croux a écrit 143 commentaires

  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 1.

    Si tu penses qu'en France on ne sais pas migrer des ordinateurs vers GNU/Linux ... Sérieusement, la plus grande difficulté et la seule et de prendre la décision.
    Tu prouves ainsi méconnaître la réalité du terrain dans une école, un collège ou un lycée; où les réseaux informatiques sont montés avant tout par des gens qui travaillent déjà sur place, des passionnés qui donnent beaucoup de leur temps personnel, souvent sans retour... Et aller leur dire qu'il n'y a qu'à installer dorénavant Linux, sans prendre en considération les difficultés concrètes auxquelles ces personnes sont et seront confrontées c'est nier cet investissement personnel et la part de considération qui leur est dûe.

    Synthétisons un peu l'idée:

       En haut, on dit: "Allez-y, installez Linux !"
       En bas, on n'entend: "Maintenant c'est votre problème, démerdez-vous les bénévoles !"
       ... de quoi vous dégoûter et laisser tout tomber.

    Les idées, aussi belles qu'elles soient, ne valent rien si on ne s'intéresse pas aux conditions de leur application... ça me semble pourtant être une évidence...
  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 1.

    Les ordinateurs sont des outils instruments du savoir. On les paye avec nos impôts pour qu'ils aident les professeurs à enseigner à nos enfants, ce que la Licence de Windows interdit.
    Je ne sais pas d'où te sort cette idée que: Windows interdit d'être utilisé pour enseigner.

    Ça ne te choquerait pas qu'un prof de cuisine refuse de dévoiler ses recettes.
    Pas dans une école où on n'enseigne pas la cuisine. Et à ce que je sache on n'enseigne pas le fonctionnement du noyau windows ni à l'école, ni au collège, ni au lycée en France.

    Ça te choquerait qu'on distribue des livres à nos enfants mais qu'on leur interdise de les étudier, de réutiliser le savoir acquis avec, de les partager.
    Si mais (suivant le manuel) on interdit bien de les photocopier. Et ça n'empêche nullement la transmission des savoirs. Encore une fois ce n'est pas Windows qu'on enseigne, mais l'utilisation de logiciels comme le traitement de texte, ...

    C'est bien de cela qu'il s'agit, non un ordinateur n'est pas une table ou une chaise, ou un ascenseur, et même pour eux, rien n'interdit de les étudier.
    Non effectivement, rien n'interdit de les étudier. C'est d'ailleurs comme ça que la plupart d'entre nous ont appris à ce servir d'un micro-ordinateur. Personnellement j'ai appris à programmer en Basic puis en Assembleur Z80 sur un Amstrad, et le fait que ce fut une machine propriétaire n'a pas été un frein.

    Pour Microsoft, bien entendu que tu les aides à répandre leurs produits. La présence même de PBPG dans cette discussion montre comment c'est hautement stratégique pour eux.
    Je ne sais pas qui c'est, désolé. Mais que cela revêt une importance commerciale pour eux j'en suis conscient. D'autres sociétés sont dans le même cas: les éditeurs de manuels, ou les fabriquants de calculatrices. De même que les vendeurs de craies, de papier, de photocopieurs, de tableaux, de tables et de chaises...

    L'éducation Nationale forme gratuitement des gentils utilisateurs de Windows
    Tu dis toi même qu'ils ne voient pas nécessairement la différence quand ils passent à Linux...

    qui trouveront ensuite normal qu'un ordinateur leur soit vendu avec ce dernier, sans choix possible.
    Comme je le disais dans un précédent message, ceci (la vente liée) est un autre problème.

    On peut même penser qu'ils seraient prêt à payer pour que vous continuez à former nos enfants à leur produit.
    Indirectement je le reconnait bien volontier, ils poussent leur marque, a tel point que cela va parfois à l'encontre de la loi sur l'interdiction de la publicité commerciale en milieu scolaire. Je désapprouve totalement une telle attitude.


    Maintenant sur les problèmes concrets dont il était question dans mon message précédent, tu n'as toujours pas apporté de réponse. Ignorer les problèmes ce n'est pas les résoudre...
  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 1.

