arnaudus a écrit 4626 commentaires

  • [^] # Re: Brace yourselves, bullshit is coming.

    Posté par  . En réponse à la dépêche Concours "Evenja Café", un nouveau paradigme de programmation. Évalué à 3. Dernière modification le 07 janvier 2014 à 13:11.

    Au fait, std::endl, ce n'est pas un synonyme de "\n". std::endl flush en plus, ce qui peut avoir des conséquences sur les performances

    Mais du coup, pour coller des messages d'erreur dans un ostream qui est peut-être cerr ou un fichier de log, est-ce que ça n'est pas canonique de flusher le truc? Si tu as un segfault juste après, c'est un coup à te retrouver avec un crash complètement silencieux, voire à considérer que le test s'est bien passé, non?

  • [^] # Re: Brace yourselves, bullshit is coming.

    Posté par  . En réponse à la dépêche Concours "Evenja Café", un nouveau paradigme de programmation. Évalué à 2.

    Mais pour ce genre de trucs, en C++, tu ne fais pas

    ostream buff;
    buff << truc << endl;
    

    ?

  • [^] # Re: Brace yourselves, bullshit is coming.

    Posté par  . En réponse à la dépêche Concours "Evenja Café", un nouveau paradigme de programmation. Évalué à 9. Dernière modification le 07 janvier 2014 à 10:16.

    J'ai souvent vu des programmeurs C++, ne pas comprendre plus que du simple C++98 sans rien de spécial même comme du "virtuel" ou des méthode "null".

    Ça:

    char buff[ MAX_STRING];
    sprintf( buff, "Error #%ld \n", (long) RET_NOPARAMS);
    

    c'est du C, pas du C++.

    Personne je pense n'a suggéré que votre code ne fonctionnait pas—comment pourrait-on? On n'a pas accès aux logiciels dont vous parlez. Ce que les gens disent, c'est que vous ne programmez pas comme un professionnel, et que certaines erreurs (comme le buffer overflow) ne devraient pas être présentes dans un code que vous facturez à un client. Après, si le client est content et qu'il s'en fout d'avoir un programme en C alors qu'il avait commandé du C++, et si vous lui avez pris trois fois moins cher que le coût d'un développement traditionnel, tant mieux.

    Pour prendre une analogie, si vous achetez une voiture, vous vous attendez à ce qu'elle marche bien. Mais si vous ouvrez le capot, et vous apercevez que tout tient avec des petits bouts de ficelle et de scotch, et que certaines pièces sont en plastique alors que vous aviez demandé du métal, alors le fait qu'elle fonctionne peut devenir secondaire : certes, elles fonctionne, mais ce n'est pas ce que vous aviez imaginé.

    En gros, tel que je le comprends, apparemment, votre voiture semble fonctionner. Mais quand vous ouvrez le capot, non seulement c'est du bricolage, mais en plus, personne, pas même des ingénieurs expérimentés, ne comprend comment elle fonctionne. Vous êtes vous-même incapable d'expliquer comment elle fonctionne, personne d'autre que vous ne pourrait reconstruire un tel moteur, et vous ne faites que dire que c'est un nouveau type de fonctionnement révolutionnaire. Et quand on prend une pièce au hasard et qu'on regarde comment elle est faite, elle semble avoir été bricolée par des ferailleurs roumains presbytes. Alors non, personne ne veut monter avec vous dans votre voiture : selon toute vraisemblance, elle va exploser au bout de 200 mètres. La réaction des gens est tout à fait rationnelle, et je ne vois pas comment vous pouvez imaginer convaincre avec les arguments que vous donnez.

  • [^] # Re: Mais si, faut y croire !

    Posté par  . En réponse au journal [bookmark] 2014 ne sera pas l'année du jeu libre. Évalué à 3.

