L'Université souhaite continuer à jouer un rôle actif dans l'écosystème du logiciel libre

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fév.
2009
Éducation
Dans son communiqué de soutien à la mobilisation actuelle des universitaires, la Fondation Sciences Citoyennes dénonce une réforme qui rendrait plus facile de marginaliser et placardiser les recherches, les formations et les enseignants-chercheurs impliqués dans des thèmes d’intérêt général mais négligés par les pouvoirs politiques et économiques (logiciels libres, savoirs et innovations sans propriété industrielle, santé environnementale, sciences humaines et sociales non "instrumentales" et critiques des pouvoirs, écologie, etc.).

Au même moment, l'Université Pierre Mendès France (Grenoble) décide d'adhérer à l'April : « L'UPMF est une université ouverte, tournée vers l'avenir, citoyenne, l'ambition de l'Université Pierre Mendès-France est à l'image du nom prestigieux qu'elle s'est choisie, symbole d'alliance harmonieuse de la pensée et de l'action. En adhérant à l'April, l'université veut soutenir le logiciel libre symbole d'équité sociale et de distribution du savoir. »

« L'Université et le Logiciel Libre ont en commun le partage des savoirs, la publication des résultats et la revue par les pairs. Le fait qu'une université de sciences sociales et humaines s'engage pour la défense et la promotion du logiciel libre prouve une nouvelle fois que le logiciel libre, loin d'être une affaire d'informaticiens, nous concerne tous. C'est en 1997 à l'UPMF que j'ai installé ma première distribution GNU-Linux et je suis fier que cette Université se positionne en pionnière en adhérant à l'April » a déclaré Jean-Christophe Becquet, Vice-président de l'April en charge de l'éducation populaire

Aller plus loin

  • # Oui mais

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Le logiciel libre de merde, personne l'utilise, et personne ne se plaint qu'il disparaisse. C'est aussi la notion de concurrence. Je suis pas content, alors je code le mien ou j'en utilise un autre. À part peut-être (et même "sans doute") son développeur, personne ne délplorera la disparition de Kaka ou Gpasdinteret. C'est la vie.

    Inversement, des filières de merde, que personne n'utilise, branle-bas de combat ! C'est la liberté qu'on assassine. Et là, c'est le prof qui donne le cours qui s'en plaint (et ses camarades qui le soutienne, car il est drôle et sympa quand on va à la cafète).

    Mettre LL et départements sous la même bannière, c'est ridicule, et ça donne du poids (en apparence) à ceux qui ne devraient pas. Comme pour les LL, les filières de merdes devraient soit fermer, soit forker en quelque chose de complet, exigent, avec de la valeur ajouté. Alors, certains crieront au scandale assassino-despotico-totalitaro-liberticido-nazi, avec leurs tshirts à l'effigie d'un (vrai) assassin en noir sur fond rouge. Mais cette révolution de l'université, servira à ceux qui échapperont à ces enseignements sans débouchés, au lieu de l'actuel système népotique qui dessert les actuels étudiants (dont facilement 90% sont en pleine illusion sur la fac).

    Bref, je regrette l'ajout du LL à cette cause stupide qui vise à promouvoir l'abrutissement des générations futures en refusant d'ouvrir les yeux


    Le comportement le l'UPMF, lui, est plus qu'appréciable d'autant plus qu'il semble indépendant des événements sus-cités, et réfléchi, avec un constat des bienfaits du LL.

    --
    Nota: je viens du système universitaire, et j'y suis encore pour longtemps. Ca me concerne aussi.
    • [^] # Re: Oui mais

      Posté par  . Évalué à -1.

      On voit que tu as de la merde plein la bouche, c'est quoi pour toi une "filière de merde"?
      • [^] # Re: Oui mais

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        Une filière de merde, c'est une filière qui incite les étudiants à venir juste pour justifier la présence du prof.
        Une filière de merde, c'est une filière qui te fait miroiter un emploi alors que tout le corps professoral est conscient qu'au plus un étudiant par promo aura un travail en relation avec sa formation (genre "DESS histoire de l'art qui commente dans les cars de touristes").
        Une filière de merde c'est une filière où les gens vont "car ils ont le droit", mais dont ces même gens, 10 ans plus tard, disent que c'est la faute du gouverenement (quel qu'il soit) s'ils n'ont pas de travail. Car en effet, un filière de merde ne te dis *jamais* qu'elle ne te refile aucun outil pour ton intégration dans la vie active.
        Enfin, une filière de merde, c'est une filière défendue par des lycéens qui rèvent d'y aller sans même savoir ce que c'est.

        La filière pas de merde, quand tu y rentres, t'es vite fixé sur ce qui t'attend après…

        Et je sais de quoi je parle, j'ai fait une filière de merde, mais contrairement aux autres étudiants là bas, j'ai fait un double cursus (en fait plusieurs, même) avec des filières pas de merde, et dans plusieurs pays. Et aujourd'hui, je suis dans la recherche. Et je regrette que la fac ait un niveau de merde (faudrait déjà qu'elle arrête d'accepter tous les bacheliers…)


        Alors, selon moi, deux solutions:

        1/ On ferme la section ou on fait sélection à l'entrée pour former des gens qui veulent non pas profiter bètement, mais s'investir après une réflexion mûre. L'année propédeutique me semble obligatoire en tout cas. "Tout le monde a le droit d'essayer, mais on ne peut pas forcer la nature et ralentir les autres si t'es une brêle (et une conne, car t'insiste pour faire chier les autres au lieu de t'acheter un bouquin et de retenter plus tard)."

        2/ On laisse ouvert à tout le monde, on supprime les exams, et on fait PETER le niveau vers le haut \o/. Moi ça me convient, j'ai majoré sans rien glander. Alors si le diplôme ne vaut plus rien, au moins j'aurais des compétences que vraiment peu auront (déja qu'ils sont pas nombreux) et ça sera encore mieux pour moi, et pire pour eux (« bien fait », donc.)


