lasher a écrit 2732 commentaires

  • [^] # Re: Pascal...

    Posté par  . En réponse au journal Python comme premier langage de programmation ?. Évalué à 4.

    Comme l'expliquait rewind, de toute manière tu ne veux pas enseigner tout le langage aux élèves de 1è année, c'est tout simplement impossible. Donc personnellement, C, C++, Perl, Python, Ruby, Scheme, Scala, OCaml, F#, etc., je m'en cogne un peu. :-)

    Choisir un langage « suffisamment » fortement typé aide les élèves à trouver leurs erreurs à la compilation, du coup C++ n'est pas forcément une mauvaise idée, mais très honnêtement, Scala non plus, ni F#, ni OCaml, ni C (qui est faiblement typé, mais si on dit aux élèves qu'il faut mettre -Wall -Wextra -pedantic sur la ligne de compilation sinon on n'aidera pas, les élèves finissent par piger), etc.

    Tu parlais des espaces de nommages : ça va passer à la trappe chez les élèves de 1è année. Ce sera déjà bien s'ils comprennent la notion de programmation modulaire (découper le programme en fonctions, etc.).

    Pas de gestion des pointeurs : pour les tableau il y a le type std::array, que les étudiants peuvent apprendre sans chercher à comprendre comme ça marche sous le capot (ie. les templates)

    J'ai tendance à bien aimer la notion d'enseigner « C + STL » aux élèves, mais j'avoue que même dans un commentaires à côté, j'ai un peu surestimé ce qu'on apprenait aux étudiants de fac classique en 1è année. Du coup, même du « C + cout/cin » et std::string c'est généralement suffisant.

    Et surtout pas de problème de passage par référence/par valeur.

    Ce n'est un réel problème que si tu désires discuter de la différence. En tant que prof, tu édictes les règles. Si tu dis « tout paramètre est copié lorsqu'il est passé à une fonction, sauf les tableaux qui eux seront modifiés pour de bon », les élèves accepteront la règle. Ils demanderont peut-être pourquoi, mais la réponse que je donnerais c'est « pour simplifier les choses dans un premier temps, et dans quelques semaines, on reviendra sur le sujet ».

    Pourvu qu’on se restreigne aux notions simples le C++ fait l’affaire.

    Oui, mais n'importe quel langage fait l'affaire dans ce cas. La question pour moi est de savoir quel langage il faut choisir lorsque les trucs de base (structures de contrôles, algos simples, etc.) ont été acquis : est-ce qu'on approfondit avec le même langage, ou bien est-ce qu'on change au risque de perdre encore quelques semaines à apprendre un nouveau langage ?

  • [^] # Re: Ne pas commencer par coder

    Posté par  . En réponse au journal Python comme premier langage de programmation ?. Évalué à 5.

    Pas d'accord. On peut parfaitement apprendre un langage au fur et à mesure des cours d'algo (c'est d'ailleurs comme ça que j'ai appris en IUT). L'important est d'adapter les algos au sous-ensemble du langage considéré. Ensuite, au fur et à mesure on peut ajouter des aspects du langage quand on veut aborder des structures de données plus compliquées — mais pour les algos de base (tri, comprendre le principe d'échange de variables, etc.), on peut se contenter d'un tout petit sous ensemble et faire déjà pas mal. À Versailles, si ça n'a pas changé, en L1 ils ont construit un environnement de travail au-dessus du C en utilisant la SDL, et tous les algos/problèmes à réaliser/résoudre sont faits en utilisant les « nouvelles » primitives (genre tracer_droite, afficher_point, etc.), et au fur et à mesure ils découvrent aussi la bibliothèque standard. Je sais qu'en 1è/2è année de fac à l'université de Rice (Houston,TX USA), ils utilisent Python, mais au moins en 2è année, ils demandent au élèves un truc qui peut sembler bizarre au début : ils ne peuvent écrire qu'une seule fois dans une variable, et doivent numéroter les variables s'ils veulent « écraser » la valeur. La finalité est de faire une intro à un style de programmation plus fonctionnel une fois qu'ils ont les bases (et parce que ça aide pour pas mal d'algos parallèles, qui sont ensuite enseignés en 3è et 4è années).

