L'État essaie d'évaluer le coût des logiciels non libres

Posté par  . Édité par Nÿco. Modéré par Xavier Teyssier. Licence CC By‑SA.
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26
15
mai
2013
Commercial

Le 14 mai sont parues au journal officiel les réponses à quatre questions parlementaires demandant au gouvernement d'évaluer le coût des logiciels non libres pour l'État. La première question, posée conjointement par les députés Gwenegan Bui, Gilbert Sauvan et Richard Ferrand (groupe Socialiste, républicain et citoyen), demandait « quel est le coût global approximatif de l'achat et de l'utilisation de logiciels non libres dans l'ensemble des administrations publiques sur une période donnée de cinq ans ? ».

La seconde question posée par Isabelle Attard (groupe Écologiste), demandait à « connaître le montant pour 2011 des achats de produits, notamment les logiciels Microsoft Windows et Microsoft Office, toutes versions confondues, par chacun des services de la fonction publique d'État ». Les deux questions insistaient notamment sur l'importance de prendre en compte l'ensemble des coûts, notamment ceux imposés par la vente liée.

Les réponses apportées se sont avérées lapidaires, on ne peut que retenir que quatre éléments :

  • l'État ne sait pas vraiment évaluer ces coûts
  • aucun détail par administration n'a pu être fourni
  • le coût des logiciels non libres est « supérieure à 300 M€ annuels »
  • le coût des logiciels microsoft est « évaluée à un montant global estimé pour l'année 2011 de 53,9 M€ »

Aller plus loin

  • # Millions ou milliards ?

    Posté par  . Évalué à 3.

    300 M€ == 300 Million d'euros c'est bien ça ? Ça parait faible non ?

    Je pense en plus qu'il faudrait inclure tous les logiciels fait spécifiquement pour les administrations mais qui dépendent fortement de brique propriétaire (comme un programme Access ou Windev).

    • [^] # Re: Millions ou milliards ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Rappels :
      Million ---> M
      Milliard --> Md ou Mrd

      • [^] # Re: Millions ou milliards ?

        Posté par  . Évalué à 6.

        Normalement (c'est à dire si on suit les normes), Milliards --> G (Giga)
        Mais ce n'est peut-être pas ce qui est utilisé dans les milieux financiers.

    • [^] # Re: Millions ou milliards ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      C'est bien millions. Ils parlent de 1,5 Md (milliards) pour 5 ans.

      Cela me parait faible aussi, mais ils ne parlent que de l'état. Il faut surement rajouté beaucoup plus avec les agences nationales, les collectivités territoriales et tout ce que je ne connais pas, pour arriver à « l'ensemble des administrations publiques » évoqué dans la question.

      En plus, ils disent clairement que le coût du SE est inconnu. À l'UGAP, on constate une différence d'environ 100€ TTC (90 à 150) entre les machines sans et avec le SE de chez MS, ce qui permet de faire une estimation large à mon avis.

      • [^] # Re: Millions ou milliards ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        C'est bien millions. Ils parlent de 1,5 Md (milliard~~s~~) pour 5 ans.

        1,5 milliard est au singulier : le pluriel commence à 2 milliards.

    • [^] # Re: Millions ou milliards ?

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

      Je pense en plus qu'il faudrait inclure tous les logiciels fait spécifiquement pour les administrations mais qui dépendent fortement de brique propriétaire (comme un programme Access ou Windev).

      Ces coûts seraient également présents dans le cadre de l'utilisation de logiciels libres (et seraient très probablement facturés comme développements spécifiques et non libres), donc à mon avis ça n'a pas d'intérêt dans le cadre d'une interrogation libre vs propriétaire.

      #tracim pour la collaboration d'équipe __ #galae pour la messagerie email __ dirigeant @ algoo

      • [^] # Re: Millions ou milliards ?

        Posté par  . Évalué à 3.

        Hum je ne suis pas tout à fait d'accord dans le sens ou pour moi le critère n'est pas seulement l'économie mais également la pérennité et l'indépendance. (la question c'est combien de blé dépensé pour des trucs moins indépendant et pérennes que du LL). Bon ok c'est un peu rhétorique car la pérennité ne se décrète pas et est bien plus pragmatique !

        Ceci dit on pourrait déjà compter le coût des licences de ces briques propriétaires.

    • [^] # Re: Millions ou milliards ?

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

      A priori, l'évaluation est faite à partir des achats passant par l'UGAP (une centrale d'achat).
      Mais les plus gros contrats lui échappent et font l'objet de marchés spécifiques.

      (c'est du moins ce qui s'est dit sur la liste de diffusion de l'Aful).

    • [^] # Re: Millions ou milliards ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

      Et 1 M€, c'est 1000000 ou 1048576? Il faudrait utiliser Mi€ si c'est la deuxième solution. Ça ne mange pas de pain de poser la question.

  • # Poser des questions sur les Logiciels Libres et sur Internet : un bon plan pour être médiatisé !

    Posté par  . Évalué à 8.

    Quand elles sont intelligentes, poser des questions sur les Logiciels Libres, sur Internet, les DRM, sur le téléchargement des internautes, sur Microsoft est un bon plan pas cher pour être médiatisé.

    En effet, toutes ces questions touchent rapidement les Geeks qui relaient l'info sur l'ensemble de la blogosphère et cela dépasse rapidement le cadre des sites spécialisés. Les médias traditionnels commencent aussi à s'apercevoir que cette information, jadis, trop technique pour être comprise par mme Michu, touche de plus en plus de monde et du coup, les sujets sont enfin traités ..