        Soyons clairs, je ne dénigre pas l'enseignement de la théorie abstruse à l'université (c'est mon domaine justement). Je dénigre les connivences internes de pas mal de départements non scientifiques, et la connerie/naïveté/candeur/politisation de nombre de leurs étudiants.
        Je ne me plaindrais pas ainsi si ces mêmes étudiants faisaient un BTS avant ou après (ou mieux, pendant).


        PS: y'avait épistémologie en DEUG1 dans ma fac de sciences, et "sciences et techniques" au même niveau de ma fac de lettres (mais c'était pas scientifique pour deux sous).

        PS2: c'est toujours un commentaire extrême et vulgaire, mais il résume pas trop mal ma définition de "filière de merde" comme tu le demandais.
        • [^] # Re: Oui mais

          Posté par  . Évalué à 5.

          faudrait déjà qu'elle arrête d'accepter tous les bacheliers…
          Non, il faudrait que le baccalauréat soit un véritable examen et pas un truc qu'on a automatiquement parce que le niveau demandé est tellement faible qu'on peut l'avoir sans bosser (je le sais, je l'ai eu l'année dernière).
          • [^] # Re: Oui mais

            Posté par  . Évalué à 1.

            Moi je l'ai eu en 2000, et c'était déjà un drame.
            Mes enfants, où va la France ? Je vous le demande !

            </c'était mieux avant>

    • [^] # Re: Oui mais

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      (d' accord pas d' accord, rien à dire)
      /humour :
      Bah, t' es dur : ça peux faire l' occasion d' aller visiter une université, pour ceux qui, comme moi, n' ont même pas un brevet des collèges...
      • [^] # Re: Oui mais

        Posté par  . Évalué à 4.

        Hum c'est un peu violent comme commentaire quand même...

        Certes il y a des formations qui sont des voies de garages,
        Certes certains profs bullent dans un placard et sorte le drapeau rouge dès qu'on cherche à les secouer,
        Est ce la majorité?

        Et puis l'histoire est bourré d'exemples de recherche scientifique fondamentale qui débouche finalement sur des avancées majeurs (j'aurais pas aimé défendre l'informatique dans les années 60...)

        Alors ? Qui va décider des programmes ? Les politiques? Le gouvernement? L'assemblée? sur quels critères? l'économie (surtout en ce moment) ? Le marché de l'emploi ? Les demandes des groupes industriels ? Des banques ? Des groupes de pression ? Des lobbys ?

        C'est super de dire que ça vient des profs, que leur liberté est dangereuse, mais a force de tirer sur la liberté... on la perd.

        Je pense que le système de liberté des enseignants chercheurs n'est pas une mauvaise chose, ça permet un réel choix de filière, le darwinisme fini le boulot ...

        Je me méfis des révolutions en boite et surtout de celles de ce gouvernement, ils savent y faire pour tuer un service et démontrer ensuite que celui ci n'est pas rentable... et qu'il vaut mieux passer au privé...

        "Gentoo" is an ancient african word, meaning "Read the F*ckin' Manual". "Gentoo" also means "I am what I am because you all are freaky n3rdz"

        • [^] # Re: Oui mais

          Posté par  . Évalué à 4.

          "Et puis l'histoire est bourré d'exemples de recherche scientifique fondamentale qui débouche finalement sur des avancées majeurs (j'aurais pas aimé défendre l'informatique dans les années 60...)"

          C'est l'évidence absolue (qui ne semble pourtant pas encore évidente pour tout le monde) à laquelle je voulais en venir. Il n'y a pas de "filière de merde". Et les débouchés, et le taux de fréquentation, ne sont pas un critère pour juger de l'intérêt d'une filière. Les filière qui débouche principalement sur de la recherche fondamentale sont beaucoup moins fréquentées que la médecine et les ingégnieurs de toutes sortes. La recherche fondamentale n'est pas rentable, mais elle est comme son nom l'indique "FONDAMENTALE". C'est vrai je ne suis pas français, mais je ne pense pas que ça soit si différent en france, et je n'ai pas encore vu de "filière de merde" à l'université. Axioplase Ashi je suis sûr qu Une des filières les moins fréquentées et possédant le moins de débouchés (corrélation ou causalité, à voir...) et ici (en Belgique) la philosophie. Une filière de merde? Pourtant on ne fait pas de science sans réflexion épistémologique. La faculté de philosophie est une des plus fondamentales et importantes, et ce serait selon toi une "filière de merde"? Mais j'attends toujours ce qui serait véritablement ta définition pour "filière de merde"...
          • [^] # Re: Oui mais

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

            Il n'y a pas de "filière de merde"
            Si ça existe des filières de merde. Et il est très important de les identifier pour corriger les problèmes qui s'y posent. Un exemple concret : ma sœur était dans un IUFM ou au lieu de leur proposer des formations sur la pédagogie on les faisait assister à des séances d'exposés de 6 heures sans rapports avec leur futur métiers. À côté de ça, dans d'autres villes on peu trouver des IUFM proposant d'excellentes formations. Si l'on se donnait les moyens de dépister les problèmes dans le filières ce ne serait pas inutile.

            D'ailleurs la plus part de mes collègues (j'enseigne) appellent de leurs vœux de véritables évaluations. Selon moi, le problème avec les réformes du gouvernement c'est l'objectif qui est poursuivi ; pas ce détails des évaluations qui sert à les justifier face aux opinions publics mais qui, si on y regarde de près n'est que de la poudre médiatique aux yeux. Des évaluations pour pousser à se dépasser, des évaluations visant à améliorer le service public tout le monde en rêve. Même nous qui seront évalués malgré le stress. Il n'est pas nécessaire d'être prof pour savoir que les examens peuvent pousser à se dépasser. Et quand on travail entre 50 et 70 heures par semaine pour ses élèves on ne peut que désirer être évalué et récompensé pour ses efforts.

