Obsolescence du matériel et taux de panne

67
30
avr.
2011
Matériel

Le documentaire « Prêt à jeter » a été diffusé sur la chaîne de télévision franco-allemande Arte, le 15 février dernier. Réalisé en 2010 par Cosima Dannoritzer, il évoque en 75 min l’obsolescence programmée des produits (dont le matériel informatique et télécom), entraînant tout à la fois une économie du remplacement permanent et une production continue de déchets.

Dans les années 1920 est né le concept d’obsolescence programmée : « un produit qui ne s’use pas est une tragédie pour les affaires ». Selon Wikipédia, le concept « regroupe l’ensemble des techniques visant à réduire la durée de vie ou d’utilisation d’un produit afin d’en augmenter le taux de remplacement. »

Il existe plusieurs façons pour obtenir (volontairement ou non) l’obsolescence :

  • un défaut fonctionnel (une pièce qui casse rendant l’appareil inopérant, qui coûte à remplacer ou ne peut pas l’être, par exemple) ;
  • la date de péremption (indication d’une date limite d’utilisation optimale, par opposition à la date limite de consommation, verrouillage avec date limite sur un logiciel ou une licence, certains DRM, etc.) ;
  • indirectement (le produit est fonctionnel, mais il nécessite d’autres produits qui ne sont plus disponibles. Comme une imprimante et des cartouches d’encre, une console de jeu et des cartouches de jeux, un antivirus sans mises à jour, l’absence de support de sécurité sur un système d’exploitation le rendant inutilisable en toute sécurité, certains DRM nécessitant un serveur disparu, un téléphone sans batterie, etc.) ;
  • par notification (à tort ou à raison, le produit vous signale qu’il doit être changé) ;
  • par incompatibilité (le produit ne fonctionne plus avec les produits récents, comme un clavier DIN 9 broches ou PS/2 sur un ordinateur fournissant uniquement de l’USB, un modem série sur une carte mère sans port série, une puce d’imprimante qui n’accepte que les cartouches du fabricant — verrouillée juridiquement par les textes DMCA / EUCD tant qu’à faire —, etc. ;
  • par esthétique : la mode a changé, nouvelle gamme de voitures chaque année, versions (bi)annualisées des logiciels (troll).

Les exemples évoqués dans le documentaire :

  • l’ampoule électrique à incandescence, dont la durée de vie a été limitée par les industriels à 1 000 heures (cartel Phoebus) ;
  • l’automobile et ses changements de gamme, initialement pour contrer la Ford T ;
  • le bas nylon, trop résistant, qui a été dégradé par DuPont ;
  • la batterie de l’iPod d’Apple des première, deuxième et troisième générations ;
  • les imprimantes, dont certaines sont équipées d’une puce compteur, bloquant l’impression au-delà d’un nombre convenu de feuilles.

On voit évidemment que l’absence de spécifications disponibles d’un produit, les formats fermés, les interfaces matérielles / logicielles propriétaires, les brevets comme arme offensive anti-concurrence, ou les DRM comme verrous ou tueurs de produits, peuvent être utilisés pour programmer l’obsolescence, limiter / tuer toute « bidouillabilité » et tout hypothétique marché de l’occasion ou de recyclage par réparation.

Obsolescence programmée ou non, l’étude publiée récemment par Hardware.fr sur les taux de pannes du matériel informatique (cartes mères, disques durs, alimentations, mémoire, SSD, cartes graphiques) est particulièrement intéressante pour voir la variété des taux de pannes entre les constructeurs.

On pourra aussi rapprocher ces questions d’une récente émission de France Culture « Quelle est la pérennité des données numériques ? », faisant état des problèmes liés à la préservation des données, d’un patrimoine numérique. Entre le matériel qui défaille, disparaît et devient incompatible, les supports qui se dégradent, et le logiciel et ses formats fermés, ses DRM.

Faut-il un « allongement de la durée de garantie sur les biens de consommation » ? « D’une durée légale d’un an, la garantie du fabricant pour les biens durables pourrait être allongée – par paliers – à 10 ans » propose, dans une tribune du journal Le Monde, le professeur d’économie et directeur de recherche au Crédoc, Philippe Moati.

Faut-il penser violemment, comme le site d’analyse économique éconoclaste, que « ce documentaire [Prêt à jeter] est hélas d’une nullité intégrale. Parfois hilarant de bêtise, parfois nauséabond de complotisme, en tout cas, jamais informatif » ? En évoquant un « biais de perception » (on ne voit que le produit qui marche longtemps, pas tous ceux qui ont cassé avant), « une idéalisation du passé », etc..

Aller plus loin

  • # Ne pas tous confondre

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Cet article mentionne de nombreux éléments intéressants ; et son sujet l'est lui-même tout particulièrement. Néanmoins, il me semble que le développement instaure une sorte de confusion globale de faits, problèmes et raisonnements sans forcément beaucoup de liens entre eux et avec le sujet central. S'agirait-il d'une machine à troll lancée un peu trop tardivement, hélas ?

    Quelques exemples pour justifier mon propos :

    « […] l’étude publiée récemment par Hardware.fr sur les taux de pannes du matériel informatique […] »

    Il me semble qu'il s'agit là de taux de retour SAV à un an : rien à voir avec l’obsolescence. Non ?

    « […] par incompatibilité (le produit ne fonctionne plus avec les produits récents, comme un clavier DIN 9 broches ou PS/2 sur un ordinateur fournissant uniquement de l’USB, un modem série sur une carte mère sans port série, une puce d’imprimante qui n’accepte […] »

    Ne faudrait-il pas voir à nuancer le propos. L'évolution technique ne rend-t'elle pas parfois légitime certaines incompatibilités ?

    « par esthétique […] »

    Là ne s'agit-il pas d'un problème de sottise de masse bien plutôt que de manœuvre déloyales d'industrielles ?

    Nonobstant ces remarques, félicitations à l'auteur pour l'article. Le sujet est des plus brûlants et mérite d'être discuté, analysé et connu. Surtout dans une humanité qui commence à se rendre compte de la rareté intrinsèque de certaines ressources.

    N'ayant pas vu le documentaire, je ne saurais pas forcément commenter de manière pertinente son contenu. Mais, comme beaucoup je suis frappé par les durées de vie réduites de certains produits modernes. Et je m'interroge sérieusement comme l'auteur : les gouvernements ne devraient-ils pas s'emparer du sujet et dans certains domaines contribuer à l'allongement de l'espérance de vie des produits ? Par exemple, plutôt que de céder aux pressions des industrielles pour pousser des nigauds à recycler des voitures quasiment neuves (10 ans !) ne devrait-on pas, au contraire, inciter les gens à utiliser correctement et surtout longuement leurs véhicules ?

    « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

    • [^] # Re: Ne pas tous confondre

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      N'ayant pas vu le documentaire, je ne saurais pas forcément commenter de manière pertinente son contenu.

      L'article d'Econoclaste est particulièrement intéressant (et cinglant) au sujet de ce documentaire. Je recommande chaudement sa lecture.

      • [^] # Re: Ne pas tous confondre

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        Ça commence par une critique générique qui pourrait être adressé à presque tous les documentaire : « mais où est l'information ? Où sont les statistiques et les études ? Quels éléments concrets et probants … »

        Puis vient cet exemple des collants. Un exemple qui me touche puisque — sauf grosse erreur de ma mémoire d'enfant — mon grand-père a participé à développer ces produits en tant qu'ingénieur chimiste intérimaire (déjà à l'époque). Donc, cela n'existe pas, et personne n'a décidé de privilégier une finesse extrême des collants (et des matériaux et armures fragiles) au détriment de leur résistance. Et bien entendu « l'éconoclaste » fort de son savoir immanent peut affirmer qu'il est impossible de produire des collants raisonnablement fins, élastiques ET RÉSISTANT. (Son autre argument, économique, est lui d'une grande naïveté puisqu'il semble ignorer la différence entre valeur de marché et coût de production. Différence particulièrement importante pour la friperie comme le montrent, par exemple les rabais inconcevables pratiqués durant certaines soldes.)

        Voilà qui montre peut-être un intérêt essentiel de l'article : illustrer à quel point nous sommes capables de reprocher à autrui ce que nous faisons fort bien nous même l'instant d'après. Les documentariste se contentent d'affirmations non fondées. Et les blogueurs en fond exactement de même.

        Et, une grande partie de l'article se contente d'aligner des préjugés et positions d'autorité et de sciences infuse du même acabit que ceux reprochés au documentaire. Alors certes, certains éléments apportés au débat sont intéressant. Et cela vaut bien nos commentaires locaux. Mais tout de même …

        « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

      • [^] # Re: Ne pas tous confondre

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        Oui, mais il faut aussi avoir vu le documentaire avant pour avoir les deux points de vue. L'article d'Econoclaste met en avant de bons arguments, notamment autour de l'ampoule à incandescence, mais la réaction me semble "trop violente" pour qu'il n'y ait pas un fond de vérité.

        Je pense que la pratique est réelle, mais qu'elle n'est probablement pas aussi répandue que le documentaire pourrait le laisser entendre. Toutefois on ne peut pas non plus tout évacuer comme le fait le rédacteur de l'article, qui, au passage, n'a pas un point de vue indépendant vu l'orientation du site web (doit-on le rappeler).

        Dans le monde du logiciel, on sait bien qu'il y a des pratiques dans ce sens, et tu en cites quelques-unes dans le journal.

        Dans le monde matériel, la perte de qualité peut venir de la réduction constante des coûts plutôt que d'une intention volontaire de faire tomber en panne. Mais l'article ignore (probablement volontairement, parce que c'est manifestement quelqu'un qui s'y connaît) qu'il y a beaucoup de bénéfices à tirer d'une entente entre producteurs, surtout sur un marché où il y a peu de producteurs. Ce n'est pas en criant très fort qu'on va écarter cette réalité.

        • [^] # Re: Ne pas tous confondre

          Posté par  . Évalué à 10.

          Je te pertinente.

          Dans le monde matériel, la perte de qualité peut venir de la réduction constante des coûts plutôt que d'une intention volontaire de faire tomber en panne.

          Par exemple, j'avais vu que pour les télévisions, toutes les pièces sont prévues pour durer 20 000h d'utilisation. Si une pièce commence a lâcher, il y a des chances que d'autres vont lâcher assez vite. Malgré tout, je me rappelle avoir vu une entreprise qui avait la connaissance des circuits imprimés des télévisions d'aujourd'hui et qui était capable de les réparer car ils savaient que sur tel modèle, c'est bien souvent une telle pièce qui lâche. Et il n'y a pas grand monde qui sait réparer les télés d'aujourd'hui.

          Avant, les produits n'étaient pas si compliqués (ils mêlaient moins de spécialités) et pouvaient être réparés en prenant des pièces similaires sur d'autres appareils du même modèle. Maintenant, tellement de choses sont intégrées et elles font appel a des domaines tellement différents, que les produits sont finalement plus fragiles. Ma télévision est déjà un petit ordinateur capable de se brancher au réseau, d'aller sur internet, et de communiquer avec un serveur multimédia DLNA. Qui pourrait réparer ça? Regardez le succès des Dacia pour se convaincre que les gens aiment la simplicité.

