La domotique, d’après Wikipédia, est l’ensemble des techniques de l’électronique, de physique du bâtiment, d’automatisme, de l’informatique et des télécommunications utilisées dans les bâtiments et permettant de centraliser le contrôle des différents applicatifs de la maison (système de chauffage, volets roulants, porte de garage, portail d’entrée, prises électriques, etc.). La domotique vise à apporter des fonctions de confort (gestion d’énergie, optimisation de l’éclairage et du chauffage), de sécurité (alarme) et de communication (commandes à distance, signaux visuels ou sonores, etc.) que l’on peut retrouver dans les maisons, les hôtels, les lieux publics, etc.
La domotique est également très proche de la gestion technique du bâtiment (GTB) et de la gestion technique centralisée (GTC), cet ensemble de techniques est régulièrement mis en avant pour atteindre les buts de ville intelligente et de réseau de distribution d’électricité « intelligent », et est perçu comme un moyen incontournable pour atteindre une meilleure efficacité énergétique.
Les plus curieux quant aux possibilités offertes se référeront au très bon article de Wikipédia : Domotique.
Cette dépêche est une introduction à la pratique de la domotique avec des logiciels libres pour un public ayant de bonnes connaissances en informatique et réseau. La première partie contient un résumé des protocoles couramment utilisés dans le domaine, et permettra au lecteur de prendre connaissance des principes sous‐jacents et de l’empilement protocolaire mis en œuvre. La seconde partie traite des logiciels libres qui peuvent être utilisés pour contrôler une installation domotique. Elle traite également des briques logicielles libres permettant de réaliser une telle application pour un développeur.
N.D.A. : Merci à baud123, Benoît, detail_pratique, Epy, jihele, kYc0o, Olivier Esver, patrick_g et Raoul Hecky pour leur participation à la rédaction de cette dépêche.
Sommaire
Les protocoles
L’essence même d’une installation domotique est la communication entre ses différents éléments. Pour cela, beaucoup de protocoles sont nés, car chaque constructeur a réalisé son protocole de communication, ce qui a conduit à une situation très complexe. Les protocoles présentés ci‐dessous ne sont pas des protocoles propriétaires : la plupart sont standardisés et/ou ouverts.
Protocoles sans fil
Les protocoles sans fil sont très appréciés actuellement, la grande liberté de placement des capteurs et interrupteurs qu’ils apportent leurs permettent d’être placés dans des endroits parfois improbables, bien souvent dans ce que l’on appelle les « derniers mètres », ces endroits depuis lesquels on a besoin d’informations, mais où il est relativement coûteux de câbler un bus de terrain dédié. Ils permettent en plus de ne pas avoir à câbler certaines parties, afin de pouvoir les rénover/ré‐agencer plus facilement dans le futur.
Ces protocoles imposent parfois l’utilisation de piles, le principal défaut est donc la durée de vie de ces dernières, dans certains cas, elle chute à quelques mois, ce qui est évidemment très contraignant.
La faible portée (espace libre : 300 m, habitat : environ 30 m) de ces équipements les réservent à des usages bien définis, mais dans le cas d’une maison individuelle, les limitations sont pour la plupart acceptables.
Les protocoles présentés ci‐après utilisent les fréquences 868 MHz pour l’Europe et 315 MHz pour l’Amérique du Nord.
EnOcean
EnOcean est une technologie radio (868 MHz) normalisée IEC (ISO/IEC 14543-3-10) promue par l’EnOcean Alliance et par la société EnOcean.
Le but de ce protocole est de faire dialoguer divers appareils en utilisant la récolte d’énergie environnante. Les équipements EnOcean sont donc sans fil et sans pile !
L’énergie récoltée dans l’environnement peut provenir de divers principes physiques :
- effet piézoélectrique inverse ;
- effet photoélectrique ;
- effet Seebeck.
Des recherches sont en cours, pour récupérer l’énergie provenant de vibrations, ou l’énergie du champ électromagnétique environnant. Il est bien sûr évident que l’optimisation énergétique qui a dû être menée est très poussée, afin de pouvoir soutenir des transmissions radio avec si peu d’énergie.
Une super‐capacité est souvent ajoutée au sein de ces équipements, afin qu’ils puissent émettre même en cas de pénurie de leur énergie primaire ; et certains affichent plusieurs mois d’autonomie dans ces conditions.
Le catalogue affiche, à ce jour, plus de mille références — normalement toutes inter‐opérables — afin de réaliser votre bonheur.
La communication entre dispositifs se fait via un appairage manuel préalable ; ensuite, chaque dispositif peut adresser jusqu’à 20 autres dispositifs.
Cette norme est libre en ce qui concerne l’implémentation, néanmoins, beaucoup d’acteurs intègrent l’EnOcean Alliance afin de pouvoir bénéficier de licences des brevets concernant la récolte d’énergie détenus par l’Alliance.
802.15.4
La norme 802.15.4 est une norme IEEE pour les réseaux sans fil de la famille des LR WPAN (low rate wireless personal area network).
Sur le modèle OSI, ce protocole correspond aux couches physique et liaison, et permet de créer des réseaux sans fil de type maillé ou en étoile.
Il est relativement aisé de trouver chez les revendeurs spécialisés des émetteurs‐récepteurs 802.15.4 incluant des micro‐processeurs et 128 kio de mémoire vive embarquée pour mettre en œuvre toute sorte d’applications au‐dessus de 802.15.4.
6lowPAN
6LoWPAN est l’acronyme de IPv6 Low power Wireless Personal Area Networks. Ce projet de l’IETF vise à définir les mécanismes d’encapsulation et de compression d’en‐tête des protocoles IPv4 et surtout IPv6 pour la norme 802.15.4.
Ce projet, bien que disposant déjà de produits commercialisés, n’est pas encore aussi mature que les autres solutions présentées plus haut. Il devrait arriver à maturité à moyen terme, et reçoit pour le moment un très bon accueil par les acteurs du milieu, ce qui devrait lui donner un avenir radieux.
L’intégration de la pile 6LowPAN a été réalisée dans le noyau Linux depuis la version 3.3 et le travail continue sur ce sujet.
ZigBee
ZigBee (dont le nom provient de l’analogie avec une abeille qui zigzague pour trouver son point d’arrivée) est un protocole libre régi par la ZigBee Alliance.
Le protocole ZigBee fonctionne généralement au dessus de 802.15.4, il implémente les couches réseaux et applicatives du modèle OSI.
Cette mise en œuvre permet de profiter des avantages de la norme 802.15.4 en termes de communication. Les principaux ajouts sont l’ajout des couches réseau et applicatives qui permettent, entre autres, de chacune réaliser du routage de messages ; l’ajout des ZDO (ZigBee device object) régis par la spécification ; et l’ajout des objets personnalisés par les constructeurs.
Ce protocole souffre tout de même de certains problèmes, le plus important étant un problème d’interopérabilité. Comme vu précédemment, le protocole laisse aux constructeurs la possibilité de définir leurs propres objets applicatifs. Les constructeurs ne s’en sont bien sûr pas privés, ce qui cause des incompatibilités totales, certains constructeurs ayant ré‐implémenté leurs propres protocoles non documentés au‐dessus de ZigBee. Attention, donc, lors de l’achat de tels équipements (veuillez préférer un équipement prenant en charge un standard tel que Home Automation).
L’intégration de la pile ZigBee/802.15.4 est réalisée dans le noyau Linux depuis la version 2.6.31.
ZigBee amorce sa mutation vers un réseau IP via la spécification Smart Energy Profile version 2.0. Une fragmentation est peut‐être encore à prévoir à ce niveau.
