Florian.J a écrit 234 commentaires

  • [^] # Re: Souveraineté numérique ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un système d’exploitation français pour la souveraineté numérique. Évalué à 3.

    Au contraire, l'Europe a une identité culturelle très forte, certes plusieurs langues mais presque tous les européens parlent > plusieurs langues, et une histoire commune très importante.

    Je pense avoir donné mon opinion à ce sujet plus haut.

    la philosophie des lumières

    Ouais la philosophie des lumières. Le libéralisme quoi, et pas qu'intellectuel (il ne faut pas voir que les lumières françaises, il y a aussi les écossaise et anglaises, genre David Hume, Adam Smith, David Ricardo, etc…)
    Hors comme je le disais plus haut, il s'agit là de choses communes, mais qui ne fédèrent pas, ce ne sont pas des choses qui bâtissent des identités. La notion d'identité est même l'ennemie du marché, qui a besoin pour s'épanouir pleinement que d'avoir des masses atomisés d'individus..

    De plus, dans les domaines des sciences, des arts, et du commerce, les européens ont souvent ou presque toujours été en
    contact avec leurs pairs d'autres pays

    Mouais, c'est surtout vrai à partir du 18e siècle, donc aux lumières. Avant c'était plutôt marginal et cantonné à la religion (l'influence de la culture Italienne en France à la renaissance est pour ce que j'en sais un phénomène franco-français, qui ne dure que le temps des règnes de François 1er et d'Henri II, éventuellement poursuivi par l'influence des Médicis).
    Et, point capital à mon avis, on n'a en général qu'une lecture sur l'Europe de l'ouest, éventuellement centrale, mais l'UE cherche constamment à s'étendre à l'est où l'influence est bien plus Russe qu'Occidentale.

    Non pas du tout, le problème vient surtout de la culture politique en France et la pratique de la démocratie, qui sont, pour > rester poli, très moyen-âgeuses.

    Le moyen-âge n'est pas une insulte…

    Les partis politiques français principaux (LR, PS) sont des gros tas amorphes qui n'ont presque aucune force de proposition > politique, sont des appareil de carrière et voient l'Europe et son parlement non comme un champ d'action à conquérir et
    fertiliser mais comme une voie de garage commode pour virer des gens sans trop les froisser (comme Dati ou Désir)

    Assez d'accord.

    et le bouc-émissaire des maux de tous les français.

    Ca c'est intéressant parce que je n'ai pas du tout la même perception :)
    A chaque fois qu'il y a un problème, ils demandent des solutions européennes.
    Mais c'est justement ça l'application des traités !

    Ils ne font pas de l'UE la source de tous les maux, ils lui demandent des solutions.
    C'est quand même un peu gros de dire qu'ils mettent tout sur le dos de l'UE alors qu'au contraire ils se rapportent sur ce pourquoi elle a été instituée.

  • [^] # Re: Souveraineté numérique ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un système d’exploitation français pour la souveraineté numérique. Évalué à 6.

    Premièrement la France, avec 70 millions d'habitants a moins de soldats à équiper que les autres pays de ta liste.
    Ensuite, on le faisait encore jusqu'à récemment.
    Pourquoi ce qui était possible il y a encore peu serait devenu comme par magie impossible aujourd'hui ?

    Concernant les F-22 (comme le F-35), c'est surtout un gros ratage technologique quasi irréalisable et probablement peu opérant !
    Leur problème des américains, c'est qu'ils ont déjà balancé tellement de fric dans le projet qu'ils veulent/peuvent plus revenir en arrière.

    Ca ne veut pas dire qu'il s'agit là d'appareils indispensables pour une armée moderne, c'est même probablement le contraire.

  • [^] # Re: Souveraineté numérique ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un système d’exploitation français pour la souveraineté numérique. Évalué à 5.

    Va dire ça aux Corses et aux Bretons…

    Vrai pour les Corses, par contre les Bretons je vois pas. D'ailleurs je suis d'origine Bretonne du côté de mon père et ma grand-mère, qui parle couramment le Breton m'a toujours dit que la langue était selon elle héritait du Gaulois. Bon après je sais pas si c'est vrai, mais c'est apparemment une croyance répandue.
    A la rigueur tu aurais pu dire ça pour le sud de l'Aquitaine, qui n'était effectivement pas celte…

    Nos ancêtres a nous, wallons, étaient celtes, les gaulois c'est un machin inventé par les latins pour faire croire qu'ils > savaient de quoi ils parlaient.

    Tu remarquera que j'ai pas parlé de la Gaule mais des Gaules, je suis bien conscient que c'était pas un tout unis, mais leur principale caractéristique commun était (outre la langue), la culture celte. Du coup dire que les Wallons n'étaient pas Gaulois car Celtes n'a aucun sens.
    Certes César a eu tendance a uniformiser tout ça (c'est lui même qui donne le nom de Gallia), mais il faisait par exemple clairement la distinction entre les Gaulois et les Germains, basés à l'est du Rhin.

    Du coup je comprend pas l'argument "les légions romaines ont bien tenté quelques promenades à l'Est du Rhin, mais n'ont jamais osé risquer une installation."
    Puisque ces populations n'étaient pas celtes justement (et là l'archéologie et d'autres sources viennent appuyer nos connaissances), je vois pas en quoi ça entre en contradiction avec mon argumentation !

    Et pour finir sur ce sujet, tu peux m'expliquer pourquoi il y a un coq sur le drapeau de la Wallonie ?

    Je passe le paragraphe sur le chauvinisme Français, qui n'est pas une chose sans fondement, c'est vrai, mais c'est nécessairement un sujet qui amène une vision subjective.
    La France n'en demeure pas moins un pays de dimension mondiale, c'est par exemple le seul pays à être présent sur 4 des 5 continents, D'ailleurs il est possible qu'un cours de l'année la surface maritime française passe au premier rang mondial, suivant l'arbitrage de l'ONU.
    C'est qui nous oblige à entretenir directement des relations avec de très nombreux pays.

    Ce qui amène au point suivant:

    Comme le disent les diplomates des pays étrangers, si ce sont les chinois, les américains et les russes qui dirigent le
    monde, c'est juste car l'union européenne n'existe que sur le papier, qu'elle ne parle jamais au non de l'europe car les
    différentes nations en son sein sont toujours égoïstement en train de jouer à qui a la plus grosse.

    Bon je sais pas quels sont ces diplomates, j'ai jamais entendu de tels affirmations, ça a surtout l'air de propos d'idéologues, mais passons.
    Concernant les "égoïsmes nationaux", je suis désolé, mais n'est ce pas simplement le retour au réel ?
    Quand des dizaines de millions de gens ont massivement cru à l'UE (moi notamment, j'ai voté pour le TCE en 2005) pour s'en détourner rapidement après application, est ce le fait d'un égoïsme ou simplement la confrontation d'une utopie avec le réel ?

