Bonsoir,
Selon l'article 4.3 de la convention Syntec, le salarié licencié a droit à 6 jours par mois d'absence rémunérée (pour ne pas dire congé payé) pour recherche d'emploi. Etant dans ce cas peu agréable, je me pose plusieurs questions.
- Pour un mois incomplet, est-ce qu'on fait un prorata? (ex: la décision de me virer date du 15 du mois, ai-je le droit à 3 jours entre le 16 et le 31?)
- Dois-je justifier que je cherche effectivement un emploi? (je ne vois pas très bien comment vu que ça va pas mal consister à chercher des annonces sur les ternets, à passer des coups de téléphone privés et à envoyer des mails privés)
- Si je trouve un emploi, est-ce que je perds le droit à ces jours d'absence? (soyons un peu cynique: est-ce que ça veut dire, une fois le contrat signé, que j'ai intérêt à cacher à mon employeur que j'ai trouvé un poste, et lui laisser croire que je cherche encore?)
# Je ne suis pas juriste mais avec un peu de logique ...
Posté par totof2000 . Évalué à 5.
2/ Justifier de quoi et comment ? Tu ne vas quand même pas donner à ton employeur qui te licencie des certifications de rendez-vous avec tel ou tel société non ? Si tu pars en mauvais termes, ton futur ancien employeur pourrait te virer. De plus syntec ne dit rien sur le fait que les jours accordés le sont pour des rendez-vous. Comme tu le dis, ça peut etre de la recherche d'annonces sur internet, de la préparation d'entretien, bilan personnel, etc …
3/ Même si tu trouves un CDI, rien ne t'empêche de continuer à chercher autre chose de mieux. La situation d'une personne licenciée n'est pas la même que celle d'une personne qui démissionne. En cas de démission, bien souvent, les gens ont autre chose derrière. En cas de licenciement, comme on sait qu'au bout de 3 mois on a rien, il me parait judicieux stratégiquement d'accepter un emploi qui ne corresponde pas exactement à ce que l'on cherche, et de continuer à chercher mieux (quitte au pire, à ne faire qu'une journée pour la première offre que l'on a acceptée). Celà dit, je ne suis pas juriste, et poser cette question dans un forum plus orienté droit aurait peut-être été plus approprié.
[^] # Re: Je ne suis pas juriste mais avec un peu de logique ...
Posté par totof2000 . Évalué à 3.
En me relisant, je me rends compte que j'ai écrit n'importe quoi : j'aurais du écrire "Si tu pars en mauvais termes, ton futur ancien employeur pourrait te pourrir ta réputation auprès de ton futur potentiel nouvel employeur".
[^] # Re: Je ne suis pas juriste mais avec un peu de logique ...
Posté par saint_teck . Évalué à 1.
Merci de ta réponse. Je compte faire les choses correctement et mon employeur est réglo, on ne devrait pas en arriver à un pourrissage de réputation.
# prorata ou full, non, non
Posté par bing . Évalué à 4.
Tu as au moins droit à 3 jours, voir même 6 jours, en tout cas pas moins. Faut voir avec un juriste (par contre ton employeur peut t’en imposer la moitié).
Non tu ne dois rien à ton employeur. Et vaut mieux absolument rien lui dire quant à l’état de ta recherche d’emploi (ou rester très vague s’il cherche à savoir). Ça me semble une règle de bon sens. Il ne peut pas exiger de toi un justificatif (qu’il pourrait utiliser pour te pourrir…) donc à partir de là tu peux le balader.
PS : fais gaffe à bien recevoir les papiers nécessaires, normalement le jour de ta sortie.
[^] # Re: prorata ou full, non, non
Posté par bing . Évalué à 6.
PPS : une absence rémunérée n’est pas un congé payé. C’est bien stipulé dans la convention que si ces absences ne sont pas prises, elles ne sont pas dûes. Les congés payés sont dûs, eux ! Même en cas de licenciement.
[^] # Re: prorata ou full, non, non
Posté par saint_teck . Évalué à 1.
Nuance importante, merci de la souligner.