    L'informatique est une composante importante de la vie de tous les jours. Cela fait vivre directement ou indirectement des millions de personnes. Il est essentiel, est c'est du rôle de l'école d'encourager, de permettre à nos enfants de comprendre comme ça marche.
    En quoi l'utilisation windows comme système d'exploitation remet-elle cela en cause ? L'école doit-elle diluer ses énergies au risque de mettre un frein à cette compréhension: quelques micro-ordinateurs indépendants avec Linux installé dessus ne font pas un outil fonctionnel permettant la transmission des savoirs. Quelle est la priorité, le chemin à parcourir ou l'objectif à atteindre ?
    Je préfère 100 fois qu'un élève soit en mesure d'éditer un document et de le mettre à disposition sur un réseau sous windows plutôt que rien du tout parce que personne (dans l'établissement) n'aura été en mesure de mettre en place un réseau sous linux compatible avec l'infrastructure préexistante.
    La théorie c'est une chose et la pratique c'en est une autre. Tu n'apportes aucunes réponses aux problèmes concrets: après le "il faut faire...", il reste à s'occuper de "qui le fait ? comment ? est-ce faisable ? à quel coût ? combien de temps ? quelles sont les contraintes ? pourra-t-on tout faire comme avant ?..."

    Ceux qui ne veulent pas partager leur savoir, qui nient le besoin de connaissance de l'enfant n'ont pas leur place à l'école.
    Je ne trouve pas qu'utiliser windows à l'école soit la même chose que de permettre à Microsoft de répandre ses idées.
    Doit-on renvoyer le chef cuisinier d'une cantine scolaire s'il ne veut pas divulguer sa recette ?
  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 1.

    C'est une manie chez toi. Tu ne veux pas imposer GNU/Linux dans le futur mais tu imposes Windows aujourd'hui aux enfants et aux profs.
    Ce n'est pas imposer Windows, mais conserver le fonctionnement actuel tant que les conditions ne sont pas davantage favorables à une migration.

    Je le répète, ce genre d'évolution ne peut pas se faire d'un claquement de doigts. Quand dans un établissement il y a un déjà un réseau de postes informatiques sous windows, on tient à maintenir une certaine compatibilité et à conserver tant que possible des points de repères pour les utilisateurs.

    Tout est affaire de temps et de compétences disponibles dans l'établissement. Et rare (parmis déjà les personnes qualifiées) sont ceux prêts à passer plusieurs heures pour installer et configurer un nouveau système d'exploitation sur chaque poste informatique, alors qu'il leur suffit généralement de quelques minutes pour obtenir un environnement fonctionnel et adapté, sous windows; avec en plus le sentiment qu'un parc uniformisé apporte moins de problèmes.
    Il y a déjà suffisamment à faire à côté quand on s'occupe d'informatique en école, collège ou lycée; sans compter que ce n'est pas la plupart du temps l'activité principale de la personne au sein de l'établissement. Elle est le plus souvent, enseignant, surveillant, voire chef d'établissement. La résolution des problèmes informatiques constituant fréquemment une activité bénévole dans les petites structures... Et la première priorité qu'un responsable informatique se fixe, c'est que son réseau fonctionne, pour que les utilisateurs puissent travailler. Il y met déjà beaucoup de temps et d'énergie personnelle...
  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 2.

    L'accès au savoir et à la connaissance dans l'éducation est une question de principe, ce n'est pas négociable.
    Oui c'est un beau principe, mais cette école s'appuie sur des gens, des moyens financiers, et dans ce cadre des choix sont à faire. On ne peut refuser dans notre société que la connaissance et le savoir peuvent avoir une valeur marchande.

    Si Microsoft ne désire pas que l'on l'étudie c'est son droit mais dans ce cas Windows n'a pas sa place dans une école.
    Cela reste une attitude trop extrême, si on applique ce raisonnement aux BIOS des micro-ordinateurs, des routeurs, des switchs, aux pilotes de cartes graphiques ou aux imprimantes, ainsi qu'aux vendeurs de calculatrices, aux fabricants de lecteurs DVD, on devrait être amené à refuser tous ces matériels, Linux ou pas...
    Autant dire alors que ce serait un sérieux retour en arrière, et le rôle éducatif de l'école dans ces domaines technologiques serait réduit à néant.
  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 1.

    Bien sûr, je n'ai d'ailleurs jamais prétendu le contraire. Mais imposer Linux à tous, maintenant, c'est irréaliste.
  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 1.

    Que d'incohérence. Tu nous a expliqué plus haut que GNU/Linux est trop différent, que les utilisateurs seraient perdus si on leur enlevait leur Windows et maintenant c'est tout le contraire !
    Non, tu ignores sciemment une partie de mes propos quand j'écris: "On apprend aux élèves à utiliser des menus, des icônes, à taper et mettre en forme un texte avec ou sans image..."
    s'il y a "..." à la fin c'est bien pour cette raison, j'avais d'autant plus pris la précaution de rappeler que c'était au travers "des logiciels que l'on fait tourner dessus (sous windows)".