    Sans compter que ça impose des restrictions techniques: en gros, il te faut du code qui compile et qui permet de faire un jeu "simple", et un module à toi (sous licence proprio?) qui te permet d'apporter ta plus-value. Tu espères que la communauté va jouer au jeu simple (pour remonter les bugs etc), et qu'une autre communauté va jouer au jeu complet. Mais au final, celle qui joue au jeu complet est la plus mal traitée, vu qu'elle n'a pas accès à la totalité des sources (et donc possibilités de bugs, backdoors, etc). Ça me parait assez malsain comme situation ; au final, on se demande bien quel intérêt de mettre le moteur sous licence libre si c'est pour pourrir le moteur libre avec des add-on non libres…

  • [^] # Re: Brace yourselves, bullshit is coming.

    Posté par  . En réponse à la dépêche Concours "Evenja Café", un nouveau paradigme de programmation. Évalué à 7.

    Puisque je vis de cette programmation non parfaite depuis 1986

    On ne peut évidemment que se réjouir que les gens aient un boulot dans lequel ils s'épanouissent. Mais bon, je ne suis pas développeur moi-même, je code des outils quand j'en ai besoin mais ce n'est pas le centre de mon activité, et il est pourtant très clair pour moi que le code présenté n'est pas d'un niveau professionnel ; je ne pense même pas qu'il serait passable dans la plupart des logiciels libres artisanaux qu'on trouve dans les distributions Linux. Ça ressemble à un mélange entre deux langages de programmation, C et C++, et tout ça semble très bancal—je ne sais pas si certains d'entre nous enseignent, mais il serait peut-être utile qu'ils indiquent à quel niveau d'études correspond un tel morceau de code.

    Le pépin, à mon avis, ce n'est pas des compétences de développeur douteuses (c'est déja pas mal d'être capable de produire un code qui compile, tant qu'on ne se situe pas dans un contexte professionnel), c'est que votre argumentation tourne autour du fait que les langages de programmation traditionnels ne correspondent pas à certaines de vos attentes, alors qu'il semble évident que vous êtes loin de les maitriser à un niveau suffisant pour émettre de telles critiques. Ça pose quand même un vrai problème de crédibilité.

  • [^] # Re: Brace yourselves, bullshit is coming.

    Posté par  . En réponse à la dépêche Concours "Evenja Café", un nouveau paradigme de programmation. Évalué à 4.

    D'un autre côté, ce n'est pas une précaution utile quand même de nettoyer son bazar avant de terminer le processus? Quelque part, si dans 6 mois tu trouves ton main() trop long, et tu copies-colles le bloc de code ailleurs, l'absence de delete aurait aussi déclenché un WTF bien plus grave, non?

  • [^] # Re: Brace yourselves, bullshit is coming.

    Posté par  . En réponse à la dépêche Concours "Evenja Café", un nouveau paradigme de programmation. Évalué à 1.

    Question naïve (histoire de profiter de cette discussion absurde pour apprendre quelque chose), pourquoi le WTF sur le "delete starter;"? Simplement parce que ça ne sert à rien vu qu'on est juste avant le return du main(), ou y-a-t'il quelque chose de plus profond?

    En tout cas, c'est un superbe exemple de C/C++ :-)

  • [^] # Re: hello world

    Posté par  . En réponse à la dépêche Concours "Evenja Café", un nouveau paradigme de programmation. Évalué à 6.

    Pourquoi un hello world a besoin de dizaines de fichier .cpp ?!

    Une dizaine? Tu es bien loin de la réalité. Il y a 24 .cpp et 29 .h! :-D Le plus marrant, c'est que la chaine de caractères "Hello World!" est dans l'un des 5 fichiers xml.

    À part un concours d'obfuscation, l'intérêt m'échappe.

  • [^] # Re: hello world

    Posté par  . En réponse à la dépêche Concours "Evenja Café", un nouveau paradigme de programmation. Évalué à 9.

    Autrement que QUOI? Je te parle de discours fallacieux, là, je ne te parle pas de ton truc magique!

    F. --- J'ai découvert un truc super qui doit révolutionner la programmation.
    A. --- Ah, c'est quoi?
    F. --- Un tout nouveau concept, celui qui le décrit le mieux gagner 150 francs Suisses.
    A. --- Je veux bien le décrire, mais je ne comprends pas ce que c'est. C'est X?
    F. --- Mais non. Tu vas voir, essaye-le, tu ne pourras pas t'en passer.