          • [^] # Re: Ne pas tous confondre

            Posté par  . Évalué à 10.

            Ceci dit, il serait tout à fait possible de créer des choses complexes mais faciles à réparer, en standardisant les composants et les rendant facilement remplaçables… comme ce qui existe avec les PC (enfin malheureusement les grandes marques ont tendance à dévier des normes). Ça ne doit pas intéresser le grand public, qui veut son produit tout de suite sans trop réfléchir à sa pérennité.

            DLFP >> PCInpact > Numerama >> LinuxFr.org

            • [^] # Re: Ne pas tous confondre

              Posté par  . Évalué à 3.

              Oui souvent il est bien plus important d’être premier sur le marché que de standardiser les interfaces. Par exemples, au début des "mallettes" pour les voitures, il n'était pas rare d'avoir plusieurs mallettes pour des voitures de la même marque. Ensuite, ils les ont standardisé a l’intérieur du même groupe automobile et je pense qu'ils en sont maintenant a essayer de les standardiser entre les différentes marques.

              Souvent, être premier sur le marché signifie pour les constructeurs de ne pas s’embarrasser avec des standards, d'autant qu'ils n'ont pas cette culture de spécification ouvertes, etc. Parfois, aucun standard ou pièce standardisée n'existe, alors il faut bien commencer quelque part.

              Bref, parfois l'obsolescence est voulue par le constructeur, parfois pas.

               

              Un autre exemple sont les laboratoires pharmaceutiques qui mettent sur le marché des molécules prétendument nouvelles, car quand on les passe dans un spectromètre de masse, celui-ci la donne différente d'une autre, alors qu'en fait le principe actif, ou le site d'action de la molécule n'a jamais changé. Bravo l'innovation! (aucune)

              • [^] # Re: Ne pas tous confondre

                Posté par  . Évalué à 3.

                Oui, c'est l'OBD. OBD sur Wikipedia
                OBD 1 très fragmenté entre les constructeurs
                OBD 2 un peu plus "standard" et surtout on peut récupérer un certain nombre d'informations avec des produits peu cher.

                • [^] # Re: Ne pas tous confondre

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

                  Concernant l'OBD, on peut effectivement récupérer certaines informations, principalement celles concernant les émissions, indispensables au contrôles techniques donc standardisées, documentées et par conséquent accessibles avec des produits bon marché.

                  Pour d'autres informations, notamment celles utiles au diagnostic de pannes, il faut souvent posséder la « valise » du constructeur qui dans ce cas s'apparente à la « valise RTL » : elle fait gagner des sous au concessionnaire qui facture son utilisation et au constructeur qui la lui a vendue très cher.

                  Le comble, c'est que la quasi intégralité de l'intelligence est dans la voiture ; la valise en question n'est qu'un outil de communication et de déchiffrement, le protocole d'accès à ces infos étant bien verrouillé.

                  Désormais, on n'achète plus vraiment une voiture, mais de plus en plus un droit d'utilisation. Comme pour un logiciel...

                  « J'ai pas Word, j'ai pas Windows, et j'ai pas la télé ! »

                  • [^] # Re: Ne pas tous confondre

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                    Ai vu passer ça, sur un forum g/lnx : http://developer.berlios.de/screenshots/?group_id=10320 pour voiture Subaru. Logiciel avec gui en Qt. Il y aussi des applications pour Android.

                  • [^] # Re: Ne pas tous confondre

                    Posté par  . Évalué à 3.

                    Comme sur n'importe quel logiciel, même si avoir la spec serait mieux, rien n'empêche de faire du reverse. Certaines boîtes sont spécialisées là dedans pour fournir des valises non constructeur. Un projet libre pourrait très bien mener cet effort. Sur certains groupes, VAG par exemple, il existe déjà une très bonne documentation. Par contre faut être joueur pour explorer, certains ont briqué des bagnoles à plus de 40K€...

                    Chose marrante, comme dans beaucoup de produits pas mal d'options sont déjà présentent physiquement dans la voiture et uniquement activées logiciellement...

          • [^] # Re: Ne pas tous confondre

            Posté par  . Évalué à 4.

            Avant, les produits n'étaient pas si compliqués (ils mêlaient moins de spécialités) et pouvaient être réparés en prenant des pièces similaires sur d'autres appareils du même modèle. Maintenant, tellement de choses sont intégrées et elles font appel a des domaines tellement différents, que les produits sont finalement plus fragiles. Ma télévision est déjà un petit ordinateur capable de se brancher au réseau, d'aller sur internet, et de communiquer avec un serveur multimédia DLNA. Qui pourrait réparer ça?

            C'est à la fois vrai et pas vrai. Je me souviens avoir vu un documentaire sur la deuxième vie des téléphones portables en afrique. Et bien là-bas, les téléphones portables qui tombent en panne, "bizzarement", ils ne les jettent pas. Ils vont chez le spécialiste du coin qui a des milliers de téléphones cassés dont il se sert pour récupérer les pièces et qui se débrouille bien pour réparer ceux qu'on lui amène.
            Et puis meme si les objets se complexifie, les composants de base restent les memes. Il s'agit toujours d'assemblage de résistances, de bobines, de condensateurs et de transistors, associés à des puces intégrant elles-memes tous ces composants. A ce niveau là, rien n'a bougé depuis l'invention du transistor, meme si tout est toujours plus miniaturisé.

            • [^] # Re: Ne pas tous confondre

              Posté par  . Évalué à 3.

              Tiens! La miniaturisation ne complique-t-elle pas la réutilisation?

              Peut être qu'il s'agit donc juste de nous qui ne voulons plus réparer nos objets et il est plus facile d'en acheter un nouveau? Ou bien est ce que nous sommes juste plus riches (ou nous le croyons) et que cela coûte moins cher ou c'est moins pénible de racheter un objet plutôt que de réparer l'ancien?

              Ou encore nous n'avons tout simplement plus un spécialiste du coin capable de réparer les objets car les supermarchés avec leurs vendeurs sous formés ont remplacé les bons vieux petits magasins avec des gens passionnés qui connaissaient leur métier.

              Qu'est ce que vous en pensez?

              • [^] # Re: Ne pas tous confondre

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

                Ou bien est ce que nous sommes juste plus riches (ou nous le croyons) et que cela coûte moins cher ou c'est moins pénible de racheter un objet plutôt que de réparer l'ancien?

                C'est aussi dû aux différences de coût salariaux entre les personnes qui fabriquent (typiquement les Chinois 1$/h) et les personnes qui réparent (des Français à 20 €/h minimum). Ce qui fait qu'il est souvent plus cher de réparer que d'acheter du neuf.

            • [^] # Re: Ne pas tous confondre

              Posté par  . Évalué à 4.

              La "miniaturisation" des circuit imprimés pose un problème pour la maintenance : il est quasiment impossible de changer facilement un composant sur des cartes "modernes". Regarde celle d'un smartphone par expemple: les composants "de base" (resistance, condensateurs, ...) font la taille d'une tête d’épingle, les circuits intégrés on des pins avec des distances inferieurs au 1/10 de millimètre. Tu répares pas ça avec un fer a souder ;).
              On ne parlera pas non plus des PCB multi-couches...

              De toute façon, c'est toujours une histoire de coup. Es-tu prêt a payer un technicien hyper qualifié pendant plusieurs heures pour réparer un appareil a quelques centaine d'euro ?
              Le prix des ces appareils électronique a tellement baissé que ca ne vaut malheureusement plus le coup dans bien des cas.

        • [^] # Re: Ne pas tous confondre

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          L'article d'Econoclaste met en avant de bons arguments, notamment autour de l'ampoule à incandescence

          Lesquels ? Il y a eu un procès (les liens de l'article) qui disent le contraire du peu que le gars dit.

          Dans le monde matériel, la perte de qualité peut venir de la réduction constante des coûts plutôt que d'une intention volontaire de faire tomber en panne.
          l'exemple de l'imprimante du documentaire c'est une "panne" volontaire : un compteur de pages imprimées qui bloque l'imprimante quand la valeur max est attente, sur d'autres, c'est des messages d'erreurs qui sont affichés ou tout bêtement, le niveau d'encre qui "déconne" et qui te fait jeter des cartouches moitié pleines (cartouches où tout est fait pour empêcher le montage de cartouches "noname"). Bref, sans voir le mal partout, il ne faut pas le nier non plus quand il est avéré hein :)

      • [^] # Re: Ne pas tous confondre

        Posté par  . Évalué à 10.

        On ne voit pas bien ce que cet article a d’intéressant, attendu qu’il aligne les affirmations péremptoires, comme « ce documentaire est hélas d'une nullité intégrale » dès le début de l’article. Le reste est à l’avenant.

        Par ailleurs, deux remarques :
        — J’ai acheté un grille-pain, impossible à démonter sans rien casser. Bizarre. Pourquoi ce verrou sur une telle technologie de pointe ? Verrouiller un produit pour empêcher sa réparation, voilà de l’obsolescence programmée. Où trouver un grille-pain démontable et réparable ? En fait, ce n’est pas la première fois que j’ai ce problème. Ça semble pareil avec toutes les marques.
        — Il fut un temps où mes alimentations grillaient systématiquement un mois ou deux après fin de garantie, même les chères. Le monteur de PC à qui je parlais de ce problème me dit : « le souci, c’est que, même nous, nous ne trouvons pas du matériel de qualité ». Pourtant, il doit bien connaître sa branche, non ? Alors que peut faire le simple client ?

        Que l’obsolescence programmée ne soit pas un complot, OK, mais on constate tout de même qu’il est très difficile d’acheter pérenne et fiable, ou démontable, même en y mettant le prix.

        • [^] # Re: Ne pas tous confondre

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          L'intérêt est peut-être dans la pondération et l'équilibre. Apparemment de documentaire aligne les arguments dans un sens. L'article présente le contre-point. Étudier les deux permet de donner des pistes pour la construction d'un avis étayé qui ne ressemblera probablement ni à l'un ni à l'autre, mais pourrait les dépasser en distinguant les cas réels et nuisibles d'obsolescence programmée du reste des pannes.

          « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

        • [^] # Re: Ne pas tous confondre

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          mais on constate tout de même qu’il est très difficile d’acheter pérenne et fiable, ou démontable, même en y mettant le prix

          Il y a aussi tout de même le biais de l'information. Lorsque j'achète un produit je ne sais pas combien de temps il va durer à part sur des racontars et des rumeurs. Typiquement tu vas sur internet on t'assure qu'un macbook pro a une durée de vie super importante et d'un autre côté la garantie d'Apple c'est… 1 an.

          Ça n'existe pas un site collaboratif où chacun peut mettre la durée de vie de son produit ?

          • [^] # Re: Ne pas tous confondre

            Posté par  . Évalué à 3.

            La garantie légale est de 2 ans en France depuis 2005.
            C'est une transposition d'une directive européenne ancienne.