    Que ce soit la méthode à laquelle j'ai été sujet (sous-ensemble du C qu'on agrandit au fur et à mesure, quand la compréhension est suffisante) ou un langage avec de « nouvelles » primitives pour aider à faciliter certaines tâches1, l'important c'est la notion de progression. En IUT, nous faisions tous nos exos d'algo en C sur papier, et c'était à nous d'aller ensuite sur les machines de la fac (ou chez nous) pour coder les programmes sur PC. Nous avions aussi des projets (3 en C en 6 mois) à effectuer en binôme.

    Il ne faut pas oublier que les algos et structures de données de bases sont vraiment simples :

    • Structures de contrôles (while, for, if/else dowhile, switch)
    • Types composés (struct en C) et tableaux (et combinaison des deux)
    • Tris et recherche de tableaux (tri à bulle, recherche dichotomique)
    • Notion de « sauts » : break, continue, goto (avec les avertissements qui vont bien)
    • Tableaux d'indices (pour trier suivante différents critères sans toucher au tableau « lourd »)
    • Une fois que les pointeurs ont été vus : listes chaînées, arbres, et graphes.

    Rien que ça, ça prend beaucoup de temps à enseigner à des étudiants qui ne savent rien de la programmation. En IUT génie info en parallèle, les élèves font de la logique formelle, apprennent un peu d'archi des ordinateurs (logique de Boole, tableaux de Karnaugh, portes logiques), commencent à voir ce qu'est une base de données, et font pas mal de génie logiciel. En fac classique, en première année de cursus scientifique, à côté de l'intro à la programmation/algorithmique, il y a les maths, la physique, la chimie, la bio, etc.

    Bref, en un semestre, voir déjà les points que j'ai énumérés, c'est pas mal.


    1. Par exemple, j'aurais bien aimé qu'on m'expliquer que gets c'est mal, et qu'on me fournisse un truc genre getline ou lire_ligne qui me simplifie le travail, quitte plus tard à me le faire reprogrammer. 

  • [^] # Re: Pascal...

    Posté par  . En réponse au journal Python comme premier langage de programmation ?. Évalué à 4.

    Ca c'est bien une idée de prof dans sa tour d'ivoire. Le typage, c'est un concept difficile à apprendre pour "des étudiants qui ne se destinent pas forcément à l'informatique".

    Tu n'es pas obligé de donner un cours sur la théorie des types et le lambda calcul. Si on parle (comme semble l'indiquer le journal) d'étudiants en informatique, de toute manière, en trois ans il serait bon qu'ils voient au final 2 ou 3 paradigmes (procédural classique, objet, et fonctionnel), l'ordre important finalement relativement peu pour peu que l'équipe enseignante prenne sur elle de fournir des primitives suffisantes ou une progression spécifique dans l'apprentissage du langage si le langage de base + bibliothèque standard ne suffisent pas dans le cas du premier langage.

    On peut imposer des standards de code si on utiliser un langage dynamique, au moins au début, par exemple la notation hongroise1. La notion de typage n'est pas compliquée à apprendre à quiconque a pigé l'une des bases fondamentales des exercices qu'on faisait en physique, de la 4è jusqu'en Seconde, et au-delà pour ceux qui ont suivi une section scientifique : il faut une homogénéité des unités, et donc, s'il est possible d'ajouter des objets (au sens « théorie des langages du terme », pas POO) qui sont de type fruits ensemble, on ne peut pas additionner des fruits et des boulons. Par contre si je suis déjà dans le contexte des fruits et que je veux « zoomer », je dois faire la distinction entre des oranges et des pommes.

    On n'est pas obligé d'utiliser des explications théoriques, et on peut rester très terre à terre, en expliquant que certains langages refusent de compiler/faire tourner un programme si on n'a pas garanti que les variables qu'on fait interagir entre elles ne correspondent pas aux mêmes choses (au même type) qu'on veut représenter, alors que d'autres sont plus permissifs et autorisent d'additionner des choux et des carottes, mais que le résultat n'est pas forcément celui auquel on s'attend.