    Mesdames et Messieurs les députés, continuez dans ce sens .. et vous passerez un jour au journal de Jean Pierre Pernod

  • # Typique

    Posté par  . Évalué à 3.

    Problème récurrent, celui du…

    « – Ouais mais pourquoi y a pas la dernière version de Microsoft Office pour tout le monde !? Ils font bien des prix de gros, nan ? »

    Oui mais non : pourquoi pas effectivement tout prendre en payant par exemple 1000 licences. Sauf que dès que cela est périmé (rôle de l'obsolescence programmée chez ce genre de marque), il faudra payer autant pour passer à une nouvelle version chez tout le monde.

    Comme à côté de ça le principe de mise à jour sur tout un parc de machines coûte autant / prend autant de temps quel que soit le logiciel qu'il y a derrière, autant pencher vers l'idée du libre pour lequel la référence de mise à jour est un serveur local déjà présent, même si c'est du Windows Server. Et puis voilà.

    • [^] # Re: Typique

      Posté par  . Évalué à 1.

      mouai..faut aussi voir que sur le coup des licences M$ est relativement beau joueur quand il y a de quoi gratter derrière…à titre d'exemple, dans l'éducation nationale, je n'ai jamais vu de contrôle des licences et il est, si ce n'est de notoriété publique, tout du moins d'un usage courant, d'installer / cloner avec une licence pour un petit (voire gros) paquet de machine…quoi qui n'y a à gratter pour M$ ? Des futurs utilisateurs habitués à windaube…ça compte comme lobbying ou ça compte pas ?

      • [^] # Re: Typique

        Posté par  . Évalué à 3.

        Microsoft ferme sa gueule dans beaucoup de cas pour la simple raison que s'il y avait de vrais contrôles, leurs produits ne seraient que peu utilisés.
        Ils préfèrent qu'on utilise gratuitement leurs produits, plutôt que gratuitement ceux de la concurrence.
        Logique, malin. Et surtout efficace.

        Les endroits où on achète vraiment les logiciels ET ou on a les moyens d'aller voir ailleurs, magiquement Microsoft fait des ristournes de folie.
        C'est facile de faire des ristournes énormes lorsque ça ne fait rien perdre. On ne peut pas faire cela avec des automobiles par exemple.
        Il faut tout de même veiller à maintenir un équilibre : il faut que d'autres paient. Sinon l'entreprise se casse la figure. Ou les actionnaires gagent beaucoup moins, mais c'est un autre débat car ce n'est plus le même modèle économique, donc plus la même entreprise.

  • # La question en elle même ne permet pas de répondre à la problématique

    Posté par  . Évalué à -4.

    quel est le coût global approximatif de l'achat et de l'utilisation de logiciels non libres dans l'ensemble des administrations publiques sur une période donnée de cinq ans ?

    1/ La question en elle même ne permet pas de répondre à la problématique.
    Si on ne parle que de coût d'achat, ou précisément de coût d'acquisition alors le chiffre sera bien en dessous de la réalité.
    Le coût d'utilisation est un peu vague:
    utiliser Microsoft a un coût que l'on lisse dans le temps je suppose ?
    Le coût des pannes dues à la mauvaise qualité de MS est-il évaluable correctement ?
    Lorsque l'administration utilise du libre, quel est le coût de la formation sur les cinq ans ?

    Si on pouvait utiliser Libre Office, est-ce qu'on le propose systématiquement ?

    Les Appels d'offres sont-ils honnêtes ?
    [Favoriser une technologie MS genre Office (Access)]
    Lorsque l'administration est victime de racketiciel on peut supprimer l'appli ou pas ?
    [ non monsieur on ne peut pas enlever Office sinon votre laptop ne fonctionnera pas…]

    2/ Comment peut-on connaître le coût d'un logiciel propriétaire lorsque par essence le libre permet de tout installer ou désinstaller sans coût supplémentaire ?
    Vous voulez installer un serveur de mail sécurisé ? pas de problème. Avec debian, apt-get ou aptitude
    Avec MS il faut payer et la MAJ n'est pas garantie…
    [J'ai même un jour découvert qu'avec certains logiciels propriétaires, il fallait payer pour chaque processeur. Ainsi, un double coeur vaut deux licences…]

    • [^] # Re: La question en elle même ne permet pas de répondre à la problématique

      Posté par  . Évalué à 10.

      Tu travailles dans l'informatique ? Si oui et si je ne suis pas trop indiscret tu es plus en PME ou grand compte ?
      Pour ma part je suis actuellement administrateur système Unix / Linux en SSII et en mission pour un grand compte.
      Je vais donc répondre à tes remarques en essayant d'être constructif par rapport à mon vécu personnel.

      utiliser Microsoft a un coût que l'on lisse dans le temps je suppose ?

      Utiliser Microsoft ou autre a toujours un coût. Le coût de l'informatique ce n'est pas simplement des licences à payer.

      Le logiciel libre n'est pas gratuit et du Debian en grand compte je n'en ai pas encore vu (attention à ceux qui veulent aller au conflit : je n'ai pas dis qu'il n'y en avait pas juste que MOI je n'en ai pas encore vu). C'est souvent du RedHat et/ou CentOS ou du Suse. Il n'est pas rare que les DSI cherchent la sécurité (donc un support en cas de gros clash).
      Debian est une très bonne distribution qui fonctionne bien et qui est stable mais ce n'est pas ce qu'il y a de plus viable sur la durée : Debian Wheezy vient de sortir mais une fois que sa remplaçante va arriver, je te conseil de migrer très rapidement tes serveurs car le support derrière n'est pas très long.