    Et encore une fois, je le rappelle pour être clair, il n'y a pas que les utilisateurs qui sont impliqués dans une migration totale vers Linux: les personnes s'occupant de l'informatique dans les établissements scolaires (essentiellement du personnel travaillant dans l'établissement) sont aussi concernées. Trouver quelqu'un ayant des compétances à la fois sous windows et linux n'est pas chose aisée. Quelqu'un maîtrisant l'utilisation d'un serveur de fichier comme Windows 2003 et son Active Directory, n'est pas forcémenent capable de passer immédiatement à un système Unix sous NFS ou Samba avec LDAP (quand bien même il y aurait des similitudes). Une formation solide, beaucoup de temps et de l'argent s'imposent en plus des contraintes techniques. Le nier serait faire preuve de malhonnêteté intellectuelle.
  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 1.

    Quand on parle de liberté dans les logiciels libres , on fait référence aux quatre libertés fondamentales [...]
    Alors pourquoi des clauses différentes si les libertés sont les mêmes ?

    Il n'en reste pas moins vrai qu'en formant les enfants à Windows, elle failli à son devoir d'éducation.
    Il n'y a pas de formation à Windows, dans le primaire et le secondaire. On apprend aux élèves à utiliser des menus, des icônes, à taper et mettre en forme un texte avec ou sans image... simplement cela se fait au travers de Windows et des logiciels que l'on fait tourner dessus.

    Windows interdit l'apprentissage (relit bien la licence Windows, il est interdit de chercher à comprendre comment ça marche et tu n'as pas le code source).
    Non Windows n'interdit pas l'apprentissage, ce n'est qu'un outil, qui permet d'expérimenter, de découvrir. La seule restriction c'est que le code source de ce système d'exploitation n'est pas accessible. Cela ne me pose pas de problème particulier sachant qu'il existe par ailleurs d'autres systèmes dont je peux voir le code. Maintenant ça n'a pas empêché les projets comme Samba, ou Wine de se créer.

    [...] mais c'est idiot de brider ceux qui voudraient [...]
    Ceux qui veulent sont en général au courant de l'existence de Linux et ne sont donc pas bridés dans leur quête de compréhension. D'autant plus qu'installer Linux comme système d'exploitation sur des micro-ordinateurs dans un collège ou un lycée s'accompagnerait sans doute, comme c'est le cas sous Windows, de certaines restrictions d'accès: impossibilité d'ouvrir un terminal, ... pour empêcher les dérives et les piratages.

    tu fais le choix confortable de former de bon futur grands consommateurs de produit Microsoft
    Non, comme il n'y a rien qui concerne windows spécifiquement, on ne peut pas prétendre former des consommateurs de produits Microsoft. Comme si apprendre à conduire sur une voiture vous contraignait à acheter le même modèle de véhicule.

    , sans leur permettre jamais de comprendre comme cela marche car c'est caché.
    Quand bien même ce serait ouvert, on ne donne aucune explication sur le fonctionnement d'un système d'exploitation de la 6ème à la Terminale.
    Comment peut-on prétendre parler de liberté, si on n'enseigne pas les bases pour comprendre.

    Alors que tu as dans les mains tout pour en faire des citoyens libres et bien formés en pleine lumière. Après libre à eux d'utiliser le système d'exploitation de leur choix chez eux ou dans leur travail, mais au moins l'école aura fait son travail d'éducation.
    Utiliser windows ne réduit pas leurs libertés. Tout comme utiliser une calculatrice achetée dans le commerce, sans que le code source soit pour autant fourni.
    Maintenant dans leur travail ils n'auront sans doute pas le choix, celui-ci sera fixé par leur entreprise...
  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 1.

    Cela signifie tout simplement que tu ne peux pas inclure OpenSSL dans du code sous GPL.
    D'où le problème de liberté, non ?

    Refuser 99% de liberté sous prétexte qu'on ne peut avoir 100% est une excuse pour bidon pour justifier l'inaction.
    En quoi, par exemple, faire tourner OpenOffice sous windows supprime 99% (sur quoi repose d'ailleurs cette quantification ?) de liberté par rapport à la même chose sous Linux ? C'est de la mauvaise foi.
    Tout comme réduire la notion "d'action" à l'installation de Linux à la place de Windows est tout aussi trompeur.
  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 0.