    Si l'UE était un chose si naturelle, si évidente, malgré les erreurs politiques à droites et à gauche, je ne pense pas qu'elle souffrirait d'une telle aversion.
    D'autant que le retournement d'opinion est extrêmement rapide, pris dans le temps long de l'histoire, je pense que l'UE n'aura duré qu'un battement de cil, peut être encore moins longtemps que l'URSS, qui était un composite du même type.

    C'est un préjugés aussi stupide que de croire que tout les habitants sont identiques/standards, faire comme si tout les
    habitants d'un pays partageaient les mêmes valeurs (alors pourquoi y a-t-il plusieurs mouvances? plusieurs parti politique? > pourquoi des geeks provenant de pays différents s'estime du même monde?)

    Le fait de dire que des gens partagent des valeurs, une culture et une histoire commune ne les rends pas standards et tous identiques, ça n'est pas du tout le sens de mon propos.
    En revanche, ont ne peut pas non plus ignorer que ces choses existent et chercher à atomiser les peuples en les voyant que comme une masse informe me parait douteux.
    Comme si les "geeks" ou tous les groupes culturels de nos sociétés marchandes pouvaient chacun former séparément des peuples avec une identité commune.

    Il est probablement possible d'avoir des individus suffisamment atomisés pour ne bâtir leur identité que d'après leur position par rapport au marché, "geek", style vestimentaire, musical, Apple, ou autre…
    Mais je pense pas que ces groupes puissent former des sociétés libres et éprises de justice sociale.

    Si ta seule référence identitaire se place par rapport au marché, alors tu ne sera jamais citoyen de quoi que ce soit, tu sera simplement le fruit du nihilisme.

  • [^] # Re: Supaire

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un système d’exploitation français pour la souveraineté numérique. Évalué à 2.

    Toute la nuance est dans le mot "souveraineté".
    Il faut s'entendre sur le mot, mais pour moi cela signifie que l'on est souverain quand l'on peut décider d'une chose sans que personne n'ait son mot à dire.

    Il n'est pas nécessairement question de faire une chose qui sera adaptée au plus grand nombre et notamment des régions, des ville ou de la population.
    Simplement avoir un outil entre nos mains et non pas un acteur étranger.

    Cela n'empêche nullement d'avoir des dépôts spécifiques pour les quelques points qui n'entrent pas dans le cadre de la
    distribution d'origine. Par exemple un dépôt pour les militaires car ils veulent uniquement des noyaux certifiés avec un choix > limité de logiciels, un dépôt pour les écoles pour avoir une bonne personnalisation de l'environnement graphique sans tout se > farcir manuellement, etc.

    C'est pas faux, mais va expliquer ça à nos dirigeants qui, je pense, préfèrent de loin un produit plutôt qu'un espèce d'agrégat Debian + dépots.

    Ca nous parle à nous autres linuxiens, mais c'est loin d'être évident pour un ministre n'ayant eu entre les mains que des logiciels Microsoft.

  • [^] # Re: Souveraineté numérique ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un système d’exploitation français pour la souveraineté numérique. Évalué à 5. Dernière modification le 08 février 2016 à 16:51.

    Ajoutons l'armement, les prochains 4x4 sont produits par Ford, les Famas seront remplacés par une arme encore à déterminer, mais étrangère aux dernières nouvelles puisque les derniers candidats à l'appel d'offre le sont tous.
    Le noyautage de Nexter par un groupe allemand (KMW), etc…

    Sur ce dernier point il risque de se passer la même chose qu'avec l'aérien en passant de l'Aerospatiale (propriété de l'état) à EADS (public franco/allemand et privé), ce qui annule toute marche de manœuvre de l'état dans un domaine stratégique.

    Et en cherchant bien, il y a un paquet d'exemples de ce genre…

  • [^] # Re: Souveraineté numérique ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un système d’exploitation français pour la souveraineté numérique. Évalué à 5.

    Bien sûr qu'il y a des choses communes, mais pas suffisamment !

    Je précise, j'ai n'ai lu l'article de ton lien qu'en diagonale. Il est relativement long, intéressant, mais assez peu historique finalement, puisqu'il s'agit plus d'une synthèse à mon avis. D'autant qu'il se base principalement sur l'époque moderne (et insiste beaucoup sur le marché comme vecteur de communication trans-national à échelle européenne), c'est un peu court de vue à mon sens.

    Du coup je me base principalement sur que je sais déjà à priori.
    Ce que je vois de commun est principalement l'influence de Rome (la loi, le droit, la notion d'état), la Grèce Athénienne (le dèmos, la philosophie, l'algèbre, etc…), dont l'Europe tire son nom et la chrétienté.

    Premièrement Rome, beaucoup de choses à dire, mais il suffit de voir une carte de Rome a son apogée et l'on voit qu'il s'agissait d'un empire Méditerranéen et non pas Européen.
    Rome, après son effondrement a disparu du Maghreb avec l'apparition de l'Islam, est resté présent en Orient jusqu'à la chute de Constantinople, tandis qu'il a gardé une grande influence en Occident puisque les principaux monarques du haut moyen âge se voulaient les continuateurs de Rome (principalement Clovis et bien sûr Charlemagne).
    Hors après la division de l'empire, il y a déjà une rivalité Franco/Germanique qui se fait jour rapidement, pour savoir qui allait diriger re-créer l'empire.
    Jusqu'à la bataille de Bouvines de 1214 qui (a mon avis) met un terme définitif aux prétentions germaniques de régner sur la France.

    Si Philippe Auguste avait perdu la bataille, peut être que l'occident aurait été aujourd'hui uni, puisque les règles d'héritages saliques qui ont conduits à la division de l'empire avaient disparues.
    Hors l'histoire en a décidé autrement. Et contre toute attente d'ailleurs parce que le roi de France avait numériquement une armée largement plus faible qu'en face, et qu'il a survécu à la bataille in-extrémis…

    Pour finir sur Rome, il faut quand même insister que son influence a été forte sur l'Ouest du contient, mais beaucoup plus faible à l'Est, hors l'UE cherche à s'étendre sur des territoires dans lequel cette influence a été quasi nulle.

    Concernant la Grèce antique, c'est plus délicat, car l'influence a été persistante (avec même un retour en force avec l'humanisme de la renaissance mais surtout le mouvement des lumières au 18e siècle.
    Mais elle n'est pas unificatrice, dans le sens où philosopher et faire de la science ne relie pas les gens comme peut par exemple le faire une religion ou éventuellement un état.