      Pour terminer avec Debian vs DistributionQuiFaitPayer, il ne faut pas oublier que les éditeurs comme Oracle ne supportent pas grand chose d'autre que RedHat et Suse (pour ne parler que de Linux).
      Alors certes, sur un blog de Geek on trouvera le bon tuto pour bidouiller l'installation d'Oracle et la faire passer sur une Debian mais en cas de crash tu peux t'asseoir sur le support éditeur ;)

      Le coût des pannes dues à la mauvaise qualité de MS est-il évaluable correctement ?

      Est-ce que tu as des retours d'expérience chiffré la dessus ? Car je peux t'affirmer que chez mon client ce n'est pas le parc Microsoft qui nécessite le plus de maintenance.

      Lorsque l'administration utilise du libre, quel est le coût de la formation sur les cinq ans ?

      Tu oublies les coûts de migration, coûts de développements spécifiques, coûts de R&D, etc. Si tu décides de migrer un parc de postes clients de Windows à Linux, il y a pas mal de choses à considérer. Quid d'une solution pour remplacer l'ancien Active Directory (qui te permette de descendre aussi finement sur la conf d'un poste pour bloquer l'utilisateur, qui te permette d'administrer et de déployer des choses sur le parc facilement et rapidement, etc) ?
      La communauté LibreOffice propose un support de 5 ans sur le produit ? Si oui, pour combien ? Si non, on fait comment ?
      Enfin, il faut considérer les logiciels propriétaires qui peuvent être nécessaires et qui ne sont pas forcément adaptables sur Linux.

      Je me rappel d'un organisme public (dont je tairais le nom) qui avait bien des soucis avec des clefs (USB) qui servaient à signer certaines transactions. Essaie de gérer des magasins de certificats et ce genre de clef sur Linux on en reparle après ;) Cet organisme devait mettre à disposition deux postes à ces employés : un sur Linux pour tous les jours, un sur Windows pour ces fameuses clefs…

      Si on pouvait utiliser Libre Office, est-ce qu'on le propose systématiquement ?

      Déterminer si on peut utiliser LibreOffice ou pas me paraît bien difficile. Même pour le meilleur des informaticiens ce n'est pas si évident. C'est facile dans une PME de 20 salariés. Un peu moins dans une administration de plusieurs milliers de personnes. Office c'est pas simplement un traitement de texte pour faire trois lettres et un tableur pour faire quatre additions. C'est aussi un produit qui peut devenir pilier central. Exemple : des interconnexions avec des logiciels de gestion, des interconnexions fortes avec des solutions type Sharepoint, etc. Est-ce que LibreOffice a des API's stables permettant d'en faire autant ? Ceci n'est pas un troll mais une vraie question.

      [Favoriser une technologie MS genre Office (Access)]

      Est-ce que tu as un équivalent libre qui fonctionne aussi bien ? Certes ce n'est pas aussi puissant qu'un vrai SGBD mais pour Martine qui travaille à la sécurité sociale c'est relativement accessible et compréhensible (peut-être après formation, à voir). Par contre coder en + c'est peut être un peu moins accessible non ?

      Lorsque l'administration est victime de racketiciel on peut supprimer l'appli ou pas ?
      [ non monsieur on ne peut pas enlever Office sinon votre laptop ne fonctionnera pas…]

      Tu l'as vécu ? Car ça m'intéresse.

      2/ Comment peut-on connaître le coût d'un logiciel propriétaire lorsque par essence le libre permet de tout installer ou désinstaller sans coût supplémentaire ?
      Vous voulez installer un serveur de mail sécurisé ? pas de problème. Avec debian, apt-get ou aptitude

      Je ne relèverai pas le "sécurisé" car dans le cas d'exim ce serait trop drôle. Dans le cas de postfix, le coût supplémentaire va provenir du temps que tu vas mettre pour en arriver à une solution qui commence à ressembler à Exchange / Lotus / Zimbra / CeluiQueTuVeux (chacun ayant ses avantages et inconvénients).
      Chez les grands comptes que j'ai fréquenté, les environnements livrés servent à poser des applications métiers (qu'elle soient développées en interne ou pas). Ces applications vont avoir besoin de certaines choses (SGBD, sauvegardes, etc). Forcément on ne va pas recoder le SGBD… Pour certains projets on peut mettre du MySQL, pour d'autres il faut de l'Oracle, pour d'autres encore il va falloir du MSSQL. Tout dépend de la charge, de la complexité du projet, des dépendances avec d'autres produits, de la stabilité recherchée, du support souhaité, etc. Dans tout ça, le coût des licences est dérisoires tellement le volume est important. Exemple chez moi : la différence de prix entre une VM Windows et une VM Linux est de 50 € (en moins pour la VM Linux). Penses-tu qu'il faille absolument bannir le propriétaire pour une cinquantaine d'euros ?

      On critique souvent Microsoft mais aujourd'hui je crois que c'est lui qui offre le plus long support sur ses produits (il n'y a qu'à voir Windows XP par exemple). Quelle distribution Linux a été supportée si longtemps ?

      HS : désolé s'il y a des fautes mais il est tard ;)

      • [^] # Re: La question en elle même ne permet pas de répondre à la problématique

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        Déterminer si on peut utiliser LibreOffice ou pas me paraît bien difficile. Même pour le meilleur des informaticiens ce n'est pas si évident. C'est facile dans une PME de 20 salariés. Un peu moins dans une administration de plusieurs milliers de personnes.