            Donc, si le vendeur vous dit que la garantie est de 1 an, vous pouvez considérer qu'elle est de 2 ans.

            Donc, si on vous vend une extension de garantie de 3 ans, ce n'est pas 2 ans de plus mais seulement une année.

            La garantie légale en France est de 2 ans.

            Tit'nouille

            • [^] # Re: Ne pas tous confondre

              Posté par  . Évalué à 2.

              C'est très intéressant, ça.

              Est-ce que tu as des liens vers plus d'infos ? Pour quel type d'appareil c'est valable ? Comment je fais chez le vendeur ? S'il ne me croit pas ? etc.

              Et dans les autre pays européens aussi ? (Ici je suis en Suisse)

        • [^] # Re: Ne pas tous confondre

          Posté par  . Évalué à 6.

          Bien souvent, l'impossibilité de démonter facilement un produit est liée à la responsabilité du fait du produit. C'est-à-dire à l'obligation légale d'un constructeur à protéger l'utilisateur de son produit. Par exemple, si ton grille-pain est facile à démonter et que ton petit neveu de cinq ans le démonte et s'électrocute, tu pourrais te retourner contre le fabriquant.

          Par rapport à la disponibilité des produits fiables de haute technologie, ils existent, on en trouve dans des domaines spécifiques (armées, aviations, industries lourdes). Par contre, ils sont chers, très chers. Ils sont également garantis pour une durée limitée (ce qui ne veut pas dire qu'ils sont programmés pour tomber en panne). La raison est simple. Les évolutions technologiques sont telles que des ordinateurs de dix ou quinze ans ne sont plus utiles et donc déclassés. En fabriquer avec cette durée de vie serait cher et inutile. L'exemple du téléphone mobile est intéressant. Qui utilise encore les premiers portables de la taille d'une petite valise ?

          Dans le logiciel libre, l’obsolescence programmée est très fréquente. Par exemple, Ubuntu qui apporte un support pendant trois à cinq ans maximum. Autrement dit, un serveur qui utiliserait Ubuntu devrait être reconfiguré après ce délai sous peine d'avoir des failles de sécurité (la plupart des distributions ne sont maintenues qu'un temps). Or personne ne parle de complot ou d'horrible marchandisation. Il est plutôt évoqué un certain pragmatisme quant aux ressources disponibles. Bien souvent, les entreprises commerciales ont les mêmes considérations.

          • [^] # Re: Ne pas tous confondre

            Posté par  . Évalué à 10.

            Dans le logiciel libre, l’obsolescence programmée est très fréquente. Par exemple, Ubuntu qui apporte un support pendant trois à cinq ans maximum. Autrement dit, un serveur qui utiliserait Ubuntu devrait être reconfiguré après ce délai sous peine d'avoir des failles de sécurité

            Et ça n'empêche pas du tout son utilisation, surtout dans un environnement où il n'est pas relié à Internet. Il existe encore plein d'ordinateur sous Windows NT4 qui tourne très bien sans mise à jour de sécurité, le dernier dont j'ai entendu parlé, c'est le chauffage dans une école qui est géré par un PC sous NT4, il est tout à fait utilisable.

            Ça n'a rien à voir avec les logiciels qui doivent se connecter régulièrement à un serveur pour pouvoir fonctionner.

            « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

            • [^] # Re: Ne pas tous confondre

              Posté par  . Évalué à 2.

              Et même Windows 98 (ou même 95?) ou Windows CE premier du nom.

              Si les conditions font qu'utiliser ce qui existe marche bien et est éprouvé dans l'environnement cible contrôlé (pas de raison par exemple), alors on n'en change pas.

              • [^] # Re: Ne pas tous confondre

                Posté par  . Évalué à 2.

                Et même Windows 98 (ou même 95?) ou Windows CE premier du nom.

                Même OS/2 (encore répandu dans certains secteurs industriels en Amérique du sud, d'après Wikipedia) et même Gem (pour le son).

            • [^] # Re: Ne pas tous confondre

              Posté par  . Évalué à 6.

              Tout à fait, l'obsolescence programmé dans le logiciel libre n'existe pas. Tout simplement parce que ça n'apporte rien au logiciel ou à son éditeur ! Ubuntu arrive en fin de vie ? Je télécharge gratuitement la nouvelle version. Canocical s'en fout que je le fasse ou non, il ne gagne rien. Par contre quand ton écran LCD tombe en panne après la garantie, tu repasses à la caisse. C’est très intéressant pour le constructeur.

              Le logiciel libre est justement quelque chose d'anti-obsolescence programmée.

        • [^] # Re: Ne pas tous confondre

          Posté par  . Évalué à 1.

          — J’ai acheté un grille-pain, impossible à démonter sans rien casser. Bizarre. Pourquoi ce verrou sur une telle technologie de pointe ? Verrouiller un produit pour empêcher sa réparation, voilà de l’obsolescence programmée. Où trouver un grille-pain démontable et réparable ? En fait, ce n’est pas la première fois que j’ai ce problème. Ça semble pareil avec toutes les marques.

          C'est peut être tout simplement une question de coût de fabrication.

          Pour qu'un appareil soit démontable, il faut des vis (ou éventuellement des clips démontables), et que les éléments se séparent facilement en l'absence de ces vis. Donc, lors de la fabrication, il faut maintenir les pièces ensemble, le temps qu'un opérateur mettent les vis. Donc payer des vis, le tournevis pour les mettre (!), et le salarié qui y passe un peu de temps.
          Si les pièces sont juste clipsée, l'opérateur n'a qu'à les emboîter : clac ! Et il passe au suivant tout de suite.

          Le constructeur est content d'avoir réduit son coût de fabrication, le client est content d'avoir payer son produit moins cher. Quand ça tombe en panne, ce n'est pas le problème de fabricant, et pour le client ... c'est trop tard pour y penser.

          • [^] # Re: Ne pas tous confondre

            Posté par  . Évalué à 3.

            Non, ce n’est pas ça.
            L’appareil dispose de vis, mais ce sont des vis avec des embouts très spéciaux, en étoile, avec des pointes, et des tas de bizarreries. Ce sont des vis de tailles identiques à ce qu’on trouve dans nos PC.

            La forme des vis, différentes, est clairement un moyen d’empêcher l’ouverture, car rien ne justifie de ne pas avoir utiliser des vis standards.

            J’ai dû m’acheter un set de tournevis de précision pour ouvrir tout le boîtier. (Je suis persévérant.)
            Même ainsi, ça a été difficile d’ouvrir l’engin. Il y a des éléments clipsés, ensuite des éléments carrément fondus qu’il faut casser (ils auraient aisément être clipsés eux aussi).

            La conception du boîtier est clairement faite pour empêcher son ouverture et sa réparation.

      • [^] # Re: Ne pas tous confondre

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 01 mai 2011 à 06:57.

        Le documentaire n'est pas parfait. Il pourrait citer des données chiffrés, des études, etc. Il pourrait mentionner d'autres points que j'ai évoqué (DRM, anti-bidouillabilité, etc.). En même temps il doit tenir dans 75 min.

        L'article d'Econoclaste est particulièrement intéressant (et cinglant) au sujet de ce documentaire. Je recommande chaudement sa lecture.

        Sur le fond, je trouve cet article extrêmement critique et du coup la réaction est « trop violente pour être honnête » si je puis dire, ou pour être suffisamment réfléchie.

        Exemples :

        • parler de « mythe de l'obsolescence programmée » alors que c'est un concept qui a vraiment été défini et utilisé
        • ne pas mentionner les économistes qui ne vont pas dans son sens (comme celui qui propose d'allonger à 10 ans la durée de garantie)
        • parler d'un « biais » mais sans donner non plus de chiffres
        • trouver normal que la durée de vie des plaquettes de frein ait augmentée, mais normal aussi que celle des ampoules à incandescence soit restée à 1000 heures (un beau chiffre rond dont le compromis serait parfait...). L'évolution c'est aussi les LED qui ont une durée de vie plus de 10 fois supérieure. L'article évoque des industriels qui se sont réunis pour définir des normes, alors qu'il s'agit d'un pur accord commercial avec des amendes, pas d'un travail de normalisation.
        • l'article n'évoque aucune régulation du marché (classique pour un économiste), que ce soit sur la garantie, le recyclage, la publication des interfaces, de la composition, etc. (que l'on soit d'accord ou non, il n'en est pas question)
        • l'article n'évoque en rien le vrai problème de l'imprimante du reportage : le souci n'est pas que l'imprimante avertisse lorsque XXX pages ont été imprimées. Le souci est qu'elle refuse de marcher lorsque XXX pages ont été imprimées, alors qu'elle pourrait avertir du problème et continuer, comme le font d'autres imprimantes. ça n'a rien d'une question d'économie ici, c'est juste de l'informatique déloyale.
        • l'article ne dit rien de la tendance à rendre non démontable, non réparable, non modifiable, non interopérable, non bidouillables les produits. Et ça c'est bien voulu, souhaité, prévu.
        • etc.

        Ceci étant, c'est bien d'avoir des opinions différentes et des articles contrastés sur le sujet je trouve, c'est pour cela que je les ai mentionnés d'ailleurs.

        • [^] # Re: Ne pas tous confondre

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          Faut avouer que l'article d'éconoclaste n'est ni sourcé (aucun chiffre à opposer au docu...), ni nuancé, ni très argumenté. En bref, un article de blog qui n'a pas plus de légitimité que ce qu'il prétend critiquer.
          Balancer de la théorie du complot (la bonne tarte à la crème, nouvelle panacée anti-débat) ou du "Il est fort probable que" ne constitue pas une démonstration.

          Mais bon, si Apple soude les batteries d'Ipad parce que "il est fort possible qu'Apple ait négligé la durée de vie au profit du design", c'est que ça doit être vrai...:p

      • [^] # Re: Ne pas tous confondre

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        Pour ma part, je le trouve carrément lamentable cet article d'econoclaste. Le rédacteur devrait arrêter la coke.
        Ce que je vois, c'est que son "analyse" du documentaire pour la partie ampoules est carrément délirante. On a pas du voir le même doc, car dans celui que j'ai vu, ils expliquaient comment le cartel faisait respecter ses règles sur ses membres : par des amendes et des procès sur les brevets. Pourtant ça ne lui semble pas suffisant comme moyen de pression. Il attend quoi ? Que le cartel plastique les locaux des insoumis ? De plus, c'est clairement dit dans le documentaire : lourdes amendes. Le top c'est qu'il donne les liens pour se faire démonter : c'est marqué noir sur blanc dans les liens qu'il donne du procès antitrust qu'il n'a manifestement pas lu : "Under the Phoebus arrangements, there were upper limits on the life of lamps made by the members, with penalties if these were exceeded.". Dans les recommandations du jugement on trouve "that E.L.M.A.'s rules about Type B lamps should be altered to remove quantity and quality restrictions ;". Quand aux amendes, il est dit que "the penalties were extremely heavy, involving the loss of considerably more than the profit made if quotas were greatly exceeded.".
        Ça répond sans doute a ses questions et c'est ce qui est dit dans le documentaire. Non seulement il ne lit pas mais en plus il n'écoute pas :)

        Pour ce qui est de l'imprimante, si ma mémoire ne me joue pas des tours, c'est parce qu'il y avait un compteur dedans qu'elle ne fonctionne plus, pas parce qu'elle est "tombée en panne". Il me semble que ça met par terre l'argumentaire du gars qui dit que si on répare pas c'est parce que ça coute plus cher non ? Il est juste a coté de la plaque : on ne parle pas tant de réparer que du fait que ça tombe en panne de manière volontaire (compteur, time bomb) couplé au fait qu'on te propose systématiquement d'en acheter une neuve sans chercher la panne (qui est donc connue). Bref son "analyse" est faussée car il ne prend qu'une partie du problème en compte : la panne. Il oublie juste la cause de la "panne" qui est le sujet du documentaire. Il est tellement à côté de la plaque qu'il en oublie le titre du docu.