    On en vient à la chrétienté, qui, comme je l'a dit dans le premier message est plutôt mal en point.
    Une large partie de la population est athée ou a minima agnostique (moi notamment) et divisée (entre orthodoxie, catholicisme, protestantisme/calvinisme, et autres mouvements plus ou moins sectaires apparus au XIX/XXe siècle, témoins de Jéhovah, scientologie, etc…)
    D'autant que l'UE, à l'image de nos chers gouvernements ont une sainte horreur de la chrétienté (en 2011 la commission avait publié un calendrier dans lequel ne figurait aucune fête chrétienne, mais avec des dates musulmanes, juives et même hindoues !), et en particulier du catholicisme, qui fut pendant longtemps le principal rempart au libéralisme économique.
    Mais même aujourd'hui, si le catholicisme (par je ne sais quel miracle) remontait la pente, ça remettrait en cause bon nombre de doctrines modernes et en particulier le libéralisme, bref tout ce sur quoi se base l'UE.

    Le problème, c'est que l'Europe est à l'image de la répartition des langues, elle est morcelée, et même si à droite ou a gauche on retrouve des choses communes, par exemple des mots communs ou proches entre le français et l'italien, ça ne veut pas dire qu'ont peut mélanger les deux langues.
    On peut conceptuellement l'imaginer, mais ça m'étonnerait que le le résultat soit harmonieux.

    Ben l'UE c'est pareil, sauf qu'en l’occurrence il y a 28 pays (dont certains sont eux même des composites et c'est déjà source de problèmes, genre la Belgique)  !
    D'autant que ce qu'on peut trouver de commun à l'ouest n'est généralement pas la même chose à l'est.

    Bref une vrai quadrature du cercle.

  • [^] # Re: Nom bien français

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un système d’exploitation français pour la souveraineté numérique. Évalué à 10.

    moi fiascOS

  • [^] # Re: Souveraineté numérique ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un système d’exploitation français pour la souveraineté numérique. Évalué à 3. Dernière modification le 08 février 2016 à 01:51.

    L'union européenne est une chose abstraite et non organique dans le sens où il n'y a pas de peuple européen, avec une culture, une langue, une histoire et des référents communs.
    Tout ceci existe pour un pays comme la France, imparfaitement bien sûr, avec des particularités régionales, mais elles sont largement gommées par tout ce que nous avons en commun. Par exemple "Nos ancêtres les gaulois", ça parle à tout le monde du Nord au Sud (jusqu'en Wallonie, mais c'est un autre débat :p)

    D'ailleurs c'est intéressant de voir que la carte des gaules d'après Jules César ressemble fortement à la répartition géographique des francophones d'Europe occidentale actuelle, alors que 2000 ans d'histoire nous séparent.

    Les choses que l'on a en commun avec les autres pays d'Europe, c'est un christianisme moribond et morcelé en différentes chapelles (on peut pas compter l'athéisme qui est une non religion, elle ne relie pas les gens religare->relier->religion), et des guerres à n'en plus finir.
    Imaginer fédérer tout ce monde là avec quelques traités en décrétant une citoyenneté européenne, c'est un peu léger.

    C'est pas que l'UE fait tout mal, c'est surtout que les gens ne se reconnaissent pas là dedans, il n'y a pas d'altérité entre le "citoyen européen" et le politique de Bruxelles, mais également entre le citoyen "européen" de France et Letton.
    On a pu gommer tout ça pendant un temps avec un enthousiasme plein de bon sentiments, mais si on a pu faire croire au gens qu'on pouvait bâtir une communauté européenne, dès qu'on met la chose en application les gens n'en veulent plus.

    Surtout que la seule manière qu'à l'union européenne de bâtir son "peuple" est de ne considérer que l'harmonisation économique (c'est pas uniquement européen, c'est l'approche libérale moderne), hors il faut bien plus que ça pour unir des gens, surtout quand ils sont plus de 500 millions avec pour la plupart des siècles voir des millénaires d'histoire derrière eux !

    Je pense pas que le gouvernement Français fasse beaucoup de choses bien (je suis royaliste, mais c'est encore autre chose ;).
    Mais je ne me permet pas de remettre en cause sa légitimité.
    Et cette légitimité, l'UE ne pourra jamais l'avoir à moins d'effacer l'histoire et les cultures de centaines de millions de gens…

    Bon après si on ajoute les difficultés d'harmonisation des normes, l'atlantisme lattent de l'institution et les non sens économiques genre euro, libre circulation des biens, des services, des personnes et des flux financiers de Dublin à Athènes en passant par Berlin, on s'en sort plus :)

  • [^] # Re: Supaire

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un système d’exploitation français pour la souveraineté numérique. Évalué à 10. Dernière modification le 07 février 2016 à 18:02.

    Si il est question de souveraineté, la première nécessité est d'avoir une certaine prise sur le projet et si nécessaire de pouvoir en définir les orientations.
    Alors à moins de réaliser un fork, je pense pas que "financer des développements" pour des projets libres sois approprié.

    Cela dit je suis d'accord sur la critique de l'argent mal distribué.
    Ou plutôt on l'argent donné sans imposer un retour sur investissement.

    Mais ça c'est typique du système républicain, on a tous les 5 ou 10 ans une cassure.
    Imaginons qu'on lance le projet maintenant, en 2017 l'exécutif a une certaine probabilité de changer, le suivant a une certaine probabilité de vouloir enterrer le projet et avec tout ça une forte probabilité d'avoir une société à qui on ne demande pas de compte mais qui a reçu son chèque, donc qu'il y ait un résultat ou pas, qu'importe…
    Et au final on a (trop) souvent de l'argent foutu en l'air.

    Un cas similaire a été au début des années 2000 sur le projet Quaero, cherchant à créer un moteur de recherche, Français au début, puis européen… pour finalement ne donner aucun résultat concret (oui bon il y a eu Exalead, mais on peut pas dire que ça ait été compétitif et donc pérenne).

    D'un autre côté je me méfie beaucoup des termes du genre "souveraineté numérique" à une époque ou le souverainisme est assimilé à de l'extrême droite, notamment par le régime en place, je pense qu'il n'y a derrière tout ça que des postures de politique politicienne, puisqu'ils ont enfin compris qu'il valait mieux (électoralement) avoir l'air souverain que dilué dans un machin supra-national.
    Du coup je m'en fais pas trop pour les deniers publique, à mon avis on va pas y balancer des sommes folles.

  • [^] # Re: Perspectives

    Posté par  . En réponse à la dépêche Mais où est donc la révolution des imprimantes 3D ?. Évalué à 3. Dernière modification le 07 février 2016 à 11:06.

    Tu compares un traitement texte à un outil de dessin géométrique. Dessiner, modéliser un objet nécessite une certaine maîtrise technique et observation qu'un outil ne pourra pas totalement
    abstraire.