            Malheureusement ce qui accompagne les évaluations souhaitées par M. le président c'est un pas de plus dans le cercle vicieux qui vise à se débarasser du service public d'enseignement. On nous met dans une situation où bien faire notre travail n'est pas possible (quand je parlais de 50 heures, c'était recherche non comprises bien entendu). Ensuite on nous évalue et on dit que les choses ne sont pas bien faites. Puis on sanctionne : diminution des moyens, augmentation de la charge de travail et ... Jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une dizaine d'université payantes en France.

            Le plus machiavélique c'est que tout se fait avec l'aprobation du public : comme le service est de moins en moins bon (on fait ce qu'il faut pour en haut lieu ; par exemple les charges d'enseignement ont été multipliée par 1,3 en 30 ans, on a augmenter les coûts en sous-traitant de nombreux postes ...), plus personne ne souhaite voir ses impôts partir dans le service. Donc on dégrade plus le service, qui est encore moins bon, etc.
            Il s'agit d'un stratégie bien connue et largement développée et conseillée par l'OCDE aux gouvernements chargés de débarasser les pays de leurs infrastructures publiques. Et ça marche à tout les coups. Ça permet de libéraliser (dans le mauvais sens ici) l'économie au sens ou il n'y a plus d'organisation des citoyens qui puissent faire obstacle aux visées des superstructure du capital. En quelque sorte un anti rêve américain : un monde dominée par des trusts géants et sans âmes. Merci monsieur le président, merci madame la ministre !

            « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

            • [^] # Re: Oui mais

              Posté par  . Évalué à 4.

              "Si ça existe des filières de merde. Et il est très important de les identifier pour corriger les problèmes qui s'y posent. Un exemple concret : ma sœur était dans un IUFM ou au lieu de leur proposer des formations sur la pédagogie on les faisait assister à des séances d'exposés de 6 heures sans rapports avec leur futur métiers."

              Je ne connais pas précisément l'organisation des études en france, je ne sais pas non plus quel était le contenu de ces exposés. Et finalement tout ça sort du cadre de la dépêche, mais je ne peux m'empêcher de réagir quand j'entends des gens dire qu'on leur donne des cours sans rapport avec leur futur métier. Ca arrive principalement quand on écoute des étudiants de 1er bachelier. On parle d'Université. Et l'université n'a pas pour but de former à un métier. C'est plutôt le rôle des hautes écoles. (Mais je sais que le rapport entre Hautes-écoles et Universités est différent en france et en belgique). L'Université a pour but, certes de transmettre des connaissance, mais celles si ne sont principalement pas orientées vers la pratique. Le but de l'université est d'abord d'ouvrir l'esprit, de former l'esprit critique,..., en somme de former l'intelligence. On apprend pas un métier à l'université. On apprend d'abord à apprendre. C'est je crois le discours de toute université. On est pas dans la spécificité d'un métier technique, mais on gagne un bagage essentiel pour apprendre n'importe quel métier par la suite. On sort de l'université psychologue, et on est engagé tout de suite dans une banque. Que de cours inutiles pour terminer comptable ou autre... Heureusement qu'on donne tous ces cours "inutiles" aux étudiants. Des cours qui seront au moins utiles pour en faire des citoyens. Multiplions les cours inutiles, imposons un important cours d'histoire générale et un cours de philosophie dans la 1ere année toutes les filières! c'est peut être les deux seuls cours véritablement importants! et je dis ça alors que je suis dans une filière scientifique, ne vous méprenez pas!

              Enfin bref, si c'est pour apprendre un métier, on peut commencer déjà en secondaire technique. Ce n'est pas exactement la visée de l'université.
              • [^] # Re: Oui mais

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                Désolé j'aurais du expliquer ce qu'est un IUFM : il s'agit d'une filière particulière destinée uniquement aux futurs enseignant des lycées et collèges (élèves de 10 à 18 ans environs). Ou plutôt voilà ce qu'étaient les IUFM. Mais en l'occurence ils viennent d'être supprimé. Désormais, après leur formation général à des sciences excedant largement le niveau de ce qu'ils devront enseigner (ce qui est toujours bon pour la culture et l'esprit) les enseignant de collèges et lycées suivront encore plus de cours les préparant pour les métiers de la recherche. La formation pédagogique est totalement (ou presque supprimé). Après tout, à quoi bon se former à la pédagogie. Les élèves sont tellement bons et bonifiés grâce à la télé, l'internet, la radio, etc, qu'il serait parfaitement ridicule de vouloir tirer partie des expériences d'enseignement d'autrui pour améliorer ses propres pratiques (ou futurs pratiques). C'est là un discours qu'on préterait volontier à un gouvernant français au vu de ce qui se passe dans ce pays. Mais dans le cas des IUFM le raisonnement est plus simple : les étudiants d'IUFM faisaient un an de stage pédagogique rémunéré ; désormais le stage (et la formation pédagogique) sont supprimés. Donc un an de salaire économisé.

                Quant à votre discours sur la formation dans les universités il est assez juste selon moi. Quoique d'après mon experience plus en France qu'en Belgique ou les universités délivrent de véritables diplômes d'ingénieurs reconnus par le monde de l'entreprise et se trouvent bien moins concurrencée par un système d'écoles.
                Par ailleurs, il me semble difficilement réalisable d'ajouter une formation intensive à l'épistémologie dans les premières années. Les élèves qui nous arrivent ont déjà bien trop souvent du mal avec l'algèbre de base pour qu'on puisse leur supprimer quelques cours de propédeutique en sciences « durs » au profit de leur culture. Néanmoins, au moins dans certaines universités, il existe de tels cours sous forme d'option.

                « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

                • [^] # Re: Oui mais

                  Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

                  Par ailleurs, il me semble difficilement réalisable d'ajouter une formation intensive à l'épistémologie dans les premières années. Les élèves qui nous arrivent ont déjà bien trop souvent du mal avec l'algèbre de base pour qu'on puisse leur supprimer quelques cours de propédeutique en sciences « durs » au profit de leur culture.

