Ubuntu sur les terminaux mobiles et les tablettes

19
23
jan.
2012
Ubuntu

« Mark Shuttleworth donne la priorité au concept d'Ubuntu TV », « Ubuntu sur les téléphones, tablettes, télévisions et tous les téléphones intelligents »…

Mark Shuttleworth fait couler beaucoup d'encre dans la presse initiée. Après avoir fait beaucoup parler d'Ubuntu en faisant de la beauté de l'interface graphique une priorité, comme la firme à la pomme, voici maintenant qu'Ubuntu revient sur le devant de la scène en visant les télévisions et les smartphones.

Qu'est-ce que cela apportera à Linux et aux briques qui gravitent autour ? Effet d'annonce ? Et le logiciel libre dans tout ça ? Cet article essaie de faire une synthèse et de donner un avis, peut-être subjectif, sur ces différents sujets.

Sommaire de cet article :

  • Ubuntu sur le bureau
  • Le cas de la tablette
  • Le cas du smartphone
  • Donc Ubuntu sur smartphone et tablette

Je n'ai écrit que les grandes lignes de cette dépêche, merci à Nÿco, Hell Pé, Malicia, favardin, Nils Ratusznik, Benoît, deasy qui m'ont complété, corrigé, reformulé.

Sommaire

Ubuntu sur le bureau

Ubuntu est fort sur le bureau, c'est sans doute une des distributions les plus populaires sur ce segment. Mais il a peu de contributions sur le noyau Linux. Sur ce sujet, Canonical a plaidé non-coupable plusieurs fois : « Canonical contribue à des briques “plus hautes” du système, comme GNOME et X.Org. Red Hat & consorts vendent des applications professionnelles, elles ont besoin d'un noyau Linux stable à 100 % ». Mais cette défense a été mise à mal suite à la décision de préférer au Gnome Shell, encore en développement, le propre gestionnaire de bureau de Canonical : Unity (gestionnaire de bureau).

De plus, Ubuntu s'est éloignée des distributions traditionnelles plus soucieuses du Libre, avec des décisions telles que l'inclusion de dépôts partenaires de logiciels propriétaires, ou plus récemment, en optant pour PayPal comme mode de paiement intégré dans la logithèque Ubuntu, plutôt que de privilégier une solution telle que Flattr.

Le cas de la tablette

Beaucoup d'idées, peu d'applications

Le succès fulgurant de l'iPad et la multiplication de ses concurrents ont fait dire à certains (Steve Jobs le premier) que nous entrons actuellement dans l'ère du post-PC. Dans le monde du Logiciel Libre, certains ont également pris acte de cette tendance : GNOME s'oriente vers le développement d'un système d'exploitation complet influencé par les interfaces pour tablettes, dont notamment WebOS qui est en cours de libération par HP. De son côté, KDE vient tout juste de sortir la deuxième version de son interface Plasma Active, elle aussi dédiée aux tablettes.

Cependant, en dépit de ces efforts, il est encore aujourd'hui bien plus ardu d'installer le système d'exploitation de son choix sur une tablette que sur un PC. Tandis que la frontière entre ces deux types d'ordinateurs se brouille, notamment avec des appareils tels que l'Asus Eee Pad Transformer, mais aussi avec l'importation d'interfaces et de paradigmes conçus originellement pour l'iPad, au sein de Mac OS X Lion (ou encore l'interface Metro issue de Windows Phone dans le prochain Windows 8). Les bureaux GNU/Linux ne sont pas encore un système de choix pour faire des tablettes des environnements « libres » comme un PC, à l'instar des téléphones. Android, et éventuellement les mods tels que CyanogenMod, demeurent les solutions les plus fonctionnelles.

Ubuntu sur tablette

Qu'apporterait donc un smartphone ou une tablette Ubuntu sur le marché actuel et à venir ? Dans cet article, nous mettrons de côté les télévisions « intelligentes », marché encore en devenir à ce jour.

Ubuntu est aujourd'hui une des distributions qui a le plus œuvré pour la reconnaissance de GNU/Linux et du Logiciel Libre. Le « Linux for human beings » (Linux pour les êtres humains) a depuis ses débuts été très proche de la communauté Debian et du Logiciel Libre (LL) en général. Cependant, cette proximité entre Canonical et le LL a souvent été remise en cause, par le faible taux de contribution au noyau Linux, contrairement à d'autres sociétés comme Red Hat.