        Pour finir, je mettrais quand même une mention spéciale Godwin quand à son délire sur l'antisémitisme supposé du documentaire. Vous je ne sais pas, mais moi je ne me suis pas aperçu d'un quelconque message dans ce sens. A-t'on réellement vu le même doc ?

        Il peut-être raison pour les arguments économiques (encore que beaucoup de choses relèvent du chiffre d'affaire et non des benefs, ce qui pousse sans doute a gonfler le CA sans chercher à gonfler les benefs), mais vu les biais évidents de sa critique, je préfère ne pas lui faire confiance, quelque soit son bagage.

        En gros, je crois qu'on tient là un skyblog kikoolol de Bogdanoffs de l'économie, c'est rigolo. Par contre ça me fait peur de voir que ce mec enseigne.

    • [^] # Re: Ne pas tous confondre

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

      S'agirait-il d'une machine à troll lancée un peu trop tardivement, hélas ?

      Non (d'ailleurs la dépêche a passé quelques temps en rédaction si jamais des volontaires avaient voulu y contribuer). Et je ne vois pas tardivement par rapport à quoi ? C'est un problème très actuel (comme tu le dis toi-même plus bas).

      Il me semble qu'il s'agit là de taux de retour SAV à un an : rien à voir avec l’obsolescence. Non ?

      Si. L'obsolescence c'est la fin d'un produit. Elle peut être voulue ou non, prévue ou non, programmée ou non. Même un produit aussi simple qu'une fourchette en acier a une obsolescence : un jour une dent cassera, s'usera, etc.

      Ne faudrait-il pas voir à nuancer le propos. L'évolution technique ne rend-t'elle pas parfois légitime certaines incompatibilités ?

      Nuancer quel propos ? Ici je décrivais les causes d'obsolescence, pas les causes d'obsolescence programmée. J'ai volontairement écrit « Il existe plusieurs façons pour obtenir (volontairement ou non) l’obsolescence ».

      « par esthétique […] »

      Là ne s'agit-il pas d'un problème de sottise de masse bien plutôt que de manœuvre déloyales d'industrielles ?

      Idem. Le fait est que c'est une cause d'obsolescence (alors que techniquement le produit est encore utilisable).

      Surtout dans une humanité qui commence à se rendre compte de la rareté intrinsèque de certaines ressources.

      Surtout que les ressources naturelles nécessaires à l'électronique sont en voie d'épuisement rapide apparemment, jusqu'à l'étain ou d'autres terres rares excavés en Afrique.

  • # Solidité et copie

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Coté matériel, j'ai acheté:

    • en 1992 un Amiga 501
    • en 199? un petit PC
    • en 1999 un K6 2
    • en 2005 un Athlon
    • en 2011 un Phenom

    à chaque fois avec les disques durs, etc. J'ai eu en tout et pour tout une panne disuqe dur, l'an passé d'ailleurs. Mon expérience personnelle n'est pas une statistique mais au niveau matériel, vous le voyez, j'ai pas eu tant de problèmes que ça!

    En plus d'après ce que j'ai compris, mon disuqe dur a laché parceque la machine avait perdu son alim au mauvais moment, probablement pendant que le HD modifiait ses données internes (la liste des secteurs qui ne marchent plus, etc.).

    En 2005 mon AMD K6 400 avait de plus en plus de mal à afficher une page WEB dans un temps raisonnable, et pour PostScript et PDF c'était plutôt mal barré dès le départ! J'ai donc upgradé. En 2011 je voulais me lancer dans le codage de vidéo et j'ai donc upgradé.

    • [^] # Re: Solidité et copie

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Par expérience je confirme que les 2 pièces qui cassent le plus souvent sur un PC fixe sont le disque dur et l'alimentation.

      Après y'a des marques qui cassent vraiment plus souvent que d'autres pour les disques durs.

      Côté alim' les machines de supermarché et même certaines d'assembleur sont vendues avec des blocs d'alim génériques qui délivrent des courants anormaux, ça entraine forcément de la casse.

      Sur du matériel haut de gamme c'est l'usage qu'on en fait qui va accélérer la dégradation : les machines de gamers sont soumises à des stress poussés et il faut pas mal bricoler dessus, j'en sais quelque chose ...

      Il y a une amélioration chez certains constructeurs qui proposent maintenant une garantie de 3 ans sur leurs pièces (je pense à Gigabyte avec ses cartes "Ultra Durable"), c'est pas le Pérou mais y'a du mieux, ça permet de se remettre d'un défaut de série.

      Nasty thoughts are like buses - you don't get one for ages and then a whole army arrive at once.

      • [^] # Re: Solidité et copie

        Posté par  . Évalué à 2.

        Côté alim' les machines de supermarché et même certaines d'assembleur sont vendues avec des blocs d'alim génériques qui délivrent des courants anormaux, ça entraine forcément de la casse.

        C'est d'ailleurs assez désespérant de voir (et entendre, car elles sont aussi bruyantes) ces machines… Et bien sûr impossible d'avoir des infos sur une alimentation de PC (ou Mac (troll)) de marque avant l'achat, alors que c'est un des composants les plus essentiels, qui a vu un grand nombre d'évolutions ces dernières années.

        DLFP >> PCInpact > Numerama >> LinuxFr.org

  • # Vidéo sur Youtube

    Posté par  . Évalué à 6.

    Voici un lien vers la vidéo du documentaire en entier sur Youtube, vu que Arte à retiré la sienne et que Dailymotion l'a aussi retiré:
    http://www.youtube.com/watch?v=iB8DbSE0Y90

  • # N'ai je pas tout compris?

    Posté par  . Évalué à 1.

    L'article, si, je pense l'avoir compris, mais ça :
    > évoquant un « biais de perception » (on ne voit que le produit qui marche longtemps, pas tous ceux qui ont cassé avant)
    Est-ce à dire que nous ne voyons que la poutre qui est dans notre œil et non pas la paille qui se trouve dans celui du voisin?

    • [^] # Re: N'ai je pas tout compris?

      Posté par  . Évalué à 1.

      possible que je n'aie rien compris, étant donné que je n'ai pas compris comment fonctionne le système de citation sur LinuxFr.

      • [^] # Re: N'ai je pas tout compris?

        Posté par  . Évalué à 3.

        Il suffit de taper ton texte comme cela

        L'article, si, je pense l'avoir compris, mais ça :
        
        > évoquant un « biais de perception » (on ne voit que le produit qui marche longtemps, pas tous ceux qui ont cassé avant)
        
        Est-ce à dire que nous ne voyons que la poutre qui est dans notre œil et non pas la paille qui se trouve dans celui du voisin?
        

        Et ça donne:

        L'article, si, je pense l'avoir compris, mais ça :

        évoquant un « biais de perception » (on ne voit que le produit qui marche longtemps, pas tous ceux qui ont cassé avant)

        Est-ce à dire que nous ne voyons que la poutre qui est dans notre œil et non pas la paille qui se trouve dans celui du voisin?

        « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

  • # Qualité

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    La Qualité, c'est fournir au client ce qu'il demande ou ce qui lui est proposé sur catalogue, ni plus, ni moins et cela au prix annoncé.

    Ainsi, sur une automobile, il est inutile d'améliorer une pièce capable de tenir 500 Mm (1 Mm = 1000 km) si d'autres ne peuvent durer plus de 100 Mm. Et si cette pièce peut être produite à un coût inférieur pour une durée de vie de 300 Mm, ce sera fait.

    La conséquence est que pour tirer vers le bas le prix des produits, il faut économiser sur tous les composants de façon homogène de façon que leur durée de vie (par l'usure) soit identique.
    Un exemple est le briquet jetable : il faut que la molette et la pierre aient une durée de vie permettant d'utiliser tout le gaz, il est inutile d'aller au delà.
    Dans le cas de la lampe à filament de tungstène, on a remplacé le vide poussé qui lui assurait une grande longévité par un gaz neutre considérablement moins onéreux.

    Pour un qualiticien, prévoir une extension future et hautement probable non demandée par le client est une non-qualité même si elle ne coûte rien. De la même façon, il trouvera que le Mac-Do c'est parfait car on y fournit exactement la mal-bouffe annoncée, donc c'est conforme. Ces deux exemples montrent les limites de la démarche "Qualité".

    Pour terminer cette brève dissertation, gardons nous de tout dogmatisme et de tout jugement à l'emporte-pièce. La Qualité, c'est bien mais ses limites sont trop souvent ignorées. Parfois, la Qualité, c'est juste faire un gros dossier... Vous ne le croyez pas ? Pourtant, je l'ai vu.

    • [^] # Re: Qualité

      Posté par  . Évalué à 7.

      +1 Je confirme.

      Ayant bossé au service des méthodes de Sagem Câbles (depuis revendue à une société américaine) j'ai participé à la mise en place de l'ISO9001. Il nous a bien été précisé que le but de l'opération n'était pas de fournir des produits 'de qualité', mais juste de s'assurer que les produits respectaient l'ensemble des normes aux quelles ils étaient soumis.

      In fine l'opération s'avéra un moyen de se séparer d'agents de production pour les remplacer par des intérimaires chargés de suivre les procédures qualités mises en place ... perdant ainsi au passage des dizaines d'années de savoir-faire fait de petits 'trucs et astuces' détenus par les anciens qui n'ont jamais été pris en compte dans le processus de fabrication.

      • [^] # Re: Qualité

        Posté par  . Évalué à 3.

            > In fine l'opération s'avéra un moyen de se séparer d'agents de production pour les remplacer par des intérimaires chargés de suivre les procédures qualités mises en place ... perdant ainsi au passage des dizaines d'années de savoir-faire fait de petits 'trucs et astuces' détenus par les anciens qui n'ont jamais été pris en compte dans le processus de fabrication.
        

        C'est pas bien ! Si vous avez mis en place une procédure qualité (iso ou pas), le but était quand même de standardiser les 'trucs et astuces' et capitaliser l'expérience.

        Si ça n'a pas été fait et que les câbles sont toujours "de Qualité", c'est que l'expérience était du pipeau (cf le syndrome c'était mieux à vent). Si il y a eu de la perte dans l'histoire, c'est que vous vous êtes planté et avez fait du papier au lieu de faire du terrain.

