• # rigolo

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

    Tiens, je l’avais vu mercredi en venant de sa page pour sent, son outil de prĂ©sentation Ă  la Takahashi.
    Bon, c’est bien que ce soit pris en charge par : Gimp, imlib2, xscreenshot, etc. C’est aussi distribuĂ© dans la plupart des distributions Linux. Par contre la faq ne m’a pas convaincu. Surtout par rapport Ă  NetPBM.

    “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

    • [^] # Re: rigolo

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      NetPBM n'a pas l'air simple


      Pas contre, je ne suis pas du tout convaincu par le 16 bits par canal => d'accord c'est bien compressé, mais à un moment il va bien falloir charger l'image en RAM


      Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

      • [^] # Re: rigolo

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

        NetPBM n'a pas l'air simple


        Je ne connais pas de format d’image qui soit Ă  la fois simple (encore que, ça dĂ©pend de ce qu’on y met) et avec plein d’autres qualitĂ©s. Pour ma part, j’ai trouvĂ© ces formats (il y en a trois en fait) simples Ă  gĂ©nĂ©rer mĂȘme Ă  partir d’un simple script shell sans programme/bibliothĂšque externe.

        je ne suis pas du tout convaincu par le 16 bits par canal [
] à un moment il va bien falloir charger l'image en RAM


        Ah tiens, on parlait de simplicitĂ©(s) : ici elle n’a pas Ă©tĂ© placĂ©e au niveau de l’image en mĂ©moire ;) et la simplicitĂ© de l’algorithme (ça vaut ce que ça vaut) a Ă©tĂ© au dĂ©triment d’autres facteurs.

        “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

      • [^] # Re: rigolo

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Tu connais https://qoiformat.org/ ? C'est fait pour les jeux à priori.

        "La premiÚre sécurité est la liberté"

      • [^] # Re: rigolo

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        La doc est peut-ĂȘtre moins concise, mais difficile de faire plus simple Ă  apprĂ©hender pourtant.

        P1
        # Author: ACME
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        « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

  • # Exemple

    Posté par  . Évalué à 6.

    Un exemple sur cette image complexe de 1666 × 2500 pixels :

    Spritz

    png2ff < dsc_4010.png > image.ff
    png2ff < dsc_4010.png | bzip2 > image.ff.bz2

    Avec perte :

    • jpg 90% : 759 kB

    Sans perte :

    • png niveau 9 : 6 MB
    • ff compressĂ© bz2 : 8.3 MB
    • ff : 33 MB

    J'aime bien leur manifeste plein de constatations pertinentes. Un extrait en français :

    Nous hébergeons des logiciels de qualité tels que dwm, dmenu, st et bien d'autres, en mettant l'accent sur la simplicité, la clarté et la frugalité. Notre philosophie consiste à garder les choses simples, minimales et utilisables. Nous pensons que cette philosophie devrait s'imposer dans le secteur des technologies de l'information. Malheureusement, la tendance aux logiciels complexes, sujets aux erreurs et lents semble prévaloir dans l'industrie actuelle du logiciel. Nous avons l'intention de prouver le contraire avec nos projets de logiciels.

    [
]

    De nombreux hackers open source sont fiers de réaliser de grandes quantités de code, car ils pensent que plus ils ont écrit de lignes de code, plus ils ont progressé. Et plus ils ont progressé, plus ils sont compétents. Il s'agit simplement d'une illusion.

    La plupart des hackers ne se soucient pas vraiment de la qualitĂ© du code. Ainsi, s'ils obtiennent quelque chose qui semble rĂ©soudre un problĂšme, ils s'y tiennent. Si ce type de dĂ©veloppement logiciel est appliquĂ© au mĂȘme code source tout au long de son cycle de vie, nous nous retrouvons avec une grand quantitĂ© de code, une structure de code incorrecte et une conception dĂ©fectueuse du systĂšme. Cela est dĂ» Ă  un manque de clartĂ© conceptuelle et de cohĂ©rence dans le processus de dĂ©veloppement.

    La complexité du code est la mÚre des logiciels obÚses, difficiles à utiliser et totalement inconsistants. Avec un code complexe, les problÚmes sont résolus de maniÚre sous-optimale, des ressources précieuses sont sans cesse mobilisées, les performances ralentissent au point de cesser et les vulnérabilités deviennent monnaie courante. La seule solution consiste à abandonner l'ensemble du projet et à le réécrire à partir de zéro.

    Mauvaise nouvelle : les réécritures de qualité sont rares, car les hackers aiment les grandes quantités de code. Ils pensent comprendre la complexité du code et qu'il n'est donc pas nécessaire de le réécrire. Ils se considÚrent comme des maßtres à penser qui comprennent ce que d'autres ne peuvent espérer saisir. Pour ces personnes, les logiciels complexes sont l'idéal.

    Les idĂ©es ingĂ©nieuses sont simples. Les logiciels ingĂ©nieux sont simples. La simplicitĂ© est le cƓur de la philosophie Unix. Plus vous avez supprimĂ© de lignes de code, plus vous avez progressĂ©. Plus le nombre de lignes de code dans votre logiciel se rĂ©duit, plus vous ĂȘtes compĂ©tent et moins votre logiciel est mauvais.

    • [^] # Re: Exemple

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Ça fleure quand mĂȘme bien l'Ă©litisme et le "c’était mieux avant".

      • [^] # Re: Exemple

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        Je pense que l'aspect « c'était mieux avant » est assez contrecarré par le fait qu'ils publient plein de trucs relativement innovants. Et ils ont réecrit plusieurs outils traditionnels pour les simplifier justement.

        Pour l'aspect élitiste, c'est sûr que le but n'est pas de se plier en quatre pour rendre tout accessible à l'utilisateur moyen habitué aux logiciels modernes. Mais en théorie le principe de simplicité devrait rendre tout ça relativement abordable, au moins pour les gens qui ont des notions de programmation.

        pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

        • [^] # Re: Exemple

          Posté par  . Évalué à 6.

          Mais en théorie le principe de simplicité devrait rendre tout ça relativement abordable, au moins pour les gens qui ont des notions de programmation.

          Uniquement, vraiment, uniquement. La plupart de leur logiciel se configure dans les sources.