Courants porteurs
Les protocoles utilisant les courants porteurs sont très prisés actuellement, car ils permettent de réduire le câblage et n’ont supposément pas recours aux radio‐fréquences. Ils présentent néanmoins des désavantages, ils sont très rapidement perturbés par l’environnement électrique (radiateurs, gradateurs…), ils ne franchissent pas, ou très mal, les transformateurs électriques, et le rayonnement électro‐magnétique des câbles dans lesquels ils passent en font de très bons émetteurs radio.
X10
X10 est un protocole de communication ouvert pour la domotique, surtout utilisé sur le continent présent du côté ouest de l’océan Atlantique. Ce protocole est né en 1975 et utilise le principe du courant porteur.
Ce protocole est peu recommandable, à l’heure actuelle, pour une nouvelle installation ; il offre des débits très faibles qui occasionnent des latences fortes (de l’ordre d’une seconde pour l’envoi d’un ordre). Beaucoup d’autres limitations sont présentes et détaillées sur le Web.
Protocoles filaires
Les protocoles sans fil sont souvent appuyés par un bus de terrain qui permet d’étendre les capacités globales de l’installation. On distingue parmi les protocoles filaires deux grandes familles, les centralisés, ceux qui utilisent un automate ou un serveur pour régir l’ensemble de l’installation ; et l’autre catégorie, les protocoles décentralisés où les capteurs et actionneurs dialoguent directement les uns avec les autres, sans point central. Chaque approche a ses avantages et inconvénients.
ModBus
Modbus est un ancien protocole placé dans le domaine public fonctionnant sur le mode de couche applicative maître‐esclave. Il fonctionne sur différents médias : RS-232, RS-485 ou Ethernet.
Ce protocole impose une centralisation du fait de son utilisation d’un maître. Il supporte jusqu’à 240 esclaves.
Son utilisation pour la domotique est maintenant anecdotique ou réservée aux projets économiques à la construction (i.e. Stade de France, ou locaux techniques Gaz de France).
DALI
DALI (Digital Addressable Lighting Interface) est un protocole standardisé IEC 60929 et IEC 62386 qui permet de gérer une installation d’éclairage par l’intermédiaire d’un bus de communication à deux fils. Il est le successeur du 0 - 10 V pour la variation de l’intensité lumineuse. Ses capacités sont limitées (64 luminaires répartis en 16 groupes au maximum par bus), mais on peut utiliser des gestionnaires pouvant interconnecter plusieurs bus (des automates, par exemple). Le DALI est souvent utilisé dans le tertiaire (bureau) ou, dans une moindre mesure, dans l’habitat résidentiel.
DMX 512
Parmi les méthodes de contrôle d’éclairage, on retrouve plusieurs normes bien définies et utilisées depuis longtemps. C’est le cas du DMX 512, plus communément appelé DMX (Digital Multiplexing).
Il est principalement utilisé dans le monde de la scène (concerts, plateaux télé, spectacles son & lumière), pour le contrôle de l’éclairage dynamique. Le DMX 512 est, à ce jour, le protocole le plus répandu et le plus universel, il est utilisé partout et par tous les fabricants de matériel d’éclairage scénique, ce qui permet de trouver des blocs de puissance gradateurs capables de varier plusieurs équipements, à des prix très abordables. Ces blocs peuvent aussi supporter des puissances supérieures à ce qu’on pourrait faire en DALI.
Le DMX 512 utilise une liaison série RS-485 pour contrôler 512 canaux en leur affectant une valeur comprise entre 0 et 255.
1-Wire
1-Wire est un bus de communication, très proche dans le fonctionnement du bus I²C. Ce bus n’est actuellement plus beaucoup utilisé pour la domotique, bien que certaines installations subsistent.
KNX
KNX est un standard ouvert (ISO/IEC 14543-3) né de la fusion de trois spécifications de protocoles : EIB, EHS et Bâtibus. Il est surtout utilisé en Europe.
KNX est décrit par une spécification écrite par les membres de l’association KNX, qui se charge également de la promotion et du logiciel de configuration de référence (logiciel propriétaire ETS).
Différentes couches physiques peuvent être mises en place pour KNX, la paire torsadée et Ethernet sont les plus répandues, mais d’autres peuvent également être rencontrées, bien que très marginales : infrarouge, courant porteur et transmission radio. Ces couches physiques sont en réalité très lentes (exceptée Ethernet) et pénalisent le protocole pour les réseaux conséquents.
À l’utilisation, ce protocole se révèle décentralisé, les capteurs communiquent directement aux actionneurs qu’ils doivent régir, sans passer par un point central. La configuration d’un réseau se fait avec le logiciel propriétaire dédié ETS (conçu par l’association KNX), d’autres logiciels existent, mais ont une visibilté très faible comparativement au mastodonte ETS. Lors d’un changement dans le comportement du réseau, le fonctionnement du protocole impose un rechargement total du micro‐logiciel (firmware) du ou des équipements concernés (capteur ou actionneur).
La mise en œuvre est relativement complexe et le protocole révèle des possibilités au final assez faibles et qui dépendent très fortement des micro‐logiciels des équipements. Là aussi, une installation n’ayant qu’une marque d’équipements est préférable, afin de profiter au maximum des possibilités de ceux‐çi.
L’évolutivité d’une installation de ce type est très faible, à moins d’avoir conservé toute la configuration mise en place (micro‐logiciels compris, ce qui peut rapidement être lourd), et la logique de fonctionnement est assez complexe à appréhender pour un non‐habitué.
LonWorks
LonWorks est un réseau de bâtiment au niveau terrain historiquement créé par l’entreprise californienne Echelon, qui fournit maintenant le matériel de base (puces avec le protocole LonTalk embarqué).
Ce réseau utilise comme protocole LonTalk, standardisé ANSI/CEA-709.1-B, et de libre utilisation. Il est très utilisé comme bus de terrain pour commander des équipements CVC (chauffage, ventilation, climatisation), ainsi que pour la commande de l’éclairage. Géographiquement, il est principalement utilisé aux États‐Unis, en Angleterre, et dans plusieurs pays d’Asie ; ce qui en fait probablement le réseau de ce type avec le plus d’installations à travers le monde.
De la même manière que KNX, LonWorks est un réseau du type décentralisé. Cela lui permet de communiquer à très longue distance avec une vitesse de 78 kb/s. La vitesse dépend de la couche physique utilisée, parmi lesquelles se trouvent : paire torsadée, courant porteur, fibre optique et ondes radio.
LonWorks a plusieurs avantages, mais l’un des plus importants est l’interopérabilité. L’utilisation de SNVT (Standard Network Variable Type), variables de réseau standardisées, pour la communication entre nœuds, oblige les intégrateurs à réaliser des configurations propres. De plus, les fabricants sont fortement incités à créer leurs nouveaux produits en respectant l’utilisation des SNVT, ce qui assure une compatibilité maximale entre les marques.
LonMark International est l’association dédiée à la promotion et à l’évolution des équipements compatibles avec LonWorks. Elle gère et maintient les normes liées au devéloppement entre les fabricants qui font partie de cette association ; elle gère également la publicité de la norme et des produits, les certifications, l’annulation/création de SNVT, etc.
Il existe plusieurs logiciels pour mettre en œuvre un réseau LonWorks : NL220, LonMaker, entre autres. La flexibilité logicielle qu’offre LonWorks aux fabricants est telle, que n’importe qui peut devélopper un logiciel capable de mettre en marche un réseau de ce type, en se conformant aux documentations. Outre ces avantages, se trouve la possibilité de créer des « LNS Plugins », logiciels qui permettent la configuration d’un produit ou d’un réseau au travers d’une interface graphique indépendament du logiciel utilisé pour créer le réseau.