    Comme je tiens à ma tête, ça donne vraiment envie de cogner la tête des autres contre les murs. Soit je suis dingue, soit tu es fou, mais si on pense tous les deux tenir un discours rationnel, l'un de nous doit être enfermé d'urgence.

  • [^] # Re: Mais si, faut y croire !

    Posté par  . En réponse au journal [bookmark] 2014 ne sera pas l'année du jeu libre. Évalué à 4.

    Certes, mais ce n'est pas le propos. La question, c'est

    Tu n'est pas obligé non plus de tout packager pour la partie côté serveur pour rendre la vie trop facile aux autres.

    qui suggère assez explicitement que tu peux faire exprès de ne pas améliorer le logiciel (voire pire, de faire exprès d'y introduire de la complexité) pour sauvegarder ton espace vital. Ce qui me semble malsain.

  • [^] # Re: hello world

    Posté par  . En réponse à la dépêche Concours "Evenja Café", un nouveau paradigme de programmation. Évalué à 4.

    OK, dans Evenja y'a pas de boucle. Mais ça peut durer longtemps si les seules explications tournent autour de ce qu'Evenja n'est pas ou ne contient pas.

    Sans dec, si ce truc n'est pas du vent, alors la com n'a aucun sens : c'est une variante du Shmilblick où personne n'a décidé ce qu'était le Shmilblick. "Est-ce que le Shmilblick est un fruit?" "Ah non, c'est le contraire". "Est-ce que le Shmilblick est une personne?" "Ah non, le Shmilblick ne ressemble à rien de connu". "Bordel, c'est quoi le Shmilblick?" "Bah c'est le Shmilblick". C'est à se taper la tête contre les murs, non?

  • [^] # Re: hello world

    Posté par  . En réponse à la dépêche Concours "Evenja Café", un nouveau paradigme de programmation. Évalué à 10.

    Je me demande si ce n'est pas simplement un logiciel de pipeautique fonctionnelle récursive, qui permet par une approche transversale d'intégrer des grands défis sociétaux dans un cadre conceptuel à la fois top-down et bottom-up.

    Si c'est le cas, le Hello World devrait ressembler à:

    #include <iostream>
    #include <string>
    #include "random_string.h"
    
    int main() {
       std::string answer;
       do {
          answer = random_string();
       } while (answer != "Hello World!");
       std::cout << answer << std:endl;
       return(0);
    }
    
    
  • [^] # Re: Mais si, faut y croire !

    Posté par  . En réponse au journal [bookmark] 2014 ne sera pas l'année du jeu libre. Évalué à 5.

    Ta plus value ce n'est pas 0. Tu n'est pas obligé non plus de tout packager pour la partie côté serveur pour rendre la vie trop facile aux autres.

    Je n'aime vraiment pas cet argument. Je sais bien que pas mal de business models libres sont basés sur le concept de la vente de service. Mais ça a un aspect assez déplaisant : la boîte n'a aucun intérêt à rendre le code et la doc claire, ni à fournir une installation facile (paquets pour les distributions majeures, options par défaut pertinentes, respect des standards freedesktop, etc). C'est bien sûr un jeu de funambule : si l'install est trop pourrie ou trop complexe, la réputation du logiciel va en prendre un coup. Mais s'il suffit de faire apt-get install supersoft et hop, on a un serveur de mail qui fonctionne avec des options de sécurité pertinentes, alors les utilisateurs n'ont plus besoin du service (ou moins besoin).

    Au final, c'est bien que le libre puisse permettre de faire de l'argent, mais c'est tout de suite moins bien si la conséquence est une dégradation volontaire de la qualité du logiciel, ou un blocage volontaire des améliorations.

  • [^] # Re: Toujour galère...

    Posté par  . En réponse au journal Nouveau laptop, problèmes de batterie, et virtualisation. Évalué à 2.