    Lorsque j'étais en IUT, nous avons commencé l'algo/prog par l'apprentissage du C. Nous n'avons vu les pointeurs que très tard : nous avions commencé en Septembre, et nous n'avons commencé à voir les pointeurs qu'à partir de Décembre je pense. Du coup nous passions les structures par valeur, comme des gros bourrins, et nous avions tout plein d'algos qui se contentaient d'utiliser des tableaux et des tableaux d'indices, ainsi que des chaînes de caractères (qui n'étaient donc que des tableaux elles-mêmes). Pour déclarer des chaînes, on nous faisait passer par des typedefs :

    typedef char CH20[21];
    
    CH20 une_chaine_de_vingt_chars;
    
    /* le reste */

    Sans forcément nous donner le vocabulaire à l'époque, ou alors en passant2, on nous avait dit deux choses : (1) on nous expliquerait plus tard ce qui se cache sous le string (i.e. pourquoi déclarer un tableau de 21 chars et pas 20), et (2) que les tableaux qu'on passait par des fonctions étaient modifiés « pour de bon » si les fonctions appelées les modifiaient.

    Qu'entends-tu par "entrées-sorties" ?

    Je me permets de répondre: en intro à l'algo/prog, il faut pouvoir lire l'entrée du clavier, écrire sur un écran, puis un peu plus tard faire de même avec des fichiers.

    Tu délires là non ? C++ pour apprendre ? Il y a bien plus simple aujourd'hui. Tu veux dégouter tes étudiants de la programmation ?

    C'est parce que tu penses à C++ tel qu'il est utilisé professionnellement. Tu n'es absolument pas obligé d'apprendre C++ avec les templates. En fait, tu peux parfaitement faire du C++ qui ne soit que « C + STL », en rappelant bien à tes élèves que si jamais ils ont des erreurs bizarres à la compilation, c'est sans doute qu'ils ont mal écrit la ligne qui déclare/définit un conteneur STL utilisé, genre

    #include <iostream>
    #include <vector>
    
    // pas besoin d'expliquer les espaces de nommage; il suffit de dire que c'est pour raccourcir les noms des fonctions
    using namespace std; 
    
    // ...
    
    struct foo 
    {
        // contenu
    };
    
    int
    main(void)
    {
        vector<fooo> foovec;
        // on fait quelque chose avec foovec, reste du code, etc.
    }

    1. Un petit aparté : cette notation ne dit pas qu'il faut rajouter un i_ devant tous les entiers déclarés int en C ou C++ par exemple (le compilateur pourra tout de suite détecter les transtypages illégaux, ou bien émettre un warning en cas de possible troncature, etc.). Par contre, si j'ai une structure foo, préfixer mes variables de type foo par un truc du genre f_ ou foo_ etc. Dans un langage au typage dynamique qui ne propose pas de façon simple de déclarer les types, utiliser i_ prend alors du sens, comme dans my $i_counter = 3;.  

    2. Du genre on nous expliquait que les variables étaient copiées lors d'un appel de fonction, sans forcément nous parler du passage par valeur vs. passage par référence. 

  • [^] # Re: C'est déjà bien d'en parler

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un rapport parlementaire recommande l'utilisation du logiciel libre. Évalué à 4.

    Non, le contexte du journal c'est le milieu professionnel, pas chez le particulier.

  • [^] # Re: C'est déjà bien d'en parler

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un rapport parlementaire recommande l'utilisation du logiciel libre. Évalué à 2.

    Un plugin ? Tu crois que le clanpin moyen va chercher à installer un plugin (et déjà le chercher) pour essayer de pallier à un manque qui n'est pas présent dans une solution concurrente ?

    Ça tombe bien, ce n'est pas son boulot d'installer les postes, mais celui de l'admin.

  • [^] # Re: C'est déjà bien d'en parler

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un rapport parlementaire recommande l'utilisation du logiciel libre. Évalué à 2.

    Bah depuis Office 2007 sp 1, j'ai pas vu Word planter.

    Moi si, avec Office 2010.

  • [^] # Re: Eviter le monopole

    Posté par  . En réponse au journal La France ridiculisée par Amazon. Évalué à 2.

    Que le nombre de salariés soit une variable d'ajustement pour le cours de la bourse me révoltent.

    Ce n'est pas le cas. Le cours de la bourse ne monte pas parce que des employés sont virés.
    Les licenciements sont associés avec une restructuration de la boite, une réorganisation pour être plus efficace.