La configuration du réseau est sauvegardée dans la « LNS Database », base de données de taille très modeste qui définit tout le réseau et qui est commune à tous les logiciels de configuration.
Des projets sur LonWorks et Linux sont mis en œuvre, tels que lonworks4linux, mais ils ne sont pas encore bien définis.
Télé‐information client ou TIC
La télé‐information compteur, spécialité française, est fournie par ERDF aux clients EDF, afin qu’ils puissent avoir accès à leurs informations de consommation. De cette manière, le client pourra avoir accès à l’adresse du compteur, l’option tarifaire choisie, l’intensité souscrite, la puissance apparente instantanée et beaucoup d’autres informations. L’ensemble des données et le moyen d’y accéder est disponible sur la documentation mise à disposition par ERDF.
Afin de récupérer sa TIC, le client doit connecter sur son compteur bleu électrique (CBE) ou sur son Linky, un appareil dédié. Un schéma de carte électronique simple est disponible à cette adresse. De nombreuses variantes existent sur le Web pour votre bonheur, l’utilisation ce de protocole est libre.
Fil pilote
Le fil pilote, autre spécialité française, est un dispositif qui permet de commander les radiateurs électriques d’une installation via l’adjonction d’un fil supplémentaire où circulera du 230 volts. Ce fil permet de commander les radiateurs avec 4 modes : Confort, Éco, Arrêt et Hors gel. La simplicité de mise en œuvre de ce système en a fait un standard de fait en France, et rares sont les logements à ne pas en être équipé, bien qu’il soit trop rarement utilisé. L’utilisation de ce protocole est libre ; malheureusement, son utilisation d’une ligne 230 V implique de l’électronique de puissance, ce qui n’est pas à la portée de tout le monde pour du DIY.
xPL
Le projet xPL vise à fournir un protocole unifié pour le contrôle et le supervision de tous les équipements de la maison. Ce protocole se veut simple dans sa structure, tout en mettant à disposition un panel de fonctionnalités important. Il dispose, par exemple, de fonctions d’auto‐découverte et d’auto‐configuration qui lui permettent d’être « Plug and Play », contrairement à beaucoup d’autres protocoles de domotique.
De part ses origines complètement libres, il est implémenté dans beaucoup de logiciels libres de domotique, mais il est très dur de trouver du matériel compatible pour équiper un habitat.
→ Site du projet
BACnet
BACnet (Building Automation and Control networks) est un protocole de communication spécifié par l’ASHRAE et est un standard ISO et ANSI. Il s’agit d’un protocole de couche réseau pouvant être utilisé au dessus de plusieurs technologies de couches liaison et physique, telles que LonTalk, UDP/IP…
BACnet intègre également la couche application grâce à une ensemble d’objets dédiés. Ces objets représentent les informations gérées et échangées par les appareils. Son approche objet au plus proche des couches applicatives en fait un bon candidat comme protocole de haut niveau dans une installation GTB ou domotique.
BACnet est souvent perçu comme le protocole qui permettra d’unifier tous les autres, grâce à ses fonctionnalités avancées. Il est donc actuellement très apprécié pour la supervision dans la GTB.
Ethernet et consorts
La norme NF C 15-100 impose maintenant dans les logements neufs le VDI, (i.e. Voix Données Image), le VDI consiste en l’obligation de câblage en RJ-45 de la plupart des pièces de la maison, ceci permettant de créer un réseau de communication englobant téléphone, Internet, réseau informatique et multimédia. Le principe est d’utiliser les étonnantes possibilités de ce type de câble pour y faire transiter le maximum de données relatives à l’habitat ou à son utilisation.
Cette omniprésence de câbles UTP/STP à la connectique RJ-45 peut, bien sûr, être mise à disposition de la domotique de l’habitat :
- le multimédia, grâce à DLNA/UPNP ;
- la télévision, en allouant une paire aux signaux hertziens ;
- la téléphonie sur IP ;
- la téléphonie « classique », via RJ-11 (connectique compatible avec RJ-45) ;
- les signaux analogiques, en faisant passer le signal sur une paire dédiée : lien ;
- l’énergie, via le PoE/UPoE/PoE+, qui permet de réduire la densité de câblage dans certaines configurations, 50 watts maximum actuellement sont transmissibles sur le lien, bientôt 100 watts, les cibles affichées sont les écrans et notebooks. Des adaptateurs PoE vers alimentation 18,5 ou 19 V + RJ-45 sont disponibles sur Internet (ne pas prendre la marque Phihong, néanmoins). Une gestion fine de l’énergie peut‐être mise en œuvre via des MIB SNMP, tels que EMAN ou EnergyWise (propriétaire Cisco) et quelques commutateurs PoE grand public peuvent être achetés dans le commerce.
Les possibilités offertes par le câblage UTP/STP connectique RJ-45 sont donc très grandes, le meilleur évangélisme possible à ce sujet est la lecture de ce journal et de ses commentaires ; beaucoup d’informations et de conseils peuvent y être trouvés.
Logiciels
La plupart des logiciels présentés ci‐dessous n’ont pas été testés pour l’écriture de cette dépêche, il ne s’agit que de présentations sommaires des fonctionnalités. Tout retour d’expérience en commentaire sera très apprécié. Cette liste est loin d’être exhaustive, des recherches sur Gitorious ou des plates‐formes équivalentes peuvent vous retourner des dizaines de résultats. Les logiciels présentés après sont ceux ayant une bonne visibilité sur le Web.
openHAB
openHAB (open Home Automation Bus) est un logiciel de domotique écrit en Java avec OSGi et publié sous la licence GPL v3. openHAB embarque un serveur Web pour son interface, il dispose également d’applications pour iOS et Android. Le logiciel peut être commandé d’une façon particulière : en lui envoyant des ordres via XMPP. Le développement est actif, la version 1.0.0 ayant été atteinte il y a quelques semaines, après deux ans de développement, de nombreux modules de communication avec d’autres protocoles devraient arriver dans les versions ultérieures.
Fhem
Fhem est un serveur de domotique écrit en Perl sous licence GPL v2. Ce logiciel d’origine allemande permet de gérer les protocoles FS20, OneWire, X10, HomeMatic, KNX et EnOcean. Sa documentation et ses forums majoritairement en allemand sont un point repoussant pour beaucoup d’utilisateurs.
→ Code
Heyu
Heyu est un programme de domotique utilisable en ligne de commande. Ce programme est écrit en C et est sous licence GPL v3 (les anciennes versions disposent d’une licence particulière). Heyu est spécifiquement destiné au protocole X10, pour communiquer avec ce réseau, l’interface privilégiée est le CM11A de XA0 Inc. Ce projet n’est depuis peu plus très actif, son ouverture tardive et son utilisation exclusive de X10 ont sans doute provoqué son abandon.
→ Code
DomotiGa
DomotiGa est un logiciel de domotique pour GNU/Linux écrit en Gambas et sous licence GPL v3, ses origines sont néerlandaises. Ce logiciel est compatible avec les réseaux 1-Wire, KNX, X10, xPL, Z-wave et bien d’autres encore. Son développement est actif, et une feuille de route détaillée est disponible pour consulter les objectifs des prochaines versions.
→ Code
Misterhouse
MisterHouse est un logiciel multi‐plate‐forme écrit en Perl sous licence GPL. Ce logiciel est vieillissant et ne semble plus maintenu, il est revient tout de même régulièrement en avant lors des recherches sur la domotique libre. De part ses racines américaines, ce logiciel permet de gérer les réseaux X10, Z-wave, EIB, 1-wire.