    De toutes manières, en général, quand le kernel est debout, il n'est accessible que par ssh ou par les combinaisons de touches Sys Ctrl-machin… Rien qu'un reboot du serveur X serait plus acceptable qu'un freeze apparemment incontournable.

  • # Toujour galère...

    Posté par  . En réponse au journal Nouveau laptop, problèmes de batterie, et virtualisation. Évalué à 10.

    Ça, c'est un truc qui s'est peu amélioré… Il y a 10 ans, je me souviens des Debian installées sur les laptops, c'était un peu la galère pour tout faire marcher (serveur X, son, saloperie de WinModem, etc). Et 10 ans après, c'est toujours la même galère. Ubuntu arrive avec son tout bel emballage et son installateur convivial, et crac, le driver nvidia débloque, le son disparait lors de la mise à jour, le bouzin ne se réveille pas de l'hibernation… Il y a 10 ans, j'avais l'énergie et la curiosité d'aller mettre les mains dans le cambouis, mais maintenant, ça a de plus en plus tendance à me saouler, et j'aimerais bien que les choses marchent quand j'en ai envie.

    Le pire, c'est que quand un problème récurrent est réglé, c'est un autre qui prend le relais. À un moment, il fallait systématiquement aller trifouiller alsamixer pour faire marcher les micros ; un peu avant, c'était l'hibernation qui débloquait avec presque toutes les machines, aujourd'hui, j'ai l'impression de voir de plus en plus de freeze indéblocable du serveur X…

    La plupart du temps, le noyau n'est pas en cause, mais c'est l'intégration qui pêche, j'ai l'impression : il faudrait juste quelques options de boot qui vont bien, tel truc à recompiler, etc. J'ai le sentiment que la communauté ne s'est jamais vraiment organisée correctement pour fournir par exemple une base de données exhaustive des modèles de laptop, dans laquelle les distribs pourraient aller chercher des infos sur le matériel, prévenir à l'installation que ci ou ça ne va pas fonctionner correctement.

    C'est quand même assez paradoxal que Linux ait une excellente réputation sur les serveurs, et que cette stabilité n'a jamais vraiment réussi à s'exporter sur les machines grand public. Bien sûr, gna gna gna drivers, reverse-ingeneering et bénévoles toussa, mais est-ce qu'il n'y aurait pas moyen de concevoir des systèmes moins sensibles à ces problèmes et capables de les contourner facilement?

    Heureusement, il y a des exceptions. Mon laptop pro est arrivé avec un joli autocollant Ubuntu, et une intégration assez satisfaisante (boot super rapide, par exemple). Ça n'empêche pas occasionnellement d'avoir le serveur X qui se blo

  • [^] # Re: Lapin compris...

    Posté par  . En réponse au message Passer de Fedora 20 à Windows Seven. Évalué à 10.

    "Je galère énormément pour passer de Peugeot à Renault. Mon tapis de sol ne reconnait pas l'embrayage. Je suis assez expérimenté, j'ai essayé toutes les petites manips (oui, j'ai essayé de changer la couleur de la carrosserie, vous voyez quoi) habituelles, mais Peugeot n'est pas très ami avec l'embrayage. J'ai alors essayé le starter à manivelle, mais la pédale ne fonctionne pas. Alors que sur une Citroën, tout est bon! J'ai l'impression que Peugeot est tout sauf fonctionnel. Merci de m'aider!"

  • # Lapin compris...

    Posté par  . En réponse au message Passer de Fedora 20 à Windows Seven. Évalué à 4.

    Je n'ai même pas compris ce que tu essayes de faire, créer une clé USB bootable avec Win7 dessus à partir d'une Fedora? Mais si j'ai bien compris, Unetbootin permet de créer une clé avec un Linux bootable, pas un Windows? Et Winusb est un utilitaire Windows, tu as donc déja un Windows installé?

    Je suis assez expérimenté

    Je pense que tu surestimes grandement ton niveau.

  • [^] # Re: Ce qu'il dit ?

    Posté par  . En réponse au message disk impossible a monter. Évalué à 1.