Unity a été très tôt positionnée comme une interface adaptée aux écrans tactiles, ce qui explique notamment les nombreux emprunts effectués aux interfaces existantes telles qu'iOS (Apple). Ainsi, les applications installées ne sont plus présentées en menus déroulants, mais à travers un Dash, inspiré du SpringBoard, où leurs icônes sont grossies pour être plus facilement accessibles au toucher peu précis du doigt. Cependant, si Unity proprement dit a été envisagé ainsi, les applications par défaut d'Ubuntu, quasiment toutes héritées de Gnome (à quelques exceptions, comme Firefox et Thunderbird), demeurent conçues pour la traditionnelle interface clavier/souris.

Donc même si la foultitude des environnements de développement sous le bureau GNU/Linux sont déjà, il reste à adapter légion d'applications de bureau, ou à créer de nouvelles applications pour les nouveaux usages que ce type d'appareil introduit.

Le cas du smartphone

Situation du smartphone libre aujourd'hui

Aujourd'hui si vous voulez un appareil qui permette de téléphoner et communiquer via l'Internet en utilisant essentiellement des logiciels libres, vous devrez vous tourner vers un « androphone » (un téléphone intelligent sous Android).

Sinon, pour les plus aventureux, on a affaire à une liste longue :

  • Android et ses dérivés et surcouches
  • Maemo + Moblin + Meego + LiMo + Tizen + Mer
  • webOS ?
  • Boot to Gecko
  • FreeRunner et OpenMoko
  • Ubuntu ?

Android libre ?

Bien que la communauté du logiciel libre soit friande de ce type de téléphones, il ne faut pas oublier qu'ils contiennent beaucoup de logiciels propriétaires, en particulier les applications Google™ et la grande partie des application disponibles sur « l'Android Market ». Pour avoir une liberté maximum vous devrez vous tourner vers Replicant et vous limiter à la logithèque F-Droid. Il existe cependant plusieurs autres projets moins libres, mais plus finalisés, tels que CyanogenMod et MIUI.

Maemo + Moblin = Meego, MeeGo + LiMo = Tizen, Mer = Maemo + MeeGo + Tizen

La constellation autour de Nokia, Intel, Samsung et les fondations Linux et LiMo semble obscure et peu crédible, avec ses fusions multiples au cours du temps, et le peu d'appareils disponibles sur le marché. De plus, l'achat de Nokia par Microsoft semble de mauvaise augure pour le Nokia N9.

webOS

HP a annoncé vouloir publier webOS en open source, mais malgré la dernière update 3.0.5, on ne sait toujours pas l'étendue de cette annonce, ni l'échéancier. À ce jour webOS est donc toujours propriétaire, et aucun appareil n'a été annoncé récemment.

Boot to Gecko

B2G est le projet de Mozilla qui devrait ravir les fans du « tout en web » ou les utilisateurs de PhoneGap. Le projet est très simple : le but est de fournir un système d'exploitation qui démarre un navigateur en plein écran, et fournir les API JavaScript qui permettent d'interagir avec le système. L'intérêt, selon certains, serait de pouvoir développer des applications plus simplement, multiplateformes, sans payer pour un SDK hors de prix et un accès à un magasin d'applications.

Boot to Gecko en est encore à ses balbutiements, et à part une interface en HTML, pas grand-chose ne semble avancer. Aucun appareil n'est annoncé, et aucun constructeur ne s'avance publiquement.

FreeRunner et OpenMoko

Le FreeRunner et sa distribution OpenMoko est sans doute aujourd'hui la seule solution que Richard Matthew Stallman vous autoriserait à utiliser : le matériel et le logiciel sont libres, faisant de ce téléphone le seul ordiphone 100% libre.

Cependant, le grand public n'en a jamais profité, et il est resté confidentiel. En plus de souffrir de plusieurs « bugs hardware », il n'est pas des plus faciles d'utilisation. Il possède un écran résistif, qui nécessite l'utilisation d'un stylet ou de l'ongle, contrairement à la grande majorité des autres appareils qui ont un écran capacitif beaucoup plus facile et intuitif à utiliser.