        Même le passage d'une version majeure de Office à une autre est un évènement nécessitant beaucoup de préparation (formations, etc.) et de réflexion quant à son opportunité — dès qu'on passe à des grandes échelles.

      • [^] # Re: La question en elle même ne permet pas de répondre à la problématique

        Posté par  . Évalué à -4.

        Bonsoir,

        Il faut dire qu'ils sont habitués à ça, ils, enfin plutot ceux qui paient des impots, ont toujours payé pour l'etat des systemes d'acces telephonique/materiel/informatique. Mais il n'est pas impossible que l'etat ai été surpris par cette vague technologique brutale et qu'une partie de la dette sert à payer ça. "Il faut réduire les dépenses en ayant moins de fonctionnaires" qu'il disait… La machine remplace l'homme là aussi.
        Avant celà, à l'epoque de France Telecom, puisque FT etait un service d'etat, il devait y avoir des cadeaux j'imagine. Maintenant paye ton electricité comme les autres, paye ton train, ton eau, ton gaz, ton internet comme tout le monde : c'est évident que l'etat s'en prend une belle en pleine poire… en vingt ans quoi.
        Le patron de MS a principalement dû faire sa fortune grace aux services publiques des etats puisqu'il ne piratent pas, eux.
        Le privé dévore le public petit à petit donc le service public se soumet (aux lobbys).
        Et on connais la suite.

        Un etat doit etre independant, c'est une évidence qu'il doit utiliser des systemes libres, il peut meme y participer, c'est pour son bien.
        Mais quelquechose me dit qu'ils ont reussi à negocier des prix (sans doute contre impots en moins) et c'est sans doute pour ça qu'il n'y a pas de chiffres :
        OU
        - Les chiffres sont trop gros
        OU
        - Les chiffres sont trop petits (parce qu'ils auraient des privilèges cachés) Mais ça ne se dit pas c'est taboo.

        Bref, à mon avis ils sont petits, c'est pourquoi ils ne prennent pas trop de risques à ce niveau là. Surtout qu'il faut mettre à jour tous les 5 ans le materiel et souvent il "donnent" une licence MS avec le materiel, c'est donc tout vu : en plus c'est pré-installé il n'y a pas besoin de technicien. Ce serait une depense comptée comme materiel que ca ne m'etonnerait pas.

        • [^] # Re: La question en elle même ne permet pas de répondre à la problématique

          Posté par  . Évalué à 4.

          Un etat doit etre independant, c'est une évidence qu'il doit utiliser des systemes libres, il peut meme y participer, c'est pour son bien.

          C’est la seule phrase avec laquelle je suis d’accord. Même si le coût d’une solution libre est plus chère, elle est àmha plus pérenne, et donc à privilégier pour l’état.

          • [^] # Re: La question en elle même ne permet pas de répondre à la problématique

            Posté par  . Évalué à -6.

            C’est la seule phrase avec laquelle je suis d’accord. Même si le coût d’une solution libre est plus chère, elle est àmha plus pérenne, et donc à privilégier pour l’état

            c'est comme cela qu'il faut comprendre la problématique: voir ce qui sera pérenne surtout que l'Etat aura de moins en moins de sous…

      • [^] # Re: La question en elle même ne permet pas de répondre à la problématique

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10.

        La plupart des points que tu soulèves sont valides. Ils prouvent une chose seulement : utiliser Windows est plus facile. C'est la contrepartie de la position de quasi monopole acquise par cet OS…

        Maintenant, la plupart des points soulevés trouvent une réponse:

        • utiliser un OS Linux gratuit : ben, oui, Ubuntu par exemple. Pour notre part, nous déployons des serveur Ubuntu (donc Debian) dans des comptes moyens (quelques milliers de personnes, milieu hospitalier). Les version LTS bénéficient d'un support de plusieurs années. Si nécessaire et souhaité, Canonical fournit un support sur abonnement, mais il n'est pas obligatoire (et plutôt moins cher que du RedHat).

        • support Oracle : c'est un problème, mais si tu le prend à la source, il disparaît… pourquoi Oracle quand tu peux utiliser Postgresql. Nous développons des solutions qui tournent sur Postgresql et Oracle, et nous rencontrons bien plus de problèmes (de performances en particulier) avec Oracle qu'avec Postgresql (un des problème majeurs d'Oracle et sa complexité d'administration, et je n'ai toujours pas vu la killer feature qui le distingue d'un Postrgesql… si ce n'est ses outils d'administration, et pour cause, ils sont plus que nécessaires)

        • ActiveDirectory / déploiement : puppet par exemple (+OpenLdap pour les droits par exemple)

        • gestion des smartcards pour les certificats : un peu galère. Ils existe bien sûr des bibliothèques bas niveau et on peut faire des chose, mais la plupart des plateformes de marchés dématérialisés par exemple nécessitent Windows. Ca prouve une chose : il faut exiger une neutralité à ce niveau (ce sont des prestataires, ils adapteront leur offre. La plupart du temps les incompatibilités sont mineures, elles n'existent que parce que le problème n'a pas été pris en compte.

        • faire d'excel le pivot de son SI, c'est choisir d'être pieds et poings liés avec Microsoft… idem pour sharePoint. Donc existe-t-il des équivalents libres, oui. Sont-ils compatibles, non pour la plupart. Mais c'est clairement un enfermement volontaire (vendor lock in) et non une impossibilité technique.