    Ça voudrait dire que Windows monte le disque s'il y a des erreurs? C'est pas un coup à tout casser?

  • [^] # Re: Rien de nouveau à l'horizon

    Posté par  . En réponse au journal Google Robotics. Évalué à 6.

    L'État a bon dos. À l'intérieur des entreprises, on a tout un tas de paperasse (ou de e-paperasse) à faire, sans que l'État ne demande quoi que ce soit. La paperasse est utilisée comme un moyen de contrôle, tu dois renseigner tes activités, justifier tes dépenses, etc. Un bon exemple, c'est les notes de frais. Un jour, on m'a expliqué que le premier signe d'une boîte qui n'allait pas bien, c'est quand on commençait à mettre en place une paperasse autour des notes de frais : soit les bénéficiaires commencent à abuser (ce qui signifie qu'ils ne s'identifient plus à la boîte), soit la direction devient parano (ce qui va finir par plomber l'ambiance), soit la trésorerie est au plus bas. Mais dans tous les cas, c'est très mauvais signe de commencer à payer les gens à remplir des justificatifs et à éplucher les tickets de caisse plutôt qu'à faire leur boulot.

  • [^] # Re: Rien de nouveau à l'horizon

    Posté par  . En réponse au journal Google Robotics. Évalué à 5.

    Compiler le C, ça n'existait pas il y a un siècle

    Mais faire le travail du logiciel à la main, ça existait. Par exemple, prend une tâche répétitive : remplir des fiches de paye avec les taxes là où il faut. Tu peux comparer le temps de travail et les compétences des comptables qu'il faudrait payer pour remplir les fiches de paye de 1000 salariés, et la même chose pour les programmeurs qui codent le logiciel, le gestionnaire qui le fait tourner, et les enfants chinois qui construisent l'ordinateur. Et bah à mon avis, tu gagnes plusieurs ordres de grandeur en jours de travail nécessaires chaque mois.

    quelle serait la vitesse de déplacement moyenne d'un occidental si dans le temps de déplacement on incluait le temps de travail nécessaire pour payer la voiture ou les billets d'avion ?

    Je ne comprend pas : la diligence ou le bateau à vapeur n'étaient pas gratuits, ils étaient même comparativement bien plus chers que les avions. Regarde un billet RyanAir, en une journée de SMIC tu fais un aller-retour un peu partout en Europe. J'aimerais bien savoir à quelle époque tu pouvais te payer le même voyage avec le salaire d'une journée de travail non qualifié!

  • [^] # Re: Rien de nouveau à l'horizon

    Posté par  . En réponse au journal Google Robotics. Évalué à 10.

    Si un plant sélectionné de légume est deux fois plus gros qu'un autre, il a pompé deux fois plus de ressources pour se développer: eau, nutriments, etc.

    Bien sûr que non, les rendements du métabolisme sont relativement faibles et il est tout à fait possible de jouer dessus. Par ailleurs, il est tout à fait possible de réallouer des ressources devenues inutiles en contexte cultivé (communication hormonale, défense contre les prédateurs, etc).

    La seule ressource infinie qu'il a utilisé est la lumière du soleil

    Le solaire est une ressource renouvelable, mais absolument pas infinie : la quantité d'énergie par unité de surface et de temps est parfaitement finie et limitante pour la croissance, en partie à cause du faible rendement de la photosynthèse.

    J'ai pas d'études scientifiques sous la main, mais il a été clairement analysé que les légumes produits de façon non intense (typiquement, en bio) contiennent plus de matière sèche qu'un légume produit de façon intense (typiquement, aux étals de grandes surfaces).

