La Creative Commons dans le paysage éducatif de l'édition...

Posté par  . Modéré par Jaimé Ragnagna.
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21
jan.
2007
Éducation
Les nouvelles technologies de la communication nous ont permis d’accéder à la nouvelle ère de la société de l’information, nous donnant ainsi les moyens de faciliter la création, la diffusion, le partage des connaissances et de la culture.

La diffusion et la transmission du savoir étant un des fondements du secteur de l’éducation, le monde éducatif en est un des premiers bénéficiaires. Les organisations du système éducatif, comme les entreprises, par le biais des nouvelles technologies doivent mettre en place les conditions favorisant les processus de production, de formalisation et de dissémination des savoir-faire, inscrivant les ressources pédagogiques au coeur du métier des enseignants véritables professionnels de la pédagogie.

Les ressources pédagogiques se situent bien au coeur du métier des professionnels de la pédagogie que sont les enseignants. La création et la circulation des biens informationnels du système éducatif passe par la création et l’utilisation de ressources pédagogiques, ces dernières se situant au coeur des pilotages.

Nous ne pouvons pas nier la richesse de leur production, de leur utilisation et leurs apports en matière de formation et de professionnalisation des enseignants. C’est ainsi que de plus en plus d’enseignants produisent et diffusent des ressources pédagogiques sur Internet et deviennent ainsi « auteurs » et « utilisateurs ».

L’essor d’Internet soulève les questions de propriété intellectuelle. Dans quelles conditions juridiques peut-on partager sur la Toile des « oeuvres pédagogiques » ?

Dans ce « Napster éducatif », la CC (NdM: plus exactement les licences CC) qui vise à adapter le droit d’auteur à Internet en permettant aux auteurs de définir le cadre juridique d’exploitation de leurs oeuvres, peut avoir une place de choix dans le système éducatif en apportant des réponses juridiques favorisant le partage sur la toile des ressources pédagogiques.

Néanmoins, s’il est important d’avoir une licence de droits d’auteur pour favoriser le partage des connaissances, cela ne peut se faire sans tensions et résistances dans un monde de turbulence par l’irruption du numérique dans le monde actuel de l’édition scolaire sous la domination du manuel scolaire. Pour que la CC devienne une « réalité », apporte le partage créatif « rêvé » et devienne un système de gouvernance de la distribution d’oeuvres pédagogiques en ligne, il est nécessaire de prévoir son intégration dans les organisations, et d’apporter quelques touches institutionnelles et organisationnelles remodelant ainsi le paysage actuel de l’édition scolaire.

Peut-on y voir déjà les prémices d’un nouveau modèle économique pour l’édition scolaire ?

Aller plus loin

  • # j'voudrais pas trop m'plaindre...

    Posté par  . Évalué à 1.

    ...mais pour moi le journal est trop long.
    Il faudrait un résumé. Si le lecteur est intéressé par le sujet, il cliquera volontiers sur le lien pour avoir plus d'infos...
    • [^] # Re: j'voudrais pas trop m'plaindre...

      Posté par  . Évalué à 1.

      s/journal/dépêche
    • [^] # Re: j'voudrais pas trop m'plaindre...

      Posté par  . Évalué à 2.

      Je trouve aussi qu'il y a un problème de présentation.

      Quand je vois le texte, je me dis "Noooon, il est trop looooong". Je surmonte néammoins ma paresse parceque le sujet me parrait interressant. Et immédiatement après l'avoir lu, je me rend compte que je ne sais déjà plus de quoi il parle. Corrigez moi si je me trompe :

      Résumé de la dépêche :

      L'auteur(e) de la dépêche a écrit un article qui présente les différents choix de licences de type "Créative Commons" qui s'offent aux enseignants voulant fournir du contenu pédagogique sur internet.

      Les licences sont décrites et on explique les enjeux qui les entourent. Elles permettent de rendre explicite les intentions de l'auteur quant à l'utilisation de son oeuvre, car si la licence n'est pas précisée l'oeuvre est alors soumise au copyright qui ne permet aucune diffusion (autrement que par un contact direct avec l' auteur pour obtenir un accord officiel - Ndmoi : j'extrapole un peu...-).

