Un mouvement pour soutenir les droits aux citoyens d’accéder à une culture pour tous s’est tout récemment mis en place. Il s’agit donc d’aider à la diffusion des biens communs, qui sont définis ainsi par le mouvement :
Par Biens Communs, nous entendons plusieurs choses : il s’agit d’abord de ressources que nous voulons partager et promouvoir, que celles‐ci soient naturelles — une forêt, une rivière, la biosphère —, matérielles — une machine‐outil, une imprimante — ou immatérielles — une connaissance, un logiciel, l’ADN d’une plante ou d’un animal. Il s’agit aussi des formes de gouvernance associées à ces ressources, qui vont permettre leur partage, le cas échéant leur circulation, leur valorisation sans destruction, leur protection contre ceux qui pourraient atteindre à leur intégrité. Les Biens Communs sont donc à la fois une approche alternative de la gestion de biens et de services, qui bouscule le modèle économique dominant basé sur la propriété, et un imaginaire politique renouvelé.
Cette création fait suite au travail de sape continu des rentiers de l’industrie culturelle pour mettre à mal le domaine public, l’expression « tomber dans le domaine public » et la connotation négative qui l’accompagne en sont un parfait exemple. Lionel Maurel, sur son blog « :: S.I.Lex :: », met régulièrement en avant les délires de différents intervenants de la diffusion du savoir ou de la culture sur leurs volontés de s’arroger des droits ou d’en retirer aux autres. Cette démarche symptomatique trouve illustration dans un journal concernant l’acquisition et la numérisation d’un livre ancien par la BnF.
La création de ce collectif se fait en parallèle de la parution de la synthèse du groupe de travail Open Glam sur les blocages à l’ouverture des données et contenus culturels en France et la proposition de solutions. Ce rapport peut être consulté sur le site donnéeslibres.info.
Aller plus loin
- SavoirsCom1 (331 clics)
- Manifeste de SavoirsCom1 (18 clics)
- Le blog de Lionel Maurel (28 clics)
- Open Glam (25 clics)
- Données libres (27 clics)
# Quel plaisir
Posté par reynum (site web personnel) . Évalué à 5.
C'est une réelle joie de voir que de telles initiatives voient le jour !!
Que dire sinon bravo, courage et excellente continuation.
Merci.
kentoc'h mervel eget bezan saotred
[^] # Re: Quel plaisir
Posté par Antoine . Évalué à 10.
Moi je trouve dommage qu'un site promouvant les biens communs (pardon, les biens com1) fasse la pub de Facebook. Il y a comme une contradiction, ou un manque de réflexion.
[^] # Re: Quel plaisir
Posté par Xaapyks . Évalué à 3.
Pourquoi que Facebook ? Il y a aussi Twitter, Linkedin, G+ etc…
[^] # Re: Quel plaisir
Posté par Antoine . Évalué à 2.
Il n'y a pas que Facebook dans la liste, certes, mais j'ai l'impression que Facebook est le plus critiquable d'entre eux. Twitter et LinkedIn me semblent relativement inoffensifs, mais je peux me tromper.
[^] # Re: Quel plaisir
Posté par Maclag . Évalué à 6.
Et on peut compter sur eux pour le rester… jusqu'à ce que Facebook se pète la gueule et qu'ils prennent le sommet de la montagne!
[^] # Re: Quel plaisir
Posté par Antoine . Évalué à 2.
C'est surtout qu'ils ne fonctionnent pas sur le même principe. LinkedIn ne m'incite pas à raconter ma vie en long, en large et en travers (enfin, pas encore).
[^] # Re: Quel plaisir
Posté par GG (site web personnel) . Évalué à 2.
Bonjour,
pour un client j'ai eu à ajouter des liens Fessebook, Gougle, Twiller, Linkedout et Viadea sur son site.
Pour le moment, tous (sauf un que je n'ai pas encore traité) m'ont invités à leur donner mes identifiants de messageries électronique pour y chercher mes contacts…
Je comprends pourquoi j'ai reçu une fois des invitations de la part de certains réseaux sociaux.