→ Code
Domogik
Domogik est un logiciel écrit en Python sous licence GPL v3+. Ce logiciel dont la version 0.1.0 a déjà fait l’actualité du site, est né sur le forum ubuntu-fr.org entre plusieurs personnes qui souhaitaient un logiciel de domotique. Il est en développement actif et permet pour le moment une gestion basique de l’habitat. Son architecture repose sur le protocole xPL en interne. Il étend petit à petit ses fonctionnalités vers les protocoles les plus utilisés en domotique. Pour le moment, les protocoles suivants sont gérés : Plcbus, x10, 1wire, Ipx800, Teleinfo, RFID Mir:ror, Modem « caller id », Wake on LAN / Ping. Le logiciel dispose d’une interface Web et d’une application Android.
→ Code
Calaos
Calaos est une solution commerciale de domotique basée sur un automate modbus et un serveur domotique GNU/Linux. Le code des applications est en majorité libre sous licence GPL v3. La solution est destinée en priorité à des maisons neuves avec une intégration forte au moment de l’étude de la construction.
Une installation Calaos utilise des automates qui permettent le pilotage de tous les éléments électriques de la maison, ainsi que de faire l’acquisition des interrupteurs, sondes de température, capteurs de présence, etc. L’automate est capable d’interagir avec des bus de terrain tels que le DALI ou le KNX.
Viens ensuite le serveur domotique, qui va piloter l’automate et ainsi gérer l’ensemble des règles de la maison (comme l’appui sur un interrupteur qui engendre le lancement d’un scénario). Il donne également accès à la maison sous différentes formes d’interfaces : Web, tactile (basée sur les EFL), applications mobiles, etc.
Un système Calaos est aussi capable de gérer des caméras IP, ainsi que le multi‐pièce (multi‐room) audio (Squeezebox).
→ Code
OpenRemote
Le but de OpenRemote est de créer une pile logicielle libre que les constructeurs pourront intégrer à très bas coût dans leurs produits, afin de créer des surfaces de contrôle pour le bâtiment. OpenRemote supporte un grand nombre de protocoles parmi lesquels : X10, KNX, Z-wave, ZigBee, 6LoWpan, etc. L’idée étant de réutiliser les écrans déjà présents dans les lieux de vie tels que les smartphones, les tablettes et les ordinateurs de bureau. Sont donc actuellement supportés : Android, iOS, ainsi que GWT pour les applications Web.
L’ensemble du code est sous licence AGPL.
→ Interview de Marc Fleury à propos d’OpenRemote
→ Code
LinuxMCE
LinuxMCE est une distribution GNU/Linux qui vise à fournir une solution complète et intégrée de gestion multimédia, de domotique, de téléphonie et de sécurité pour une maison. Elle repose sur beaucoup de logiciels libres, tels que VLC, Asterisk, Xine, etc. Tous ces logiciels sont mis en œuvre conjointement afin de créer une ensemble cohérent. Beaucoup de code additionnel permet de réaliser les diverses interfaces de configuration et de contrôle. Cette distribution en développement permet de gérer les protocoles de domotique suivants : KNX, 1-Wire, DMX, X10, EnOcean…
Elle prend pour base d’anciennes versions (10.04, pour la version en développement) de Kubuntu. Elle représente probablement la solution libre la plus aboutie actuellement, ses développeurs la comparent à des solutions propriétaires à plus de 100 000 $ USD. Malheureusement, elle impose l’utilisation d’une distribution dédiée, les plus débrouillards pourront la décortiquer pour en extraire les composants qui les intérèssent et recréer un serveur de domotique sur un de leur serveur domestique.
→ Code
→ Wiki LinuxMCE sur la domotique
Beaucoup d’autres solutions libres existent, on peut par exemple citer openAMI, Minerva, Freedomotic, etc. Cette liste est loin d’être exhaustive — des recherches sur Gitorious ou des plates‐formes équivalentes peuvent vous retourner des dizaines de résultats —, les logiciels présentés ci‐dessus sont principalement ceux ayant une bonne visibilité sur le Web.
Conclusion
Voici un aperçu des différentes technologies utilisées en domotique, à ces technologies, on peut ajouter celles qui auront peut‐être une grande présence dans le futur, telle GreenNet qui a pour ambition de créer des réseaux de minuscules micro‐ordinateurs équipés de processeurs à 72 MHz et de liaisons à 2 Mb/s, basés sur la récolte d’énergie ; ou encore CAN, avec CANopen qui arrive depuis le monde des bus embarqués.
On assiste globalement à une grande convergence des technologies de domotique vers l’Internet, à travers l’utilisation de plus en plus massive de technologies réseau telles qu’IP. Globalement, les grands silos de données qui ont été constitués au fil des ans par les différents constructeurs s’ouvrent progressivement au monde extérieur.
Aller plus loin
- Le wiki francophone de la domotique (2232 clics)
# prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 5.
J'ai l'impression que la domotique a plusieurs point non lié à l'électronique à résoudre :
* Comment faire vivre des équipements électronique qui ont une durée de vie type de 5 ans, dans des maisons ou appartement pouvant durée plus de 50 ans ?
* Quelle est la "killer application" de la domotique qui justifie de telle dépense ?
La standardisation, le câblage en cat5 quasi obligatoire va aider au développement de la domotique.
Les voitures se sont mis au "multiplexage" pour réduire le nombre de câbles. Mais je ne crois pas qu'il existe des modules cpl avec 2/3 boutons + commande de puissance qui coute quelques euros maximum et qui tiennent dans les boites classiques d'interrupteur et de prises.
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par Tony Ducrocq . Évalué à 1.
Des killer apps il y en a plusieurs, ça dépends des usages. Personnellement je pense que la régulation du chauffage est une excellente première application. La régulation intelligente permet d'économiser beaucoup sur sa facture, et beaucoup en confort aussi. Par contre la plupart des personnes ne s'en rendent pas encore compte …
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 4.
Il existe déjà le fil noir partout en France.
D'un autre coté, j'ai un collègue qui avait essayer de moduler la température dans la journée, mais au final il payait plus pour avoir une température correcte pour le soir. J'imagine que c'était lié au prix de l'électricité la nuit par rapport au jour. Il avait besoin de monter sa température au moment où tout le monde tire sur le réseau : le début de soiré.
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par Ecran Plat (site web personnel) . Évalué à 8.
Je l'utilise pour le chauffage, depuis j'ai ré-écrit mon programme en python, c'est amusant de jouer avec la maison et de pouvoir la commander en ligne de commande :-) .
J'ai commandé un raspberry pi pour l’intégrer dedans.
[^] # Re: prix ?
Posté par goom . Évalué à -2.
Si c'est en ligne de commande je doute que ça puisse se démocratiser, ça restera un truc de geeks pour les geeks
[^] # Re: prix ?
Posté par 2PetitsVerres . Évalué à 2.
Il faut utiliser un système de stockage de l'énergie que tu recharges la nuit et que tu utilises la journée, pour profiter du tarif de nuit. Ou alors utiliser un chauffage non-électrique.
Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.
[^] # Re: prix ?
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 2.
On peut penser au contrôle informatique des flux d'énergie et de matière pour une maison positive. En fonction des prévisions météorologiques, des habitudes des habitants, des propriétés physique du bâtiment, gérer des réserves d'énergie électrique et thermique, le stockage de l'eau, les flux de ventilations… Les optimisations possibles sont complexes et les paramètres à prendre en considération fort nombreux. Or, peu de gens accepteraient de passer leur temps à gérer les micro-optimisations de leur habitat.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 3.
Le but final de tout ça est donc d'économiser sur l'énergie du bâtiment. Ce qui intéresserait les habitant est de payer moins globalement. En France, l'électricité est très peu chère. Une simple pompe à chaleur est rentable sur 20 ans, uniquement si le rendement ne baisse pas et sans panne.