    C'est le contraire : aucune différence entre bio/pas bio, et les différences entre intensif et familial sont faibles (et très inférieures aux différences de rendement entre les méthodes d'exploitation). [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19640946?ordinalpos=1&itool=EntrezSystem2.PEntrez.Pubmed.Pubmed_ResultsPanel.Pubmed_DefaultReportPanel.Pubmed_RVDocSum] par exemple, qui conclue "On the basis of a systematic review of studies of satisfactory quality, there is no evidence of a difference in nutrient quality between organically and conventionally produced foodstuffs. The small differences in nutrient content detected are biologically plausible and mostly relate to differences in production methods".

    je n'ai que mon expérience personnelle et mon entourage pour vous dire que manger un légume bio rassasie mieux

    C'est bien le problème : depuis le début de cette discussion, tu te bases sur tes impressions pour parler de grandes lois de la nature, alors que l'ensemble des connaissances scientifiques poussent dans le sens contraire. Ton argument peut être soutenu, tu as parfaitement le droit de penser et d'agir comme tu le fais, mais tu n'as pas le droit d'attribuer une composante "logique" à ton raisonnement. Tu pars de prémisses fausses ou non-démontrables, et tu arrives en cahotant à la conclusion que tu voulais dès le départ, ce n'est pas ça du tout un raisonnement logique.

  • [^] # Re: Rien de nouveau à l'horizon

    Posté par  . En réponse au journal Google Robotics. Évalué à 10.

    on trouve toujours autre chose à faire, toujours quelque chose d'autre à créer, à améliorer, à explorer,

    Certes, mais on n'accepte pas de partager les gains de productivité, et c'est le problème. Il ne faut plus considérer les gains de productivité comme un facteur d'émancipation du travail, car ce n'est pas ce qui se passe : les gens ne veulent pas partager leurs ressources (ou la société ne leur permet pas). Prend l'exemple de l'informatisation du travail de secrétariat : avant, dans les boîtes, il y avait des centaines de secrétaires, qui faisaient tout un tas de trucs (classer des dossiers, taper des trucs à la machine, etc). L'informatisation a permis des gains de productivité gigantesques : il faut maintenant un ou une secrétaire là où on en avait 5 dans les années 1970. Est-ce que les secrétaires ont décidé de travailler 5 fois moins? Absolument pas. On a juste une secrétaire et quatre chômeuses à la place. Proportionnellement, la secrétaire restante gagne un peu plus, probablement (ce n'est même pas sûr), mais les gains de productivité se sont dilués dans l'économie (les actionnaires gagnent plus, la boite vend ses produits moins cher, etc).

    Le problème, c'est que l'économie n'arrive pas à créer toujours plus de nouveaux jobs par rapport à ceux qui disparaissent suite aux gains de productivité. C'est à cause de ça qu'on a les yeux rivés sur la croissance, qu'on est obsédés par la croissance : seule la croissance va créer ces boulots qui disparaissent. L'alternative de partager le travail (et donc, évidemment, les ressources, en diminuant d'autant son pouvoir d'achat) semble assez inacceptable. Dans la plupart des boulots, il y a de plus en plus de chômeurs, et de plus en plus de boulot et de stress pour ceux qui restent.

    Au final, on a incomparativement plus qu'avant. On peut s'acheter des smartphones, on peut consacrer des milliers d'euros à se loger, à se déplacer, on peut manger du foie gras plusieurs fois par an, on a tous des ordinateurs, des télés, des trucs inimaginables il y a 30 ans, et qui auraient été réservés à une élite richissime. J'avoue que je ne comprends pas vraiment pourquoi on a choisi cette voie du pouvoir d'achat plutôt que du partage du temps de travail, mais il semble qu'une grosse majorité préfère travailler plus pour gagner plus, plutôt que de travailler moins pour gagner moins. Ça a même permis l'élection d'un président dont c'était le cheval de bataille.

  • [^] # Re: Rien de nouveau à l'horizon

    Posté par  . En réponse au journal Google Robotics. Évalué à 5.

    Admettons que tu vives dans une studio de 20m2. Tu vas le meubler en conséquence et éviter d'acheter la dernière télé 46", non ? C'est une réaction logique.