          Il ne faut vraiment pas voir le projet autrement que comme un petit club qui fait sont truc dans son coin sans chercher conquĂ©rir le monde ou autre. Ils veulent dĂ©velopper Ă  leur façon sans qu'on vienne les embĂȘter avec une hypothĂ©tique « madame Michu ».

          https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

        • [^] # Re: Exemple

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          Mais quand je parle d'Ă©litisme, c'est pas de faire des logiciels qui sont pas adaptĂ©s aux autres le souci. Je fait ça Ă©galement (tellement, et en plus, je mets ça sur une forge qui est accessible qu'en IP v6 sans ouverture de compte, pour ĂȘtre sur que personne ne me parle).

          Mais je n'ai pas Ă©crit un manifeste qui va trasher les gens qui Ă©crivent plus de code ("Plus le nombre de lignes de code dans votre logiciel se rĂ©duit, plus vous ĂȘtes compĂ©tent") que moi en disant que la seule solution est de tout balancer ("La seule solution consiste Ă  abandonner l'ensemble du projet et Ă  le rĂ©Ă©crire Ă  partir de zĂ©ro.").

          Parce que je sais que le code existe pour une raison. C'est facile de faire un truc propre quand on a qu'un utilisateur.

          Mais est ce qu'avoir 1 personne qui est aussi de facto le codeur vraiment le meilleur chemin vers la libération du monde des chaßnes des logiciels proprios ?

          • [^] # Re: Exemple

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

            C'est un tout petit peu plus complexe que cela.

            Il veulent juste réinventer un informatique plus sobre et ils défendent leur vision.

            AprĂšs c'est clair, qu'il y a de l'utopie derriĂšre mais a priori ils en sont au moins partiellement conscient.

            C'est un peu une sorte de POC du principe.

            Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.

            • [^] # Re: Exemple

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

              Je suis sur qu'on peut dĂ©fendre une vision sans chier sur les autres. Tu peux dire "on veut la sobriĂ©tĂ© en faisant des choix radicaux", tout en expliquant que comme tout en ingĂ©nierie, c'est un tradeoff. Ça serait une position beaucoup moins Ă©litiste et qui justement traduit la complexitĂ© du monde.

              • [^] # Re: Exemple

                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

                Oui et non.
                Si tu veux faire changer les choses, faire uniquement des actions mesurées et progressives, ne suffit généralement pas.

                Si tu prends, au pif, la cause féministe, la voie à suivre est mesurée, mais si on veut que la société s'engage dedans, il faut forcer les lignes à bouger, avec des actions militantes et marquantes.
                Sinon tout le monde s'en fout.
                L'histoire du féminisme le montre bien.

                Pareil pour l'écologie : ça fait cette année 50 ans qu'on a l'écologie aux présidentielle, en France, pays renommé pour son retard sur les sujets de société.
                50 ans, y'avait pas grand monde ici qui l'a vécue cette présidentielle, donc on peut dire que ces problématiques ont toujours été là.
                Et aujourd'hui c'est enfin sur le devant de la scÚne ?
                Avec des soulÚvements, et des actions nettement moins mesurées ?

                Bref, si on veut prĂŽner la sobriĂ©tĂ© numĂ©rique, on a aussi besoin d'Ă©litistes qui montrent une voie totalement extrĂȘme, non viable pour la majoritĂ© des gens, ou des problĂ©matiques.
                Mais ça montre qu'on peut faire mieux, et que le gros bloat qui tue n'est pas une fatalité.

                Moi, plus mesuré, je peux les utiliser comme exemple de ce qu'on peut faire, pour comparer avec l'état de l'art des outils lourds et peu efficaces.

                • Yth.
                • [^] # Re: Exemple

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

                  Sauf que je ne parles pas de la sobrité, mais de chier sur les gens.

                  Il n'y a rien de radical dans l'insulte et dans le fait de chier sur les autres. En fait, non seulement il n'y a rien de radical mais si tu mises ton idĂ©e sur le fait d'ĂȘtre une minoritĂ© Ă©clairĂ© et que le reste, c'est des connards, ta communautĂ© va s'entre-dĂ©chirer quand le reste du monde va te rejoindre (vu que ton but, c'est qu'on te rejoigne, pas d'ĂȘtre une minoritĂ© toute ta vie).

                  C'est aussi finalement une forme de gatekeeping, et c'est toxique sur le long terme. Tu donnes l'exemple du fĂ©minisme, mais certaines fractures sont dus aussi Ă  ce genre de raison (le sĂ©paratisme lesbien et l'exclusion des personnes trans qui en dĂ©coule est l'exemple qui me vient en tĂȘte, mais aussi les divisions vis Ă  vis du voile, du travail du sexe pour des exemples plus contemporain et plus franco-centrĂ©).

                  J'irais mĂȘme jusqu'Ă  dire que ce genre de posture va au contraire attirer des profils problĂ©matiques qui vont poser souci dans tout un tas de luttes. Tu prĂ©pare une culture du mĂ©pris.

                  Pour donner un exemple, j'ai vu Jacob Appelbaum en keynote à Debconf en 2016. Il avait dans mon souvenir un discours qu'on pourrait qualifier de relativement radical sur la sécurité. C'était sa marque de fabrique, rappeler partout que sans doute l'état lui en veux personnelement. Mais c'est aussi ça qui a fait qu'on a caché pendant longtemps ses abus.

                  Et ce coté extrémiste a aussi un certain relent de virilisme (que j'illustrerais par cette critique d'un livre de Damascio) et/ou judéo-chrétienne basé sur la rédemption par la punition.

                  Bref, si on veut prĂŽner la sobriĂ©tĂ© numĂ©rique, on a aussi besoin d'Ă©litistes qui montrent une voie totalement extrĂȘme, non viable pour la majoritĂ© des gens, ou des problĂ©matiques.

                  Tu ne montres pas en quoi ça marche. Et encore une fois, tu peux montrer un truc non pratique sans écrire un manifeste qui va dire du mal des gens qui ont d'autres contraintes que toi.

                  • [^] # Re: Exemple

                    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

                    Je n'ai vu nul part sur de "chier sur les gens" dans suckless.org

                    Ils ont une page sucks oĂč ils donnent des exemples de logiciels qu'ils estiment mal fait mais nul part ils ne mentionnent leur dĂ©veloppeurs.

                    • [^] # Re: Exemple

                      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

                      Bon oui, je suis d'accord avec toi.

                      Je connais suckless depuis pas mal d'années maintenant.
                      Et le sentiment qui en ressort c'est :
                      « si tu ne peux ou ne veux pas faire d'efforts, va voir ailleurs, ici il faut faire un minimum d'efforts »
                      Mais sans qu'ils ne crachent sur les gens qui ne veulent pas, ou ne peuvent pas, faire d'efforts.