                  Je pense que l'épistémologie et l'histoire des sciences sont indispensables pour bien aborder les études scientifiques, et pas simplement une histoire de culture générale. Je n'ai jamais réussi à rien apprendre sans en connaître la raison, et je n'ai jamais réussi à comprendre la raison d'une chose sans m'intéresser à la manière dont elle a été découverte/construite. Peut-être que tout le monde ne fonctionne pas comme ça, mais en tout cas ça m'aurait bien aidé de ne pas devoir étudier l'épistémologie tout seul.

                  Aujourd'hui on peut trouver des gens en bac+5 de matières scientifiques qui ne sont pas capables de décrire clairement ce qu'est la fameuse "méthode scientifique". Pas besoin de pouvoir citer Popper, mais au moins savoir expliquer qu'une théorie scientifique n'est pas une théorie prouvable mais une théorie réfutable, etc.
                  • [^] # Re: Oui mais

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                    Peut-être que tout le monde ne fonctionne pas comme ça, mais en tout cas ça m'aurait bien aidé de ne pas devoir étudier l'épistémologie tout seul.

                    moi j'avais bien aimé les cours de philo en première, outre le fait de pouvoir passer un peu de temps à programmer sa calculette, cela m'a donné un fil rouge dans mes lectures d'histoire des sciences et replacé le tout dans un contexte historique plus large, en tout cas autre que les seules sciences "dures" que j'avais regardées (Baruch_Spinoza, Sigmund_Freud, ...) en étudiant en plus des points que je n'aurais pas regardés par moi-même : l'organisation de la cité et ses implications "modernes" (Platon, Aristote, Alexis_de_Tocqueville...).
                    Tout l'intérêt est tout de même d'avoir une réflexion de personnes n'ayant pas la tête dans le guidon des sciences dures et présentant une approche orthogonale aux sciences tout en sachant être pointu sur les tenants et aboutissants ('fin je suis sans doute tombé sur un bon prof' aussi ;-) et oui il nous a parlé aussi de Karl_Popper et de Diogene_de_Sinope qui vivait dans un tonneau^W^Wune amphore géante).
              • [^] # Re: Oui mais

                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

                Je suis d'accord sur le fond, mais je pense qu'il faut quand même que l'Université forme aussi à un métier: il serait inadmissible qu'on sorte à bac+5 dans l'impossibilité de trouver un emploi. Tout le monde ne veut pas finir enseignant ou chercheur.

                Ce que j'ai aimé à la fac, et qui risquerait de disparaître si on axait trop la formation sur le métier, c'est la possibilité de découvrir plein de nouveaux horizons. J'ai eu des cours d'économie, de gestion et de sociologie, ça ne me sert à rien dans mon métier, mais ça m'est utile dans la vie de tous les jours pour comprendre ce qui se passe dans la société. Je n'aurais pas eu ça dans une école d'ingénieurs, malgré l'éventuelle présence de cours de "culture générale". Dans un autre style, en ce moment j'anime un TD de "musique et informatique" . Une bonne partie du cours est consacré à la théorie musicale ; ça ne sert à rien dans la vie professionnelle, mais c'est vraiment le cours que j'aurais aimé avoir quand j'étais étudiant.

                Néanmoins, il faut bien se spécialiser tôt ou tard. On se spécialise trop tôt à mon goût depuis la réforme LMD, mais ça ne me choque pas que vers la fin des études on attende de la majorité des cours qu'ils soient utiles.

                Multiplions les cours inutiles, imposons un important cours d'histoire générale et un cours de philosophie dans la 1ere année toutes les filières! c'est peut être les deux seuls cours véritablement importants!

                J'ajouterais des cours d'épistémologie/méthode scientifique, parce qu'on n'en a pas, même dans les filières scientifiques. J'ai eu la chance d'avoir quelques cours d'histoire des sciences, qu'on ne trouve pas partout ; il faudrait le généraliser. Et puis je suggère aussi à tout le monde de suivre des cours d'introduction à l'économie et à la sociologie.
                • [^] # Re: Oui mais

                  Posté par  . Évalué à 4.

                  Je suis d'accord sur le fond, mais je pense qu'il faut quand même que l'Université forme aussi à un métier: il serait inadmissible qu'on sorte à bac+5 dans l'impossibilité de trouver un emploi. Tout le monde ne veut pas finir enseignant ou chercheur.

                  Je ne suis pas d'accord: l'université permet d'étudier, pas de se former à un métier. Pour moi, le but de l'université n'est pas de formater l'étudiant au marché du travail, mais de lui donner les éléments sur un domaine qui l'intéresse.

                  Il y a d'autres filières que l'université après le baccalauréat (et même avant) qui permettent de se former à un métier (CAP, BTS, IUT...). Le problème, c'est que -surtout en France- ces "filières techniques" sont décriées et très peu encouragés même lorsque quelqu'un avec des "bonnes notes" veut suivre ces formations !
                  Il y a aussi les écoles d'ingénieurs mais la sélection est rude !
                  • [^] # Re: Oui mais

                    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

                    Je ne suis pas d'accord: l'université permet d'étudier, pas de se former à un métier. [...] Il y a d'autres filières que l'université [...] qui permettent de se former à un métier

                    Et donc, une fois qu'on a fait son bac+5 à l'université, on fait un BTS pour se former à un métier ? Ça ne semble pas très réaliste.
                    • [^] # Re: Oui mais

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                      Et pourquoi pas ?
                      Bien entendu dis comme cela, ça fait peur. Parceque le bts n' est pas du tout adapté à cela. Mais lorsqu' on voit que les iufm aujourdhui, c' est déjà pas de la tarte (on est très loin de l' esprit de la 3ème rep.) : ce sont encore des enfants, aujourdhui, lorsqu' ils sortent diplomés, cela ne serait aps un mal peut être pour certaines filières d' avoir un nécessité de se confronter au terrain et de se faire un peu de bouteille avant de se considérer opérationnel. La réforme des iufm prévoit un passage vers du full universitaire. Encore pire qu' aujourdhui quoi ... Les instits de demain n' auront pas été habitué à travailler en équipe, n' aurons reçu de notions pédagogiques que théoriques, etc etc ... Ceci a déjà été fait il y a plusieurs années pour les Educ Spé, calqué sur un modèle Europpéen qui est bas de gamme ici... Cursus full universitaire... On voit le résultat aujourdhui chez de nombreux jeunes professionnels.