        • [^] # Re: Qualité

          Posté par  . Évalué à 10.

          Si il y a eu de la perte dans l'histoire, c'est que vous vous êtes planté et avez fait du papier au lieu de faire du terrain.

          Il a parlé d'ISO 9001... C'est QUE du papier ! Avoir un process bien normalisé, avec des rapports et indicateurs à chaque etape, etc... Bref, de la paperasse, c'est tout. Tu peux très bien faire de la merde et être certifié ISO9001. Il faut juste être sûr de sortir toujours la meme merde.

  • # l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    Et y -t-il vraiment besoin d'un complot? Il me semble que tant le documentaire que la réponse du bloguer oublie le bon vieil adage des techniciens :

    "fiable, performant, pas cher... n'en choisissez que 2."

    auquel on peut ajouter quelques théorèmes issus de la loi de Murphy genre "tout ce qui est réglable est amené à se dérégler"...

    Si on inclut dans la notion de "pas cher" la consommation énergétique et le coût du recyclage et de maintenance, le résultat ne peut être que très nuancé, et la réponse de l'éconoclaste guère plus convaincante que le reportage... Certes il n'est nul besoin de "complot" ni "d'entente au sommet" , "l'envie du toujours plus" du consommateur moyen y suffit amplement mais a-t-il toujours le choix?

    • À la vue du ratio puissance de calcul/puissance consommée est-il bien raisonnable de réparer mon vieux 486 alors qu'un Atom ou un VIA ...?
    • Certes je ne peux plus mettre les mains dans le moteur de ma C3 mais elle consomme deux fois moins que ma 4L (qui d'un autre coté ne m'a jamais laissée "vraiment" en panne sur le bord de la route , alors que la C3 c'est direct Europe-Assistance!)
    • Les logiques de délocalisation et de "flux tendu" rendent les pièces détachées hors de prix et coût de la main d'œuvre (forcement locale) prohibitif... Ne vaut-il pas mieux racheter le même lave linge de merde neuf?

    ...

    • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

      Posté par  . Évalué à 8.

      Ne vaut-il pas mieux racheter le même lave linge de merde neuf?

      Un jour une amie m'a dit : "je n'ai pas les moyens d'acheter pas cher"

      • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

        Posté par  . Évalué à 6.

        Et d'autres personnes pensent ne pas pouvoir se permettre d'acheter une meilleure qualité, mais ils payent finalement bien plus cher au final a cause de la non qualité. Parfois, il vaut mieux payer un tout petit peu plus, on s'y retrouve plus tard. C'est juste qu'il est difficile de savoir a partir de quand on va payer trop cher pour ce que l'on achète.

        Et oui! l'Homo œconomicus n'a pas que ça a faire qu'étudier tous les achats qu'il fait pour en tirer le bénéfice maximum. Les journées n'ont que 24h et il y a des choses bien plus intéressantes que de tout étudier avant d'acheter!

        • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

          Je suis toujours effarée quand un client me demande un devis pour une machine : je propose du matériel récent mais éprouvé (donc pas la dernière nouveauté chatoyante), une garantie de 4 ans sur site, pas de fioriture, l'OS qui va bien, un prix raisonnable etc. mais le client trouve ça trop cher et préfère acheter une daube en promo à 350 euro chez Leclerc. Résultat un matériel d'une marque qui a 40% de retour SAV la première année, pas assez de mémoire pour faire tourner le bloatware associé, 1 an de garantie via un retour en Chine mais ça chatoie et c'est moins cher ! #facepalm

          Nasty thoughts are like buses - you don't get one for ages and then a whole army arrive at once.

        • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

          Posté par  . Évalué à 1.

          Et oui! l'Homo œconomicus n'a pas que ça a faire qu'étudier tous les achats qu'il fait pour en tirer le bénéfice maximum. Les journées n'ont que 24h et il y a des choses bien plus intéressantes que de tout étudier avant d'acheter!

          par exemple travailler plus pour payer le delta de bénéfice ;)

        • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

          Posté par  . Évalué à 0.

          Et oui! l'Homo œconomicus n'a pas que ça a faire qu'étudier tous les achats qu'il fait pour en tirer le bénéfice maximum.

          Nul besoin d'étudier chaque achat. À l'expérience de chacun on sait vers quoi se porter. De même les labels sont des repères. Par exemple le label 80Plus pour les alimentations. Ou bien le label AB ou Nature&Progrès pour la nourriture. La norme EuroNCap pour les crashtests de voitures, etc.

          • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

            Posté par  . Évalué à 2.

            À l'expérience de chacun on sait vers quoi se porter.

            Pas du tout, les politiques des marques peuvent très bien changer, de plus on peut avoir eu de la chance avec un achat mais en fait c'était une mauvaise série.

            Par exemple le label 80Plus pour les alimentations.

            Il ne donne aucune garantie sur la durée de vie.

            « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

            • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

              Posté par  . Évalué à 3.

              Pas du tout, les politiques des marques peuvent très bien changer, de plus on peut avoir eu de la chance avec un achat mais en fait c'était une mauvaise série.

              Certes, mais il y a des tendances globales qu'on peut tirer de l'expérience (que ce soit la sienne ou celles des autres). Je sais très bien par expérience qu'un produit Logitech sera de meilleure qualité qu'un produit Trust par exemple, alors que le temps de garantie doit être le même.

              Il ne donne aucune garantie sur la durée de vie. [80Plus]

              Pas directement, mais indirectement les alims 80Plus ont des critères de fabrication qui font qu'elles durent plus longtemps que des alim Heden à 30 €.

              • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

                Posté par  . Évalué à 5.

                Pas directement, mais indirectement les alims 80Plus ont des critères de fabrication qui font qu'elles durent plus longtemps que des alim Heden à 30 €.

                Et pas seulement elles ! Le reste du matériel aussi voit sa durée de vie améliorée si on évite ce genre de produits (cf les test de canardpc par exemple où les alim noname s'enflammaient gaiement pour peut qu'on leur demande ce qui était écrit sur leur emballage).

          • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

            Posté par  . Évalué à 2.

            Désolé, mais je ne connais pas beaucoup de ces labels. Je connais les labels AB et EuroNCap, mais je ne sais même pas ce que EuroNCap recouvre. De même on a un foisonnement de labels, et il devient difficile de s'y retrouver.

            Tout ce que je sais c'est que certains d'entre eux sont... inutiles, comme les "saveur de l'année", ou ne sont récompensés que les entrants (payants!) a un concours organisé par une entreprise. Et en plus on nous les vend plus cher ces produits. Depuis que je sais comment ce label marche, je l'évite autant que possible. Il a donc l'effet inverse sur moi :)

             

            Après, même si tu sais a peu près ce que tu veux, tu te retrouves souvent avec 5 modèles de la même marque qui ne différent que par quelques détails qui ne te parlent pas du tout. Alors la il faut bien s'informer un peu (beaucoup?) et quand les conseils te disent tout et leur contraire, tu te retrouve un peu dans la m.... Bref, au final, tu fais un choix non rationnel sur des modèles après avoir quand même bien écrémé avant. Ça c'est le cas ou sa se passe pas très bien ;)

            Après, comme tu dis tu as les cas ou tu sais ce que tu veux, ou bien ou quelqu'un en qui tu as confiance peut te renseigner. La c'est le pied, le choix est vite fait!

        • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

          Posté par  . Évalué à -1.

          Et d'autres personnes[...]
          C'est marrant comme ton commentaire semble être construit en réponse au précédent, alors que du dis exactement la même chose en moins concis.

      • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

        Posté par  . Évalué à 10.

        Ne vaut-il pas mieux racheter le même lave linge de merde neuf?
        Un jour une amie m'a dit : "je n'ai pas les moyens d'acheter pas cher"

        Je confirme: je connais un expatrié en Chine, il me disait qu'il en avait assez
        de racheter en permanence la même chose et qu'il essayait maintenant d'acheter des marques..

        Après le problème est le suivant, il y a 3 catégories de matériel:
        1) le matériel le moins cher possible avec une durée de vie en conséquence.
        2) le matériel de bonne qualité.
        3) le matériel de bonne qualité de luxe où on paye surtout le nom de la marque plutôt que le produit.

        (1) et (3) se portent très bien, merci pour eux, mais (2) ça c'est très difficile à trouver..

        • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

          Posté par  . Évalué à 6.

          Surtout que, dans pas mal de domaines, le matériel de bonne qualité est plutôt peu cher.
          Et là, à part en étant très au courant, aucune solution pour choisir.

          Pareil lorsque tu recherches un garage automobile, un plombier ou un magasin d'informatique. Les meilleurs sont souvent parmis les moins chers. Mais comment faire la différence ?

    • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

      Posté par  . Évalué à 1.

      auquel on peut ajouter quelques théorèmes issus de la loi de Murphy genre "tout ce qui est réglable est amené à se dérégler"...

      D'ailleurs Ryanair (la compagnie aérienne) a des sièges non réglables, comme ça ils cassent moins souvent, et ils répercutent cela dans le prix de ventes des billets qui est très bas. C'est une des nombreuses économies opérationnelles qu'ils réalisent (en plus de faire payer tout extra, et de payer au lance pierre tous les employés, et de leur faire encore payer les uniformes, etc.)

    • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

      Posté par  . Évalué à -1.

      Le problème ce n'est pas la personne qui vas remplacer un 486 par un Atom mais la personne qui vas remplacer son iPhone 1 par un 2 puis 3 puis 4.

      Je suis d'accord cependant que si les occidentaux consomment trop, ce n'est pas a cause d'un complot. Personne ne nous force a acheter.

      • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        Personne ne nous force a acheter

        Je réagis juste à ça parce que c'est l'excuse ultime qu'on entend partout. On ne nous force pas à acheter, si on est pas capable de résister à la pub tant pis pour nous, etc. Autant je suis contre la tendence paternaliste et dé-reponsabilisante qu'on peut voir ces derniers temps dans notre société, autant on ne peut pas ignorer l'influence de la publicité sur nos actions, aussi éduqué, critique, prudent et intelligent qu'on soit.

        Dans cette présentation, Morgan Spurlock (connu pour avoir réalisé "Super Size Me") va voir des agences de pubs américaines pour un nouveau film sur le marketing et le merchandizing. On y apprend, entre autres, que certaines agences de pub font carrément passer des IRM à des consommateurs-cobayes pour savoir quelle pub active le plus les centres nerveux du plaisir. Personnellement, je suis resté sur le postérieur, je ne pensais pas qu'on en était arrivé là. La pub d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec le "OMO lave plus blanc" de maman. On a carrément changé d'échelle.

        Après, difficile de dire que personne ne nous force à acheter. On a pas le flingue sur la tempe, c'est vrai, mais l'influence est bien organisée.

        • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Fort probable que ce type d'outil comportementaliste influence plus 'd'une manière générale' que pour un 'objectif particulier, de marque'. Les pubs doivent surtout s'en servir non pour la campagne d'un objet précis mais de manière plus globale. Non ?