# Surtout, garder la tête froide et ne pas se sentir coupable
Posté par volts . Évalué à 7.
J'ai déjà eu des expériences semblables (premier emploi terminé au bout de 6 mois de période d'essais, et plus tard rupture conventionnelle suite à un rachat), et je peux comprendre l'angoisse d'être plongé dans l'inconnu.
En priorité, plutôt de rechercher un autre emploi à tout prix (j'ai fait cette approche, puis je l'ai regretté amèrement ensuite…), se renseigner quelles sont les aides à disposition de la part de Pôle-Emploi et des autres organismes sociaux. Cela permet de gagner du temps, financièrement parlant, et ne pas agir en panique face à la perspective d'un frigo vide, voire de la perte de son logement ou de sa couverture médicale.
Je conseille vivement de joindre au plus tôt un conseiller de Pole-Emploi, quitte à aller au bureau le plus proche pour avoir un contact en visu (plus facile à dire qu'à faire à cause des coupes budgétaires, malheureusement, et nous avons une administration qui se préoccupe de moins en moins des "gens qui ne sont rien").
Il faut distinguer deux catégories de licenciement:
Dans le premier cas, il est possible de négocier plus avec l'employeur pour négocier une voie de reconversion. Et il reste possible de toucher les allocations-chômages dans les deux cas.
Idéalement, si le compte bancaire le permet en renfort des aides, c'est le moment de créer sa propre entreprise soi-même même si on garde l'objectif de se raccrocher à un nouvel emploi. Soit en EURL, soit en SASU, (le coin des entrepreneurs est assez sérieux pour m'être servis de leurs documents à la création de ma propre SASU, autrement nous avons un article d'un membre qui détaille son expérience de l'entreprenariat) mais je ne conseille pas la micro-entreprise dans cette situation.
Pourquoi ?
Les principaux avantages d'une société classique:
Évidemment, cela coûte un budget de départ et demande à faire un travail d'autoformation pas toujours évidente, et il se peut que ce n'est pas réaliste selon sa situation. Néanmoins, je pense que cela est une stratégie qui peut s'avérer bien lucrative à moyen terme même en situation d'emploi, au vue de l'instabilité économique et sociale à venir en Europe à cause de la guerre en Ukraine mais aussi de la mauvaise santé économique chinoise.
Enfin, il n'est pas interdit de contacter des associations sectorielles (Les GULs par exemple peuvent être très utiles pour le réseautage et les bons tuyaux) et des syndicats pour ne pas se sentir être livré à soi-même.
Je vous souhaite bon courage pour la suite.
[^] # Re: Surtout, garder la tête froide et ne pas se sentir coupable
Posté par saint_teck . Évalué à 1.
Merci pour ces conseils.
# 6 jours / mois, conseductif ou non, pris par demi journée ....
Posté par NeoX . Évalué à 6.
MAIS aussi
# pour une démission 1h/semaine
Posté par ChocolatineFlying . Évalué à 2.
bon c'est un peu différent mais pour une démission j’avais 1h/semaine d'absence rémunéré pour rechercher un emploi (en 1995)
hop tu pars plutôt et tu signifie que tu prend tes jours de reclassement, tu peux envoyer un mail qui précise cela, si cela grince des dents ou si il ne sont pas correcte tu envoie un recommandée avec ton planning prévisionnel d'absence rémunéré conformément a la convention collective. avec ton calcul du prorata.
et tu l'utilise comme dit plus haut pour l'administratif et regarder ce que tu peux avoir comme aide, te reposer, faire le point.
il y a la tactiques de retrouver un travail pendant ton préavis et de solder tous cela, à voir ce que tu souhaite et cumuler 2 salaires sur 1 mois €€€.
cela ne regarde en rien ton employeur si tu va te baigner dans la seine ou si tu va chercher vraiment un travail.
[^] # Re: pour une démission 1h/semaine
Posté par saint_teck . Évalué à 1.
Merci de ce retour d'expérience.
Je ne suis pas désespéré au point de me baigner dans la Seine au milieu des Escherichia coli ;-)
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