    C'est un peu comme si tu me disais qu'une grosse partie de code d'un source vient d'être réécrite. Sans avoir les détails, je sais déjà que tu as viré du code fonctionnel, mais que tu es mieux préparer à affronter l'avenir, donc j'applaudis.

    Hum. Lorsque j'expliquais à quelqu'un que mon boulot c'était de faire de l'optimisation de programmes parallèles, il m'avait répondu « ah ouais, tu rationalises comme dans une entreprise quoi. » La différence étant, me disais-je au-dedans profond de moi-même intérieurement, que moi je vire des cycles, et toi tu parles de gens.

    Rendre une boite plus efficace est une chose. Mais dire que les plans sociaux ou les licenciements qui vont nécessairement en résulter ne jouent pas sur la valeur estimée d'une boite côtée en bourse, je n'irais pas jusque là.

    Bon évidemment, si on en arrivait enfin à une société où avoir du travail n'est pas le facteur social d'orgueil/honneur qu'il est aujourd'hui, ça irait mieux…

  • [^] # Re: Ouf, la France n'est pas touchée par la faille !

    Posté par  . En réponse au journal Les Pays-Bas inventent le DDOS sur les services administratifs. Évalué à 4.

    C'est ce que j'entends souvent, mais je n'ai jamais vu d'endroit où c'était explicitement dit, nulle part — surtout qu'au final, malgré tout le salaire est bien réparti sur 12 mois. Du coup si tu as une source fiable, ça m'intéresse.

  • [^] # Re: Eviter le monopole

    Posté par  . En réponse au journal La France ridiculisée par Amazon. Évalué à 3.

    Cependant quant tu compares la qualité de service des trains japonais et français en terme de disponibilité et de respect des horaires, la SNCF peut rougir.

    J'ai un pote vivant au Japon qui t'engueulerait pour ça, en te rappelant que le contexte est complètement différent, que la capillarité des lignes de trains en France est complètement différente (lire : nous avons bien plus de lignes qu'au Japon), que dans les cas du Shinkansen, ça ne marche que parce qu'un nombre important de Japonais doit faire le trajet en « ligne droite » entre deux grandes villes Japonaises pour aller bosser, etc.

    Ça n'enlève rien à la qualité des lignes japonaises, qui est très grande bien entendu. Mais ça méritait d'être dit (parce que j'avais plus ou moins raconté la même chose, et que je me suis fait taper sur les doigts…).

  • [^] # Re: ventes de jeux en boites?

    Posté par  . En réponse au journal Tuxgames et Linux Game Publishing s'éteignent dans l'indifférence générale. Évalué à 3.

    Aux USA, il existe tout un tas de choses d'ordre culturel qui sont subventionnées par l'état. Évidemment, c'est bien plus confidentiel que les blockbusters US en ce qui concerne les films. Mais de toute manière, même des films de cinéastes reconnus, genre Woody Allen (ou d'autres hein), n'arrivent pas jusqu'aux salles de ciné « classiques », et à la place j'ai le droit à 3 salles pour « Transformers 4 », dont une en 3D.

    Bref, la culture est en partie subventionnée aux US aussi, mais malheureusement, cette partie souffre aussi en partie de biais idéologique, qui fait que beaucoup des œuvres ainsi subventionnées sont absolument hors de portée du commun des mortels (je m'inclus dedans), car n'ayant pas la culture idoine pour apprécier (ou décrier) celles-ci.

  • [^] # Re: ventes de jeux en boites?

    Posté par  . En réponse au journal Tuxgames et Linux Game Publishing s'éteignent dans l'indifférence générale. Évalué à 4.

    Je suis d'accord avec la majorité de ton commentaire. Juste une chose :

    [À propos du prix unique sur les jeux vidéo pour augmenter le nombre de travailleurs] Je propose que pour chaque chômeur, on créé un demi-poste pour creuser un trou, et un autre demi-poste pour boucher un trou. Par définition ça va créer plus d'emplois à travers le pays!