    Ben si, je pense justement que c'est possible dans une certaine mesure en se concentrant sur le dessin 2D.
    Je parlais dans mon premier message d'un logiciel convertissant des plans 2D en modèles 3D. C'est pas encore totalement finalisé, mais pour donner un aperçu: Image

    A la gauche en vert tu vois le dessin qui a permis de créer le modèle. C'est à la base un plan DXF type AutoCAD, Draftsight ou autre, dans lequel il suffit après de définir les vues et le logiciel compare les vues pour générer un modèle correspondant au mieux au plan.

    Je pense que cette approche a plusieurs avantages. Principalement, comme tu le souligne il y a une complexité inhérente à la modélisation, hors si l'on ne dessine qu'en 2D et qu'un logiciel s'occupe du reste, tu rend t'abstrait d'une bonne partie des contraintes de la 3D.
    Bon il y a un inconvénient majeur, c'est qu'il faut que le dessin soit juste, mais le logiciel accepte une certaine marge d'erreurs.
    Pour le reste j'obtiens d'assez bon résultats.

    Non, l'impression 3D comme l'imprimante couleur laser ne sera jamais exploité correctement par un néophyte, débutant.
    Par contre, un débutant ou "néophyte" qui souhaite investir du temps et du travail, oui, il y arrivera mais on parlait de Michu, non?

    Oui, mais je pense justement qu'on pourra parler de révolution quand l'impression 3D sera accessible à Mme Michu.
    C'est d'ailleurs pour ça que je pense pas que ça soit pour tout desuite.
    Ou alors peut être, comme dis dans d'autres messages de ce forums en passant par des intermédiaires (FabLabs, services en lignes ou locaux).

    Et peut-être que toi Diablo150, tu n'es tout simplement pas fait pour concevoir des objets, pour l'heure je veux dire.

    J'ai été dessinateur dans le bâtiment, dans lequel je fesais quasi exclusivement du dessin 2D, donc je pense savoir "concevoir des objets", mais mis en plan ^
    Après pour la modélisation 3D, il est vrai que je fais un peu ma mauvaise tête.
    Ca m'a jamais passionné la modélisation 3D, peut être justement parce que je connais trop bien le dessin 2D et que je trouve ça bien plus naturel et surtout plus simple.
    L'avantage de la 2D c'est qu'une bonne partie de la complexité repose sur le dessin, donc les outils peuvent être beaucoup plus simple.

    Idéalement on peut imaginer un dessin 2D à la main converti en entités vectorielles, puis en 3D.
    Bon il y aura des limitations, mais je pense qu'à partir de là, la modélisation 3D, sur des modèles assez simple sera accessible au plus grand nombre.

  • [^] # Re: Perspectives

    Posté par  . En réponse à la dépêche Mais où est donc la révolution des imprimantes 3D ?. Évalué à 1.

    En effet tout le monde ne sais pas correctement se servir d'une imprimante 2D, mais à peu près tout le monde, y compris des néophytes a déjà ouvert un traitement de texte pour imprimer un tableau, un document administratif ou n'importe quoi qui nécessite une mise en page.

    Les outils existent et sont performants.
    On peut critiquer Ms Office, LibreOffice ou autre, mais je connais des gens qui sont loin d'être des passionnés par l'informatique arriver à bricoler quelque chose avec ces logiciels.

    Aujourd'hui avec la modélisation 3D ça n'existe pas vraiment à mon avis.

    Comme tu le dis la modélisation 3D est une activité intellectuelle. Mais être écrivain aussi !
    Et justement outre l'intérêt ou pas que l'on peut avoir pour cette activité, il peut également y avoir un blocage intellectuel puisque nous sommes pas tous capables d'être écrivain.
    Cependant le blocage ne se situe pas dans l’outil, je suis certain que les plus grand écrivains ne sont pas nécessairement des spécialistes des logiciels de traitement de texte. L'art se situe ailleurs.

    Hors dans le cas de la modélisation 3D on est pas du tout dans cette configuration, puisque les outils à disposition sont à mon avis eux même des murailles à débutant (moi le premier), marginalisant la discipline.

  • [^] # Re: Mise en œuvre / précautions

    Posté par  . En réponse à la dépêche Mais où est donc la révolution des imprimantes 3D ?. Évalué à 2.

    Je suis très mauvais en anglais, donc je risque d'avoir du mal à analyser ce qui est dit, mais attention à faire la différence entre PLA, ABS et autre matériaux.

    Le PLA (à mon avis le plus répandu parmi les imprimantes 3D grand publique) est un matériaux bio-dégradable, notamment utilisé pour la production d'emballages alimentaires.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Acide_polylactique

    Cela dit ça mérite d'en savoir plus.

  • [^] # Re: Paradoxe

    Posté par  . En réponse à la dépêche Mais où est donc la révolution des imprimantes 3D ?. Évalué à 2. Dernière modification le 06 février 2016 à 19:55.

    C'est un point de vue intéressant et je me rend compte que j'ai effectivement probablement pas pris le bon exemple (surtout qu'à titre personnel, j'ai pas une imprimante 3D pour cette raison ).

    Le soucis quand on fait de la prospective, c'est qu'on est nécessairement influencé par le monde actuel.

    Hors on ignore encore tout ce qui sera amélioré, sur les imprimantes à proprement parler, mais aussi les filaments.
    Par exemple je peux d'ors et déjà infirmer certaines choses:

    • casse de courroie de machine à pain -> l'imprimante 3D n'y peu rien

    Ca dépend, mais on commence à voir apparaitre des matériaux souples, on peut supposer que d'ici peu de temps il sera possible d'imprimer des courroies (bon après faut voir si ça peut avoir l'adhérence du caoutchouc, j'ai pas testé…)

    • multiprise électrique écrasée/cassée -> il faut plusieurs heures de travail pour créer le modèle 3D permettant de >réutiliser >les pièces spécifiques qui sont à l'intérieur

    Vrai mais si tu trouves les bon mots clés, tu peux déjà voir en 10 minutes si quelqu'un ne l'a pas déjà modélisé et partagé sur le net.
    Voir la possibilité d'utiliser le catalogue du fabriquant. J'ai travaillé dans le bâtiment et il n'est pas rare que les fabricants de matériaux, outils, quincaillerie, etc… fournissent les plans 2D voir 3D de leurs produits. Il existe d'ailleurs de gigantesques bibliothèques dédiés sur le net.
    Le but à la base est de pouvoir les intégrer dans des plans de DAO, mais du coup on pourra probablement en détourner l'usage !

    • vieux lecteur de CD d'une chaîne dont une courroie patine --> l'imprimante 3D n'y peu rien

    Cf le premier point sur la courroie.