        • equivalent d'Access : LibreOffice Base. Ok, c'est plutôt moins bien fini, mais franchement, une solution Access relève de la bidouille non maintenable à terme, quoique tu fasses. Donc c'est un équivalent viable.

        Le coût n'est pas forcément dans les licences, il est dans la dépendance créée à long terme, dans l'enfermement mental créé. Pour prendre un exemple, la plupart des "DBA" (sic) Oracle que je connais sont experts du suivant, suivant, suivant, des subtilités de l'offre commerciale Oracle, au mieux ils savent lire les compte-rendus de Quest optimizer… mais comprendre comment marche le planner… il vaut mieux avoir pratiqué du Postgres, au moins l'information est disponible et libre.

        Jusqu'à présent, je n'ai jamais rencontré de problème technique non soluble par du libre de manière au moins aussi élégante, souvent plus simple et plus puissante que l'équivalent propriétaire. Par contre ça nécessite un peu de réflexion et de compréhension, il n'y a pas de commercial pour pousser des argumentaires, et ça va un peu à l'encontre des idées reçues. Ca fait trop pour la plupart des DSI !

        • [^] # Re: La question en elle même ne permet pas de répondre à la problématique

          Posté par  . Évalué à -9.

          1/ réponse à vos commentaires

          Postgre vs Oracle

          De mon point de vue personnel, il n'y a pas photo, PostgreSQL est loin devant.
          Maintenant le vrai problème est au niveau des moyens de lobbying.

          Ca fait trop pour la plupart des DSI.

          Sans défendre bêtement un DSI, lui il a des comptes à rendre au patron…
          Et en général, le patron ne connaît rien au libre.
          Au mieux il lui demandera s'il peut certifié que le Libre vaut le propriétaire sur tous les plans, et là objectivement, dès qu'on parle de résistance au changement, c'est déjà coton.

          2/ Merci de défendre le libre, pour le bien de tous.

        • [^] # Re: La question en elle même ne permet pas de répondre à la problématique

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          support Oracle : c'est un problème, mais si tu le prend à la source, il disparaît… pourquoi Oracle quand tu peux utiliser Postgresql

          parce que ton soft à coté ( exemple, remedy de bmc, ou secureid de RSA, même si je suis pas sur pour celui la ) demande à avoir une db Oracle ou des tas d'autres trucs d'Oracle. Faut pas se leurrer, le standard SQL n'a que la base de standard.

          Et il y a des features avancés chez Oracle qu'on a/avait pas encore sur postgresql. Même si postgresql a fait des gros progrès sur ce point depuis quelques années, la réplication n'était par exemple pas fourni de base, et il fallait passer par des projets qui n'avait l'air pas forcément pérenne ( et je me base sur le fait qu'il y avait l'air d'avoir plus une compétition commercial autour qu'une franche collaboration pour pousser ça upstream :/ ).

          Et quand je lit les différents threads sur le sujet ( genre https://linuxfr.org/news/migrer-de-oracle-a-postgresql-ora2pg ), il y a l'air d'avoir encore des features vachement avancés que Oracle propose qui fait que les grandes boites vont avoir besoin de ça ( ou plutôt, préfère prendre un produit que d'avoir des ingés pointus sur le sujet vu qu'ils se font débauchés de tout les cotés ).

          Ensuite, je vois aussi que plein de gens semblent avoir des expériences pas terrible avec Oracle…

          Comme quelqu'un le fait remarquer, oracle, c'est plus qu'un moteur SQL, donc il faut plus chercher de ce coté la que de croire que forcément, les DSI sont idiots et incapables de choisir.

      • [^] # Re: La question en elle même ne permet pas de répondre à la problématique

        Posté par  . Évalué à 10.

        Je suis tout à fait d’accord. Je suis développeur dans une administration.

        Pour info, LibreOffice est non seulement systématiquement proposé, mais surtout systématiquement installé sur les postes des agents. Microsoft Office est assujetti à une demande spécifique lorsque les besoins des utilisateurs ne sont pas comblés par LO. Firefox, VLC, thunderbird sont sur tous les postes. Il reste que windows quoi, la majorité de nos applis étant maison.

        Côté nouveaux dév. (langage + sgbd) on ne fait quasi exclusivement que du libre, hébergé sur des serveurs linux (majorité RHEL, quelques debian et CentOS). Là aussi, le choix d’une techno propriétaire est assujetti à une contrainte spéciale.

        Le libre est vraiment à la mode dans les administrations, voir imposé (voir aussi la circulaire ayrault : http://www.april.org/analyse-detaillee-circulaire-ayrault-sur-le-bon-usage-des-logiciels-libres-dans-les-administrations).

        En revanche, j’aimerais avoir une autre question posée par l’article : quel est le coût des logiciels libres ?

        En effet, migrer une culture propriétaire de plusieurs dizaines d’années n’est pas anodin. Les habitudes, les partis pris, les résistances sont là. Il y a une étape pédagogique encore à mener, notamment faire comprendre que le libre, pour une administration ou une entreprise est un investissement, pas juste “cool c’est gratuit”. Au niveau d’une administration de plusieurs dizaines de milliers de personnes, je pense que ça devrait impliquer des ressources à temps plein exclusivement sur des contributions aux LL que ce soit par la communauté, le code, la doc, etc.

        Aujourd’hui, à court terme, je pense (sans source) que l’on dépenserait plus de d’euros à faire une vraie politique du LL. À long terme évidemment, je suis persuadé que l’on y gagne. Comme je disais, il faut touver et le courage, et les moyens, d’investir vraiment dans les LL. Mais la question basique trollesque combien ça coûte les logiciels proprio n’est vraiment pas le cœur du débat, c’est, au mieux, une petite info qui peut aider à décider.

        a+

        • [^] # Re: La question en elle même ne permet pas de répondre à la problématique

          Posté par  . Évalué à 6.