    Au pays des frites de la liberté, qui se dit capitaliste (mais qui ne l'est pas vraiment, ou alors seulement quand ça l'arrange), les petits boulots de merde abondent, sont payés une misère, et permettent de dire « même en temps de crise, on a un chômage bas ! ». Note bien que je ne suis pas pour le prix unique, mais quelque part, visiblement laisser le marché se débrouiller « tout seul » n'aide pas non plus. Je sais que tu n'as jamais dit ça, mais je préfère le rappeler pour ceux qui aimeraient faire un raccourci un peu facile…

  • [^] # Re: Les librairies physiques c'est important

    Posté par  . En réponse au journal La France ridiculisée par Amazon. Évalué à 2.

    J'allais le dire : tant que l'avion est à ~10 000 pieds au-dessus du sol, on peut avoir le WiFi (payant bien sûr). J'ai vu ça chez Delta, United, etc.

  • [^] # Re: ventes de jeux en boites?

    Posté par  . En réponse au journal Tuxgames et Linux Game Publishing s'éteignent dans l'indifférence générale. Évalué à 6.

    [À propos du montant payé par personne en livres] Rapporté en euros par habitants on a :
    France : 64€/habitant/an
    États-Unis : 27€/habitant/an
    Qui est à la bourre alors ?

    C'est plus compliqué que ça. Contrairement à la France, les USA n'ont pas de loi spécifique sur le prix fixé par les éditeurs. Ça veut dire (entre autres) que les prix de (certains) livres peuvent être très en-dessous du prix éditeur initial. Par exemple : une BD Marvel (ça compte comme « livre ») coûte autour de 20-25$, mais Amazon la vendra pour ~15$, ce qui fait une réduc assez significative.

    Soyons clairs : je ne suis pas forcément contre le prix éditeur « imposé » comme ce qu'on a en France, mais ça rend assez difficile la comparaison USA-France en termes de volume de bouquins vs. revenus tirés de l'industrie du livre.

  • [^] # Re: Explications

    Posté par  . En réponse au journal [RMLL 2014] Surveillance vidéo de la foule à l’insu des visiteurs. Évalué à 4.

    (publier sur un réseau social, c'est une diffusion

    Sauf si les paramètres de diffusion font que ça ne concerne qu'un cercle restreint de la population (ne gros tes connaissances)

    C'est dangereux de penser comme ça je pense, étant donné que FB (par ex) dit dans les ToS que toute photo uploadée sur leur réseau leur donne une licence d'utilisation à vie (ou quelque chose approchant).

  • [^] # Re: Ouf, la France n'est pas touchée par la faille !

    Posté par  . En réponse au journal Les Pays-Bas inventent le DDOS sur les services administratifs. Évalué à 10.

    Premièrement, je connais relativement peu de profs qui se plaignent de leur boulot — en tout cas pas plus que d'autres salariés. Par contre, j'entends très souvent des gens parler du métier des profs comme si leur boulot se résumait à donner cours et préparer ces heures de cours.

    À cause de ça, j'avais fait un mini-sondage auprès de mes connaissances profs l'an passé. Il est temps que je commence à faire la synthèse comme j'avais promis. Du coup, je crois que tu oublies plusieurs choses. Je ne parle que des profs des écoles ici, mais tu m'as redonné envie d'aller voir les réponse des mes relations profs et la finir, cette foutue synthèse.

    Dans le primaire, il y a énormément de choses à faire en dehors de la préparation des cours eux-mêmes. Par exemple : en plus des cours à préparer en eux-mêmes, il faut remplir un cahier qui contient l'intégralité de ce qui a été fait, et ce qui va devoir être fait le jour suivant. C'est une activité journalière. Évidemment, tout dépend du niveau d'implication du/de la prof, et certains bâclent cette tâche, alors que d'autres la prennent très au sérieux.

    À cela, il faut ajouter 1 à 2 heures de réunions hebdomadaires entre les profs. Tout type de projet qu'un instit veut mettre en place pour ses élève se fera presque le plus souvent sur ses heures personnelles (en fonction du projet — sortie, etc. — la préparation sera plus ou moins lourde bien entendu). Donc si les profs veulent en discuter entre eux, c'est forcément sur des heures qui sont officiellement hors des heures habituelles (heure déjeuner, etc.). Je tiens ces chiffres directement de profs des écoles. Aucun ne s'est plaint de ces heures non-comptées, mais cela les agace que du coup on réduise leurs heures à celles passées devant les élèves (ou passées à préparer les cours).