          Pour rebondir sur le sujet, des chercheurs toulousains ont fait une thèse sur l'influence de la science fiction, dans l'histoire de celle-ci. Point de départ d'une analyse approfondie sur les relations entre politique->vie sociale->influence culturelle->influence comportementale. Pas trouvée en ligne :( Les premiers tests à grande échelle de ce type d'outils, peut être des brouillons, à l'époque ?

          Pour finir sur une touche d'humour, on peux regarder, vraiment histoire de rigoler, "super high me", sur le même principe que "super size me" mais ... dans un autre registre ;)

        • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

          autant on ne peut pas ignorer l'influence de la publicité sur nos actions, aussi éduqué, critique, prudent et intelligent qu'on soit

          Personnellement j'ai l'impression que la « pression sociale » est beaucoup plus importante que la publicité.

          • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            la poule ou l'oeuf ? :)
            La pression sociale est la dernière étape d'un marketing rondement mené, d'une belle réussite, où il s'auto-entretien :) Pour en arriver là, il doit y avoir de sacré outil de déployé ... par exemple pour faire que la voiture devienne une représentation de soi, ou encore que des meubles modernes en kit c'est le top... :p

      • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        Pourquoi « les occidentaux » ? Les asiatiques (Japonais, Sud-Coréens, Singapouriens, …) consomment-ils réellement moins que les européens ?

        LinuxFr, parfois c'est bien de la MERDE : https://linuxfr.org/users/c2462250/journaux/ecriture-inclusive-feministes-et-wikipedia#comment-1793140

    • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

      "fiable, performant, pas cher... n'en choisissez que 2."

      Sauf que cher ou pas cher ce n'est plus un facteur. Les personnes qui se tournent vers du matériel plus haut de gamme ou des marques plus renommées n'ont pas (plus?) vraiment une meilleure expérience question fiabilité que ceux qui achètent les premiers prix.

      Pourquoi ? Parce que ce que ces hauts de gamme / marques te vendent, c'est de l'image, une ribambelles de fonctionnalités à la con en plus ou du design. La fiabilité n'est presque jamais mentionnée, quelque soit le domaine.

      La seule exception, c'est l'artisanat où l'artisan n'a pas les moyens d'investir dans du marketing et préfère le bouche à oreille des clients satisfaits.

      Jami: beabb2b063da0a2f0a2acaddcd9cc1421245d5de

      • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

        Posté par  . Évalué à 3.

        La seule exception, c'est l'artisanat où l'artisan n'a pas les moyens d'investir dans du marketing et préfère le bouche à oreille des clients satisfaits.

        Etant propriétaire d'une maison, je constate que ce n'est malheureusement pas le cas de la majorité d'entre eux :)
        Au point que désormais je fais faire le travail par des personnes dont ce n'est pas le métier (donc au noir). Le résultat est très largement meilleur. Et le prix bien inférieur.
        J'ai fait une exception dernièrement. J'ai regretté dès que j'ai regardé le résultat.

        • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

          Posté par  . Évalué à -1.

          Hello,

          Pour l'artisanat, si c'est pas toujours bien fait, c'est souvent parce que ce sont des stagiaires qui n'ont pas d'expérience (ou pas assez) qui sont envoyés sur les chantiers, et dès que la tâche sort de ce qu'ils ont appris dans leur formation c'est la catastrophe.

          Tit'nouille

          • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

            Posté par  . Évalué à 5.

            L'artisan qui a envoyé le stagiaire est quand même responsable du travail que fait le stagiaire. Si le travail est fait comme un porc, le client va pas dire l'entreprise XXX est très bien, mais le stagiaire qu'ils m'ont envoyé a salopé le travail. Il va juste dire l'entreprise XXX a salopé le travail. Donc je trouve ton argument plutôt limite.

            • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

              Posté par  . Évalué à 1.

              Il faut être capable de tester la qualité du travail.

              Mon petit frère est plombier chauffagiste et travail comme un porc (manque d'entraînement). Mon grand frère n'est pas plombier, mais il fait un meilleur travail, les soudures sont plus propres, résistantes, pas de fuites, il utilise moins de gaz et travaille plus vite que mon petit frère qui a pourtant les diplômes et la formations (dans l'ordre inverse).

              Bien entendu, parfois au black on tombe aussi sur des gens qui n'ont pas la pratique et il faut leur apprendre à poser un carrelage...

              En conclusion je dirais qu'il y a de tout... mais que le client peut rarement savoir dès le début si le travail fait est bien fait.

              C'est vrai que mon échantillon de cas vécus est très faible.

              Tit'nouille

        • [^] # Re: l'obsolescence a-t-elle vraiment besoin d'être programmée ?

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

          La seule exception, c'est l'artisanat où l'artisan n'a pas les moyens d'investir dans du marketing et préfère le bouche à oreille des clients satisfaits.
          

          Etant propriétaire d'une maison, je constate que ce n'est malheureusement pas le cas de la majorité d'entre eux :)

          C'est justement la que le bouche à oreille doit entrer en scène. Si tu as été témoin du travail réalisé chez/pour d'autres, en général tu es rarement déçu.

          Jami: beabb2b063da0a2f0a2acaddcd9cc1421245d5de

  • # Je reste sceptique

    Posté par  . Évalué à 10.

    Je me souviens d'un précédent journal traitant du même sujet, et je suis toujours aussi sceptique sur la question.

    Plusieurs choses à prendre en compte:

    • Le consommateur veut du pas cher. Vous pouvez vous mettre à plusieurs ici pour crier le contraire, vous ne représentez pas un volume critique: aucun intérêt économique à satisfaire vos besoins
    • Faire du durable, ça a un coût, au design, à la fabrication, et au test! Qui veut payer ce cout supplémentaire? (cf ci-dessus). Qui veut d'un téléphone portable à 800€ qui fait la même chose que le téléphone à 300€ mais qui durera 10ans?
    • Pour répondre aux questions sur "on ne peut plus réparer" ou "plus soi-même", encore une fois, prendre en compte tout le problème:
      • Un collage de deux pièces de plastique coûte beaucoup moins cher qu'un assemblage à vis, verrous/autre: il est plus simple (pièce moins chère) et automatisable à l'assemblage. Donc ne comptez pas trouver de plus en plus d'appareils facilement démontables
      • Pourquoi les constructeurs auto essaient de vous empêcher vous ou un petit garagiste d'accéder au moteur? Parce que suite à la pression sur le prix d'achat de la voiture, ils gagnent quasiment 0 sur la vente. Ils ne gagnent d'argent que pendant l'entretien, il faut donc trouver un moyen de vous faire faire l'entretien chez eux. Qui serait prêt à payer plus cher pour une voiture plus facilement accessible? La différence est dans la marge dont le constructeur a besoin pour continuer à avancer!
    • Je ne sais pas si tout le monde en est conscient, mais fabriquer du durable, ça peut impliquer des tests plus pointus, et donc plus de pièces qui vont partir à la poubelle avant d'atteindre la fin de la ligne de production. Est-ce pris en compte dans les étdudes qui parlent de "plus de durable et donc moins de déchets!"?
    • Enfin, pour les marchés comme les téléphones portables et l'automobile, arrêter de changer rapidement, ça veut dire éliminer des centaines de milliers d'emplois, augmenter le coût d'accès à la technologie, et donc revenir à une élite bien équipée contre une base qui ne roule pas. On SAIT qu'on est en complète surcapacité par rapports aux besoins dans ces deux secteurs. Pour éviter une montée du chômage, il faut pousser à une consommation excessive. Je ne dis pas que c'est bien, mais je n'ai vu à ce jour aucune proposition pour répondre à ce problème...

    Conclusion:

    Je ne dis pas que certaines pratiques ne sont pas déloyales, mais faisons attention à ne pas céder à cette tendance à la haine de la méchante entreprise qui veut gagner de l'argent et interpéter n'importe comment ce qu'on observe ponctuellement soi-même...

    Rien n'est jamais aussi simple qu'il le semble.

    • [^] # Re: Je reste sceptique

      Posté par  . Évalué à 5.

      Je ne sais pas si tout le monde en est conscient, mais fabriquer du durable, ça peut impliquer des tests plus pointus, et donc plus de pièces qui vont partir à la poubelle avant d'atteindre la fin de la ligne de production. Est-ce pris en compte dans les étdudes qui parlent de "plus de durable et donc moins de déchets!"?

      Ce que tu n'as pas compris ici (dans l'obsolescence programmée), c'est que les industriels diminuent volontairement la qualité d'un produit. À la base, le produit a une qualité X (exemple les fibres des bas-nylon). Après le processus de fabrication la qualité est inférieur à X (les fibres ont été détériorés par procédé industriel, en l’occurrence les UV si je me souviens bien du reportage).

      Bien sûr ce que tu dis est partiellement vrai, mais ce n'est pas en rapport avec l’obsolescence programmée.

      • [^] # Re: Je reste sceptique

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        l'obsolescence programmée ne date pas du matériel électronique. Et si je rejoint le commentaire de maclag au dessus sur "tout n'est pas si simple", ainsi que le fait, plus globalement, que la frontière est mince entre des exemples concrets et une quasi théorie de complot, on a bien des exemples frappants parfois. Par exemple l'exemple du chanvre, qui a été interdit aux usa (allant jusqu'a arrêter de le nommer 'pot' pour le remplacer par un mot issu d'une culture d'immigrés histoire de le diaboliser) lorsque DuPont De Nemour a déposé le Nylon. Cet exemple est célèbre et illustre parfaitement comment renverser une tendance, comment faire passer un produit cher et moins résistant à un produit courant et peu onéreux, afin de renouveler plus vite les marchandises. L'apport en terme de gain étant quant même de la facilité pour la création (il me semble)

        Ce qui rebondit sur le seul exemple du commentaire de maclag qui est selon moi critiquable : "Un collage de deux pièces de plastique coûte beaucoup moins cher qu'un assemblage à vis". C'est moins cher car cela a été volontairement rendu moins cher : la baisse de prix n'est pas un rapport produit sur un autre autre, mais a été crée volontairement et artificiellement afin que les colles (qui demandent plus de développement initial, et plus de soin à l'assemblage, se retrouve moins chers que le principe de vis)

        • [^] # Re: Je reste sceptique

          Posté par  . Évalué à 7.

          La question n'est pas si on l'a rendu moins cher. C'est ce qu'on appelle la compétition.

          Le marchant de vis est plus compétitif pendant des années parce que la colle est pas fiable et très chère.

          Le marchand de colles améliore sa colle, et la rend moins chère.

          Le marchand de vis peut toujours tenter d'améliorer sa vis, le calcul va être simple à l'assemblage:

          • En grosse quantité, la colle va toujours revenir moins chère: il suffit de faire des cuves de plus en plus grosses. La vis va atteindre un point de saturation parce qu'il faudra toujours traiter une pièce à la fois à la fin.
          • Assembler à la colle: deux pièces simples à presser ensemble, une opération pour déposer la colle, une autre pour le pressage
          • A la vis: faire des trous dans les deux pièces, insérer LES vis d'un côté, insérer LES écrous de l'autre, bien serrer mais pas trop (autant de risque de foirer l'assemblage par vis. Pas forcément automatisable, dépend des pièces. Automatisation pas forcément plus fiable que deux pièces à mettre une sur l'autre. Les vis sont-elles accessibles?