    • le verre (ou plastique ?) d'un feu d'automobile cassé --> l'imprimante 3D n'y peu rien

    Etant donné qu'il s'agit d'une voiture, je pense que ça dépend surtout de la loi, mais une imprimante peut parfaitement imprimer ce genre d'objets (je sais par exemple qu'avec de l'ABS on peut lisser un objet chimiquement, par exemple avec de l'acetone).

    Ajoutons à cela que d'autres types de matériaux commence à apparaitre, genre des PLA enrichis pour donner un aspect bois, métal ou encore des filament conducteurs, ce qui permet d'imaginer à l'avenir la possibilité d'imprimer des circuits.
    Bon pour le moment c'est électriquement très résistant, c'est pas du cuivre on est d'accord, mais c'est que le début !

    Quand on s'est mis à connecter des ordinateurs entre eux pour former des réseaux, on était loin d'imaginer se retrouver avec un réseau planétaire et universel qui finirait par se retrouver dans la poche de millions de gens avec des services genre facebook, dont je suis sûr que si on l'avait prophétisé il y a 50 ans, ça n'aurait probablement pas dingue, on aurait pu imaginer une continuité avec le téléphone.
    Par contre je suis sûr qu'on aurait trouvé ça complètement inutile et l'on aurait peut être pas compris qu'un milliard de personnes s'y connecte régulièrement.

    La technique précède toujours la nécessité. Donc on peut se poser des questions sur l'avenir de l'impression 3D, mais je crois que dans tous les cas, tant qu'on a aucune idée de ce qu'elle deviendra dans la technique on pourra jamais imaginer son impact sur la société et notamment la manière de consommer (en particulier le rapport producteur/consommateur).

  • [^] # Re: Paradoxe

    Posté par  . En réponse à la dépêche Mais où est donc la révolution des imprimantes 3D ?. Évalué à 4.

    Je trouve également que l'impression 3D d'aliments est très futile et à titre personnel ça m'agace quand je vois des reportages télés parler d'impression 3D en venir presque toujours à ce sujet (ça ou l'impression d'armes…).

    Cependant il ne faut pas réduire l'impression 3D à cela, c'est même plus que marginal !

    En spéculant beaucoup, on peut y voir une évolution de la société de loisir, où les gens sont de plus en plus tentés
    d’utiliser leur temps libre à des loisirs plus constructif, c’est-à-dire aboutissant à des réalisations concrètes plutôt que
    purement consommateurs. À voir si l’engouement actuel devient pérenne.

    Je pense justement pas que ça doit tant de la spéculation que ça. Beaucoup de gens aiment bien le bricolage, mais ça nécessite généralement beaucoup d'outils. Alors que si une imprimante 3D peut faire 90% du boulot, ça devient intéressant je pense.
    Sans même parler bricolage, quand t'as une pièce cassée sur ton meuble Ikea et que la commander spécialement peut te couter 20-30 euros alors qu'elles couterait presque rien si elle était imprimée, ça devient intéressant.

    Bien sûr très peu de monde a aujourd'hui le réflexe d'imprimer ses objets ou d'aller dans un FabLab pour ça, mais il n'est pas déraisonnable de penser qu'à l'avenir ça sera aussi courant et automatique que chercher un appareil dans sa poche pour contacter quelqu'un, ce qui était impensable il y a seulement quelques décennies.

  • # Perspectives

    Posté par  . En réponse à la dépêche Mais où est donc la révolution des imprimantes 3D ?. Évalué à 8.

    J'ai personnellement une imprimante 3D depuis presque deux ans (Tobeca première génération) et après moult utilisations, je dois dire que je ne pense pas que la révolution soit pour tout de suite et ce pour plusieurs raisons:

    1) Il faut encore un gros temps d'adaptation, qui ne vient pas forcément de l'imprimante, mais du principe même d'impression 3D.
    En dehors même des problèmes de résistance mécanique soulignées dans l'article, il y a également toute une chiée de configurations PLA (divisé en sous-familles, chacune avec ses subtilités), ABS (je connais pas dans le détail), support ou pas, etc…
    Tout ça amène des dizaines de paramètres pour le tranchage, qui est loin d'être une opération anodine dans le processus d'impression 3D.

    2) Parlons du tranchage justement ! On est loin de fichier/imprimer, puisque tout doit être fait manuellement.
    A titre personnel c'est pas un problème, au contraire. Mais tant que ça sera le cas, je pense qu'il est utopique d'imaginer Mme Michu trouver un intérêt à l'impression 3D car inaccessible.
    D'un autre côté si/quand il sera possible d'automatiser le tranchage, cela voudra dire qu'il y aura eu une grosse phase de standardisation des différentes imprimante et surtout de leurs logiciels (on peut imaginer à l'avenir que cette opération soit effectuée par un pilote qui envoi directement le gcode à l'imprimante de manière transparente, avec un protocole standard pour pouvoir être géré par l'environnement comme une imprimante 2D) et on peut se demander si le libre arrivera a tirer son épingle du jeu. Il peut y avoir le scénario consistant à rester indépendant de ce processus, quitte à se trouver marginalisé.
    Soit en s'y adaptant, ce qui risque d'être compliqué si l'on en vient à se retrouver avec des pilotes tatoués, signés ou des merdes de ce genre (évidemment applicable uniquement aux systèmes proprios).

    3) Les imprimantes 3D, même si elles sont plutôt simples dans le principe subissent beaucoup de contraintes, notamment au niveau des tiges filetés, des courroies mais surtout de la buse et du dévidoir !
    Tout ceci nécessite un entretien, quelques connaissance et une certaines expérience (qui vient avec le temps et de la patience) pour arriver à trouver des solutions aux problèmes que l'on peut rencontrer.
    Je suppose que tous les gens qui utilisent une imprimante 3D on au moins eu une fois un problème de filament qui sort plus de la buse en milieu d'impression.
    Le problème c'est qu'il peut y avoir plusieurs solutions, température de la buse trop froide, voir même trop chaude ! (si le filament devient trop mou il a du mal à être expulsé), en sachant que tout ça peut légèrement varier d'un filament à un autre, pas assez de puissance sur le dévidoir, tentative d'impression trop rapide qui fait que la machine ne suit plus, etc…
    Ce qui aboutit à de grandes différences de qualité sur une impression de plusieurs heures dans lequel les couches se superposent. En général une couche qui foire aura tendance à dégrader la couche supérieure, donc si vous avez un problème (parfois mineur) en milieu d'impression, il y a des chances que votre impression toute entière foire ou à minima qu'elle soit imparfaite.