A noter que pour la plupart il faut un compte pour accéder aux informations pour ces petits boutons.
Bien sur, j'ai été aussi obligé de désactiver Ghostery, sinon la doc s'affiche partiellement, et impossible de tester le fonctionnement sur le site.
En conclusion : Ces boutons permettent de :
- élargir le public, puisqu'une partie ne fonctionne que par ces outils.
- donner des stats d'accès à ces boites, même si on a pas de compte dessus.
- …
Cherchez à pas à créer des flux RSS, seuls les geeks s'en servent. les autres utilisent des trucs minitel.
Bonne soirée
G
Pourquoi bloquer la publicité et les traqueurs : https://greboca.com/Pourquoi-bloquer-la-publicite-et-les-traqueurs.html
[^] # Re: Quel plaisir
Posté par Christophe Chailloleau-Leclerc . Évalué à 10.
Ben quoi, Facebook transforme ta vie privée en bien commun, non ? ;-)
[^] # Re: Quel plaisir
Posté par Obsidian . Évalué à 7.
En même temps, si ça passe par le COM1, il n'y aura pas beaucoup de données divulguées.
# De l'eau au moulin
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 8.
Lu récemment sur slate :
Rien ne vous choque ? Outre la durée des droits, je m'étonne qu'il soit possible de détenir des droits d'auteur pour une image dont l'auteur est inconnu. Ça paraît paradoxale non ?
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
# "tomber dans le domaine public"
Posté par goom . Évalué à 5.
a un connotation négative qui si on accepte que l'expression ait une connotation négative.
Je ne considère pas que ce soit une expression connotée négativement et je préfère militer pour qu'il en soit ainsi que vouloir changer l'expression ce qui me paraît largement moins efficace.
c'était un petit aparté
[^] # Re: "tomber dans le domaine public"
Posté par Grunt . Évalué à 4.
Ça se tient. Après tout, "tomber amoureux" a une connotation positive chez la plupart des gens.
THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.
[^] # Re: "tomber dans le domaine public"
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 24 septembre 2012 à 12:48.
Connotation positive également partagée avec le fait d'acheter (ou d'être emprisonné par) un iBidule. Si l'on parle de tomber amoureux, n'est-ce pas — au moins au départ — parce qu'il s'agit de perdre sa liberté en étant soumis aux caprices et à l'aveuglement de la passion ?
De même, qu'on pourra préférer se délecter du côté branché de la possession de gadgets électroniques, il n'en reste pas moins qu'ils sont, à raison, associés à des aliénations ; d'où les jailbreak, ou encore les nécessités de déconnexions éprouvées par certains.
En ce qui concerne la chute dans le domaine public, comme pour les autres exemples cités, la connotation négative n'est vraisemblablement pas fortuite non plus. Il semble qu'il s'agisse bien de décrire la perte des rentes d'exploitation exclusive. Et si la majorité s'y trompe et ne croit y discerner que l'aspect positif, il me semble que le travail de sape en est d'autant plus abouti.
Il n'est besoin que d'interroger le quidam sur les thèmes de propriété intellectuelle (brevetabilité, droit d'auteur…) pour être effaré de la profondeur de pénétration d'une idéologie pourtant nettement défavorable au citoyen lambda. On sera surpris de découvrir à quel point tout un chacun est capable de proférer un discours bien plus extrémiste que tout ce qu'osent les professionnels du domaine. Cette attitude étant corrélée à la faible perception des enjeux : bien souvent les personnes ne se rendent pas compte des implications de leurs conceptions, et ainsi en discours elles se départissent sans sourciller de bien des droits et jouissances fondamentaux.
NB : Et paradoxalement ensuite, c'est à qui s'affranchira le mieux de toutes ces considérations rétrogrades pour télécharger sans vergogne toute sorte de divertissement. Ah, les mystères de la conscience !
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
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