          Pour info, LibreOffice est non seulement systématiquement proposé, mais surtout systématiquement installé sur les postes des agents. Microsoft Office est assujetti à une demande spécifique lorsque les besoins des utilisateurs ne sont pas comblés par LO. Firefox, VLC, thunderbird sont sur tous les postes

          Pour info, vous avez une procédure pour remonter aux dev LibreOffice les manques de fonctionnalités ou bugs qui rebutent les utilisateurs, ou pas du tout ?

        • [^] # Re: La question en elle même ne permet pas de répondre à la problématique

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 16 mai 2013 à 23:20.

          Le problème n'est pas que dans les administrations. Dans la recherche la problématique est identique. Nos décideurs sont axés Microsoft (Exchange, Sharepoint), avec Oracle et SAP (ce qui, soit dit en passant va totalement à l'encontre des philosophies de la plupart des laboratoires) et sont plus guidés par les commerciaux que par autre chose :s.
          Nous n'utilisons pas tous les services de la DSI, mais on nous pousse à utiliser le "Cloud" du CNRS (Sharepoint) qui n'est pas compatible avec toutes les versions de IE présentes sur l'immensité du parc de la recherche, et à moitié compatible avec firefox pour Windows et c'est une catastrophe au niveau MAC et Linux.
          S'il y a bien une chose qui est vraiment dommage, c'est qu'au niveau de la recherche nous disposons d'énormément de ressources humaines (dans les laboratoires et instituts) pour répondre à ce besoin de solutions libres, permettant de gagner en souveraineté nationale. Le problème est que ces ressources sont éparpillées partout et que nous ne sommes pas poussés par les décideurs à former des groupes de travail afin de développer des solutions pour les laboratoires et ce, à une plus grande échelle. Oui il existe des listes de diffusions d'admin systèmes qui discutent de problématiques, oui il existe des conférences qui parlent de libre (journées Mathrice, JRES…), oui il y a des contributeurs au libre, mais il manque réellement quelque chose.

          Pour le prix des licences Microsoft, sur le marché CNRS c'est dérisoire, tu peux diviser par 5 environ le prix de chaque produit, voire plus sur certaines licences Windows Server.

          Veepee & UNIX-Experience

      • [^] # Re: La question en elle même ne permet pas de répondre à la problématique

        Posté par  . Évalué à -6.

        Tu travailles dans l'informatique ? Si oui et si je ne suis pas trop indiscret tu es plus en PME ou grand compte ?

        De l'informatique a divers niveaux. Excusez moi de ne pas vouloir m'étaler dessus.

        Je vais donc répondre à tes remarques en essayant d'être constructif par rapport à mon vécu personnel.

        J'attends des commentaires objectifs ET du vécu de préférence.
        Donc, vos commentaires sont précieux à mes yeux.

        Utiliser Microsoft ou autre a toujours un coût. Le coût de l'informatique ce n'est pas simplement des licences à payer.

        Personne n'a dit le contraire.
        Par contre, si une mis-à-jour n'est plus disponible, il est fort probable que le client soit contraint d'acheter du nouveau matériel pour être à jour.
        Ce coût là est très élevé…

        La license est à mon humble avis un coût à la marge en terme de prix.
        Ce qui coûte c'est l'obligation de payer du nouveau matériel et même une "formation", genre passer de Windows XP à Windows 8.

        Le logiciel libre n'est pas gratuit et du Debian en grand compte je n'en ai pas encore vu

        Normal, les grands comptes doivent se conformer à certaines normes souvent édictées par de grand groupes qui eux ne veulent pas du libre en général.
        Si par exemple l'entreprise veut utiliser des logiciels dans les milieux où la sécurité informatique est élevé, je doute qu'il puisse installer du debian…
        Par contre Ubuntu pourrait le faire je pense ou à la rigueur Red Hat.
        En effet, la certification du process doit se faire de A à Z, ce qui sous entend que le système d'information, dont le système informatique est une des composantes, doit être certifiable, ce qu'une simple communauté ne peut proposer, ce qui est normal.

        Debian Wheezy vient de sortir mais une fois que sa remplaçante va arriver, je te conseil de migrer très rapidement tes serveurs car le support derrière n'est pas très long.

        En général, une grosse boite prendra du Ubuntu ou du CentOS (RHEL) [à la rigueur du Suse] parce qu'il veut du support.
        Les PME et même les ETI ¹ auront tendance à vouloir du debian/Ubuntu.
        Merci pour le conseil, mais debian c'est encore ce qu'il y a de mieux pour toute entreprise.
        Pour le support, les backports sont à la hauteur en général, notamment au niveau de la sécurité: une PME se contentera d'une mis-à-jour.

        Alors certes, sur un blog de Geek on trouvera le bon tuto pour bidouiller l'installation d'Oracle et la faire passer sur une Debian mais en cas de crash tu peux t'asseoir sur le support éditeur

        Tout à fait, sauf que la PME se contentera de MySQL…

        Car je peux t'affirmer que chez mon client ce n'est pas le parc Microsoft qui nécessite le plus de maintenance.

        1/ Si c'est sous traité, je doute qu'il ait besoin de grand chose.
        2/ Une licence Windows permet d'avoir un support complet je crois bien.
        3/ Le matériel est mieux supporté chez Windows que chez Linux pour des raisons évidentes.