                      Ils crachent sur ce qu'ils critiquent : les bloatwares, mais je les rejoins lĂ -dessus, au moins sur le fond.

                      Donc ils sont radicaux, et Ă©litistes, ok, ils font aussi des trucs qui fonctionnent, mĂȘme si en l'occurrence, l'utilitĂ© pratique de farbfeld peut ĂȘtre Ă  dĂ©montrer, ça fonctionne indĂ©niablement.

                      dmenu, st, tabbed, surf, sont des outils que j'ai intégré à mon environnement, qui s'articulent pas mal entre eux, et qui sont parfaitement utilisables.
                      Mais pas sans efforts.

                      • Yth.
                  • [^] # Re: Exemple

                    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

                    Il n'y a rien de radical dans l'insulte et dans le fait de chier sur les autres.

                    Mais il y en a dans l'Ă©litisme.
                    Sans que ça soit la seule forme, ou mĂȘme que ça soit souhaitable de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, puisque par dĂ©finition ça exclus.
                    Ici ça montre l'énorme marge de progression dans la sobriété logicielle jusqu'à aller tout pile trop loin.

                    Et l'Ă©litisme n'est pas une insulte en soi.
                    Ce n'est simplement pas inclusif.

                    mais certaines fractures sont dus aussi à ce genre de raison (
).

                    Non, pas du tout.
                    Ces fractures ne sont pas dues aux suffragettes, ou à celles qui brûlaient leurs soutien-gorge, etc.
                    Elles sont dues au fait que tout le monde n'est pas d'accord, et qu'à un moment il y a des débats.
                    Les féminismes radicaux ont mis le féminisme sur le devant de la scÚne, et il le fallait, ça a été nécessaire à plusieurs reprise dans l'histoire du féminisme, et on ne peut pas dire que #metoo, ou le plus terroir #balancetonporc, soit un mouvement spécialement modéré à l'origine.
                    Mais c'est nécessaire pour faire bouger les lignes qui ont encore largement besoin de bouger, suffit de s'intéresser à Gérard


                    Qu'il y ait des différences, et dissensions, dans l'ensemble flou dénommé « féminisme » ne fait aucun doute.
                    C'est ça d'ĂȘtre humain.

                    Tu prépare une culture du mépris.

                    Bien sûr que non.
                    Ce ne sont pas les 4 radicaux Ă©litistes dans leur coin, qui font beaucoup de bruit aujourd'hui, qui vont se retrouver ĂȘtre le nouveau centre de la pensĂ©e dans 20 ans.
                    Enfin, il y a peu de chances

                    Ils resteront radicaux et élitiste, mais si tout va bien, dans un monde moins bloaté, si on parle de suckless, ou moins sexiste si on parle de féminisme.

                    [
] Damasio [
]

                    Damasio n'est pas Ă©litiste, il est trĂšs consensuel dans l'expression des luttes modernes, et terriblement patriarcal lui-aussi, quiconque a lu un seul de ses livres ne peux que le voir.
                    Je n'ai lu que celui-lĂ , la zone du dehors, et je l'ai entendu par hasard lors d'un Ă©vĂšnement, il a tous les clichĂ©s de l'Ă©crivain mĂąle qui dit qu'il ne saurait Ă©crire un livre du point de vue d'un personnage fĂ©minin, parce qu'il n'est pas femme lui-mĂȘme.
                    Ayerdhal, de dix ans son aßné, en était largement capable, lui

                    Et je le trouve bien plus radical.

                    Tu ne montres pas en quoi ça marche.

                    Toutes les luttes passées ont montrées qu'à un moment il faut gueuler et demander plus que ce qu'on veut.
                    La méthode suckless en est une, il y en a d'autres, et pas mal de projets radicaux, et élitistes, existent.
                    On ne peut pas les condamner pour ça.
                    Autant les utiliser.
                    D'autant plus que lĂ , ils font pas beaucoup de bruit hein, radicaux, mais surtout pour eux-mĂȘmes


                    Et je reste du point de vue de Psychofox : ils ne crachent pas sur les gens dans leur manifeste.
                    Une autre façon d'exprimer plus ou moins ce qu'ils expriment c'est cette presque-citation de quelqu'un :
                    « Débugger du code est deux fois plus difficile que de l'écrire. Donc si vous mettez toutes votre intelligence dans l'écriture du code, vous n'arriverez jamais à le débugger. »
                    Qui incite, finalement, aussi Ă  faire simple et facile Ă  comprendre.

                    Ils ne disent rien de plus chez suckless.

                    • Yth.
                    • [^] # Re: Exemple

                      Posté par  . Évalué à 4.

                      Sauf qu’à vouloir un entre soi tu n’as absolument aucun moyen de pression pour faire changer les choses. Pas mĂȘme comme d’autre forme d’activisme genre la grĂšve une possibilitĂ© de bloquer l’usine du cours habituel des choses, rien.

                      LĂ  c’est pas vraiment de l’activisme c’est une forme d’ascĂ©tisme assez radical sans doute si tu t’y astreint mais plutĂŽt façon monacale, vivre hors du monde, garder la porte ouverte pour qui veut s’astreindre aussi, par contre question transformation du reste de la sociĂ©tĂ© c’est limitĂ©. Il n’y a pas de volontĂ© de le faire d’ailleurs, apparemment, ça serait pas "pur" et ennuyeux pour eux.

                      • [^] # Re: Exemple

                        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

                        Mais lĂ  tu pars du principe qu'ils voudraient faire de la politique.
                        Or ils veulent faire du logiciel.

                        Ils ont un impact.
                        Par exemple, ils ont eu un impact sur moi, ma façon de coder.
                        Je ne dis pas que j'essaie de coder comme eux hein, mais ces projets ultra-minimalistes, dont suckless fait partie, mais pas seulement, les compilateurs en moins de quelques centaines d'octets, et autres trucs complÚtement fous, bah ça m'inspire.

                        Ça m'inspire à faire plus sobre, plus simple, à prendre du recul sur mon code et à me demander si ce n'est pas trop complexe, et comment le simplifier, comment aller à l'essentiel.

                        Parce que j'ai un autre modĂšle que celui du bloatware.