          La vis est définitivement moins intéressante partout où la colle peut la remplacer!

      • [^] # Re: Je reste sceptique

        Posté par  . Évalué à 1.

        Non, il y a un FAIL dans le raisonnement.

        Qualité = rencontre entre demande et produit livré. "diminuer volontairement la qualité" n'a pas de sens. Ils éliminent une sur-qualité qui coûte cher.
        Le processus de production fournit la qualité demandée au prix demandé.

        Après, soit maîtriser la qualité coûte cher (et l'entreprise jette beaucoup de pièce), soit non. Mais l'objectif de l'entreprise est de toute façon de baisser ses coups de non-qualité.

        Donc certes, la durabilité des bas nylon a baissé, mais ça part d'une exigence du consommateur.

        • [^] # Re: Je reste sceptique

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Il parlait bien de durabilité, pas de qualité au niveau de la production.

          Donc certes, la durabilité des bas nylon a baissé, mais ça part d'une exigence du consommateur.

          Je me demande bien laquelle...

          • [^] # Re: Je reste sceptique

            Posté par  . Évalué à 5.

            Donc certes, la durabilité des bas nylon a baissé, mais ça part d'une exigence du consommateur.

            Je me demande bien laquelle...

            Pouvoir les déchirer plus facilement lors d'une rencontre amoureuse ?

            cd /pub && more beer

          • [^] # Re: Je reste sceptique

            Posté par  . Évalué à 4.

            Celle de se satisfaire de bas qui coûte pas cher.
            Il suffirait de ne pas acheter pour que ça ne se vende pas.

            • [^] # Re: Je reste sceptique

              Posté par  . Évalué à 3.

              Celle de se satisfaire de bas qui coûte pas cher.

              Mais tu oublies que, selon le reportage, les industriels détériorent volontairement le nylon pendant la fabrication. Donc pour l'industriel c'est un peu plus cher de le produire.

              Au final le consommateur paye donc du nylon un peu plus cher et moins résistant.

              • [^] # Re: Je reste sceptique

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                Non non : ils ne mettent pas les additifs qui permettent de le rendre résistant aux UV (donc au soleil).

                • [^] # Re: Je reste sceptique

                  Posté par  . Évalué à 3.

                  Non non : ils ne mettent pas les additifs qui permettent de le rendre résistant aux UV (donc au soleil).

                  Ne pas mettre d'additif sur le nylon pour le rendre resistant aux UV est une chose, mais balancer des UV sur le nylon pendant la fabrication pour le fragiliser en est une autre.

                  Et dans le 2ème cas, c'est bien quelque chose qui coute plus cher et qui ne permet rien d'autre que de rendre le produit obsolète plus vite. Il ne s'agit plus de baisser les couts mais d'augmenter les ventes

                  • [^] # Re: Je reste sceptique

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

                    Dans le documentaire, il ne me semble pas avoir entendu parler d'exposition volontaire aux UV, mais simplement de retirer l'additif qu'il mettaient avant, dans le but de faire baisser la durée de vie.

          • [^] # Re: Je reste sceptique

            Posté par  . Évalué à 2.

            Je me demande bien laquelle...

            A ton avis ? Tu trouves agréable de caresser une femme en combinaison de plongée ?
            Et tu penses qu'elles apprécient d'avoir un truc de bas étage ? Non, ce que les femmes voulaient c'était une copie du bas en soie. Donc pas un truc épais.

            Quant au fait que les bas soient moins solides, je ne suis pas certain que les "anciens épais" résistaient mieux à un coup d'ongle ou à un coin de chaise (ah moins d'être franchement épais, autant mettre un bas de laine). Donc la fameuse durabilité, à revoir. Et le fameux complot contre le consommateur, ben justement c'est une demande du consommateur.

            • [^] # Re: Je reste sceptique

              Posté par  . Évalué à -1.

              Et le fameux complot contre le consommateur, ben justement c'est une demande du consommateur.

              Le consommateur avait des bas relativement solides mais épais.
              Il voulait des bas solides ET fins.
              Si les consommateurs y voient un complot c'est que leur demande n'a jamais été satisfaite et qu'ils ont l'impression qu'on les a bien arnaqué.

              • [^] # Re: Je reste sceptique

                Posté par  . Évalué à 3.

                Si le consommateur voit un complot chaque fois que sont besoin n'est pas satisfait au pri qu'il veut, il va en voir, des complots...

      • [^] # Re: Je reste sceptique

        Posté par  . Évalué à 9.

        Tiens ca me fait penser au jeans (pas le prénom, mais le vêtement) délavés et usés parce que c'est la mode. C'est difficile pour moi de trouver des jeans qui me vont et me plaisent et qui ne soient ni délavés ou usés. Résultat il m'est arrivé d'en acheter un qui était un peu usé (mais moins que ce que l'on voit), et devinez quoi: au bout de quelques années il s'est troué sur un point d'usure "pour la mode" alors que d'autres jeans que je met depuis plus longtemps ont l'air toujours aussi solides!

        Je hais cette mode de merde.

        • [^] # Re: Je reste sceptique

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Sans compter les ouvriers qui font ces usures avec des projections de sable, au magreb ou en Turquie, sans masques, et qui finissent avec les voies respiratoires obstruées à 30 ans. Encore plus radical que le charbon.

    • [^] # Re: Je reste sceptique

      Posté par  . Évalué à 5.

      <i>Le consommateur veut du pas cher. Vous pouvez vous mettre à plusieurs ici pour crier le contraire, vous ne représentez pas un volume critique: aucun intérêt économique à satisfaire vos besoins</i>
      Et ben s'il achète un produit de qualité d'occasion, il payera surement moins cher (sur la durée) qu'un produit a bas coup.

      La filière de la récup est très peu développé en france. Quand je vois ce qui est mis chaque mois dans les rues (encombrant destiné a la décharge), je me dis qu'on pourrait faire pas mal d'heureux pour certaines population pauvre.
      Y a qu'a voir le reportage de talasa hier. Une assoc se fait chier a retaper des epaves pour les offrir aux pecheurs d'Haïti, alors que des "neufs" sont démantelé.

      <i>Pour répondre aux questions sur "on ne peut plus réparer" ou "plus soi-même", encore une fois, prendre en compte tout le problème: </i>
      Le coté non réparable vient surtout a mon avis de la miniaturisation, de l'électronique et de l'informatique que les produits embarque de plus en plus.

      Avant les moteurs de voitures c'etait pas sorcier, ca reposait sur de la mécanique.
      Maintenant il y a des injection electronique & co...

      Idem pour les produits électronique. Avant c'était a base de grosse résistance, condo, transistor et autres composants discret. Aujourd'hui on fait une petite puce qui fait tout ca.

      Enfin obsolescence vient aussi d'un phénomène de masse. Y a qu'a voir internet. Les sites internet sont de plus en plus lourd. En ben les gens suivent comme des moutons.

      Ca va être pareil avec la TV. Le standard SECAM/PAL était compatible avec la version noir et blanc. C'est a dire qu'une télé a pu avoir une très longue durée de vie.
      Aujourd'hui ils envisagent dans quelques années d'arrêter les flux SD et de tout passer en h264/HD. Qui va protester ? Personne, les gens sont déjà formaté a ce qu'une TV ne dure plus 20 ans...

      • [^] # Re: Je reste sceptique

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

        <i>Le consommateur veut du pas cher. Vous pouvez vous mettre à plusieurs ici pour crier le contraire, vous ne représentez pas un volume critique: aucun intérêt économique à satisfaire vos besoins</i>[...]
        La filière de la récup est très peu développé en france.[...]
        Une assoc se fait chier a retaper des epaves pour les offrir aux pecheurs d'Haïti, alors que des "neufs" sont démantelé.

        Est-ce une raison suffisante pour essayer de recycler les anciennes balises <i> de linuxfr ?

        ----> [ ]

        • [^] # Re: Je reste sceptique

          Posté par  . Évalué à 0.

          oui le markdown ça pue, ca demande un formatage ligne par ligne...

    • [^] # Re: Je reste sceptique

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

      Ce qui m'embête au final, c'est qu'on ne connaît pas le prix (ou le coût) de ce qu'on achète. Si ma machine à laver me dure 10 ans, elle me coûtera deux fois cher que si elle me dure 5 ans (hors coût de fonctionnement). Quelles données a le consommateur pour connaître cette information cruciale? Quasiment aucunes.
      Alors quand j'achète un bien de consommation, j'ai l'impression de choisir au hasard.

      • [^] # Re: Je reste sceptique

        Posté par  . Évalué à 5.

        C'est vrai que je suis étonné de voir des tests détaillés de composants informatiques mais jamais de machines à laver ou d'autres objets (par exemple, je suis actuellement à la recherche d'une bouilloire électrique, et je n'ai rien trouvé de mieux que les avis sur Amazon). Pourquoi pas de benchmarks de machine à laver ? J'aimerais savoir si ma machine a bien 3000 points à DirtyShirtMark 2001.

        DLFP >> PCInpact > Numerama >> LinuxFr.org

    • [^] # Re: Je reste sceptique

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Je me souviens d'un précédent journal traitant du même sujet, et je suis toujours aussi sceptique sur la question.

      C'est vrai qu'on peut être très sceptique sur la question mais les imprimantes qui bloquent une cartouche après un certain nombre d'impression ça existe et c'est bien de obsolescence programmée. Et il n'y a aucune raison technique et économique derrière tout cela. C'est juste pour te faire chier et t'obliger à racheter une nouvelle cartouche au prix fort.

      Les autres exemples du reportage (ampoules, nylon, voiture) ça sent bon la théorie du complot juif.

      • [^] # Re: Je reste sceptique

        Posté par  . Évalué à 5.

        Les autres exemples du reportage (ampoules, nylon, voiture) ça sent bon la théorie du complot juif.

        Tu es pourtant le premier a parler de Juif ici ! On a le droit de lancer/suivre/colporter la théorie du complot sans être forcément antisémite ?

      • [^] # Re: Je reste sceptique

        Posté par  . Évalué à 3.

        Les imprimantes souffrent du même problème que les voitures: on ne fait pas un rond sur la vente de l'imprimante.

        L'argent se fait sur les cartouches, elles ont intérêt à tourner!

        Si tu n'aimes pas cette pratique, contacte tes fournisseurs, et proposent-leur d'enfin avoir des imprimantes qui incluent une marge pour l'entreprise et qui en échange sont moins opaques et fermées.

        La guerre effrénée du toujours moins chère largement suivie et encouragée par les consommateurs, y compris les associations de consommateurs a eu raison du bon sens!