    Quand je parlais d'intégriste du Libre... :-)

    Je comprends les enjeux je te rassure, mais il y a une réalité de terrain qui ne doit pas être balayée d'un simple geste, en supprimant toute trace de logiciel propriétaire. Cette réalité beaucoup de créateurs de logiciels libres l'ont compris, puisqu'ils distribuent souvent eux-mêmes un exécutable pour windows, tel l'excellent GCompris :-).
    C'est d'ailleurs la meilleur voix pour faire progresser les usages et par là, l'idée du logiciel libre.

    Alors au final que doit-on faire ? Tout casser dans les écoles, collèges et lycées pour mettre Linux à la place de Windows, sachant que pendant plusieurs mois les salles informatiques risquent de ne plus être utilisées faute de personnels formés dans ces établissements scolaires. Ce n'est pas une révolution qu'il faut, mais une évolution naturelle.

    Un dernier point: ce qu'on oublie souvent c'est que le logiciel n'est pas tout. Les données qui l'alimentent peuvent elles aussi être couvertes par une licence, et avoir un logiciel libre ne fait pas forcément avancer les choses...
  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 1.

    Je disais non totalement libres comme OpenSSL au sens de la GPL bien entendu (comme je l'avais d'ailleurs précisé dans la réponse qui suivait), la liberté n'étant que relative à la licence.
  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 1.

    Je me réponds à moi même pour redonner l'url qui n'est pas passée (j'ai naïvement employé la balise <a href ...) au sujet d'OpenSSL: http://www.gnu.org/licenses/license-list.fr.html#OpenSSL
  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 1.

    J'hallucine, et elle est ou la liberté de forcer les professeurs et les élèves à utiliser des logiciels privateurs !.
    Je parle de windows. Quel mal y a-t-il a utiliser un logiciel (système d'exploitation) payé au moment de l'achat du matériel ? Quel mal y a-t-il a employer ce logiciel que les élèves, disposant d'un micro-ordinateur à la maison, ont à leur disposition à 99,99% légalement ? D'autant que l'école emploie par ailleurs de nombreux logiciels libres: Firefox et OpenOffice pour ne citer que les plus connus.
    Il faut savoir se montrer tolérant envers ceux qui utilisent des logiciels propriétaires, sinon quid de Java (sommes nous tous coupables) ? Et après tout, en quoi m'imposer Linux serait-il un gage de liberté, pourquoi n'aurais-je pas le droit de préférer un système BSD qui par certains côtés offre d'autres libertés ? Qui peut se targuer d'être en mesure de fournir ad vitam eternam, le code source d'un logiciel sous GPL, modifié et publié par soi-même (comme semble l'imposer cette licence) ?

    Et encore, tu omets de parler de la contrefaçon et de l'insécurité juridique qui en découle pour les chefs d'établissements.
    L'utilisation de logiciel libre n'empêche pas l'insécurité juridique, les problèmes sont seulement plus pointus. La mise en oeuvre d'algorithmes brevetés affecte tout autant le logiciel libre et par voie de conséquence ceux qui l'utilisent. D'autres part au sujet de windows lui-même, les problèmes de licence actuellement ne sont plus ce qu'ils étaient, en partie en raison de la distribution gratuite de licences Windows 98. Je serais curieux que tu nous informes du nombre de condamnations de chefs d'établissements pour une telle violation ?

    Tu parles d'achat de logiciel mais tu sais très bien qu'il n'y a aucun budget pour cela.
    Oui, et c'est pour cela que les enseignants utilisent de plus en plus de logiciels libres, ainsi que les outils créés et mis à disposition librement par d'autres enseignants sur internet.

    Et qu'en est-il de la fracture numérique, à supposer que l'établissement soit en règle, les élèves ont ils le droit d'utiliser les mêmes logiciels chez eux gratuitement ?.
    Bien sûr, lorsqu'ils s'agit encore une fois de logiciels libres ou gratuits. Le rôle de l'école consiste aussi à former au repect de la propriété (intellectuelle en l'occurrence), sachant que le fondement même du logiciel libre c'est bien le droit d'auteur.

    C'est bien à l'école de se poser ces questions et de permettre par ses choix de faire en sorte que les usages se démocratisent dans le respect des valeurs républicaines.
    Oui mais ce n'est pas le rôle QUE de l'école, c'est celui de toute la société, et si changement il y a à accomplir, il ne faut pas tout attendre de l'école, et ce n'est certainement pas à l'école de réformer cette société, ne serait-ce que pour des raisons démocratiques.
    Maintenant, tout cela ne m'empêche pas de mon côté de promouvoir les logiciels libres et les standards ouverts auprès de mes élèves quand j'en ai l'occasion; cependant mes convictions personnelles ne me conduiront jamais à devenir un intégriste du Libre.
  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 0.

