Journal [Lorient] Numérique et enseignement : pour construire une école connectée 18 avril 2019

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avr.
2019

L'association Défis organise une conférence à Lorient au sein de l’Université de Bretagne Sud (Faculté de Lettres – amphithéâtre Cheval Marin), jeudi 18 avril 2019. Pour l’occasion, Valentin Lachand, doctorant à l’INSA de Lyon interviendra sur les enjeux, les pratiques et les perspectives du numérique dans le milieu de l’enseignement.

L’événement se déroulera en trois temps :

  • l’intervention de Valentin Lachand ;
  • la présentation d’un environnement informatique adapté aux écoles ;
  • un temps d’échange avec le doctorant et les intervenants de l’association.

Conférence de Valentin Lachand

Numérique et enseignement : pour construire une école connectée

De nos jours, le numérique s’est invité dans les salles de classe. À l’ère de l’informatique ubiquitaire, la digitalisation des enseignements crée un nouveau contexte pédagogique aux enjeux multiples. Mais au-delà des idées préconçues, comment les nouvelles technologies sont-elles utilisées en pratique à l’école ? Comment se dessine aujourd’hui l’école connectée de demain ? Quels sont les enjeux liés à la position dominante des géants du numérique (GAFAM) sur le secteur éducatif ? Un temps d’échanges et une démonstration d’outils existants viendront illustrer les propos.

Valentin Lachand est doctorant en Informatique à l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon. En s’intéressant aux nouveaux supports (portables, tablettes, tables interactives), il étudie les nouvelles formes d’interaction dans l’éducation. Ses travaux de recherche apportent de nouvelles perspectives pour l’apprentissage distribué et collaboratif dans les écoles, les bibliothèques, les musées ou chez soi. Il est également contributeur actif dans la communauté des logiciels libres.

Présentation de PrimTux par l'association Défis

PrimTux est un système d’exploitation éducatif libre. Cette distribution, développée par une communauté bénévole d’enseignants et d’informaticiens, propose un environnement informatique adapté aux enfants des cycles maternelle et primaire. Présentation de cette distribution par Défis : ses atouts, ses outils et ses différentes ressources adaptés à l’enseignant et à sa classe.

Enregistrement de la conférence

Cette conférence sera-t-elle enregistrée pour être transcrite et publiée par l'April.org
comme le choix des logiciels libres en collectivité territoriale ?

  • # La digitalisation

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    La digitalisation, c'est un superbe mot ancien, même Littré en parlait :

    «Action d'introduire dans le corps vivant de la digitale, de la digitaline […]»

    Bon, en fait, pas tant que superbe que ça :)

    Pourquoi ne pas parler de numérisation des enseignements ? J'imagine que la littérature anglophone sur le sujet parle de "digitalisation" et que ça simplifie le lien avec ces textes. Mais j'aime bien la référence aux nombres dans le terme «numérisation», alors que la référence se perd avec la base «digital».

    • [^] # Re: La digitalisation

      Posté par  . Évalué à 0. Dernière modification le 10 avril 2019 à 22:57.

      Tout à fait d'accord, d'autant plus que le mot français, pour une fois, est plus court.

      C'est malheureusement un processus inéluctable. Les langues changent et généralement les nations dominées empruntent aux nations dominantes. L'anglais est plein de francismes, parce qu'à une époque la France dominait les autres nations culturellement, économiquement et militairement. Aujourd'hui pour la technologie c'est les États-Unis.

      De plus, l'anglais est une langue très concise qui fait peu de cas des préfixes et suffixes grecs et latins pour les mots techniques, d'où la tendance des autres langues à lui emprunter du vocabulaire.

  • # Classe coopérative, journal et imprimerie

    Posté par  . Évalué à 4.

    Le monde actuel est numérique, certes.

    Cela étant dit, je pense qu'il est important de continuer à utiliser des outils "analogiques" qui permettent à des enfants d'apprendre à coopérer.

    Le journal de classe imprimé sur une imprimerie scolaire en est un magnifique exemple.

    C'est un des piliers de la pedagogie de Celestin Freinet.

    • [^] # Re: Classe coopérative, journal et imprimerie

      Posté par  . Évalué à 4.

      C'est un des piliers de la pédagogie de Celestin Freinet.

      Bruno Jolys qui pratique la pédagogie Freinet utilise aussi des outils numériques.

    • [^] # Re: Classe coopérative, journal et imprimerie

      Posté par  . Évalué à 3.

      Je suis toujours un peu navré de voir que chaque fois qu'un journal parle de numérique à l'école, il y a toujours des gens réfractaire pour le faire savoir.