                        Quand tu débarques sur un projet avec quelques 400k lignes de code et des centaines de fichiers, bah moi je suis content quand je réussi à faire une PR qui va supprimer 30 fichiers et réduire de 15000 le nombre de lignes de code.

                        Alors, sans jamais chercher à atteindre un tel minimalisme, mais dans la logique au dessus, dans l'architecture, dans l'articulation entre les éléments du projet.

                        Et cette extrĂȘme radicalitĂ© du code vraiment minimaliste et pourtant utilisable, c'est un marqueur de ce qu'il est possible de faire.
                        On voit aussi clairement les défauts : aller aussi loin, c'est pour jouer, ou alors c'est élitiste, mais et alors ? Je n'ai pas besoin d'aller aussi loin, et eux, bah ils ont fait bouger les lignes, chez moi, chez d'autres.

                        Je crois qu'ils ont comme but de faire changer quelques mentalité en mettant le nez d'un certain cliché du codeur pisseur de code dans la bouse.
                        Genre : regarde comme tu es fier de coder des trucs insupportablement lourds, et bien nous on est fiers de coder des trucs insupportablement légers.
                        Ça peut faire rĂ©flĂ©chir, pour peu qu'on n'ait pas un ego surdimensionnĂ© et qu'on ne se sente pas attaquĂ©.
                        Parce que c'est un clichĂ©, je ne sais pas si ça concerne rĂ©ellement beaucoup de monde


                        • Yth.
                        • [^] # Re: Exemple

                          Posté par  . Évalué à 4. DerniĂšre modification le 28 fĂ©vrier 2024 Ă  09:50.

                          Je crois qu'ils ont comme but de faire changer quelques mentalité en mettant le nez d'un certain cliché du codeur pisseur de code dans la bouse
                          [
]
                          pour peu qu'on n'ait pas un ego surdimensionné et qu'on ne se sente pas attaqué.

                          Euh, je sais pas trop comment tu articules ces deux phrases là ensemble mais je suis perplexe. Tu pars du principe que la personne a qui tu "mets le nez dans la bouse" a pour éthique de ne pas se sentir attaqué par ce genre de phrase.

                          Cela dit pour se sentir attaquĂ© il faudrait autre chose que de l’indiffĂ©rence, et la politique d’entre soi fait que vraiment peu de gens connaissent ce genre de projet, Ă  part quelques geeks sur linuxfr ? C’est pas grand monde.

                          • [^] # Re: Exemple

                            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

                            Leur texte se bat contre un cliché.
                            Le cliché du code mesuré à l'aune du maximum de lignes de code, et de la fierté de qui en a le plus gros nombre. Qu'importe la qualité, seule la quantité compte.
                            Comme je le dis, je ne sais pas si ça concerne grand monde, ce cliché là.

                            Et c'est le cliché qui est mis face à son caca.

                            Maintenant, les gens eux-mĂȘmes, n'ont pas besoin de se reconnaĂźtre dans ce clichĂ©. Mais si quelqu'un se reconnaĂźt dedans, et qu'il ou elle a un fort Ă©go au point de ne pas ĂȘtre capable de se remettre en question, ou d'accepter la critique, alors il/elle ne tirera rien que de l'animositĂ© de la philosophie suckless.

                            Mais si c'est quelqu'un qui accepte la critique, ou qui ne se sent pas concerné par la fierté d'écrire plus de lignes que son voisin, cette personne ne va pas se sentir attaquée par la philosophie suckless.
                            Et de lĂ  elle en tirera peut-ĂȘtre quelque chose.

                            Donc oui, suckless va antagoniser des gens, mais a priori uniquement des gens qui reprĂ©sentent l'autre extrĂȘme du bloatware.
                            Pas les gens au milieu.

                            Bon, aprĂšs, j'interprĂšte peut-ĂȘtre, ou je le vois Ă  ma maniĂšre, mais je pense que quelqu'un qui se sentirait attaquĂ© personnellement par suckless a des choses Ă  se reprocher en termes de bloatware, et ferait bien de se remettre un peu en question.

                            Et comme tu dis, ce n'est pas un manifeste public, engagé, politique, c'est un petit projet qui n'intéresse que ceux qui s'y intéressent, soit pas grand monde.

                            • Yth.
                            • [^] # Re: Exemple

                              Posté par  . Évalué à 3.

                              Le truc qui me dĂ©range ici, c’est que la critique d’élitisme porte sur le peu d’utilisabilitĂ© pour le commun des mortels, tandis que tu rĂ©ponds sur le plan de qualitĂ©s du logiciels. Ça ne peut pas vraiment ĂȘtre un dialogue constructif. Si le but c’est d’influencer les dĂ©veloppeurs pour faire des logiciels moins bloatware mais sans penser Ă  l’utilisabilitĂ© pour le commun des mortels ça ne peut pas servir d’exemple. Parce que c’est juste finalement des gens qui font des logiciels pour leur besoin dans des objectifs qu’ils se sont eux mĂȘmes fixĂ©s, alors que le boulot commun du dĂ©veloppeur c’est de faire des logiciels qui vont gĂ©nĂ©ralement servir Ă  d’autre personnes qu’eux qui ont d’autres contraintes et d’autres envies. Il n’y a pas vraiment de dialogue en fait.

                              • [^] # Re: Exemple

                                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

                                Le truc qui me dĂ©range ici, c’est que la critique d’élitisme porte sur le peu d’utilisabilitĂ© pour le commun des mortels,

                                Ben non, ce sont des outils qui s'utilisent comme n'importe quels autres.
                                farbfeld il y a une lib à intégrer comme tu le ferais avec la libjpeg, et des outils en ligne de commande.

                                st c'est un terminal, tu le lances, et tu fais des trucs dedans comme avec un autre terminal.
                                Tu peux faire des onglets avec tabbed, mais lĂ  c'est un poil plus complexe : tabbed te sors un id, et tu dois faire st -w $id, et tu as ton terminal dans un onglet.

                                surf c'est un brouteur web, tu lui donnes une URL, il l'affiche, alors derriĂšre il y a webkit, ils ont pas refait un moteur, mais la partie brouteur autour du moteur est minimaliste, une page = une fenĂȘtre, pas d'onglets, pas de modules, il s'agit juste afficher une page web avec webkit derriĂšre. Et ça fonctionne sans soucis d'utilisabilitĂ©.