        Et je pense que niveau serveur, je suis personnellement convaincu que Linux/*BSD est loin devant Windows Server…
        Je n'ai jamais entendu parler de serveur qui crache côté linux lorsque le gars qui l'installe est compétent.
        Une fois installé, il n'y touche plus, sauf si le "client" demande quelque chose.

        Tu oublies les coûts de migration, coûts de développements spécifiques, coûts de R&D, etc.

        J'ai déjà dit une fois que mettre du linux peut parfois être problématique dans le sens où il y a une certaine mauvaise foi de la part de certains utilisateurs.
        Le gros problème est plus la résistance au changement.
        Bon, il y a quelque cas problèmatiques comme transférer de Active Directory pure MS en samba, ou une base de données pure SQL Server en PostgreSQL mais là une entreprise peut petit à petit faire sa migration.
        [Avoir deux serveur quitte à payer un peu plus mais cela permet d'être indépendant sur le long terme]

        Enfin, il faut considérer les logiciels propriétaires qui peuvent être nécessaires et qui ne sont pas forcément adaptables sur Linux

        La plupart des logiciels utilisés dans l'industrie ne sont pas transposables à linux, notamment lorsque l'éditeur a disparu…

        Est-ce que LibreOffice a des API's stables permettant d'en faire autant ? Ceci n'est pas un troll mais une vraie question

        Je confirme ce n'est pas un troll.
        Libre Office est récent et donc je doute qu'ils se sont encore lancé dans quelque chose d'aussi profond.
        Mais il me semblait que des possibilités de partages existent… Non ?

        Est-ce que tu as un équivalent libre qui fonctionne aussi bien ?

        Je ne sais pas si votre question a rapport avec Access mais je le présuppose.
        Au début avec StarOffice 5.2 je me souviens avoir pu sans difficultés utiliser PostGreSQL lié avec StarOffice.
        C'est un peu comme si on faisait de l'Access.

        Tu l'as vécu ? Car ça m'intéresse.

        Les racketiciels ? Voui…
        L'exemple que j'ai donné est une exagération mais en fait c'était sous entendu: l'idée étant "il ne faut RIEN toucher… on ne sait jamais"
        Celui qui ne veut pas qu'on touche ce n'est pas le fournisseur, mais le client qui a peur d'une amputation.

        pour d'autres il faut de l'Oracle, pour d'autres encore il va falloir du MSSQL

        Dans beaucoup de cas, il faudra nécessairement de l'Oracle ou du MSSQL non pas parce que l'éditeur est un goinfre mais parce que ce même éditeur doit choisir entre Oracle, MSSQL server ou MySQL.
        Et sans vouloir offenser, il fera rapidement son choix vers Oracle ou SQL Server… [grrr]

        Penses-tu qu'il faille absolument bannir le propriétaire pour une cinquantaine d'euros ?

        Personne ne le pense, mais sur le long terme, et c'est l'horizon que je vise dans une discussion, une PME et même une ETI ¹, ne voudra pas avoir à trop payer lorsque le libre permet d'avoir des produits de qualité à un coût raisonnable, hors coût de la licence.
        Et objectivement, le libre surclasse Micro$oft de ce côté là…

        le plus long support sur ses produits (il n'y a qu'à voir Windows XP par exemple). Quelle distribution Linux a été supportée si longtemps ?

        Windows XP a été obligé de prolonger son support devant le tollé général : c'est une question de survie pour la firme de Redmond.
        J'aurais fait le même choix personnellement.

        Le support est une chose, mais si je devais choisir, je préfèrerais de loin un système sécurisé et Linux/*BSD sont loin devant sur ce point.
        Dans le futur, c'est le système le plus sécurisé qui a le plus de chance de rester vivant.
        Pourquoi croyez-vous que Windows a décidé de mettre un firewall digne de ce nom ? Ce n'est pas par hasard…
        Sans vouloir faire de la publicité à M$, vous savez qu'ils ne font jamais rien au hasard eux…

        ¹ ETI = entreprise de taille intermédiaire.

      • [^] # Re: La question en elle même ne permet pas de répondre à la problématique

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Le logiciel libre n'est pas gratuit et du Debian en grand compte je n'en ai pas encore vu (attention à ceux qui veulent aller au conflit : > je n'ai pas dis qu'il n'y en avait pas juste que MOI je n'en ai pas encore vu).

        C'est aussi ce que j'entends, mais pour donner quand même un exemple, je sais qu'EDF a beaucoup de Debian pour ses fermes de calculs, ce genre de choses. Je sais aussi que Google a beaucoup de Debian.

        Ensuite, c'est pas non plus étonnant par la définition même de grand compte, si tu es assez important pour être un grand compte, alors tu es assez important pour pousser des solutions industrialisés via des grandes sociétés depuis longtemps ( ie, le SI de ta boite a déjà été ciblé par tout les commerciaux de France et de Navarre, ta hiérarchie t'a poussé à avoir un truc standardisé partout, ce qui implique d'avoir des certifications matériels, etc, etc, et donc il te faut retrouver ça si tu veux passer à du libre, ne serais que parce que ça fait parti des bonnes pratiques d'un DSI ).

        Et en effet, le fait que le logiciel ne suffit pas, il faut une structure pour adresser un grand compte ( ie, avoir des commerciaux, etc ), et la communauté ne permet pas ce genre de chose. Elles pourraient en effet le faire, et Canonical aurait pu être cet structure si Mark Shuttleworth avait eu la bonne idée de se lancer la dedans à l'époque, il aurait sans doute fait un carton. Il a choisi de chasser ses chimères, tant pis.