    De plus, faire cours à des CP, des CE1/CE2, ou des CM1/CM2 est apparemment très différent en ce qui concerne la méthodologie, et requiert une préparation spécifique pour chaque groupe de classes. Au final, les profs des écoles à qui j'ai parlé m'annonçaient entre 35 et 40 heures de cours pendant les périodes scolaires. Pendant les (petites) vacances scolaires, il y a aussi pas mal de préparations apparemment, même si j'ai l'impression que les instits ne travaillent pas forcément 35 heures/semaine non plus. Pendant les grandes vacances, une partie seulement est passée à préparer la rentrée. Encore une fois, je le répète : aucun prof des écoles à qui j'ai parlé ne s'est plaint de ses horaires. Ce dont ils se plaignent, c'est de la façon dont les gens parlent de leur profession sans en connaître les détails et insinuent qu'ils glandent en permanence.

    Ensuite, la plupart des gens ignorent le niveau de paie qui va avec le boulot d'instit. Encore une fois, ce n'est pas une source de plainte, mais c'est un « contrat » : il y a un certain nombre d'heures travaillées, un certain nombre d'heures « chômées » (même si je n'aime pas vraiment cette expression ici), et du coup un certain équilibre qui en résulte.

  • [^] # Re: Autre raison

    Posté par  . En réponse au journal Portables, tablettes, smartphones déchargés interdits dans les avions. Évalué à 2.

    Tu vas me dire que peut-être qu'il va penser qu'il faut sauver de potentiel victimes au sol en plus de tous ceux qui sont dans l'avion. Mais c'est très hypothétique, […]

    Non, c'est exactement le genre de trucs qui (surtout depuis le 11 septembre 2001) doit être répété à l'envie lors des formations sécu : comme on ne sait pas ce que voudraient des terroristes qui arriveraient à prendre le contrôle de la cabine passagers, alors il faut considérer qu'ils vont tenter de planter l'avion quelque part où ils vont causer beaucoup de morts.

    Après je suis comme toi, je ne fais que spéculer.

  • [^] # Re: Autre raison

    Posté par  . En réponse au journal Portables, tablettes, smartphones déchargés interdits dans les avions. Évalué à 2.

    Bien sûr que ça a un impact, mais un pilote, par définition, ça a une obligation morale de préserver le plus de vies possibles. S'il peut craquer sous ce genre de pression, il y a un problème dans le recrutement.

  • [^] # Re: psychi

    Posté par  . En réponse au journal Portables, tablettes, smartphones déchargés interdits dans les avions. Évalué à 2.

    C'était complètement une absence de bol. Je fais entre 2 et 3 A/R US←→France par an depuis 3 ans, et je n'ai jamais eu ce genre d'interrogatoire.

  • [^] # Re: psychi

    Posté par  . En réponse au journal Portables, tablettes, smartphones déchargés interdits dans les avions. Évalué à 2.

    On te pose plein de question sur où tu vas, pour faire quoi, comment tu vas te loger ; si tu connais quelqu'un sur place, quelle est son adresse et son numéro de téléphone ; comment tu as réservé ton vol, à quelle date et combien ça t'a coûté. Tout ça avec un débit assez rapide, pas très sympa et en anglais (ce qui n'est pas forcément ta langue maternelle).

    Tu parles pour aller ou revenir des US? Parce que pour y aller, on vérifie juste que c'est moi qui ai mis tout ce que j'ai dans mes bagages et que personne ne m'a « aidé ». Après, oui pendant le vol ils demandent où tu comptes crécher, à remplir sur ta déclaration à l'arrivée. Et quand tu passes l'immigration, ils te demandent où tu crèches si tu es un visiteur, et ce que tu viens faire. Mais en pratique, tu es déjà sorti de l'avion, qui a priori n'a pas explosé…

  • [^] # Re: psychi

    Posté par  . En réponse au journal Portables, tablettes, smartphones déchargés interdits dans les avions. Évalué à 2.