                                Et lĂ  oĂč tu peux faire quelque chose d'un peu plus unique, c'est que tu peux mettre surf dans tabbed, et avoir des onglets avec une page de navigateur et d'autres avec un terminal, ou d'autres outils qui permettent ça.
                                Et ce n'est pas autarcique, puisque tu peux y mettre du xterm, de l'urxvt, etc.
                                Je pense que tu dois pouvoir embarquer un mplayer aussi.

                                AprÚs, ça se fait pas juste en clic, et ils ne veulent pas faire l'effort de compliquer l'utilisation pour le rendre plus accessible.
                                Et certains paramĂštres se configurent dans le code, donc avant la compilation.
                                Par exemple, la page d'accueil par défaut de surf c'est duckduckgo, tu peux changer ça dans le code, mais pas le reconfigurer aprÚs compilation.
                                Ça a un cĂŽtĂ© firefox focus, une page, tu fermes et tout est oubliĂ©, pas d'historique, etc. FFF permet en pratique bien plus de choses, mais l'idĂ©e de base est quand mĂȘme un peu la mĂȘme.

                                Ce sont des outils spécifiques, qui ne couvrent pas tous les usages, mais ils sont parfaitement utilisables.
                                Ils ne s'intĂšgrent pas dans le mode de pensĂ©e majoritaire, celui oĂč tout est dans le bloateur web, mais ça c'est pas une raison pour ne coder que des webapps


                                Tu peux en parler avec Ploum par exemple, qui pousse gemini, on ne peut pas dire que ça soit mainstream, c'est mĂȘme franchement Ă©litiste gemini aussi.
                                Pourtant ça contribue à pousser un web plus modéré.
                                Comme on peut pousser à utiliser un environnement de bureau plus modéré.
                                Et je ne pense pas qu'on puisse taxer Ploum d'Ă©litisme non constructif.

                                Bref, pas d'accord avec toi, pas grave, mais pas d'accord qu'on crache sur suckless uniquement parce qu'ils ont une vision radicale des choses, et un ton urticant.

                                • Yth.
                                • [^] # Re: Exemple

                                  Posté par  . Évalué à 2.

                                  Je regarde votre conversation depuis quelques jours.

                                  Bref, pas d'accord avec toi, pas grave, mais pas d'accord qu'on crache sur suckless uniquement parce qu'ils ont une vision radicale des choses, et un ton urticant.

                                  Je trouve que c'est mettre beaucoup de valeur a un truc qui n'en a pas. Ils dĂ©crivent ce qu'ils apprĂ©cient dans leur philosophie. Ils ne viennent chercher des noises Ă  personne, ils ne cherchent pas Ă  changer le monde, ils veulent surtout ne pas ĂȘtre embĂȘtĂ© dans le lieu qu'ils construisent. Tu trouvera des dizaines de projets ĂȘtre bien plus Ă©nervĂ©s dans leur vision du logiciel (ne serais-ce que le fait d'ĂȘtre libre ou pas) et ayant une rĂ©elle volontĂ© que leur vision se rĂ©pande sans que ça ne choque personne.

                                  Et ça fonctionne sans soucis d'utilisabilité.

                                  Je ne suis pas d'accord. Quand une partie des fonctionnalitĂ©s des logiciels sont dĂ©crites par « met Ă  jour le code et recompile » ou « applique ce patch et recompile » tu ne peux pas Ă©carter ça de l'utilisabilitĂ©. Ce n'est pas grave en soit leur logiciel ne sont pas fait pour tout le monde, c'est le cas de pleins de logiciels ailleurs et dans leur petit microcosme ils ne veulent pas s'embĂȘter avec. Ce n'est pas bien grave d'autant qu'il existe un tas d'alternatives. Le fais qu'un Ă©norme paquet de logiciels sans en avoir conscience ne sont pas accessibles est un problĂšme bien plus important.

                                  https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

                                  • [^] # Re: Exemple

                                    Posté par  . Évalué à 2.

                                    Et pour parler sobriĂ©tĂ©, avoir nĂ©cessairement un compilateur dans son ordinateur pour changer une option de configuration c’est pas forcĂ©ment minimaliste, la comparaison avec gĂ©rer les options dans le code versus intĂ©grer un compilateur et cout de recompilation se pose.

                                    • [^] # Re: Exemple

                                      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3. DerniĂšre modification le 29 fĂ©vrier 2024 Ă  19:11.

                                      Il y a d'autres solutions pour changer la page d'accueil de surf sans rien recompiler :

                                      function surf() { [ -z "$1" ] && /usr/bin/surf http://www.qwant.fr || surf "$@"; }
                                      
                                      surf -> ouvre qwant
                                      surf https://www.linuxfr.org/ -> ouvre linuxfr

                                      Mais bref, t'as envie d'avoir raison, je cesse la discussion, on s'Ă©carte trop du point initial.

                                      • Yth.
                                      • [^] # Re: Exemple

                                        Posté par  . Évalué à 4.

                                        Oui ça tourne en rond et j’ai Ă©tĂ© trop loin sans doute, plus que ce que je pense vraiment. En vrai j’ai rien contre ce projet qui fait bien comme il le veut. DĂ©solĂ©.

                                    • [^] # Re: Exemple

                                      Posté par  . Évalué à 3.

                                      Mais faut arrĂȘter les gĂ©nĂ©ralitĂ©s abusives c'est encore moins Ă©cologique.

                                      Mais note que tous les ordinateurs de particulier ont déjà quelques compilateurs.

                                      https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

    • [^] # Des idĂ©es intĂ©ressantes, mais simplistes

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7. DerniĂšre modification le 23 fĂ©vrier 2024 Ă  10:04.

      Ça serait beaucoup trop beau si « plus simple = mieux ». Mais c’est gĂ©nĂ©ralement faux.
      Tout comme « moins de lignes c’est plus simple », d’ailleurs (bonjour Perl, mais pas que).

      Parce que « mieux » n’est pas dĂ©fini dans l’absolu. Par exemple, farbfeld est un excellent format en terme de complexitĂ© nĂ©cessaire pour le gĂ©rer, mais devient mauvais voire catastrophique quand on rĂ©flĂ©chit en terme de consommation (mĂ©moire, disque, rĂ©seau).