    4) Je pense que la plupart des difficultés précédentes finiront par s’atténuer, voir à disparaitre pour certaines d'entre elles. Cependant, comme dit dans l'article par l'intervenant, je pense également que le gros point noir vient du processus de conception 3D.
    Je pense que les logiciels de modélisation 3D impliquent nécessairement une grande complexité. J'ai moi même beaucoup travaillé sur AutoCAD en 2D avant d'être amené à faire un peu de 3D, ce que j'ai trouvé imbuvable.
    Ceux qui se passionnent sur la modélisation et qui connaissent bien le domaine ne s'en rendent peut être pas compte, mais oui la modélisation 3D est complexe pour un néophyte, notamment du fait qu'il est parfois difficile de s'orienter dans l'espace alors que c'est primordial pour chaque opération sur le solide.
    Par exemple une simple rotation nécessite au préalable d'orienter la caméra et donc la matrice de transformation (si elles sont liées, ce qui est le cas avec AutoCAD par défaut), et donc nécessite pour chaque opération plusieurs manipulations, parfois hasardeuses, encore une fois pour un débutant.

    A titre personnel je parie sur le dessin 2D converti en 3D (je développe d'ailleurs un logiciel en ce sens), qui est je pense la manière la plus simple de faire de la 3D en plaçant la complexité dans le dessin (strictement 2D) et non pas le logiciel.

    Pour finir même si je pense pas que l'impression 3D deviennent aussi courante que les imprimantes 2D dans un futur proche (d'ailleurs est-ce un problème ?), il n'en demeure pas moins que c'est un domaine fascinant aux multiples possibilités, donc je pense à minima qu'elle attirera toujours l'attention du public :)

  • [^] # Re: Question

    Posté par  . En réponse à la dépêche Une faille nommée « shellshock ». Évalué à 4. Dernière modification le 30 septembre 2014 à 18:23.

    Exactement, là il s'agissait d'une planification gérée par l'état, on était loin du modèle aujourd'hui tout "libre marché", du coup l'ensemble était plus stable.

    Il est évident pour moi que l'état (surtout aujourd'hui) est le seul facteur stabilisateur dans une économie de libre marché, c'était pas le sens de mon propos en disant que c'était fondamentalement imprédictible sur le long terme, d'ailleurs les trentes glorieuses ont eut une fin brutale et non prévue :)

    Si tu suis mon propos, il va plutôt à l'encontre des grands économistes que l'on voit à la télévision qui disent au contraire qu'il faut réduire le poids de l'état en prédisant monts et merveilles, alors ça va a l'encontre de ce qui marchait par le passé (l'état Gaullien) et qu'ils se trompent systématiquement dans le résultat de leurs prédictions (euro, libéralisme, libre échange, etc…).

    L'économie est par nature instable, l'état doit y jouer un rôle de poids pour contre-balancer tout ça.
    C'est ce que te dirait en autre choses un économiste comme Erik Reinert (dont je suis un adepte), mais c'est pas demain que tu entendras parler de lui à la télé…

    D'ailleurs en parlant de l'euro, de nombreux prix Nobel d'économie ont retournés leur vestes en disant que c'était finalement une mauvaise idée. Je me souviens pas en avoir entendu parler mis à part sur internet, et encore, pas la presse officielle

  • [^] # Re: Question

    Posté par  . En réponse à la dépêche Une faille nommée « shellshock ». Évalué à 1.

    Concernant l'économie c'est pas bien compliqué, c'est même extrêmement simple (déjà comprendre le rôle de la monnaie, c'est 80% du travail de fait), c'est juste qu'il y a tout un jargon autour qui est déroutant au premier abord, mais il y a foison de bouquins et de vidéos sur le net sur le sujet pour qui s'interesse un peu.

    En gros (de mon point de vue) l'économie, comme toutes les sciences sociales, c'est juste un système dynamique, chaotique (au sens de la théorie du chaos) qui s'auto-entretient.
    La seule chose à savoir et dont on peut être sûr c'est que personne en ce bas monde n'est capable de dire où on en sera dans un an, pas plus que quiconque est foutu de donner la météo de l'an prochain.
    Tout au plus on peut se faire une idée générale, au risque de faire de grosses erreurs si l'on s'attend toujours à avoir du beau temps :)

    Donc sans même entrer dans les détails technique, un économiste qui te dit ce qui va se passer dans les années à venir si l'on fait tel ou tel chose est soit un menteur, soit il se prend un peu pour Dieu.

  • # Question

    Posté par  . En réponse à la dépêche Une faille nommée « shellshock ». Évalué à 10. Dernière modification le 29 septembre 2014 à 01:27.

    Quand on voit la manière dont l'information est traitée par les médias on peut se poser des questions sur leur pertinence quand ils nous parlent d'économie, de géopolitique, de sciences, etc…

    Cela dit bravo pour la dépêche, jusque là j'avais lu que des sources anglo-saxonnes, ce qui est pas toujours évident pour traiter des sujets techniques, là au moins c'est limpide :)

  • [^] # Re: Intérêt ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le Pacte du Logiciel Libre à la conquête du Parlement européen : contactez les candidats !. Évalué à 1.

    Ha et j'oubliais, tu tournes aussi beaucoup sur le comportement des parlementaires Français et je suis tout à fait d'accord avec toi, c'est pas brillant, mais c'est peut être aussi parce qu'ils s'éloignent du peuple Français en rêvant d'atteindre les sommets d'Europe !

    Et puis je suis jamais le dernier pour me montrer critique à leur égard, mais les parlementaire nationaux ont au moins une légitimité que n'auront jamais les européistes.

    Tant que l'immense majorité des gens continueront de considérer la République et l'état comme synonyme, aucune organisation supranationale ne pourra être acceptée (je pense que pour l'instant c'est à peu près accepté juste parce que les gens ne se posent pas trop de questions sur le fonctionnement du machin).

    Le jour où on leur proposera de supprimer la République (cf le projet fédéraliste), tu penses sincèrement que ça passera comme une lettre à la poste ?

  • [^] # Re: Intérêt ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le Pacte du Logiciel Libre à la conquête du Parlement européen : contactez les candidats !. Évalué à 0.

    Bon bah j'ai au moins lancé le débat :p

    Je crois que tu as mal compris le sens de la dernière phrase, "A quoi bon tout ça ?".
    On pourrait disserter des heures et des heures sur les problèmes de l'UE, changer tel ou tel machin, mais le fond de la question, c'est à quoi bon ?

    Pourquoi faire tout ça, pourquoi se mettre des bâtons dans les roues, pourquoi traiter les gens qui n'adhèrent pas au projet d'"extrémistes" ? (ne te sent pas visé, c'est pas ton cas mais tu vois ce que je veux dire)

    Je suis un enfant de l'union, j'avais 7 ans lors de Maastricht et à l'école on m'a bien bourré le crane quand j'étais gosse à l'école, comme quoi tout ceci devait être immuable et j'y croyais, jusqu'à mes 20 ans je me suis jamais posé la moindre question à propos de l'UE.
    Et puis au bout de compte (après le non en 2005), j'ai quand même fini par me demander pourquoi tout ça, ça marche pas, ben c'est pas grave, lâchons le truc, après tout le peuple a parlé !