D'un simple point de vue financier, cela n'est pas rentable du tout. En plus, une isolation aux normes modernes, fait déjà 90%, de ce qu'il est possible de faire au mieux. Même une VMC double flux est hors de prix par rapport au gain de chauffage.
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 08 octobre 2012 à 11:52.
L'isolation c'est le bien. Mais encore faut-il réguler l'hygrométrie par exemple. Pourquoi ne pas adapter la ventilation à l'utilisation effective des locaux, et au climat ?
Par ailleurs, si aujourd'hui l'énergie coûte encore bien peu de chose, il n'est pas exclu que d'ici peu des changements drastiques n'interviennent. Faudrait-il vraiment s'interdire d'anticiper, sachant que l'espérance de vie d'un bâtiment dépasse allègrement l'horizon des prévisions ?
Bien entendu, pour beaucoup comme pour moi qui vivent dans des bâtisses jamais rénovées depuis leur construction peu après guerre, tout ceci tient énormément de la science-fiction. Néanmoins, ce questionnement me paraît intéressant.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: prix ?
Posté par windu.2b . Évalué à 3.
Ces vieilles bâtisses peuvent aussi être rénovées. Il existe d'ailleurs un label BBC rénovation, moins drastique que le label BBC, prévu pour ces bâtiments.
Le problème principal est le coût, souvent difficile à supporter par les habitants.
Mais des collectivités n'ont pas attendu qu'il soit trop tard pour s'y coller : en s'appuyant sur un contrat de performance énergétique, qui consiste à faire financer les travaux par un prestataire et à le rembourser sur les économies d'énergie, on peut financer les travaux sans que les habitants n'aient à sortir une grosse somme d'argent d'un coup.
[^] # Re: prix ?
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 3.
Mais ce sont uniquement les propriétaires qui pourraient se sentir concernés par tout ceci, s'ils habitaient dans leurs biens, et s'il ne considéraient pas leurs locataires comme des entrepreneurs bénévoles en rénovation :-). En attendant la meilleur isolation chez moi est fournie par les rideaux.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: prix ?
Posté par lolop (site web personnel) . Évalué à 5.
Et s'ils n'étaient pas dépendant de règles de décision de copropriété… pas réussi à faire passer une option isolation extérieur lors d'un ravalement: c'était +15% et certains étaient déjà limite.
Votez les 30 juin et 7 juillet, en connaissance de cause. http://www.pointal.net/VotesDeputesRN
[^] # Re: prix ?
Posté par windu.2b . Évalué à 3.
Pour les charges de copropriété, quand elles incluent le chauffage collectif, le locataire est directement concerné (puisqu'il verra une diminution de ladite charge).
Quant à la "répartition" du prix des travaux, la question n'est pas clairement tranchée, me semble-t-il (ou alors, j'ai raté cette info), en effet…
[^] # Re: prix ?
Posté par windu.2b . Évalué à 3.
Même si ce n'est pas exactement le même sujet, je mets un lien vers cet article, parlant du bonus-malus énergétique, et du cas des locataires vivant dans des logements mal isolés.
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 2.
L'hygrométrie est réglé depuis longtemps avec une vmc.
Pour que le prix de l'énergie change quelque chose à la donne, il faut que le prix décuple, et pas seulement double…
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 3.
Il s'agit d'une légende sudiste :-). Dans certaine région, il est des périodes de l'année (longues) où les températures extérieures et intérieures sont similaires et le temps des plus maussade, donc une humidité extérieure proche de la saturation. Dans ces situations, la VMC utilisée bêtement ne règle pas grand chose.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: prix ?
Posté par claudex . Évalué à 3.
S'il y a de longues périodes de l'année où les températures extérieures et intérieures sont similaires, il n'y a pas besoin de faire de gros travaux d'isolation.
« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche
[^] # Re: prix ?
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 2.
Malheureusement si. Parce que cinq mois tièdes et humides n'excluent pas nécessairement cinq mois froids (et humides).
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: prix ?
Posté par Le Pnume . Évalué à 4.
Tu n'habiterais pas à Nancy par hasard ?
[^] # Re: prix ?
Posté par windu.2b . Évalué à 1.
Si on suit ton raisonnement, l'isolation moderne aussi a un coût, qui nécessite plusieurs années pour être rentabilisé (par rapport au surcoût du chauffage, dans le cas où il n'y aurait pas cette isolation). De plus, cette isolation devient certes obligatoire pour les bâtiments neufs (ex : RT 2012 obligatoire pour tous les permis de construire déposés dès le 01/01/2013), mais il reste tous les logements (très) anciens, pour lesquels il n'y avait pas ces normes, à l'époque de leur construction.
Tout ça pour dire que le point de vue financier, forcément court-termiste, se heurte inéluctablement avec le gain économique, écologique, … qui, lui, ne se ressent que dans le long terme.
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 4.
20 ans, c'est courtermiste pour toi ?
On parlait de l'intérêt de la domotique dans la réduction d'énergie, je dis que cela n'est rien devant l'intérêt de l'isolation. De plus, d'un point de vue financier, une bonne isolation se rentabilise plus vite et surtout cela apporte aussi du confort pour la vie de tous les jours (pas de mur froid).
Ensuite, les politiques peuvent choisir la règles, c'est différent du pure calcul financier. Il peut aussi choisir d'interdire à la vente les biens en classe F, par exemple.
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par windu.2b . Évalué à 3. Dernière modification le 08 octobre 2012 à 13:29.
Ce n'est pas ça que j'ai voulu dire. Je disais que faire des travaux, ça signifie sortir le fric maintenant (donc à court-terme), alors que l'économie que cela engendrera sera étalée dans le temps, et que c'est seulement dans 20 ans (donc à long-terme) que la rentabilité apparaitra.
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 3.
Le problème est surtout, qu'il n'y aucune garanti qu'il y ait un retour dans 20 ans (panne de l'électronique de puissance de panneau solaire, vieillissement du panneau, panne du moteur de pompe à chaleur, tuyaux qui fuient, vide qui se créait autour des tuyaux dans la terre, etc…).
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 10.
Je me suis posé la même question que Nicolas Boulay:
Le coût écologique du serveur, de l'électronique embarquée, des cables et de l'électricité que tout cela demande pour fonctionner est-il réellement négligeable par rapport aux gains supposés?
Est-ce que les gains écologiques ne sont pas, au contraire négligeables?
N'y a-t-il pas des solutions low-tech plus efficace: fermer ses volets à la manivelle, couper le courant au compteur, baisser ses radiateurs à la main, voire, mettre un minuterie nuit/jour sur sa chaudière?
Même dans les batîments publics, le gardien fait sa ronde pour entre-autres, gérer tout cela.
Y a-t-il eu, au moins, une tentative de mesure sérieuse du rapport coût/gain, de cette néo-écologie aux enjeux industriels flagrants?
[^] # Re: prix ?
Posté par Nonolapéro . Évalué à 5.
Lors de la construction d'un bâtiment ou d'une maison il existe de nombreuses solutions « passives », c'est-à-dire ne nécessitant pas d'une intervention pour avoir une meilleure efficacité énergétique. Ça passe par une bonne orientation, le dimensionnement et le placement des ouvertures, faire en sorte d'éviter la surchauffe en été par la création d'ombre, isolation par l'extérieur pour éviter les ponts de chaleur, permettre une bonne circulation naturelle de l'air, etc. Comme dans bien des domaines, l'efficacité énergétique se recherche en jouant sur plusieurs facteurs.
[^] # Re: prix ?