                      De plus l' évolution sociale de la socièté fait qu' on devient adolescent de plus en plus tôt et qu' on passe adulte de plus en plus tard. Au lieu de s' adapter à cela, on accélère... Bientôt à ce rythme les futurs instits, par exemple, n' auront même pas de reflexion de pratique professionnel et d' échanges avec leurs pairs : ils auront 'manger' des bouquins et c' est tout... ça fait peur.
                    • [^] # Re: Oui mais

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      Si on veut apprendre un métier, on ne fait pas son bac+5 à l'université !

                      Ce qui me paraît peu réaliste, c'est de se lancer dans des études de 5 ans (et plus) sans regarder les débouchés professionnels !

                      C'est en DEUG (aujourd'hui Licence 1 et Licence 2) que j'ai réalisé que je ne voulais pas faire de la recherche (trop difficile) ni de l'enseignement (pas la vocation).
                      Du coup, je suis pas resté à la fac ! (cf mon post plus bas)
                      • [^] # Re: Oui mais

                        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

                        Si on veut apprendre un métier, on ne fait pas son bac+5 à l'université !

                        Et les étudiants qui vont à l'université aujourd'hui, tu crois qu'ils font ça pour l'honneur de l'esprit humain ? Si l'université ne préparait pas les étudiants à travailler, il n'y aurait à l'université que les quelques personnes qui n'ont pas besoin de gagner leur vie. Presque personne d'autre n'irait investir 5 ou 8 ans de sa vie simplement pour apprendre des choses intéressantes.

                        Les diplômes à bac+5 aujourd'hui sont divisés en Master Recherche et Master Pro. Les premiers forment au métier de chercheur, et les seconds forment à d'autres métiers. Avec stages en entreprise, et tout le bataclan. Tu peux penser que ce n'est pas le rôle de l'Université, mais c'est ce qu'elle fait aujourd'hui. Si elle ne faisait pas ça, je me demande qui irait sur les bancs des amphithéâtres.
                        • [^] # Re: Oui mais

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                          Autant les pros ne se plaignent pas, autant je pense que ceux qui visent la recherche ne demandent pas mieux que plus de théorie et de pédagogie plus tôt. C'est malheuresement pas 4 mois de cours et un stage qui t'apprennent bien la rédaction d'articles, la lecture (!!) d'articles, qui te font apprendre en détail des théories poussées (qu'on n'a pas vu avant car les cours étaient communs avec les pros)…

                          Bon après, j'ai toujours le biais de l'informatique.
                          Je crois en efeet pertinemment qu'un M2 pro en physique est bien plus balèze qu'un pro en info… mais sans doute est-ce parceque la physique, j'avais du mal…

                          Toujours est-il que, quand tu commences un doctorat en France, t'es pas super formé (et tu passes ta première année sur internet ou dans les bars…)
                          Au US et Japon, le doctorat, donc la recherche, c'est la suite d'une licence, et pas un nouveau truc après un master (même si on peut s'arrêter en cours de route et sortir avec un master). C'est la différence gradué/ sous-gradué. Et tu sens bien la différence car le gars a déja fait 2 ou 3 ans de recherche quand il commence son doctorat (comme on l'entend en France).

                          Je suis donc d'accord avec toi, mais je pose un bémol en disant que le M2 Recherche (ne) forme (pas assez) au métier de chercheur.
                          • [^] # Re: Oui mais

                            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

                            C'est l'occasion de faire de la pub pour le master "modèles et algorithmes" de Bordeaux 1 qui, s'il n'a pas changé depuis 2004, propose des modules de formation à la recherche et d'analyse de texte scientifique.
                        • [^] # Re: Oui mais

                          Posté par  . Évalué à 1.

                          Et les étudiants qui vont à l'université aujourd'hui, tu crois qu'ils font ça pour l'honneur de l'esprit humain ?

                          Non, je crois que la "pression sociale", qui les incite à faire des études longues au lieu de faire ce qu'ils veulent font qu'ils se retrouvent après 2-3 ans dans une filière qui ne leur correspond pas.

                          Je crois aussi que beaucoup vont à l'université parce qu'ils ne savent pas quel métier ils veulent exercer, donc ils étudient ce qu'ils préfèrent ou les matières pour lesquelles ils sont doués.

                          Si l'université ne préparait pas les étudiants à travailler, il n'y aurait à l'université que les quelques personnes qui n'ont pas besoin de gagner leur vie.
                          Sur "besoin de gagner sa vie", il ne faut pas oublier que les diplômés de l'université sont majoritairement des enfants favorisés !
                          D'après le volet éducation de "France, portrait social - Edition 2008" de l'INSEE, pp 32-33 [1]:
                          Toutes origines sociales confondues, plus d’un bachelier sur deux accède à l’enseignement
                          supérieur à la première ou deuxième rentrée suivant l’obtention de son bacca-lauréat. C’est le cas de seulement un bachelier sur dix de parent inactif, et d’un bachelier
                          sur trois de parent ouvrier non qualifié. À l’inverse, ce taux dépasse 80 % lorsque les parents
                          sont cadres ou enseignants.

                          Donc c'est aussi, à mon humble avis, parce qu'ils n'ont pas de pression économique au début de leurs études que les étudiants vont à l'université, quittes à se réorienter après.

                          Presque personne d'autre n'irait investir 5 ou 8 ans de sa vie simplement pour apprendre des choses intéressantes.

                          Et c'est bien dommage ! Tout le monde devrait passer du temps sur ce qu'il trouve intéressant...mais ça remettrais en question toute l'organisation du travail et de la société ! Vaste projet !

                          Les diplômes à bac+5 aujourd'hui sont divisés en Master Recherche et Master Pro. Les premiers forment au métier de chercheur, et les seconds forment à d'autres métiers. Avec stages en entreprise, et tout le bataclan.