    Mais il est vrai que quand on parle de démocratie ça s'appliquer à la terre entière, mais pas à l'UE

    Je crois qu'on se créé nous même beaucoup de problèmes inutilement avec l'UE et j'ai trouvé personne pour me dire (en me convaincant) a quoi ça rime…

    Juste un truc, pour relativiser la phrase "ça le serait autant de reprocher à un parlement français d'imposer des lois à 67 millions de Français."
    Si on remonte au mythe des gaulois, la France c'est un pays dont les racine on plus de 2000 ans, le traité de Maastricht date de 1992.
    On parle vraiment pas de la même chose.

    Pour qu'une représentation démocratique le soit (démocratique), il faut à la base un peuple avec un minimum d'unité, pour asseoir la légitimité des gouvernants (quand on dicte la loi aux administrés, soit on se sert de la force, soit on a la légitimité pour le faire).
    Le peuple d'Europe ça existe pas. On efface pas des millénaire d'histoire avec quelques traités, même avec les meilleures intentions du monde. Et les gens de la base, c'est à dire l'immense majorité ne se comprennent pas, ils n'ont pas les même langues et encore moins les mêmes cultures.
    Il n'y a plus de frontières entre les états de l'espace de Schengen, mais un Français qui va en Italie pour travailler reste un expatrié pour ses compatriotes et c'est pas près de changer, parce que c'est gravé dans tête des gens (moi le premier).

    Du coup l'Europe se construit sans peuple, ce qui ne pourra pas durer éternellement.
    Et plus on cherchera à pousser l'intégration, moins les gens adhéreront et plus on s'approchera du point de chute.

    Le monde redevient (rapidement !) multipolaire, ce dont on besoin les nations c'est de souplesse pour s'adapter et au lieu de ça, on s'enchaîne les uns les autres ! Les gens qui sont à la manoeuvre sont restés bloqués sur la guerre froide, en témoigne la façon dont sont gérés les évènements en Ukraine…ils ont 25 ans de retards ces abrutis.

  • # Intérêt ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le Pacte du Logiciel Libre à la conquête du Parlement européen : contactez les candidats !. Évalué à 1. Dernière modification le 11 mai 2014 à 15:10.

    Le nombre exceptionnellement élevé de réponses (0 !) est à l'image de l'intérêt que portent les citoyens pour le parlement Européen…

    Quand à "Ces votes soulignent l'importance d'avoir un Parlement européen qui s'engage pour la protection des libertés à l'ère du numérique et notamment le logiciel libre"

    En effet, louons grâce à ce magnifique parlement d'avoir refusé un texte qu'il a lui même créé !
    Je ne confond pas commission (qui n'a rien de démocratique) et parlement Européen (qui l'est un peu plus), et je sais pas d'où vienne les textes relatifs aux brevets logiciels ou ACTA, mais tous deux font partis d'un même "machin", comme disait De Gaulle, rempli de gens plus ou moins lobbyisés.

    Le fait que ce parlement puisse imposer des lois à près de 500 millions de personnes, et ce au dessus des parlement nationaux le rend bien plus intéressant pour les lobbys qui y concentrent leur "force".

    Alors à quoi bon tout ça ?

  • [^] # Re: Encore la théorie du genre...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les femmes dans l'informatique. Évalué à 5.

    Le fonctionnement du cerveau étant en grande partie acquis (90% des connections sont faîtes après la naissance) puisque c’est le siège de la mémoire, de la langue, du vécu, des connaissance…

    C'est faux, les axones ne sont pas des "bras" qui choisissent de se connecter à tel ou tel neurone, ce sont les poids excitateurs ou inhibiteurs qui se modulent avec l'apprentissage.
    Il y a sans doute une architecture dans le cerveau. Rien de prouvé, mais il y a bien des zones qui s'activent ou pas suivant le contexe, donc des zones cérébrales, donc je penche sur cette hypothèse.
    Si c'était pas le cas, je pense qu'on l'aurait déjà réalisé, au moins conceptuellement, notre IA.
    Les réseaux de neurones artificiels ont tous un réseau, une organisation, avec des résultats différents.

    Donc si l'architecture il y a, elle est sans doute légèrement différente d'une personne à l'autre (ce qui explique des aptitudes particulière chez certains individus et moins à d'autres). Donc pourquoi ne serait ce pas également différent entre homme et femmes ? C'est le cas de toute le reste du corps !

    Il y a sans doute des personnes qui se sont bien plus exercés (et plus tôt) au football que Zinedine Zidane, sans parvenir à atteindre la moitié de son talent.
    Je vois pas trop comment on pourrait expliquer cet état si à la base nous sommes tous strictement égaux à l'instant 0 de notre vie.

  • [^] # Re: Encore la théorie du genre...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les femmes dans l'informatique. Évalué à 2.

    Une scientifique montre une différence dans le cerveau (qui est le lieu de l’acquis bien plus que de l’innée) et elle nous ressort les poncifs sur monsieur cro-magnon qui chasse à dos de cochon sauvage quand madame cro-mignonne s’occupe des gosses. Sauf que l’archéologie semble montrer que ces sociétés de l’époque était plus égalitaire que ce que l’on pense : tout le monde chasse ensemble et tout le monde fait de la cueillette ensemble. Elle raconte de jolie histoire mais elle ne prouve jamais que les différences observées sont innées !!!>

    Amusant que tu me sortes ça, j'étais justement tombé sur un article allant dans ton sens sens pas plus tard que ce matin:
    http://tempsreel.nouvelobs.com/le-dossier-de-l-obs/20140304.OBS8506/non-la-femme-de-cro-magnon-n-etait-pas-qu-un-objet-sexuel.html?utm_source=outbrain&utm_medium=widget&utm_campaign=obclick&obref=obnetwork

    Sur ce point je n'ai pas spécialement d'avis, je n'en sais rien et entre cro-magnon et sapiens il y a un monde, je suis pas sûr que ça soit pertinent comme argument.
    Quand on me dit que le cerveau est le lieu de l'acquis bien plus que celui de l'inné, c'est vrai, mais il y a quand même de l'inné.
    On est loin de tout savoir du cerveau, en particulier le rôle des cellules gliales, on est (pour l'instant ?) à mille lieu de savoir où s'arrête l'inné et où commence l'acquis…

    D'ailleurs prenons des espèces genre des souris, elles disposent d'un réseau de neurone important (par rapport à nos modèles informatiques), pourtant on considère que l'immense majorité des actions dictées par le cerveau d'une souris est du domaine de l'inné (on pense d'ailleurs qu'elle n'a pas de conscience), est ce que c'est si différent chez l'homme ?
    Sans doute, mais jusqu'à quel point ?