Posté par kYc0o . Évalué à 2.
Les enjeux ne sont qu'industriels. En tout cas, nous (les domoticiens) agissons jour à jour pour concevoir une technologie de moins en moins coûteuse, il faut regarder les économies rapportées par une installation du type EnOcean. Je suis d'accord, les coûts initiaux sont très élevés, mais à longue terme nous installons des systèmes qui n'ont pas besoin de maintenance ni de fils. Ces systèmes deviennent vraiment écolos.
Je reprends ton exemple des solutions "low-tech" : la vrai domotique ne sert pas à concevoir une maison qui n'a pas besoin de l'humain, mais le contraire, obliger et sensibiliser à l'habitant que la maison a besoin de lui. Soit il se sensibilise avec la facture à payer soit pour vraiment utiliser moins d'énergie.
Les technologies sans fils et sans piles sont de plus en plus utilisées, malgré si le coûts ne baissent pas, nous voyons un futur plus prometteur avec ces appareils dans la domotique résidentielle.
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 2.
Y'a personne pour créer un module CPL qui permet de connecter un interrupteur simple ou double et qui fasse aussi, switch de puissance si placé dans une prise électrique ?
Le but serait de simplifier le câblage, surtout pour les va et viens ou les prises commandées.
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par kYc0o . Évalué à 1.
Aux états unis ils existent déjà ces solutions DIY. Le problème du CPL est toujours le type de câblage existant, puisque son utilisation a besoin d'une installation électrique presque parfait, qui n'est pas toujours le cas chez nous.
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 3.
Ta réponse n'a pas beaucoup de sens. Les modules CPL-ethernet font maintenant passer presque du 100 mbps. Pour un module domotique, 1 mbps sera bien suffisant !
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par kYc0o . Évalué à 1.
Ce n'est pas au niveau débit que ces appareils posent problème. Les modules ethernet (ou au moins ceux que j'ai utilisé) sont fortement liés car ils utilisent le Point-to-Point, j'ai pas encore eu l'opportunité de voir une installation CPL-ethernet Point-to-Multipoint . Dans le cas des prises et/ou interrupteurs c'est ce deuxième le plus convenant, et c'est précisément à ce niveau là que le câblage jeu un rôle assez important.
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 2.
Utiliser les normes CPL-ethernet reste de l'overkill, cela fait un prix délirant pour chaque point de contact. J'ai déjà joué avec un cpl ethernet à 3 points et cela marche comme un cpl 2 point (aussi bien/mal).
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par 2PetitsVerres . Évalué à 4.
Je serais intéressé par les tarifs d'électricité des 20 prochaines années, tu sembles les connaitre, tu peux partager le lien ?
Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 2.
Je pourrais te retourner la question, car l'augmentation drastique du prix est le seul moyen de rendre rentable beaucoup de système dit écolo et soi-disant rentable.
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par 2PetitsVerres . Évalué à 3.
Je vois un peu plus haut (ou plus bas) que tu n'hésites pas à faire des hypothèses sur la dégradations des installations, sur la perte de rendement, … Je me demande juste pourquoi tu essayes de comparer sur 20 ans en prenant en compte des hypothèses sans vraiment avoir d'éléments pertinents pour les justifier, alors que pour le système auquel tu compares tu sembles penser qu'il est immuable.
Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 4.
Je dis juste que les systèmes "écolo" sont moins chère si ils tiennent 20 ans sans panne, avec prix de l'électricité constant. Or le recule, sur par exemple, les pompes à chaleurs avec tuyau dans le sol, montre que la technologie est peu fiable, et donc que l'économie annoncé est virtuel, mais la dépense est tout de suite.
Je trouve donc gonflé de parler de gain éventuel avec la domotique, qui est encore plus chère (50€ par prise, je trouve cela chère). Je mettais en avant les autres techno passive, qui au moins, ne tombe pas en panne.
Ce n'est pas la première fois que je vois parler de gain d'argent, dû à la baisse de la consommation énergétique mais sans tenir compte du prix de l'installation. Il ferait mieux de ce concentrer sur le confort que procure les équipements et baisser leur prix, et penser à l'interopérabilité, seul moyen d'avoir des pièces détachés sur 30 ou 50 ans, avec des constructeurs qui disparaissent.
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par Christophe B. (site web personnel) . Évalué à 3.
Bonjour,
le prix est un frein sérieux à la domotique, x10 ou autre c'est cher (mais je ne connais pas tout les trucs)
la moindre sonde de température => 10 à 15 euros
il faut un récepteur (CPL, sans fil etc…) quelques dizaines d'euros
Une boite pour déclencher une prise c'est 20-30 euros
Bref si tu veux gérer 1 salon + 1 cuisine + 1 sdb + 2 chambres soit 5 pièces c'est 50 euros par pièces minimum
plus le reste (cable, serveur, récepteur, émetteur … )
pour l'instant j'ai l'impression que cela manque de concurrence en France voire même en Europe
Par contre pour la killer application si tu n'as pas de problème de finance :
imagine de tout controler depuis ton SmartPhone => Ouverture du portail / Extinction des lumières / modif de température / caméra / contrôle de la boite aux lettres, arrosage du jardin
Tondeuse a gazon téléguidée ou automatique
Balayeuse téléguidée ou automatique
Poubelle qui se sort toute seule …
c'est pas les idées qui manque, cherche ces termes avec DIY tu verras d'autres l'on fait :)
Bravo pour le journal, plein de trucs intéressants.
A+
chris
[^] # Re: prix ?
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 08 octobre 2012 à 12:02.
En France, le m² de terrain coûte généralement moins de un euro, sauf s'il s'agit d'excellente terre agricole, ou portant déjà des récoltes en gestation. Dès que les surfaces deviennent constructibles, leur prix est globalement multiplié par un facteur approchant la centaine. Soit au minimum des dizaines de milliers d'euros de facteur spéculatif et politique pour la moindre construction.
Si l'on compare cela à des centaines, voire des milliers d'euros de matériel électronique ; certes, il faut aussi considérer qu'un investissement immobilier laisse bien souvent les foyers français exsangues pour deux décennies mais de là à affirmer « le prix est un frein sérieux à la domotique »… M'est avis que d'autres facteurs sont à prendre en considération : déjà cité plus haut le côté accessoire, ou encore une mauvaise distribution de l'information, à moins que les tarifs que vous mentionniez ne soient largement sous-estimés ?
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: prix ?
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 3.
Il l'est, et ta comparaison est foireuse : le terrain est un investissement (revente plus tard), la domotique est achetée "à perte" (jetée plus tard).
Perso, je ne fais pas du tout de domotique exactement pour cette raison : le moindre petit équipement est hors de prix par rapport au gain potentiel qu'il apporte, contrairement à mon achat de mon logement que je revendrai plus tard et est donc fournisseur de gain (potentiel).
A part jouer, qu'apporte réellement la domotique? Ici, on parle de "gain", mais… Sans jamais le chiffrer (dépense puis bénéfice), d'après mes calculs perso du dépense 100 pour gagner 10, ce genre de raisonnement est donc mauvais. Payer 90 pour faire mon écolo, désolé je passe mon tour. Le prix est un frein sérieux à la domotique, clairement, les gens préfèrent acheter un iPhone sympa et montrable plutôt que de la domotique cachée dans son apport et qui n'apporte pas de gain financier. Et ça se comprend.
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 2.
Même en gain de confort, cela se discute.
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 3.
Même pour faire son écolo, cela se discute.
[^] # Re: prix ?
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 3.
J'ai dit "faire mon", pas "être", c'est voulu ;-).
[^] # Re: prix ?
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 08 octobre 2012 à 15:36.