      Les licences CC sont au nombre de six, chacune garantissant la paternité de l'auteur sur son oeuvre et offrant divers degré de liberté aux utilisateurs. Elles sont reconnues juridiquement et facilitent la circulation de l'oeuvre : qui veut s'en servir connait les intentions de l'auteur.
      • [^] # Re: j'voudrais pas trop m'plaindre...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        La paternité de l'oeuvre est un droit moral inaliénable incessible qui est automatique dès la divulgation de l'oeuvre.
        Donc il y a pas besoin des CC pour le garantir.
        • [^] # Re: j'voudrais pas trop m'plaindre...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          ... en France (au moins) quoique (cf. plus bas*)
          - aux US si tu bosses pour le gouvernement, ça peut tomber direct dans le domaine public (hum tu gardes peut-être la paternité tout de même ?)
          - en Italie, c'est possible aussi il me semble, de céder son copyright (genre à une personne morale comme une entreprise ou à une association).

          (*)Dans le droit du travail, il me semble que le travail d'un salarié est cédé par défaut à son entreprise (qui peut choisir de lui laisser son droit d'auteur néanmoins via le contrat de travail).

          PS : oui les soucis avec "le" droit, c'est qu'il y en a plusieurs qui se recoupent :/
          • [^] # Re: j'voudrais pas trop m'plaindre...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            exact, je pensais que le contexte était l'éducation nationale française. Je suis si francocentrique :)
          • [^] # Re: j'voudrais pas trop m'plaindre...

            Posté par  . Évalué à 3.

            Dans le droit du travail, il me semble que le travail d'un salarié est cédé par défaut à son entreprise (qui peut choisir de lui laisser son droit d'auteur néanmoins via le contrat de travail).

            Attention à bien distinguer le droit patrimonial et de droit moral. Le droit moral correspond (en gros) au droit à être reconnu comme l'auteur de l'oeuvre. Il est inaliénable. Les droits patrimoniaux portent sur l'exploitation de l'oeuvre. Ils sont cessibles et limités dans le temps.

            Pour un logiciel (régis pas le droit d'auteur en europe) écrit dans le cadre professionnel, les droits patrimoniaux sont effectivement cédé à l'employeur. Par contre les droits moraux restent en théorie propriété de l'auteur.
            • [^] # Re: j'voudrais pas trop m'plaindre...

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              hum...
              si j'ai cédé mes droits patrimoniaux (au titre du droit du travail par exemple donc), ai-je le droit de dire que je suis l'auteur du code et de le redistribuer par ailleurs, sous la licence qui me convient cela va sans dire ? (ou faut-il attendre les 70 ans d'expiration des droits patrimoniaux cédés vu qu'il y a généralement de l'exclusivité liée à la cession ?)
  • # Langue de bois ?

    Posté par  . Évalué à 4.

    Ya des fois que je me dis vraiment que, ya rien à faire, les enseignants ne parlent pas la même langue que moi

    " Les nouvelles technologies de la communication...par le biais des nouvelles technologies doivent mettre en place les conditions favorisant les processus de production, de formalisation et de dissémination des savoir-faire, inscrivant les ressources pédagogiques au coeur du métier des enseignants véritables professionnels de la pédagogie."

    On dirait du http://www.brotherandbrother.fr

    "le partage créatif « rêvé » et devienne un système de gouvernance...."


    Kaï !

    "... de la distribution d’oeuvres pédagogiques en ligne, il est nécessaire de prévoir son intégration dans les organisations, et d’apporter quelques touches institutionnelles"


    Résumons : si tous les auteurs de manuels scolaires abandonnaient leurs droits d'auteur, ce serait le bordel paske on ne saurait plus reconnaître un vrai livre agréé d'une simple oeuvre amateur. Il faut donc d'urgance créé un machin administratif de qualification d'utilité pédagogique plein de profs.
  • # Edition scientifique

    Posté par  . Évalué à 2.

    Dans le domaine de l'édition scientifique, de nouveaux journaux se sont lancés dans cette voie. En particulier, ce sont les journaux qui font partie de PLoS (Public Library of Science, http://www.plos.org). Les articles publiés sont sous licence CCAL, qui autorise copie, redistribution, modification sous réserve que la source originale soit créditée. Ces journaux sont de très grande qualité et pour certains (PLoS Biology par exemple) leurs facteurs d'impact (mesure basée sur le nombre de citation des articles qui y sont publiés) sont en passe d'être à la hauteur de revues telles que Nature ou Science.

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