Revue de presse de l’April pour la semaine 50 de l’année 2017

Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Édité par Davy Defaud. Modéré par Pierre Jarillon. Licence CC By‑SA.
24
18
déc.
2017
Internet

La revue de presse de l’April est régulièrement éditée par les membres de l’association. Elle couvre l’actualité de la presse en ligne, liée au logiciel libre. Il s’agit donc d’une sélection d’articles de presse et non de prises de position de l’Association de promotion et de défense du logiciel libre.

Sommaire

[Libération] L’Europe doit défendre la « neutralité du Net »
Par Benjamin Bayart, le jeudi 14 décembre 2017. Extrait :

« Une loi datant de la présidence d’Obama obligeait les fournisseurs d’accès Internet à traiter tous les services de la même manière assurant ainsi le “neutralité du Net”. L’administration Trump vient de renoncer à ce principe : une révolution pour les deux côtés de l’Atlantique. Décryptage. »

Et aussi :

[Sud Ouest] Comment devenir un lanceur d’alerte ? Une ONG publie un guide pratique
Par la rédaction, le jeudi 14 décembre 2017. Extrait :

« L’ONG veut inciter les citoyens à se mobiliser tout en leur apprenant à se prémunir contre d’éventuelles poursuites juridiques. »

[Silicon] Interview Alain Voiment : « Société Générale veut être un grand contributeur open source »
Par Xavier Biseul, le mardi 12 décembre 2017. Extrait :

« Open Source Summit : Le groupe bancaire Société Générale a engagé un plan en trois ans pour se convertir à l’open source. Explications de son directeur technique adjoint. »

Et aussi :

[Le Monde.fr] Le Conseil national du numérique reprend forme
Par Sandrine Cassini, le lundi 11 décembre 2017. Extrait :

« Le gouvernement a officialisé la désignation de la capital‐risqueuse Marie Ekeland à sa tête. La nouvelle structure, comme la précédente, compte trente membres. »

Et aussi :

[@ Brest] Les logiciels produits par les administrations sont passés en Open Source par défaut (et voici pourquoi)
Par calimaq, le vendredi 8 décembre 2017. Extrait :

« La loi pour une République numérique adoptée l’année dernière nous réserve encore quelques surprises, plus d’un an après son entrée en vigueur. On en a eu une confirmation cette lors du Paris Open Source Summit 2017 pendant une session consacrée à la thématique “Administration publique”. »

Aller plus loin

  • # Erreur dans l'article de Libération sur la neutralité d'Internet

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Benjamin Bayart n'est plus président de FFDN, c'est Oriane Piquer-Louis.

  • # C'est quoi au fait la "neutralité du net" ?

    Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 19 décembre 2017 à 12:41.

    À ce sujet, je me demande si les américains et les européens se comprennent bien. Après avoir parcouru un nombre impressionnant d'articles et de vlogs de la part de ceux qui veulent qu'on défende cet animal en voie de disparition disparu qu'est "la neutralité du net", j'en ai vu d'autres qui n'étaient pas nécessairement en panique: Bryan Lunduke et Luke Smith, tous deux des américains. Sans pour autant prendre parti pour l'un ou pour l'autre camp, ces deux derniers points de vue sont plutôt intéressants.

    Le premier s'étonne de ce qu'un bruit énorme est fait autour de "la neutralité du net"… alors que les DRM, qui sont une menace bien plus pesante sur la liberté d'accès à l'information, sont passés sans vraiment faire de vague dans le monde informatique. Mozilla les a même adoptés avant même qu'ils ne soient standardisés! Et si seulement la moitié des militants pour la neutralité du net s'étaient opposés aux DRM de la même manière, on n'aurait peut-être pas ces ignominieuses EME pondues par le W3C (une organisation à but non lucratif, qui plus est) — je ne fais citer B. Lunduke.

    Le second présente un aspect du net que nous connaissons bien: au lieu de tous payer pour avoir la même bande passante, quel que soit le service qu'on consulte, il sera désormais possible pour un fournisseur d'accès de facturer plus pour un service qui demande plus de bande passante ou de volume. Par exemple, un "consommateur" de services vidéos, dont la bande passante est plusieurs ordres de grandeur supérieure à celle d'un site sans vidéo et sans audio, comme Twitter, Facebook, entre autres (et dans la majorité des cas), devra payer davantage. Un abonné qui n'utilise pas ou peu ces services pourrait payer moins — en tous cas il n'a pas de raison de payer plus cher qu'un autre. La modulation du prix en fonction de la bande passante ou du volume permet justement aux fournisseurs d'accès de mieux financer et adapter leur infrastructure.