De plus, la distribution principale, OpenMoko 2009, n'est plus vraiment maintenue, et le constructeur principal First International Computer a abandonné le projet matériel, qui semble avoir été repris.

Ubuntu sur smartphone

Android a le vent en poupe, et toutes ses alternatives semblent au mieux en panne, et au pire encore en phase de développement, très loin de la production de masse. Ubuntu possède déjà une base logicielle Unity à terminer et des partenariats à monter avec des fabricants et ODM, ainsi que les opérateurs et distributeurs. Néanmoins, comme avec l'arrivée d'Android, la smartphone libre semble une utopie, et la montagne accouchera sans doute d'un autre système à moitié libre.

Donc Ubuntu sur smartphone et tablette

Dans cette jungle, il y a sans doute donc une petite place au soleil, plutôt au niveau des tablettes que des smartphones...

Aller plus loin

  • # Un pied devant l'autre.

    Posté par  . Évalué à 3.

    Je pense qu'avant de vouloir sortir un OS Libre et complet, ou au pire Ubuntu, sur des tablettes et smartphones, il faut construire chaque brique de l'édifice séparément puis assembler le tout.

    Les pilotes, l'interface principale (on peut plus vraiment parler de bureau, si?), les applications, les frameworks et bibliothèques, etc...

    Bon, ce qui nous manque quand même ce sont les pilotes, une interface principale et les applications de base (web, chat, mail, etc). Et encore, pour l'interface principale on a ce qu'il faut pour les tablettes, c'est pour les smartphones que ça manque. Du coté des frameworks et bibliothèques ainsi que le noyau, on a ce qu'il faut.

    • [^] # Re: Un pied devant l'autre.

      Posté par  . Évalué à 3.

      C'est quoi la différence entre un smartphone et une tablette, si ce n'est la taille de l'écran ? Si je ne m'abuse les tablettes sont équipées 3G/4G.

      • [^] # Re: Un pied devant l'autre.

        Posté par  . Évalué à 2.

        Il est vrai que la principale différence est la taille de l'écran, mais ça change beaucoup de choses au niveau des interfaces graphiques.

        Exemple: Si Gnome-Shell serait parfait sur une tablette, je doute que le résultat soit aussi bon sur un smartphone.

        • [^] # Re: Un pied devant l'autre.

          Posté par  . Évalué à 2.

          Avec de bon graphismes vectoriels je vois pas où est le problème. Effectivement ce sera toujours plus confortable sur un écran plus grand, avec plus de pixels, mais je ne vois pas la différence fondamentale qu'il pourrait y avoir entre les deux.

          • [^] # Re: Un pied devant l'autre.

            Posté par  . Évalué à 2.

            Certains éléments risquent d'être trop petit ou trop nombreux pour être correctement utilisé sur un petit écran.

            Mais je n'ai jamais dit qu'il faut tout jeter de Gnome-Shell quand on passe sur le smartphone. Quelques modifications devraient suffire.

          • [^] # Re: Un pied devant l'autre.

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 23 janvier 2012 à 22:39.

            Perso j'en vois un de problème : Gnome n'est pas du tout adapté entièrement aux tablettes. On peut s'en servir sur tablette, ok, et le terme "pas adapté" est un poil fort, ok, mais on est loin de ce qu'on peut nommer "un bureau moderne" pour le tactile... Gnome sur une tablette, c'est comme utiliser Qtopia sur un smartphone : c'est faisaible, on a juste l'impression de revenir quelques années en arrière ...
            (ton humouristique un peu sarcastique, rien de plus)
            Exemple : la barre de mutter : aucun intérêt visuel, surtout pour Gnome qui met un point d'honneur à avoir une grande unité visuelle, graphique et ergonomique. ça ne sert strictement à rien ce truc (bémol, ce qu'il y a dessous, bien sûr)... Cerise sur le gateau : le bouton "fermer" ... mouhahaha : ça sur un bureau tactile ?? Naaaaan sans déconner on est plus en 2000, là :-) La fonction de gestion des applications devrait être "spatialisée" et automatisée. Cela fait des années et des années que l'on observe tous "lancement d'appli, je clique sur ferme, je relance deux secondes après" et on ressort ce concept de fermeture, encore et toujours ? Regardons plutôt du côté d'une gestuelle, par exemple jeter l'application vers le bas pour la fermer. (et encore... la fermer pourrait vouloir signifer réellement : la placer dans la pile d'un preload, qui gère un stock en fonction de la disponibilité mémoire)

            J'adore Gnome, mais dire que j'utiliserai Gnome sur un bureau tactile, y a un pas que je ne franchirai pas ... et pas uniquement à cause du gestionnaire de fenêtre :)

            • [^] # Re: Un pied devant l'autre.

