Journal DADVSI, petits comptes entre amis

Posté par  .
Étiquettes :
0
17
mar.
2006
En voulant approfondir une idée, j'ai eu la chance d'être éclairé par la reprise des chiffres d'une analyse de Epok sur
http://blog.siteparc.fr/index.php/2006/01/24/126-cout-revien(...)
les doutes commencent à se lever:

Donc, sur une production traditionnelle à 555 000 euros, vendue 13,63 ¤ unité à la Fnac (pas au consommateur), le gain estimé pour les producteurs est de 5.81 euros, soit 42.6% du montant payé.

Si vous faites passer la vente par le net, vous économisez les frais de distribution (4,09Euros) et les couts de fabrication (0,81 Euros) soit au total 4.90 Euros.

On suppose que le cout de mise à disposition à l'internaute (licence DRM incluse) est de 0.02 Euros par titre, soit 0.24 Euros par album.

En vendant au même prix qu'elle le vend à la FNAC (toujours pas le prix final au consommateur), la maison de disque/production touche donc 4.66 Euros de plus (soit une augmentation de 80.2% de ses revenus).

En vendant l'album sur le net, comme actuellement aux alentours
de 10 euros, elle touche toujours 1.03 euros de plus et gagne donc toujours 18% de plus....

Or, l'auteur qui touchait à l'origine 1.70euros, est payé au pourcentage, soit
12.5% environ.
En recalculant donc, on arrive en fait à une rémunération d'auteur de 1.25 Euros au lieu des 1.70 euros d'origine sur le prix de l'album, la maison de disques prenant donc encore une marge de 0.45c de plus.

Au final:
- l'auteur perd 26.4% de ses revenus (1.25 Euros / album).
- la maison de disques gagne 25.4% en plus (7.29 Euros / album).

On comprend mieux pourquoi elles avaient intêret à excercer leur lobbying...
  • # Juste pour dire...

    Posté par  . Évalué à 2.

    Autant je suis d'accord pour dire que les majors se sucrent plus sur la vente en ligne, autant je te dirais que la loi n'as aucune incidence sur ce partage.
    • [^] # Re: Juste pour dire...

      Posté par  . Évalué à 2.

      La loi à une incidence dans la mesure ou elle tente de rendre concurentielles les offres légales de téléchargement en interdisant purement et simplement le p2p. On verra ce qu'il en sera dans la pratique mais en attendant les offres légales avec leurs insuffisances techniques (DRM, fermeture, lourdeur des interfaces de téléchargement et j'en passe) sont devenues incontournables (du moins en théorie et du point de vue des maisons de disque).
      Il n'y a finalement plus qu'une seule alternative légale : les offres de téléchargement "libres" à la Jamendo et consorts. A nous consommateurs d'indiquer clairement notre choix, les majors seront alors obligée de s'aligner ou de disparaitre et il y aura peu de monde pour les regretter (sans compter que d'un point de vue strictement musical il y a pas mal de bonne choses sur ces sites "libres")
  • # Je sais pas quelles sont tes sources....

    Posté par  . Évalué à 3.

    mais celle ci (1) atteste qu'un artiste ne touche que 3 centimes sur un titre vendu 99 centimes d'euros contre 61 pour les maisons de disque.

    Et selon cette source (2), ce serait (apres calcul) 5,5 fois moins que ce que touche un artiste touche sur un CD. L'argent economisé sur la production du Cd allant aussi dans la poche des maisons de disque.

    Et apres calcul, j'obtiens plutot qu'un artiste touche (pour un album de 12 titres ) une somme de 36 centimes et non 1.25 Euros comme tu l'indiques.

    D'où la perte encore plus GRANDE pour les artistes et les calculs qui semblent juste dans l'article (2).


    (1) http://challengestempsreel.nouvelobs.com/chall_2792.html
    et http://pasunblog.org/article.php3?id_article=15
    (2) http://www.linternaute.com/internetpratique/actualite/06/cha(...)

Suivre le flux des commentaires

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.