                          Au temps pour moi, il y avait les DESS et maintenant il y a les Master Pro.
                          Quand je m'étais renseigné (pendant le DEUG), le nombre de personnes en DEA/DESS (les Master d'aujourd'hui) était très très inférieur au nombre de personnes en DEUG !
                          (je ne trouve pas ces chiffres sur la toile, si vous avez des liens)

                          [1] http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/FPORSOC08d.PDF
                  • [^] # Re: Oui mais

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                    Il y a aussi les écoles d'ingénieurs mais la sélection est rude !

                    effectivement, il y a deux voies principales pour les écoles d'ingénieur :
                    - la voie "royale" par les prépas, bon tu en bouffes pendant 2 ans à "apprendre à apprendre", mais c'est limite le plus facile retrospectivement (dans l'université j'ai l'impression que la difficulté est croissante et plus épuisante au final car sur 5 ans ; au moins avec la prépa le niveau est mis au-delà de la plupart rapidement, ce qui fait que tu t'adaptes et qu'après tu continues sur la lancée ; 2 ans durs et 3 ans "faciles" ensuite ; en le voyant comme cela, ça permet de prendre du recul et continuer à s'accrocher)
                    - les admis sur titre qui arrivent en 2ème année (ou en 1ère année pour ceux venant de BTS/DUT), généralement ils en bavent un peu (sur le théorique, car sur la pratique ils déchirent tous ceux venant de prépa)
                    - bon il y a les échanges internationaux aussi
                    N'empêche, j'ai regretté de ne pas avoir d'enseignement de philo ou de géopolitique ou d'expression orale (ou tu fais le clampin devant une caméra) que je lorgnais dans les cours de Centrale Paris ou du côté de Supélec... Il y avait bien les cours de management avec Sup de Co (compta, business plan, valorisation de produit...), mais bon...
                    • [^] # Re: Oui mais

                      Posté par  . Évalué à 1.

                      [...]j'ai regretté de ne pas avoir d'enseignement de philo ou de géopolitique ou d'expression orale[...]

                      Personnellement, ce n'est pas ce que je cherchais dans mes études. Ce savoir là, je l'ai cherché autour de moi, en famille et avec les amis.
                      Si tu tiens à prendre des cours, il n'est jamais trop tard ! Avec un boulot à côté, ça demande des efforts et un aménagement particulier (cours du soir, congés formation...), mais c'est possible !



                      Et il y a aussi le plan B (ou C ou D ou Z, c'est selon): les écoles d'ingénieurs privées.
                      Mais il faut alors faire très attention sur son choix: nombre d'années d'existence, nombre d'années d'habilitation par la commission des titres de l'état, étudiants boursiers reconnus ou non, frais de scolarités, niveau des profs, etc.

                      Perso, avec mes notes en DEUG (maintenant Licence 1 et Licence 2), c'était soit ça, soit un IUT info.

                      J'ai trouvé que c'était un bon intermédiaire entre la thèse universitaire et l'IUT, pour une paye un peu meilleure.

                      Ça m'a quand même fait vivre à crédit pendant 7 ans: les 3 ans de scolarité et les 4 ans de remboursement de prêt, que la banque été heureuse de me concéder.

                      J'y ai découvert une autre facette de la société, c'est une expérience que je ne regrette pas, même si il est (beaucoup plus) préférable d'intégrer une école publique (AMHA: meilleurs profs, frais de scolarités moindres, "population" plus intéressante...).
                • [^] # Re: Oui mais

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Je pense que l'épistémologie et l'histoire des sciences sont indispensables pour bien aborder les études scientifiques, et pas simplement une histoire de culture générale. Je n'ai jamais réussi à rien apprendre sans en connaître la raison, et je n'ai jamais réussi à comprendre la raison d'une chose sans m'intéresser à la manière dont elle a été découverte/construite. Peut-être que tout le monde ne fonctionne pas comme ça, mais en tout cas ça m'aurait bien aidé de ne pas devoir étudier l'épistémologie tout seul.

                  Idéalement, tout le monde devrait fonctionner comme ça. Malheurseusement, à part pour quelques têtes, l'université ne nous permet pas de fonctionner comme ça. Je me vois souvent donner comme conseil à un nouvel étudiant (honte à moi): "l'essentiel est d'avoir compris dans les grande lignes, c'est d'ailleurs comme ça qu'on retient le mieux, mais n'essaie pas non plus de tout comprendre sinon tu ne t'en sortiras pas!". Finalement l'université rate un peu son but à l'heure actuelle, on nous demande trop de connaissances et pas assez d'intelligence. (Mais je crois que c'est un gros lieu commun, qui n'est pas d'accord avec ça?)


                  J'ajouterais des cours d'épistémologie/méthode scientifique, parce qu'on n'en a pas, même dans les filières scientifiques.

                  C'est ce que j'entendais notamment pas "cours de philosophie".


                  J'ai eu la chance d'avoir quelques cours d'histoire des sciences, qu'on ne trouve pas partout ; il faudrait le généraliser. Et puis je suggère aussi à tout le monde de suivre des cours d'introduction à l'économie et à la sociologie.

                  Finalement, quand je parle de mettre des cours de philosophie et d'histoire (certainement de l'histoire des sciences, mais aussi de l'histoire générale) on me dit que c'était le rôle des études secondaires, que l'université n'a plus à s'occuper de ça! Oui c'est certainement le rôle des études secondaires et c'est bien là qu'elles échouent! Mais, contrairement à la plus part de ceux qui sont d'accord avec ça, je ne pense pas que ce soit vraiment un problème d'organisation ou de compétence des professeurs,... Je crois que c'est plutôt un simple problème de maturité des élèves. Ils sont trop jeunes pour comprendre l'importance que ça a, et c'est pourquoi je pense que c'est l'univeristé (et plus généralement les écoles supérieures) qui doivent s'occuper de former des vrais citoyens en donnant des cours d'hitoire; et, oui, aussi d'économie, de sociologie,...
            • [^] # Re: Oui mais

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              "Lorsqu' on veux tuer son chien, on dit qu' il est malade."