    Donc comme on ne peut pas remplacer 0.1% des cas d'utilisation de Windows (machine numérique, montage vidéo), il ne faut pas le faire sur les 99.9% de cas ou GNU/Linux est un remplaçant idéal.
    Ce n'est pas ce que j'ai dit. Il y a cependant des contraintes à prendre en compte. Et je ne vois pas où peut être le gain de liberté lorsqu'on impose Linux et qu'on oblige des utilisateurs à réapprendre à utiliser d'autres logiciels (quand on peut les trouver) sachant qu'en plus certains logiciels spécifiques dans le cas où ils seraient disponibles sous linux nécessiteraient d'acheter de nouvelles licences. Ensuite, il faut former l'ensemble des personnels, qui va se charger de cela, qui va financer ces heures ?
    Il faut faire un choix, est-ce à l'école que doit se faire la "révolution" ou au domicile de chacun ? Si l'on veut que linux progresse rapidement, il faut le rendre davantage attrayant pour que chacun s'y essaye chez lui, et ce n'est qu'ensuite que le choix de linux paraîtra le plus pertinent pour l'école. L'histoire a bien montré que c'était le plus souvent comme ceci que les choses fonctionnaient en France, même si dans certains cas ce n'est pas ce qu'il y a de mieux...

    Pour ce qui est des compétences GNU/Linux dans les établissements scolaires, c'est bien plus courant que tu veux bien le prétendre. Il me semble que la plupart des serveurs des collèges en France sont déjà sous GNU/Linux non ?
    Tout dépend du type de serveur dont il s'agit. En ce qui concerne le projet Eole celui-ci a donné naissance aux serveurs Amon de type parefeu/filtrage/proxy en reprenant des fonctionnalités offertes aussi par SLIS, reste que dans plusieurs académies ce type de serveur tend à être remplacé par des boites noires de type NetAsq (propriétaire) dont la maintenance est assurée à distance par les services académiques; ainsi qu'aux serveurs de fichiers Scribe, destiné aux environnement Windows, comme le fait SambaEdu3 (qui offre davantage de fonctionnalités), et la prise en charge de clients linux par ce dernier type de serveur reste somme toute assez rudimentaire (pour être plus précis, il aura fallu attendre les dernières évolutions du système de fichiers CIFS (côté client) pour que certains programmes tels qu'Evolution puisse fonctionner correctement (CIFS devant prendre en charge les sockets, ...)
    Ce qui manque cruellement c'est un serveur de fichiers libre, suffisamment développé, à la fois facile à installer et à maintenir, prenant en charge les clients linux (installation/suppression de logiciels, modification du bureau de l'utilisateur) sans avoir à scripter ses propres outils pour ce faire.

    En ce qui concerne OpenSSL, sa licence était (actuellement je ne sais pas si c'est encore le cas) incompatible avec la GPL, voir: les détails sur gnu.org où l'on incite à employer GnuTLS.
  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 0.

    Personnelement je ne vois pas où est le problème d'utiliser windows quand il est fourni avec les micro-ordinateurs qui sont achetés... (la vente liée est un autre problème)

    Non, déployer une classe en GNU/Linux et la maintenir ne coûte pas plus chère
    Effectivement cela ne coûte pas plus cher, mais suivant les compétances disponibles dans l'établissement cela peut s'avérer beaucoup plus consommateur de temps et poser des problèmes qui peuvent mettre plusieurs semaines à se résoudre dans le cas où le matériel n'a pas été choisi pour sa compatibilité avérée avec Linux. Il faut aussi savoir que souvent, entre le moment où la commande de micro-ordinateurs a été passée et le moment de sa livraison il peut se passer plusieurs mois, et que durant ce laps de temps des technologies ont été remplacées... on n'a pas toujours exactement ce qui a été commandé.

    En ce qui concerne les habitudes, je suis d'accord que cela n'est la plupart du temps pas un problème, lorsqu'il s'agit de surfer sur internet par exemple, mais quand il s'agit d'utiliser des logiciels plus spécifiques (montage video, ...) l'utilisateur qui a pris ses marques chez lui, n'a pas forcément envie de passer plusieurs heures à tout réapprendre. Et comment faire lorsqu'on ne trouve pas de logiciel équivalent sous linux (comme ceux utilisés par les machines à commandes numériques) ?