              Posté par  . Évalué à 2.

              Regardons plutôt du côté d'une gestuelle, par exemple jeter l'application vers le bas pour la fermer.

              Moi je préfèrerai que ça envoi l'application sur le bureau virtuel situé en dessous du bureau courant :)

          • [^] # Re: Un pied devant l'autre.

            Posté par  . Évalué à 2.

            Avec de bon graphismes vectoriels je vois pas où est le problème.

            Bah, heureusement que tu ne crées pas des applications, la taille des icônes n'est pas le problème principal..
            Personne n'a dit qu'il y avait une différence fondamentale, mais bon si tu mets une application prévu sur une tablette sur un smartphone ça risque d'être pénible a utiliser car il y aura trop de boutons sur une petite surface, donc il faut adapter l'UI, pareil dans l'autre sens: tes utilisateurs de tablettes trouveront une appli de smartphone "pauvre" car pas conçu pour un grand écran.

      • [^] # Re: Un pied devant l'autre.

        Posté par  . Évalué à 8.

        Les deux sont fondamentalement differents. Google l'a appris au prix fort, en se bananant avec 2.3, honeycomb, avant de finalement se rebananer avec 4.0 (on attends toujours les tablettes android).

        L'usage est tres different, un telephone s'utilise en moyenne moins de 5 minutes d'affilee, une tablette facile 1h00 ou deux.

        Tu fais pas du tout la meme chose sur un telephone et une tablette.
        La taille de l'ecran prohibe des interfaces a la iphone sur un ipad, faut les remplir ces foutus pixels. Et supporter les deux orientations. A tel point que je trouve beaucoup plus dur de designer une UI pour tablette.

        Typiquements, la pluaprt des applis android sur tablettes donnent cette snesation de bacle. T'as du vide de partout, c'est moche.

        Faut aussi proposer du contenu plus riche et plus profond que dans la version telephone de la meme applis.

        Les transitions entre vues vont differer, tu transitionnes pas de la meme facon entre 2 ecrans en 1024 qu'en 480.

        Cocoa touch pour ipad se distingur de son pote pour iphone par notamment:
        - split view controller, en gros un master/detail en landscape, master qui disparait dans un bouton en portrait
        - un paquet de presentation differentes pour les vues modales
        - action sheet vs popup
        - possibilite d'imbriquer un paquet de controlleurs sur un meme ecran

        If you can find a host for me that has a friendly parrot, I will be very very glad. If you can find someone who has a friendly parrot I can visit with, that will be nice too.

        • [^] # Re: Un pied devant l'autre.

          Posté par  . Évalué à 4.

          OK je vois un peu le principe. Le nombre de pixels change pas mal la donne. Merci pour ton explication.

          • [^] # Re: Un pied devant l'autre.

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            Pas les pixels, mais la taille physique de l'écran.
            On peut avoir un smartphone en 1280*720 et un écran 15" de 320*240 (si si, ça a existé, en 16 couleurs s'il vous plait), ça n'en reste pas moins que le 320*240 est plus dur à remplir en contenu.

            La densité de pixel, elle augmente (retina bla bla bla), pas la taille physique de l'écran (faut toujours que le smartphone rentre dans la poche), bientôt tu auras du 1920*1080 partout (smartphone et tablette), il restera toujours le problème de l'usage et la vue qu'à l'utilisateur, différents.

  • # Pas d'accord

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Il possède un écran résistif, qui nécessite l'utilisation d'un stylet ou de l'ongle, contrairement à la grande majorité des autres appareils qui ont un écran capacitif beaucoup plus facile et intuitif à utiliser.

