondages : ils rendraient vrai ce qu’ils annoncent
C'est à peu près ce que tu voulais dire il me semble (mais il manque la notion de boucle). Concernant l'étymologie, on trouve quantité d'exemples antérieurs à 1980 dans GoogleBooks/Scholar. Ça a été un anglicisme mais aujourd'hui je crois qu'on peut dire que c'est français. Auto-réalisateur a le mérite d'être intuitif mais ce n'est vraiment pas joli (contrairement à son féminin souvent accolé à "prophétie" !)
# TL;DR
Posté par Krunch (site web personnel) . Évalué à 3.
Je ne cautionne pas particulièrement cet article mais voici, selon l'auteur, les quatre raisons pour lesquelles La Tech est en récession (ce qui n'est le cas que si on prend une définition assez tordue de « récession » je pense mais bon).
pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.
[^] # Re: TL;DR
Posté par Jean Gabes (site web personnel) . Évalué à 6.
Donc:
1) un rééquilibre après une sur-consommation, pas un mal
2) idem au 1
3) rééquilibrage après avoir injectés pleins d'argents magiques?
4) la fête de la vie privée trivialement vendable touche à a fin? Où est-ce qu'on signe?
Récession? Retour à la réalité après une phase totalement décorrélée plutôt :)
Alors oui les startup de ventes de données font la têtes, il est plus difficile de faire des levées de fonds avec des taux élevés, faut un vrai business plan désormais, et ça, ça pique. C'est un récession, mais par rapport à un état anormal de bulle dans la tech.
[^] # Re: TL;DR
Posté par Big Pete . Évalué à 6.
On oublie souvent le coté auto-performateur quand on analyse ce genre de récession économique, parce que souvent pour un économiste spécialiste des marchés, ça parait relativement évident alors que c'est assez contre-intuitif quand on ne s'intéresse pas au domaine.
C'est un genre de boucle de rétroaction qui amplifie le phénomène. Si il y a un risque de récession qui est identifié par les acteurs, cela va limiter les investissements de la part des financiers ce qui va en soit constitué un facteur de contraction économique du secteur et donc participé à la recession. Je pense que la contraction actuelle dans la tech est une bonne illustration de ce phénomène.
C'est un système pernicieux qui est lié à la logique même des marché financiers. ça fonctionne aussi dans l'autre sens, on parle alors d'une bulle.
Pour limiter ce genre de dérive, il faudra introduire une logique de relance, pour restaurer la confiance des investisseurs. Cela peut venir de perspectives positives de croissance lié par exemple a un développement de certains usages. Ou cette relance peut être stimulée par la politique industrielle des états.
La question intéressante, c'est que cela rend le système (le marché) relativement sensible a des variations relativement faible en proportion. Plus le marché est dynamique (c'est a dire plus il est réactif et donc sensible), plus le risque d'instabilité est grand. On parle de sensibilité aux conditions initiales et ça fait appartenir les systèmes financiers a la familles des systèmes complexe a la dynamique non linéaire que l'on dit chaotiques.
Si le sujet vous intéresse, je conseille de suivre les cours de Jean Philippe Bouchaud qui applique les principe de la physique statistique pour faire de l'analyse de marchés. Son approche est originale et part du constat que les phénomènes ont des logiques similaires. je peux pas matériellement résumé son cours ici, mais il y a une bonne introduction ici (vidéo YT - Institut Henri Poincaré :
Jean-Philippe Bouchaud “Crises économiques et financières : un point de vue de physicien”
Il y a aussi un article résumant son approche sur le site de la revue Reflet de la physique :
La (regrettable) complexité des systèmes économiques - PDF
Là où s'est passionnant, c'est qu'a partir du moment ou les acteurs eux-mêmes prennent conscience de la nature chaotique de leur champs d'action, est-ce qu'il est possible qu'ils soient capable d'agir pour limiter les crises ? Si on veut, tant que les marché sont persuadé d'être "efficient" ils sont inefficient. Mais a partir du moment ou ils ont conscience de leur inefficience, il pourrait le devenir.
Perso, j'adore ce genre de recherche, même si j'avoue, y a une partie non négligeable qui me passe largement au dessus de la tête.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: TL;DR
Posté par Big Pete . Évalué à 7.
Juste pour me faire une remarque à moi-même. En me relisant, j'ai percuté que j'ai utilisé le terme auto-performateur qui est un anglicisme ignoble visiblement de mon invention pour auto-réalisateur (qui n'est déjà pas un mot très beau) C'est lié au fait que je lis quelque fois de la literature en anglais sur le sujet et que mon petit neurone s'embrouille.
Désolé.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: TL;DR
Posté par Faya . Évalué à 5.
auto-performateur n'est peut-être pas correct, mais "performatif" pourrait suffire (même sans le
auto
): https://fr.wiktionary.org/wiki/performatifC'est à peu près ce que tu voulais dire il me semble (mais il manque la notion de boucle). Concernant l'étymologie, on trouve quantité d'exemples antérieurs à 1980 dans GoogleBooks/Scholar. Ça a été un anglicisme mais aujourd'hui je crois qu'on peut dire que c'est français. Auto-réalisateur a le mérite d'être intuitif mais ce n'est vraiment pas joli (contrairement à son féminin souvent accolé à "prophétie" !)
[^] # Re: TL;DR
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 3.
Ne suffit-il pas de changer le sujet pour obtenir une boucle : « C'est l'aspect performatif des prédictions de récessions. »
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
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