        • [^] # Re: Je reste sceptique

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Kodak est dans ce créneau, avec des prix à la page nettement inférieur. Si seulement je voulais une imprimante...

        • [^] # Re: Je reste sceptique

          Posté par  . Évalué à 3.

          Ça existe dans d'autres domaines. Les consoles de jeu vendues a perte pour ensuite se rattraper sur la vente de cartouches/CD de jeux. Certains jeux de la Super Nintendo n'ont clairement jamais coûté très cher a produire et pourtant ils étaient vendus au même prix que des super productions qui avaient coûté des millions de francs a produire.

          Les rasoirs sont donnés, mais les lames coûtent horriblement cher.

          Dans les magasins de bricolage, les appareils compliqués sont vendus avec des marges réduites, mais la marge sur les clous, vis, etc est juste énorme.

          Dans les magasins tout a 1 ou 2 euros, certains objets (de qualité pourrie bien sur) sont vendus moins cher qu'ailleurs, alors que payer 1 ou 2 euros pour d'autres objets est tout simplement payer bien plus cher que ce que ca coûte réellement.

          Bref cette technique s'applique dans beaucoup de domaines.

          • [^] # Re: Je reste sceptique

            Posté par  . Évalué à 1.

            Ça existe dans d'autres domaines. Les consoles de jeu vendues a perte pour ensuite se rattraper sur la vente de cartouches/CD de jeux. Certains jeux de la Super Nintendo n'ont clairement jamais coûté très cher a produire et pourtant ils étaient vendus au même prix que des super productions qui avaient coûté des millions de francs a produire.

            C'est évidemment pondéré par la quantité vendue. La vengeance des aisselles de Hulk ne peut pas rivaliser avec un gros Final Fantasy. C'est limite un contre-argument ^^

        • [^] # Re: Je reste sceptique

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Si tu n'aimes pas cette pratique...imprime au boulot :)

          T'as le bonjour de JavaScript !

      • [^] # Re: Je reste sceptique

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 0.

        Il y a surtout un oubli de taille dans cette histoire d'imprimante : la raison réelle de l'arrêt volontaire de l'imprimante.

        Les imprimantes à jet d'encre ont un léger problème de fuites. Pour éviter que l'imprimante n'en mette partout, il y a une éponge pour récupérer l'encre en surplus. Au bout d'une quantité absorbée, l'éponge devient inutile et doit être changée.

        À ce problème, on peut apporter de nombreuses solutions. Le constructeur a choisi d'apporter une solution qui ne lui coûtait pas cher, fiable, et évitait que les utilisateurs n'aille colporter partout que cette imprimante est dégueulasse.

        J'espère que le gars qui réinitialise le compteur change aussi l'éponge. Mais ça m'étonnerais.

  • # Le facteur âge

    Posté par  . Évalué à 1.

    Le consommateur veut du pas cher. Vous pouvez vous mettre à plusieurs ici pour crier le contraire, vous ne représentez pas un volume critique: aucun intérêt économique à satisfaire vos besoins

    C'est pas aussi simple. Le jeune consommateur au faible pouvoir d'achat va peut-être privilégier les produits à bas coûts, mais avec l'âge et l'expérience des pannes à répétition, sa préférence va peut-être évoluer vers des produits qui durent et/ou qui sont réparables.

  • # Documentaire incomplet!

    Posté par  . Évalué à 10.

    Il ne mentionne même pas les claviers qui se blo

    THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

  • # Time to Market

    Posté par  . Évalué à 6.

    je cite.

    "3) Des cycles de vie produits en diminution
    Enfin, la durée de vie commerciale de nombreux produits diminue. Pour répondre aux attaques des concurrents, pour suivre l'évolution technologique ou le sbesoins de la clientèle, il faut offrir sans cesse de nouveaux produits ou des produits sur mesure et faire des promotions. Les produits anciens doivent être remplacés régulièrement faute de quoi l'entreprise perdra des parts de marché au bénéfice de produits plus récents. Ce sera par ailleurs la possibilité d'introduire rapidement sur le marché de nouvelles technologies. On se trouve donc dans un milieu en perpétuelle mutation uù il est difficile de mettre en place des procédures stables.
    Du fait des évolutions rapides des technologies ou des modes, il faut que les nouveaux produits arrivent au bon moment sur le marché et non en retard par rapport aux offres de la concurrence sous peine de se trouver face à un marché encombré. C'est la notion de _Time-to-Market_."

    Management Industriel et Logistique 4eme édition, Economica

    Disponible dans toutes les bonnes écoles d'ingénieur.
    Et pour ceux et celles qui croient encore que l'on décide pour le consommateur, pour ses besoins, en fonction de ce qu'il pense ou de leurs envies, je leur conseillerait plutôt la lecture de "Candie au pays de l'île au enfants"

    • [^] # Re: Time to Market

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      La durée de vie commerciale c'est la période durant laquelle le produit est mis en vente. Ce que tu cites n'a donc rien à voir avec la durée d'utilisation et l'obsolescence programmée. On explique simplement ici que le rythme du progrès technique est tel que les produits ne sont plus attractifs très longtemps, il faut en créer de nouveaux, intégrant le progrès. Donc oui, on s'intéresse bien ici au choix du consommateur. Reste à savoir s'il fait les bons choix.

      • [^] # Re: Time to Market

        Posté par  . Évalué à -1.

        Au contraire.

        Si l'on programme l'obsolescence d'un produit c'est justement pour réduire sa durée de vie commerciale.

        Quand aux "choix des consommateurs" (vous remarquerez mes guillemets), il est depuis longtemps noyauté par les publicités, le marketing, la communication, les lobbies ...

        Le titre de la dépêche est "Obsolescence du matériel et taux de panne". Je crois être tout à fait en phase avec le sujet.

  • # relativiser les statistiques

    Posté par  . Évalué à -1.

    les contrôles de tous les composants d'un produit dans la chaîne de fabrication ne sont pas pièce par pièce mais par un échantillonnage

    aussi

    si l'utilisateur du produit ne respecte pas ses conditions d'utilisations ses statistiques sont fausses

    l'électronique plus ça chauffe moins ça dure

    • [^] # Re: relativiser les statistiques

      Posté par  . Évalué à 3.

      Non, le contrôle par échantillonnage ne se fait que pour des procédés extrêmement stables. Je ne suis pas convaincu qu'un produit calibré pour une fréquence d'utilisation particulière réponde à ce critère.

      De ce que j'en ai compris, on teste les processeurs a des fréquences de plus en plus élevées, et quand ça commence à foirer, on place une barre, on retire une marge de sécurité, et hop labellisé x GHz.

      Et je me demande quelle est la part d'over-clocking sur le marché...

      • [^] # Re: relativiser les statistiques

        Posté par  . Évalué à 3.

        Ça me fait penser a une série de Pentium II pour laquelle Intel avait atteint une grande performance industrielle: Les CPUs sortant de la même unité de production pouvaient être labellisés de 266MHz a 450MHz (moyennant un changement de la fréquence du FSB) étaient produit avec une telle qualité que les tests de fréquences donnaient peu de CPUs qui n'arrivaient pas a monter en fréquence, alors Intel labellisait des CPUs en 266MHz (FSB de 66 MHz) pour respecter les choix marketings (enfin je veux dire pour respecter "la demande") alors que ces mêmes processeurs étaient souvent capables de tourner a 450 MHz (FSB de 100 MHz).

        A l’époque, les adeptes de l'overcloking s'en donnaient a cœur joie ^_^

        • [^] # Re: relativiser les statistiques

          Posté par  . Évalué à 1.

          Et c'est encore pareil aujourd'hui. Auparavant j'avais un Opteron (K8) fréquencé de base à 1800 MHz. Je l'ai fais passé au double (2700 MHz) les doigts dans le nez.

          Et maintenant j'ai un Pentium Dual-Core (Core2) de base à 1800 MHz lui aussi. Je le fais tourner lui-aussi à 2700 MHz en permanence, cerise sur le gâteau : avec un voltage inférieur au spécification de base !

          L'overclocking c'est bon pour la planète XD

          • [^] # Re: relativiser les statistiques

            Posté par  . Évalué à 4.

            Je pense que ton opération d'overclocking a quand même provoqués certains dégâts à ton processeur. Chez moi, 2700/1800 = 1.5, et pas 2.

            Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.

            • [^] # Re: relativiser les statistiques

              Posté par  . Évalué à 0.

              Je pense que ton opération d'overclocking a quand même provoqués certains dégâts à ton processeur.

              Je vois pas en quoi. Mon actuel CPU (Pentium DualCore) je l'ai depuis juin 2007.

              Chez moi, 2700/1800 = 1.5, et pas 2.

              Euh oui je me suis carrément gouré. Je pensais à la fréquence "rajoutée" qui était égale au double de la fréquence de base. Enfin bref, je suis nul en maths ça enlève pas la performance ^^

              • [^] # Re: relativiser les statistiques

                Posté par  . Évalué à 1.

                [...]qui était égale au double de la fréquence de base[...]

                ... égale à la moitié voulais-je dire.

              • [^] # Re: relativiser les statistiques

                Posté par  . Évalué à 5.

                Les dégâts de ton CPU, c'est parce qu'il ne sait plus calculer 2700/1800 ;-)

                Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.

  • # je me souviens d'un camarade qui...

    Posté par  . Évalué à 0.

    me disait qu'un ancien pôte à lui devait, pour un stage en entreprise durant ses études d'ingénieur, faire l'étude d'un roulement à billes qui devait tenir 15000Heures mais ne pas dépasser 20000Heures. L'entreprise devait être sûre d'avoir des commandes après 20000H d'utilisation :-)

  • # Un nouvel article sur le sujet par OWNI

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Le site OWNI vient de publier deux articles sur le sujet :

    « “Prêt à jeter”: quand la nostalgie industrielle devient complotisme » qui est juste la reprise de l'article du blog éconoclaste déjà cité et commenté ici.
    http://owni.fr/2011/05/01/pret-a-jeter-quand-la-nostalgie-industrielle-devient-complotisme/

    Et
    « Réinjecter de la durée de vie dans la société du jetable »
    http://owni.fr/2011/05/01/reinjecter-de-la-duree-de-vie-dans-la-societe-du-jetable/

  • # la batterie de l’iPod d’Apple des première, deuxième et troisième générations...

    Posté par  . Évalué à 3.

    ...tout va bien, dépêchez vous d'acheter la nouvelle version.

  • # Compétence absolue

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 0.

    Un peu partout j'ai vu le débat faire rage. Il y a tout de même une constante assez incroyable : la croyance dans la infaillibilité des ingénieurs. Il ne vient à l'idée de personne que, l'obsolescence d'un produit soit un problème lié à sa conception. Que personne au services d'études n'a imaginé que le client veuille changer sa batterie, ou encore que les process de fabrication de sont pas fiables.

    On dirait qu'on vit dans un monde de parfaite méchanceté, où seul le côté obscur agrège les compétences, la connaissance.

    L'autre point qui est étrange, c'est de considérer que le renouvellement est forcément négatif. Alors qu'il permet d'amorcer un marché.

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