    Niveau objectivité c'est moyen comme phrase. Si on se focalise uniquement sur les interfaces "touch" pour singes savants avec des grosses icônes de couleur flashy décorées de formes géométriques simples façon Android ou iOS, ouais, utiliser le doigt sur un écran capacitif doit certainement être plus pratique.

    Mais globalement, non. Si on préfère les interfaces pour humains avec de petites icônes (ne serait-ce que parce qu'on aime pouvoir afficher davantage d'infos sur l'écran 5" d'un téléphone qu'on en affiche sur l'écran 2" d'un baladeur audio compact, par exemple), on veut de la précision. Or, utiliser le doigt, non seulement c'est pas précis, mais en plus ça oblige à masquer une bonne partie de l'écran au moment où on "clique" (sans parler des traces qu'on est susceptible de laisser : on n'a pas toujours les mains propres quand on utilise un produit mobile).
    Bref, pour quelqu'un qui a connu les vieux PDA sous Windaube Mobile et Symbian OS, qui donnaient l'impression d'avoir un vrai PC miniature, les écrans capacitifs et les interfaces "au doigt" sont vraiment horribles à utiliser, par rapport à la combinaison écran résistif + stylet.

    • [^] # Re: Pas d'accord

      Posté par  . Évalué à 4.

      Entièrement d'accord avec toi. Je possède un N900 qui a un écran résistif, et j’apprécie son écran que je peux utiliser avec le doigt lorsque je n'ai pas besoin de précision, et avec l'ongle lorsque j'en ai besoin, du coup, j'ai même rarement besoin du stylet. En fait, je trouve ça tellement naturel de faire varier la surface de contact en fonction de la précision souhaitée que lorsque je passe sur un smartphone à écran capacitif, je trouve ça franchement pas pratique, limite handicapant. C'est sûr qu'il y a quelques années, sur les écrans résistifs il fallait une pression importante, mais aujourd'hui la pression à exercer sur l'écran est tellement faible, que l'écran capacitif n'apporte plus rien. En fait, c'est plus une question de goût qu'un avantage technique.

      • [^] # Re: Pas d'accord

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Non mais vous ne comprenez pas, pour Steve Jobs, Dieu nous a donné 10 stylets naturels et l'usage d'un 11e n'est pas nécessaire par conséquent.

        ceci est tiré de sa biographie, bien que je peux comprendre cette pensée juste, je pense que l'usage des deux systèmes est l'idéal selon l'usage. Il à a des cas où le stylet reste assez utile, tout ce qui touche à une grande précision dans le touché (style cliquer sur un élément petit comme une barre de recherches…).

        • [^] # Re: Pas d'accord

          Posté par  . Évalué à 2.

          Il à a des cas où le stylet reste assez utile, tout ce qui touche à une grande précision dans le touché (style cliquer sur un élément petit comme une barre de recherches…).

          Si tu as raison qu'un stylet peut être utile pour "tout ce qui touche à une grande précision dans le touché", ton exemple est mauvais!!
          Une barre de recherche sur une tablette ou un smartphone qui nécessite un stylet, c'est un symptôme d'une GUI mal foutue, conçue pour une sourie et pas adaptée pour un écran tactile.
          Un bon exemple serait: pour dessiner.

          • [^] # Re: Pas d'accord

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            Un bon exemple serait: pour dessiner.

            D'ailleurs, si je puis me permettre de rajouter un peu de d'huile sur le troll, je me souviens que les Pocket PC étaient très bien pour ça. Ils offraient différents modes de saisie, dont des modes de reconnaissance d'écriture manuscrite et un clavier virtuel.
            J'aurais du mal à imaginer un mode de reconnaissance manuscrite sur un téléphone utilisable uniquement au doigt. Quant au clavier virtuel, on pourrait penser que le clavier minuscule des Windows Mobile était moins pratique que les claviers des actuels iPhones : en réalité, le texte est généralement tapé beaucoup plus vite avec un stylet sur un petit clavier virtuel aux touches très rapprochées que sur un clavier large avec dix doigts qui masquent l'écran.