      Aujourdh'ui les enseignants ont à leur disposition toute une gamme d'outils. Certains sont numériques et d'autres sont analogiques, et les deux ne sont pas incompatibles. Nos enfants ont aujourd'hui la chance d'avoir, en plus des outils que l'on avait nous, le numérique à leur disposition, laissons les en tirer parti… Faisons confiance aux enseignants pour faire leur travail, choisir entre les outils numériques et analogiques et les utiliser au mieux1 pour nos enfants !

      je pense qu'il est important de continuer à utiliser des outils "analogiques" qui permettent à des enfants d'apprendre à coopérer.
      Le journal de classe imprimé sur une imprimerie scolaire en est un magnifique exemple.

      Pourquoi le blog de classe ne pourrait pas être un "magnifique exemple d'outil qui [permette] à des enfants d'apprendre à coopérer" ?

      C'est un des piliers de la pedagogie de Celestin Freinet.

      On a le droit de faire évoluer les pratiques de Freinet pour s'inscrire dans leur époque, hein, c'est pas un manuel figé la pédagogie Freinet !

      1 ou pas, soyons fous, laissons les même expérimenter !

      • [^] # Re: Classe coopérative, journal et imprimerie

        Posté par  . Évalué à 2.

        Parce que la fabrication de l'objet en tant que tel mobilise beaucoup de chose, de la manipulation, de la coordination, l'exercice de certaines responsabilités, de l'application pour chaque exemplaire, etc… C'est un travail fastidieux, mais extremement riche dans sa production. c'est très formateur pour les enfants. et ça sort de l'ordinaire.

        Je n'oppose pas blog et journal imprimé. je les juxtapose. Délaisser l'un au profit du seul autre est pour moi une erreur, dans un sens comme dans l'autre.

      • [^] # Re: Classe coopérative, journal et imprimerie

        Posté par  . Évalué à 2.

        The GIMP, Krita, Blender existent depuis des années, et les enfants continuent à apprendre à dessiner, à peindre, à modeler, à animer à la main, et heureusement.

        Pareil pour la musique, heureusement qu'on touche encore à la matière.

        Le journal imprimé, c'est pareil. C'est une technique "tactile" au service de certains apprentissages.

    • [^] # Re: Classe coopérative, journal et imprimerie

      Posté par  . Évalué à 2.

      Le journal de classe imprimé sur une imprimerie scolaire en est un magnifique exemple.

      Imprimerie et informatique

      L'imprimerie était autrefois une technique essentielle à la pédagogie Freinet pour diffuser textes et dessins au moyen de casses, composteurs, d'un rouleau encreur et d'une mini-presse.

      De nos jours, l'informatique a pris le relais pour permettre la saisie au moyen d'un traitement de textes puis la diffusion par vidéo-projection, par impression/photocopies, pour créer un journal, le publier sur un site Web.

      • [^] # Re: Classe coopérative, journal et imprimerie

        Posté par  . Évalué à 1.

        La diffusion n'est pas la seule fin d'un journal de classe. Il peut être support de beaucoup d'autres choses.

        • [^] # Re: Classe coopérative, journal et imprimerie

          Posté par  . Évalué à 2.

          Vous avez raison tous les deux :
          - l'imprimerie manuelle n'est plus utilisée que de façon marginale dans les classes "Freinet", principalement pour son côté graphique
          - le journal papier se fait maintenant par photocopies essentiellement
          - son contenu (le plus important) vient vraiment d'un travail personnel des élèves, en particulier par le texte libre
          - ce contenu est soit produit entièrement à la main, soit tapé au traitement de texte par les enfants eux-mêmes
          - la mise en page du journal peut être réalisée entièrement à la main par copier-coller (avec de la colle quoi) à partir des textes écrits ou imprimés, mais elle peut aussi être réalisée à l'ordi.

          De mon point de vue, le traitement de texte permet une utilisation réelle des outils informatiques "avec du sens", tout en mettant en valeur les textes des mômes qui ont des difficultés graphiques. Pour autant, d'un point de vue pédagogique, il me semble vital de le faire en alternance avec l'écriture manuelle, pour la travailler elle-aussi.

          Pour la mise en page, la question est surtout un problème d'autonomie : il est plus difficile d'avoir des élèves autonomes sur du maquettage avec un logiciel qu'en collant des bouts de papier sur une feuille A3. Mais bien entendu, ça va dépendre de l'expérience et de l'âge des enfants.

          Et tout ceci n'empêche pas les blogs, ou la diffusion du journal scolaire sous forme numérique, c'est complémentaire.

  • # Enseignement

    Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 10 avril 2019 à 20:51.

    Il y a plusieurs autres SSLL positionnées sur le marché de l'éducation, par exemple https://www.imaugis.com. Si vous en connaissez d'autres…

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