    On considère que la conscience ne représente qu'une petite partie de notre cerveau, alors que fait le reste, si la conscience peut imposer certaines choses (bloquer la respiration par exemple), jusqu'où à elle un contrôle sur nous même ?
    Quand un fille m'intéresse plus que la moyenne, il y a des effets…disons chimiques :p.
    C'est plus fort que moi et j'ai beau me dire (consciemment) que je suis victime de la biologie, ça empêchera pas mon coeur de battre plus fort que d'habitude.
    Et tout ça, c'est contrôlé par le cerveau et c'est certainement pas de l'acquis !

    Concernant ton article critique, j'ai parcouru rapidement les autres articles du blog, on peut dire que l'auteure semble faire une fixation sur la théorie du genre, alors en matière d'objectivité, laisse moi avoir quelques doutes.
    Reste que certains arguments semble tenir la route, sans vraiment me convaincre.

    Sans doute suis je pervertis par mon éducation, vite en redressement au ministère de la joie !!!

    P.S: Je ne pense pas que l'on tombe d'accords mais au moins je te remercie de m'avoir répondu sans me moinsser bêtement, il semble apparemment difficile de parler de certains sujets quand je vois comment sont notés les messages précédents…

  • [^] # Re: Encore la théorie du genre...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les femmes dans l'informatique. Évalué à 3.

    J'ai pertinenté parce que j'étais tombé sur le reportage Norvégien il y a quelques semaines, ce qui avait achevé de me convaincre sur le 'n'importe quoi' des supporters de la théorie du genre.

    A noter que d'après wiki, le reportage a poussé le gouvernement à démenteler l'Institut scandinave des études de genre (qui était un organisme publique Norvégien comme dit dans la vidéo).

    Le fond n'est pas de dire que les hommes ou femmes sont 'opprimés' par la sociétée parce qu'il y a des inégalitées dans la répartition du travail (c'est déjà une idée orientée, à croire qu'il n'y a que le travail qui élève les gens, mais c'est un autre débat), mais de confronter les différents points de vues.

    Contrairement à beaucoups de reportage que l'on voit à la télé, je trouve qu'il a le mérite d'être assez objectif et pas trop orienté, même si pour le coup les "théoriciens du genre" sont mis à mal, en particulier à la fin.

    Pour résumer (c'est à mon avis le meilleur argument), il y a une expérience sur des nourissons garçons/filles entourés de jouets de différentes couleurs et de différentes formes.
    Et bien il y a (apparemment) d'immenses différences de comportement avant les garçons et les filles.
    Etant donnés que les sujets n'ont que quelques semaines/mois, on peut pas imaginer une seconde qu'ils soient déjà "pervertis" par la culture et la société.

    Je pense qu'il y a des différences fomdamentales (et heuresement, on est pas des robots !).

    Cela dit, il convient de s'assurer que les choix de profession restent entre les mains des différentes personnes. Autant je trouve idiot de chercher à imposer la mixitée, autant j'espère bien que personne n'a refusé un emploi de peur d'être isolé (femme en info, homme infirmier, etc…).
    Mais c'est sans doute difficile à évaluer et encore plus de légifirer sans risquer de faire n'importe quoi (ça devient du n'importe quoi dès qu'on empiète sur le libre arbitre des gens).

    Perso je suis Serrurier-métalier à la base, j'ai pas souvent vu de filles (à quelques exceptions près, des téméraires !)
    Et ça se comprend, c'est salissant et on porte souvent du poids. Un bon petit garde-corps barreaudé peut facilement faire dans les 50kg avec certaines sections. Sans parler des tâches de manutention récurrentes. Qu'on vienne pas me dire que c'est un point de vue sexiste, j'aimerais bien que le métier soit un peu plus féminin, mais qu'est ce qu'on peut y faire ?! obliger des femmes à bosser avec nous ? Les pauvres ! Et moi ? Je m'inscrit pour être infirmier ? Mais laissez moi décider !)

    Il y a par exemple souvent des gens pour dire qu'il n'y a pas de mixitée dans la politique, mais à la base n'y a pas de mixitée non plus chez les adhérents (pour ne rien cacher je suis inscrit à Debout la République), pour avoir fait un tour rapide, je pense qu'il y a 1/3 de femmes (bon j'ai pas fais de stats à grande échelle hein, mais il y a quand même une différence frappante), peut être que les femmes ne veulent pas s'impliquer ou le font différemment, mais si à la base il n'y a pas une mixitée, c'est logique que ça se retrouve au sommet.
    C'est dommage mais là aussi, on va pas obliger les gens à s'investir à raison de 50/50, fait laisser les gens (hommes ou femmes) décider comme bon leur semble !

    S'assurer qu'il n'y ait pas de discrimination évidemment, marcher sur le libre arbitre des gens, sûrement pas !

  • [^] # Re: Sans vouloir faire de la politique...

    Posté par  . En réponse au journal Quand les lois européennes sont dictées par les lobbies américains.... Évalué à 1.

    Pour le premier point, il n'est n'est pas question de prendre les gens pour des cons, je dis juste qu'ils s'en foutent, c'est pas la même chose.

    Ensuite, pour le reste de ta réponse (je vais répondre point par point), il faut faire la différence entre la représentativité par la loi et celle qui est tout à la fois institutionnelle et (surtout) légitime.
    Je ne me sent aucunement représenté par quelque parlementaire que ce soit à Bruxelles.
    D'ailleurs toutes les "propositions" de lois émises par Bruxelles doivent être ratifiés à l'assemblée nationale pour être validés, l'un décide, l'autre légitime.

    Mon problème c'est qu'en l’occurrence, celui qui décide ne le fait pas pour les Français, il le fait pour 400 millions d'Européens, d'où souvent des texte de lois inadapté pour la France.

    Même point pour la carte d’identité (je savais pas qu'il en existait une Européenne d'ailleurs…), elle a beau exister, elle n'a aucune valeur à mes yeux.
    Je suis citoyen Français, j'aime mon pays, j'ai beaucoup cru à la communauté Européenne (avant 1992), mais je trouve que l'Union Européenne est une catastrophe, et pas seulement pour la France… c'est aussi désolant que dramatique socialement.

    P.S: Je tiens à préciser que vous n'avez pas un sympathisant Front National en face de vous, loin de là, je sais que ce parti en a fait son gagne-pain et je sais que de plus en plus de gens pensent la même chose tout partis confondus et c'est tant mieux ! (et tant pis pour ceux qui me moinssent).