    N'est-ce pas justement de dernier mode de fonctionnement qui est d'application chez nous, en Europe? Les formules d'abonnement dont le prix dépend du débit et/ou du volume, c'est ce que nous avons.

    Donc si c'est ça toute l'argumentation autour de la neutralité du net, je comprends pas bien ce qui fais mousser les Américains. Et je vois encore moins la relation avec la neutralité du net…

    • [^] # Re: C'est quoi au fait la "neutralité du net" ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Actuellement, il est possible de choisir son abonnement en fonction de ce qu'on consomme: plus ou moins de Go par mois, plus ou moins de débit… Cela n'est pas interdit. Par contre, on ne doit pas te fournir un accès privilégié à dailymotion et brider framatubes, car cela fausse la concurrence. De même, si on veut faire payer les fournisseurs de services, il n'y aura que les gros déjà en place qui pourront payer… On se retrouvera avec des monopoles. C'est déjà le cas (facebook, google…), mais ça c'est de la responsabilité de chacun.
      Les fournisseurs de services paient bien leur accès à Internet déjà, non?

      Un LUG en Lorraine : https://enunclic-cappel.fr

      • [^] # Re: C'est quoi au fait la "neutralité du net" ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Ne pas oublier que la neutralité du Net, d'un point de vue strict, n'a jamais existé pleinement (du moins dans les offres grands publics nationaux), que ce soit en France ou ailleurs.

        J'ai toujours le souvenir qu'il y a toujours eu des offres du type Facebook / MSN en accès illimité (sur mobile) ou des bridages faute d'accord sur les prix (par exemple Orange et Cogent, Free et Youtube, etc.). Même aujourd'hui en Belgique, l'opérateur historique Proximus propose une application mobile en dehors du quota de donnée du forfait (et cela peut être Whatsapp, Facebook, Twitter, Instagram ou Pokémon Go uniquement).

        Bref, malgré les textes européens en faveur de la neutralité du net, et malgré les moqueries des européens vis à vis des américains sur le sujet, il y a du boulot quand même, même si je pense que la situation n'est pas si catastrophique que cela chez nous pour le moment.

    • [^] # Re: C'est quoi au fait la "neutralité du net" ?

      Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 19 décembre 2017 à 21:22.

      Les DRM ont fait des vagues, l'EFF en a parlé, la quadrature du net aussi mais cela n'a été aussi médiatisé. Mozilla aussi était et est toujours contre à ma connaissance mais ils ont été obligés de l'adopter par pragmatisme afin de ne pas perdre plus d'utilisateurs car ils n'auraient pas pu lire leur musique ou films loués sur Firefox alors qu'ils peuvent le faire sous Chrome.

      Quand au fait de laisser tomber la neutralité du net pour que le consommateur fasse des economies s'il n'est pas gros consommateur, je doute que ça soit le cas, le tarif restera le même mais il y aura des options pour avoir un meilleur accès à tel ou tel site web. Sans parler du fait que Verizon, AT&T veulent faire tomber la neutralité du net pour faire pression sur des entreprises concurrentes (Netflix par exemple qui fait concurrence à leur service de VOD) pour mettre en avant leurs produits. Au final, les consommateurs en feront les frais avec un Internet encore plus fermé qu'il n'est qu'aujourd'hui avec encore moins d'acteurs qui pourront se démarquer car ils n'auront pas les moyens de payer tous les FAI qui leur demanderont des sous. Mais cela correspond qu'à une vision à court terme pour les FAI qui ne ramasseront que quelques millions d'euros ou de dollars. Ce n'est rien comparé six milliards qu'ils investissent dans le développement des infrastructures et ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas ces quelques millions qu'ils ne pourront pas continuer à se développer. Je conseille d'aller écouter l'intervention de Benjamin Bayart dans la matinale du 14/12 je crois sur France Culture, il explique très bien tout cela.

      Edit : et d'ailleurs, enlever la neutralité du net donne un pouvoir de censure immense aux FAI puisqu'ils ne sont plus tenus de fournir un accès à tous les sites. Ils peuvent bloquer ce que non leur semble.

  • # Pas mal la société Générale…

    Posté par  . Évalué à 4.

    Je ne porte pas du tout les banques dans le cœur, et celle là est pas dans le haut du panier…
    Mais bon l'interview est intéressant dans le sens de sa conclusion : il s'agit moins de faire des économies que d'aller vers une culture de l'interopérabilité.

    Surtout, cette volonté de contribuer est pour moi un élément essentiel. C'est le vrai et meilleur prix à payer pour l'open source.

    On va voir si se plan qui semble partir de la DSI va réussir et ne pas rencontrer trop de résistance…

  • # [Le Monde.fr] Le Conseil national du numérique reprend forme

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Et bien, ça n'a pas duré : la présidente à déjà démissionné.

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