      D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, beaucoup d’algorithmes simples (et donc peu susceptibles de bugs) sont difficiles Ă  utiliser en conditions rĂ©elles parce qu’ils ne sont pas efficaces : trop consommateurs en calcul, en mĂ©moire de toute sorte, en entrĂ©es/sorties
 DĂšs que l’on a besoin d’efficacitĂ© (et quelle que soit la dĂ©finition exacte que l’on donne Ă  cette notion d’efficacitĂ©), on se retrouve souvent Ă  devoir ajouter de la complexitĂ©, et on doit rapidement lorgner vers des techniques qui sont tout sauf triviales : parallĂ©lisation, caches, etc.

      PS : en terme d’interface, « simple Ă  utiliser » est en rĂ©alitĂ© souvent « complexe Ă  concevoir et Ă  coder », Ă  la fois Ă  cause de la masse de travail Ă  rĂ©aliser pour comprendre ce qu’est un une interface simple pour les utilisateurs et par les automatismes Ă  mettre en place pour y arriver.

      PPS : « Simple » dans la dĂ©finition qui est donnĂ©e ici, c’est aussi se couper de cas d’usages lĂ©gitimes. Par exemple, farbfeld est inutilisable pour qui a besoin de gĂ©rer des mĂ©tadonnes d’images, des profils colorimĂ©triques, etc.


      Par contre, je croise souvent un vrai problĂšme de complexitĂ© inutile, dans le sens oĂč le code a Ă©tĂ© conçu et rĂ©alisĂ© de façon complexe sans que cette complexitĂ© soit lĂ  pour rĂ©pondre Ă  un quelconque problĂšme.

      Cela dit, de mon expĂ©rience et en entreprise, la source de cette complexitĂ© inutile n’est pas tellement la cause de « hackers qui aiment les grandes quantitĂ©s de code », mais plutĂŽt de personnes qui ne comprennent pas ce qu’elles font et qui n’en ont rien Ă  faire. Sans comprendre le but rĂ©el de leurs dĂ©veloppements, ces personnes empilent les couches de modifications minimales et de bidouilles ad hoc qui transforment trĂšs vite tout code en bloat infĂąme. Les « complexitĂ©s "intelligentes" inutiles » (suringĂ©niĂ©rie) sont, de mon expĂ©rience, beaucoup plus rare et surtout en perte de vitesse (imaginez les classiques « Java pour Entrepriseℹ » avec des Factory et tout dans tous les sens).

      La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

      • [^] # Re: Des idĂ©es intĂ©ressantes, mais simplistes

        Posté par  . Évalué à 4.

        Moi je vois pas mal d'overengenering et je ne trouve pas que ce soit un sujet véritablement simple. Entre faire le changement minimal ad hoc et prévoir un avenir nécessairement incertain hors de cas évident c'est uniquement la réussite future qui détermine si on a trop, pas assez ou juste suffisamment réfléchis.

        Par contre je trouve qu'il faut savoir de grossir un logiciel. Des parties peuvent (ou non) avoir Ă©taient trĂšs utile Ă  une Ă©poque, mais il faut savoir se reposer la question de temps en temps et dire que bon 60% des cas d'utilisation n'existent plus il faut rationaliser. Je n'ai pas eu le cas de logiciels publique oĂč on te gueule systĂ©matiquement dessus si tu le fait comme Firefox (tout en lui reprochant d'ĂȘtre gros, il lui est aussi reprochĂ© le retrait de fonctionnalitĂ© les rares fois oĂč ça arrive).

        https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

        • [^] # Re: Des idĂ©es intĂ©ressantes, mais simplistes

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

          Juste pour prĂ©ciser un point de mon argumentaire : je fais une diffĂ©rence forte entre le code qui est inutilement compliquĂ© parce que non maitrisĂ©, et le code inutilement compliquĂ© parce que conçu et rĂ©flĂ©chi comme tel. Je range uniquement le second cas dans le vocable « suringĂ©niĂ©rie » ou « overengineering ».

          La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

      • [^] # Re: Des idĂ©es intĂ©ressantes, mais simplistes

        Posté par  . Évalué à 3.

        Les « complexitĂ©s "intelligentes" inutiles » (suringĂ©niĂ©rie) sont, de mon expĂ©rience, beaucoup plus rare et surtout en perte de vitesse (imaginez les classiques « Java pour Entrepriseℹ » avec des Factory et tout dans tous les sens).

        On peut vouloir tendre vers des principe de clean / hexagonal / onion architecture, sans que cela soit nécessairement de l'overengineering, hein. Tout dépend de la taille du projet.

        Et puis moi, je n'ai rien contre les factories. Et j'aime bien l'inversion / injection de dépendance aussi. Voilà. Non mais. Ho.

      • [^] # Re: Des idĂ©es intĂ©ressantes, mais simplistes

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        Ça me rappelle une conf du CCC, ou le prĂ©sentateur pointait qu'on devrait pas avoir besoin de configurer le bluetooth depuis GDM et que ça rajoute de la complexitĂ©. Dans mon souvenir, il se fait un peu dĂ©foncer ensuite par Lennart.

        C'est comme rĂąler sur l'unicode, c'est bien plus complexe que l'ascii, oui. Maintenant, Ă  moins de passer tout Ă  l'anglais, l'ascii n'est pas une solution.

      • [^] # Re: Des idĂ©es intĂ©ressantes, mais simplistes

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -1. DerniĂšre modification le 24 fĂ©vrier 2024 Ă  23:01.

        « plus simple = mieux »

        Moi, je dirais que c'est toujours vrai. Néanmoins il y a aprÚs le principe de réalité. Autrement dit, "plus simple, c'est mieux mais encore faut-il pouvoir/vouloir."

        C'est un peu ce que fait Elon Musk quand il dit : "Best part is no part". Autrement, dit, la meilleur piÚce est sans la piÚce. Pour autant, il fait des voitures et des fusées, autant dire qu'il y a beaucoup de piÚces. Comment il fait pour supprimer des piÚces : Il demande une vision globale. C'est à dire qu'en gros le cheminement est : "Cette piÚce, ok, elle sert à ça. Mais ça on en a besoin à cause de ça, si on intervient donc en amont on peut supprimer tout ça"

        En informatique c'est un peu pareil. Beaucoup d'informaticiens manquent de vision globale du projet surtout au niveau des chefs. Et plus on monte, pire c'est. Ils vont dire, "Ca marche, ça me va". Ca marche mais à quel prix?

