• # Alors pour rappel...

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10 (+7/-0). Dernière modification le 26 novembre 2024 à 07:58.

    On n'a pas besoin de passer par un serveur DNS tiers. C'est ce que font tous les utilisateurs de pfSense par exemple, parfois sans le savoir (je l'ai appris tout récemment alors que c'est mon routeur depuis des lustres).

    Plus généralement l'utilitaire de base qui sait faire ça c'est unbound.

    Et il est tout à fait autorisé d'attaquer directement les DNS root. Les FAI n'ont aucune supériorité sur ce plan-là.

    En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.

  • # Article non sourcé

    Posté par  . Évalué à 8 (+7/-0).

    Je donne ici les liens vers les décisions du tribunal judiciaire de Paris qui sont à l'origine de cet article :

    https://www.courdecassation.fr/decision/672d131a4e0888abb7bf6465
    https://www.courdecassation.fr/decision/672d13174e0888abb7bf63f7
    https://www.courdecassation.fr/decision/672d13274e0888abb7bf6588

    Ces décisions ne concernent que le blocage par les opérateurs français (Bouygues télécom, Orange, SPM télécom, SFR, SFR fibre, OMT, SRR, Free, Free mobile et Free Caraïbe) et le déréférencement par Google et Microsoft.

    Je ne vois aucune injonction concernant les résolveurs de Google ou de Cloudflare. Les commandes habituelles (dig, nslookup) permettent d'ailleurs voir quel résolveurs répondent normalement aux requêtes et les quel mentent.

    N.B. : ce ne sont pas des décision en Cassation, elles ne font donc pas jurisprudence.

    • [^] # Re: Article non sourcé

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4 (+3/-0).

      La source semble être : https://torrentfreak.com/images/20241024_-_Jugement_TJ_Paris_24_oct._2024_UCL_24_11188__EXEC__1.pdf

      L'injonction concerne uniquement Google et Cloudflare (en plus des gros FAI français), pas les autres résolveurs alternatifs.

    • [^] # Re: Article non sourcé

      Posté par  . Évalué à 7 (+5/-0).

      En fait cet article à 6 mois de retard. Il y a eu un jugement suite à une plainte de Canal+ contre Google, Cloudflare et Cisco (à qui appartient OpenDNS) cet été. https://linforme.files.sirius.press/files/1717428618862-Decision%20TOP%2014%20TJ%20Paris.pdf

      Suite à ça OpenDNS à arrété ses services en France..

      D'après cet article de Stéphane Bortzmeyer, Google bloque bien les domaines demandés..

      Mais cela ne concerne que ces 3 services de DNS.

    • [^] # Commentaire supprimé

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 26 novembre 2024 à 09:50.

      Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

    • [^] # Re: Article non sourcé

      Posté par  . Évalué à 5 (+3/-0).

      N.B. : ce ne sont pas des décision en Cassation, elles ne font donc pas jurisprudence.

      juste sur ce point là, il ne me semble pas que le terme jurisprudence soit réservé aux décisions de la cour de cassation, mais qu'il s'applique à toute décision de justice, quelle qu'elle soit.
      Par contre effectivement, une décision prise par une cour de plus haute importance aura plus de poids.
      Donc une jurisprudence de cour de cassation à plus de poids qu'une jurisprudence de cours d'appel qui à plus de poids qu'une jurisprudence de première instance.
      Et même si aucune loi ne l'interdit, en général une cours ne désavoue pas un arreté donné par une autre cours sur un dossier similaire.

      source : https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/jurisprudence.php

      • [^] # Re: Article non sourcé

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 26 novembre 2024 à 21:15.

        Pour faire jurisprudence, il faut a minima une décision de la Cour de cassation (ou du Conseil d'État, selon la matière).
        Nécessaire mais pas suffisant.
        Ainsi un arrêt de cassation aura plus d'influence qu'un arrêt de confirmation.
        Puis on regarde le dispositif : est-ce que la décision de la Cour est rédigée en termes généraux (=généralisateurs) ou semble trop spécifique et traiter d'un cas d’espèce.
        Etc.
        L'arrêt suivant sur le même sujet nous montre généralement si on s'est trompé dans l'interprétation.
        Et si la cour reprend exactement la même formule c'est qu'elle entend très probablement faire jurisprudence, d'ailleurs.
        Après si plusieurs chambres de la Cour de cassation sont concernées, il peut y avoir divergence pendant un moment. Jusqu'à ce qu'une se range à l'autre ou une décision en plénière.

        C'est tout un art d'interpréter les propos de la Cour de cassation quand on est juriste, presque comme d’interpréter ceux d'une banque centrale quand on est économiste.

        • [^] # Re: Article non sourcé

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+0/-0).

          Non, pour qu'un jugement fasse jurisprudence, il faut seulement qu'il n'y ait plus de voies de recours possibles (même si dans les faits, cela n'arrive qu'exceptionnellement, mais une première affaire dans un domaine peut faire jurisprudence jusqu'à la suivante). De toute façon le juges ne sont pas tenus de suivre la jurisprudence.

          Rappelons que le Cour de Cassation ne fait que juger de la bonne application du droit et de rien d'autre. Elle ne juge pas sur le fond, seulement sur la forme.

          « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

  • # DNS menteurs et France

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9 (+6/-0).

    https://censxres.fr/technique/ (mentionné dans la dépêche qui vient de paraître)
    « Comme indiqué ci-dessus, une conclusion importante de ces tests, c’est la seule utilisation de résolveurs DNS menteurs pour effectuer la censure en France. Si cette méthode est très peu intrusive, elle est également facile à contourner en utilisant des résolveurs DNS alternatifs. On voit déjà dans certains cas comme le streaming de compétitions sportives que des ayants-droits commencent à s’attaquer à des résolveurs DNS autres que ceux des FAIs. Pour nous, il y a un risque important d’escalade dans les moyens de censure qui pourraient aller jusqu’à imposer l’utilisation de technologies intrusives comme le Deep Packet Inspection. »

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