    Non, les questions sont du genre : « avez-vous faits vos bagages vous-mêmes ? Vous a-t-on donné un objet à mettre dans votre valise ? » etc. Bref, ils veulent (comme d'hab) que tu prennes tes responsabilités et que si ta valise ou ton bagage à main explosent (ou qu'on y trouve des explosifs), tu sois dans l'obligation légale de rendre des comptes en cas de survie…

  • [^] # Re: Marre

    Posté par  . En réponse au journal The Ping Pong Theory of Tech World Sexism. Évalué à 4.

    Ah mais comme je le disais avant, j'ai plein de copines qui materaient à coups sûr (et d'autres non) ! Ceci dit, comme le disait une femme dans les commentaires sur YouTube, si c'est vraiment si voyant, un certain nombre de personnes (hommes hétéros y compris) regarderaient sans doute aussi, mais plus avec une « fascination malsaine » (genre « Beurk! »). Un peu comme si Lolo Ferrarri était encore en vie et prenait le métro. Certes, elle avait des seins énormes, mais ça semblait un peu « maladif » tout ce silicone…

    Maintenant, demande-toi si les personne qui hurlent au regard déplacé ne sont pas tout autant malhonnêtes

    Je pense que nous sommes d'accord sur ce point. Sur l'autre, où tu dis que c'est pour beaucoup aussi une histoire de canons de société, je tombe d'accord (au moins en partie) dessus. Et franchement, même si c'est une attitude qui met mal à l'aise ou qu'on trouve impolie, comme, pour reprendre l'exemple de O'neam Anne, avec un/des mecs qui écoutent leur téléphone super fort plutôt que mettre des écouteurs (et encore, parfois les écouteurs peuvent transmettre le bruit si le son est aussi mis à fond), d'accord les gens sont gênés, mais s'ils ne le font pas remarquer, alors il ne faut pas trop s'étonner que certains n'aient aucune gêne1.

    Il faut aussi voir qu'il y a une différence entre regarder avec insistance une partie de l'anatomie de quelqu'un (qu'on soit homme ou femme, soyons clairs) et avoir les yeux qui s'attardent parfois un peu dessus. La différence malgré tout, c'est que dans un cas, les gens ne font que mater (majorité des femmes que je connais), dans l'autre cas, il y a bien des gens qui matent mais aussi beaucoup qui agissent dessus. Du coup je me dis que le ras-le-bol de pas mal de femmes vient du fait que même quand elles ne se prennent pas des remarques déplacées, elles doivent parfois/souvent subir des regards clairement concupiscents et insistants. En cela, je pense qu'il y a une asymétrie : la pression sur les femmes est plus forte, et plus « permanente » en un sens.

    Pour résumer : oui, les femmes aussi peuvent mater les hommes, et oui, elles peuvent les objectifier. Mais en majorité, ça s'arrête là, alors que très souvent les femmes doivent subir tout un tas d'agissements (paroles, gestes, etc.) en plus des regards, ce qui rend certainement ces derniers plus difficiles à supporter au final.


    1. Et je suis coupable de ça aussi très souvent soit dit en passant (mais du coup je ne me plains pas…). Dans certains pays, les contrôleurs qui passent dans le train demandent aux voyageurs de baisser le son car les autres passagers peuvent entendre (la dernière fois que ça m'est arrivé, c'était dans l'Eurostar je crois). C'est une façon d'éduquer les gens : une « autorité » rappelle que ce n'est pas une bonne attitude.  

  • [^] # Re: Marre

    Posté par  . En réponse au journal The Ping Pong Theory of Tech World Sexism. Évalué à 2.

    La vidéo est une réponse à une autre vidéo qui reprend le même principe avec une poitrine de femme. Le procédé est malhonnête, mais c'est voulu.

    Mmmh, peut-être parce que je n'ai pas le son, mais je n'ai pas vu de référence à la vidéo à laquelle tu fais référence.

    Traduire "point" par "point", c'est très très moche.

    Je t'invite à me proposer une traduction plus adéquate dans le contexte de ma phrase. Je vis dans un pays anglo-saxon et j'essaie de garder mon français « intact », mais ce n'est pas aussi facile que ce qu'on pourrait croire…

  • [^] # Re: Marre

    Posté par  . En réponse au journal The Ping Pong Theory of Tech World Sexism. Évalué à 2.