              On a fait ça avec La Poste : embauche de précaire sans possibilité d' avenir, etc etc... résultat : qui aime la poste ?

              Les exemples ne manquent pas.

              Cette année, EDF a racheté le parc nucléaire anglais : 15 milliards d' euros pour un parc vieillissant, qu' il va falloir maintenir et réparer. En Angletterre, des tchernobyl potentiels, y en a plein ... En plus du prix d' achat absolument astronomique, il va falloir injecter outmille milliards pour maintenir toutes ces merdes en état de sécurité. Formidable. Pas mieux pour couler EDF en moins de 10 ans, avant de le revendre aux potes pour pas cher... "on s' est donné rendez vous dans 10 ans..."

              De plus qu' une filière de merde ? La définition par l' exemple que tu donnes, Pierre-Matthieu, je suis bien d' accord ! Malheureusement il est à craindre que les "filières de merde" soient les filières dont la rentabilité (en terme de découverte, de placement, de possibilité de financement croisés) soit considéré comme mauvaise à court terme. Bref c' est la goutte d' eau qui fait déborder le vase : même pour les chercheurs 'fondamentaux" le gouvernement veux leur appliquer un esprit de 'rentabilité' à court terme. Contradictoire.

              Ce n' est parcequ' il semble nécessaire de faire des réformes, d' ouvrir certains universités, certains labo et certaines filières, à une plus grande coopération avec le monde de l' entreprise, que cela doit se faire sur le dos d' autres filières, qui en plus sont stigmatisées. Une honte. La méthode est une honte, le fond est à revoir.

              Au fait, recherche fondamentale.... quelqu' un peux me donner la définition de 'fondamental' ... je me trompe peut être ?
              • [^] # Re: Oui mais

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

                Tiens ça me fait penser à une anectode personnelle ...
                /ma vie
                Il y a 6 ans nous faisions un truc local à ma section (grand parti de gauche) ... j' avais soumis l' idée de mettre dans les premières revendications : "soutien à la recherche"... vu ce qu' il se dessinait il y a pile 6 ans... Les 'camarades' d' alors m' ont répondus "la recherche ? les gens s' en foutent'
                J' ose espérer que ces camarades, que je n' ai pas revu depuis des années, ont changés d' avis aujourdhui...
    • [^] # Re: Oui mais

      Posté par  . Évalué à 1.

      Pour la petite annectode :
      À part peut-être (et même "sans doute") son développeur, personne ne délplorera la disparition de Kaka
      Il existe vraiment un projet libre "caca" (une librairie pour afficher du bitmap ou de la vidéo sous forme d'ascii art), et je cite son développeur : "I am perfectly aware that libcaca is the waste of time it looks to be".
      http://caca.zoy.org/wiki/libcaca

      Pour en revenir au sujet, l'université est tout de même un lieu d'utilisation, de production et de constitution de communautés de logiciels libres qu'il ne faut pas sous-estimer. Mais sans boule de cristal, difficile de prendre position sur les effets possibles de cette réforme dans ce domaine.
    • [^] # Re: Oui mais

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      « Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la production du savoir (recherche), sa conservation et sa transmission (études supérieures). »

      [http://fr.wikipedia.org/wiki/Universit%C3%A9]

      À partir de la seconde guerre mondiale, l'université a doucement eu le rôle de former des étudiants à un métier.

      Les filières « de merde » sans débouchées peuvent être utiles pour la transmission du savoir. Après il n'est pas normal que les étudiants aillent dans ces filières en espérant déboucher sur un métier…
  • # La chance...

    Posté par  . Évalué à 2.

    Ca me fait tout bizarre de voir une université qui soutient et qui joue un rôle actif dans l'univers des logiciel libre.
    Je fais partie en tant qu'élève d'IUT Informatique d'une université (pas bien loin de celle citée) qui semble avoir une position totalement opposée vis à vis du logiciel libre.

    Il serai judicieux de préciser un peu le titre "L'Université Pierre Mendès France (Grenoble) souhaite continuer à jouer un rôle actif dans l'écosystème du logiciel libre"

    Car je peux l'affirmer, l'université dans laquelle je fais mes études ne veut pas "jouer un rôle actif dans l'écosystème du logiciel libre". Pas du tout.
    C'est du 0% logiciel libre (enfin aller 5% on utilise Firefox, mais je doute qu'il y ai un rapport avec le côté "libre"), des formats non libres et imposés bien entendu jusqu'à parfois produire des aberrations (pratique pour rendre les devoirs aux professeurs), et enfin des professeurs (dont plusieurs sont chercheurs) qui ne connaissent rien au logiciel libre et qui n'en n'ont d'ailleurs strictement rien à faire.
    Quand à l'aspect "partage des savoirs", sa va on partage pas mal avec Microsoft... Mais sinon...

    Alors ca fait plaisir de voir ce genre d'action, et c'est une bonne nouvelle pour les élèves de l'UPMF si ils ont l'opportunité de découvrir les logiciels libres durant leur formation. Pour mes camarades de classe (oui pour moi sa va) se sera ailleurs...
    • [^] # Re: La chance...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Le logiciel libre à l'Université, c'est souvent une histoire de personnes
      Les freins viennent souvent de personnes (les plus agées selon moi) qui en ont bavé pour se mettre à microsoft et qui voient d'un mauvais oeil la nouveauté, quand ça ne tourne pas carrément à l'agression s'il s'agit du supérieur hiérarchique (parceque son ".doc" n'a pas les bonnes marges, parceque LateX est un truc d'autiste, parcequ'openoffice n'arrive pas à imprimer son .xls correctement, parceque Kdevelop "n'est pas utilisé en entreprise", parceque gimp et pas photoshop...)

      A noter qu'ici, une circulaire émise début janvier dernier demande aux personnels de ne plus utiliser le format Word pour diffuser les documents de l'Université...
      • [^] # Re: La chance...