    Je ne vois rien de "logique" là-dedans : tu n'as pas posé de prémisses, il n'y a pas assez d'informations pour une déduction logique. J'imagine que ce que tu essayes de dire, c'est que tu vas tenter de faire rentrer un maximum de choses dans ton studio en prenant en compte des contraintes de budget, d'espace, d'ergonomie, d'habitabilité, et de souhaits personnels. Mais comme tu ne précises aucune de ces contraintes, ton choix n'a rien de logique. Un passionné de cinéma trouvera normal de ne pas acheter de machine à laver pour pouvoir rentrer un home cinéma, sa décision serait parfaitement logique. Encore une fois, pose tes prémisses—mon point de vue est que tes prémisses te semblent "naturelles" ou "élémentaires", mais ne le sont absolument pas.

    une croissance infinie n'est pas viable dans un environnement fini.

    Sur le plan purement mathématique, c'est trivial—mais ça n'est pas ce qui nous intéresse ici.

    Au passage, tu confonds croissance économique et croissance démographique, qui n'ont pas grand chose à voir. Quand tu parles de croissance comme moteur du progrès, tu parles de croissance économique.

    Déja, si l'univers est infini (vraiment ou en pratique), alors une croissance infinie est possible. Il faut juste que le taux de croissance démographique soit raisonnablement faible compte tenu de la technologie de voyage spatial.

    Ensuite, décaler l'âge de la mort ne signifie pas forcément l'augmentation démographique. D'une part, il faut considérer la natalité, et d'autre part, il faut bien comprendre que les déséquilibres sont causés par les situations transitoires : si demain on se met à vivre jusqu'à 200 ans, la population va croitre jusqu'à arriver à un nouvel équilibre. Il faudrait des progrès technologiques infinis pour arriver à une croissance démographique exponentielle, et je ne pense pas que ça soit possible, notamment à cause de la mortalité accidentelle, qui est probablement inévitable.

    En ce qui concerne l'économie, ce qu'on appelle "croissance économique" ne passe pas systématiquement par l'utilisation de plus de ressources. Par exemple, si l'on cultive des plantes sélectionnées qui ont un rendement deux fois supérieur, on peut nourrir deux fois plus de personnes avec les mêmes ressources naturelles. Si tu penses que ça n'est pas naturel ou que c'est contraire aux lois de la nature, tu est sur une position religieuse ou philosophique.

    La croissance économique peut également passer par une société de services. Avoir une personne employée en tant qu'aide à domicile pour chaque personne agée serait une situation qui génèrerait beaucoup de croissance sans puiser dans les réserves naturelles—tant que la richesse est liée à des gains de productivité qui ne nécessitent pas des ressources non-renouvelables.

    Tout ça pour dire qu'encore une fois, tu invoques à tort la logique pour supporter un raisonnement qui n'a rien de logique. Si tu veux être logique, commence à lister les hypothèses de départ. Tu verras très rapidement qu'elles seront pour la plupart contestables car elles reposent sur des aprioris technologiques. Si tu autorises le voyage spatial ou la fusion nucléaire, de nombreuses barrières sont susceptibles de tomber et la fin de notre civilisation ne devient plus inéluctable.

  • [^] # Re: Rien de nouveau à l'horizon

    Posté par  . En réponse au journal Google Robotics. Évalué à 2.

    Je pense qu'il ne veut pas dire "logique plus élémentaire" : on ne parle pas de logique, et le raisonnement n'a rien d'élémentaire. J'imagine qu'il part du principe qu'il existe un "ordre naturel", qui constituerait une sorte de référence, un état duquel on ne devrait s'affranchir que pour de bonnes raisons. C'est une position commune, mais assez difficile à justifier : sur la base d'un raisonnement rationnel, pourquoi préférer une situation "naturelle" à une situation "artificielle", même si les couts et bénéfices semblent être équivalents? Il n'y a rien de logique là dedans, justement…

  • [^] # Re: Et les autres ?

    Posté par  . En réponse au journal Ayé le fichier téléchargé est présélectionné quand Firefox lance Nautilus pour permettre d'y accéder. Évalué à 8. Dernière modification le 18 décembre 2013 à 09:02.

    Ça serait super que Firefox permette ça d'ailleurs sur toutes les interactions avec le système, ce qui éviterait d'aller chercher les exécutables dans /usr/bin comme de vulgaires Windowsiens…