        Quid d'une solution pour remplacer l'ancien Active Directory (qui te permette de descendre aussi finement sur la conf d'un poste pour
        bloquer l'utilisateur, qui te permette d'administrer et de déployer des choses sur le parc facilement et rapidement, etc) ?

        Techniquement, je dirais qu'il y a puppet et co. Mais j'ai pas vu grand monde faire du puppet coté client pour le moment, car le support windows, c'est pas encore ça, et je pense qu'il faut un minimum de compétence pour puppet, donc tu peux pas file rle taf à une SSII qui vat efiler un mec pour cliquer dans l'interface.

        On me dit aussi toujours du bien de FreeIPA, mais je sais que ça fait pas tout (notamment les questions de GPO).

        Et pourtant, y a eu des efforts plus d'une fois sur le sujet des politiques coté desktop, par exemple avec KDE :
        http://www.novell.com/coolsolutions/feature/1640.html

        ou Sabayon sur gnome (projet mort donc je cite la page de man):
        http://linux.die.net/man/8/sabayon-apply

        Mais la plupart du temps, ça reste des solutions peu utilisées et un peu ad-hoc. Je pense peut être que Canonical vise ce marché ( bureau d'entreprise ), mais je connais pas assez landscape pour dire si ça peut faire une partie du boulot :
        http://www.ubuntu.com/management

        Pour moi, ça ressemble à RH Network Satelitte, notamment au niveau de l'argumentaire sur la compliance, mais pareil, je connais pas assez pour savoir si ça fait ce qu'il manque avec un peu de taf, ou si ça fait en utilisant les forceps.

        Tout ça pour dire qu'il y a eu des tentatives, et qu'il y a encore des gros bouts, donc que le problème n'est pas forcément la, plus dans les trucs annexes.

        La communauté LibreOffice propose un support de 5 ans sur le produit ?

        Non, pas que je sache

        Si oui, pour combien ? Si non, on fait comment ?

        Je pense que dans tout les cas, en tant que société, tu veux avoir un nombre restreint d'interlocuteurs. Le cout humain est pas négligeable, car il faut des gens pour négocié, des gens pour parler à un support différent à chaque fois, des contrats à gérer, etc, etc. Oracle utilise ça comme argument commercial pour dire "prenez tout chez nous, du hard à la db", mais Oracle étant Oracle, ça refroidit plus qu'autre chose.
        Donc si tu veux du support sur tel soft pour X années, je pense qu'il faut que tu passes par un éditeur.

        Canonical propose ce genre d'offre, mais j'ai pas trouvé des masses d'information sur le web et je ne me sens pas d'appeler le service commercial juste pour donner des infos sur linuxfr, désolé.

        Quelle distribution Linux a été supportée si longtemps ?

        14 ans ? Aucune. Le plus proche, ça serait RHEL 5/6 ( 13 ans ), d'ici quelques années :
        https://access.redhat.com/support/policy/updates/errata/
        Et c'est pas encore fait.

      • [^] # Re: La question en elle même ne permet pas de répondre à la problématique

        Posté par  . Évalué à 3.

        Le logiciel libre n'est pas gratuit et du Debian en grand compte je n'en ai pas encore vu

        Chez Bull les développeurs avaient du Debian. Je ne sais pas ce qu'il en est maintenant, ni même pour les autres profils.

  • # ça me rappelle quelque chose...

    Posté par  . Évalué à 3.

    "Dans une lettre envoyée par l’AFUL à plusieurs députés le 11 février dernier, on apprend que le ministère français de la Défense – en fait la direction interarmée des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information ou DIRISI - a signé voilà moins d’un an, un important accord-cadre avec Microsoft Irlande."

    http://www.pcinpact.com/news/56299-microsoft-armee-defense-accord-aful.htm

  • # Balance commerciale

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Tout le monde le sait, la France est en déficit commercial. Il y a quelques années,javais essayé d'évaluer combien nous coûtait Microsoft. D'autres personnes ont fait la même démarche à partir d'autres chiffres publics. En effet ce ne sont que des recoupements entre des informations publiques. Les six méthodes employées convergent vers 1500 à 2000 millions d'euros par an qui quittent notre pays en pure perte.

    Vous trouverez ce document en demandant à votre moteur de recherche « combien coûte microsoft » ou directement sur http://pjarillon.free.fr/redac/ms-cout.html

    • [^] # Re: Balance commerciale

      Posté par  . Évalué à 1.

      Et encore ces chiffres ne comptabilisent pas le coût de sortie de ces technologies propriétaires. Car on peut imaginer qu'un jour ou l'autre on voudra en sortir. Lorsqu'on adopte des technologies ouvertes, ces coûts n'existent pas.
      Un peu comme pour les centrales nucléaires … on ne connaît pas vraiment le prix pour en sortir, mais on sait que tôt ou tard on voudra en sortir.

    • [^] # Re: Balance commerciale

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Je trouve cette approche bien plus interressante qu'une simple comptabilité des montants. À la limite, même si une politique de développement du libre revenait à plus cher, elle serait bien plus intéressante: au lieu de filer cet argent à des entreprises "voyou", on pourrait créer des métiers intéressants. Donc des personnes heureuses dans leur travail, qui ré-injecterait cet argent dans l'économie, sans compter le bond qualitatif des produits ainsi soutenus, ce qui profiterait à l'ensemble de la société.

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