        Parlons concret : XML, est langage qui peut tout faire mais il est trĂšs lourd Ă  parser, trĂšs sensible aux erreurs de balises et pas si lisible que ça par l'humain
 Il a fallut du temps mais heureusement aujourd'hui il disparait au profit du JSON. JSON, n'est pas parfait, mais au combien moins verbeux (Moins lourd) et plus simple Ă  parser. Parfois le CSV, est tout simplement le plus adaptĂ©. CSV c'est gĂ©nial : C'est simple, ça se lit dans un LibreOffice (Excel) trĂšs bien, la part du poids des mĂ©ta-donnĂ©es est nĂ©gligeable (Simplement le sĂ©parateur) et c'est hyper efficace Ă  parser. En plus CSV peut-ĂȘtre traitĂ© ligne par ligne, sans avoir Ă  charger tout le fichier. Ca ne veut pas dire que le XML soit Ă  jeter (Quoique).

        Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.

        • [^] # Re: Des idĂ©es intĂ©ressantes, mais simplistes

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6. DerniĂšre modification le 25 fĂ©vrier 2024 Ă  01:05.

          Le problĂšme, c’est que la rĂ©alitĂ©, c’est presque toujours complexe. Donc, tout programme rĂ©el doit se positionner dans cette alternative :

          1. Rester simple, mais se priver volontairement de cas d’usages lĂ©gitimes.
          2. RĂ©pondre Ă  ces cas d’usages, mais augmenter la complexitĂ©.

          Évidemment, selon l’utilisation rĂ©elle du programme, la balance va pencher plus ou moins d’un cĂŽtĂ© ou de l’autre. Si je dĂ©veloppe un logiciel Ă  mon seul usage, je peux ignorer tous les cas d’usage qui ne sont pas les miens. Si je dĂ©veloppe le systĂšme informatique des impĂŽts d’un pays, je dois impĂ©rativement couvrir tous les cas d’usage, quelle que soit la complexitĂ© informatique que ça apporte (j’ignore volontairement la question de l’inutile complexitĂ© fonctionnelle en partant du principe que le dĂ©veloppeur du programme n’a pas la main dessus).

          C’est le moment pour prĂ©ciser que le dĂ©veloppeur (au sens large) n’a jamais la lĂ©gitimitĂ© pour nier le besoin fonctionnel d’un utilisateur. Il peut choisir de ne pas la prendre en compte (« Mon logiciel n’est pas adaptĂ© pour ton besoin et ne sera pas modifiĂ© en ce sens, trouves-en un autre ou adapte-toi. »), mais c’est tout.

          Quant Ă  l’illusion de simplicitĂ©, ce qui est beau @abriotde c’est que tu fournis ton propre contre-exemple avec CSV. Parce que CSV est l’exemple parfait du format qui a l’air simple, mais qui ne l’est pas. Je pars du principe qu’on utilise le CSV standard (sĂ©parateur de champs ,, sĂ©parateur dĂ©cimal . – Excel en Français utilise respectivement ; et ,). MĂȘme avec cette hypothĂšse, le format a les piĂšges suivants qui font que la plupart des implĂ©mentations naĂŻves sont cassĂ©es :

          • Le sĂ©parateur de lignes est \n ou \r\n selon le systĂšme d’exploitation (oui, il y a des implĂ©mentations pĂ©tĂ©es dĂšs ce point).
          • Les donnĂ©es peuvent avoir N lignes d’en-tĂȘte mais le format ne les diffĂ©rencie pas des donnĂ©es normales, il faut un mĂ©canisme dans le parseur pour les dĂ©clarer.
          • Idem avec des colonnes d’en-tĂȘtes, plus rares.
          • On veut pouvoir avoir n’importe quelle valeur dans les champs, dont des virgules. Il faut donc un dĂ©limiteur de champ supplĂ©mentaire, facultatif – gĂ©nĂ©ralement ".
          • Ça implique donc d’avoir un mĂ©canisme d’échappement pour pouvoir avoir ce caractĂšre Ă  l’intĂ©rieur d’un champ – gĂ©nĂ©ralement on double le guillemet : un champ qui ne contient qu’un guillemet s’écrit donc """". Ça implique d’avoir une logique qui compte les " pour savoir quoi faire.
          • On voit dĂ©jĂ  qu’il est possible de gĂ©nĂ©rer des fichiers CSV incohĂ©rents au-delĂ  du simple nombre de champs par ligne, et donc qu’il faut gĂ©rer ces erreurs.
          • En fait on ne peut pas lire un CSV ligne par ligne, parce qu’un champ protĂ©gĂ© par des " peut contenir des sauts de ligne, qui en CSV standard seront enregistrĂ©s dans le fichier comme des sauts de ligne indiscernables Ă  priori de ceux qui sĂ©parent les sĂ©ries de donnĂ©es (ça n’est pas des caractĂšres Ă©chappĂ©s).

          Et je ne parle mĂȘme pas de la problĂ©matique de transformation des champs textes obtenus en donnĂ©es typĂ©es (nombres entiers et rĂ©els, dates
)

          Sauf que
 beaucoup de dĂ©veloppeurs font comme toi dans ton argumentation, ne voient que la partie « simple » du CSV, ne cherchent pas plus loin, en font une implĂ©mentation naĂŻve, qui explose en vol dĂšs le premier cas d’usage imprĂ©vu rencontrĂ©. Un parseur CSV robuste, c’est un parseur Ă  base de jetons et d’une grammaire (certes simple) – ou mieux, une bibliothĂšque qui gĂšre dĂ©jĂ  tous ces cas pĂ©nibles. Dans ma carriĂšre, je crois que cette erreur a Ă©tĂ© faite par les 3/4 des dĂ©veloppeurs qui ont dĂ» implĂ©menter du CSV (en lecture ou en gĂ©nĂ©ration), et ça a fini par casser Ă  chaque fois (pas de chance, j’ai jamais eu Ă  traiter du cas uniquement numĂ©rique en conditions maitrisĂ©es de bout en bout).

          LĂ  oĂč c’est amusant, c’est que XML a justement comme avantage de pouvoir ĂȘtre traitĂ©, validĂ©, filtrĂ© et transformĂ© au fil de l’eau, sans tout monter en mĂ©moire. MĂȘme si avec les capacitĂ©s de traitement modernes, c’est un avantage qui n’a plus un intĂ©rĂȘt Ă©norme (en particulier, ça ne compense plus sa difficultĂ© de lecture pour un humain et sa verbositĂ© dans la plupart des cas).

          La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

          • [^] # Re: Des idĂ©es intĂ©ressantes, mais simplistes

            Posté par  . Évalué à 3. DerniĂšre modification le 25 fĂ©vrier 2024 Ă  08:21.