    En regardant la vidéo que tu mets en lien, il y a clairement le point que le mec voulait mettre en avant : oui, les femmes qui voient un mec avec un gros pénis et un pantalon moulant vont mater dans beaucoup de cas. Étant donné ce que je sais de mes amies, ça ne m'étonne pas tant que ça pour être honnête (elles seraient les première à me raconter ce qu'elles ont vu dans le métro si ça leur arrivait).

    Je trouve aussi la méthode relativement malhonnête (ou en tout cas biaisée) : on ne parle pas d'un mec avec un pénis normal qui mettrait un pantalon moulant, mais bien d'un mec qui se met une prothèse de pénis hors-normes pour prouver son point. Je pense qu'il a raison dans l'absolu (j'ai suffisamment de copines qui commentent sur les culs des hommes pour savoir qu'elles matent autant que les mecs), mais sa démonstration n'est pas complète. Du coup, lorsqu'une des filles prend une photo, c'est bien parce que le mec a potentiellement un pénis énoOoOoOorme au repos. Il y a fort à parier qu'elle n'aurait rien pris en photo si la taille avait été normale (ça ne fait pas de son geste un truc bien, c'est quand même assez pas classe de faire ce qu'elle a fait, mais ça modifie un peu la donne je trouve).

    Maintenant, dans la même vidéo, le monsieur se permet d'interpréter les gestes de certaines de ces femmes comme étant une marque de désir sexuel « pervers » (pour reprendre les mots de la vidéo) : vers 2' dans la vidéo, une de ces femmes tient la barre du métro, et juste avant son portable, et les commentaires rajoutés sur la vidéo sont en gros « perv ». Alors on pourra toujours dire que c'est pour rire, etc., mais je ne pense pas que c'est anodin : on passe de « oui oui elles matent » à « non mais regarde, elle s'imagine déjà la tenir dans la main » (puisqu'ils exagèrent, je me permets de le faire aussi).

  • [^] # Re: Comparatif de systèmes administratifs

    Posté par  . En réponse au journal Les Pays-Bas inventent le DDOS sur les services administratifs. Évalué à 4.

    Ben, ça me paie mes assurances santé et voiture pour les 6 prochains mois quoi.

    Pour donner un ordre d'idée, le salaire moyen brut aux USA tourne autour de 55k$ / an, alors que je touche dans les 57k$/an. Je suis donc légèrement au-dessus de la moyenne. D'après cet article, le salaire médian US brut (avant impôts/prestations sociales) est de 49 777$ / an, ce qui est somme toute assez proche du salaire moyen. Bref, je me situe pile au milieu de la population US niveau salaires (mais légèrement plus proche des « nantis », certes).

    Soyons clairs : je ne gagne pas mal ma vie, mais je ne gagne pas non plus un salaire mirobolant (pour les US/mon niveau de compétences). Je ne me plains pas, j'ai choisi mon boulot et mon domaine (la recherche dans quelque chose de relativement public, ça ne paie généralement pas très bien1).

    Tu as raison de souligner que pour quelqu'un touchant moins que moi, 1400$ auraient une tout autre signification. Personnellement je considère que cet argent que je touche est de l'argent que « je mets de côté » pour payer une partie de mes factures. J'ai fait un rapide calcul, je dépense un peu plus que mes revenus en dépenses de base : loyer, charges, assurance, etc.; si je compte en plus les sous mis de côté, il me reste ¼ de mon salaire à dépenser comme je le veux. Je suis célibataire, donc mes revenus sont suffisants.


    1. Sauf à vouloir devenir prof titulaire, c'est-à-dire vouloir passer par 6 ans d'enfer (la tenure track), et peut-être satisfaire suffisamment les gens du comité de département qui iront valider la position et titulariseront (donneront la tenure) au prof candidat. En gros, il faut bosser comme un esclave pendant 6-7 ans, tout en sachant qu'on pourra se faire dire d'aller essayer ailleurs à la fin de cette période.  

  • [^] # Re: Marre

    Posté par  . En réponse au journal The Ping Pong Theory of Tech World Sexism. Évalué à 2.

    En général, tu es d'accord avec moi sur les sujets qui touchent au féminisme? A quoi est-ce que tu penses ?

    Je voulais dire : dans les journaux qui ont un sujet touchant au sexisme/féminisme.