J'avais regardé pour la copro des compteurs de chaleur pour le chauffage, et des compteurs d'eau le tout en "domotique" (une centrale, qui relève tous les compteurs d'un coup et sort le bilan, bonus c'est sympa pour les proprios loueurs qui voient la conso par locataire précisément), et ben… Non, faire passer des gars dans les apparts faire le relevé annuel valait 10x plus le coup, erreurs de mesure compris.
Le prix de la domotique n'est pas un frein sérieux, il est rédhibitoire. Je l'affirme haut et fort.
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 2.
J'avoue que le seul fait de pouvoir placer des nouvelles prises et des nouveaux interrupteurs ou je veux sans devoir casser tout un mur serait déjà une killer feature. Le reste, c'est du gadget.
"Tondeuse a gazon téléguidée ou automatique
Balayeuse téléguidée ou automatique
Poubelle qui se sort toute seule …"
Un truc wifi et pas besoin de domotique non ?
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 2.
Il ne manque plus à ta jolie liste que la machine à nourrir l'humain et l'amour par réalité augmentée, et on vivra enfin dans le meilleur des mondes.
J'ai hâte.
[^] # Re: prix ?
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 3.
Tu veux parler de la télévision ou de la chaîne de plats cuisinés ?
[^] # Re: prix ?
Posté par romi . Évalué à 2.
Oui bon, pour l'instant on en est plutôt à "l'humain à nourrir la machine"…
[^] # Re: prix ?
Posté par Gauthier Monserand (site web personnel) . Évalué à 2.
Partir en vacances, et garder en vie ses plantes :
tout en régulant l'apport en eau
http://www.seeedstudio.com/depot/grove-moisture-sensor-p-955.html?cPath=144_147
http://www.seeedstudio.com/depot/electric-solenoid-valve-p-636.html?cPath=156_160
et en lumière / chaleur
http://www.seeedstudio.com/depot/grove-light-sensor-p-746.html?cPath=144_148
http://www.seeedstudio.com/depot/grove-temperaturehumidity-sensor-pro-p-838.html?cPath=144_147
http://www.seeedstudio.com/depot/433mhz-rf-link-kit-p-127.html?cPath=139_140 (pour le volet)
On me dit que non et que placer sa plante au bon endroit avec un distributeur d'eau classique est plus simple.
Ne gardons alors que l’émetteur pour aérer son appart et fermer les volets à distance s'il pleut. C'est pas économique mais c'est pratique.
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 2.
Fermer tous les volets impliquent un moteur par volet, ou alors, il faudrait pouvoir fermer uniquement les volets équipés, comme les vélux sur les toits.
Un détecteur de vent pour les stores, c'est déjà plus utile.
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 2.
Pas compris : je laisse un fenêtre entre-ouverte (on ne peut pas rentrer quand même) et les volets fermés, les plantes sur le balcon, c'est quoi le problème? Ton truc cher il apporte quoi par rapport à ce que j'ai maintenant? juste ne pas déplacer mes plantes? Ca fait cher la flemme.
[^] # Re: prix ?
Posté par Gauthier Monserand (site web personnel) . Évalué à 0.
Les plantes sont dans l'appart pour ne pas cramer en Aout
[^] # Re: prix ?
Posté par Christophe B. (site web personnel) . Évalué à 3.
Haaaaaa merci c'est exactement ce que je cherchais comme type de modules
a des prix raisonnables
Je veux bien jouer avec du matos a 5€ mais pas avec du matos à 15€ - 20 €
sinon le programmateur pour l'arrosage des tomates c'est top quand même
mais il restais le détecteur de pluie/humidité
Merci pour les liens
A+
chris
[^] # Re: prix ?
Posté par domoman . Évalué à 0.
La standardisation, le câblage en cat5 quasi obligatoire va aider au développement de la domotique.
Et non… Si tout devait être câblé en cat5 (interrupteurs, radiateurs, volets roulants, lampes), imaginez le devis de l'électricien ;-) C’est d’ailleurs ce qui fait le succès des solutions commerciales : une paire torsadée, pas plus. Le fil noir dans la borne noire, le fil rouge dans la borne rouge, et on teste !
Pour le VDI, oui, pour les automates, non.
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 2.
Le cat5, c'est une ou 2 prise par pièce, et c'est obligatoire. Cela permet de câbler le "backbone", les trucs à longues distances.
Le truc enOcean ont l'air sympa, mais il y toujours le problème de la sécurité. (j'ai pas envie que le voisin s'amuse à allumer et éteindre la lumière chez moi)
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par kYc0o . Évalué à 3.
Le problème de sécurité est réglé pour la nouvelle spécification EnOcean dans une couche supplémentaire du protocole. La méthode pour sécuriser sera pareil à celle des alarmes télécommandées pour les voitures.
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 2.
Il y a un secret partagé ? Et l'algo est un truc costaux ? Pas un truc proprio qui sera cassé dans 2 ans ? (genre wep)
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par kYc0o . Évalué à 0.
J'ai pas trop d'info pour l'instant, juste un échantillon du premier bouton sécurisé… Je vais voir à quel niveau il est crackeable. De tout façon il est compliqué d'avoir un truc costaux, car l'énergie récolté pour envoyer la trame radio n'est peut-être pas assez.
[^] # Re: prix ?
Posté par RbN . Évalué à 2.
Tu a plus de chance de faire un beau déni de service à cause de l'énergie limitée des devices que de casser l'algorythme en fait.
Dans les implémentations actuelles, les trames émises sont toujours les mêmes, le rejeu de trames est très simple pour ceux qui veulent allumer la lumière chez leur voisins.
Dans la spécification en draft, la version la plus sécurisée passe par AES, la version «intermédiaire» passe par un chiffrement de flux RC4, le même que pour WEP …
Dans tout les cas, l'énergie est critique, plus on chiffre fortement, plus il en est consommée, l'équilibre est complexe à trouver.
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 2.
Niveau sécurité, soit c'est sécurisé soit c'est cassable facilement par un PC.
Sécurisé, c'est "même la NSA ne peut rien faire, sauf si ils ont des ordinateurs quantiques". Parce que la sécurité face à un script kiddies de 12 ans, a un intérêt un peu limité…
Un AES128 cela demande tellement d'énergie ? rc4 est un chiffrement par flot, qui n'ont pas bonne réputation. C'est plus sécurisé de faire une version AES, 96 bits ? (on enlève des bits de la clef, pour réduire le nombre d'étape ?)
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par RbN . Évalué à 2.
www.enocean.com/en/security-specification/
Voilà la documentation sur la sécurité de EnOcean, je ne l'ai pas épluchée en détails, et c'était une version bien plus ancienne à laquelle j’avais eu accès.
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 5.
snif…
"DATA can be encrypted using the standard high-security AES128(1),(2) algorithm with cipher-block chaining (CBC)"
"The initialization vector has all bytes set to 0."
Il me semblait que l'IV était quasiment aussi importante que la clef en mode CBC. :/
VAES: "The AES128 is used to perform a pseudo random generator."
J'ai déjà vu un casseur de code se réjouir d'avoir trouver qu'une fonction de hash était en fait un DES (hash d'un compteur). Il a ensuite chercher à retourner l'opération. Ce n'est pas pour rien qu'il existe des fonctions de hash sécurisé. AES est connu pour être une mauvaise fonction de hash.
Il utilise aussi un rolling code dans la génération du VAES, au lieu de le rajouter comme champ crypté par l'AES, uniquement pour éviter le rejeux. Cela me parait bien complexe, et fragile :/ J'imagine que rajouter une date est bien trop complexe. L'avantage de la date est d'éviter de faire un DOS, simplement en provoquant un déphasage de compteur.