          • [^] # Re: Pas d'accord

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Les sites web ne sont pas taillés pour être utilisés sur des tablettes… Ce n'est donc pas un défaut de GUI (un site web est un site web et ne doit pas être taillé pour un périphérique particulier), pourtant ils ont souvent des barres de recherches ou des liens très serrés, gênant la sélection au doigts. Après on peut éventuellement zoomé, mais ce n'est pas forcément le plus pratique non plus…

            • [^] # Re: Pas d'accord

              Posté par  . Évalué à 1.

              un site web est un site web et ne doit pas être taillé pour un périphérique particulier

              Justement, je ne suis pas sûr que ce "dogme" soit toujours d'actualité. Si le contenu est le même il faut quand même que la forme soit adaptée au support : particularités liées au pilotage au doigt (ex: pas de mouseover), très petite taille d'écran (ex : sur linuxfr depuis un smartphone la sidebar bouffe de la place sans grande plus value), etc. On ne peut pas dire que si un site est fait pour marcher correctement sur des écrans 14-22 pouces pilotés au clavier/souris, ça marchera tout pareil sur un smartphone.

              Je ne dis pas qu'il faut que le site soit différent, mais qu'au moins ces contraintes soient prises en compte à la conception de la CSS. Le double tap pour zoomer, etc, ce n'est qu'un palliatif, pas une vrai solution.

              • [^] # Re: Pas d'accord

                Posté par  . Évalué à 1.

                Tu peux rajouter a la liste d'autres contraintes du style:
                - sur un site mobile, tu vas servir un html different. Tu peux te permettre de te lâcher sur un site wired , sur du 3g voire edge qui tourne sur un ARM avec 128Mo de RAM en tout, pas trop.
                - la navigation va potentiellement être différente. Les gens sur un telephone n'ont pas forcement le meme usage que les gus sur un ipad ou un laptop. Bon, a ce compte la, on peut commencer a se demander si c'est vraiment le meme site. Si tu demandes au business owners, les premiers concernes, oui, c'est le meme site.
                - Les menus en mouse over doivent effectivement être le plus gros piège a l'heure actuel pour les utilisateurs d'ipad. Ca, et les kekes qui ont cru être malin en reimplementant le bounce effect de safari en javascript.

                Le reve d'avoir un et un seul HTML et de changer la css a la volée était beau et ambitieux, mais malheureusement la réalité l'a rattrape.
                Remarque, ça s'applique toujours pour les CSS "print" pour le coup.

                If you can find a host for me that has a friendly parrot, I will be very very glad. If you can find someone who has a friendly parrot I can visit with, that will be nice too.

    • [^] # Re: Pas d'accord

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 23 janvier 2012 à 22:25.

      on veut de la précision

      N'est pas forcément contradictoire avec :

      utiliser le doigt

      C'est le cas "pour le moment", mais on peut déjà voir de belles avancées. Par exemple la sélection de texte sur iPhone est vraiment bien réalisée. Le doigt touche une surface bien plus grande, large, que le mot que l'on veut sélectionner, pourtant le système ne se trompe pas. Donc d'accord sur le fond de ta remarque, complètement, mais je mettrai un bémol par la réalisation : il est possible d'être suffisamment précis pour l'usage quotidien d'une large majorité d'app, techniquement.

      Ajoutons à cela le fait qu'il y a peu de taches nécessitant une grande précision, donc un outil (souris ou stylet) et ou cet outil ne peut être compenser/remplacer par un zoom de zone. Donc à la fois un besoin de grand champ visuel et un besoin de grande précision.

      ?

    • [^] # Re: Pas d'accord

      Posté par  . Évalué à 2.

      D4une part il a juste dis que c'était plus intuitif pas plus pratique. D'autre part sur l'un comme sur l'autre tu peut utiliser tes doigts ou un stylets.

      Par contre, de ce que j'ai pu essayer, un écran capacitif réagis nettement mieux qu'un écran résistif.

      Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

    • [^] # Re: Pas d'accord

      Posté par  . Évalué à 0.

      Bref, pour quelqu'un qui a connu les vieux PDA sous Windaube Mobile et Symbian OS, qui donnaient l'impression d'avoir un vrai PC miniature, les écrans capacitifs et les interfaces "au doigt" sont vraiment horribles à utiliser, par rapport à la combinaison écran résistif + stylet.