    Il ne faut pas non plus s'arrêter qu'au poste de travail, remplacer windows par linux nécessite aussi de s'occuper de toute l'architecture réseau. Et pour le moment, les compétances disponibles en général dans les établissements scolaires ne permettent pas une transition à cette échelle. Car il faut bien l'avouer, ce sont encore les personnels des établissements qui ont en charge la gestion des réseaux informatiques pédagogiques, les crédits alloués par les collectivités ne permettant pas de souscrire un contrat d'assitance annuel pour s'occuper du matériel et du logiciel...

    Enfin, il est assez déconcertant de constater un certain rejet de windows alors que sous linux, utiliser des technologies propriétaires comme Flash(Adobe), ou bien des logiciels non totalement libres comme OpenSSL, ne semble poser aucun problème de conscience.
  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 1.

    Aujourd'hui, ce qui est proposé c'est : on vous aide si vous restez sous windows, sinon...

    Il n'y a pas à proprement parler d'aide institutionalisée, mais elle est plus disponible sous windows que sous linux.
    Au final il faut être pragmatique, et bien peser le pour et le contre de Linux face à Windows. L'intérêt personnel que l'on peut porter à Linux ne doit pas prendre le pas sur les usages. Qui peut se permettre de passer beaucoup de temps à mettre en place un système libre, si cela procure plus de gène qu'autre chose aux usagers, dans leurs habitudes de fonctionnement.

    On n'a pas encore atteint la masse critique suffisante pour que Linux s'impose comme une évidence ou au moins, comme un choix aussi pertinent que windows.
  • [^] # Re: Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 2.

    Il y a des directives, mais uniquement pour ce qui est destiné à un usage administratif; le pédagogique relevant lui, de la liberté des équipes éducatives...

    Maintenant le logiciel libre progresse à grand pas, on trouve fréquemment des logiciels comme Firefox, OpenOffice, ... mais windows restera encore en place pendant un certain temps, principalement pour continuer à utiliser les logiciels éducatifs achetés au fil des ans, pour l'environnement familier qu'il procure aussi à ceux qui ont un micro-ordinateur chez eux, et encore par son temps d'installation quasi-nul puisque pré-installé (ça évite de perdre plusieurs heures à installer un autre système d'exploitation sur les micro-ordinateurs lorsqu'on installe une nouvelle salle informatique, installation qui pourrait d'ailleurs poser problèmes si le matériel fourni est trop récent pour être pris en charge par linux (contrôleurs raid, sata, gigabit-ethernet, ...)).
    En salle des professeurs, il y a encore certains logiciels spécifiques qui n'ont pas été développés pour être utilisés sur d'autres plate-formes (tel J'Ade qui sert à établir et remonter des statistiques concernant les évaluations de français et de mathématiques en 6ème...).

    Il ne faut pas se voiler la face, la transition à Linux à un coût humain (en formations) et financier... et ces dépenses sont loin d'être prioritaires, quand bien même un gain appréciable apparaîtrait à plus ou moins long terme.

  • # Education nationale non responsable

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration massive des écoles sous GNU/Linux. Évalué à 4.

    L'Education nationale n'est pas responsable de choix locaux, en effet l'acquisition de matériel informatique se fait sur la base d'un financement par la commune pour les écoles, par le département pour les collèges et par la région pour les lycées, matériel qui d'autre part est le plus souvent livré avec windows installé dessus.

    Malgré les immenses progrès de vulgarisation, Linux et les autres Unix font toujours un peu peur aux néophites; et si l'on veut promouvoir l'utilisation d'un système d'exploitation libre, il faut avant tout se pencher sur la formation des utilisateurs, c'est à dire ceux qui travaillent dans ces établissements scolaires. On ne peut quand même pas lâcher un enseignant devant un système sous Linux sans accompagnement; lorsque ses bases acquises en informatique l'ont été sous windows. Cela n'aurait comme effet que d'en faire reculer l'usage voire d'entraîner le rejet.

    Il faut aussi se pencher sur les situations où se produisent les problèmes. Autant un utilisateur habitué à windows sera un mesure de chercher une solution par lui-même on d'en faire part autour de lui; autant sous Linux il risque de se trouver totalement démuni, ou d'être obliger de se tourner constamment vers la même personne. Personne clef dont l'absence ou le départ (le turn-over est très important dans l'éducation nationale) risque d'être problématique pour l'établissement...