            LĂ  oĂč c’est amusant, c’est que XML a justement comme avantage de pouvoir ĂȘtre traitĂ©, validĂ©, filtrĂ© et transformĂ© au fil de l’eau, sans tout monter en mĂ©moire. MĂȘme si avec les capacitĂ©s de traitement modernes, c’est un avantage qui n’a plus un intĂ©rĂȘt Ă©norme (en particulier, ça ne compense plus sa difficultĂ© de lecture pour un humain et sa verbositĂ© dans la plupart des cas).

            Je trouve ça encore trÚs utiles pas forcément pour éviter le poids en mémoire mais pour traiter la donnée en flux.

            XML est plus complexe que JSON, mais par rapport à JSON + json schema ou json5 mais alors il n'y a pas de validation de schémas ou JSONnet ou
 JSON n'est pas simple, il est simpliste et beaucoup d'usages doivent finalement trouver un moyen de faire quelque chose en plus de maniÚre plus ou moins ésotérique

            https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

        • [^] # Re: Des idĂ©es intĂ©ressantes, mais simplistes

          Posté par  . Évalué à 5.

          KISS c'est "faire les choses aussi simple que possible 
 Mais pas plus" par exemple. Beaucoup oublient. C'est aussi le cas du principe de parcimonie, si une théorie scientifique simple explique pas le phénomÚne fait bien en trouver une meilleure quitte à ce que ce soit moins simple.

          "Bon on fait des prédictions de merde avec notre modÚle mais il est simple" est pas vraiment extendable, les scientifiques utiliseront la théorie plus simple si on reste dans des marges d'erreur acceptables.

          "La perfection est atteinte non quand il y a plus rien Ă  ajouter mais quand il n'y a plus rien Ă  enlever" a un implicite : on a ajoutĂ© tout ce qu'il fallait ajouter au prĂ©alable. Et pour le coup on ne fait pas forcĂ©ment la seconde Ă©tape, qui n'est pas 
 Simple !

          • [^] # Re: Des idĂ©es intĂ©ressantes, mais simplistes

            Posté par  . Évalué à 4.

            Alors pardon c’est pas le principe KISS, je sais pas d’ou ma mĂ©moire sort ça mais en vĂ©rifiant dans Google ça semble ĂȘtre une citation attribuĂ©e Ă  « Einstein Everything should be made as simple as possible, but no simpler » mais qui aurait plutĂŽt dit

            « It can scarcely be denied that the supreme goal of all theory is to make the irreducible basic elements as simple and as few as possible without having to surrender the adequate representation of a single datum of experience. » source

        • [^] # Re: Des idĂ©es intĂ©ressantes, mais simplistes

          Posté par  . Évalué à 5.

          CSV c'est juste le pire format.

          En JSON je tombe souvent sur des cas oĂč j'aurais bien aimĂ© avoir le DTD comme au bon vieux temps du XML.

          Le XML est lourd, mais des données en bonne et due forme, c'est à ce prix.

          Ici, un vieux pas content.

          "Quand certains rĂąlent contre systemd, d'autres s'attaquent aux vrais problĂšmes." (merci Sinma !)

          • [^] # Re: Des idĂ©es intĂ©ressantes, mais simplistes

            Posté par  . Évalué à 7.

            Ca me rappelle une vieille tartine :

            "L'article est trĂšs intĂ©ressant mais je n'en peux plus de lire des bĂȘtises comme "XML sapu" :

            Les structures arborescentes pour l'échanges de données, ça existait bien avant le web (X12, EDIFACT, etc.),il faut savoir un peu d'ou on vient pour essayer d'inventer ou on va (je ne parlerai pas des crétins qui nous gonflent à demander des échanges externes en CSV).

            XML, les libs et les outils qui tournent autour, les mĂ©taformats basĂ©s dessus comme l'ebXML, le xCBL, les webservices de type SOAP ont (eu) leurs raisons d'ĂȘtre et couvrent encore un certains nombres de besoins fondamentaux dans le business moderne - e.g. Le collĂšgue qui rĂąle en ouvrant un XML de 500 Mo (qui contient toutes les commandes de la semaine de ton plus gros client) avec notepad, il faut juste l'envoyer en formation, pas le traiter de dĂ©bile (je ne le fais plus, promis).

            Si de nouveaux besoins apparaissent et qu'ils amĂšnent la mise au point de "nouvelles techniques" comme JSON (ou de nouvelles mĂ©thodes d'Ă©changes comme des webservices RESTful), c'est trĂšs bien mais il faut arrĂȘter de faire des commentaires de "hipster chiant"(c)(TM) sur le fait que "le XML, c'est lourd".

            Choisissez les bons outils et si vous avez de nouveaux besoins, créez les (sous licence libre) et surtout surtout partagez vos découvertes et vos bonnes pratiques en restant positif, sinon je vous remet des échanges en CSV mal encodés avec un webdav troué, bande de petits salopards o_O ."

        • [^] # Re: Des idĂ©es intĂ©ressantes, mais simplistes

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

          Parfois le CSV, est tout simplement le plus adapté. CSV c'est génial : C'est simple, ça se lit dans un LibreOffice (Excel) trÚs bien, la part du poids des méta-données est négligeable (Simplement le séparateur) et c'est hyper efficace à parser.

          Jusqu'Ă  ce que tu aies un caractĂšre de retour Ă  la ligne dans un champ et baaaam.

    • [^] # Re: Exemple

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

      sans perte :

      • png niveau 9 : 6 MB
      • ff compressĂ© bz2 : 8.3 MB
      • ff : 33 MB

      Promesse tenue du coup ? « This effectively leads to filesizes you'd normally only reach with paletted images, and in some cases bz2 even beats png's compression, for instance when you're dealing with grayscale data, line drawings, decals and even photographs. »

      “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

  • # QOI, alternative utile

    Posté par  . Évalué à 6.

    Et pour ceux qui veulent un format simple mais pas simpliste, il y a le format QOI.

    Les spécifications tiennent en une page et l'implémentation de référence fait moins de 650 lignes de C. La taille des images compressés dans ce format est généralement un peu supérieur à celle au format PNG.

  • # Portable pixmap

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    C'est une version binaire des portable pixmap, n'est-ce pas ? Un truc adaptĂ© Ă  un monde oĂč la moitiĂ© des indiens a disparu ?

    « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

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