      Mouais. Le resistif ou il faut défoncer l'écran (en plastique) pour finir par le rayer pour faire quoi que ce soit, voila quoi.
      Et bon courage pour faire du multipoint utilisable en resistif.

      Le capacitif est bien plus simple a utiliser. Et agréable, je prefere de loin le toucher du verre a celui du plastoc.
      Pour le stylet, je crois que le public a parle, personne n'en veut. Et ceux qui en veulent finissent par perdre ce foutu stylet.

      Les problèmes que tu décrits sont des problèmes de design. Sur une interface tactile, tu ne fais pas de widget de 20*20. Point a la ligne. La raison étant que le périphérique de pointage, que ça soit un doigt ou un stylet ne sera jamais aussi précis qu'une souris. Ta souris, tu la bouges, tu vises, ensuite tu cliques. Sur du tactile, les 3 opérations sont mélangées en une, ce qui rends tout ça tout de suite plus dur.
      Rajoutes par dessus que ce sont des périphériques mobiles, les utilisateurs vont les utiliser en étant... mobile! En marchant dans la rue, dans un métro bonde ou tu peux pas trop bouger ou tu te fais bousculer, ça devient complètement irréaliste de demander au gus de viser une target aussi petite.

      Pour la precision de visee, ca se regle par un du soft aussi. Apple est connu ('fin pour ceux qui ont un peu lu les docs d'iOS) pour ajuster les target points dans leurs événement tactiles.
      En gros, les événements du capacitif ne sont pas traites comme un cercle, mais une ellipse, qui varie selon l'épaisseur du doigt. Et a partir de cette ellipse, ils ajustent la position de la target vers le bas. Parce qu'apparament, 100% des utilisateurs tapent plus haut que ce qu'ils visent, naturellement.
      Si tu me crois pas, chope un iphone et essaye de l'utiliser a l'envers, je te parie que tu vas rater 80% des boutons.

      If you can find a host for me that has a friendly parrot, I will be very very glad. If you can find someone who has a friendly parrot I can visit with, that will be nice too.

  • # Rappel

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Pour rappel, tous ces appareils utilisent des processeurs ARM, et ARM n'est qu'une architecture et un jeu d'instructions, pas une plate-forme comme le PC.

    Cela signifie que chaque appareil a son propre mode de démarrage, souvent une variante d'un chargeur de démarrage générique comme Das U-Boot, et ses propres composants et périphériques sans le moindre moyen pour le système d'exploitation de déterminer de façon générique quel matériel est disponible et comment il est accessible. Par conséquent, pour chaque modèle existant, un travail d'adaptation du noyau Linux et d'un système d'installation doit être effectué.

    En pratique, cela signifie qu'aucun système d'exploitation ne peut prétendre « tourner sur ARM », « tourner sur tablette » ou « tourner sur téléphone ». Plus précisément, le seul sens qu'on pourrait donner à de telles affirmations serait :

    1. les logiciel d'espace utilisateur peuvent être exécutés sur un processeur utilisant le jeu d'instructions ARM, à condition d'avoir réussi à démarrer un noyau Linux prenant en charge le matériel disponible ;
    2. ce système est installable et fonctionne directement sur une liste précise d'appareils pour lesquels un travail d'adaptation spécifique a été effectué.

    Si c'est ça, l'ère post-PC, c'est un grand retour en arrière, à une sombre époque où, faute d'une plate-forme standard et ouverte, quelque chose comme dix fois plus de travail était nécessaire pour un même résultat. Bon courage les gars, l'avenir n'est pas brillant.

    • [^] # Re: Rappel

      Posté par  . Évalué à 3.

      l'ère post-PC, c'est un grand retour en arrière, à une sombre époque où, faute d'une plate-forme standard et ouverte, quelque chose comme dix fois plus de travail était nécessaire pour un même résultat.

      Ne t'inquiète pas, quand un mastodonte comme MS voudra étendre son empire, il fera en sorte que les fabricants suivent des spécifications qui lui sont utiles. Sauf que désormais avec UEFI, cela ne sera pas utilisable par les autres acteurs du marché.

      • [^] # Re: Rappel

        Posté par  . Évalué à 2.

        Ils ont pas déjà fait une short-list des procos ARM qui seront supportés par Windows8?

    • [^] # Re: Rappel

      Posté par  . Évalué à 2.