        Posté par  . Évalué à 1.

        et oui, pas pratique ce format, chez moi ils ne l'ont pas encore compris

        "Les freins viennent souvent de personnes (les plus agées selon moi) qui en ont bavé pour se mettre à microsoft et qui voient d'un mauvais oeil la nouveauté"

        ouf des tas de jeunes aussi!
        • [^] # Re: La chance...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Les personnes les plus âgées... Hum !

          On peut avoir 65 ans, être à la retraite et continuer à apprendre. Ce n'est pas une question d'âge mais d'âge mental. Pour moi, on est vieux quand on a fini d'apprendre et ceux qui ont cessé d'apprendre ont déjà commencé à mourir.
    • [^] # Re: La chance...

      Posté par  . Évalué à 3.

      Dans la faculté d'ingénieur où je suis, les postes accessibles aux étudiants sont soit sous XP soit sous Fedora (avec Grub qui boot tout seul sous Fedora si on ne lui demande rien) et dans le département d'informatique les postes pour étudiants ayant des options informatiques sont sous CentOS 5.2 pour les PC et Solaris 10 pour les stations de travail et la plupart des documents fourni ou à remettre sont en pdf (il y a de temps en temps un *.m ou un document office pour l'un ou l'autre prof).

      Je ne m'inquiète donc pas trop du libre ici.

      « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

    • [^] # Re: La chance...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Tiens, un autre étudiant de l'IUT d'Annecy (merci la page À Propos de ta page perso) ! Le monde continue d'être petit, notamment sur les repères de geeks.

      Je serais moins tranché que toi sur la question. À vrai dire, l'Université de Savoie n'est pas pro-LL, c'est clair, net et précis. Néanmoins, elle sait vivre avec son temps et essaye d'être neutre. Je n'ai vu aucun cours bashant les systèmes libres, nous travaillons sur de nombreux postes avec OO.org 3, The GIMP est installé sur tous les postes, l'usage de Firefox est obligatoire pour l'accès à Internet... Non, de ce côté-là, ça va.

      De plus, au niveau des cours, tout dépends du professeur. Tous ont accepté à chaque fois mes travaux rendus en PDF, de nombreux énoncés de TD/TP sont en PDF également. Certes, nous travaillons tous sous WinXP, mais ce n'était pas le cas il y a deux ans selon les dires des redoublants (cela a été modifié "à des fins de sécurité", pour éviter des rm -rf / lors des cours de TP Unix. Ils ont préféré l'usage de machines virtuelles. C'est effectivement un point de vue qui se défends, même s'il aurait été bon de déployer une solution à base de comptes restreints, tout simplement).

      Quand aux professeurs, y'a de nombreux Macqueux (jusqu'au chef de département et à la directrice des deuxièmes années, qui mets d'ailleurs 98% de ses travaux sous licence CC), et le directeur des premiers années est le premier à vanter les mérites du logiciel libre durant ses cours tout en précisant qu'il utilise WinXP pour éviter des incompatibilités logicielles. On est loin du Microsoftisme primaire...

      Bref, l'Université, en elle-même, n'est pas tournée LL, ce qui n'empêche pas de proposer des cours plutôt neutres et non orientés propriétaires. J'ai été positivement surpris lorsque j'ai remarqué que nos cours Web étaient effectués en nous recommandant très fortement l'usage de standards du Web, et que nous avons eu même en Algo. Prog une diapo' nous expliquant que les formats propriétaires caylemal. Et même si Oracle, utilisé en entreprise, sera vu en deuxième année, nous commencerons en première année à nous faire la main sur du PostgreSQL. Bref, un libre, un proprio'...

      Oui, je souhaite vivement voir apparaître un soutien massif de l'UdS envers les Logiciels Libres. Mais il ne faut pas non plus penser qu'elle est insensibles aux valeurs de ce mouvement... je pense qu'un peu de temps et de motivation (et de soutien de la part des élèves) pour que cela se produise.
      • [^] # Re: La chance...

        Posté par  . Évalué à 1.

        Les logiciels libres que nous avons sont utilisés par opportunisme, d'ailleurs la seul justification donnée est "c'est gratuit" alors que des professeurs ne se privent pas de faire l'apologie des technologies propriétaires utilisées.

        Ce que je déplore c'est que nous n'avons pas de cours, pas d'explications sur le logiciel libre et toute la culture associé. Le résultat est que... les gens qui ne savaient pas ce qu'était un logiciel libre en arrivant ne seront pas plus informés en sortant. Un peu léger quand on forme des "informaticiens".

        Les PC sous Windows XP uniquement je ne trouve aucune excuses à cela, et les machines virtuels (Microsoft Virtual PC bien entendu) qui font tourner des Mandrake 9 (utilisées en TP) sans interfaces graphiques en 2009, désoler ça me choque. Et cela donne une tellement mauvaise image car les élèves, qui ne sont toujours pas informés et ne voient que cela de Linux, et bien assimilent directement cela à "Linux".
        Gimp et Firefox sont en effet installés sur les PC de l'IUT Info. OOo non, et on m'a toujours refusé un autre format que le .doc (le pdf est bien heureusement accepté mais souvent avec la remarque "je peux pas modifier ton document merci de me le renvoyer en .doc").


        Alors comme il a été dit plus haut, je pense en effet le blocage vient plus d'une histoire de personne que d'une politique de l'université. Néanmoins après deux ans passés à parler aux professeurs, non, la situation ne change et ne changera pas. Il ne faudrait peut être plus grand chose, alors à toi de prendre le relai ?
        • [^] # Re: La chance...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Je fais tout pour, en tout cas. Et tous les professeurs (permanents - peut-être que le blocage viendrait des intervenants extérieurs, les vacataires ?) à qui j'ai pu en parler me semblaient plutôt favorable à l'utilisation de technos libres.

          Ce serait un débat intéressant à lancer en tout cas. Ou à relancer !

          (J'abonde dans ton sens que des Mandrake 9 sont affreuses. J'ai cru comprendre qu'une Debian est prévue, normalement, pour bientôt, selon "Didou" dès qu'il aura fini ses tests sur VirtualBox, que j'ai invité à retester dans sa nouvelle version. *fier*)

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