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par fredezic . Évalué à 1.
il existe en effet beaucoup de techno sans fil avec un véritable problème de sécurité.
sinon il faut être honnête, l’intérêt de la domotique n'est pas trop à faire des économies mais surtout pour rendre la vie plus facile.
qui n'a pas eu le flemme d'ouvrir les volets le soir alors qu'il fait encore jour, a qui ca plait de sortir de la voiture quand il pleut des cordes pour aller ouvrir le portail.
c'est plein de petit truc comme ca qui rende le quotidien plus facile mais il ne faut pas se leurrer, la domotique ca coûte chère et même si on peut faire de petite économie, c'est assez compliquer de les rentabiliser.
de mon coté je me suis intéressé au sujet.
aujourd'hui ce qui rends les choses compliqué a mettre en oeuvre c'est le câblage.
un câblage domotique c'est complément différent d'un câblage traditionnel.
ensuite il y a 2 façon de penser, soit vous centralisez l’intelligence soit vous la déportez.
je pense que centraliser l'intelligence est plus rentable au long terme avec les inconvénients que ca comporte (si ca casse, plus rien ne marche). de plus j'ai le sentiment qu'on est beaucoup plus dépendant d'un constructeur si on déporte l'intelligence. autant sur de l'informatique c'est une question limite philosophique , mais pour une maison, il faut prévoir sur 20 ou 30 ans
[^] # Re: prix ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 2.
Appuyer sur un bouton pour lever les volets ou une télécommande de portail, cela s'éloigne de beaucoup d'un système domotique centralisé et programmable.
D'ailleurs, ces 2 systèmes sont très courant.
Le câblage diminue la problématique de la sécurité du sans-fils, mais une techno CPL low cost, ne pourrait pas faire l'affaire ? (genre bus "CAN over 220V")
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: prix ?
Posté par kYc0o . Évalué à 0.
Pourquoi CPL et pas l'un de tous les protocoles qui fonctionnent sur courant porteur? Il y a au moins 3 cités ci-dessus…
[^] # Re: prix ?
Posté par bubar🦥 (Mastodon) . Évalué à 3.
Le gain de temps.
Et la sérénité d'actions économisées.
Fermeture centralisé des volets (à moitié, pour ceux qui comme moi préfèrent se réveiller à la lumière, même minime d'un jour naissant, naturelle) à la tombée du jour. Même pas besoin d'appuyer sur un bouton central, c'est fait par un capteur de luminosité. Pareil pour le chauffage, pareil pour couper et mettre en service les prises cuisine/salon, pareil pour la fermeture porte/garage, bref tout ce qui peut se brancher sur le réseau domotique.
Mais ça, c'est ce que j'y vois. Probablement que l'aspect 'esthète' ai son mot à dire pour un autre public, ou comment avoir une belle interface avec 50 possibilités et de jolies animations, sur un écran tactile, pour "tout contrôler".
ps : Merci pour cette superbe dépêche !!!
# Serveur de domotique idéal
Posté par Mathieu . Évalué à 1.
Les minis ordinateurs tel que la SheevaPlug ou la Raspberry Pi pourraient faire de très bons serveurs de domotique, non ?
Consommation faible, pas besoin de beaucoup de place… :)
Y a-t-il des moules qui ont tenté l'expérience ?
[^] # Re: Serveur de domotique idéal
Posté par Nasga . Évalué à 2.
Le problème ça n'est pas la machine hôte, c'est plutôt de gérer les X protocoles qui existent pour récupérer/transmettre les informations…
# Maison domotisé à l'extrême
Posté par Mimoza . Évalué à 4. Dernière modification le 08 octobre 2012 à 12:25.
Le lien n'est pas neuf mais le résultat reste toujours impressionnant :
http://www.bwired.nl/
Il va jusqu’à compter le nombre de fois ou la chasse d'eau est tirée … en distinguant la petite de la grande ^
[^] # Re: Maison domotisé à l'extrême
Posté par Gauthier Monserand (site web personnel) . Évalué à 5.
C'est un malade ? Il tient vraiment à se faire cambrioler (on sait où est sa maison, quand il est en vacances, où sont les cameras) ou se faire piquer l'argent sur son compte (bonjour, c'est encore monsieur Machin, je viens juste de vous appeler).
Il ne veut pas ajouter ses photos facebook aussi ? ("réseau social cambriolage" sur votre moteur de recherche)
# Pour compléter
Posté par Alecto . Évalué à 1.
Il y a aussi en mode sans fil le Zwave pour lequel on trouve pas mal de matériels sur le marché.
Ici un comparatif de box dédiées à la domotique
Visiblement le marché n'est pas du tout stabilisé. Les projets et les normes abondent !
Le monde est tellement con, on dirait que c'est moi qui fait tout !
# Calaos
Posté par RbN . Évalué à 3.
Quelques petites question pour Raoul Hecky qui à eu la gentillesse de rédiger la partie sur Calaos vu qu'il travaille pour cette société :
Le code est «en majorité sous GPL v3», ça veut dire que le reste est proprio ? Si oui, qu'est ce qui motive une licence propriétaire pour ces parties ?
Il me semble avoir vu dans un commentaire quelque part que l'automate en question est un automate Wago, pourquoi ce choix ?
HS : domotiki.fr est tombé sous la pression des utilisateurs de linuxfr ? Oo
[^] # Re: Calaos
Posté par Raoul Hecky (site web personnel) . Évalué à 1.
Pour ce qui est du code propriétaire, il y a la partie design de l'interface graphique qui ne peut pas être redistribué. La raison est simple, ça nous a coûté cher, c'est notre image et on a pas forcément envi de voir nos graphismes repompés pour d'autres projets alors qu'on les a payé. Mais on a pas fermé complètement la porte, les graphismes sont dispo sur le svn pour quand même pouvoir les utiliser et faire fonctionner l'appli tactile chez soit.
Une autre chose qui est proprio est l'appli iPhone, l'outil de création de config, etc, … Ces choses la font parti des services que Calaos propose. Ils ne sont pas obligatoires pour le fonctionnement d'un système.
Donc au final, on peut récupérer le code du serveur et de l'interface tactile et se faire une installation DIY sans aucun soucis. Je connais des personnes qui l'ont fait.
A propos de l'automate Wago, son choix est lié à diverses raisons. Déjà son coût est très abordable. Ensuite on a de très bonnes relations avec la société Wago. Mais clairement, notre choix d'un automate est dû à la solidité du produit, ainsi qu'a sa simplicité et enfin le coût. Sur une installation classique dans une maison on est moins cher avec un automate Wago que n'importe quelle autre solution domotique équivalente.
# ZigBee et Linux
Posté par Tony Cheneau (site web personnel) . Évalué à 2.
Tout d'abord, merci aux différents contributeurs pour la très intéressante dépêche!
Je n'ai pu m'empêcher de noter que la partie sur ZigBee est erronée, ou plutôt que cette partie porte à penser que ZigBee serait intégré à terme dans le noyau Linux. La source qui est cité, la nouvelle sur le noyau 2.6.31 ne dit d'ailleurs pas que ZigBee est ou va être intégré dans le noyau.
Il existe en effet un projet nommé Linux ZigBee dont le but initial était d'implémenter ZigBee sous Linux. Assez vite, les auteurs se sont aperçu que les spécifications de ZigBee n'étaient pas ouvertes (comme dit dans la FAQ). Au final, le résultat de ce projet fut l'écriture d'une MAC 802.15.4, de drivers pour certains périphériques 802.15.4 et du support pour 6LoWPAN (qui est actuellement intégré dans le noyau).
Suivre le flux des commentaires
Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.