      Si c'est ça, l'ère post-PC, c'est un grand retour en arrière, à une sombre époque où, faute d'une plate-forme standard et ouverte, quelque chose comme dix fois plus de travail était nécessaire pour un même résultat. Bon courage les gars, l'avenir n'est pas brillant.

      T'inquiète pas nVIDIA, obligera plus ou moins les autres constructeurs à faire du « compatible tegra » à moyen terme … À moins qu'Intel arrive à refourguer du x86 sur téléphone avant.

      Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

  • # 100% ouvert?

    Posté par  . Évalué à 4.

    Je ne vois pas comment le FreeRunner peut avoir un hardware 100% ouvert en étant basé sur un coeur ARM920T, qui est non seulement breveté, mais en plus dont les circuits sont copyrightés par ARM Holdings, et uniquement disponibles sous accord de non divulgation, si je ne m'abuse.

    Et puis quand on voit sur les schémas du montage sur le PCB:
    "SHEET18-20 deleted for NDA"
    On se dit que la définition de 100% est toute relative.

    Je me suis déjà fait avoir avec le Ben NanoNote soi-disant 100% ouvert, mais dont les instructions SIMD (Single Instruction Multiple Data) ne sont même pas documentées!

    Après, le logiciel est peut-être 100% ouvert (le plus important à mon avis), mais ça ne semble pas être le cas du hardware.

  • # bada

    Posté par  . Évalué à 2.

    Un commentaire bookmark :

    Only wimps use tape backup: real men just upload their important stuff on megaupload, and let the rest of the world ~~mirror~~ link to it

    • [^] # Re: bada

      Posté par  . Évalué à 2.

      Je trouve l'interface sympa et puis ça montre une autre application d'Unity.

      Par contre j'aime beaucoup le gars qui montre le changement de langue et de sous-titre sur big buck bunny …

      Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

  • # Grossière erreur ?

    Posté par  . Évalué à -1.

    Il n'y a que moi qui l'ai remarqué ? MIUI n'est absolument pas libre, il est 100% propriétaire malgré son obligation de diffuser les logiciels sous licence GPL (tel que le noyau Linux). Donc non seulement MIUI est totalement propriétaire mais en plus ils ne respectent pas la licence GPL...

    • [^] # Re: Grossière erreur ?

      Posté par  . Évalué à 3.

      Quoi ?! Ils violent du copyright ! OMG, depuis la fermeture de Megaupload c'est interdit !

      Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

      • [^] # Re: Grossière erreur ?

        Posté par  . Évalué à -2.

        Non, il ne violent pas du Copyright, pire que ça ils violent du CopyLeft !

  • # Canonical n'en fait-il pas un peu trop ?

    Posté par  . Évalué à 4.

    J'ai l'impression que Mark Shuttleworth fonctionne uniquement au "Buzz". Je n'ai jamais vraiment compris le Business Model de Canonical, je trouve que la société ne sait pas vraiment où aller. On a commencé avec Ubuntu. Il reste beaucoup de travail mais on a cependant vu arriver Ubuntu One, moitié libre moitié propriétaire, moitié gratuit, moitié payant. Le service en lui même ne propose rien de mieux, voire parfois moins bien que la concurrence, même au niveau du prix.

    On a vu arriver Ubuntu One Music là encore le service ne se distingue pas vraiment des autres acteurs du marché.

    On a vu arriver Unity, puis Unity 2D très différent de sa version 3D. Le bureau est un assemblage particulier de Unity, Compiz avec des bouts de Gnome 3 (au niveau des paramétrages et préférences).

    Je trouve que tout ça manque beaucoup de cohésion et parler de smartphone, tablette, TV me semble bien prématuré.

    A force de vouloir jouer sur tous les tableaux, Canonical ne risque-t-il pas de se prendre les pieds dans le tapis ?

    PS: Tout ça n'est pas un gros Troll c'est ma vision de "l'expérience Ubuntu" en tant que simple utilisateur et c'est une vrai question.

    de même que nous profitons des avantages que nous apportent les inventions d'autres, nous devrions être heureux d'avoir l'opportunité de servir les autres au moyen de nos propres inventions ;et nous devrions faire cela gratuitement et avec générosité

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